L`équipe - Théâtre Océan Nord

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T hé âtre
Océan Nord
w w w.oceannord.org
saison 2012-2013
MB
(une saison anniversaire)
Notre tâche (ou bien tout le reste sera pure statistique et affaire d’ordinateur) est de travailler à la différence.
Heiner Müller
saison
12
13
(une saison anniversaire)
Théâtre
Océan Nord
1982>2012 : trente ans de compagnie.
Depuis février 2012, nous convions le public à une manifestation anniversaire multiple et représentative de la
diversité de nos activités.
Ainsi, vous avez déjà pu assister à trois reprises d’Isabelle Pousseur (Kaddish pour l’enfant qui ne naîtra pas, 4.48
Psychose et Biographies d’ombres) et à une mise en scène de Woyzeck par Thibaut Wenger, un projet qui s’est nourri
d’un travail d’ateliers avec des associations du quartier.
Cet anniversaire se poursuit cette saison avec Les Invisibles, une nouvelle création d’Isabelle Pousseur librement
inspirée par Le quai de Ouistreham de Florence Aubenas, interprété par Magali Pinglaut et Catherine Mestoussis.
Un numéro spécial d’Alternatives Théâtrales intitulé : Le Théâtre, art de l’autre, composé de textes écrits par Isabelle
Pousseur sortira de presse bientôt. En préparation depuis déjà plus d’un an, il reviendra sur les moments clés de son
parcours tant de metteure en scène que de directrice artistique.
Enfin La petite fille, un premier projet écrit et mis en scène par Emilie Maréchal clôturera cette séquence
«anniversaire».
En janvier 2013, nous entamerons la deuxième partie de notre saison avec Le Mouton et la Baleine d’Ahmed Ghazali
mis en scène par Jasmina Douieb en coproduction avec l’Atelier 210.
En mars, place au Projet Ibsen proposé par Guillemette Laurent suivi de deux reprises : Mars de Fritz Zorn mis en
scène par Denis Laujol et L’Institut Benjamenta de Robert Walser mis en scène par Nicolas Luçon, deux productions
d’Ad Hominem asbl.
2
NL
2012/2013 : Een jubileumjaar (vervolg van de activiteiten)
1982 > 2012 : 30 jaar gezelschap!
MB
2012 staat bij Théatre Océan Nord helemaal in het teken van zijn 30-jarig bestaan. Het hele jaar door worden
evenementen georganiseerd die de diversiteit van de activiteiten van het gezelschap typeren.
Zo waren er drie hernemingen van Isabelle Pousseur Kaddish voor het kind dat niet geboren zal worden,
4.48 Psychose en Schaduwbiografieën en een opvoering van Woyzeck door Thibaut Wenger, een project dat
groeide uit workshops met de wijkverenigingen.
De jubileumactiviteiten worden dit seizoen verdergezet met De Onzichtbaren, een nieuwe creatie van Isabelle
Pousseur, vrij geïnspireerd op het boek De bodem van de pan van Florence Aubenas en vertolkt door Magali
Pinglaut en Catherine Mestoussis.
Deze verjaardag is ook de aanleiding voor een speciale uitgave van het tijdschrift Alternatives Théâtrales,
getiteld : Le Théâtre, art de l’autre, samengesteld en geschreven door Isabelle Pousseur die er sinds meer
dan een jaar aan werkt. Het nummer blikt terug op haar parcours als toneelregisseur en artistiek directeur. In
september 2012 wordt het nummer voorgesteld aan het publiek.
We sluiten de festiviteiten af met Het kleine meisje, een eerste project geschreven en geregisseerd door Emilie
Maréchal.
In januari 2013 gaan we van start met het tweede deel van het seizoen met Het Schaap en de Walvis van Ahmed
Ghazali, geregisseerd door Jasmina Douieb, een coproductie met Atelier 210.
In maart is er Ibsenproject voorgesteld door Guillemette Laurent, en twee hernemingen: Maart van Fritz
Zorn, in een regie van Denis Laujol, en Instituut Benjamenta van Robert Walser in een regie van Nicolas
Luçon, twee producties van vzw Ad Hominem.
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Sommaire
Spectacles Les Invisibles / Isabelle Pousseur - Magali Pinglaut - Catherine Mestoussis
p.5
La petite fille / Collectif 6414
p.8
Le Mouton et la Baleine / Ahmed Ghazali - Jasmina Douieb
p.10
Projet Ibsen / Guillemette Laurent
p.12
Mars / Fritz Zorn - Denis Laujol
p.14
L’Institut Benjamenta / Robert Walser - Nicolas Luçon
p.16
Ateliers de transmission autour du Banquet de Platon / Pauline d’Ollone
p.18
Les à-côtés
p.19
Théâtre Océan Nord : Informations pratiques
p.23
Océan Nord.
Direction artistique Isabelle Pousseur Images, divers Michel Boermans
Administration Patrice Bonnafoux Communication, relations publiques Julie Fauchet
Relation public scolaire et associatif Nadège Jibassia Coordination Julie Robert, Mélanie Lamon
Équipe technique Nicolas Sanchez, Aurore Bolssens Intendance Mina Milienos
Traductions en néerlandais Sari Middernacht.
L’équipe du Théâtre
Le Théâtre Océan Nord est subventionné par la Fédération Wallonie-Bruxelles - Service du Théâtre.
Avec l’aide du Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme –
Fonds d’Impulsion à la Politique des Immigrés.
Théâtre Océan Nord 63-65 rue Vandeweyer 1030 Bruxelles
[email protected]
www.oceannord.org
tél 02 216 75 55
4
Les Invisibles
Librement inspiré par
Le quai de Ouistreham de Florence Aubenas
MB
Isabelle Pousseur - Catherine Mestoussis - Magali Pinglaut
Tout le monde m’avait mise en garde. Si tu tombes sur une petite annonce pour un boulot sur le ferry-boat à Ouistreham,
fais attention. N’y va pas. Ne réponds pas. N’y penses même pas. Oublie-la. Parmi ceux que j’ai rencontrés, personne
n’a travaillé là-bas, mais tous en disent la même chose: cette place-là est pire que tout!
Le quai de Ouistreham Florence Aubenas
25/09/12 > 13/10/12
à 20h30 sauf les mercredis à 19h30
(relâche dimanches et lundis)
jeudi 27/09 : fête de la Fédération Wallonie-Bruxelles, représentation gratuite à 20h30
5
Le bon client, donc,
a un petit diplôme,
une petite expérience,
une petite voiture. On
appelle ça le profilage.
« Vous avez un
véhicule?
- Non.»
Elle me fixe.
Ça commence mal. La
voiture, c’est le premier
critère des employeurs,
même pour des
activités qui ne
l’exigent pas. Ça vous
situe quelqu’un, ça
prouve qu’on possède
au moins de quoi
mettre de l’essence,
qu’on n’a pas peur
de sortir de la ville,
qu’on a un périmètre
d’action importante.
«Femme seule? Plus
de quarante-cinq ans?
Pas de formation
particulière, ni de fiche
de paye récente?»
