focus L'Ecole du dos du CRF : remède à un véritable problème de santé publique Une étude belge (Belgian Pain Society 2001) a constaté que 42 % des Belges interrogés reconnaissaient avoir souffert du dos au cours des six derniers mois et 24% en souffraient au moment de l'interrogatoire. ergonome, de l'assistant(e) social(e) et de la psychologue. Informer et (ré)éduquer le patient Des notions d'anatomie du rachis, de biomécanique et de physiopathologie sont enseignées. Des principes d'ergonomie seront mis en pratique avec l'aide de l'ergothérapeute aussi bien pour la vie quotidienne que pour le travail. L'absentéisme pour mal de dos représente 29% de l'absentéisme total, soit 3,3 à 5,1 journées par an et par salarié (Docteur F. Moens - KUL). Si la guérison était considérée comme la règle générale dans la lombalgie aiguë, des méta-analyses (2003) sont moins rassurantes : un an après un épisode de lombalgie aiguë, 62% des patients en souffrent encore (42 à 75%). Nous pouvons dès lors constater l'importance de prévenir autant que possible les maux de dos, de traiter de manière adéquate la lombalgie aiguë et de prendre en charge de manière spécialisée la lombalgie chronique. Thermomètre n°9 - mars 2008 - page deux Les Ecoles du dos Les Ecoles du dos ont été créées dans les pays nordiques dans les années 70. Les programmes pouvaient varier de l'une à l'autre : certaines basaient leur enseignement sur l'ergonomie, d'autres sur des exercices et le réentraînement à l'effort, d'autres encore sur l'aspect psychologique du mal de dos. A la fin des années 90, la société belge des Ecoles du dos a cherché un consensus sur le programme à adopter et sur les moyens d'évaluation. Ce consensus a permis d'obtenir une nomenclature INAMI « Ecole du dos ». A qui s'adresse l'Ecole du dos ? Elle s'adresse aux patients avec cervicalgies et dorso-lombalgies mécaniques aspécifiques apparues depuis plus de 6 semaines, ou ayant eu une chirurgie vertébrale correctrice récente. La nomenclature permet au patient de bénéficier d'un maximum de 36 séances réparties sur maximum 6 mois. Chaque séance a une durée minimale de 2 heures. Chaque patient, sauf exception, ne peut en bénéficier qu'une seule fois dans son existence. L'évaluation fonctionnelle et psychosociale préalable Le patient sera évalué au début et à la fin de la prise en charge. Cette évaluation se fera sur base d'échelles de douleur, d'incapacité pour l'évaluation des lombalgiques (EIFEL), de kinésiophobie et de tests psychologiques avec notamment des échelles d'anxiété et de dépression. Un bilan social et un parcours ergonomique test sont réalisés. La prise en charge La prise en charge est pluridisciplinaire et verra l'intervention du médecin, des kinésithérapeutes, de l'ergothérapeute/ La rééducation comprendra des exercices de correction du maintien, des exercices d'étirement et un renforcement musculaire, une rééducation complétée par des séances d’hydrothérapie. Des appareils de musculation informatisés permettent à la fois d'évaluer la force musculaire et de remuscler de manière appropriée avec une possibilité de biofeedback. La rééducation aérobie ne sera pas oubliée. La prise en charge psychologique ou sociale sera approfondie si nécessaire. Le prix d’une séance de rééducation sous la nomenclature Ecole du dos est de 63,11 euros. La part du patient est de 6,31 euros pour un assuré ordinaire et de 3,15 euros pour un BIM (ex-VIPO). L'Ecole du dos propose une prise en charge multidisciplinaire qui tient compte de la dimension bio-psychosociale du mal de dos. Des tests évaluatifs sont réalisés au début et à la fin de la prise en charge. Tous les problèmes rachidiens ne sont pas redevables du programme de l'Ecole du dos. Les différentes techniques antalgiques, les techniques manuelles, comme les techniques ostéopathiques, les techniques dites de « chaînes musculaires », les techniques myotensives comme par exemple Sohier, ont toutes leur place à côté du programme de l'Ecole du dos. L’hydrothérapie peut elle aussi s’avérer très efficace dans le traitement des problèmes rachidiens. Numéro utile : Ecole du dos du CRF: 087/21.20.20 Le CHPLT : Un hôpital d’avenir opinions L’année 2008 