Le marketing vert veille donc à créer des actions responsables en instaurant des
bonnes pratiques professionnelles.
Dans le fond, le marketing vert est assez proche du marketing éthique puisqu’il vise
une éthique générale de l’entreprise avec toutes ses parties prenantes.
La naissance des consom’acteurs
A l’image des grands changements de société qui ont marqué le XXème siècle, la
consom’action a débuté tel un petit effet de mode. Le mouvement hippie dans les
années 60 qui entraîna notamment la montée en puissance de l’écologie, du
féminisme, l’émancipation de la jeunesse et l’apparition du tourisme vert ou le
phénomène des « golden boys » - garçons dorés -, caractéristiques des années 80,
annonçait la vague de fond individualiste et néo-libérale, ont démarré de la même
manière. Ce nouveau courant est aujourd’hui symbolisé par les mouvements des
«bobos» (bourgeois bohème), «nonos» (ou no logo, personnes résolument opposées à
la société marchande), nimby (not in my back tard), «créatifs culturels» (frange de la
population sensible à des valeurs écologiques, sociales et spirituelles).
Un portrait robot des consom’acteurs peut ainsi être dessiné : Ce sont des individus
âgés de 25 à 55 ans plutôt urbains, instruits et éduqués, plus souvent des femmes,
travaillant dans le secteur de la communication, du social, de l’éducation et plus
largement les services. Ils partagent pour la plupart d’entres eux un paradoxe : ils
critiquent une société dans laquelle ils ont pourtant leur place.
L’opinion du développement durable dans la société
Selon une enquête menée par TNS Secodip3, 54,3 % de la population française
connaît l’expression «développement durable» et, parmi ces derniers, ils sont 56 % à
intégrer les 3 approches qui la composent.
De plus, 91,3 % des consommateurs réclament plus de transparence vis-à-vis de ces
enseignes. Ces enseignements devraient interpeller les marketeurs, d’autant plus que
le développement durable touche des cibles qui leurs sont chères : (habitants des
agglomérations, CSP+, les femmes qui deviennent mères, les jeunes seniors).
Un enjeu émerge de ce nouveau marketing car il peut faire évoluer le marché en
redéfinissant les critères de qualité, celui de non pas consommer moins mais de
consommer mieux.
Evolution de la fonction du « produit »
Les quatre « P » du marketing (produit, prix, publicité-promotion, packaging) font
l’objet de vives critiques :
Le produit : lui-même remis en cause pour son utilité intrinsèque, la consommation de
ressources naturelles qu’ils occasionnent, les conditions sociales de sa production, les
valeurs et les modèles culturelles qu’ils véhiculent, son impact environnemental en fin
de vie.
Le marketing responsable doit proposer :
Des produits responsables qui ont une valeur ajoutée en termes de qualité et de
service rendu mais aussi en termes sociaux ou environnementaux.
3 MAZZOU Rita. Marketing et développement durable condamnés à faire « ami-ami » ? Marketing magazine,
octobre 2004, n°89, pp 6-8.