P. Laporte JJD2013 Lille

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A"en%on, mémoire et fonc%ons exécu%ves Du normal au dysfonc%onnel : Défini%ons – troubles 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct 13
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INTRODUCTION •  Ces fonc%ons cogni%ves sont dites transversales, ou encore de « haut niveau », dans la mesure où elles interviennent dans l’exécu%on, la régula%on, la modula%on, de l’ensemble des autres fonc%ons cogni%ves mobilisées dans une tâche spécifique. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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Défini%on des fonc%ons cogni%ves Les fonc%ons cogni%ves sont impliquées dans l’acquisi%on, le stockage, la transforma%on et l’u%lisa%on des connaissances. Elles comprennent : • Le langage oral • Le geste • Les mémoires • Les fonc1ons a2en1onnelles • Les fonc1ons exécu1ves • La cogni1on sociale • Le langage écrit • Le nombre 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct 13
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 On appelle trouble cogni%f toute altéra%on substan%elle, durable ou défini%ve d’une ou plusieurs fonc%ons cogni%ves résultant d’un dysfonc%onnement cérébral d’é%ologies diverses.  Groupe de rédac%on (Document DIPH version finale 2010, Roland Cecchi-­‐Tenerini (IGAS), Claire Vallat-­‐Azouvi, Franck Ramus, Pierre Laporte, Danièle Langlois, Catherine Barral (CTNERHI), Dominique Marchal). 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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•  Il faut dès lors comprendre les troubles spécifiques d’appren%ssage (TSA) comme étant la conséquence de troubles cogni%fs spécifiques (TCS) se situant en amont. •  Ces TCS peuvent être neurodéveloppementaux, on parle alors de « dys…. », ou acquis, on parle de « a… ». 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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Le cerveau : organe de l’appren1ssage •  Le cerveau est composé de mul%ples structures en interac%on les unes avec les autres. •  L’architecture complexe du système nerveux, composé de 100 milliard de cellules (les neurones et les cellules gliales), est le résultat de la confronta%on d’un programme inné et d’un environnement 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct 13
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Les réseaux neuronaux •  Les réseaux neuronaux
constituent la base
anatomique et fonctionnelle
qui supportent les fonctions
cognitives.
•  Par exemple, le réseau neuronal
de l’attention soutenue est une
structure anatomiquement
définie. La propriété fonctionnelle
de ce réseau neuronal spécifique
est appelée la concentration.
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Axones et synapses •  Les réseaux neuronaux sont composés de neurones et de cellules gliales qui communiquent entre eux par les axones et leurs synapses 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct 13
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Réseaux neuronaux et modules •  Ils forment des « modules » qui sont des sous-­‐ensembles anatomo-­‐fonc%onnels au sein desquels les neurones sont plus fortement liés entre eux qu’avec les autres neurones. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct 13
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Réseaux neuronaux et modules (suite) •  Les fonc%ons cogni%ves reposent ainsi sur la coordina%on d’une mosaïque d’assemblées neuronales distribuées sur l’ensemble du (d’après O. Sporns, Networks of the Brain, 2011, p. 292)
cerveau et connectées fonc%onnellement entre elles. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct 13
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Du réseau à la fonc%on •  Une fonc%on cogni%ve émerge du fonc%onnement des réseau(x) neuronal (-­‐aux) structurel(s) dont elle cons%tue une propriété. •  C’est de l’expression d’un certain nombre de fonc%ons cogni%ves qu’émergent, à leur tour, les comportements au sein d’un environnement donné. •  Ces niveaux d’émergence interagissent con%nuellement entre eux. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct 13
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La plas%cité Pour chaque individu, un schéma de connexion neuronale est donné à la naissance, mais certaines connexions sont sélec%onnées plutôt que d’autres grâce aux mécanismes de plas%cité neuronale 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct 13
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La plas%cité : un mécanisme clé (suite) La construc%on du cerveau résulte ainsi de l’ac%on combinée de la «carte d'iden%té» des gènes exprimés par chaque neurone , et de la topologie du réseau des connexions qui s'établie entre groupe de neurones au cours du développement dans l’interac%on avec l’environnement. Ce"e construc%on se poursuit tout au long de la vie avec une forte poussée au cours de l’enfance et de l’adolescence. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct 13
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•  Au cours de ces périodes, La plas1cité : un l’organisa%on cérébrale va en mécanisme clé (suite) se complexifiant et en se densifiant par le biais de réorganisa%ons caractérisées par le passage d’une connec%vité courte-­‐distance durant les premières années de vie à une connec%vité longue-­‐
distance. •  Il y a donc une densifica%on de la connec%vité et une modifica%on de la connec%vité inter-­‐régionale. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct 13
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Les fonc%ons a"en%onnelles 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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Le système a2en1onnel Dimension Intensité (fonc%on d’alerte) Fonc%on d’alerte Alerte tonique / alerte phasique Vigilance/A"en%on soutenue (dite concentra%on) A"en%on sélec%ve / sélec%ve visuo-­‐spa%ale A"en%on partagée / alternée 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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Le système a"en%onnel •  Ces trois dimensions sont supportées par trois réseaux neuronaux dis%ncts : • 
Ce"e figure illustre les régions cor%cales impliquées dans les trois réseaux neuronaux de l’a"en%on : Le réseau neuronal de l’alerte (les carrés) comprend le thalamus, l’aire postérieure et l’aire frontale; le réseau neuronal de l’orienta%on (les cercles) est centré sur le colliculus supérieur, le pulvinar du thalamus, la jonc%on temporo-­‐pariétale, le lobe pariétal supérieur et les champs oculomoteurs frontaux; enfin le réseau neuronal de la fonc%on exécu%ve a"en%onnelle (les triangles) comprend la circonvolu%on cingulaire antérieure et le cortex préfrontal. (d’après M.I. Posner et al., 2006, p. 1423)
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II) La fonc1on d’alerte Elle comprend : -­‐ 
-­‐ 
-­‐ 
-­‐ 
L’alerte tonique L’alerte phasique La vigilance L’a"en%on soutenue (dite concentra%on) 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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L’alerte tonique et phasique •  L’alerte tonique : c’est le contrôle cogni%f général de l’éveil, l’état d’éveil correspondant à l’a"einte d’un certain niveau global de mobilisa%on des ressources mentales. Quand vous vous réveillez, vous élevez progressivement votre niveau d’alerte tonique avec ou sans la nécessité d’un café ou d’une douche bien fraîche….. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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•  L’alerte phasique : elle est impliquée dans l’éléva%on et le m
ain%en d
’un é
tat d
