La médecine nucléaire :

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Juin 2012 • n° 21
La température du Centre Hospitalier Peltzer - La Tourelle de Verviers
La médecine nucléaire :
la technologie au service de l’humain
2
Thermomètre 21
Edito
Ce numéro 21 de votre Thermomètre est à l’image de la
médecine du 21e siècle et de la vision médicale du CHPLT :
humanisme et haute technologie sont les deux valeurs
centrales qui garantissent des soins pour tous dans le respect de chacun, en utilisant toute la technicité disponible
au service des soins.
Les possibilités croissantes des sciences médicales imposent depuis quelques
années des réflexions éthiques. Ces réflexions ont lieu au sein de notre
Comité d’éthique qui regroupe des acteurs hospitaliers, mais également extra
hospitaliers, tant médicaux que non-médicaux.
En tant qu’Institution hospitalière de référence dans l’est de la Belgique, le
CHPLT prend en charge l’humain de la naissance (et même avant) à la fin de
vie. C’est dans ce cadre que nous avons le plaisir de mettre au service des
couples une consultation de fertilité.
La collaboration avec les autres institutions de l’est de la Belgique existe
depuis de nombreuses années, elle s’est vue renforcée par la mise en place
d’une Clinique du Sein commune avec Malmedy et Eupen, en attendant
Saint-Vith. Cette structure de collaboration met à la disposition des patientes
une prise en charge conciliant qualité irréprochable, conforme aux standards
scientifiques les plus exigeants, et réelle proximité.
Quel meilleur exemple de lien entre technologie et humanisme que la médecine nucléaire ? La technologie fait appel à des produits radioactifs présentant
des normes de qualité très strictes et humanisme par le contact permanent
entre le corps médical et les patients, sans oublier le travail en équipe qui
associe médecins, technologues et secrétariat. La médecine nucléaire a aussi
cette particularité de proposer des outils diagnostics et une série de traitements curatifs avec, là aussi, des normes de qualité d’un très haut niveau.
Le CHPLT, c’est aussi un service de Dermatologie qui propose maintenant,
grâce à la photothérapie et à la puvathérapie, des traitements uniques dans
l’arrondissement de Verviers.
La technologie dans une institution hospitalière, c’est encore le support de
la téléphonie dont les développements, tant qualitatif que quantitatif, ont été
impressionnants ces dernières années.
À côté de tous ces moyens techniques de
pointe, il reste des mesures simples, mais indispensables, à mettre en oeuvre pour des soins
de qualité. L’hygiène des mains fait partie des
mesures de lutte contre les infections nosocomiales. Les campagnes de sensibilisation de
tous les acteurs de soins sont donc indispensables et l’équipe d’hygiène du CHPLT oeuvre
depuis quelques années à une sensibilisation
de tous les acteurs de l’Institution, et ce, avec
des résultats concrets comme nous le verrons
dans ce numéro.
Au nom de toute l’équipe de rédaction, je vous
souhaite de bonnes vacances et peux vous
assurer que le CHPLT continuera à mettre, malgré les difficultés financières actuelles, toute
son énergie au service des patients.
Dr Eric Brohon,
Directeur
médical
du CHPLT
Thermomètre 21
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Le Comité d’éthique du CHPLT
L’éthique peut se définir comme discipline philosophique pratique (action) et normative (règles) dans
un milieu naturel et humain qui étudie les principes du bien et du mal dans la conduite de l’homme.
Elle se donne pour but d’indiquer comment les êtres humains doivent se comporter, agir et être,
entre eux et envers ce qui les entoure.
Le comité éthique est composé de médecins, de membres du personnel de l’Institution non médecins et de juristes.
Le Comité éthique (CE) dans une Institution hospitalière comme le CHPLT a
différents rôles. Il est notamment sollicité dans la validation des études expérimentales. En effet, dans le contexte
d’investigation clinique sur l’être humain,
l’éthique tente de concilier deux principes
fondamentaux : le droit et la liberté de
la recherche, d’une part, le respect et la
protection de l’autonomie de la personne,
d’autre part. Tout projet de recherche dans
le domaine des soins de santé doit être
soumis à l’évaluation d’un ou plusieurs
Comités d’éthique dont la mission essentielle est la protection du patient.
Les progrès rapides des sciences médicales et biologiques comme la transplantation d’organes, la maîtrise de la reproduction ou encore la promesse d’une
maîtrise de l’hérédité ont imposé que
l’on s’interroge régulièrement sur les
implications éthiques de ces progrès. Le
besoin toujours croissant d’essais médicamenteux, la nécessité de faire appel à de
plus en plus de volontaires pour des expériences thérapeutiques ou physiologiques
nouvelles font courir le risque d’abus et
créent donc le besoin de règles faisant
l’objet du plus large consensus possible
selon la loi d’Helsinki.
Il y a un premier contrôle de l’entièreté
d’une étude une fois qu’elle est soumise
au CE, à savoir sur l’existence d’une assurance, des consentements éclairés en
deux voire trois langues... Bien entendu,
chaque étude doit être soumise au CE
accompagnée d’un questionnaire sur
l’étude en question par son investigateur.
Ensuite, l’étude est soumise à deux lecteurs qui ne sont pas dans la même discipline que celle présentée (par exemple,
une étude en oncologie est soumise à un
médecin qui n’est pas oncologue) pour
ainsi vérifier la faisabilité de l’étude et le
contenu du consentement.
Il existe également une procédure de soumission d’un dossier pour les travaux de
fin d’études (TFE).
Les séances des CE se font à «porte
ouverte» et sont également accessibles
à tous les membres de l’hôpital. Le CE
est à disposition des professionnels de
la santé et peut donc à ce titre recevoir
et débattre de toute question d’ordre
éthique ou de conscience professionnelle
vis-à-vis d’une situation vécue. Malheureusement, jusqu’à ce jour, le CE n’a été
que trop rarement sollicité pour des sujets
épineux et délicats d’ordre éthique.
Le Comité d’éthique entend resté disponible pour tous les services hospitaliers.
Il peut recevoir, discuter et fournir une
réponse et/ou une suggestion en rapport
avec une situation délicate et/ou une prise
de conscience.
La présence d’un juriste dans le groupe,
Maître Dandenne, permet de répondre à
un grand nombre de questions et d’interrogations légales et juridiques. L’Ordre
des médecins est sollicité pour certaines
questions spécifiques ne pouvant pas
être arbitrées par le Comité d’éthique de
l’Institution.
En moyenne par an, une vingtaine
d’études cliniques sont reçues et 4 à 5
TFE sont évalués.