verra la fin du plan d’assainissement qui a permis à notre hôpital de retrouver la santé grâce à un refinancement de la Région wallonne. Est-ce à dire que nous sommes arrivés au bout de la route et que le Centre Hospitalier Peltzer-La Tourelle est définitivement à l’abri de tout danger ? Sûrement pas, car la politique hospitalière est tout sauf un long fleuve tranquille et d’année en année, il nous est toujours aussi difficile de prévoir les intentions des ministres de la Santé voire du Législateur. Dans ce contexte d’incertitude, le seul cap qui peut être suivi est celui de la rigueur et de la recherche constante d’optimalisation de nos procédures et de nos méthodes de travail. Mais cela ne suffira pas. L’effort demandé ces quatre dernières années aux associés communaux, au corps médical et au personnel devra être poursuivi aussi longtemps que la modernisation de nos infrastructures entraînera des charges supplémentaires dans les budgets de notre Institution. Efficacité, solidarité, qualité du service aux patients, tels sont les maîtres mots qui guident l’action dans un hôpital qui revient de loin. Voici dix ans à peine, l’intercommunale était à l’agonie et bien peu auraient parié sur son avenir. Un changement opportun de management, la prise de conscience des différents acteurs et l’élargissement du capital de l’intercommunale à onze nouvelles communes ont donné l’impulsion nécessaire qui a permis de sauver la plus grande entreprise de l’arrondissement occupant près de 1.300 personnes et offrant du travail à de nombreuses entreprises régionales. Mais un hôpital ce n’est pas seulement un enjeu économique et un équilibre de gestion toujours difficile à maintenir, c’est surtout une formidable machine de santé publique qui accueille un nombre croissant de patients et leur offre une qualité de soins reconnue. Pour y parvenir nous ne ménageons aucun effort. Ceux qui sont les plus visibles concernent les bâtiments eux-mêmes, soumis depuis plusieurs années à d’importants travaux de rénovation (nouvelles ailes latérales, nouveau bloc chirurgical, nouvelle pharmacie) mais aussi des technologies innovantes dans des domaines tels que la radiothérapie par exemple. Plus discrètement mais avec un égal succès, nous avons développé certaines de nos activités en direction de Spa et Aubel et surtout nous avons renforcé nos accords d’association avec les grands hôpitaux liégeois, (le CHU et le Centre hospitalier Citadelle) ainsi qu’avec les institutions de soins de l’Est de notre arrondissement : Eupen, Saint-Vith et Malmédy. Par cette politique d’ouverture et de collaboration, le Centre Hospitalier Peltzer-La Tourelle s’affirme de jour en jour comme un pôle régional de santé de référence dans le futur bassin de soins de la Province de Liège. Poursuivre dans cette voie et renforcer notre attractivité, tel est le défi que tous ensemble nous devons continuer à relever. Claude Desama Bourgmestre de Verviers Président du CHPLT Le patient dans sa globalité, approche transversale synergies des soins, amélioration de la communication, humanisation de l'hôpital, … Des paroles aux actes. A l'initiative de Sandrine Conradt et de l'équipe pluridisciplinaire d'oncologie, deux projets concrets ont pu être mis en pratique pour améliorer la qualité des soins, la qualité de vie et le bien-être des patients. de ses proches ; • augmenter le sentiment du patient d’être quelqu’un et non pas un numéro en humanisant les soins et en proposant une infirmière de référence qui aide le patient à chaque étape de la maladie ; • être une source de références vers laquelle le patient et ses proches peuvent se tourner afin de trouver toute l’information nécessaire et de diminuer - voire de supprimer - les symptômes négatifs de la maladie ; • fournir aide et soutien aux équipes soignantes, aux médecins généralistes et spécialistes. D'autre part, dans le cadre de la Clinique du Sein du CHPLT, l'hôpital a signé une convention avec le SPF Santé Publique pour un projet pilote visant l'encadrement psychologique et l'information des patient(e)s atteint(e)s de cancer du sein. Ces deux projets permettent d'affecter deux infirmièr(e)s et un(e) psychologue dans ces