2
Introduction
La variation de vitesse d’une machine synchrone est obtenue par le réglage de la
fréquence d’alimentation. La fréquence de commutation du convertisseur
statique assurant l’alimentation de la machine est asservie à la vitesse du rotor. De
plus, les impulsions des convertisseurs sont synchronisées sur la position du
rotor de manière à assurer un angle constant entre induction statorique et
rotorique. Cette commande constitue l’autopilotage. Cela assure la stabilité et
donne à l’ensemble du système convertisseur-machine, un fonctionnement
proche de celui d’une machine à courant.
La machine synchrone peut être alimentée par un convertisseur de tension ou de
courant. La source doit être reversible pour un fonctionnement dans les quatre
quadrants (moteur/ générateur dans les deux sens de rotation).
Dans le cas d’une alimentation en courant, la commutation peut être naturelle ( le
courant doit alors être en avance sur la tension. Pour faciliter ce mode de
fonctionnement, la machine doit être surexcitée). Elle peut être aussi forcée. Par
exemple, au démarrage, les f.e.m. ne sont pas suffisantes pour permettre
l’extinction des thyristors.
L’alimentation de la machine doit être adaptée aux caractéristiques de celle-ci.
Ainsi, il sera préféré une alimentation en créneaux de courant dans le cas d’une
machine qui, lorsque deux de ses phases sont alimentées en série par un courant
constant, possède une courbe Te(θm) de forme trapézoïdale (moteur synchrone à
aimants sans pièces polaires). Cette alimentation minimise les ondulations de
couple (la superposition des courbes Te(θm) lors des différentes séquences de
fonctionnement donne une courbe de couple pratiquement constant).
Le tableau suivant rappelle les différents types de machines concernées par ces
applications et leurs caractéristiques essentielles. Pour clarifier l’exposé, nous
nous restreindrons aux actionneurs suivants :