Le Comité d’éthique se réunit tous les 2
mois. Le mandat des membres du Comité
d’éthique (CE) est de 4 ans. Le terme de
cette mandature est septembre 2015.
Par ailleurs, le Comité d’éthique peut être
convoqué en dehors de ses sessions habituelles pour toute question d’éthique qui
nécessiterait une réponse urgente.
Le Comité d’éthique est composé de :
Docteur Hassan REZAEI KALANTARI
Président, Oncologue
Docteur Anette BRETZ
Médecin spécialiste,
Radiothérapeute
Docteur Georges CORNET
Responsable investigations cliniques,
Néphrologue
Docteur Benoît DARON
Médecin spécialiste, Pédiatre
Docteur Bernard FEYTMANS
Médecin spécialiste,
Gastroentérologue
Docteur Muriel FROIDCOEUR
Médecin spécialiste, Pneumologue
Docteur Philippe LOUSBERG
Médecin spécialiste, Cardiologue
Docteur Gaëtan VANSTRAELEN
Médecin spécialiste, Hématologue
Docteur Murielle SCHREIDEN
Médecin généraliste externe - SMAV
Madame Véronique HUBERTY
Pharmacien Biologiste
Madame Mariannick BERNARD
Pharmacien hospitalier
Monsieur Michel COLSON
Infirmier, EMSP - Soins Palliatifs
Madame Sonia BAGGEN
Infirmière de référence, centre L’Olivier
Maître André DANDENNE
Juriste, Avocat
Madame Anne GOEBELS
Invitée, Assistante sociale
Madame Myriam WYZEN
Secrétaire administrative
Vous pouvez contacter le Comité d’éthique pour obtenir le guide dans le cadre de la constitution d’un dossier de soumission de
recherche clinique ou TFE en vue de son évaluation par le Comité d’éthique ou pour connaître la date des réunions au cours desquelles
vous pourrez leur soumettre vos questions. Numéros utiles > Secrétariat : [email protected] - 087/21.26.10 - Président : [email protected] - 087/21.21.28
Enfin, merci de noter que le CE fait appel à toute personne intéressée par une collaboration à ses travaux.
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Thermomètre 21
La Clinique du Sein du CHPLT s’élargit
La Clinique du Sein du CHPLT s’élargit : évolution vers une Clinique du Sein de l’Est, avec l’Hôpital d’Eupen.
L’arrondissement administratif de Verviers présente la particularité de couvrir deux
communautés : francophone et germanophone. Par ailleurs, l’arrondissement,
particulièrement étendu, offre un recrutement important de patients.
L’ é q u i p e m e n t
des institutions
hospitalières de
l’arrondissement
et ce haut recrutement de patients ont permis l’apparition et
le maintien d’équipes médicales offrant
des soins complets en hémato-oncologie
et radiothérapie dans notre région, tout au
long du trajet de soins.
Depuis le début des années 90, des collaborations dans les domaines de l’oncologie
et de la radiothérapie se sont développées
entre le CHPLT et les hôpitaux d’Eupen, de
Malmédy et de Saint-Vith. Un oncologue
médical consulte de manière hebdomadaire à Malmédy et à Saint-Vith. Les radiothérapeutes du CHPLT consultent à Eupen
et Malmédy, et participent également aux
CMO dans ces hôpitaux.
Ce type de collaborations entre institutions
hospitalières, ayant parfois des cultures
et stratégies différentes, sont particulièrement importantes sur un territoire dont
les spécificités démographiques et géographiques impliquent une stratégie particulière en termes d’accessibilité des soins.
Sur cette base, et étant donné les normes
d’agrément actuellement requises pour
les Cliniques du Sein en Belgique, une
convention de collaboration concrète a vu
le jour, spécifiquement dédiée à la prise
en charge du cancer du sein dans l’Est de
la Belgique.
Le maintien de soins oncologiques complets dans notre région de l’Est de la Belgique, et le maintien de l’agrément de la
clinique du sein du CHPLT, passe par la
nécessité de renforcer les collaborations
avec certaines institutions de l’arrondissement tels que les hôpitaux d’Eupen, de
Malmédy et de Saint-Vith, pour répondre
aux normes qualitatives et quantitatives
(minimum 150 cas par an) imposées aux
Cliniques du Sein belges et harmoniser la
prise en charge de nos patientes.
Le but de cette collaboration inter-hospitalière est de créer une Clinique du sein
selon les prescriptions légales en termes
de qualité précisées par l’AR du 26 avril
2007, fixant les normes d’agrément, et
selon les recommandations de la Société
Européenne de Mastologie (EUSOMA)
publiées le 25 mai 2000.
L’objectif est de créer une clinique du sein
multisite, tout en conservant une coordination centralisée.
L’agrément et la coordination de la Clinique du Sein étant assurés par le CHPLT,
l’équipe médicale du CHPLT travaille en
étroite collaboration avec les collègues
d’Eupen depuis fin novembre 2011, pour
garantir aux patientes des soins en cancérologie mammaire de qualité et ce, si
nécessaire, en langue allemande.
Les hôpitaux de Malmedy et de SaintVith pourraient également dans le futur
se joindre à cette collaboration concrète,
le but étant d’évoluer à terme vers une
«Clinique du Sein de l’Est» regroupant
quatre hôpitaux partenaires.
En pratique
Juste après le diagnostic sénologique, le
dossier de chaque patiente est présenté
en pré-opératoire à la CMO d’oncologie
sénologique, qui a lieu en salle de réunion
de radiothérapie au CHPLT chaque mardi
dès 12h.
Le médecin traitant de la patiente est
convié à cette réunion via le secrétariat
de l’hôpital d’origine de la patiente.
Les patientes sont traitées dans leur
hôpital d’origine, sauf exigence particulière de la patiente ou participation à des
protocoles d’études cliniques validés par
les Institutions partenaires. Le but de la
collaboration est d’uniformiser la prise en
charge des patientes à tous niveaux.
Par ailleurs, le financement prévu par le
Plan Cancer permet l’engagement de
l’équipe paramédicale et psychosociale
qui entoure la patiente (infirmière coordinatrice, psychologue, assistante sociale,
data manager responsable des études
cliniques).
Ce financement est attribué à l’hôpital
ou au groupement hospitalier où a lieu le
premier traitement (soit la chirurgie dans
90% des cas).
Dans le cadre de l’accord, ce financement
est réparti de manière équitable entre les
deux Institutions partenaires, dans un
but d’uniformiser également l’accompagnement infirmier et psychosocial des
patientes, tout en leur permettant d’être
suivies dans leur région culturelle et linguistique.