fonctions de références pour les patients et leurs familles, ainsi qu’un local d'accueil et d'écoute et une bibliothèque. Numéro utile : Sandrine Conradt : 087/21.25.07 Thermomètre n°9 - mars 2008 - page trois "L'Olivier", le Centre de Référence pour Patients et Proches de patients Cancéreux et VIH, s'adresse de façon élargie aux patients cancéreux, à leur famille et à leurs proches, mais également à toutes les collaborations de l'hôpital avec les intervenants extérieurs et à domicile. Les objectifs du Centre de Référence sont ambitieux et visent, au-delà d'un accompagnement pluridisciplinaire mais aussi individualisé, à : • favoriser l'information et la communication à tout moment de la maladie ; • diminuer les conséquences psychologiques, sociales et physiques de la maladie afin de favoriser l'adaptation du patient et grand angle Le programme de soins pour le patient gériatrique : une réponse pour faire face au vieillissement de la population Le patient gériatrique justifie une prise en charge spécifique, avec une approche globale à la fois médicale, psychologique et sociale. Au travers du programme de soins pour le patient gériatrique (PSG), le Législateur entend adapter les structures de soins existantes pour répondre à cette spécificité. En demandant son agrément pour ce programme, le CHPLT entend saisir cette opportunité pour répondre aux besoins de sa région et élargir son offre de soins en gériatrie. Patient âgé ou patient gériatrique ? Thermomètre n°9 - mars 2008 - page quatre Avec un hospitalisé sur trois de plus de 65 ans, il est essentiel d'identifier rapidement le patient qui est le plus susceptible de bénéficier de cette prise en charge spécifique. Le profil du patient gériatrique répond à plusieurs critères bien déterminés. Il s’agit essentiellement de personnes de plus de 75 ans, fragilisées par la diminution de leurs réserves, en perte d’autonomie, présentant une pathologie active avec un tableau clinique atypique et une pharmacocinétique perturbée. Il y a généralement risque de malnutrition et de déclin fonctionnel rapide, avec une dépendance dans la réalisation des activités quotidiennes ainsi que des problèmes psychosociaux. Il faut préciser que certains patients peuvent présenter ce profil gériatrique sans en avoir l’âge. Le nouveau programme de soins gériatriques mis en place se compose de cinq éléments : la consultation gériatrique, l’hôpital de jour, le service de Gériatrie, la liaison interne et la liaison externe. La consultation gériatrique Elle se fait de préférence à la demande du médecin traitant. Elle a pour but d’appréhender l’ensemble des pathologies du patient, de façon globale, en tenant compte de l’adaptation de la personne à son milieu de vie. Cette consultation est toujours pluridisciplinaire. Elle est remboursée une fois par an. L’hôpital de jour gériatrique A la demande du médecin généraliste ou spécialiste ou en complément à la consultation gériatrique, l'hôpital de jour gériatrique (HJG) permet de réaliser une mise au point diagnostique, thérapeutique voire une rééducation fonctionnelle. L'approche est également pluridisciplinaire et permet d'aborder le patient sur les plans somatique, cognitif et social. Le rapport d'hospitalisation de jour reflète cette concertation. Dans une première phase, l'HJG sera intégré dans le nouvel hôpital de jour médical et oncologique qui est installé au D01 au niveau du plateau médico-technique. Un contact avec le Dr Fréderic Gilis, gériatre, permettra d'optimaliser le passage. Le service de Gériatrie À l’heure actuelle, 80 % des patients admis dans le service de Gériatrie (R3), le sont par le service d'Urgence. Identifier le profil gériatrique dès l'admission en urgence est indispensable et se réalise grâce à une échelle d'évaluation simple (ISAR : Identification for Senior At Risk) qui comprend six questions qui permettent de prédire les risques de déclin cognitif, de dépression, de mortalité et d'institutionnalisation. Au-delà du problème aigu ayant justifié l'hospitalisation, la prise en charge en gériatrie vise plusieurs objectifs concomitants : restaurer l’autonomie de la personne âgée, l’encourager aux activités de la vie