Dans les yeux de
ma conseillère, tous
les voyants rouges
clignotent. Je viens
de rentrer dans la
zone Haut Risque
Statistique.
Elle tente une dernière
question: « Et vous
avez des enfants à
charge?»
Quand je lui réponds
non, je la vois se
détendre pour la
première fois.
Une création librement inspirée par Le quai de Ouistreham
Du livre de Florence Aubenas, Isabelle Pousseur tire des éléments qui lui permettent
de construire un « road movie » où le voyage, l’aventure, les paysages forment un
contrepoint à une misère sociale qui n’en apparaît que plus terrible. Deux comédiennes
partent en quête de territoires inconnus qu’ils soient géographiques ou sociaux.
Elles nous font vivre l’attente des agences pour l’emploi, l’absurdité des formations
aux métiers de la propreté, le quai d’Ouistreham, au petit matin, l’apparition dans le
brouillard d’une ronde de personnages et continuent leur périple sur les routes avec
l’Immaculée, société de nettoyage qui vend des heures et casse les corps.
L’équipée, parfois joyeuse, parfois angoissée, nous entraîne souvent aux portes de l’enfer…
Restent l’amitié, l’humour et la colère bien sûr.
Le mot de la metteure en scène : Isabelle Pousseur
Ce qui m’intéresse dans Le quai de Ouistreham , c’est à la fois l’altérité très forte de femmes
qui ont une vie si différente de la nôtre – bien qu’en même temps, nous en rencontrions
tous les jours – et le mouvement que Florence Aubenas fait vers elles, mouvement qui
n’est possible que parce qu’elle s’est « travestie ». Cette dualité-là est le premier point
sur lequel repose ma conviction qu’il y a un intérêt théâtral à explorer ce texte. Non
que je veuille utiliser la présence de Florence Aubenas en tant que personne privée ou
publique. Ce qui m’intéresse au contraire c’est sa disparition en tant que « Florence
Aubenas journaliste » et sa présence, disons « anonyme », au service d’un mouvement,
d’une rencontre, position qui, d’une certaine manière, ressemble à ce que nous faisons, au
théâtre. Dans le spectacle les comédiennes seront d’une certaine manière les « doubles »
de Florence Aubenas puisqu’elles partiront à la rencontre de personnes et de territoires.
Et le spectacle devra raconter aussi LEUR VOYAGE, non pas celui des personnes privées
encore une fois, mais celui qui rend compte du mouvement d’une position à une autre…
Ainsi, il ne s’agit pas pour moi de faire un spectacle sur les femmes de ménage ou sur Pôle
Emploi et encore moins sur Florence Aubenas, mais de raconter un parcours, une quête et,
évidemment, des rencontres. Je trouve d’ailleurs que Le quai de Ouistreham est construit
comme un « road movie ». La route, les paysages, l’aventure en quelque sorte forment un
contrepoint constant à la misère sociale qui n’en apparaît dès lors que plus terrible.
Les personnes dont Florence Aubenas parle ne sont pas des statistiques ou des cas sociaux,
elles sont vivantes, drôles, touchantes, extraordinaires, chacune à leur manière. À travers son
récit nous les voyons, les sentons, les aimons. Elles sont immédiatement perçues dans leur
singularité, leur différence, leur individualité, ce qui exclut tout misérabilisme et leur donne
une puissance de vie, de résistance même considérable. Voilà quelque chose que le théâtre
peut porter, raconter : cette puissance de vie qui ne diminue en rien le « scandale social »
qui est à l’œuvre mais qui donne de ces êtres-là, une image qu’on ne pourra plus oublier.
Dans ce texte je suis très sensible à tout ce qui CONTRAINT l’être humain, dans son
rapport au temps : que ce soit celui du découpage effarant de la journée, (heures de travail
au petit matin ou tard le soir) ou celui, plus effarant encore, du temps dans lequel les
choses doivent être faites. Il y a là une dimension de performance impossible à réaliser
qui, me semble-t-il rend extrêmement bien compte de ce que notre société est en train de
Avec Catherine Mestoussis, Magali Pinglaut Mise en scène
L’équipe
Isabelle Pousseur A ssistée de Guillemette Laurent
Scénographie, images Michel Boermans Lumières Nicolas Sanchez Costumes Odile Dubucq
Direction technique Christine Grégoire Régie Aurore Bolssens Mouvement Filipa Cardoso
Assistanat direction technique Ledicia Garcia Assistanat lumières, images Amélie Géhin
Une production du Théâtre Océan Nord. Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles-Service du théâtre.
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devenir. Et ceci amène immédiatement une autre relation au temps puisqu’il est question de corps, en particulier bien sûr
de corps de femmes, certaines jeunes, d’autres moins, et donc de moins en moins capables de répondre à cette demande
de vitesse. Et c’est une des dimensions sur lesquelles je souhaite absolument travailler: le corps vieillissant et sa capacité
à répondre ou non à la demande. Il y a là une dimension dont le théâtre peut particulièrement se saisir je crois : rendre
compte du corps, de sa capacité à la performance mais aussi des douleurs, de la diminution de ses capacités, de sa perte
de vitesse.
Pour moi, il s’agit, à partir de cela de construire un spectacle qui soit à la fois narratif et sensoriel. Quand je dis
« sensoriel », je pense en particulier à cette idée ( qui est sans doute la première « vision » théâtrale que j’en ai eue) :
traduire avec des corps dans un espace, d’une manière qui soit à la fois abstraite (c’est à dire non anecdotique et non
explicite) et très émotionnelle, la puissance ou l’impuissance des corps dans une relation au travail qui, à l’instar de
toute notre société, n’est plus envisagée que dans son rendement maximal, dans un rapport corps/temps qui franchit très
souvent la frontière du possible, du réalisable, du réaliste tout simplement.
Mais, dans un deuxième temps, « sensoriel » veut dire que je m’intéresse aussi à la beauté de certaines descriptions, des
lieux, des paysages, des saisons...
Par exemple, les premières rencontres avec le quai de Ouistreham et ce ferry qui va en Angleterre et en revient sont très
imagées, très colorées, on a l’impression que tout un monde vit là et on n’est pas loin d’une imagerie des quais, presque
mythique : lieux de rencontres nocturnes, de prostitution peut-être et pour aller encore plus loin, Jeff, le patron des agents
d’entretien du ferry, peut être apparenté à Charon, le gardien des Enfers de la mythologie grecque, qui en garde la porte.
Nous travaillons là-dessus et Ouistreham devient, de ce fait, un monde très humain, et très théâtral aussi, un monde
où chaque individu est différent, il y a les jeunes et les vieilles, les timides et les extraverties, celles qui se font virer parce
qu’elles ne respectent pas les règles, il y un pot d’adieu à 20h juste avant la vacation du soir qui a pour conséquence de
faire complètement foirer le nettoyage du ferry parce que tout le monde a bu…
A ce monde-là je souhaite opposer le monde des « sociétés de nettoyage » qui, sous couvert d’un plus d’humanité, créent
en fait un rapport beaucoup plus terrifiant au travail. En fait, Ouistreham, qui est décrit comme l’enfer au début du
récit, apparaît au fond comme un monde dur, assez impitoyable mais qui se construit encore sur des règles humaines,
tandis qu’à la société de nettoyage l’Immaculée, il ne s’agit plus que de vendre des heures de nettoyage à des entreprises
et le rapport marchand écrase tout. Si on n’y arrive pas dans les temps donnés - et il y a au moins un endroit où personne
n’y arrive - on n’a que deux solutions : abandonner ou travailler au-delà des heures, sans être payé. C’est une forme
d’esclavage, dans la France de 2008.
