Tombola Lear d’après Rey Lear de Rodrigo García création par la Compagnie L’Alakran/Legaleón-T Théâtre Saint-Gervais Genève du 10 au 28 mars 1998 Adaptation et mise en scène Oskar Gómez Mata Assistante à la mise en scène Ana Pérez Jeu Txubio Fernández de Jaúregui, Oskar Gómez Mata ou Patxi Pérez, Esperanza López, Pierre Mifsud, Delphine Rosay Lumières Robert Cebada Direction technique Javier Molina Univers sonore Bellwald Technique son Bellwald Scénographie Freddy Porras, Jean-Luc Farquet, Carlos P. Donado Costumes Barbara Thonney Coordination Espagne-Genève Ana Pérez Production Suisse Delphine Rosay Production, administration et gestion Karmele Rivera Promotion, distribution et communication Marie-Pierre Biscay Production : Compagnie L’Alakran / Legaleón-T et Théâtre Saint-Gervais Genève. Avec le soutien du Gouvernement régional basque, de la Deputación Foral de Guipuzcoa, de la Mairie d’Irún, du Département des Affaires culturelles de la Ville de Genève, du Département de l’Instruction publique du Canton de Genève, de la Loterie romande, de la Fondation Oertli et avec le concours de Iberia et d’Espace 2. Mesdames et Messieurs Faites vos jeux ! Ce soir, à la Tombola des Lear, vous pourrez gagner : Des gravures de Goya, volées en toute légitimité, au Musée de San Fernando Une histoire de famille (si la votre ne vous suffit pas) Un père tyrannique, borné, obsédé par le gain Deux sœurs siamoises-jumelles qui aimeraient être indépendantes Un tour de scène sur le chariot d’Edmond-le-fou Un voyage avec Cordelia en machine à voyager 100 raisons pour mettre 100 fois le vieux à la porte La grossesse nerveuse des méchantes filles La danse disgracieuse et évaporée de Codelia-l’exilée La Tribune de Genève du dimanche Une soirée-diapos chez les Lear Un tour de planète dans le sens inverse des aiguilles d’une montre La vision d’une plage pleine de mines antipersonnelles A être les premiers à découvrir — en français — la nouvelle star de la dramaturgie espagnole Et enfin, le lot parmi les lots, le prix le plus attendu, la réponse à la question que vous vous posez depuis longtemps et qui vous empêche de dormir : « Shakespeare peut-il être notre contemporain ? » Notre projet, notre parcours Depuis la saison passée, la Compagnie l'Alakran est en résidence au Théâtre Saint-Gervais Genève. Cette résidence permet à la Compagnie d’élargir son champ d’action sur la scène genevoise en organisant des rencontres avec diverses associations espagnoles afin d’ouvrir le Théâtre à ceux qui n’ont pas l'habitude de le fréquenter. En outre, des interventions sous forme de performances dans différents lieux de la maison de Saint-Gervais (Café Oblomov, hall d'entrée, cage d'escalier...) permettront de rencontrer le public là où il ne s'y attend pas. Pour cette création, la compagnie L'Alakran puise son inspiration dans l'univers de Rodrigo García, jeune auteur madrilène, et propose une adaptation de sa pièce Roi Lear, inspirée de l'œuvre de William Shakespeare. Ce spectacle s'inscrit dans la lignée de Boucher espagnol créé la saison dernière à l'Atelier du Théâtre Saint-Gervais : il s'agit en effet du même auteur et c'est encore une histoire de famille ! Le désir de la Compagnie est de confronter leur langage théâtral à un style qu’ils n'ont encore jamais abordé : la tragédie. Ils prendront des libertés, ils feront preuve d'insolence — encouragés par la vision nouvelle de Rodrigo García —, mais ils resteront fidèles à la profondeur et à la cruauté qui se dégagent du Roi Lear de Shakespeare. Legaleón T – L’Alakran Un jumelage théâtral Oskar Gómez Mata est un metteur en scène d'origine espagnole. Il est directeur artistique de Legaleón-T, compagnie déjà bien implantée en Espagne et dont le travail a été salué par : - une participation au Festival d'Automne de Madrid 1996 avec ¡Ubu! d'Alfred Jarry - le Prix Txema Zubía, Pays Basque 1997 pour le même spectacle - le Prix du meilleur spectacle de l'année au Festival national de