quotidienne et évaluer son potentiel en vue de l’orienter à la sortie vers le lieu le plus adapté à son état. Dès l'admission, une bonne évaluation du patient et une prise en charge adéquate participent à la prévention et se traduisent par une meilleure récupération fonctionnelle, une diminution de la mortalité, une diminution des placements en institution et des réhospitalisations ultérieures. Une évaluation personnalisée pour chacun L'équipe pluridisciplinaire intervient rapidement pour obtenir une appréciation globale de l'état général de la personne âgée. Une série de bilans sont ainsi réalisés afin d'évaluer : • le risque de plaies (échelle de Norton) ; • les troubles globaux de la mémoire par l'échelle MMSE (Mini Mental State Examination) et exploration de troubles plus particuliers comme l'attention, les praxies, les capacités d'abstraction, … • le statut nutritionnel par le MNA (Mini Nutritional Assessment) et les éventuels troubles de déglutition ; • les troubles de la marche et les risques de chutes (tests du Up and Go et du Tinetti) ; • le niveau d'autonomie dans les activités de la vie quotidienne par l'échelle de Katz (se laver, s'habiller, manger, continence, se déplacer, …) ; • la situation socio-familiale pour orienter et préparer la sortie avec le référent hospitalier. Un suivi et une évaluation hebdomadaires par l'équipe multidisciplinaire Tous les vendredis matins, la réunion pluridisciplinaire passe en revue tous les patients et leur plan de soins. Elle permet d'aborder la vision de chacun des membres de l'équipe. Sur cette base s’organise le programme de la semaine suivante, que ce soit pour les examens à réaliser, les priorités en termes de rééducation fonctionnelle ou pour la préparation de la sortie. Le médecin traitant fait partie intégrante de l'équipe de soins et est invité permanent à cette réunion. La liaison interne La liaison externe L'objectif de la liaison interne est de permettre aux patients ayant un profil gériatrique, mais hospitalisés en dehors du service G, de bénéficier de la même approche globale et de la même qualité de prise en charge gériatrique tant au niveau du personnel que des possibilités matérielles. Dès l'admission dans l'hôpital, y compris au service d'Urgence, le patient présentant un profil gériatrique est identifié par un test simple (ISAR) afin de permettre une prise en charge rapide. Le principe de la liaison externe est de mettre à la disposition des intervenants extérieurs (médecins traitants et coordinateurs de MR/MRS, équipes de soins à domicile,…) l'expertise pluridisciplinaire gériatrique pour optimaliser la continuité des soins et éviter les admissions inutiles. Dans le courant 2008, cette liaison doit se mettre en place dans les hôpitaux et nécessite non seulement une sensibilisation et une formation de l'ensemble du personnel hospitalier mais aussi la création d'une équipe mobile pluridisciplinaire qui pourra intervenir dans tous les services. Des synergies doivent se développer avec la première ligne (éventuellement formalisées dans des accords de collaboration). Le programme de soins pour le patient gériatrique, avec ses cinq composantes intégrées, est un projet politique ambitieux qui constitue la base sur laquelle doit s'adapter le monde hospitalier pour relever LE défi du vieillissement de la population. Dès aujourd'hui, le CHPLT est déjà un partenaire actif dans les projets qui préparent ce futur. Numéros utiles : Service de Gériatrie : 087/21.93.82 • Consultation de Gériatrie : 087/21.27.94 et 25.11 • Hôpital de Jour de Gériatrie : 087/21.27.94 Equipe pluridisciplinaire : Dr Frédéric Gilis 087/21.27.94 • Dr Françoise Cornet 087/21.94.01 • Liliane Reding (infirmière en chef R3) : 087/21.93.82 Didier Moray (hôpital de jour et liaison interne) : 087/21.28.17 • Marc Dalemans (référent hospitalier - liaison externe) : 087/21.94.66 Danièle Gengoux (diététique) : 087/21.94.75 • Caroline Laloire (psychologue) : 087/21.25.06 Michel Barla (kinésithérapeute) : 087/21.25.20 • Christelle Biermans (ergothérapeute) : 087/21.25.11 Valérie Hauglustaine (logopède) : 087/21.25.39 Thermomètre n°9 - mars 2008 - page cinq Pour remplir ces missions, le service