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Pour que la PGF puisse refléter le progrès technique, une approche
alternative basée sur l’utilisation du PIB hors agricole a abouti à une évaluation
de la PGF moins dépendante des aléas climatiques. Son analyse en termes de
niveau et d’évolution fait apparaître une nette reprise vers la fin de la décennie
90 qui est due à l’amélioration de la productivité apparente du travail. Cette
accélération en fin de période provient également d’une synchronisation des
cycles de productivité dans les branches d’activité économiques.
Dans le secteur de l’industrie, les gains de productivité ont été réalisés dès
le début des années 90. La PGF a progressé en moyenne au cours de cette
décennie de 1,4% suite à l’amélioration de la productivité du travail dont la
contribution au renforcement de la PGF s’est établie à 1,8 points. Cette
amélioration a été enregistrée principalement au niveau des branches de l’agro-
industrie, du textile et cuir et de la chimique et para-chimique.
L’accélération de la PGF industrielle n’a touché l’ensemble de l’activité
hors agricole qu’à partir de 1994, enregistrant ainsi un retard dans la propagation
des gains de productivité.
Les conclusions de cette étude découlent d’une analyse basée sur une PGF
apparente. Pour affiner ce travail et mieux appréhender le progrès technique, il
conviendrait d’intégrer dans l’analyse le taux d’utilisation des capacités de
production, la durée d’utilisation des équipements, la durée du travail et la
vitesse d’ajustement de l’emploi.