’alerte Alerte tonique et préparatoire à l’appari%on phasique (suite) imminente d’un s%mulus •  Elle est volontaire et transitoire 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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•  La vigilance et l’a"en%on soutenue (dite concentra%on) Vigilance / correspondent à un haut niveau d’alerte sur de longs intervalles de a2en1on soutenue temps au cours desquels le nombre de s%muli est faible pour la vigilance et élevé pour la concentra%on. •  Votre vigilance est fortement sollicitée la nuit, à 3 heures du ma%n, sur une autoroute monotone quasi déserte où vous ne rencontrez que peu fréquemment d’autres véhicules qu’il convient d’éviter….. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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•  Votre concentra%on est fortement sollicitée sur ce"e même autoroute quand un épais brouillard gêne votre vision des véhicules surgissant fréquemment devant vous. •  Elle est également fortement sollicitée quand vous lisez un texte difficile à comprendre ou que vous êtes sur une voie d’escalade ardue… 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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III) La fonc1on d’orienta1on Elle comprend : • 
• 
• 
• 
L’ a"en%on sélec%ve L’ a"en%on sélec%ve visuo-­‐spa%ale L’ a"en%on partagée L’ a"en%on alternée 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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L’a2en1on sélec1ve (i.e. focalisée) •  Elle réfère à la capacité de rester centré sur la tâche en cours, tout en inhibant les distracteurs. Elle est fortement mobilisée quand vous devez écouter ce que je dis alors que votre voisine bavarde comme une pie et que cela vous agace, d’où le surnom de la pie en occitan : « l’agaça » !..... 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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L’a2en1on sélec1ve visuo-­‐
spa1ale •  Elle se différencie de l’a"en%on sélec%ve en ce que les distracteurs et la tâche elle-­‐
même, sont plongés dans un environnement dont les éléments sont mobiles. •  Ainsi, ce"e forme d’a"en%on est fortement mobilisée quand vous vous trouvez, en ville, dans le flot de la circula%on en suivant votre voie avec forte a"en%on portée aux autres véhicules, sans vous laisser distraire par les panneaux de publicité racoleurs supposés atrer votre regard…. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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L’a2en1on partagée / alternée •  L’a"en%on partagée : elle recouvre la capacité de focaliser son a2en1on sur deux sources de s1muli simultanément : par exemple en ce moment , vous m’écoutez et vous regardez en même temps les diapos. •  L’a"en%on alternée se différencie par le fait que la focalisa1on a2en1onnelle sur les deux sources de s1muli alterne de l’une à l’autre. Elle est mobilisée, par exemple, quand vous regardez la télé tout en surveillant votre jeune enfant qui a bien envie de faire quelques bê%ses…… 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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IV) La fonc1on exécu1ve a2en1onnelle •  C’est un système de supervision, de contrôle, qui est mobilisé dans des ac%ons volontaires, nouvelles ou complexes, pour lesquelles la mobilisa%on rou%nière, habituelle, d’ac%ons est inefficace. •  Par exemple, dans des situa%ons de surcharge cogni%ve où la personne doit prêter a"en%on à plusieurs sources de s%muli dont les éléments varient constamment….. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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La fonc1on exécu1ve a2en1onnelle (suite) •  Ce"e fonc%on est également par%culièrement impliquée dans la planifica%on de l’ac%on, l’orienta%on a"en%onnelle endogène (nous allons la définir dans la diapo suivante), la détec%on d’erreur, la résolu%on des interférences cogni%ves (par exemple dire « vert » pour lire le mot écrit « bleu ») ou encore dans toute tâche d’appren%ssage. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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V) Mécanismes fondamentaux d’ac1on a2en1onnelle Nous allons présenter ici les mécanismes fondamentaux d’ac%on a"en%onnelle : •  La fonc%on d’orienta%on : Les mécanismes neurocogni%fs de l’orienta%on a"en%onnelle •  Les mécanismes de mise en jeu de ce"e fonc%on d’orienta%on : orienta%on exogène / endogène de l’a"en%on 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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La fonc1on d’orienta1on : déplacement du foyer a2en1onnel dans l’espace •  Posner et Raichle (1997) ont démontré l’existence de trois structures du réseau d’orienta%on assurant trois fonc%ons requises dans l’orienta%on de l’a"en%on. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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Les mécanismes de l’orienta%on a"en%onnelle (suite) (d’après Posner et Raichle, 1997, p. 168)
•  Le foyer a"en%onnel est d’abord désengagé de sa localisa%on ini%ale, ensuite déplacé dans la direc%on de la localisa%on a"endue de la cible; finalement, à cet endroit la cible est amplifiée, mise en surbrillance. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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Les mises en jeu de l’orienta1on a2en1onnelle : exogène et endogène Il s’agit ici de deux mécanismes fondamentaux d’ac%on a"en%onnelle rela%f à la manière, exogène ou endogène, dont l’a"en%on est mise en jeu. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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Les mises en jeu de l’a2en1on : exogène et endogène (suite) L’orienta%on exogène de l’a"en%on est déclenchée par une s%mula%on ina"endue surgissant dans un endroit quelconque de votre environnement. Elle est automa%que, brève, involontaire et interrompt l’ac%vité en cours. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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Les mises en jeu de l’a2en1on : exogène et endogène (suite) •  Par exemple, quand vous observez des oiseaux, l’envol soudain d’un oiseau va atrer votre a"en%on sur lui. Comme vous ne l’aviez pas repéré auparavant, vous allez tourner la tête ou les yeux vers l’oiseau de manière automa%que, réflexe. •  Ce"e forme d’orienta%on a"en%onnelle est ainsi dirigée par les évènements. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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Les mises en jeu de l’a2en1on : exogène et endogène (suite) •  L’orienta%on endogène est, quant à elle, volontaire et inten%onnelle. Elle est liée à des effets d’a"ente. •  Pour reprendre la situa%on d’observa%ons ornithologiques, vous recherchez ac%vement des oiseaux au milieu des neiges québécoises. Ce"e orienta%on est donc dirigée par vous-­‐même. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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VI) No1ons développementales •  Les nourrissons sont surexcités par la nouveauté => la fonc%on d’orienta%on exogène est fortement mobilisée. •  Dès 3-­‐4 mois, les processus de désengagement du focus a"en%onnel (retrait du point de fixa%on a"en%onnelle en cours), de déplacement et de réengagement sur le nouveau s%mulus, sont présents. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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A2en1on conjointe •  Entre 9 et 12 mois, émergent les capacités d’a"en%on conjointe. •  C’est ainsi que l’a"en%on sélec%ve visuo-­‐spa%ale joue un rôle précoce en perme"ant au bébé de s’orienter de façon sélec%ve vers les personnes et les données de son environnement; ceci lui permet de réguler ses réac%ons émo%onnelles en fonc%on des informa%ons sensori-­‐percep%ves reçues. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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•  A par%r de 2 ans, émergence indiscutable des processus endogènes de l’a"en%on (contrôle volontaire de l’a"en%on, i.e. orienta%on délibérée et main%en durable de celle-­‐