possède une architecture adaptée aux besoins et faiblesses des patients (repères spaciaux par des coloris différents dans chaque partie, repères temporels fréquents, une salle de kinésithérapie et une cuisine-salle à manger pour aborder les différents aspects de la rééducation aux activités quotidiennes, …). Le matériel utilisé est également adapté à la personne âgée et aux risques qu’elle court (lits, matelas, fauteuils, coussins sont spécifiques, …). duo d’infos Prise en charge diététique dans les cancers O.R.L. Un état nutritionnel déficient avant traitement… La consommation d'alcool et de tabac est un facteur de risque du cancer ORL retrouvé chez 98% des patients. La majorité d’entre eux présente un état de dénutrition dès le diagnostic, quand la tumeur provoque une douleur buccopharyngée, un obstacle mécanique à la déglutition ou des fausses routes. Les autres causes en sont l’alcoolisme, la diminution du goût et de l’appétence due entre autres au tabac, le niveau socioéconomique faible et la négligence dentaire. Qui est pris en charge en priorité? L’état nutritionnel doit être restauré avant de débuter le traitement du cancer. Ce traitement, chirurgie buccopharyngée perturbant la mastication et la déglutition ou association radiochimiothérapique responsable de mucite et de fatigue, met en péril l’alimentation. Mais surtout, la dénutrition augmente ces effets secondaires, le fossé se creusant entre des apports caloriques insuffisants et des besoins énergétiques accrus pour la réparation tissulaire. Ainsi, la mucite est plus sévère, douloureuse et lente à se résoudre, alors que sa résolution ne doit prendre que 2 à 3 semaines après la fin de l’irradiation. La clef du succès : le suivi diététique avant, pendant, et après ! La diététicienne évalue l’état nutritionnel (BMI, taux de protéines) et l’évolution récente du poids. Une perte pondérale de 2% en 1 semaine ou de 5% en 1 mois est un critère d’alerte. Elle calcule les besoins caloriques du patient pour qu’il retrouve un état nutritionnel adéquat. Si l’alimentation orale y suffit, elle donne les conseils pratiques pour une alimentation enrichie et de texture adaptée, et propose des compléments liquides. Si la réalimentation orale est insuffisante, le placement d’une sonde de gastrostomie percutanée (non chirurgicale) est proposé. Ce geste est réalisé par le gastroentérologue lors d’une brève hospitalisation (3-4 jours). Le patient est écolé à utiliser la sonde, laquelle ne l’empêche pas de s’alimenter par la bouche s’il le désire. Depuis septembre 2007, le remboursement au patient a été majoré à 4.10 euros par jour pour l’alimentation polymérique et de 0.71 à 1.56 euros par jour pour le matériel. Le patient est pesé chaque semaine pendant le traitement et revu en diététique en fonction de son évolution pondérale. Le retour se fait progressivement vers une alimentation texturée. La décision d’ôter la sonde après les traitements est prise lorsque l’alimentation orale complète est à nouveau possible. La prise en charge diététique améliore la tolérance aux traitements, et garantit qu’ils puissent être menés à terme avec de meilleures chances de guérison ! Elle diminue la morbidité des traitements, le risque d’hospitalisation et les coûts de prise en charge, et elle améliore la qualité de vie des patients. Numéros utiles : Service de Radiothérapie : 087/21.24.22 Bernadette Nissen (diététicienne) : 087/21.94.21 Dr O. De Hertogh (radiothérapeute) : 087/21.27.98 Dr E. Wain (gastroenrérologue) : 087/21.28.71 Dr I. Louviaux (oncologue) : 087/21.95.90 Traitement des plaies par pression négative Thermomètre n°9 - mars 2008 - page six VAC therapy - Vacuum Assisted Closure En Belgique, on estime que plus de 150.000 patients souffrent de plaies chroniques. Le traitement de ces plaies, souvent très douloureuses, reste long, difficile et coûteux. Les stratégies de traitement des plaies (ulcères variqueux, ulcères ischémiques, escarres, ulcères de pied diabétique, plaies post-opératoires compliquées) font appel à la fois à la réalisation de soins locaux au lit du malade, à l’utilisation de pansements actifs, à la nécessité de revascularisation, à la détersion mécanique au