L’idéal est donc que le médecin traitant
avertisse la patiente en préopératoire que
sa prise en charge oncologique globale
devra idéalement rester centralisée par le
réseau hospitalier dans lequel la patiente
a été opérée (en cas de chimiothérapie
post-opératoire par exemple).
Avec ce réel projet médical de mise en
commune des compétences, et la volonté
institutionnelle d’atteindre les objectifs de
proximité et de qualité des soins, il appartiendra aux autorités politiques respectives
d’apporter leur soutien à ce projet avec une
demande de dérogation à l’AR sur la Clinique du Sein pour un fonctionnement multisite avec coordination centralisée, basée
sur « l’exception culturelle », la notion de
fonctionnement dans le cadre d’un bassin
de soins, tout en garantissant l’expertise et
la formation continue des acteurs de cette
collaboration en termes de prise en charge
de la pathologie mammaire.
Numéros utiles pour tout souhait de prise en charge de vos patientes atteintes d’un cancer du sein
Au CHPLT : Mme Zahra Bouami, infirmière coordinatrice de la Clinique du sein 087/21.92.59
A Eupen : Secrétariat Dr Baltus : 087/56.08.18 • Secrétariat Dr Jousten : 087/59. 93.13
A Malmédy : Secrétariat Dr Taziaux 080/79.33.48
Mmes Claudine Piront et Evelyne Goffard, Infirmières coordinatrices en Oncologie : 080/79.33.97
Evolution
Thermomètre 21
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La fertilité...
La fertilité naturelle de l’espèce humaine n’est pas de 100 %. En moyenne, un couple fertile
ayant des rapports sexuels réguliers et complets a une chance sur cinq de faire débuter une
grossesse lors de chaque cycle.
L’âge est un facteur limitant puisque la
fertilité de la femme diminue à partir de
30 ans et cette diminution s’intensifie
au-delà de 35 ans. D’autre part, la fertilité d’un homme ou d’une femme normalement constitué est variable d’un
moment à l’autre de leur vie (fatigue,
stress, consommation de tabac, poids
ou autres circonstances). Ceci explique
la durée variable d’obtention d’une grossesse d’un couple à l’autre.
Un couple sur six en moyenne consulte
pour infertilité. L’équipe médicale du
Centre de Procréation Médicalement
Assitée (CPMA) de l’Université de Liège
prend en charge tous les problèmes de
reproduction : stérilités féminines et
masculines, fausses couches à répétition. Sa philosophie est d’accueillir les
patients, si possible en couple, et de
leur offrir une prise en charge intégrée
de l’ensemble des problèmes médicaux
(il y en a plusieurs dans 60 % des cas)
et émotionnels liés à la souffrance du
manque d’enfant.
Elle assure également la mise au point
des problèmes de stérilité (y compris
les aspects andrologiques) et effectue
l’ensemble des traitements nécessaires.
Depuis le 2 janvier 2012, le Dr Sophie
Lorquet a repris l’activité du Professeur
Dubois sur le site du CHPLT. Elle y assure
une consultation spécialisée en fertilité.
Cette consultation permet le plus sou-
vent d’établir un premier contact avec le
centre ainsi que de débuter l’exploration
du couple infertile sur le même site.
Dans le cas des couples déjà en traitement au Centre de Procréation Médicalement Assisté, cette consultation permet
d’effectuer le bilan au terme des traitements, de les adapter en fonction des
résultats et de réorienter les techniques
utilisées si nécessaire.
En pratique
Cette consultation a lieu le vendredi
après-midi à la polyclinique du CHPLT.
Numéros utiles > Rendez-vous : 087/21.22.36 ou 087/21.22.66.
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Thermomètre 21
La Médecine Nucléaire au CHPLT :
dynamisme et professionnalisme
« Il est facile de trouver une aiguille
dans une botte de foin si l’aiguille est radioactive… »
Cet adage s’applique parfaitement à la
médecine nucléaire : en marquant une
molécule à un traceur radioactif on la rend
très facilement détectable dans l’organisme. C’est cet aspect fonctionnel qui
caractérise la médecine nucléaire.
En effet, le principe de la médecine
nucléaire est simple : un radio élément
est fixé sur une molécule : c’est ce qu’on
appelle un radiotraceur. Ce radiotraceur
va permettre d’étudier l’activité métabolique dans l’organe cible. Ainsi, lorsqu’on
réalise des scintigraphies osseuses, un
diphosphonate marqué à du Technétium-99 est injecté : celui-ci va se fixer au
niveau des zones de formation osseuse,
permettant d’obtenir des images - non
pas anatomiques - mais fonctionnelles.
Le technétium-99 est le principal radioélément utilisé pour les marquages. Il
émet des rayonnements gammas qui
sont détectés par les caméras scintigraphiques. Contrairement à bien des idées
reçues, la réalisation d’une scintigraphie
n’est pas très irradiante pour le patient. De
manière générale, la quantité moyenne de
rayonnements ionisants est comparable à
celle produite au cours d’un examen utilisant des rayons-X et inférieure à la quantité de radiations générées par un scanner.
La dose d’irradiation est déterminée au
départ ; elle n’augmente pas avec le
nombre d’images nécessaires. En outre,
la durée de vie de l’élément radioactif est
très courte, allant de quelques secondes
à quelques jours. Enfin, il est bon de
savoir que la mise sur le marché d’un
radio-pharmaceutique doit répondre aux
mêmes contraintes qu’un médicament.
Thermomètre 21
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Le CT-Scanner : collaboration entre Médecine Nucléaire et Radiologie
Les substances injectées ne sont pas
toxiques, sont indolores et ne provoquent
pas d’allergie. Il n’y a pas de contre-indications aux scintigraphies excepté la grossesse et l’allaitement. Précisons enfin que
la technique est sans danger.
Le service de Médecine Nucléaire du
CHPLT est équipé de trois caméras. La
première est un modèle hybride dans
lequel est installé un scanner 2 barrettes permettant de faire de la « fusion
d’images ». Les deux autres sont des
caméras deux têtes dont une tout récemment installée, de haute technologie
« up gradable », c’est-à-dire pouvant
être équipée a posteriori, dans un avenir
proche, d’un scanner 16 barrettes. Cet
équipement permet de réaliser une très
grande variété d’examens en rapport avec
de nombreuses disciplines : oncologie,
pathologies ostéo-articulaires, thyroïdologie, endocrinologie, cardiologie, néphrologie, pédiatrie…
Le Service est situé au niveau -1, juste à
côté de la Radiologie. L’équipe est consti-
tuée de trois médecins nucléaristes, de
quatre technologues formés spécifiquement et de trois secrétaires. Les rendez-vous peuvent être pris tous les jours
ouvrables de 8h à 17h sans interruption.
