ATELIERS // JEUDI 29 NOVEMBRE Atelier 1 : Inconscient et mécanismes de défense Président : Dominic DRILLON ATELIERS // JEUDI 29 NOVEMBRE – 14h00 – Salle 261 – Ali TADJINE (Université Abdelhamid Ibn Badis, Algérie) Inconscient et Management Dominic DRILLON (Psychanalyste – Prof. Sup de Co La Rochelle), Georges BOTETPRADEILLES (Psychologue) Du bon usage de la psychanalyse par la mise en jeu des protections de l’inconscient Daniel BONNET (ISEOR – Président de l’IP&M) Transformer l’invariance de la duplicité : le double jeu du déni et de la dénégation Atelier 2 : Mensonge et communication Président : Patrick HAIM – 15h45 – Salle 261 – Nicolas DUFOUR (IFPASS-ENASS, CNAM LIRSA) Le déni face au risque, prépondérance du facteur humain et rejet sur l’organisation. Quelle approche de la gestion des risques opérationnels dans le secteur financier ? Karine ERBIBOU (Psychothérapeute – K2LE Consulting) Zéro : néant, absence ou création ? Ou comment le déni se transforme en valeurs ? Benoit CHERRÉ (ESG-UQAM Montréal) Le harcèlement moral dans les organisations : le déni de l’autre et la mauvaise foi du harceleur – 14h00 – Salle 262 – Atelier 5 : Ruse et évitement Président : Morad MOUSLI Xavier FISZBIN (Université libre de Bruxelles – CRIB) Mythomanie et systémie Olivier VOYANT (IAE-Université Jean-Moulin Lyon III, EUGINOV-ISEOR) La symbolique du mensonge – 15h45 – Salle 262 – Florian MANTIONE (Président Florian Mantione Institut), Daniel BONNET (ISEOR-IP&M) Ruse, détour et négation à l’aune d’autres satisfactions substitutives Morad MOUSLI (Groupe ESC Clermont/FBS- ISEOR) Le rôle du discours stratégique en matière de pilotage des orientations RSE sous l’angle du contrôle de gestion et des tableaux de bord Patrick HAIM (ESCEM/FBS) Mensonge professionnel, une dualité irréversible ? Atelier 3 : Mensonge et tromperies Président : Jean-Claude CASALEGNO Atelier 4 : Déni et dénégation Président : Georges BOTET-PRADEILLES – 14h00 – Salle 263 – Jean-Philippe D’INTRONO (ESCEM/FBS) Le réseau comme mensonge Jacqueline DE BONY (Chargée de recherche CNRS LISE /CNAM) Mensonges et silences autour du licenciement abusif Jean-Claude CASALEGNO (Groupe ESC Clermont/FBS) Quand le mensonge devient un délit de gestion : regard clinique de quelques fraudes et tromperies d’entreprises Daniel BONNET (ISEOR, IP&M) Non-dit, évitement, contournement, contre investissement, politique de l'autruche ATELIERS // VENDREDI 30 NOVEMBRE Atelier 6 : Dissimulation et usurpation Président : Florian SALA CONFÉRENCES// JEUDI 29 NOVEMBRE //10h00 - 9h00 - Salle 261 – Mélissa FOX-MURATON (Philosophe, Groupe ESC Clermont/FBS) L’oubli de la dissimulation Isabelle BARTH (Professeur agrégée des Universités, Directrice générale de l’EMStrasbourg, Co-présidente du Conseil scientifique de l’IP&M) MDDDO dans les organisations : l'Université en route pour l'Oscar ? Jean-Luc ZECRI (Université de Saint-Etienne, ISEAG-IAE) De l’utilité de la dissimulation dans le discours managérial ! Renaud MULLER (Maitre de conférences - Université de Haute Alsace Mulhouse Colmar) Le mensonge, déviance ou fondement institutionnel ? Florian SALA (Psychologue, Psychanalyste) Usurpation d’identité Atelier 7 : Production de sens Président : Jean-Pierre DUMAZERT - 9h00 - Salle 262 – CONFÉRENCES// VENDREDI 30 NOVEMBRE //10h45 Gilles HERREROS (Sociologue, Professeur des universités-Université Lumière Lyon II, Centre de recherche et d’études anthropologiques) Préférer la négativité à la transparence Armelle CASSANAS (Consultante en Linguistique) Le nom propre : ce qu’il dit, trahit et dissimule dans l’interaction Souchinda SANGKHAVONGS-PRAVONG (CNAM LIRSA) Leader ou dit leur… tout ce qu’ils veulent bien entendre Marcel MANTIONE (Médecin spécialiste Psychosomaticien ; Philosophe ; Peintre et Critique d’Art ; Président de l’Académie internationale des Arts et Lettres du Languedoc-Roussillon, Fondateur et chef de file de la trans-méta-peinture) L’art est un mensonge qui nous permet de dévoiler la vérité Laure NOUHEN (Délégation Auvergne AGEFIPH) Retour d’expérience sur un cas d’ententes illicites Atelier 8 : Mensonge et oubli Président : Daniel BONNET Emmanuel DIET (Psychanalyste CIPA, Agrégé de Philosophie, Docteur en psychopathologie et psychologie clinique, Chercheur-associé au CRPPC-Université Lyon II (EA 653), Analyste de groupes et d’institutions (SFPPG)) Le management totalitaire : de l’emprise organisationnelle au harcèlement - 9h00 - Salle 263 – Maria COSTIN (IAE Gustave Eiffel, Paris-Est Créteil), Oleg GHEORGHIES (Psychiatre) Le mensonge : un aspect caché du management commercial. Le cas d’une entreprise de commerce électronique William THEAUX-NEIRYNCK (Psychiatre, Psychanalyste) Le management et la psychanalyse face à l’intelligence artificielle dans le traitement du mensonge et de l’oubli Rose-Myriam MONDELUS (Sciences Po Rennes), Lionel HONORÉ (Sciences Po Rennes), Olivier TORRES (Université Montpellier 1) Les questionnaires de santé dans le financement des PME : entre déviance, mensonge et asymétrie informationnelle Jean-Pierre DUMAZERT (Professeur, Groupe ESC La Rochelle) Dark Side, déviance négative des employés, leaders toxiques TABLE-RONDE// JEUDI 29 NOVEMBRE //17h15 « Les discours du management : entre réalité et illusion » Animateur : Jean-Claude CASALEGNO Daniel BONNET Georges BOTET-PRADEILLES Dominic DRILLON Patrick HAIM Florian SALA PRÉSENTATION DES CONFÉRENCES Emmanuel DIET Psychanalyste (CIPA) Agrégé de philosophie, Docteur en psychopathologie et psychologie clinique Chercheur-associé au CRPPC, Université Lyon II (EA 653) Analyste de groupes et d'institutions (SFPPG) Le management totalitaire: de l'emprise organisationnelle au harcèlement. Dans le contexte social-historique du néolibéralisme dominé par les logiques gestionnaires et l'évaluation normative, le discrédit du discours et de l'expérience est mis en acte par des méthodologies de désubjectivation héritées de la guerre psychologique et des mouvements sectaires. Procédurisations, novlangues, attaques sur le sens commun, les cadres symboliques, les liens, la pensée et les incorporats culturels visent à réduire les sujets à l'état agentique et à les soumettre à une aliénation caractérisée, sous couvert de culture d'entreprise, et de modernité par l'idéalisation de la désubjectivation opératoire. C'est à identifier, décrire et analyser les processus et mécanismes à l'oeuvre que s'attachera l'exposé. Isabelle BARTH Professeur agrégée des universités Directrice générale de l'EM-Strasbourg Co-présidente du Conseil scientifique de l'IP&M MDDDO dans les organisations : l'Université en route pour l'Oscar ? Y aurait-il des organisations plus propices que d'autres aux MDDDO ? Telle est la question que nous allons nous poser en examinant le cas d'une organisation de type clanique (Ouchi) : l'Université. Renaud MULLER Maître de Conférences, Université de Haute Alsace Mulhouse-Colmar Le mensonge, déviance ou fondement institutionnel ? Contraire à la vertu, à l’authenticité et à la vérité dans les relations individuelles et collectives, le mensonge est régulièrement condamné, pourchassé, dans une filiation intellectuelle que nous rappelle l’anthropologue psychanalytique Pierre Legendre. Pour autant, une toute autre tradition, y voit un pilier caché de la vie institutionnelle que consacre une expression citée par le même anthropologue : « le beau mensonge ». Sans lui, pas d’écart entre la norme et les comportements individuels, pas d’espace intime, ni même d’autonomie morale et donc d’éthique. C’est, rappellerons-nous, la raison pour laquelle le « beau mensonge » a été enseigné dans les arts du gouvernement et de la négociation, comme un habillage du vide, de l’incertain, de la mort, de l’écart entre la vie intime et la norme. Héritier des grandes traditions d’organisation de la société, le management s’est inspiré de cet art mais, hélas, pour faire mettre en scène la possibilité d’une d’adhésion parfaite des individus à la norme organisationnelle dans laquelle le mensonge n’aurait plus de place légitime. Les fantasmes d’organisations excellentes, transparentes, portent cet idéal dont on saisit la portée totalitaire. Est-ce étonnant que, dans de telles organisations supposées parfaites, le mensonge soit parfois devenu une pratique aussi systématique et violente que sa prétendue éradication ? Comment dès lors donner beau mensonge la place qu’il mérite dans la vie institutionnelle ? Quelle distinction établir entre « beau mensonge » et « mauvais dol » (Legendre, 1988), à la déviance ? Gilles HERREROS Sociologue Professeur des universités, Université Lumière Lyon II Centre de recherche et d'études anthropologiques Préférer la négativité à la