Ce qui est important pour moi aussi, dans cette idée d’équilibrer le narratif et le sensible, c’est que le spectateur vive
quelque chose dans le présent de la représentation. Ainsi, il faudra que la présence du corps, du travail, de la fatigue, de
l’essoufflement, du repos, etc. soit immédiate, c’est à dire qu’on la ressente, de manière très charnelle, ce qui veut dire,
d’une certaine façon, qu’il faudra que les comédiennes soient vraiment fatiguées, aient vraiment soif et besoin de boire des
grandes gorgées d’eau, il faudra que le spectateur soit content pour elles qu’elles aient tout d’un coup une petite pause, et
qu’il soit frustré quand la pause se termine, etc.
La scénographie est conçue sur base de cette idée. Les spectateurs sont impliqués dans un espace qui pourrait être tout à
la fois une salle d’attente (à Pôle Emploi par exemple), un grand lieu vide qu’il faut nettoyer ou dans lequel on peut faire
apparaître des espaces imaginaires. Mais quels que soient ces espaces, le spectateur y sera toujours immergé, il observera
quelque chose qu’on n’observe jamais, de tout près. De ce point de vue, il deviendra, lui aussi un double de Florence
Aubenas, tout comme elle, il effectuera le voyage et se déplacera d’une position à une autre.
NL
De Ontzichtbaren
Het seizoen 2012/2013 gaat van start met deze creatie van Isabelle Pousseur, vrij geïnspireerd is
op het boek De bodem van de pan van Florence Aubenas.
Deze opmerkelijke reportage vertelt het onderduiken van journaliste Florence Aubenas in de chaotische wereld van
werkzoekenden en de helse toestanden die tijdelijke jobs met zich meebrengen. De twee actrices geven het woord
aan hen die aan hun lot zijn overgelaten. Ze voeren hun woede maar ook hun lach op, en de vriendschap, solidariteit
en vastberadenheid die hun situatie met zich meebrengt.
7
La petite fille
Une création du collectif
DR
écriture et mise en scène
6414
Émilie Maréchal
Le malheur ne sort pas de la poussière, et la souffrance ne germe pas du sol ;
L’homme naît pour souffrir, comme l’étincelle pour voler.
Pour moi, j’aurais recours à Dieu, et c’est à Dieu que j’exposerais ma cause.
Job, La Bible
26/11/12 > 05/12/12
à 20h30 sauf mercredis à 19h30, dimanche à 18h30
8
Le sacrifice ôte la vie.
Ou une partie de la vie.
Une personne s’offre.
Volontairement
ou forcée. Pour le bien
d’autrui ou d’un intérêt
supérieur, pour affirmer
des convictions. Ou par
amour pour quelqu’un.
C’est une privation que
l’on s’impose.
Sa limite avec le martyr
peut être floue.
Jusqu’où peut-on aller
pour des idéologies, des
croyances ?
Pourquoi nous
engageons-nous ?
Dans une famille, où
se mêlent sacré et
quotidien, une enfant
enquête sur son passé.
Le collectif 6414
Il réunit une douzaine de jeunes acteurs issus d’écoles belges et françaises. Il s’est
formé en 2011. La petite fille est la première recherche de ce collectif. Suivra une
seconde, Le dictateur, en résidence à la Bellone.
Pendant une grande partie de la création, les acteurs jouent et cherchent sur tous les
rôles. L’écriture se fixe pendant les répétitions, en réaction à ce qui est proposé sur le
plateau. La technique est là dès le départ. Souvent tenue par les acteurs eux-mêmes.
De l’obscurité, l’équipe travaille à la naissance d’espaces, d’images; les sensations
produites sont à la base du récit.
Le mot de la metteure en scène : Émilie Maréchal
Enfant, je rêvais d’une route. D’une longue route. Interminable. Qui n’en finissait pas.
J’avais très peur. J’avançais sans rien voir. Avec l’angoisse de ne pas savoir ce qui va se
passer. J’entendais des bruits étranges. Des respirations. Je voyais surgir des ombres sur la
route devant moi. Je me réveillais en pleurant. Chaque nuit, c’était le même cauchemar.
Pendant des semaines. Je ne voulais plus m’endormir. Je ne voulais plus rêver. Pendant
une longue période, j’ai arrêté de dormir. Le cauchemar révèle des émotions qui dorment en nous. Des désirs sombres, des craintes,
des angoisses que nous tenons cachés. Le cauchemar les révèle avec honnêteté, dans une
forme très libre, fantastique. Une part humaine difficilement exprimable.
J’ai commencé à écrire La petite fille en travaillant sur une structure particulière de
narration. Une structure qui ne rend pas compte d’une cohérence linéaire, mais d’un
déraillement que l’on retrouve dans le rêve. D’un illogisme particulier, pas tout à fait
absurde, ni tout à fait cohérent. D’une fable qui confond un passé rêvé, fantasmé et le présent réel, qui trouble la réalité
jusqu’à ne plus la distinguer. Une histoire où la logique humaine n’a plus cours.
En parallèle des mots, j’ai commencé à écrire des images.
J’avais en mémoire des sensations de mes propres rêves. J’essayais de les retranscrire. D’imaginer un « système » scénique
pouvant rendre compte de ça.
La petite fille est devenu le long cauchemar d’une petite fille qui rêve de sa propre famille. Un long cauchemar qui rend
compte de façon cruelle tout ce qu’elle en perçoit.
Une réalité de petite fille, à la fois intérieure et extérieure. Sans qu’on puisse démêler ce qui serait du dedans et ce qui
serait du dehors.
L’équipe
Écriture et mise en scène Émilie Maréchal Avec Thomas Dardenne, François Delcambre, Marie Denys, Audrey Dero,
Sébastien Fayard, Lindsay Ginepri, Aurore Lerat Lumière Nelly Framinet Création son Julien Courroye
Une création de pudding asbl. Un accueil en résidence du Théâtre Océan Nord. Avec le soutien du Cera. Remerciements
au Théâtre National, à l’Aegidium de Saint-Gilles, au Bunker ciné-théâtre et aux Brigittines.