bloc opératoire ou à des techniques de chirurgie plastique (greffe cutanée). Le traitement des plaies par pression négative (VAC Therapy) est une technique qui entre actuellement dans les stratégies de prise en charge des plaies répondant mal aux traitements habituellement proposés. Le système VAC crée un environnement humide propice à la cicatrisation par des mécanismes scientifiquement confirmés comme l’amélioration de la circulation sanguine locale, la réduction de l’œdème, la stimulation du tissu de granulation et de la prolifération cellulaire ou encore la réduction de la charge bactérienne. En moyenne, la durée du traitement est d'une à deux semaines. Le principe du traitement est de drainer la plaie par une pression négative (entre -25 et -200 mmHg). Cette technique stimule la circulation sanguine et favorise le développement des tissus superficiels de manière à promouvoir la guérison. Le coût du traitement doit donc être facturé en totalité à charge du patient et s'élève à 40 euros par jour. L'appareillage comprend une unité centrale, constituée d'une pompe d'aspiration contrôlée par un microprocesseur, qui permet d'appliquer la pression négative sur un pansement recouvrant la lésion (éponge hydrophobe). Le pansement étanche est relié à la pompe d'aspiration par un set de drainage qui récolte les écoulements de la plaie. Le matériel utilisé est coûteux et n'est toujours pas admis au remboursement par la sécurité sociale, et ce malgré les résultats prometteurs rapportés dans la littérature et la diminution des durées d'hospitalisation que cette approche thérapeutique permet dans des indications bien précises. Le patient, qui peut en bénéficier sur avis du chirurgien et de l'infirmière référente en soins de plaies, est informé des modalités et coûts du traitement. Numéros utiles: Dr Yves Périquet, chirurgien vasculaire : 087/21.25.31 Claudine Luxen, infirmière stomathérapeute : 087/21.29.17 L’hémodialyse à domicile : vers l'autonomisation du patient Depuis 2004, le service de Dialyse a développé un projet d’autonomisation du patient sous forme d’auto-dialyse en centre. Actuellement, 30% de la patientèle se dialyse de la sorte dans 2 salles spécifiques : le Cirrus et le Cumulus, qui sont équipées de monitorings de dialyse spéciaux, notamment avec écran mobile. Le personnel soignant possède aussi une formation spéciale qui lui permet de former le patient qui « gère » sa dialyse et d’intervenir en cas d’erreur. L’accent est également mis sur l’interprétation des résultats biologiques par le patient lui-même avec réflexion quant aux propositions thérapeutiques ou diététiques. Ces propositions doivent bien sûr être avalisées par le médecin. Les patients se sentent également concernés par la qualité de leur dialyse. Cette manière « d’apprivoiser » le traitement donne au patient une dynamique très positive. Il se sent mieux, refait des projets, reprend une vie sociale. Il est « acteur » de sa prise en charge. Fort de cette expérience de 3 ans extrêmement positive pour les patients mais aussi pour le personnel soignant, le service a voulu proposer aux patients qui le souhaitent l’autodialyse à domicile. La structure s’est donc développée autour du premier patient qui souhaitait cette modalité de traitement pour garder une activité professionnelle complète d’indépendant (il se dialyse le soir) et parce qu’habitant la région de Waimes, les un autre regard Le patient revient à la consultation de néphrologie 1 fois tous les 15 jours au début et actuellement 1 fois par mois. Il effectue à ce moment les contrôles biologiques nécessaires. déplacements étaient relativement longs. Après une formation en « auto-dialyse », le patient et son épouse ont reçu une formation relative aux incidents susceptibles de survenir en cours de dialyse et aux manières d’y réagir. Une formation aux problèmes de santé généraux leur a également été donnée. Enfin, un service de garde est organisé de manière à ce qu’ils puissent téléphoner à une infirmière spécialisée 24 h/24 s’il y a le moindre problème. Si nécessaire, celle-ci fait référence au médecin néphrologue. Les techniciens du service de Dialyse ont effectué l’installation complète