Les examens sont - comme les examens
radiologiques - transmis sur le système
d’archivage de l’Institution et peuvent être
consultés à n’importe quel moment.
La très grande diversité des examens
de médecine nucléaire et les avancées
technologiques de l’imagerie médicale
au sens large amènent souvent à collaborer avec les confrères hospitaliers : les
radiologues pour la lecture des images
scintigraphiques fusionnées aux images
radiologiques (SPECT-CT), les cardiologues pour les tomoscintigraphies myocardiques, les chirurgiens pour les ganglions
sentinelles dans les cancers mammaires
ou les mélanomes…
Les possibilités de la médecine nucléaire
ne s’appliquent pas qu’au diagnostic, ils
s’appliquent également à la thérapeutique
par le biais de l’iode 131 utilisé avec beau-
coup de succès dans les cancers thyroïdiens : c’est la radiothérapie métabolique.
Le CHPLT est par ailleurs le seul hôpital
de l’Est de la Belgique à être équipé de
chambres d’hospitalisation spécifiquement dédiées à ces traitements.
L’iode 131 à plus faibles doses permet
également un traitement efficace et non
invasif de certaines formes d’hyperthyroïdies. Par ailleurs, chaque semaine, au
sein du Service, des consultations de
thyroïdologie sont organisées (mise au
point d’hypo ou d’hyperthyroïdie, mise
au point de goitre nodulaire...). A l’issue
de celles-ci, une attitude thérapeutique
est proposée.
D’autres traceurs sont également disponibles comme le Samarium (Quadramet)
utilisé dans le traitement palliatif et antalgique des métastases osseuses du cancer de la prostate ou du sein.
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Thermomètre 21
Accueil et secrétariat
Les examens réalisés en médecine nucléaire au CHPLT
Impossible de passer en revue dans cette publication l’ensemble des examens scintigraphiques qui sont réalisés au CHPLT. Voici donc
quelques-uns des aspects parmi les plus intéressants à connaître. Pour tous les autres examens, les professionnels du Service sont
à votre disposition tous les jours ouvrables.
Les explorations osseuses
Les explorations digestives
• Scintigraphie osseuse en 3 temps ou dynamique
• Scintigraphie osseuse du corps entier
• Tomoscintigraphie et images de fusion (SPECT-CT)
• Recherche d’un reflux gastro-oesophagien
• Etude de la vidange gastrique pour les solides
• Recherche malabsorption des sels biliaires
• Diverticule de Meckel
• Recherche d’un saignement digestif
• Scintigraphie des voies biliaires
Les explorations cardiologiques
• Epreuves d’effort
• Tomoscintigraphie post effort
• Tomoscintigraphie de repos
• Gated spect
Les explorations thyroïdiennes
• Consultation
• Scintigraphie au Tc99
• Scintigraphie à l’Iode 123
• Hyperthyroïdie et doses thérapeutiques d’Iode 131
• Cancer thyroïdien et doses ablatives d’Iode 131
Les explorations rénales
• Scintigraphie fonctionnelle au MAG 3 (+DTPA)
• Scintigraphie morphologique (DMSA)
• Cystographies directe et indirecte
Les explorations neurologiques
• Scintigraphie cérébrale de perfusion
• DAT-SCAN
Les explorations diverses
• Scintigraphie pulmonaire ventilation/perfusion
• Scintigraphie des parathyroïdes
• Scintigraphie des surrénales
• OCTREOSCAN
• LEUKOSCAN
• Lymphoscintigraphie
La densitométrie osseuse
Le traitement antalgique des métastases
osseuses par Samarium (Quadramet)
Thermomètre 21
Technique de pointe au CHPLT :
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le SPECT-CT, la fusion de l’imagerie fonctionnelle et de l’imagerie anatomique
Première machine de ce genre en
province de Liège, le SPECT-CT est
installé dans le service de Médecine Nucléaire depuis mars 2008.
Environ 1.000 SPECT-CT sont réalisés par an en Médecine Nucléaire.
Rappelons qu’une caméra SPECTCT fait partie des techniques d’imagerie hybride. En pratique, cela
signifie que des modalités d’imagerie différentes - un SPECT (Single
Photon Emission Computed Tomography) et un CT radiologique - sont
assemblées en une seule structure
fonctionnelle permettant donc
d’acquérir en un seul passage, sans
déplacer le patient, deux imageries
complémentaires dans les mêmes
conditions et de fusionner celles-ci.
En effet, le SPECT (en français :
tomographie computée à émission de photon unique) fournit
une information fonctionnelle, ce
qui explique la grande sensibilité
de cette technique, tandis que le
CT scanner apporte l’information
anatomique et morphologique
correspondante, donc une plus
grande spécificité.
Le CT scanner installé en Médecine Nucléaire est comparable à
ceux utilisés classiquement en
Radiologie. Il diffère de ceux-ci
par son plus bas débit de rayons
émis. De plus, les images radiologiques étant en général centrées
sur le foyer hyperfixant, cela réduit
le champ investigué et donc l’irradiation du patient.
Une autre différence est qu’en
principe aucun produit de contraste
radiologique n’est jusqu’ici utilisé.
Les images fusionnées sont lues
en collaboration par le nucléariste
et le radiologue présents dans
le Service, de manière à pouvoir
discuter de chaque cas individuellement. Un protocole unique
est ensuite envoyé au médecin
demandeur, ceci permet dans de
nombreux cas d’obtenir un diagnostic plus rapide.
Les CT réalisés en Médecine
Nucléaire ne sont pour la plupart
pas refaits en Radiologie.
Ces CT sont soit prescrits par le
nucléariste sur base des résultats
de la scintigraphie, soit demandés
d’emblée par le prescripteur. Ils
n’augmentent le temps total de
l’examen que de quelques minutes.
L’expérience actuelle la plus étoffée en cette technique concerne
les pathologies ostéo-articulaires
bénignes ou malignes (environ 90
à 95% des CT réalisés).
En recherche et suivi de métastases osseuses, cette technologie
permet d’emblée de poser un diagnostic correct (métastases versus
lésions bénignes, arthrose ou fracture) évitant de devoir réaliser les
examens complémentaires dans
un second temps et de générer
une perte de temps, d’une part, et
beaucoup de stress pour le patient,
d’autre part.