ci). •  De 2 à 15-­‐16 ans, les diverses fonc%ons a"en%onnelles se développent de façon quasi con%nue (progression linéaire) 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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Le développement de l’a"en%on chez les garçons et les filles de 6 à 12 ans de divers milieux culturels Michel Pépin, Pierre Laporte,
Marguerite Lavallée, Michel Loranger et
Araceli Otero
Loranger et Araceli Otero
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  Les résultats des Anovas (7 X 2 X 4) comparant les diverses moyennes impliquées indiquent:   Effet âge: significa%f pour tous les sous-­‐tests.   Effet sexe: non significa%f pour tous les sous-­‐tests.   Effet région (milieu culturel): non significa%f pour tous les sous-­‐
tests.   De tels résultats sont d’un grand intérêt. Ils indiquent que le TIFA semble peu sensible aux spécificités des divers milieux culturels. Cela permet d’inférer que le TIFA évalue davantage des processus cogni%fs communs auprès des popula%ons impliquées et non pas des éléments de connaissances ou autres artefacts pouvant favoriser ou défavoriser une groupe de sujets par%culiers. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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VII) Les troubles de l’a2en1on : le TDAH •  Syndrome de déficit de l’a"en%on avec ou sans hyperac%vité-­‐impulsivité. •  Il s’agit du trouble a"en%onnel le plus connu. •  Dans le type TDAH « Ina"en%f strict » ( DSM – V, Mai 2013), les comportements d’ina"en%on dominent le tableau clinique. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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TDAH « Ina"en%f strict » •  Les 9 critères diagnos%ques de ce trouble réfèrent aux différentes fonc%ons a"en%onnelles que nous avons examinées précédemment : •  Ainsi, les critères « ne parvient pas à prêter a"en%on aux détails », « facilement distrait », « perd les objets », « oublieux », réfèrent à la fonc%on d’orienta%on du système a"en%onnel (a"en%on sélec%ve /sélec%ve visuo-­‐spa%ale, a"en%on partagée / alternée, orienta%on endogène de 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
l’a"en%on). 43
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TDAH « Ina"en%f strict » (suite) •  Les critères « difficultés à soutenir son a"en%on », « ne semble pas écouter », « ré%cent pour s’engager dans des tâches nécessitant un effort mental soutenu », réfèrent à la fonc%on d’alerte / a"en%on soutenue (dite concentra%on). 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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TDAH « Ina"en%f strict » (suite) •  Enfin les critères « ne suit pas les instruc%ons, les consignes », « a du mal à organiser les tâches et les ac%vités », réfèrent à la fonc%on exécu%ve a"en%onnelle. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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Dans la vie quo%dienne….. • 
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Impact au niveau des appren%ssages scolaires Impact au niveau de la mémoire de travail Impact au niveau rela%onnel-­‐social Impact dans les ac%vités professionnelles Conséquences psychodynamiques : anxiété-­‐
retrait, dépression, labilité émo%onnelle, effondrement de l’es%me/image de soi…… 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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Pierre Laporte, PhD, clinicien spécialisé
en neuropsychologie, cours 2010
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Pierre Laporte, PhD, clinicien spécialisé
en neuropsychologie, cours 2010
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Fleurs de glace sur le plateau de l’Aubrac 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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Les fonc1ons exécu1ves Honoré Daumier - Les Joueurs d'échecs
(1863-1867)
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I) Défini%ons •  Ensemble de processus perme"ant à un individu de réguler de façon inten%onnelle sa pensée et ses ac%ons afin d’a"eindre ses buts lorsque la tâche est nouvelle ou complexe. •  Ce sont des fonc%ons cogni%ves de haut niveau représentant « l’apogée à la fois de l’évolu%on et du développement mental » (A.R. Aron, 2008) 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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I) Défini%ons (suite) •  Les fonc%ons exécu%ves perme"ent d’assurer ce"e régula%on (encore appelée contrôle inten%onnel), de sa pensée et de ses ac%ons orientées vers un but, en supervisant la mobilisa%on de toutes les autres fonc%ons cogni%ves engagées dans ce"e ac%on orientée vers un but. •  6 dimensions spécifiques des fonc%ons exécu%ves ont été iden%fiées : 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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Les fonc%ons exécu%ves Inhibi%on de la réponse Contrôle de l’interférence Flexibilité cogni%ve Planifica%on de l’ac%on Mise à jour de la mémoire de travail Fluidité mentale 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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Les fonc%ons exécu%ves •  Ces dimensions représentent des fonc%ons exécu%ves qui sont certes isolables, mais qui sont, en fait, en étroites interac%ons constantes (on parle « d’unité dans la diversité ») (Miyake et al., 2000). •  Elles composent ce que l’on peut appeler, à l’instar du système a"en%onnel, un système exécu%f. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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Les fonc%ons exécu%ves Inhibi%on de la réponse Contrôle de l’interférence Flexibilité cogni%ve Planifica%on de l’ac%on Mise à jour de la mémoire de travail Fluidité mentale 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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I) Défini%ons (suite) •  L’ensemble de ces fonc%ons exécu%ves est donc requis pour la réalisa%on intégrée d’une tâche complexe. Elles sont ainsi souvent appelées « fonc%ons intégratrices ». 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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I) Défini%ons (suite) •  La réalisa%on intégrée d’une tâche complexe comprend en effet : l’analyse de l’informa%on (contrôle de l’interférence), le main%en en mémoire de travail (mise à jour), l’élabora%on d’un plan fondé sur des stratégies autogénérées (planifica%on, fluidité mentale), la capacité à changer de plan en fonc%on des modifica%ons de l’environnement (flexibilité cogni%ve), l’inhibi%on des réponses non per%nentes (inhibi%on de la réponse) et le main%en du programme de réponse jusqu’à sa réalisa%on (inhibi%on de la réponse, contrôle de l’interférence). 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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II-­‐a : L’inhibi1on de la réponse •  Il s’agit principalement de l’inhibi%on de réponses non per%nentes rela%vement à l’objec%f de la tâche, de l’arrêt d’une réponse déjà ini%ée et de l’inhibi%on d’une réponse automa%sée (encore dite contrôle de l’interférence) que nous examinerons spécifiquement •  Exemple d’inhibi%on d’une réponse non per%nente : dans l’organisa%on du plan de table, il s’agit de se rappeler que deux personnes ne s’entendent pas et qu’il ne faut donc pas les me"re à côté comme prévu par l’alternance homme-­‐femme. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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II-­‐a : L’inhibi1on de la réponse (suite) •  Dans le deuxième cas, il s’agit par exemple, d’arrêter son geste de saisie d’un plat dont on se rend compte qu’il doit être encore brûlant…….. •  Dans le plan de table, il s’agit d’arrêter son geste de dépôt du carton-­‐prénom à la place où on allait le me"re. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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II-­‐b : Le contrôle de l’interférence (inhibi1on d’une réponse automa1sée) Vous devez dire "Cow" (“vache”) parce