NL
Het kleine meisje
een project van Collectief 6414
Geschreven vanuit de logica van de droom, waar structuur, tijd, plaats en gebeurtenis zich vermengen, stelt dit
toneelstuk de nachtmerrie voor van een klein meisje gekweld door beklemmende vragen over haar familie. Wij
beleven, machteloos en passief, samen met haar de taferelen die deze angsten veroorzaken. Met weinig woorden doet
deze voorstelling de referenties van de toeschouwer wankelen om ondergedompeld te worden in een fantastisch
universum. Het intellect wordt losgelaten en het gevoel neemt de bovenhand. Vragen over geloof doorspekken de
gehele voorstelling
Dit project beëindigt de feestelijkheden rond de verjaardag van Théâtre Océan Nord die begonnen in februari 2012
en vormt de ideale gelegenheid om de drie belangrijkste pijlers van deze 30 jaar te vieren: de voorstellingen van
Isabelle Pousseur, de workshops georganiseerd voor verenigingen en de ondersteuning van debuutprojecten.
9
Le Mouton et la Baleine
Texte
Mise en scène Jasmina
Compagnie Entre Chiens et Loups
Douieb
en coproduction avec
l’Atelier 210
DR
Un spectacle de la
Ahmed Ghazali
Et pendant que des troupeaux de moutons étaient égorgés au Sud
Les baleines géantes du Nord échouaient, solitaires, sur des plages désertes.
15 > 26/01/2013
à 20h30 sauf mercredis à 19h30
(relâche dimanche et lundi)
10
Capitaine Rogatchev
(à la radio) :
C’est pour vous signaler
que nous venons à
l’instant de repêcher
des cad... Je ne vous
parle pas de pêcher des
poissons ! Allô, Tanger !
Allô, Tanger ! ... Oui,
c’est ça, interdit de
pêcher ici... Il n’y a plus
de poissons, vous dites ?
L’Europe a tout raflé...
Je vois... C’est désolant,
en effet... Mais,
Monsieur, je ne vous
parle pas de poissons,
ce sont des cadavres
que nous venons de
repêcher à l’instant, des
noyés, des clandestins,
vos compatriotes,
Monsieur... Dix...
Allô, Tanger! Vous
m’entendez ? Allô,
Tanger !
(...) La question,
Monsieur, est que je
voudrais vous remettre
les corps avant de
poursuivre ma route...
Inch’allah, vous
dites ? Qu’est-ce que
ça veut dire ? ... Mais,
Monsieur, je vous dis
que... Pardon ? C’est la
fête ? De quelle fête vous
me parlez, Monsieur ?
Je vous dis que j’ai des
corps ici... Pardon ?
Mouton ? Mouton, vous
dites ? Allô ! Tanger !
Allô ! Tanger !
La communication est
coupée, le Capitaine,
stupéfait, se tourne vers
les autres.
Mouton? Il a dit :
«mouton»!
Le projet artistique
En ce huis-clos aux allures de tragédie antique, à la lisière de deux mondes, les
civilisations s’entrechoquent. Un cargo russe, de passage dans le détroit de Gibraltar,
heurte une embarcation de clandestins marocains tentant de rejoindre l’Europe.
Les marins du Caucase ne repêcheront que des cadavres et un seul survivant qui
demeurera immobile sur le pont jusqu’au bout de cette longue nuit. A qui remettre
ces corps ? Les marins contactent les autorités marocaines de Tanger, anglaises de
Gibraltar et espagnoles de Ceuta… Personne ne semble en vouloir. Les autorités
marocaines leur réclament des droits d’entrée pour le port de Tanger. De longues et
absurdes négociations auront lieu jusqu’au lever du soleil…
Le Mouton et la Baleine traite de la question de l’exil, de la recherche d’Eldorado avec
une intense acuité et une émotion palpable. Sur scène, 9 comédiens et 7 musiciens se
rencontrent pour faire vivre la fable et déborder la fiction.
Le travail d’ateliers
Fruit d’un travail en ateliers rassemblant des comédiens belges et des musiciens primoarrivants, ce spectacle est un appel à la rencontre, qui dépasse le cadre de la scène. Un
documentaire, réalisé durant les ateliers, ainsi que diverses rencontres avec l’équipe
du spectacle alimenteront le débat autour de la question de la place de l’Autre et de
l’Etranger dans nos sociétés.
L’équipe
Texte Ahmed Ghazali Mise en scène Jasmina Douieb Scénographie et costumes
Natacha Belova Lumières Laurent Kaye Création musicale Catherine de Biasio et
Aurélie Muller Assistante à la mise en scène Morena Prats Régie Simon Borceux
Avec Sandrine Bonjean, Jean-Claude Derudder, Soufiane El Boubsi,
Fabrice Rodriguez, Benoit Van Dorslaer
Un accueil en résidence du Théâtre Océan Nord avec l’aide de la Fédération-Wallonie-Bruxelles,
service du Théâtre. Un spectacle de la compagnie «Entre chiens et loups», en coproduction avec
l’Atelier 210 et le Collectif Théâtre, de la Maison de la Culturel de Tournai, de l’Eden - Centre culturel
Régional de Charleroi, en partenariat avec l’ASBL Globe Aroma et la Ville de Bruxelles, avec la
participation du Centre des arts scéniques.
Les autres dates : 30/01 au 1/02 à L’Atelier 210. Les 5 et 6/02 à la Maison de la
Culture de Tournai. Les 20, 21, 22 /02 à l’Eden Charleroi
NL
Het Schaap en de Walvis
Een Russisch cargoschip komt in de Straat van Gibraltar in aanvaring met een bootje
clandestiene Marokkanen die Europa proberen te bereiken. De bemanningsleden
van de Kaukasus halen de lijken uit het water, en een enkele overlevende die de hele
lange nacht onbeweeglijk op de schipbrug blijft staan. Aan wie moeten deze lijken
overgedragen worden? De zeemannen contacteren de Marokkaanse autoriteiten in
Tanger, de Engelse in Gibraltar en de Spaanse in Ceuta... Niemand lijkt hen te willen
aannemen. De Marokkaanse autoriteiten vorderen hun toegangsrechten voor de
haven van Tanger terug. Lange en absurde onderhandelingen vinden plaats tot aan het
aanbreken van de dag.
Het Schaap en de Walvis is een socio-artistiek project dat professionele acteurs,
muzikanten en een groep nieuwkomers of vluchtelingen bijeen brengt in een muzikale
artistieke creatie. Een heel belangrijk deel van de inzet van deze voorstelling ligt in de
ontmoetingen, uitwisselingen en het gemeenschappelijk werk van deze twee groepen
11
Projet Ibsen
Laurent
DR
Mise en scène Guillemette
Il y a dans mes œuvres des liens de réciprocités (…). Ce n’est qu’en prenant en compte et en s’appropriant toute
ma production comme une seule entité cohérente que l’on percevra les impressions justes. Préface d’Henrik Ibsen lors de la réédition de ses Œuvres complètes à l’occasion de ses 70 ans.
5 > 16/03/2013
à 20h30 sauf mercredis à 19h30
(relâche dimanche et lundi)
12
Ce cycle est à
sa manière une
Recherche comme
celle de Proust :
recherche d’une unité
perdue dont le rêve,
en fin de compte,
produit l’œuvre. Terje Sinding Introduction au vol.1 des
12 dernières pièces d’Ibsen
Ed. de L’Imprimerie Nationale
Une création basée sur les 12 dernières pièces d’Henrik Ibsen
Les douze dernières pièces d’Ibsen forment ce que les critiques ont appelé « le cycle des
drames modernes ».
