CHIRURGIE DIGESTIVE « Chirurgie viscérale » ou « Chirurgie du mou ». Les différentes techniques chirurgicales Laparotomie Ouverture chirurgicale de l'abdomen par incision de sa paroi. Cœlioscopie (permet l’inspection et le prélèvement) Sous anesthésie générale Incision para ombilicale qui permet d’introduire le cœlioscope Instruments introduits par une ou plusieurs incisions La cavité à examiner est dilatée par du gaz carbonique ( s’élimine en 24h) Avantages/inconvénients LAPAROTOMIE COELIOSCOPIE Pansement Complexe avec agrafes ou fils voire drains Reprise dès gaz+selles 3 petits Douleurs Cicatrice Omoplate Hospitalisation Sortie plus longue Sortie précoce Alimentation Reprise rapide Les drainages Définition drainage = évacuation vers l'extérieur de l'organisme, de substances liquidiennes septiques ou aseptiques de manière continue en maintenant ouvert l'orifice dans lequel est introduit le drain c'est-à-dire le tube qui permet l'aspiration. DRAINAGES ABDOMINAUX Il en existe de différents types : les drainages simples : lame de caoutchouc, tube les drainages aspirés : le redon, le Shirley, le monovac le méchage : utilisé pour contrôler un saignement ou combler une vaste cavité DRAIN DE KHER C’est un drain de caoutchouc en T qui est destiné à assurer l’évacuation de la bile vers l’extérieur après une intervention sur la voie biliaire principale (cholédoque) Surveillance du drainage : Toujours en déclive vérifier la perméabilité du système et son étanchéité Surveillance du pansement manipulations précautionneuse pour éviter de l’arracher température douleur Pour le drain de Kher : coloration de la peau (=signes de rétention biliaire) Les interventions HERNIES ABDOMINALES Définition : hernie = sortie spontanée d'un organe (ou d'une partie d'un organe) hors de la cavité qui le contient normalement, par un orifice naturel ou accidentel. Dans le cas des hernies abdominales, ce sont les viscères abdominaux (intestin grêle, péritoine) qui passent à travers un orifice anormal de la paroi abdominale. Suivant la localisation, il y a : les hernies inguinales les hernies crurales ou fémorales les hernies ombilicales hernie de la ligne blanche (ou épigastriques), hernie scrotale (hernie inguinale descendant dans le scrotum Signes: Tuméfaction indolore qui apparaît spontanément ou à la suite d’un effort Les hernies ne donnent lieu à aucune manifestation digestive si elles ne se compliquent pas. Complication : L’étranglement herniaire = urgence opératoire Signes : Hernie douloureuse, qui devient dure et irréductible Tableau d’occlusion intestinale Intervention : But : restituer l'organe abdominale et renforcer la zone herniaire par suture des muscles affaiblis, ou par l'interposition d'un filet, ou mèche recouvrant le site herniaire. Par cœlioscopie ou laparotomie sous anesthésie locorégionale (anesthésie épidurale) ou générale. Rôle AS spécifique = rôle éducatif. Informer le patient des précautions à prendre : Limiter l’activité physique Privilégier les douches plutôt que les bains Protéger les muscles abdominaux de l’abdomen lorsqu’il se baisse (dos droit, plier les jambes) En cas de toux ou d’éternuement, retenir la paroi abdominale avec les mains (pour limiter la pression abdominale) Prévenir les efforts de défécation par une alimentation riche en fibres et une bonne hydratation Ne pas porter de charges lourdes L’APPENDICECTOMIE Définition : C’est l’ablation de l’appendice. Appendicite = inflammation aigüe de l’appendice d’origine infectieuse Urgence chirurgicale la plus fréquente (300 000 chaque année), 25% des syndromes douloureux abdominaux Signes : Examens : douleur fosse iliaque droite, spontanée nausées, vomissements accompagnés de constipation ou de diarrhées fièvre aux alentours de 38°C Langue saburrale ASP, échographie abdomino pelvienne Au retour du bloc : pansement Complication : PERITONITE = abcès péri-appendiculaire qui se rompt dans la cavité péritonéale = intervention en urgence Signes cliniques: Douleur Hoquet Vomissements, troubles du transit Ventre dur du à une contracture musculaire Fièvre PERITONITE Urgence chirurgicale nécessitant un traitement précoce. Définition : inflammation du péritoine Etiologies: Péritonites secondaires par perforation d’un organe creux (ulcère gastrique ou duodénal, de diverticule) Perforation par diffusion d’un abcès (appendiculaires et vésiculaires) Péritonites post traumatiques Péritonites post opératoires Complications Évolution mortelle (choc toxi infectieux), aggravation rapide en quelques heures Complications à distance : abcès pulmonaires.. Séquelles importantes avec risques d’occlusion secondaires Traitement Réanimation(perfusion, alimentation parentérale…) Antibiotiques Chirurgie L’OCCLUSION INTESTINALE AIGUE Définition : Arrêt complet des du transit des matières et des gaz de plus de 48h = urgence Etiologies : L’obturation traitée par chirurgie peut être due à : une strangulation une obstruction par un obstacle interne (fécalome, tumeur, corps étranger) ou externe (péritonite, diverticulite, traumatisme), une agglutination ou adhérence inflammatoire ou néoplasique Signes : Douleur abdominale (signe le plus précoce) Vomissements alimentaires, biliaires voire fécaloïdes Arrêt des matières et des gaz = symptôme essentiel Distension gazeuse abdominale (= météorisme) Température rarement supérieure à 38,5°C. Complications : perforation intestinale (péritonite), septicémie et décès Traitement Chirurgical : Lever de l’obstacle Retrait de la partie lésée (=colectomie) Eventuellement colostomie temporaire ou définitive Médical Mise au repos du système digestif (à jeun) Aspiration digestive Réanimation médicale (perfusions, nutrition parentérale) LA COLECTOMIE Définition : C’est la résection plus ou moins importante du côlon. Elle peut être segmentaire (sigmoïde), sectorielle (colectomie droite) ou totale Les suites de l’opération peuvent être : L’anastomose (= abouchement deux segments intestinaux restants dans l’abdomen) qui permet la continuité digestive. La colostomie, qui consiste à fixer l’orifice du tube digestif à la paroi de l’abdomen (ventre) de manière temporaire ou définitive Causes : Cancers colorectaux Formes sévères, invalidantes de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (maladie de Crohn, RCH) ou de leurs complications (hémorragie, perforation) Diverticules (hernies de la muqueuse intestinale qui peuvent s’infecter = diverticulite) Retour de bloc Perfusion Pansement(s) SNG Redons SAD (O2) Bas de contention LES STOMIES Définition: Abouchement d’une partie de l’intestin à la paroi de l’abdomen pour dériver les matières fécales vers l’extérieur par l’intermédiaire d’une poche. Elles peuvent être temporaires ou définitives On les distingue selon leur emplacement sur le tube digestif : colostomie gauche ou sigmoïdostomie colostomie transverse droite ou gauche caecostomie, mais beaucoup plus rare l’iléostomie (partie terminale de l’iléon) la jéjunostomie d’élimination, très rare Soins : d’abord IDE jusqu’à la cicatrisation puis As (entretien d’une stomie cicatrisée cf. cours) HEMORROIDECTOMIE Définition : ablation des hémorroïdes (= varices ano- rectales par dilatation veineuse) Complications : douleurs hémorragies prolapsus hémorroïdaire avec étranglement parfois Technique de Milligan et Morgan Retour de bloc : un pansement bains de siège (matin et soir et après chaque selle) et soins locaux (application de crème) régime laxatif antalgiques Surveillance: de la 1ère miction (souvent difficile et incomplète) du transit de la douleur Des saignements LITHIASE VESICULAIRE Définition : La lithiase vésiculaire est la présence d’un ou plusieurs calculs dans la vésicule biliaire Absence de symptômes dans 80% des cas. Traitement Par voie endoscopique : cholangiographie rétrograde permet l’extraction de calculs de la voie biliaire principale, drainage, ou la pose d’endoprothèse Sphinctérotomie (section du sphincter d’Oddi) Chirurgical : Ouverture du cholédoque Cholécystectomie :en prévention des récidives et complications. Complications : Lorsque les calculs migrent dans les voies biliaires cela peut entrainer une obstruction des canaux biliaires ( cholécystite) ou pancréatiques ( pancréatite) CHOLECYSTECTOMIE Définition : C’est l’ablation de la vésicule biliaire et le traitement chirurgical de la cholécystite aigüe Elle est réalisée sous cœlioscopie ou laparotomie Au retour du bloc : Pansements Perfusion Bas de contention un Redon si laparotomie, possibilité d’une lame, un drain de kher en plus Rôle AS Pré opératoire Préparation locale : rasage, douche ou toilette pré op Dans certains cas (chirurgie du colon) Préparation digestive préparation laxative : absorption de 3 à 4l d’une préparation diluée (Fortran, X-prep …) , le patient doit éliminer de l’eau claire en fin de préparation +/- lavement évacuateur par l’IDE sur PM (cf. cours surveillance) Post opératoire Surveillance des perfusions (cf. cours) Surveillance des constantes ( pouls, TA, T°) Evaluation de la douleur Evaluation de la conscience Surveillance de la diurèse (parfois SAD) Surveillance des pansements Surveillance des stomies Surveillance des drainages Vérifier le fonctionnement des dispositifs d’aspiration (absence de coude, bonnes connections au dispositif d’aspiration, niveau de remplissage du sac, aspiration correcte) SNG : en aspiration ou en déclive (cf. cours) Quantité, aspect du liquide. Position de la sonde (/ confort du patient) Surveillance des drainages (suite) Drains abdominaux : en aspiration ou en déclive Surveiller l’abondance des produits drainés et de leurs aspects Ne pas couder les tubulures Vérifier le vide des redons Installer le patient de façon à ce que les drains ne tirent pas au niveau de la peau Surveillance de la reprise du transit Retour des gaz Retour des selles Surveillance risques thromboemboliques Bas ou bandes de contention sur PM Surélever les pieds du lit (sauf CI) Surveillance du membre(douleur, rougeur, chaleur), des constantes Soins d’hygiène et de confort Évaluer la douleur avant Soins de bouche tant que la personne est à jeun Toilette : adapter selon l’état de fatigue de la personne et de la douleur. Réinstaller confortablement en étant particulièrement vigilant aux différents drains. Penser à mettre des protections si les drainages ou pansement coulent Mobilisation Lever très précoce (cf. cours premier lever) Penser à évaluer la douleur Réalimentation post opératoire Interventions extra péritonéales : réalimentation le soir même de l’intervention Interventions intra péritonéales : réalimentation plus tardive au retour du transit Retour des gaz : boissons (eau, tisane, bouillon) Retour des selles ; reprise repas léger puis progressive Soins relationnels Rôle éducatif : conseil