que le dessin de l’animal est bien une
vache
Vous devriez dire "Cat" (“chat”) parce que
le dessin de l’animal est bien un chat. Mais
vous devez dire “araignée” parce que c’est
le mot qui désigne ce dessin
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II-­‐b : Le contrôle de l’interférence (inhibi1on d’une réponse automa1sée) (suite) •  Il s’agit donc ici d’inhiber une réponse automa%sée par l’appren%ssage. •  La tâche dite de Stroop, présentée dans la diapo juste avant dans sa version pour enfants, en est une illustra%on classique. •  Dans la vie quo%dienne, ce type d’inhibi%on peut s’illustrer par la situa%on suivante : vous avez l’habitude de tourner à droite pour prendre la rue Voltaire. Or ce"e rue vient d’être mise en sens interdit... Il vous faut donc inhiber le tourner à 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
droite…. 13
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II-­‐c : La flexibilité cogni1ve •  Il s’agit de la capacité de déplacer volontairement le foyer a"en%onnel d’une catégorie de s%muli à une autre, d’un processus cogni%f à un autre. Elle se limite aux changements contrôlés de façon endogène. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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II-­‐c : La flexibilité cogni1ve (suite) Il existe deux formes de flexibilité facilitant la créa%vité : •  La flexibilité spontanée, aspect de la pensée divergente, qui permet de produire des idées variées; •  La flexibilité adapta%ve (ou capacité de transforma%on) qui permet de changer de point de vue sur un problème. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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II-­‐d : La mise à jour A1, B2, C3, D4, E…? 6, non 5, F6, H…, non G…
7 •  Elle recouvre la modifica%on du contenu de la mémoire de travail en fonc%on des nouvelles entrées. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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II-­‐E : La planifica1on de l’ac1on •  Elle concerne la capacité de construire mentalement un plan et de séquencer ses ac%ons en vue de la réalisa%on d’un objec%f spécifique. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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II-­‐f :La fluidité mentale (généra1vité) •  C’est la capacité de générer le plus grand nombre d’éléments d’une catégorie donnée dans un laps de temps déterminé. Par exemple, en 1 minute, des noms d’animaux ou des noms commençant par la le"re « m ». Ce peut être aussi relier un même nombre de points, du plus grand nombre de façons différentes possibles. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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III -­‐ Données développementales a) l’inhibi1on •  A 8 mois, un bébé peut aller chercher un jouet qu’il a vu être caché sous un %ssu : le bébé pose un geste (re%rer le %ssu) pour faire un autre geste (retrouver le jouet). •  => contrôle exécu%f de gestes orientés vers un but. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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A par%r de 12 mois, un enfant peut inhiber la réponse prépondérante (A) en allant chercher le jouet en B Tâche A et non-­‐B Séquence des événements pour une « erreur A -­‐ non-­‐B » : Il s'agit d'une tâche standard de recherche d’un objet à deux endroits. Un objet (ici une voiture) est d’abord caché au premier endroit (A, %ssu orange), puis au deuxième endroit (B, %ssu gris). Le bébé regarde l’objet qui se fait cacher à l'endroit A; « où est la voiture ? » : il cherche alors à l'endroit A et le trouve; puis, l'objet est caché à l'endroit B pendant que le bébé regarde; « Où est la voiture ? » : le bébé con%nue de chercher l’objet à l'endroit A. C ’est 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
l’ « erreur A – non B » commise 13jusqu’à 12 mois. 68
•  Entre 1 et 3 ans, les capacités d’inhibi%on con%nuent de croître => capacité grandissante à différer la prise d’une récompense afin d’en recevoir une plus grande. •  Entre 3 et 7 ans, d’autres importants progrès sont observés à des tâches de contrôle de l’interférence (type « stroop »), ce qui rejoint les progrès majeurs en contrôle a"en%onnel (encore dit fonc%on exécu%ve a"en%onnelle) observés durant ce"e période. •  Ces progrès se poursuivent jusqu’à l’adolescence (13-­‐15 ans selon les tâches d’inhibi%on). 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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b) La flexibilité cogni1ve Tâche de tri de cartes avec varia%on dimensionnelle L'enfant de deux ans peut appliquer une règle, par exemple, « la fleur va ici ». L'enfant de trois ans peut réfléchir aux règles et trier des cartes en fonc%on d’une dimension ini%ale, par exemple, « la fleur va ici » et « la voiture va là ». L'enfant de quatre ans réfléchit à la représenta%on du contraste entre deux règles et, il peut alors envisager le lien entre deux règles incompa%bles comme les « formes » par opposi%on aux « couleurs ». Il peut dès lors basculer d’une règle à une autre. Il y a donc un très fort développement de c7ième
e"e Journée
capacité de 59fl62
exibilité des Dys
Lille oct cogni%ve entre 3 et 13
4 ans. 70
c) La mise à jour de la mémoire de travail •  C ’est vers 7 mois que se •  A 6 mois, les bébés se développe la mémoire de souviennent de l’endroit travail. où ils ont vu disparaître •  Vers 6-­‐7 ans, découverte le jouet, ceci après un de la stratégie de répé%%on pour conserver les délai pendant lequel on informa%ons dans sa leur a présenté des mémoire de travail. informa%ons diverses •  La mémoire de travail non per%nentes => augmente de 7% par an dès manifesta%on précoce 8 ans, pour a"eindre son de la mémoire de travail. apogée à 25 ans. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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d) La planifica1on Il y a une progression constante des capacités de résolu%on de problèmes et d’organisa%on visuo-­‐