Ce cycle constitue une entité traversée par tous les thèmes qui hantent Ibsen. C’est une
véritable exploration intérieure qui se traduit par des variations infinies. Il constitue
un champ d’expérimentation, que l’équipe reprendra à son compte. Leur souhait : faire
entendre au public les subtilités de cette « œuvre-monument » composée de douze entrées.
Il n’est pas question ici de « monter » les pièces, mais de permettre aux spectateurs de faire
un parcours à travers l’œuvre d’Ibsen. Envisager de ne travailler qu’une seule œuvre, ce
serait porter une attention particulière à cette œuvre. En choisir cinq (ou plus, ou moins)
dans un corpus que nous travaillé dans son entier, c’est comprendre ce que l’ensemble
apporte à la particule et ce que la particule dit de l’ensemble.
Le mot de la metteure en scène : Guillemette Laurent
Chaque soir un texte sera traversé par les acteurs par le truchement du théâtre : improvisations, exploration de l’écriture
d’Ibsen, récit, plongée au cœur du personnage. Chaque pièce explorée se structurera toujours de la même manière. Le
public sera mobile. Chaque parcours s’effectuera de « l’ intérieur » vers « l’extérieur », du « bas » vers le « haut »,
et du « réel » vers le « théâtre ». A travers les thématiques développées par Ibsen dans ces 12 pièces, nous interrogerons
diverses notions que j’avais commencées à travailler lors de mon précédent spectacle Mara/ Violaine.
Le couple / La mort de l’enfant / La dualité / La notion de théâtralité
La base de notre travail est le jeu de l’acteur. C’est le jeu et le questionnement autour du lien entre un texte et son interprète
qui nous a fait nous réunir. Comment aborder un personnage, un texte ? Qu’est ce que représenter ? Qu’est ce que jouer?
Comment donner l’illusion de la présence d’un autre ? Doit-on donner cette illusion ? Est-ce possible ? Le naturalisme
a-t-il encore sa raison d’être au théâtre et comment ? La narration, l’histoire, le récit peut-il encore trouver sa place sur
un plateau, ou est-ce l’apanage du cinéma et de la littérature ? Se poser ces questions aujourd’hui m’apparaît comme
une nécessité, un désir, un plaisir. J’ai envie de les poser à ces onze acteurs et à travers une œuvre classique, une œuvre qui
contient ces questionnements, une œuvre assez vaste pour qu’on puisse s’y perdre et y tracer notre propre chemin.
Pour le Théâtre Océan Nord, nous choisirons plusieurs pièces : une programmation d’une semaine qui se répètera la
semaine suivante.
L’équipe
Mise en scène Guillemette Laurent Interprétation Marie Bos, Pedro Cabanas, Véronique Dumont, Simon
Duprez, François Ebouele, Francesco Italiano, Marie Lecomte, Bruno Marin, Conchita Paz, Nathalie
Rjewsky, Catherine Salée Dramaturgie et Création son Jean-Philippe Dauphin Scénographie Stéphane Arcas
Lumière Julie Petit-Etienne Assistanat à la mise en scène Galia De Backer
Un accueil en résidence du Théâtre Océan Nord
NL
Ibsenproject
en creatie gebaseerd op de 12 laaste stukken van Henrik Ibsen
De laatste twaalf stukken van Ibsen vormen wat critici noemden De cyclus van het moderne drama. Deze 12 werken
vormen samen de materie van ons werk. Deze cyclus is een geheel waarin alle thema’s die Ibsen bezighouden aanwezig
zijn. Als een waarlijke innerlijke verkenning vertaalt hij zich in oneindige variaties. Er ontstaat een proefveld dat wij,
mezelf en de acteurs, afwandelen. We hernemen het werk op onze manier. We willen het publiek de subtiliteiten laten
zien van dit opus, bestaande uit twaalf ingangen.
Guillemette Laurent.
13
d’après Fritz
Denis Laujol
Mis en scène et adapté par
Nominé comme
Zorn
Une création de
Ad Hominem Asbl
meilleure découverte aux Prix de la Critique 2008.
MB
(reprise)
Mars
Je suis jeune, riche et cultivé ; et je suis malheureux, névrosé, et seul.
Fritz Zorn
18 > 27/04/2013
à 20h30 sauf mercredis à 19h30
14
Mars et Fritz Zorn
Ce qu’en a dit
la presse
Sept comédiens se succèdent
pour porter la parole de
Zorn, écartant d’emblée toute
tentative d’identification
pour nous montrer de la plus
belle manière, que l’histoire
de Zorn nous concerne tous.
(…) Une réussite totale (…)
Denis Laujol met tout cela
en scène avec une maîtrise
remarquable et quelques
vraies trouvailles, percutantes,
qui viennent surprendre le
spectateur au fil d’une soirée
où le rire et la douleur sont
constamment liés. Jean-Marie Wynants,
**** Le Soir, 5 mars 2009
Le dernier cri d’un jeune homme de la meilleure société, bien sous tout
rapport, élevé dans le culte de l’harmonie et de la tranquillité, dans le
refus du conflit et de toute forme de friction, privé du même coup de
tout contact réel avec quiconque, sans amis et sans amours, finalement
étouffé par la dépression et par un cancer de la gorge qu’il attribue à toutes
les larmes qu’il n’avait pas pleurées dans sa vie; son âpre lutte, au seuil
de la mort, vers la clarté; et puis sa révolte, intacte, comme un diamant
brut, une petite victoire au cœur de l’immense défaite.
Mars, œuvre majeure des années 1970, unique roman de Fritz Zorn
qu’il présente comme ses mémoires. L’histoire d’une résurrection.
Un formidable appel à la vie, lancé vers nous, du fond du gouffre. Fritz
Zorn est un pseudonyme, celui de Fritz Angst. C’est un peu plus qu’un
pseudonyme. « Angst » signifie peur, et « Zorn », colère. Fritz Angst est
mort le jour-même où il a appris la publication de son livre; il avait 32
ans.
Fritz Zorn vit toujours…
Le mot du metteur en scène : Denis Laujol
Mars est un récit initiatique, un texte essentiel, sa lecture est une expérience,
parfois éprouvante d’ailleurs, et tout l’enjeu de le porter au théâtre est là :
Zorn a appris à ses dépens que dans la vie il n’y a pas de répétitions, pas
de seconde représentation, et c’est cette sensation d’urgence que je voudrais
faire partager sur scène, cette priorité absolue des élans vitaux sur tout ce qui
peut les entraver, que ce soit dans la société ou à l’intérieur de soi.
L’équipe
Mise en scène Denis Laujol Avec Adriana Da Fonseca, Yann Frouin, Florence Minder, Benoît Piret,
Sophie Sénécaut, Vincent Sornaga, Baptiste Sornin
Assistanat à la mise en scène Julien Jaillot Lumière Patrice Lechevallier
Un spectacle accueilli en résidence au Théâtre Océan Nord lors de sa création en 2009 et soutenu par Théâtre & Publics.