avec adoucisseur, osmoseur, poste de dialyse au domicile du patient qui a réservé pour ce soin une chambre au deuxième étage, en communication permanente avec son épouse par un « walkie-talkie ». L’horaire des séances est laissé au choix du patient mais il doit prévenir l’infirmière de garde du début et de la fin de séance. La livraison et la maintenance préventive du matériel disposable sont effectuées tous les 15 jours par les soins du service technique de dialyse. Un ensemble de circonstances doivent évidemment être réunies pour permettre cette modalité thérapeutique. Il faut évidemment une bonne santé générale en dehors du problème néphrologique, notamment l’absence de cardiopathie sévère. Les notions de stérilité doivent être parfaitement acquises. La compliance du patient doit être exemplaire et la confiance doit régner parfaitement entre le patient, le personnel soignant et le médecin. Le domicile du patient doit être adapté non seulement au point de vue architectural, mais aussi l’hygiène doit y être irréprochable. Le patient doit être informé qu’il fait un choix qui peut comporter des risques et doit les accepter. Le nombre de séances reste actuellement limité à 3 par semaine, une évolution pourrait être une dialyse journalière au cours d’une brève séance d’1h30. Dans ce contexte, le soin se rapprocherait encore de la physiologie de l’individu, à savoir un travail d’épuration quotidienne, comme en dialyse péritonéale (mais ceci au prix d’un beaucoup plus grand nombre d’heures de soins sur le nycthémère). Numéro utile : Centre Collectif Dialyse : 087/21.25.80 Les nouveaux schémas de radiothérapie L’efficacité… La radiothérapie est un pilier du traitement du cancer : 70% des patients en bénéficient. Elle peut viser à guérir ou à soulager un symptôme dans un cadre palliatif. Les récents progrès de la radiothérapie tels que la TomoTherapy ont permis d’en accroître l’efficacité tout en améliorant la tolérance. … mais pas à n’importe quel prix ! Un traitement curatif dure 5 à 7 semaines et un traitement palliatif 2 semaines. Pour des patients fatigués, qui ont subi des traitements antérieurs lourds, une telle longueur peut être un obstacle à accepter la radiothérapie. De même, dans les lymphomes non Hodgkiniens résistants à la chimio, deux séances d’irradiation à faible dose (2 Gy) offrent une rémission à 87% des patients, laquelle se maintient pendant une durée moyenne de deux ans. Une si faible dose est totalement indemne d’effets secondaires ! Le traitement curatif habituel du cancer du sein dure 5 semaines. Pour les patientes de 70 ans et plus, une radiothérapie de 3 semaines (16 séances de 2.65 Gy) offre le même contrôle local de 96% à 5 ans, et ce sans causer de préjudice cosmétique. Conclusion Aujourd’hui, nous pouvons délivrer une radiothérapie plus courte, plus facile à accepter et moins fatigante pour les patients, sans y sacrifier ni l’efficacité ni la tolérance ! Le traitement palliatif des métastases osseuses soulage 87% des patients. Une séance unique (8 Gy) diminue la douleur aussi efficacement et durablement qu’une radiothérapie en 10 séances, et ce même pour des patients avec une espérance de vie longue. Le patient peut en moins d’une demi-journée être reçu en consultation, recevoir sa dose de rayons et rentrer chez lui le traitement accompli ! Dans plusieurs indications fréquentes de radiothérapie, curatives (cancer du sein) ou palliatives (métastases osseuses, lymphomes), la réticence des patients à un traitement long ne doit plus être un obstacle. Des traitements courts, d’efficacité et de tolérance identiques, sont aujourd’hui disponibles. Numéro utile : Secrétariat de Radiothérapie : 087/21.24.22 Thermomètre n°9 - mars 2008 - page sept Quotidiennement, une faible dose de rayons est donnée au patient. Entre deux séances, les cellules saines se réparent tandis que les cellules cancéreuses, plus vulnérables, ne réparent pas les dommages dus aux rayons et meurent. Le défi : plus court, aussi bien ! 