Ds 4 - Site Personnel de Arnaud de Saint Julien

©Arnaud de Saint Julien - MPSI Lycée La Merci 2015-2016 1
DEVOIR SURVEILLÉ n°4 du samedi 12 décembre
Durée : 4 heures de 8h à 12h. Les calculatrices sont autorisées.
Les copies illisibles ou mal présentées seront pénalisées.
1 Exercices d’arithmétique
Exercice 1 (L’auberge espagnole)
1. (a) Déterminer en détaillant les calculs, un couple d’entiers solution de l’équation 8x+ 5y= 1.
(b) En déduire un couple d’entiers (x0, y0) solution de l’équation 8x+ 5y= 100.
2. Démontrer que les solutions entières de l’équation 8x+ 5y= 100 sont les couples
(x05k, y0+ 8k), k Z.
3. Application : un grand groupe d’amis réunis dans un bar à Barcelone a mangé au total 100
tapas 1. Les hommes en ont mangé 8 chacun et les femmes 5 chacun. Combien pouvait-il y avoir
d’hommes et de femmes dans le groupe ?
Exercice 2 (Points à coordonnées entières sur une hyperbole) On munit le plan de son re-
père orthonormé canonique. On considère la courbe Cdu plan d’équation
x2y2= 401.
1. Le nombre 401 est-il premier ? Justifier
2. Soit (x, y)N2un couple tel que x2y2= 401.
(a) Quelle(s) valeur(s) peut prendre l’entier x+y?
(b) En déduire la ou les valeurs possible(s) du couple (x, y).
3. En déduire tous les points à coordonnées entières (dans Z) de la courbe C.
Exercice 3 (Nombres premiers d’une progression arithmétique) Le but de l’exercice est de
démontrer qu’il existe une infinité de nombres premiers congrus à 5 modulo 6. Pour cela on raisonne
par l’absurde, et on suppose donc qu’il existe seulement un nombre fini de nombres premiers congrus
à 5 modulo 6 que l’on note p1,...,pk. On pose alors N= 6p1×p2× ··· × pk1.
1. Soit pun diviseur premier de N.
(a) Justifier que Nn’est pas divisible par 3, en déduire que pn’est pas congru à 3 modulo 6.
(b) Justifier que pest congru soit à 1, soit à 5 modulo 6.
2. Démontrer que Npossède au moins un diviseur premier congru à 5 modulo 6.
3. Conclure.
2 Exercice : étude d’une suite
On note uet vles suites de terme général unet vndéfinies pour nNpar :
un=
n
X
k=0
1
k!et vn=un+1
n!.
1. Les tapas sont des amuse-gueules ainsi nommés en Espagne.
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2.1 Convergence rapide de la suite u
1. Déterminer la monotonie des suites uet v.
2. En déduire que les suites (un)n>1et (vn)n>1sont adjacentes et convergent vers une même limite
l.
3. Valeurs approchées de l:
(a) Justifier que pour n>1, on a |unl|61
n!.
(b) En déduire un entier Nà partir duquel le nombre uNest une approximation de là 102
près.
(c) Calculer u3et v3, en déduire que le nombre ln’est pas un entier.
2.2 Qui est vraiment ce nombre l?
Pour nN, on pose In=Z1
0
(1 t)netdt
n!.
4. On note e = exp(1). Démontrer par récurrence que
nN, In= e un.
5. Démontrer que la suite (In) converge vers 0, en déduire la valeur de l.
3 Problème : Suites de rationnels et grands dénominateurs
Soit ula suite définie par
nN, un+1 =1
2(un+2
un
) et u0= 2.
1. Démontrer que pour tout nN, un>2.
2. Démontrer que uest monotone.
3. En déduire que uest convergente, déterminer sa limite l.
Les nombres unsont des rationnels qui approximent le nombre lqui lui est irrationnel.
A l’aide d’un logiciel de calcul formel, on observe que les dénominateurs des rationnels u0, u1,...,u5
sont de plus en plus grands (ces rationnels étant écrits sous forme irréductible) :
u0= 2
u1=3
2
u2=17
12
u3=577
408
u4=665857
470832
u5=886731088897
627013566048
Nous allons démontrer le théorème suivant qui explique notre observation :
Théorème 1 Soit (pn)nNet (qn)nNdeux suites d’entiers strictement positifs. Si la suite de ration-
nels pn
qnnN
converge vers un nombre irrationnel, alors la suite (qn)ndes dénominateurs tend vers
+.
Pour la preuve nous raisonnons par l’absurde et supposons que (qn) ne tend pas +.
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4. (a) Traduire avec des quantificateurs le fait que (qn) ne tende pas vers +.
(b) En déduire qu’il existe un réel Atel que pour tout nNla propriété suivante notée HR(n)
est vraie :
HR(n) : «il existe des entiers φ(0) < φ(1) < . . . < φ(n) tels que pour tout k∈ {1,...,n},
qφ(k)6A». On pourra raisonner par récurrence.
Nous avons donc construit une suite extraite (qφ(n)) de (qn) qui est majorée.
5. (a) Justifier que la suite (pφ(n)) est bornée (on pourra écrire pφ(n)=qφ(n)
pφ(n)
qφ(n)
).
(b) En déduire que la suite pφ(n)
qφ(n)ne prend qu’un nombre fini de valeurs, puis conclure.
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