Avec l’aide de la Fédération-Wallonie-Bruxelles, service du Théâtre.
NL
Maart
naar
Fritz Zorn
Zeven acteurs volgen elkaar op om de woorden van Zorn te brengen. Alle pogingen tot identificatie worden
dadelijk opzij gezet. Op de mooiste wijze wordt ons getoond dat de geschiedenis van Zorn ons allen aangaat.
(…) Volkomen succes (…) Denis Laujol regisseert op buitengewone wijze. Enkele treffende vondsten verrassen
de toeschouwer in de loop van de voorstelling waar humor en verdriet met elkaar verweven zijn. **** Jean-Marie Wynants, Le Soir, 5 maart 2009
15
Robert Walser
Mis en scène et adapté par Nicolas Luçon
Un projet de Ad Hominem Asbl
d’après le roman de
Nominé comme
meilleure création artistique et technique.
Prix du meilleur espoir masculin (Benoît Piret) aux Prix de la Critique 2012
MB
(reprise)
L’Institut Benjamenta
Nous apprenons très peu ici, on manque de personnel enseignant, et nous autres, garçons de l’Institut Benjamenta, nous
n’arriverons jamais à rien, c’est-à-dire que nous serons plus tard des gens très humbles et subalternes. L’enseignement qui
nous est donné consiste principalement à nous inculquer l’obéissance et la patience, deux qualités qui promettent peu de
succès, voire pas du tout. Des succès intérieurs, peut-être. Mais quel profit tire-t-on de ceux-là ? Les succès intérieurs vous
donnent-t-il à manger ? Je ne pense pas. Tout ce que je sais, c’est que je serai bientôt un ravissant zéro tout rond. Il me faudra
servir de jeunes rustres sûrs d’eux-mêmes et mal élevés, ou bien j’irai mendier, ou bien je périrai.
Robert Walser
03 > 11/05/2013
à 20h30 sauf mercredis à 19h30
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Ce qu’en a dit la presse
Une habile et subtile adaptation(…).
L’absolu dépouillement scénographique et le
découpage précis de l’espace par la lumière se
couplent à une langue où se mêlent fatalisme
et autodérision, pour composer un spectacle
mille-feuille, insaisissable et dense.
** Marie Baudet, La Libre Belgique,
25 mars 2011
Nicolas Luçon qui s’était déjà confronté à
Blanche Neige de Walser, a cette fois adapté
et mis en scène ce roman conçu comme un
journal de bord. L’univers troublant de
l’écrivain suisse, tout tramé de micro-actions
presque banales elliptiques, de détails
concrets mais sertis dans un onirisme délicat
et angoissant, proche de Kafka, se joue ici
dans le gris, émaillé de touches de blanc et de
bleu, dans un écrin de lumières brumeuses,
d’ombres et de clairs-obscurs : un espace
mental, de cauchemar, scandé de noirs, pour
sept comédiens.
** Michèle Friche, Le Soir, 21 mars 2011
L’Institut Benjamenta
Jacob von Gunten s’est inscrit comme élève à l’Institut
Benjamenta, lequel a pour mission de former au service et à la
domesticité... pourtant nous découvrons rapidement l’existence
d’un certain nombre de dysfonctionnements : les professeurs,
par exemple, en sont absents, ce qui limite singulièrement la
portée pédagogique de l’établissement. Mlle Benjamenta, la
jeune sœur du directeur, assure l’intérim. Elle ne donne plus
qu’un seul cours, toujours le même, sous forme de variations, à
l’infini... Et que font les élèves ? « Ils végètent dans l’oisiveté. »
Et s’il faut malgré tout s’occuper, ils apprennent le règlement
par cœur et nettoient les locaux dudit Institut, selon une logique
circulaire parfaitement absurde.
Nicolas Luçon à propos de Robert Walser
J’aime ses personnages. J’aime leur naïveté, leur singularité
désarmante, le regard espiègle et candide qu’ils portent sur le
monde, parce que c’est un regard qui l’allège, qui l’enchante et qui
l’innocente. J’aime leur décalage, leur inaptitude à faire de leur
propre vie un fond utilisable. J’ai l’impression de les comprendre. Je
comprends la tentation qu’a Jacob, dans L’Institut Benjamenta,
de s’annuler, de disparaître, de se fondre dans la masse. Je
comprends sa tentation de se délivrer de toute responsabilité,
comme le tentent aussi Les Idiots de Lars von Trier. Je comprends
ses révoltes lorsqu’il se revendique... Et je comprends aussi lorsque,
soudain, il préfère s’oublier, s’effacer, lorsqu’il veut faire cette
expérience impossible de n’être rien.
L’équipe
Mise en scène Nicolas Luçon Assistanat à la mise en scène Julien Jaillot Aide à la dramaturgie Denis Laujol
Scénographie Stéphane Arcas Costumes Claire Farah Lumière Matthieu Ferry Avec Stéphane Arcas, Sébastien
Fayard, Julien Jaillot, Denis Laujol, Nathalie Mellinger, Benoît Piret, Lotfi Yahya Jedidi
Adapté de la traduction de Marthe Robert.
Un spectacle coproduit et accueilli en résidence au Théâtre Océan Nord lors de sa création en 2011.
Une coproduction de La Maison de la Culture de Tournai et de La Rose des Vents, scène nationale de Villeneuve d’Ascq. Avec l’aide de la
Fédération-Wallonie-Bruxelles, service du Théâtre.
NL
Instituut Benjamenta
Naar en roman van
Robert Walser
Een knappe en subtiele bewerking(…).
De absolute soberheid van het decor en de precisie waarmee de ruimte ingedeeld wordt door het licht gaan perfect
samen met een taal waar fatalisme en zelfironie zich mengen. Een veelvormige, ongrijpbare en intense voorstelling.
** Marie Baudet, La Libre Belgique, 25 maart 2011
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Atelier de transmission autour du
Banquet
10 >16/12/2012
&
de
Platon
11 >17/02/2013
Le Banquet de Platon est à la fois une joute oratoire et un hommage à l’amour.
Dans le cadre d’ateliers de transmission, la comédienne Pauline d’Ollone proposera aux participants de se prêter à l’exercice
de la rhétorique, à l’apprentissage de la prise de parole en public ainsi qu’à l’appréhension de la matière linguistique du
grec ancien par l’oralité et la mise en jeu.
Des ateliers de philosophie qui empruntent de nouveaux chemins et s’adressent à des publics diversifiés.
Objectifs Outre d’amour, « Le Banquet » traite des normes et des discriminations. L’atelier s’appuiera sur le
texte de Platon pour réfléchir à des questions d’actualité que sont l’exclusion et l’intolérance, pour prendre du recul
avec nos normes et valeurs.
L’atelier souhaite renforcer l’ancrage du Théâtre Océan Nord dans le tissu associatif de son quartier en y créant un
espace d’échange et de débat favorisant la multiculturalité.
Les participants apprendront de manière ludique à construire un discours, à séduire un auditoire.