construc%ve de 6 à 12-­‐13 ans. Exemple de test de planifica%on : Tour de Londres Me"re les boules dans la disposi%on d’arrivée en 4 déplacements 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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Globalement 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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IV -­‐ Les deux troubles neurodéveloppementaux principaux A) Le syndrome dysexécu%f : De nombreux auteurs dis%nguent le syndrome dysexécu%f comportemental et le syndrome dysexécu%f cogni%f. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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•  1) Dans le syndrome dysexécu%f cogni%f, il y a un trouble de l’inhibi%on de la réponse et de l’a"en%on sélec%ve; de la déduc%on et de la généra%vité de règles (dite fluidité mentale), ainsi que de leur main%en et du passage de l’une à l’autre. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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2) Dans le syndrome dysexécu%f comportemental, il y a une hypoac%vité globale ou une hyperac%vité globale associée à une distrac%bilité et/ou impulsivité et/ou désinhibi%on; il y a des stéréotypies (répé%%on immo%vée, automa%que, de mots, de mouvements) et persévéra%ons de règles, enfin un syndrome de dépendance à l’environnement. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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•  En réalité, ce"e dis%nc%on classique ignore que les comportements ne sont, en fait, que les sor%es de la mobilisa%on d’un certain nombre de fonc%ons cogni%ves leur donnant naissance. •  C’est donc la dysfonc%onnalité des fonc%ons cogni%ves concernées en amont qui est responsable des troubles du comportement observés. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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•  En effet, nous nous situons ici dans un syndrome neurodéveloppemental, ne l’oublions pas. Les troubles du comportement sont la conséquence des troubles neurocogni%fs en amont, de la même manière que les TSA sont la conséquences des TCS en amont. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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V -­‐ Les deux troubles neurodéveloppementaux principaux (suite) •  B) Le TDAH de type hyperac%vité-­‐impulsivité dominante ( DSM V, mai 2013) est une en%té syndromique regroupant des symptômes caractéris%ques de l’hyperac%vité d’une part, de l’impulsivité d’autre part. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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Hyperac%vité : -­‐ Tendance à remuer souvent mains et pieds, à bouger, se tor%ller sur son siège. – Difficulté à rester assis en classe ou ailleurs – Tendance à courir et à grimper partout – Difficulté à rester tranquille (travail, loisirs). – Est souvent « sur un ressort », comme survolté. – Difficultés à apprécier et à s’intéresser à des jeux ou à des ac%vités calmes – Parle trop/coupe la parole 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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Impulsivité – Tendance à interrompre les autres ou à répondre à des ques%ons qui ne sont pas encore terminées. -­‐ Tendance à imposer sa présence, à faire irrup%on dans les conversa%ons ou les jeux. Difficulté à a"endre son tour. -­‐ Caractère imprévisible et changeant. -­‐ Sautes d'humeur fréquentes. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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Autres symptômes •  L’enfant peut être très bruyant, an%social, voire agressif, ce qui peut le conduire à être rejeté par les autres. •  A"en%on : Tous les enfants ayant un comportement « difficile » ne sont pas a"eints de TDA/H. De nombreuses situa%ons peuvent générer des symptômes semblables à ceux du TDA/H. C ’est le cas, par exemple, d’une situa%on familiale conflictuelle, d’une sépara%on, d’une incompa%bilité de caractère avec un enseignant ou de conflits avec des amis. Parfois, une surdité non diagnos%quée peut expliquer un problème d’ina"en%on. Enfin, d’autres problèmes de santé peuvent provoquer ce type de symptômes ou les amplifier. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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E%ologie du TDA/H Le TDA/H est un trouble neurodéveloppemental à forte composante géné%que (72 % à 80 %). •  Ceci a été corroboré par diverses études portant sur des jumeaux MZ et DZ et de SO. Par ex. une métanalyse recueillant les données de 16 études portant sur 9500 MZ, 5500 DZ et 2000 SO a pu montrer que les facteurs géné%ques, ou coefficient d’héritabilité, contribuaient en moyenne pour 72,6 % de la variance du TDAH, alors que les facteurs autres incluant l’environnement, contribuaient à 24,2 % de la variance (S. Lecomte, H. Poissant, facteurs de risque du TDAH, 2006, P.U.Q.) •  D’autres études ont montré qu’environ 25 % des pères et de 17 à 25 % des mères qui ont un enfant présentant un TDA/H sont eux – même porteurs du trouble, et que 30 % environ des frères et sœurs sont également affectés (F. Levy et D.A. Hay, 2001; R.A. Barkley, 2006). 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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•  Le syndrome TDA/H se caractérise ainsi par des dysfonc%onnements neurobiologiques portant sur la connec%vité synap%que, dopaminergique essen%ellement mais aussi noradrénergique, au sein des réseaux neuronaux supportant un certain nombre de fonc%ons exécu%ves, dont le contrôle de l’inhibi%on, la mémoire de travail et les fonc%ons a"en%onnelles. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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•  En 2005, dans une étude transculturelle portant sur 6032 enfants issus des différents groupes ethniques d’Afrique du Sud, A. Meyer et al. ont montré que le taux de prévalence et le sex ra%o sont similaires à ceux des pays occidentaux, ce qui suggère que l’é%ologie du TDA/H est indépendante des différences culturelles. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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Les fonc1ons mnésiques 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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I) Défini1ons •  Le système mnésique est composé de deux grands sous-­‐systèmes eux-­‐mêmes composites : -­‐  Les mémoires transitoires : Mémoire de travail et mémoire à court terme -­‐  Les mémoires à long terme : mémoires épisodique / séman%que; mémoires déclara%ve / procédurale (non déclara%ve) Leur différencia%on (transitoire / à long terme) est donc en lien avec la durée de réten%on des éléments 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
retenus, mémorisés. 13
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II) Les réseaux neuronaux •  Les différentes fonc%ons mnésiques sont supportées par des réseaux neuronaux spécifiques. •  Nous indiquerons simplement ici les principales régions cérébrales impliquées dans ces réseaux neuronaux de la mémoire. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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II) Les réseaux neuronaux (suite) •  Les mémoires transitoires sont supportées principalement par un réseau antéro-­‐
postérieur bilatéral de différentes régions préfrontales, pariétales et cérébelleuses, les régions préfrontale et la forma%on hippocampique étant les deux structures cérébrales perme"ant la connexion entre les mémoires transitoires et les mémoires à long terme. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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II) Les réseaux neuronaux (suite) •  Les mémoires à long terme sont supportées par un vaste réseau neuronal impliquant le cortex préfrontal, la région hippocampique, le cortex associa%f postérieur et la circonvolu%on cingulaire. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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II) Les réseaux neuronaux (suite) •  De façon plus générale, on peut dire que ce sont les structures cons%tuant le système limbique (hippocampes, thalamus, circonvolu%on cingulaire) qui sont spécialisées dans les traitements mnésiques en perme"ant le stockage et le rappel des souvenirs ainsi que l’engramma%on des appren%ssages nouveaux. •  Le cortex, quant à lui, est le support de la mémoire distribuée (non focalisée en une zone iden%fiable, localisable spécifiquement), en par%culier des mémoires épisodique, séman%que et procédurale. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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III) Les bases cellulaires et moléculaires de la mémoire •  Donald Hebb (1949) découvrit que l'appren%ssage et la mémoire sont à l'origine de changements synap%ques et Il développa le concept d'ensemble neuronal (assemblée cellulaire). Ces changements sont rendus possibles par les propriétés de plas%cité cérébrale (cf. Introduc%on). •  « Quand l'axone d'une cellule A se trouve suffisamment près d'une cellule B pour pouvoir la sGmuler et parGciper à son excitaGon de façon répéGGve ou persistante, il se produit certains processus de croissance ou des changements métaboliques de sorte que l’efficacité de A sur les décharges de B est accrue. » 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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III) Les bases cellulaires et moléculaires de la mémoire (suite) •  « Chacune des deux cellules ou chacun de deux systèmes cellulaires qui sont acGfs en même temps, auront tendance à s'associer, de sorte que l'acGvité de l'un facilite l'acGvité de l'autre » •  C’est le concept de double trace •  Les neurones qui déchargent ensemble forment ainsi des associa%ons ou circuits préféren%els. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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III) Les bases cellulaires et moléculaires de la mémoire (suite) •  Ainsi, un s%mulus (le cercle) forme une trace mémorielle très brève qui provoque l'ac%va%on de l'assemblée des neurones. •  Ce phénomène renforce leurs connexions pendant un court instant : la trace du s%mulus persiste après sa dispari%on. Si l'ac%vité est suffisante, ce renforcement se stabilisera de façon durable. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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III) Les bases cellulaires et moléculaires de la mémoire (suite) •  Si ce renforcement est stabilisé, lorsqu'une seule par%e du s%mulus sera présentée, il se produira une ac%va%on par%elle. •  4. Ce"e ac%va%on par%elle diffusera à l'ensemble des neurones et tout l'engramme sera révélé. Par exemple, quand vous pensez à une fleur, tous les composants sensoriels de ce"e fleur sont rappelés en même temps (visuels, olfac%fs, tac%les, cogni%fs,…) 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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III) Les bases cellulaires de la mémoire (suite) •  Autrement dit, les souvenirs sont encodés ini%alement sous forme d’ac%vités neuronales spécifiques dans de vastes réseaux de neurones. •  Ces configura%ons d’ac%vité cons%tuent les traces mnésiques. •  Le stockage à long terme de ces traces mnésiques repose alors sur des modifica%ons durables des connexions entre neurones, les synapses, grâce à un processus de plas%cité des neurones, nommé « poten%alisa%on à long terme ». 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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IV) Mémoires transitoires Mémoire de travail •  La mémoire de travail permet de stocker et de manipuler ac%vement des informa%ons pendant de courtes périodes de l’ordre de quelques secondes. La Liseuse, vers 1770–
1772 .Jean-Honoré
Fragonard,
•  Dans la vie quo%dienne, elle est mobilisée dans le calcul mental, la lecture, regarder un film, faire plusieurs choses à la fois comme suivre deux rece"es de cuisine en même temps (entrée – plat principal), suivre un i%néraire de randonnée, etc….. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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IV) Mémoires transitoires Mémoire de travail (suite) •  La mémoire de travail est dite ac%ve, ou encore fonc%onnelle, parce qu’on effectue une certaine ac%on, manipula%on de l’informa%on mémorisée, bref, on travaille dessus….. Exemple : Apprendre le doigté d’un concerto pour piano. L’exemple de situa%on de test typique est la suivante : rappeler l’ordre des le"res et de la suite numérique en alternance : A1, B2, C3, etc…….. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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Modèle de la Mémoire de travail (d’après A.D. Baddeley, 2000; repris de F. Eustache et B. Desgranges, 2003) Ce modèle met en évidence les différentes composantes de la mémoire de travail : La boucle phonologique est composée par une unité de stockage des sons et des mots et une unité de répé%%on subvocale perme"ant le rafraîchissement de son contenu (aire de broca et cortex préfrontal gauche); le registre visuo-­‐spa%al réfère, quant à lui, à une unité de stockage visuel des images et des évènements de nature visuelle et à une unité de répé%%on visuo-­‐spa%ale (aires frontales et pariétales droites). Le buffer épisodique est une interface temporaire entre la boucle et le registre, stockant les informa%ons sous un code mul%dimensionnel tout en servant d’interface avec les mémoires à long terme. L’administrateur central est responsable de l’intégra%on des informa%ons en épisodes cohérents à par%r de mul%ples 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
sources. 101
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Modèle de la Mémoire de travail (suite) (d’après A.D. Baddeley, 2000; repris de F. Eustache et B. Desgranges, 2003) •  La mémoire de travail est donc un sous-­‐
système mnésique complexe. •  Ce modèle permet d’en éclairer les différentes dimensions. •  Ces dernières peuvent être l’objet d’a"eintes spécifiques; par exemple, des déficits peuvent porter sélec%vement sur la boucle phonologique (difficultés à répéter à l’envers les jours de la semaine ou les mois de l’année). 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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IV) Mémoires transitoires Mémoire à court terme •  La mémoire à court terme permet à une personne de disposer d’un espace de travail mental afin de maintenir des informa%ons pendant une période de plusieurs secondes. •  Elle est encore dite passive ou « mémoire immédiate, de rappel immédiat », parce qu’aucun travail n’est effectué sur les éléments à res%tuer, par exemple répéter une histoire que l ’on vient d’entendre. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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V) Les mémoires à long terme •  « Les » : on dis%ngue en effet plusieurs types de mémoire à long terme que l’on oppose deux par deux : •  Mémoire épisodique / mémoire séman%que La persistance de la mémoire
(Salvador Dali, 1931)
•  Mémoire déclara%ve (i.e. explicite) / mémoire non déclara%ve (i.e. procédurale, implicite) 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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V-­‐a : Mémoire épisodique / mémoire séman1que •  La mémoire épisodique se réfère au souvenir des évènements vécus subjec%vement par une personne, évènements situés dans le temps et dans l’espace. •  Elle con%ent ainsi les faits biographiques de chacun d’entre nous vécus sans implica%on personnelle (l’ascension de l’Everest par exemple…). 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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V-­‐a : Mémoire épisodique (suite) Franco Magnani,
Peindre la mémoire, 1967
•  On y dis%ngue la mémoire autobiographique qui réfère aux évènements vécus de façon personnellement significa%ve. Il est dis%ngué au sein de ce"e dernière, la mémoire prospec%ve qui correspond à la capacité de se souvenir d’une ac%on que l’on doit réaliser dans le futur. •  Le rappel des contenus de la mémoire épisodique provoque une impression de reviviscence. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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V-­‐a : Mémoire épisodique / mémoire séman1que Exemple : étymologie du mot
« mémoire » : du
latin memoria (« mémoire »),
de mĕmŏr, -ŏris (adj. « qui se
souvient » ).
