LE
PASSE-ÏH'MP8
r
pas
parlé,
c'est
celui
de
l'illustre
Jérôme
Coton,
mais
il
mérite
une
monographie
spéciale,
et je
la
ferai
un
jour
ou
l'autre.
LUCIEN.
ÉCHOS
ARTISTIQUES
On
annonce
la
mort
de
M.
Emmanuel
Cha-
brier,
l'éminent
compositeur,
qui
a
succombé
à
Paris
à
une
paralysie
générale
dont
il
était
atteint
depuis
longtemps
déjà.
On
a
de
lui
Y
Etoile,
opérette
jouée
aux
Bouf-
fes,
le
Roi
malgré
lui,
opéra-comique
joué
rue
Favart,
trois
jours
avant
l'incendie,
Gwendo-
line,
représentée
à
l'Opéra,
après
avoir
été
donnée
avec
succès
sur
plusieurs
théâtres
alle-
mands.
Il
laisse
un
drame
lyrique
en
trois
actes
non
terminé,
ayant
pour
titre
Brisêis
ou
la
Fian-
cée
de
Coi
inthe,
d'après
Goethe.
*
*
A
l'ouverture
de
la
saison
théâtrale,
il
est
intéressant
de
parcourir
le
programme
des
théâtres
«
à
côté
»
dont
Paris
s'est
enrichi
de-
puis
quelques
mois.
Le
Théâtre
de
l'Œuvre,
qui
ouvrira
vers
le
15
octobre
annonce
pour
la
saison
1894-95
qua-
tre
reconstitutions
anciennes
:
T'is
pily
she
is
a
whore
(C'est
dommage
que
ce
soit
une
p...),
grande
pièce
de
Ford,
con-
temporain
de
Shakespeare,
et
traduite
par
Maeterlinck;
Le
Chariot
de
terre
cuite,
un
vieux
drame
indien,
adaptation
de
M.
Barrucand
;
Le
roi
Léar,
de
Shakespeare,
et
enfin
le
Lorenzaccio,
d'Alfred
de
Musset.
Toutes
ces
pièces
seront
jouées
dans
leur
intégrité,
tel
qu'on
représente
les
œuvres
de
Shakespeare
à
Munich,
c'est-à-dire
avec
un
double
décor.
Au
premier
plan
se
trouve
la
première
scène
et
au
second
plan
la
seconde
scène
séparée
de
la
première
par
un
rideau
de
fond
qui
s'ouvre
chaque
fois
que
l'action
se
passe
soit
dans
un
jardin,
soit
sur
une
place
publique,
etc.,
etc.
Au
programme
sont
également
inscrites
les
pièces
modernes
suivantes
:
la
Vie
Muette,
de
Maurice
Beaubourg,
la
Mort
de
Tynia-
ffiles,
de
Maeterlinck;
Phocas
le
jardinier,
de
Vielé-Griffin
;
Brand,
d'Ibsen
;
Dans
le
Crime,
de
Gueyerstan,
dont
la
première
aura
lieu
à
Stockholm,
et
d'autres
œuvres
signées
Jean
Lorrain,
Etchegarray,
Herold,
Léopold
Lacour,
etc.,
etc.
Les
causeries
serontde
MM.
Marcel
Schwob,
Henri
Becque,
de
Wyzewn,
Laurent
Tailhade
et
George
Vanor.
Le
Théâtre
des
Lettres
va
monter
les
pièces
suivantes
:
V
Apôtre,
3
actes
en
vers,
de
M.
H.
de
Bor-
nier;
Comme
ils
sont
tous,
5
actes
en
prose
de
M.
Emile
Fabre
;
Don
Quichotte,
1
acte
en
vers,
de
M.
Ch.
Fuster
;
Rosmerla,
4
actes
en
vers,
de
M.
Ch.
'Vincent
;
Maître,
3
actes
de
M.
Edmond
Sée
;
Sur
la
plage,
4
actes
de
M.
Ch.
Fouineau
;
Mardi
Gras,
2
actes
de
M.
Tiburce
Conti
;
Loterie
!
2
actes
de
M.
An-
dré
Serph
;
Maman
Heurlin,
4
actes
de
M.
Ch.
Fuster;
Ce
qu'elles
veulent,
1
acte
de
M.
