CORRECTION DU DS N°2 DU 2 octobre 2015
Partie 1 : Montrez que la productivité globale des facteurs est source de croissance économique
La croissance économique désigne la variation positive de la production de biens et de services sur une longue
période. Elle est mesurée par le taux de variation du produit intérieur brut (PIB) réel. Parmi les sources de la
croissance, les économistes ont mis en évidence l'importance de la productivité globale des facteurs (PGF)
qui est un indicateur de l'efficacité de la combinaison productive. Elle est obtenue en rapportant la production au
volume des facteurs de production utilisés (Q / (K+L)).
• La croissance résulte tout d'abord de l'augmentation des deux facteurs de production que sont le travail et le
capital. La théorie économique modélise ce lien par une fonction de production notée Q = f(K, L) où K et L
représentent respectivement le capital et le travail. Mais leur contribution n'explique pas toute l'augmentation
des richesses créées.
• II existe donc une autre source mise en évidence par R. Solow : c'est en effet l'augmentation de la PGF qui
agirait sur la croissance tel un troisième facteur de production. Il s'agit donc de la part de la croissance qui ne
s'explique pas par l'augmentation du capital et du travail. Solow l’a appelé le résidu.
• C'est essentiellement le progrès technique qui favorise l'amélioration de la PGF, contribuant à une meilleure
efficacité de la combinaison productive. Il s'agit aujourd'hui de la source majeure de croissance.
Ainsi, la hausse de la PGF, qui est une manifestation du progrès technique, joue un rôle déterminant sur la
croissance.
Partie 2 :
Le document est un graphique présentant deux séries chronologiques (courbes), réalisé par l'Institut national de
la statistique et des études économiques (Insee) et publié en 2014. Il permet de comparer l’évolution du produit
intérieur brut (PIB) en volume de l’Allemagne et de la France entre 2002 et 2013. Les données sont des taux de
variation (en %). Le PIB en volume signifie qu'il est mesuré à prix constants c'est-à-dire « déflaté », ce qui
permet d'étudier l’évolution du stock de richesses créées. La croissance économique représente donc la variation
des quantités de richesses économiques créées au cours d'une période, ici, une année.
Les années 2002 à 2013 sont caractérisées par la crise financière de 2007-2008 qui s'est étendue à l'économie
réelle des deux pays mais pas de façon similaire, même si la croissance économique en France et en Allemagne,
au cours de la période 2002-2013, connaît des évolutions quasiment identiques.
En effet, si la croissance française est plus élevée que celle de l'Allemagne entre 2002 et 2006 (près de 1 % en
Allemagne en 2003 contre 2 % en France cette même année), la récession en Allemagne après 2007 est plus
forte puisque le PIB allemand diminue de 5 %, alors qu'en France il ne diminue que de 3 %.
Cependant, la reprise est plus accentuée Outre-Rhin : la croissance rebondit à 4 % en 2010 contre 2 % en
France.
On peut paire le même constat en 2012, la croissance économique de l’Allemagne est plus importante que celle
de la France (1% contre 0,1%).
Ainsi, les variations de la croissance apparaissent plus marquées et sont donc plus amples en Allemagne qu'en
France, de quoi mobiliser encore le débat politique actuel.