Concernant l’exploration des
syndromes douloureux d’origine
arthrosique ou rhumatologique en
général, là aussi l’imagerie hybride
est intéressante améliorant significativement la sensibilité et la spécificité de détection des lésions.
Par exemple, il est plus facile pour
le radiologue d’interpréter un scanner à la recherche de microfractures quand il est guidé par le spot
scintigraphique d’hyperactivité
osseuse.
Ceci est loin d’être le seul domaine
où cette machine hybride permet
une amélioration significative du
diagnostic, citons par exemple la
recherche et la localisation des
tumeurs neuroendocrines, des
adénomes parathyroïdiens, des
lésions infectieuses, des ganglions
sentinelles …
Acquisition d’images de haute définition
10 Thermomètre 21
La prise en charge des cancers thyroïdiens au CHPLT :
une pratique unique dans l’Est de la Belgique.
Le CHPLT peut assurer la prise en charge
complète des cancers thyroïdiens. En
effet, une fois l’indication chirurgicale de
thyroïdectomie totale posée, si l’anatomopathologie démontre au sein de la thyroïde
un carcinome papillaire ou folliculaire bien
à moyennement différencié d’au moins
1 cm de diamètre ou des lésions semblables plus petites mais multifocales, il
est nécessaire de compléter la chirurgie
par une radiothérapie métabolique. Cette
radiothérapie est aussi un moyen de traiter les métastases.
L’administration se fait le plus souvent
par voie orale sous forme d’une gélule
de 100 mCi d’Iode 131. Ce traitement est
destiné à éradiquer tout tissu thyroïdien
résiduel facilitant le suivi et permettant
par la même occasion de réaliser un bilan
d’extension initial.
Pour des raisons de radioprotection, il est
nécessaire pour ce traitement d’hospitaliser les patients pour une durée d’environ
trois jours en isolement spécifique.
Le CHPLT dispose au C1 de deux
chambres dédiées à la radiothérapie
métabolique.
Ces chambres sont en apparence tout à
fait semblables aux autres chambres privées. La différence est que leurs parois
sont blindées (pour arrêter les rayonnements) et surtout que les WC dont elles
disposent sont reliés à une cuve permettant la collecte et le stockage des excréments, lesquels sont relâchés dans les
égouts une fois que la radioactivité aura
totalement décru.
Au cours des trois jours d’hospitalisation,
le patient ne reçoit évidemment pas de
visite et ne sort pas de sa chambre.
A la fin des trois jours, le nucléariste vérifie à l’aide d’un instrument de mesure
spécifique que la radioactivité résiduelle
est suffisamment basse pour permettre
le retour à domicile, ceci sous réserve de
l’observance de consignes de radioprotection (essentiellement éviter les contacts
Le traitement en hospitalisation et la consultation
prolongés et rapprochés avec l’entourage
pendant une semaine voire quinze jours
pour les femmes enceintes et les bébés).
Une scintigraphie du corps entier « postdose » sera réalisée environ quinze jours
plus tard permettant un premier bilan
d’extension.
Dans l’Est de la Belgique, le CHPLT est
la seule Institution à disposer de telles
chambres aménagées pour la radiothérapie métabolique.
Ces deux chambres modernes ont été
conçues selon les règles de radioprotection réglementaires et mises en service
depuis avril 2001.
Les trois médecins nucléaristes du CHPLT
possèdent l’autorisation d’utilisation de
la radioactivité à des fins thérapeutiques
pour les pathologies néoplasiques. Ceci
leur permet de traiter les patients de la
région, même si le suivi de ceux-ci n’est
pas nécessairement assuré au CHPLT.
Thermomètre 21
11
Scintigraphie après test d’effort
Les explorations cardiaques
Tests à l’effort
Toutes les semaines, un cardiologue, le
Dr P. Michel réalise au sein même du
Service des épreuves d’effort (vélo, persantine ou dobutamine) à la demande de
médecins généralistes ou spécialistes.
Durant ce test, un monitoring de la tension artérielle et un enregistrement ECG
sont réalisés et interprétés. A l’issue de
celui-ci, un traceur technétié, le MIBI, est
injecté au patient.
Ensuite, l’exploration se poursuit par
la réalisation d’images tomoscintigraphiques étudiant la perfusion et la fonction cardiaque.
Tomoscintigraphie
myocardique post-effort
Le MIBI (méthoxy-isobutil-isonytril) se
fixe au niveau des parois myocardiques
de manière proportionnelle au flux sanguin régional.
Les principales indications de cet examen sont :
• Établir le diagnostic initial de maladie coronarienne et sélectionner les
patients chez qui des procédures invasives telles que la coronarographie sont
nécessaires.
• Localiser et démontrer l’ischémie,
c’est-à-dire les répercussions hémodynamiques d’un rétrécissement précédemment documenté (CT-scan ou coronarographie) d’une artère coronaire et
ainsi déterminer si un bénéfice peut être
attendu d’une correction de ce rétrécissement par dilatation ou par pontage.
• Établir le risque d’accidents cardiaques
chez des patients présentant des facteurs de risque, en particulier avant une
intervention chirurgicale.
• De réaliser le suivi de patients coronariens connus et d’évaluer à court ou
moyen terme les conséquences d’un
geste thérapeutique (pontage, angioplastie, thrombolyse...)
Tomoscintigraphie
myocardique au repos
Lorsqu’un défect de perfusion est détecté
sur les images scintigraphiques réalisées
après effort, un examen de repos est
systématiquement programmé. Ainsi,
un défect « réversible », c’est-à-dire une
anomalie de perfusion en post effort et
qui se normalise au repos, permettra de
détecter une ischémie. A contrario, un
défect « non réversible » (présent au
repos comme à l’effort) permettra de
déceler une nécrose myocardique.
Gated-spect
La synchronisation de la réalisation
d’images tomographiques à l’enregistrement ECG permet d’étudier la cinétique
des parois myocardiques et de calculer une fraction d’éjection ainsi que les
volumes télésystolique et télédiastolique.
On obtient donc ainsi des informations sur
la fonction myocardique.
12 Thermomètre 21
Mesure de la densité osseuse : DEXA et recherche d’ostéoporose
Le service de Médecine Nucléaire dispose d’un appareil d’absorptiométrie
radiologique à double énergie (DEXA) qui
permet de mesurer la densité minérale
osseuse (DMO) et ainsi de réaliser le diagnostic de l’ostéoporose et d’en assurer
le suivi.
L’examen est rapide (plus ou moins 15
minutes) et comprend en routine deux
mesures. La première au niveau de la
colonne lombaire et la deuxième au niveau
du col fémoral. Il est réalisé quotidiennement sur rendez-vous. Il ne nécessite
aucune injection. Seule une grossesse
constitue une contre-indication.