Ed.
Sée
;
Un
cas,
1
acte
de
M.
E.
Fabre
;
Myrto
de
Ravens,
1
acte
de
M.
Saint-Servan,
musique
de
M.
Estevan
Marti.
Ajoutons
que
M.
François
Fabié
donnera
un
drame
en
vers
au
Théâtre
des
Lettres
;
celui-ci
doit
aussi
re-
constituer
un
Mystère
du
moyen
âge.
*
*
*
Encore
un
théâtre
particulier,
celui-là
au
moins
ne
manquera
pas
d'originalité.
Il
s'appellera
le
Théâtre
Poquelin
;
on
y
jouera
à
bureau
fermé
des
pièces
inédites
dont
l'auteur
sera
tenu
de
jouer
lui-même
le
princi-
pal
rôle.
*
* *
L'administration
des
Festspiele
de
Bayreuth
a
décidé
que
le
prochain
cycle
de
représenta-
tions
aura
lieu
pendant
l'été
de
1895
et
sera
consacré
à
la
tétralogie
de
l'Anneau
des
Nie-
belungen.
Les
représentations
de
cette
année
viennent
de
prendre
fin.
L'orchestre
et
les
chœurs
étaient
très
remarquables.
Mais
tous
les
bons
juges
s'accordent
à
dire
que
la
plupart
des
chan-
teurs
et
des
cantatrices
étaient
de
beaucoup
in-
férieurs
à
ceux
de
Paris.
*
* *
La
presse
bruxelloise,
en
rendant
compte
des
représentations
du
Théâtre
Royal
de
la
Mon-
naie
est
unanime
à
faire
l'éloge
de
notre
ancien
pensionnaire
M.
Bonnard.
Son
premier
début
qui
s'est
effectué
dans
Werther,
personnage
qu'il
incarne
de
façon
re-
marquable,
a
fait
sensation
et
a
été
couronné
d'un
franc
et
légitime
succès.
Dans
Mireille.
il
remplit
le
rôle
de
Vincent
auquel
il
donne
une
note
sentimentale
point
banale,
M
.
Bonnard
a
su
maintenir
la
bonne
impression
qu'avait
laissée
sa
première
apparition.
*
*
*
Voici
pour
la
saison
prochaine
la
composition
de
la
troupe
que
M.
Lanjallay
a
réunie
pour
le
théâtre
Michel,
do
Saint-Pétersbourg:
M.
Andrieu,
Brouette,
Delorme,
Demanri,
Godeau,
Lagrange,
Lanjallay
fils,
Lortheur,
Marquet,
Maudru,
Michel,
Murray,
Paul
Reney,
Strintz,
Valbel.
M'
nes
Elise
Ballett,
Eugénie
Bade,
Jane
Berty,
Jeanne
Brindeau,
Clémence
Dharville,
Mathilde
Douan,
Blanche
Dufrène,
Alice
Du-
frène,
L.
Folleville,
Marcelle
Josset,
Clara
Lardinois,
Louise
Loisel,
Anna
Ratcliff,
Lia
Salmon,
Jeanne
Thomassin.
Les
principales
pièces
jouées
seront
:
Ma
Gouvernante,
le
Gendre
de
M.
Poi-
rier,^
Demi-Monde,
Sapho,
Jean
Baudry,
Blanchette,
Nos
Bons
Villageois,
YSngre-
nage,
Cabotins,
Famille,
les
Romanesques.
les
Joies
du
Foyer,
etc.,
etc.
*
»
*
On
annonce
de
Gênes
que
Verdi
est
revenu
de
son
château
de
Busseto
pour
travailler
à
une
nouvelle
œuvre.
Ce
n'est
pas
le
Roi
Lear,
dont
on
a
tant
parlé,
['qui
le
préoccupe,
mais
bien
Ugohno.
11
paraît
que
Verdi
a
étudié,
dans
ces
derniers
temps,
toute
la
littérature
existante
sur
le
fameux
épisode
de
la
Tour
de
la
Faim,
dans
la
Divine
Comédie,
et
que
le
maître
a
l'intention
de
mettre
en
musique
le
terrible
supplice
d'Ugolin.