•  Les représenta%ons séman%ques cons%tuent le savoir général sur le monde : connaître le sens d’un mot, la capitale d’un pays, son histoire, les Droits de l’Homme, etc…. •  La mémoire séman%que est dès lors le système mnésique chargé d’acquérir, stocker et u%liser ces connaissances, indépendamment de notre expérience personnelle, sans résonnance affec%ve donc. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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•  Son contenu est V-­‐a : Mémoire indépendant du contexte séman1que (suite) Par exemple, une leçon de biologie sur la faune de haute montagne (les processus physiologiques d’adapta%on au froid), dans un contexte de découverte marquante de ce milieu. d’acquisi%on. •  Toutefois, des contenus en mémoire séman%que peuvent avoir, dans certains cas, une connota%on épisodique, de vécu personnel, lié au contexte de leurs acquisi%ons. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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V-­‐b : Mémoire déclara1ve / mémoire procédurale (dite non déclara1ve) •  La mémoire déclara%ve est cons%tuée par les deux sous-­‐systèmes que nous venons de voir : la mémoire épisodique (pour les évènements) et la mémoire séman%que (pour les faits généraux). 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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V-­‐b : Mémoire déclara1ve (suite) L'Astronome Johannes Vermeer vers 1668 •  Elle est encore dite explicite car elle se définit comme un système mnésique souple responsable du souvenir conscient des faits et épisodes dont le contenu peut être raconté, déclaré, en étant ramené à la conscience verbalement, sous forme de proposi%ons, ou non-­‐
verbalement, sous forme d’images. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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V-­‐b : Mémoire déclara1ve / mémoire procédurale •  Comme son nom l’indique, son contenu fait référence au « savoir comment », au « savoir faire » en tant que système d’ac%on prescrip%f spécifiant un plan d’ac%on et son contenu. •  Elle fait référence à un ensemble de capacités d’appren%ssage hétérogènes dont les acquisi%ons qui en dépendent se caractérisent par le fait qu’elles ne peuvent pas être « racontées » en étant le plus souvent inconsciente. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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•  Ce"e mémoire intervient, par exemple, lors de l’acquisi%on et de l’u%lisa%on de compétences motrices, comme faire du Elle intervient également vélo, ou encore lors de lors du rappel inconscient l’acquisi%on et de des « savoir comment faire » au moment de l’u%lisa%on de rou%nes l’u%lisa%on des procédures cogni%ves comme celles en ques%on. mises en jeu dans les opéra%ons arithmé%ques. •  Elle est qualifiée d’implicite du fait du stockage sans de ses contenus. 7ième Journée des Dysconscience 59 62 Lille oct
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V-­‐b : Mémoire procédurale (suite) 13
V-­‐c : Autres types de mémoires •  On parle également de mémoire de reconnaissance pour désigner le rappel indicé du souvenir. Par exemple, après avoir demandé le rappel immédiat d’une histoire que la personne vient d’entendre, on lui propose plusieurs informa%ons en lien avec l’histoire entendue. La personne doit alors dire si, oui ou non, telle informa%on faisait par%e de l’histoire entendue. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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V-­‐c : Autres types de mémoires (suite) •  On parle encore de mémoire prospec%ve pour parler de la capacité de se souvenir d’une ac%on que l’on doit réaliser dans le futur. Elle fait par%e de la mémoire autobiographique épisodique. •  Par exemple, demain, je dois penser à aller chercher mon nouveau passeport et téléphoner à l’agence de voyage. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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VI ) Données développementales mémoire de reconnaissance •  La mémoire de reconnaissance est ac%ve pra%quement dès la naissance et elle poursuit sa matura%on durant la première année en se développant de manière très importante au cours des 6 premiers mois. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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VI-­‐ Données développementales (suite) Mémoire déclara1ve séman1que / épisodique •  la capacité à se souvenir est présente dès l’âge de 6 mois. •  La mémoire séman%que se développe plus tôt que la mémoire épisodique. •  A par%r de 8 mois, l’enfant peut penser à un jouet, ou un panier d’œufs en chocolat, qui n’est pas physiquement présent et le réclamer. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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VI-­‐ Données développementales (suite) Mémoire déclara1ve séman1que / épisodique •  De 8 à 18 mois, ce"e mémoire séman%que se développe de façon importante avec la conscience des choses, personnes, lieux, de certains concepts, etc…. •  Dès l’âge de 4 – 5 ans, les enfants ont déjà acquis une quan%té considérable de connaissances séman%ques qu’ils ont donc stockées en mémoire à long terme séman%que. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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VI-­‐ Données développementales (suite) Mémoire déclara1ve séman1que / épisodique •  De 3 à 5 ans, les souvenirs réfèrent principalement plus au contenu d’une « mémoire naturelle/autobiographique » concernant les évènements de vie quo%dienne de l’enfant qu’à la « mémoire culturelle / scolaire » de l’âge scolaire. •  C’est ainsi entre 3 ans et demi et 4 ans que la mémoire autobiographique épisodique commence à se développer. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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VI-­‐ Données développementales (suite) Mémoire déclara1ve séman1que / épisodique •  Ces aspects développementaux montrent clairement que la capacité à accéder à des souvenirs spécifiques s’acquiert et se développe durant les périodes préscolaires (3-­‐5 ans) et scolaires (6-­‐12 ans). •  A par%r de 6 ans, c’est l’u%lisa%on du langage comme « ou%l pour penser » qui va provoquer d’importants changements dans le développement de la mémoire. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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VI-­‐ Données développementales (suite) Mémoire déclara1ve séman1que / épisodique •  Enfin, la mémoire prospec%ve (autobiographique épisodique), ce"e mémoire qui fait l’objet de la majorité des plaintes des parents vis-­‐à-­‐vis de leurs enfants, apparaîtrait très tôt, vers l’âge de 2 ans et ne bougerait pas beaucoup avec l’âge. En effet, des enfants de 2, 3 et 4 ans ob%ennent des résultats semblables à des tâches de mémoire prospec%ve, pourvu que ces tâches soient intéressantes et adaptées à l’âge de l’enfant. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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VI ) Données développementales Mémoire explicite / mémoire implicite •  Ce n’est pas avant 5 – 6 ans, que les enfants prennent conscience qu’ils ont des éléments d’informa%ons u%lisables dans leur mémoire. Avant 5-­‐6 ans, c’est ce"e moindre conscience d’avoir des contenus d’informa%on en mémoire qui pourrait expliquer les limites habituellement constatées dans leur u%lisa%on de leur mémoire. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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VI ) Données développementales