Théâtre de Poche, Logroño 1996, pour El Silencio de las Xigulas d'Antón Reixa. En 1996, Oskar Gómez décide avec Delphine Rosay et Pierre Mifsud de fonder à Genève la Compagnie l'Alakran, dans le but de favoriser les échanges avec l'Espagne et de faire également connaître son travail en Suisse. Les autorités espagnoles ont accueilli ce jumelage théâtral avec intérêt et ont décidé de soutenir financièrement la création de Boucher espagnol à Genève. La compagnie peut ainsi bénéficier de la notoriété et de la structure administrative de Legaleón-T pour diffuser ses spectacles en Espagne. C'est ainsi que Boucher espagnol a été invité à San Sebastian, en avril 1997 et que ce spectacle y poursuivra sa tournée durant le printemps 1998. Les liens entre ces deux structures étant de plus en plus étroits, les deux compagnies ont décidé de co-produire Tombola Lear, avec le soutien du Gouvernement basque, spectacle auquel participeront deux comédiens espagnols de Legaleón-T. Suite à la création à Genève, Tombola Lear fera une tournée en Espagne durant l'automne 1998. Revelación del destino … ou la naissance du spectacle Pendant la tournée de Boucher Espagnol au Pays Basque, nous avons redécouvert le parc d'Igueldo à San Sebastian. Ce parc d'attractions a été construit au début du siècle au sommet d'une montagne qui surplombe la ville et l'océan. Un petit train vétuste propose une balade chaotique entre le ciel et la mer. Assis dans notre wagon, cramponnés à la barre de sécurité, nous avons fait le voyage en poussant des hurlements à chaque virage. A peine remis de nos émotions, nous découvrîmes parmi les stands de tir et les baraques à frites, une machine étrange surmontée d'une enseigne encore plus énigmatique : REVELACION DEL DESTINO . La machine prétendait, en échange de quelques pièces, pouvoir répondre grâce à son programme très sophistiqué, à toutes les questions, tous les doutes et toutes les attentes qui pétrissent la vie de chaque être humain : - M'aime-t-elle encore ? - Qu'adviendra-t-il de ma position sociale ? - Reviendra-t-il, l'ingrat ? - Quand le rencontrerai-je ? - Que sera ma vie demain ? - Suis-je menacé par un danger quelconque ? - Suis-je dans le vrai ? Évidemment, les gens se bousculaient en riant autour de la machine. Les pièces tombaient et la machine crachait des billets avec les réponses fraîchement imprimées. En échange de quelques sous, les problèmes métaphysiques et sentimentaux les plus insolubles n'étaient plus qu'un mauvais souvenir. La machine avait réponse à tout. A croire que même le destin s'achète. Nous étions là à attendre la réponse, le front appuyé contre la machine avec, au fond du cœur, un sourire un peu triste, un petit morceau d'enfance qui croit encore au Père Noël. - La vie est une loterie, comme dirait l'autre, on ne choisit pas. - Faites vos jeux, messieurs dames, la roue tourne. - La vie est une tombola. Il y a des hauts et des bas, comme dans le petit train... D’un Lear à l’autre ... ou les Lear se suivent mais ne se ressemblent pas Je le répète, pour moi le contenu du Roi Lear n'est pas la tragédie du père, mais une série de situations, une série de boutades, une série de procédés organisés de manière à créer par leur interrelation de nouveaux procédés stylistiques. Plus simplement dit, le Roi Lear est un fait de style. De même qu'il serait erroné de faire paître des vaches sur une herbe factice, une herbe dessinée, il est erroné d'aborder une œuvre artistique d'un point de vue sociologique ou psychologique. Victor Chklovski, 1919 Le Roi Lear de Shakespeare Le Roi Lear de William Shakespeare s'inspire d'un conte populaire. La fable nous raconte que le vieux Lear voulut connaître le degré d'affection de ses trois filles pour céder son trône à celle qui ferait preuve du plus grand amour à son égard. Les deux aînées le flattent largement tandis que la cadette lui témoigne simplement l'amour qu'une fille éprouve pour son père. Pour le roi, ce n'est pas suffisant : il la répudie, la condamne à l'exil et la punira. Mais le temps démontrera qu'elle était la plus digne du trône, qu'elle finira d'ailleurs par obtenir après une guerre contre ses sœurs. Shakespeare étoffe la trame du conte populaire et donne de cette histoire une vision très personnelle. Il nous plonge dans une expérience extrême de la douleur, de la folie et de la destruction exprimée crûment et sans artifices. Le Roi Lear est sans doute la tragédie la plus intense et la plus ambitieuse du théâtre de Shakespeare et peut-être du théâtre universel. De Shakespeare à García Roi Lear de Rodrigo García Rodrigo García nous offre une relecture radicale de la tragédie de Shakespeare. Sa version met en présence cinq personnages (Lear, ses trois filles, le fou) transposés dans notre réalité contemporaine. En s'appuyant sur les thèmes traités dans la tragédie de Shakespeare, il nous immerge dans la souffrance et la solitude de l'homme et de la femme modernes qui se débattent dans un monde complexe et sans pitié. Nous entrons dans l'histoire avec brutalité ; la version de García s'ouvre avec un monologue de Cordelia où s'affrontent deux visions du monde : - avoir sur la vie un regard matérialiste en partant du principe que tout peut se diviser, se fragmenter, se peser, se comptabiliser. - considérer la vie comme un espace en constante évolution, pétri de doutes et de remises en question, un espace fait de souvenirs et d'attentes. Rodrigo García se débarrasse de tout décorum. Il appréhende la tragédie d'une autre manière, fatalement contemporaine. Il refuse d'abord l'idée d'une tension dramatique classique. Chaque personnage est placé en spectateur de sa propre histoire, une histoire qui appartient au passé, une histoire racontée, mais aussi une histoire subie. Chaque personnage doit faire face à un destin qu'il est incapable de contrôler. Dans l'œuvre de Shakespeare, le roi, dépassé par son pouvoir formule à ses filles une demande impossible : donnez-moi la preuve de votre amour !. Chez García, le désespoir est tel que Lear n'éprouve plus le besoin d'une preuve d'amour, il y a bien longtemps qu'il a confondu le verbe aimer avec le verbe compter. Les personnages ont dépassé les limites de leur propre perte et éprouvent une conscience aiguë de leur misère. Leur vision de la société est plus désespérée que jamais. Le cloisonnement entre les bons et les méchants n'a plus de sens. L'être humain est responsable de son propre désastre. L'âme humaine n'est plus qu'un paysage dévasté, un paysage en ruines dont nous sommes plus que les pauvres voyeurs. Le roi Lear doit être joué comme un clown et un faiseur de calembours. Ses filles sont aussi conventionnelles que les dames d'un jeu de cartes. Cordelia, c'est l'atout. Victor Chklovski, 1919 Tombola Lear d'après Rodrigo García Tombola Lear, c'est la version que l'Alakran donnera des faits. Cette adaptation de la tragédie de Rodrigo García se manifeste par une sélection des textes de cette oeuvre-fleuve et par une nouvelle distribution de certains passages. L'écriture de Rodrigo García laisse tout l'espace désiré à la Compagnie L’Alakran/Legaleón-T pour raconter l'histoire à sa façon. La structure générale de la tragédie de Shakespeare est utilisée mais revisitée avec les mots de Rodrigo García. Dans le spectacle, Lear est un forain, un nomade qui règne en dictateur sur son clan. C'est le caïd, le parrain, le patron de la roulotte Tombola. Tombola Lear c'est l'histoire de la grande roue qui tourne, qui tourne et nous entraîne dans son cortège de rires et de misères. Le temps L'esprit nomade Pour celui qui vit en dehors du monde, le temps n'existe pas. Le nomade, le gitan, le forain passent à travers le temps, incapables de se fixer. On les tolère à la sortie des villes ou dans les coins de rase campagne. Ils ne font que traverser. Ils installent leur roulotte sur un coin de n'importe où en attendant de repartir. Ils s'inventent un royaume qui ne leur appartient