En
s'attaquant
au
Roi
Lear,
après
le
délasse-
ment
comique
de
Falstaff,
Verdi
aurait
certai-
nement
fait
preuve
d'une
versatilité
et
d'une
fraîcheur
d'esprit
que
maint
compositeur,
au
début
de
sa
carrière,
pourrait
lui
envier.
Mais
le
Roi
Lear
reste
toujours
un
sujet
humain
et
offre
plus
d'un
côté
tendre,
tandis
qu'
Uj/olin
est
le
plus
terrible
et
surhumain
sujet
qu'un
poète
ait
inventé
depuis
le
fatalisme
de
la
tra-
gédie
antique.
Si
Verdi
arrive
réellement
à
pro-
duire
un
Ugolin,
ce
couronnement
de
sa
car-
rière
sera
le
plus
inattendu
et
le
plus
gran-
diose.
*
*
*
A
Berlin,
on
vend
de
la
musique
au
poids
:
à
Londres,
c'est
au
mètre
qu'elle
se
débite.
En
effet,
on
lit
dans
le
catalogue
de
la
célèbre
So-
ciété
coopérative
Army
and
Navy
:
«
Musique
pour
«
pianista
»
quatre
pences
et
demi
(45c.)
le
pied.
L'acheteur
est
informé
qu'une
valse
mesure
trente
à
quarante
pieds
de
longueur.
Nous
serions
curieux
de
savoir
à
combien
reviendrait
un
opéra,
le
prix
étant
établi
par
kilomètre!
P.
B.
NOS
THÉÂTRES
Les
Chouans
ont
obtenu
au
Grand-Théâtre
le
succès
que
j'avais
prévu,
malheureusement,
il
va
sous
peu
être
interrompu,
car
l'affi-
che
annonce
les
dernières
représentations,
les
artistes
de
l'Ambigu
sont
rappelés
à
Paris,
pour
les
répétitions
d'une
pièce
qui
va
être
prochainement
représentée.
Ce
drame
a
démontré
une
fois
de
plus
com-
bien
on
a
à
Lyon
la
passion
du
théâtre,
et
com-
bien
le
public
est
prompt
à
accourir,
à
condi-
tion
toutefois
qu'on
lui
donne
un
spectacle
in-
téressant.
Toutes
les
représentations
des
Chouans,
ont
eu
lieu
en
effet
devant
une
salle
absolument
comble,
et
si,
en
engageant
la
troupe
entière
de
l'Ambigu,
M.
Campocasso
a
joué
une
partie
dont
l'enjeu
était
important,
il
n'a
pas
à
le
re-
gretter,
car
il
a
gagné
la
partie.
Nous
voulons
espérer
que,
le
Grand-Thâtre
fermé,
le
théâtre
des
Célestins
ne
tardera
pas
à
ouvrir
ses
portes.
Il
est
impossible
en
effet,
alors
que
l'Exposi-
tion
bat
son
plein,
nous
n'ayons
pas
à
offrir
un
spectacle
aux
étrangers,
si
nombreux
dans
notre
ville.
Nous
sommes
comme
nos
confrères
du
reste
dans
l'ignorance
complète
de
la
compo-
sition
de
la
troupe
dramatique
engagée
pour
la
prochaine
saison.
Tout
ce
que
nous
savons,
c'est
que
la
plupart
des
anciens
artistes
n'ont
pas
été
réengagés
et
que
M.
Campocasso
en-
tend
aussi
bien
en
fait
d'acteurs
que
de
pièces,
nous
donner
du
nouveau.
Cela
-ne
saurait
nous
déplaire
car,
en
fait
de
théâtre,
un
peu
de
va-
riété
offre
un
attrait
particulier,
et
est
un
élé-
ment
de
succès.
X...
LE
MARIAGE
FIN
DE
SIÈCLE
Mariez-vous.
J'aime
à
vivre
garçon.
J'aurais
pourtant
un
parti.
Dieu
m'en
garde
!
Tout
doux,
peut-être,
il
vous
plaira.
--
Chanson
!
Quinze
ans.
Tantpis.
Filled'esprit.
—Bavarde.
Sage.
-—
Grimace.
Et
belle.
autre
danger.
Grand
nom
Orgueil.
Le
cœur
tendre
—Jalouse.
Des
talents.
Trop
pour
me
faire
enrager.
Kl
par
delà
cent
mille
écus.
J'épouse.
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