Mémoire explicite / mémoire implicite (suite) •  Il existerait ainsi une différence développementale fondamentale entre la mémoire implicite et la mémoire explicite. •  La mémoire implicite apparaîtrait pra%quement dès la naissance et resterait telle quelle jusqu’à la vieillesse en étant préservée. •  Elle cons%tuerait un système de mémoire cogni%ve inconsciente, non inten%onnelle, comme une ap%tude biologique primaire repérable dans toutes les cultures. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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VI ) Données développementales Mémoire explicite / mémoire implicite (suite) •  La mémoire explicite, quant à elle, inten%onnelle, serait une ap%tude biologique secondaire, façonnée par une culture spécifique, et plus par%culièrement par le système scolaire. •  Cela vous rappelle la « boîte à ou%ls » et le « recyclage neuronal »… 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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VII ) Les troubles de la mémoire a -­‐ mémoire prospec1ve •  50 à 70 % des défaillances mnésiques observables dans la vie quo%dienne concernent la mémoire prospec%ve, le souvenir des ac%ons que l’on doit réaliser dans le futur….. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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VII )Troubles de la mémoire b-­‐ mémoire procédurale •  En clinique neurodéveloppementale, nous observons ces troubles de la mémoire procédurale chez des enfants présentant une probléma%que dyslexique (de façon non systéma%que toutefois), mais aussi chez des enfants présentant un au%sme ou encore un syndrome de Williams, alors que les enfants a"eints d’un syndrome de Down ne les présentent pas. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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VII) Troubles de la mémoire c-­‐ mémoire de travail / mémoire à court terme •  Des enfants présentant ces troubles vont avoir un accès au sens difficile à très difficile, tant en langage écrit qu’en langage oral. •  Par exemple : l’enfant lit rela%vement bien, mais arrivé au bout du texte à lire, c’est comme s’il n’avait rien compris à ce qu’il venait de lire, parce qu’il ne souvient pas de ce qu’il a lu au début ou en cours de lecture. Ceci est d’autant plus vrai que le texte à lire est long. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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VII) Troubles de la mémoire c-­‐ mémoire de travail/court terme (suite) 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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VII) Troubles de la mémoire c-­‐ mémoire de travail / mémoire à court terme (suite) •  En langage oral, ces enfants ont de grandes difficultés de compréhension du langage conversa%onnel, de consignes longues comportant plusieurs éléments, par difficultés à maintenir, en mémoire de travail / mémoire à court terme, les informa%ons saisies au fur et à mesure du déroulement des propos; or, ce main%en est décisif pour la compréhension en temps réel des propos entendus. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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VII) Troubles de la mémoire c-­‐ mémoire de travail / mémoire à court terme (suite) •  Par ailleurs, comme les compétences phonologiques mobilisent fortement la mémoire de travail, on observe chez ces enfants d’importantes difficultés dans l’acquisi%on de mots nouveaux et dans la mobilisa%on de la voie d’assemblage en lecture. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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VII) Troubles de la mémoire c-­‐ mémoire de travail / mémoire à court terme (suite) •  On comprend également fort bien les difficultés en arithmé%que (calcul mental), comme en mathéma%ques (compréhension des énoncés longs ou compliqués). •  Précisons enfin que dans ce type de trouble, la mémoire à court terme visuo-­‐spa%ale est normale et que la mémoire à long terme épisodique tant visuelle que verbale, est normale. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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VII) Troubles de la mémoire d-­‐ mémoire déclara1ve épisodique, explicite •  C’est vers l’âge de 6-­‐8 ans, lors de l’entrée dans les appren%ssages rela%fs aux informa%ons de nature didac%que (i.e. de nature arbitraire, tels les tables de mul%plica%on, les leçons d’histoire et de géographie, l’orthographe d’usage, etc…) que va se révéler ce trouble de la mémoire à long terme épisodique explicite, inten%onnelle. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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VII) Troubles de la mémoire d-­‐ déclara1ve épisodique, explicite (suite) •  En par%culier, le développement du langage oral comme le développement ini%al du langage écrit (rela%f à un appren%ssage procédural), se sont effectués normalement. •  Il s’agit donc d’une pathologie « mueSe » durant les premières années de vie, jusqu’à 6-­‐8 ans, où prédominent les effets des mémoires procédurales, intactes, puis de la mémoire séman%que, également indemne. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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VII) Troubles de la mémoire d-­‐ mémoire déclara1ve épisodique, explicite (suite) •  Selon une étude épidémiologique récente de C.M. Temple et P. Richardson (2004), 5,9 % des enfants d’âge scolaire sont suscep%bles de présenter ce trouble (parallèle troublant avec les % des différentes « dys »…) •  Selon J. Narbona (2009), c’est environ 10 % des enfants à risques précoces, comme les grands prématurés, qui vont présenter ce trouble. 7ième Journée des Dys 59 62 Lille oct
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