La technique consiste à émettre des
rayons X en direction d’un os, que celuici absorbe en partie. On mesure alors ce
qui reste du rayonnement après sa traversée de l’os, ce qui renseigne sur sa
densité. L’irradiation est très faible, dix
fois moindre que pour une radiographie
pulmonaire. Notez que les radiographies
classiques ne sont pas utiles au diagnostic d’ostéoporose, sauf pour confirmer un
tassement de la colonne vertébrale.
L’ostéoporose est une maladie caractérisée par une fragilité excessive du sque-
lette, due à une diminution de la masse
osseuse et à l’altération de la microarchitecture osseuse.
C’est une maladie fréquente chez les
femmes après la ménopause car la
masse osseuse diminue avec l’âge et
avec la carence en hormones féminines
(œstrogènes). Elle touche moins souvent
les hommes que les femmes et exceptionnellement les enfants.
Il s’agit d’un facteur de risque important
de fractures osseuses (en particulier du
col du fémur).
L’ostéoporose est un enjeu majeur de
santé publique, puisqu’on estime à 200
millions le nombre de personnes souffrant de cette pathologie dans le monde
et que 30 % des femmes ménopausées
en Europe et aux États-Unis ont de l’ostéoporose.
Selon l’OMS, l’ostéoporose est définie
comme une valeur de DMO inférieure
à 2,5 écart type de la valeur moyenne
observée dans une population jeune et
en bonne santé (T score inférieur à 2,5).
Entre -2.5 et -1 déviations standard, on
parle d’ostéopénie.
Plus récemment, l’OMS a mis au point
un algorithme : le FRAX (Fracture Risk
Assessment Tool) qui permet d’évaluer
plus correctement le risque individuel
de fracture chez les patients ostéoporotiques.
Actuellement, le remboursement des thérapeutiques spécifiques de l’ostéoporose
(Diphosphonates, Denosumab, Raloxifène) est conditionné à la démonstration
d’une ostéoporose par examen DEXA.
L’examen en lui-même n’est cependant
actuellement remboursé par l’INAMI que
dans certaines conditions bien précises.
Ce remboursement est également lié à
la détermination du FRAX. Ce paramètre
est calculé systématiquement chez tous
les patients.
Outre la détermination de la densité
osseuse, l’appareil d’absorptiométrie permet en mesure total body l’évaluation de
la masse corporelle totale et de ses composantes masse grasse, masse maigre et
masse osseuse.
Cette mesure peut être utile chez les
patients obèses, notamment dans le
cadre d’une chirurgie bariatrique et chez
les patients anorexiques.
La Médecine Nucléaire
en 10 chiffres clés
• 3 gammacaméras dont 1 Spect CT
• 1 appareil de mesure de densitométrie
osseuse
• 3 médecins
• 4 technologues
• 6.800 examens réalisés en 2011
• 2.000 densitométries osseuses en 2011
• 3.500 scintigraphies osseuses en 2011
• 1.200 CT réalisés en 2011 en Médecine
Nucléaire
+ de 1.000 consultations de thyroïdologie
par an
Le dépistage de l’ostéoporose
+ 50 traitements à l’iode 131/dose ablative/an
Numéros utiles > Médecine Nucléaire - prise de rendez-vous et secrétariat : 087/21.24.86.
Thermomètre 21
13
La PUVAthérapie générale
La PUVAthérapie est une technique de photochimiothérapie qui consiste à administrer par voie orale un agent
photosensibilisant de la famille des psoralènes (P), puis
à irradier la zone à traiter avec des ultraviolets A (UVA).
Utilisée depuis près de 40 ans pour
traiter diverses formes de psoriasis,
cette modalité thérapeutique a vu
progressivement ses indications dont plusieurs remboursées - s’élargir à d’autres dermatoses chroniques :
lymphomes, parapsoriasis, lichen plan,
dermatite atopique, vitiligo, pelade…
Elle est devenue incontournable pour
tout service de dermatologie soucieux
de proposer à ses patients une prise en
charge optimale de ces nombreuses
pathologies communes.
Dr Claudia Marquez Da Costa
Un bilan préthérapeutique a pour but
de sélectionner de façon stricte les
patients et de les informer sur les
contraintes du traitement, en particulier le fait que les séances seront
répétées 3 fois par semaine. Chez les
sujets ayant reçu plus de 150 séances,
une surveillance annuelle sera réalisée
durant 15 ans, afin de s’assurer de l’absence d’apparition de lésions cutanées
précancéreuses. Ces patients seront
également éduqués au dépistage de
telles lésions.
La photothérapie UVB à spectre étroit
Utilisés depuis 25 ans, les ultraviolets B à spectre étroit ont la préférence des dermatologues.
En effet, l’effet thérapeutique de cette
émission spectrale ne s’accompagne pas
de l’effet érythématogène des UVA. De
plus, ils peuvent être utilisés en présence
de contre-indications à la PUVAthérapie
telles que la grossesse, l’insuffisance
rénale ou l’insuffisance hépatique. Enfin,
toutes les données actuelles de la littérature scientifique s’accordent sur le fait
que le risque carcinogène des UVB à
spectre étroit est moindre que celui de
la PUVAthérapie. Cette modalité thérapeutique tend à détrôner la PUVAthérapie
dans plusieurs indications.
La photothérapie dynamique en dermatologie
La photothérapie dynamique (PTD) est une nouvelle alternative thérapeutique non invasive
destinée à détruire par la lumière des cellules pathologiques de la peau.
Ceci est rendu possible grâce à l’application topique préalable d’une crème
photosensibilisante à base de méthyl
aminolévulinate (Metvix®), un précurseur des porphyrines. L’accumulation
de cette substance se fait de manière
élective par les cellules tumorales ou
à renouvellement rapide. Trois heures
après l’application du Metvix®, le tissu
cible est exposé durant 9 minutes à une
source lumineuse dont la longueur d’onde
(630nm) permet d’activer le méthyl aminolévulinate. Cette activation entraine
la production de dérivés toxiques de
l’oxygène (oxygène singulet et radicaux
hydroxyles), qui entrainent à leur tour la
mort des cellules photosensibilisées. Ce
traitement est actuellement remboursé
en Belgique dans 2 indications avec, au
préalable, soumission au médecin conseil
d’un rapport circonstancié par le médecin
spécialiste en dermatologie :
• les kératoses actiniques non hyperkératosiques et non pigmentées du visage
et du cuir chevelu;
• les carcinomes basocellulaires superficiels et/ou nodulaires.