pas. Ils ne suivent pas le courant, ils restent au bord du fleuve, ils regardent passer les bateaux. Ils ne sont pas de ce voyage-là. En hiver, ils marchent dans la boue, en été ils dorment sous les arbres, ils bougent tout le temps et le temps ne les capture pas. Ils vont de ville en ville, de pays en pays et reviennent sur leurs pas. Ils continuent encore et encore leur périple, à travers les mêmes routes, profitant des mêmes haltes. C'est un éternel recommencement. Chez Rodrigo García, comme chez William Shakespeare, l'être humain est représenté comme un nomade, un pauvre fantôme qui ère dans la nuit de sa vie à la recherche d'un sens. Un être plein de douleur, de rêve et de contradictions. Il tourne comme un satellite, mis en orbite autour de son propre drame qu'il ne cesse de revivre et de se raconter. Le plus tragique chez Rodrigo García, c'est que la souffrance et l'errance sont éternelles parce qu'on ne meurt jamais. Tous les personnages sont condamnés à mourir et à revivre à perpétuité. A la première lecture, les personnages du Roi Lear de Rodrigo García apparaissent comme des êtres méchants, rancuniers, cruels et violents. Au-delà des apparences nous découvrons qu'ils souffrent tous. Leur violence est la conséquence d'une grande amertume, de la déception générale et particulière que chacun porte en soi. Lear, le père de trois filles. Le patron, le forain et le propriétaire de la baraque Tombola Lear. On le soupçonne d'avoir tué sa femme à coups de hache. Il n’a pas de trône mais une chaise pliante, dont il ne se sépare pas. Un siège d'appoint. Il a toujours été autoritaire. Il a fait fortune en vendant des reproductions de gravures originales de Goya volées au Musée de San Fernando. Lorsque le conflit avec ses filles éclate et qu'il est chassé et dépourvu de son pouvoir, il s'égare dans un délire accompagné de son chien sur lequel il se venge de toutes les souffrances qu'on lui a imposées. Dans sa démence, il raconte toutes les guerres qu'il n'a jamais faites, toutes les atrocités dont nous sommes les spectateurs. Enfermé dans sa cuisine, seul, il ne fait plus la différence entre une sauce qui tourne et le sang qui coagule, entre le tintamarre des casseroles qui s'entrechoquent et le bruit des bombes qui pleuvent sur la terre. Les mauvaises filles Les mauvaises filles, on leur a collé une étiquette : les mauvaises filles. L'auteur les catalogue avec humour comme c'est l'usage dans certaines familles lorsqu'on parle des jumelles ou des petites. Elles sont différentes, mais on les a toujours confondues. Elles ont été opprimées par leur père. Elles sont prisonnières de leur monstruosité. Elles apparaissent soudées l'une à l'autre comme deux sœurs siamoises. Leur père les exhibe comme des monstres de foire. Elles ont un problème d'identité. Elles se persuadent de leur ressemblance. Elles puisent leur force dans la haine qu'elles éprouvent à l'égard du père. A partir du moment où elles peuvent accéder au pouvoir, elles se le disputent et se déchirent. Elles ont souffert de la tyrannie de leur père, mais ne peuvent s'empêcher de reproduire un système qui les a pourtant asservies. Elles ont une vision très violente et matérialiste de la réalité et des rapports humains. Elles puisent leur énergie dans la vénération du sexe, de la marginalité, de la mutilation, de l'argent. Leur douleur est constante, une douleur adolescente et passionnée qui ne cicatrise pas. Elles veulent faire de l'homme un être asservi. Cordelia Cordelia, un être sans attaches, sans référence, sans modèle, sans alliés, rejeté, ballotté, indécis. Un être mutilé. Ce personnage est joué par un homme. Personnage ambigu en constante évolution, il ne parvient pas à trouver son identité sexuelle. C'est un homme dans les habits d'une femme. Une pensée de femme exprimée avec la voix d'un homme. Cordelia a choisi l'exil comme fuite au pouvoir absolu du père. Durant toute la pièce, elle ne cesse de partir et de revenir