7 au CHPLT C'est en cours Dr Karin Giebels L'année de tous les déménagements : après la pharmacie et les vestiaires du personnel, la stérilisation vient de s'installer dans ses nouveaux locaux, avec un matériel de haute technologie qui garantit une traçabilité totale. Dans le courant du mois de mai, ce sera au tour du service de Soins Intensifs de prendre possession du nouveau service et première quinzaine de juin, les activités chirurgicales du site Peltzer seront regroupées sur la Tourelle dans le nouveau bloc opératoire de huit salles. En février 2007, Marie-Jeanne Depaire, ergothérapeute au CRF, a choisi de consacrer 15 jours de ses vacances annuelles pour effectuer un «séjour bénévolat» à la maison d'enfants abandonnés Lalla Hasnaa à Casablanca au Maroc. A son arrivée, ses deux principaux objectifs étaient de démarrer la réalisation d'une salle d'éveil et, avec les enfants, d'une banderole pour remercier les donateurs belges. Chaque jour, les enfants, en fonction de leur handicap, participaient aux dessins, coloriages, découpages, collages des différents éléments de la banderole. Jeux, bricolages, activités ludiques, rires, bonne humeur, joie, plaisirs faisaient partie de son quotidien. Même lors d'exercices adaptés à leur handicap, les enfants participaient de leur mieux. C'est grâce à leur enthousiasme que Marie-Jeanne Depaire trouvait une grande motivation dans son travail. Pendant 15 jours, elle leur a donné de son temps et de son énergie. Ses maîtres mots étaient «Donner et Partager». Le moins que l'on puisse dire est que les enfants le lui ont bien rendu. Il n'était pas question pour elle d'entrer dans le bâtiment avec « ses soucis ». De retour en Belgique, elle était exténuée par ce séjour mais comblée et heureuse d'avoir pu égayer par sa présence le quotidien de ces enfants. Elle a travaillé avec le meilleur outil thérapeutique : son cœur! Thermomètre n°9 - mars 2008 - page huit Bon à savoir Le Dr Bernard Jandrain a été appelé à prendre la direction du département de Pharmacologie Clinique au CHU et quitte le CHPLT le 31 mars 2008. Il a accepté de maintenir une activité de consultant au CHPLT dans la mise au point de certains problèmes endocrinologiques complexes. Dès maintenant, nous sommes heureux d'accueillir le Professeur Jean-Jacques Legros et notre consœur Danièla Bétéa qui ont déjà ouvert des grilles de consultations. Le service d'Endocrinologie est toujours à la recherche d'un collaborateur temps plein. Le 1er juillet, les travaux commenceront sur le site Peltzer pour le rapatriement, dans maximum deux ans, des lits de revalidation situés à Borgoumont. Dr Philippe Angenot Dr Vincent Vermeire Dr Fréderic Gilis Bienvenues Dr Karin Giebels (087/21.92.58), pédiatre, originaire de la région germanophone, nous revient après avoir passé deux ans à Montréal pour acquérir une spécialisation en Pneumologie. Bienvenue aux nouveaux chefs de services : le Dr Philippe Angenot au CRF, le Dr Olivier de Hertogh en Radiothérapie, le Dr Frédéric Gilis en Gériatrie et le Dr Vincent Vermeire en ORL. C'est utile Quelques chiffres Pyramide des âges en 2006 par index de lits "chirurgie" et "médecine" Chirurgie Médecine 2750 2500 2250 Nombre de patients Les talents Dr Olivier de Hertogh 2000 1750 1500 1250 1000 750 500 250 0 <20 21-30 31-40 41-50 51-60 61-70 71-80 81-90 Ages >90 Le CHPLT est « service de stage » pour la médecine générale et ouvre ainsi la possibilité à de jeunes confrères de faire des périodes de stage de six mois minimum dans une ou plusieurs spécialités. C'est à venir Une soirée de démonstration des possibilités de consultation du Dossier Médical Informatisé du CHPLT sera organisée dans la salle des colloques le jeudi 22 mai à 19h (accueil, sandwichs et verre de l'amitié). La consultation sécurisée du dossier médical utilise la carte d'identité électronique du médecin traitant comme identifiant. Réservez dès à présent votre soirée en téléphonant au Secrétariat de Direction : 087/21.26.24 Editeur responsable : C. Degauque, Directeur Médical. Ont collaboré à ce numéro : Ph. Angenot, E. Brohon, M. Cannella, S. Conradt, F. Cornet, B. Daron, O. De Hertogh, M.-J. Depaire, Cl. Desama, B. Fernandez, K. Giebels, F. Gilis et l’équipe de gériatrie, P. François, H. Gilson, Ch. Lefebvre, G. Lising, C. Luxen, Ph. Magermans, Ch. Maréchal, M. Muller, Y. Périquet, J. Tits, E. Tournoy, V. Vermeire.