Le traitement des kératoses actiniques
se fait en 2 séances, celui des carcinomes basocellulaires en 3. L’intervalle
entre 2 séances est de 2 semaines. Les
effets secondaires sont mineurs : douleur (variable et interindividuelle, propor-
tionnelle à la surface traitée), érythème
et plus rarement vésicules et croûtes,
hyper- ou hypo-pigmentation résiduelle
et transitoire.
En conclusion, la PTD est un traitement
non invasif de certaines tumeurs cutanées, pratiqué en ambulatoire. La technique est particulièrement intéressante
dans la prise en charge de lésions multiples, de grande taille, sur des sites à
fort préjudice esthétique, ou chez des
patients difficilement opérables. Bien
tolérée, cosmétiquement très attractive
et permettant une discrimination entre
tissu tumoral et sain, cette technique est
promise à un bel avenir.
Numéros utiles > Rendez-vous : 087/21.22.36 ou 087/21.22.66.
14 Thermomètre 21
Faisons plus ample connaissance
Ghislain Thelen
celui par qui passent
toutes vos communications.
Dans notre dernier numéro, nous avons introduit une nouvelle rubrique destinée
à faire plus ample connaissance avec notre personnel. Cette rubrique est en effet
l’occasion de mettre en avant celles et ceux qui mettent leurs compétences au service de l’Institution.
•
Déviations des appels internes et
externes vers une messagerie.
• Consultation d’un annuaire interne.
• Utilisation de numéros abrégés vers des
numéros usuels.
• Enregistrement d’une base personnalisée de contacts pour chaque utilisateur.
• …
Le CHPLT à votre service
Dans ce numéro 21 du Thermomètre,
nous sommes allés à la rencontre de
Ghislain Thelen, ingénieur de formation
et responsable du département Biomédical du CHPLT. A ce titre, il a notamment
en charge la maintenance des applications électroniques dédiées aux soins des
patients et au diagnostic, mais aussi plus
largement de toute l’électronique (téléphonie, appel infirmières…).
Au cours de ces dernières années, Ghislain Thelen a vu différentes technologies
évoluer de manière assez exceptionnelle.
C’est évidemment le cas des technologies
liées à la téléphonie. Au CHPLT, la centrale téléphonique générale se compose
en réalité de trois centrales. La principale
se trouve rue du Parc ; elle gère tous
les bâtiments de la rue. La seconde est
située rue Hauzeur de Simony, elle prend
en charge tous les bâtiments de la rue,
en ce compris le nouveau Bloc Médico
Technique. La troisième est située sur le
site de la clinique Peltzer.
Quelques chiffres illustrent bien l’importance de la téléphonie au sein de
l’Institution :
• Au CHPLT, 1.800 numéros sont attribués,
en ce compris les 450 postes attribués
aux patients hospitalisés.
• Le coût mensuel moyen de la facture
de téléphonie au CHPLT est d’environ
10.000 euros TVA comprise!
Chaque centrale a la possibilité de gérer
jusqu’à 30 communications simultanées
vers l’extérieur. Autant dire que les nouvelles technologies permettent d’éviter
tout risque d’encombrement des lignes.
Les centrales modernes sont en effet
devenues de plus en plus performantes
et extrêmement fiables.
Un exemple de l’intensité de certains flux :
le service de Radiologie reçoit, au niveau
des rendez-vous, environ 300 appels par
jour! La Radiologie reçoit environ, mensuellement, 4.785 appels. Vers la prise de
rendez-vous, hors Radiologie, ce sont pas
moins de 9.624 appels qui sont reçus par
mois.
Au niveau de la centrale générale, celle-là
même qui gère tous les appels venant de
l’extérieur, adressés au numéro général
087/21.21.11, ce sont trois opérateurs qui
sont nécessaires en journée pour assurer
leur réception. En soirée, les nuits et les
week-ends, un seul opérateur est en poste.
La centrale offre un grand nombre de
possibilités :
•
Intégration de différents messages
d’accueil.
Sur la centrale, un système est en relation
avec l’AS400 (ordinateur central) qui permet d’attribuer des numéros de téléphone
aux patients. Exemple : si le patient est
amené à changer de chambre au cours de
son séjour, son numéro attribué le suivra.
Il reçoit en fait deux numéros :
1. Un numéro d’appel à communiquer.
2. Un code qui lui permet d’émettre des
communications.
C’est son code qui permettra au service
Facturation d’effectuer le décompte du
flux en rapport avec son numéro.
Dès la sortie du patient, son numéro est
automatiquement désactivé.
Pour éviter de mauvaises surprises au
patient, mais aussi à l’Institution, le système plafonne les appels à un montant
de 50 euros. Une somme éventuellement renouvelable si le patient en fait la
demande.
Quelques chiffres (sur un mois de référence, février 2012) :
•
Appels sortants : 55.489, soit 1.528
heures, dont 11.067 établis via le
numéro général 087/21.21.11.
• Appels entrants : 204.770, soit 4.510
heures, dont 21.203 passent par le poste
opérateur.
• Appels internes : 126.575, soit 2.239
heures de communication.
Les installations électriques sont véritablement impressionnantes au CHPLT.
L’Institution possède en fait trois
réseaux électriques:
1. Le réseau normal non secouru identifié
par des prises de couleur blanche.
2. Le réseau secouru, activé en cas de
Thermomètre 21
panne côté distributeur. Des groupes
électrogènes prennent alors le relais.
Ce réseau est identifié par des prises
de couleur verte. Exemple : en cas de
panne sur le réseau du distributeur, les
ascenseurs (17 répartis sur les deux
sites) peuvent être immobilisés pendant quelques secondes. Ce sont des
groupes électrogènes qui prennent le
relais quasi immédiatement. Il y a 5
groupes électrogènes dans l’Institution
(3 Tourelle - 2 Peltzer).
3. Le réseau dit «No Break», ininterrompu,
inauguré en même temps que le bloc
médico-technique. Ce dernier réseau
est identifié par des prises de couleur
rouge. Sont greffées sur ce réseau
«No Break» des applications comme
les monitorings de blocs opératoires
ou de soins intensifs, les «appels infirmières», les automates d’analyse du
sang du laboratoire... Autant d’applications essentielles ne pouvant évidemment pas être interrompues pour des
questions de sécurité assez évidentes.
15
Bon à savoir
Si l’on estime la puissance moyenne
d’une habitation classique à 15 kW, sur le
site Peltzer, la puissance générée est de
1.000 kW, soit l’équivalent de 66 maisons.
