II-Cours
A-Comment définir et mesurer la croissance économique?
La richesse créée par un pays est mesurée par le PiB (exprimé en €) et sa croissance correspond à une
augmentation de cette richesse (en % ou point) : ainsi, l’augmentation de la richesse est appelée croissance.
Néanmoins, la croissance ne sous-entend pas pays riche : l’Inde connaît une croissance importante ces
dernières années tout en restant un pays relativement pauvre. De plus, richesse et croissance, ne sont pas
synonymes de liberté, de la même manière la croissance n’est pas liée à la qualité de vie. En effet, une minorité
peut s’accaparer les richesses produites.
La croissance renvoie à la notion de développement qui se définit comme l’ensemble des transformations
qualitatives et structurelles (économiques, avec les droits sociaux par exemple et sociales avec la tertiarisation
entre autre) qui accompagnent la croissance comme l’accès à la consommation, l’éducation ou l’augmentation du
niveau de santé. Le développement est un progrès social. Cependant, celui n’est permis que par l’existence d’un
« contrat social », autrement dit, la croissance doit bénéficier à la collectivité en produisant du développement,
d’où l’importance de l’Etat.
La croissance se différencie de l’expansion par sa longévité, l’expansion se caractérise sur le court terme.
Le taux de croissance économique est mesuré par le Taux de Croissance Annuel Moyen (TCAM) structuré par
un ensemble de variations (récession, expansion,…).
Le PiB est la valeur de la richesse créée par l’activité économique d’un pays sur 1 année, en d’autres termes, il
s’agit de la sommes des valeurs ajoutées Le PiB de la France est environ égal à 2.000 Milliards d’€.
Son calcul se résume à : PiB=sommes des V.A. + taxes (TVA et droits de douane) - subventions.
Celui-ci est partagé entre 3 acteurs : - l’Etat; - les salariés; - EBE (Excédent Brut d’Exploitation).
La Formation Brut de Capital Fixe (FBCF) mesure le flux annuel d’investissement réalisés dans le pays (=achat
de capital) opéré par les entreprises ou l’Etat mais aussi les ménages. En France, la croissance a lieu en grande
partie par la consommation des ménages, plus que l’investissement ou les exportations.
Valeur&Volume : toute augmentation de la richesse créée peut résulter de : 1)la quantité (produite et vendue) ou
2)le prix (augmentation du prix). Ainsi, pour mesurer les évolutions de la production on élimine les variations de
prix soit le calcul :
(variable en valeur/indice des prix)x100
Synthèse
La croissance économique correspond à l’accroissement durable de la production/richesse d’une
économie. Elle est mesurée par l’augmentation durable du PIB qui correspond à la somme des
valeurs ajoutées produites sur un territoire durant une année. Cependant d’autres approches sont
possibles pour le calculer, par la demande ou les revenus distribués.
Une mesure en volume permet de ne prendre en compte que l’évolution des richesses produites en
éliminant les variations de prix. La croissance moyenne de long terme est mesurée à l’aide d’un
TCAM.
B-La croissance, un phénomène récent et inégalitaire
La croissance est un phénomène récent. En effet, de l’Antiquité au XIXe siècle on évoque un état stationnaire
alimenté par une économie primaire tournée vers l’agriculture et dépendante des aléas climatiques. Néanmoins,
les Révolutions Industrielles ont bouleversé l’économie mondiale. Adam Smith définit la Révolution Industrielle
comme une série d’innovations majeures qui entrainent des gains de productivité importants contribuant à la
croissance. On distingue alors 2 Révolutions Industrielles :
-la Première a lieu à la fin du XVIIIe siècle jusqu’au début du XIXe siècle, principalement portée par les métiers à
tisser, la vapeur, l’acier et le charbon.
-la Seconde se situe au milieu du XIXe siècle est se caractérise par l’utilisation du pétrole, de la chimie, de
l’électricité (voitures, avions,…)
La productivité du travail mesure l’efficacité du facteur travail. On distingue la productivité apparente du travail
car la productivité peut résulter d’une meilleure expérience (efficacité) ou une meilleure organisation du travail
(travail à la chaine) ou le progrès technique des machines (facteur capital) ou encore la formation (capacité à
manipuler un ordinateur par exemple). En exemple, le Fordisme : les salariés acceptent de faire des gains de
productivité importants et Ford en contre partie distribue des salaires élevés : Ford alimente la consommation > la
consommation de masse.
Quand il y a productivité : production de biens et services plus importante> augmentation des gains de
productivité> augmentation de la V.A.> augmentation des salaires.