incapable de se fixer. A l'opposé de ses sœurs, elle ne rend pas le mal par le mal. Elle préfère fuir. C'est grâce à cette distance qu'elle porte un regard lucide sur la réalité du conflit familial. Elle n'est pas étouffée par l'envie de se venger. Elle se révolte, mais elle ne désire pas le pouvoir. Le fou Le fou, c'est celui qui demeure à la périphérie du drame, en dehors du conflit. Il apparaît comme un joker. Il change d'apparence physique d'une scène à l'autre, tantôt boiteux, tantôt cul-de-jatte coincé dans une petite voiture, tantôt vêtu de guenilles ou paré comme un prince. Il peut assumer une quantité de fonctions : valet, chien, conspirateur, amant, obsédé sexuel, foule ou prophète Il est au service de tous les personnages. Il leur sert de miroir. C'est le seul qui a du recul par rapport au drame. Il n'a pas d'identité. Il n'a pas de but. Au fil du dernier siècle et demi, une transformation significative s'est opérée. Jamais, avant notre époque, autant de gens n'avaient été arrachés à leur sol. L'émigration, forcée ou voulue, d'une nation à une autre ou d'un village à la métropole est la principale expérience constitutive de notre époque. L'ouverture du commerce d'esclaves au 16e siècle laissait déjà présager que l'industrialisation et le capitalisme exigeraient un transport humain d'une envergure et d'une violence sans précédents. Le front ouest pendant la première guerre mondiale, avec ses armées de conscrits massés, est venu par la suite renforcer cette pratique du déchirement, du réassemblage, du transport et du regroupement à l'intérieur d'un no man's land. Plus tard, les camps de concentration, partout dans le monde, ont suivi la logique de cette même pratique ininterrompue. Tous les historiens modernes, de Marx à Spengler, ont identifié le phénomène contemporain de l'émigration. Pourquoi alors ajouter d'autres mots ? Pour chuchoter peut-être quelque chose de ce qui a été perdu. Non pas par nostalgie, mais parce que c'est à l'emplacement des pertes que germent les espoirs. John Berger Rodrigo García Auteur, scénographe, vidéo artiste et metteur en scène, né en 1964. Directeur artistique, depuis 1989 de la compagnie madrilène La Carnicería Teatro. Il a publié huit pièces de théâtre qui ont été traduites en anglais, français, italien, finlandais, danois et polonais. Rodrigo García a monté depuis 1989 huit spectacles utilisant ses textes et ceux d'autres auteurs comme Thomas Bernhardt, W.H. Auden, Charles Baudelaire et Bruce Nauman. Il a participé, entre autres, au Festival International de Grenade et au Festival International d'Automne de Madrid. Ses pièces ont été mises en scène en Suisse, Argentine, Finlande et Italie. Il a réalisé diverses vidéos pour des compagnies espagnoles, telles que La Tartana Teatro, Legaleón-T, Esteve Grasset Cie., Elena Cordoba. Certaines de ses performances vidéo ont été montrées dans le cadre de l'Audovisual Experimental Festival (AVE) à Arhem (Pays Bas), au Teatro Pradillo de Madrid et à L'atelier Moma à Valence (Espagne). Compagnie L’Alakran 1996 La Compagnie Legaleón-T est accueillie au Théâtre Saint-Gervais Genève dans le cadre du “Cabaret Europa” avec le spectacle El silencio de las Xigulas, d’après Antón Reixa, mise en scène de Oskar Gómez Mata Création de la Compagnie L’Alakran (Genève) 1997 Création de Boucher espagnol de Rodrigo García au Théâtre Saint-Gervais Genève Tournée en Suisse romande et en Espagne 1997-98 La Compagnie L’Alakran en résidence au Théâtre Saint-Gervais Genève Mars Création de Tombola Lear d’après Rodrigo García Avril-Mai Tournée de Boucher espagnol en Suisse romande, en France et en Espagne En principe, il a toujours été plus simple de soulager la douleur que de procurer du plaisir ou de rendre heureux. On localise plus aisément une zone endolorie. Une énorme exception toutefois : la douleur affective accompagnant la perte, la douleur qui vous crève le cœur. Cette douleur-là comble l'espace de toute une vie. John Berger