transparence Le management manie, le plus souvent, une "langue institutionnelle" leurrante et déréalisante. Expliquer cette pratique selon des modèles convoquant la théorie du complot est aussi improductif que d'espérer convertir les managers à la transparence, à la sincérité ou à l'objectivité... En effet, le discours managérial remplissant la double fonction de produire un réel lisse, continu, uniforme et de réduire, autant que possible, les dissonances qui surgissent entre ledit réel et leur expérience de l'organisation, il devient difficile d'envisager de le réformer sur la base d'un appel à la raison ou à l'honnêteté. Seule une organisation dont les contours seraient imaginés pour favoriser le travail de la négativité pourrait, peut-être, introduire l'intranquillité nécessaire à la construction d'un monde organisationnel moins leurrant. C'est de cette organisation utopique dont je tenterai d'esquisser les contours. Marcel MANTIONE Médecin spécialiste Psychosomaticien Philosophe Peintre et Critique d'Art, Président de l'Académie Internationale des Arts et Lettres du Languedoc-Roussillon, Fondateur et chef de file de la trans-méta-peinture ''L'art est un mensonge qui nous permet de dévoiler la vérité'', affirme PICASSO. Mais, l'artiste qui vise l'impossible dans les fantasmes de la représentation, sait-il que sa limite est vraisemblablement le point aveugle d'où il s'origine ? Jean-Pierre DUMAZERT D’un bon usage possible de la psychanalyse par la mise en jeu des protections de l’inconscient. Fonctions de l’oubli, du semblant, des rôles, des masques et du déni. Ce que la cure ou la position analytique peut nous en apprendre… Professeur, Groupe Sup de Co La Rochelle Georges BOTET-PRADEILLES Dark Side, Déviance négative des employés, leaders toxiques Psychologue, Docteur en psychologie cognitive et psychanalytique Directeur honoraire d'établissements médicaux-éducatifs spécialisés A propos des comportements déviants au travail, de nature positive ou négative. D'une façon managériale, comment l'individu se fait plus tactique que stratégique en avançant de façon caché, rapide et avec l'art du secret. D'une façon psychologique lorsque l'individu conçoit la transgression comme une alternative aux normes, règles et codes jugés comme acceptables dans l'entreprise. Le psychanalyste dans la cité Loin de l’école de ceux qui ont raison, l’école de la psychanalyse s’adresse à moi en me proposant juste une place et en me laissant me déterminer. Elle n’évalue pas mais s’étonne. Je n’ai besoin là ni de mensonge ni de dénégation ni de déni. Je n’ai même pas besoin de tout dire. Mais je n’ai pas intérêt à me louper dans mon énonciation. Déçue elle me le fera savoir, je serai seul à l’entendre et il me faudra en tirer (ou pas) la leçon dans cette perspective visionnaire qu’avait sans doute Freud. TABLE-RONDE Les discours du management : entre réalité et illusion Daniel BONNET Chercheur-associé à l'ISEOR Quand le "faux" prend les apparences du "vraisemblable" Florian SALA Psychologue Psychanalyste Pour Leibniz, le "vraisemblable" a sa logique propre entre le vrai et le faux, faisant coïncider apparence et vraisemblance. Pour Diderot, c'était également un domaine propre, mitoyen du vrai et du faux, le domaine du plausible. Encore, faudrait-il qu'il soit possible de trancher. L'usurpation d'identité L’usurpation d’identité est un phénomène qui se développe, tant dans la sphère privé que professionnelle. Le nombre de victimes, 400 000 en 2012, aurait doublé depuis 2009 (www.le monde.fr : 10/10/12). Florian Sala examine la dimension psychanalytique de ce phénomène à partir d'un cas montrant que la spoliation et la souffrance peuvent se révéler insupportable. Comment apaiser et aider la victime à surmonter cette violence ? Dominic DRILLON Psychanalyste Professeur, Groupe Sup de Co La Rochelle Entre paroles manifestes et discours latent ? Responsable ou coupable ? Rationnel ou Irrationnel ? Mensonge conscient ou Inconscient ? Volontaire ou involontaire ? Patrick HAIM Professeur ESCEM Poitiers-Tours-Paris/FBS Le déni de réalité Un mécanisme de défense peut en cacher un autre. Entendu au sens commun, le déni de réalité vient occulter un mécanisme de contournement d'une réalité externe, au travers d'amples justifications rationnelles, au titre desquelles chacun est invité au partage.