Jean Dieudonn´
e dans l’Encyclopeadia Universalis
“ Ce qu’on appelle la th´
eorie analytique des nombres ne peut pas ˆ
etre
consid´
er´
e comme une th´
eorie math ´
ematique au sens usuel qu’on donne `
a
ces mots, c’est-`
a-dire un syst`
eme organis´
e de d´
efinitions et de th´
eor`
emes
g´
en´
eraux accompagn´
e d’applications `
a des exemples importants. Il s’agit au
contraire ici presque exclusivement de probl`
emes particuliers qui se posent
en arithm ´
etique et qui, pour la plupart, consistent `
a´
etudier l’allure `
a l’infini de
certaines fonctions d ´
efinies par des conditions de nature arithm ´
etique : par
exemple le nombre π(x)de nombres premiers p≤xou le nombre U(n)des
solutions de l’´
equation (x1)2+ (x2)2=nen nombres entiers (x1,x2). Depuis
1830, on a imagin´
e, pour r´
esoudre ces questions, des m´
ethodes d’une
extraordinaire ing´
eniosit´
e qui consistent `
aassocier aux fonctions
arithm ´
etiques ´
etudi´
ees des fonctions analytiques auxquelles on peut
appliquer la th´
eorie de Cauchy ou l’analyse harmonique ; mais, malgr´
e les
succ`
es spectaculaires obtenus par ces m´
ethodes, on ne peut dire que l’on en
comprenne vraiment les raisons profondes. ”
P.Rouchon (Mines ParisTech) Th´
eorie analytique des nombres: la fonction ζ. Novembre 2012 4 / 30