Sur le site Tourelle, elle est de 6.400 kw,
soit l’équivalent de la puissance générée
par 426 foyers classiques.
Numéro utile > Ghislain Thelen : 087/21.22.96 - [email protected]
Retour sur événements
L’hygiène des mains au CHPLT :
une préoccupation majeure!
Depuis 2004, une campagne nationale d’hygiène des mains a permis d’améliorer
considérablement la prise en compte de cette importante problématique.
La maîtrise des infections nosocomiales
dans les hôpitaux belges par le biais de
l’hygiène des mains constitue, depuis plusieurs années, une priorité absolue pour
les autorités fédérales. Une hygiène des
mains correcte engendre une baisse du
nombre d’infections hospitalières. Une
bonne hygiène des mains sauve donc des
vies ! Chaque année, depuis 2004, une
journée nationale consacrée à l’hygiène
des mains est organisée. Le CHPLT s’y
inscrit pleinement. Elle est l’occasion de
rappeler l’importance de ce geste dans
la vie quotidienne de chacun, professionnel de la santé ou non! Ce 5 mai dernier, la campagne 2012 était dirigée au
CHPLT vers les membres du personnel,
mais aussi vers le grand public. Il faut
dire qu’au CHPLT, l’hygiène des mains
est une préoccupation majeure. Depuis
2004, un comité d’hygiène a été mis en
place. Il est dirigé par le Dr Jean-Luc
Strivay (médecin hygiéniste). Sur le terrain, une équipe opérationnelle composée
des Drs Dominique Collard (biologiste) et
Philippe Michel (médecin hygiéniste), de
Catherine Henrioulle et Sylvie Pereira
(infirmières hygiénistes) assurent la gestion des problèmes épidémiologiques, la
gestion des épidémies, la gestion courante des questions, mais aussi les relations extérieures (maisons de repos…)
et la gestion des campagnes internes
(vaccination contre la grippe, campagne
nationale sur l’hygiène des mains…). Le
comité d’hygiène est également chargé
de faire appliquer les recommandations
du Conseil International de la Santé. Si les
résultats des actions menées en faveur
d’une meilleure hygiène des mains au
CHPLT donnent de vrais résultats, il reste
cependant un bémol : la sensibilisation
des médecins. En effet, toutes les autres
catégories de personnel ont bien intégré
les gestes à faire dans leur pratique.
Au niveau national, l’observance est d’un
peu plus de 60 % en 2010 (49 % en
2004). Au CHPLT, en 2010, l’observance
était de 59 % (contre 34 % en 2004). L’objectif interne pour 2020 est d’atteindre
les 80 % d’observance en cette matière.
L’on peut en tout cas dire que tout a été
mis en oeuvre au CHPLT pour permettre à
toutes les catégories de personnel d’intégrer l’hygiène des mains dans sa pratique,
grâce notamment à la généralisation de
solutions hydroalcooliques dans tous les
services. À ce jour, le comité d’hygiène
collabore avec une quarantaine de personnes qui sont autant de relais issus de
tous les services que compte l’Institution.
16 Thermomètre 21
Retour sur événements
« Make every day World No tobacco Day »
Journée Mondiale Sans Tabac - 31 mai 2012
Bien que le tabagisme constitue l’un des
plus importants facteurs de risque de nombreuses pathologies telles que le cancer,
les affections pulmonaires et les maladies
cardiovasculaires, il reste une habitude de
vie très répandue. La Journée Mondiale
Sans Tabac a pour objectif, chaque année,
de sensibiliser le public aux dangers liés
au tabagisme, mais aussi de lui proposer
des solutions pour arrêter de fumer. C’est
pour cette raison que le 31 mai dernier,
le Centre d’Aide aux Fumeurs du CHPLT,
membre du réseau Hôpitaux Sans Tabac, a
invité tous les fumeurs, patients, visiteurs
et collègues, à réaliser un parcours santé
lors duquel ils ont pu évaluer leur dépendance tabagique, mesurer leur taux de CO
expiré, calculer le coût de leur tabagisme,
mais aussi recevoir des informations et
conseils personnalisés sur les diverses
méthodes qui existent pour se débarrasser
définitivement de l’envie de fumer.
En complément de cette journée, il est
bon de rappeler que le Centre d’Aide aux
Fumeurs propose des consultations permettant de bénéficier d’un accompagnement personnalisé en vue d’arrêter de
fumer ou d’apprendre à mieux gérer son
tabagisme. Ces consultations peuvent être
intégralement remboursées auprès de la
mutuelle à raison de maximum 8 séances
sur une durée de 2 ans.
Pour une prise de rendez-vous : 087/21.23.26
Pour plus d’informations : Laurie Chitussi (Psychologue-Tabacologue) : 087/21.93.71
Catherine Jongen (Infirmière-Tabacologue) : 087/21.92.99
Bienvenue
Mme Mélanie
MALMEDIER
en tant que psychologue
au sein du Service de
Revalidation
Dr Vincent
BOURS
en tant que médecin spécialiste
en génétique
Mme Bernadette
DIMBLON
en tant qu’Infirmière en chef
du Service d’Endocrinologie
Dr Marvyn
SOOKNUNDEN
en tant que médecin assistant
en chirurgie
M. Jean-Michel
FELLMANN
en tant qu’Infirmier en chef
du Service de Cardiologie
Christiane
LEPEE
en tant qu’Infirmière
Chef de Service
Mme Christiane
RENSONNET
en tant qu’Infirmière en chef
du Programme de soins pour le
patient gériatrique
Dr Françoise
RINKEN
en tant que médecin
assistant en Hématooncologie
Mme Béatrice
DANDRIFOSSE
en tant qu’Infirmière
Chef de Service
Mme Christine
ORTMANN
en tant qu’Infirmière en chef du
Service de Chirurgie générale
Mme Marie
CHABOT
en tant que psychologue
au sein de la Clinique de
la Douleur
Mme
Bon à savoir
Le Dr Jean-Christophe Philips, qui travaille au CHPLT depuis de nombreuses années en diabétologie (consultations),
a brillamment passé et réussi son doctorat en Sciences Médicales le 29 février 2012 et nous l’en félicitons.
Ont collaboré : E. Brohon - éditeur responsable - Edition : P. François (Boiteacom) - A. Barbeaux - C. Betz - L. Chitussi - C. De Barsy - A. Heeren - C. Henrioulle - B. Leclercq - S. Lorquet - Ph. Magermans - C. Marques Da Costa M. Muller - S. Pereira - H. Rezaei Kalantari - G. Thelen - M. Wyzen
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