Parallèlement aux ateliers, des acteurs professionnels prendront en charge cette matière. Les deux aventures se
nourriront et donneront lieu à des présentations en soirée. L’occasion unique de participer à un parcours de création !
Outils La construction du « Banquet » de Platon, faite d’une succession de discours, sollicite la pensée et
l’émotivité, les met à l’épreuve et en mouvement. Au même titre que les échanges avec les participants, des éléments
de la culture urbaine (slam, rap, clash…) pourront être autant d’outils d’exploration du texte.
Pratiquement Une animation dans votre classe/association + deux matinées d’ateliers au Théâtre Océan Nord
sont prévues. Chaque soir, une « présentation » du spectacle professionnel en cours de création sera ouverte au
public des ateliers.
Public visé Adolescents et adultes, à partir de 16 ans.
Rencontres particulières Les samedis 15/12 et 16/02, les participants qui le souhaitent sont invités à un
atelier commun, qui rassemblera des publics divers.
Informations et inscriptions auprès de l’équipe artistique :
* Pauline d’Ollone 0474/87 92 52 ou [email protected]
* Pierange Buondelmonte 0472/71 85 51 ou [email protected]
L’équipe
Pauline D’Ollone, Pierange Buondelmonte, Julian Eggerickx, Jean Debefve, Emmanuel Texeraud,
Nicolas Poels, Anne-Marie Loop.
NL
HET SYMPOSIUM VAN PLATO : Workshop voor overdracht en uitwisseling
Symposium van Plato. Acteurs en toeschouwers maken samen een theatrale creatie en reflecteren over de vragen die
een van de beroemdste teksten van Plato, vandaag meer dan ooit, oproept. Een verfrissende artistieke en filosofische
ervaring rond een ode aan de liefde.
Mannen komen bijeen om het succes van een jonge auteur te vieren. Mannen… maar ook een vrouw. Ieder neemt
om beurt en volgens aangegeven volgorde het woord om ode te brengen aan de god Eros. Maar achter elke toespraak
schuilt een diepe wonde, en het spel wordt ernstig. Is dit filosofie, tragedie, blijspel? Het is een feestmaal.
De regels worden snel overschreden, de drank vloeit even rijkelijk als de woorden. Wenst u nog een glaasje venijn?
Euh… wijn?
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Les «à-côtés» 2012 / 2013
Des moments privilégiés de rencontre et d’échanges, à-côté des spectacles, entre ceux qui font le théâtre : auteurs,
spectateurs, acteurs, metteurs en scène, théoriciens… A la rencontre d’un texte, d’un thème, d’une œuvre, ils
proposent d’approfondir la réflexion sur les processus de création et tentent d’aborder la représentation sous un
angle neuf, singulier, peut-être inattendu.
Certains « à-côtés » sont destinés aux publics scolaires et associatifs. Taillés sur mesure, ils proposent des clés pour
ouvrir les portes d’un univers parfois mal connu. Ludiques, éclairants ou plus pointus, parfois inédits, ils oeuvrent,
nous l’espérons, à élargir le regard de tous ceux qui y participent.
NL
Naast de voorstellingen zijn dit de bevoorrechte momenten van ontmoetingen en uitwisselingen met hen die het
theater maken: schrijvers, acteurs, toeschouwers, regisseurs, theoretici,… Oog in oog met een tekst, een thema,
een oeuvre, wordt dieper nagedacht over het creatieve proces en geprobeerd de voorstelling te benaderen vanuit
een nieuwe, aparte, soms onverwachte hoek. Sommige «à-côtés» zijn bestemd voor een schoolpubliek of voor
verenigingen. Ze worden op maat gemaakt en bieden de sleutels aan van een universum dat vaak slecht gekend is.
Ludiek, verhelderend of meer gericht, soms volkomen nieuw, openen en verwijden ze, naar we hopen, de blik van
de deelnemers.
Journées-Rencontres
Cette saison, nous organiserons deux Journées-rencontres, l’une autour du Mouton et la Baleine d’Ahmed
Ghazali, mis en scène par Jasmina Douieb et l’autre du Projet Ibsen de Guillemette Laurent.
L’occasion de présenter des projets connexes à ces deux créations.
Le Mouton et la Baleine interroge la question des réfugiés à travers un texte d’une actualité chaque jour un peu
plus brûlante et amène le spectateur à réfléchir au divorce entre le Nord et le Sud.
Pour cette pièce particulièrement, je ne veux pas laisser la fable seule faire son travail. J’ai choisi de travailler sur le terrain
avec des réfugiés en voie de régularisation, afin de nous frotter tous à la réalité des choses nous précise Yasmina Douieb.
C’est pour cette raison que tout le processus de ce travail sera accompagné par une démarche associative avec
GLOBE AROMA.
Pour transmettre au mieux cette expérience, plusieurs volets seront développés «à côté» de la scène.
La Journée-rencontre du samedi 19 janvier sera l’occasion de les mettre en valeur.
Avec Projet Ibsen, Guillemette Laurent fera voyager les spectateurs à travers les 12 dernières pièces du dramaturge
norvégien Henrik Ibsen. Parallèlement, les deux sections de 5ème et 6ème secondaire « Art de la parole » du Lycée
Emile Max à Schaerbeek, dirigées par Martine Mabille, vont mener pendant 5 mois un travail autour d’une de
ces pièces La Dame de la mer dans le cadre d’un projet La Culture a de la classe initié par la COCOF. Le travail
débouchera sur une représentation scénique présentée en public à l’occasion de la Journée-rencontre que nous
organiserons autour du spectacle le samedi 9 mars 2013.
La particularité du projet de cette année est que la metteure en scène du spectacle associé, Guillemette Laurent,
est également l’animatrice des deux années précédentes de ces projets, ce qui lui permettra d’aller encore plus
loin et facilitera les aller-retour entre le travail des élèves et celui des comédiens professionnels.
Guillemette Laurent souhaite utiliser le même processus de travail avec les lycéens qu’avec les comédiens
professionnels de son équipe: réappropriation de la pièce par le biais d’improvisations et réécriture réactualisée
de la trame de cette pièce. Le résultat scénique sera présenté dans le même espace et dans la même scénographie
que les représentations professionnelles. De plus, dans la mesure où les élèves travailleront autour d’une des
pièces non reprises dans le projet professionnel, Guillemette Laurent présentera leur spectacle comme faisant
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partie intégrante de la série de représentations du spectacle professionnel, ce qui permettra d’élargir le public
habituel des projets La Culture a de la classe. Certains des comédiens professionnels seront même associés au
projet, en animant des séances ou même en participant au spectacle des élèves.
Les élèves assisteront à plusieurs répétitions et représentations du spectacle professionnel et rencontreront
fréquemment l’équipe artistique du spectacle.
Animations
En amont des représentations, nos animations destinées aux groupes associatifs et scolaires sont une autre occasion
de mieux apprécier une œuvre et un auteur. Organisées pour préparer les groupes à nos spectacles, elles ont lieu, sur
demande, dans votre institution ou au théâtre.
Echange autour des spectacles
Traditionnellement, chaque mercredi, après la représentation de 19h30, les artistes vont à la rencontre du public
resté dans les gradins pour un échange autour du spectacle.
Les jeunes spectateurs du TON
Surfez sur la vague des réseaux sociaux et avec vos étudiants, devenez amis avec le théâtre et avec nos artistes !
Depuis la saison passée, le groupe Facebook des Jeunes Spectateurs du Théâtre Océan Nord est ouvert
aux écoles. Nous y organisons un concours de critiques en ligne. Ce groupe devrait s’ouvrir sous peu aux groupes
associatifs.
Le PASS à l’acte, troisième saison
Véritable projecteur sur l’offre culturelle bruxelloise, il propose à huit classes du secondaire un voyage guidé dans
quatre programmations théâtrales. 20
En complétant leur compréhension de la création théâtrale, le PASS à l’acte amène les jeunes à préciser leur
propre lecture du monde contemporain.
En plus d’assister aux spectacles, les classes participent à des ateliers de pratique théâtrale, ont des échanges avec
les artistes et s’approprient, peu à peu, les codes du théâtre contemporain lors d’animations complémentaires.
Où ?
Au Théâtre Océan Nord, au Rideau de Bruxelles, au KVS et au Théâtre Les Tanneurs.
Tarif ?
35 € par élève, spectacles et ateliers compris.
Quoi ?
KVS
10 janvier de 10 à 13h
Projection d’un film présentant une démarche artistique et débat.
THEATRE OCEAN NORD
17, 22, 23 ou 24 janvier à 20h30 sauf mercredi à 19h30 : Le Mouton et la Baleine d’Ahmed Ghazali,
mise en scène Jasmina Douieb.
Fin du mois de janvier : animation en classe : Grille de lecture du spectacle (50 minutes).
KVS
13, 14 ou 15 mars à 20h15
Nine Finger (danse) de Fumiyo Ikeda, Anne-Catherine Kunz, Alain Patel, Herman Sorgeloos, Benjamin
Verdonck. Rencontres avec l’équipe artistique.
RIDEAU (XL théâtre)
19, 20, 21, 25, 26, 27 ou 28 mars.
RRRR Festival (Focus sur les nouvelles écritures dramatiques de Belgique francophone)
Choix de 1 ou 2 spectacles pour la soirée parmi les 3 suivants :
Tarzan de Thierry Lefebvre
Le dire troublé des choses de Patrick Lerch
Carte blanche à Céline Delbecq
Fin du mois de mars : Animation en classe et rencontre de l’artiste qui animera les ateliers.
LES TANNEURS
24, 25, 26 ou 30 avril
Une lettre à Cassandre de Pedro Eiras, mise en scène David Strosberg.
Entre le 15 avril et le 15 mai : Atelier de création théâtrale contemporaine, préparation d’une performance.
En classe, 2 journées et demi consécutives ou à répartir (max 5 demi-journées).
Début du mois de mai : Animation en classe. Grille de lecture des spectacles et rencontre avec l’artiste de
l’atelier.
Vendredi 17 mai de 13h à 17h : Rencontre finale et présentation des performances. Goûter festif.
Un programme organisé avec le soutien de la Cellule « Culture-Enseignement »
de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
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La carte quartier
Le Théâtre Océan Nord propose aux habitants de son quartier une carte préférentielle pour sa saison
2012/2013. Elle permettra aux habitants de la rue Vandeweyer d’assister gratuitement à tous les spectacles et
aux habitants du quartier de bénéficier d’une réduction de 50% sur le tarif plein.
Comment l’obtenir?
Disponible lors de notre ouverture de saison le 10 septembre à partir de 19h et chaque soir de spectacle sur
présentation d’un justificatif prouvant le domicile.
Liste des rues pouvant bénéficier de cet avantage via www.oceannord.org
Attention la réservation reste indispensable !
Les petits apéros du Théâtre Océan Nord
Avis aux habitants de la rue Vandeweyer et de ses alentours, aux commerçants, aux passants d’un jour, aux
touristes, aux égarés ou flâneurs en tout genre !
Cette saison, vous apercevrez à nouveau notre équipe devant le théâtre, accompagnée si l’occasion se présente
de l’un ou l’autre artiste de la saison, prête à vous proposer de la rejoindre pour l’apéro… Un moment de
rencontres et d’échanges informel, en petit comité pour se renseigner à propos d’un spectacle qui va avoir lieu,
revenir sur une représentation passée, partager ses impressions ou juste faire plus ample connaissance. Bref,
être tout simplement à l’écoute des uns et des autres et passer de beaux instants ensemble. Et comme il n’y a
jamais vraiment d’heure pour l’apéro, eh bien ces moments peuvent avoir lieu n’importe quand ! Juste comme
ça, quand l’envie est là et que le temps s’y prête !
Librairie
Les soirs de représentations, nous mettons à la disposition du public, en collaboration avec Tropismes, deux
librairies :
- la première est constituée d’une sélection d’ouvrages effectuée par l’équipe de création du spectacle.
Elle comprend les livres, voir les CD ou DVD qui ont guidé et inspiré son travail durant la conception du
spectacle. Si celui-ci est tiré d’une pièce existante, le texte original est également inclus dans cette sélection.
- la seconde est permanente. Il s’agit d’un choix d’oeuvres qui englobent divers sujets de
réflexion autour du théâtre, en vente durant toute la saison :
Essai sur la présence au théâtre, Yannick Butel / Le théâtre est-il nécessaire ?, Denis Guénoun / Le Théâtre
de la mort, Tadeusz Kantor (Textes réunis par Denis Bablet)/ Le spectateur émancipé, Jacques Rancière
L’ordre des morts, Claude Régy / Krystian Lupa (Entretiens réalisés par J-P Thibaudat).
Une autre manière d’aller plus loin dans l’approche des spectacles proposés.
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Théâtre Océan Nord, informations pratiques
Théâtre Océan Nord
63/65 rue Vandeweyer
1030 Bruxelles
administration
informations / réservations
responsable communication,
relations avec le public,attachée de presse
responsable public associatif et scolaire
02 242 96 89
02 216 75 55 – [email protected]
Julie Fauchet 02 242 96 89 [email protected]
Nadège Jibassia
[email protected]
Le Théâtre Océan Nord sur le net :
site
blog
www.oceannord.org
www.oceannord.org/blog
Devenez Fans du Théâtre Océan Nord sur FACEBOOK !
Tarifs 2012/2013
Plein : 10 euros / Réduit : 7,50 euros (séniors, chômeurs, étudiants, groupe adultes)
Hyper-réduit : 5 euros (professionnels, groupes scolaires et associatifs)
Le Théâtre Océan Nord propose des tarifs démocratiques afin que le public le plus large possible puisse accéder aux
représentations. Chaque recette est entièrement reversée à la compagnie accueillie; ce qui constitue, parfois, son seul
apport d’argent. Le Théâtre Océan Nord est partenaire d’Arsène 50 et de l’asbl Article 27 .
arrêt place Liedts 25/32/55/94
23
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