La Clinique du Sein du CHPLT : un centre de référence

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La température du Centre Hospitalier Peltzer-La Tourelle de Verviers ● n°5 ● Novembre 2006
La Clinique du Sein du CHPLT : un centre de référence
La sortie de ce cinquième numéro de votre
revue « Thermomètre » devrait vous permettre d’éviter les premiers symptômes
de dépendance. Nous nous réjouissons
effectivement de l’accueil que vous avez
accordé à votre revue et nous vous remercions pour les encouragements reçus qui
nous confortent dans notre désir de réaliser trois numéros par an : printemps,
automne et hiver, l’été étant le temps des
vacances mais aussi de la réflexion.
Le thème central choisi pour ce numéro
d’automne est la Clinique du Sein.
Cette pathologie, qui frappe en Belgique
une femme sur neuf, constitue un véritable problème de santé. Les deux faces
intriquées de cette affection, la face organique et la face psychologique, nécessitent une approche globale pour mener la
patiente vers la guérison complète, en lui
permettant de sauvegarder son épanouissement et sa féminité. Seule l’approche
pluridisciplinaire peut garantir l’espoir
d’atteindre ces objectifs.
Notre, votre, Institution, reconnue comme
centre de référence avec son programme
complet de soins oncologiques, développe
à travers son approche pluridisciplinaire
du cancer du sein toute son expertise tant
scientifique qu’humaine pour le
plus grand bénéfice des
patients de l’Est de la
Belgique.
La Clinique du Sein nous permet aussi
d’illustrer, sous la rubrique « Synergies »,
les nouveaux concepts hospitaliers de
pluridisciplinarité et de collaborations
interhospitalières dans un cadre régional
de bassin de soins.
Au-delà de l’angoisse déclenchée par
l’annonce d’une maladie, lors de toute
hospitalisation, la crainte de la douleur
reste encore une préoccupation du patient
malgré tous les progrès réalisés. Le service d’Anesthésie du CHPLT vous présente
dans ce numéro une de ses réponses
à ce problème vieux comme le monde.
Ici également les différentes techniques
utiles pour combattre la douleur, aiguë,
tant sur le plan physique qu’émotionnel
ont été intégrées dans le contexte d’une
clinique de la douleur afin de garantir une
approche globale de chaque patient et
une réponse spécifique adaptée à chaque
situation.
Enfin, dans le cadre très médiatisé des
programmes cardiaques, nous avons tenu
à vous réaffirmer que votre hôpital est
et reste à la pointe des techniques cardiologiques disponibles dans le respect
des réglementations. Après vous avoir
présenté, dans le numéro précédent, les
dernières innovations de l’échocardiographie 3D, nous sommes heureux de vous
informer que les premiers pacemakers
resynchronisants ont été implantés dans
des indications particulières de décompensation cardiaque. Une nouvelle arme
pour certains de vos patients qui pourront
en bénéficier dans leur région.
Nous espérons que vous aurez autant de
plaisir à lire ce numéro que nous en avons
eu pour vous le préparer. Chaque collaborateur a mis dans son travail beaucoup
d’enthousiasme et chaque article a dû être
impitoyablement raccourci pour respecter
notre engagement de vous informer sur
votre hôpital, sans prétention scientifique
mais en essayant de rester attractif.
Dr Claude Degauque,
Directeur Médical
focus
La prise en charge de la douleur : un défi quotidien
Depuis de nombreuses années, la prise en charge de la douleur a toujours fait l’objet d’une
attention particulière de la part des médecins du CHPLT et notamment de l’équipe d’anesthésie.
Notre hôpital a été parmi les tout premiers en Wallonie à reconnaître l’importance de la prise
en charge de la douleur et à proposer des traitements sophistiqués et spécialisés.
Une préoccupation d’actualité
La loi belge du 22 août 2002 relative aux
droits du patient impose à tout médecin de prodiguer à chaque patient les
meilleurs soins. Un addendum à cette loi
publié en octobre 2005 stipule explicitement que « toute personne doit recevoir
de la part des professionnels de la santé
les soins les plus appropriés visant à prévenir, écouter, évaluer, prendre en compte,
traiter et soulager la douleur ».
Thermomètre n°5 - novembre 2006 - page deux
Différents types de douleurs
La douleur aiguë : elle est essentiellement d’origine post-opératoire et prise en
charge par les anesthésistes qui disposent d’un certain nombre de techniques
à mettre au service du patient pour la
gestion de ce type de douleur.
Ces techniques sont discutées AVEC le
patient lors de la consultation d’anesthésie pré-opératoire.
On peut les classer en trois grandes catégories :
l Analgésie
intraveineuse autocontrôlée
(PCA) avec utilisation de morphine ou
piritramide administrée en bolus par le
patient lui-même à l’aide d’une pompe
programmée par le médecin et après
administration d’une dose de charge
titrée donnée en salle de réveil. Il faut ici
souligner l’aspect entièrement sécurisé
de la dose maximale administrable.
l L’analgésie
péridurale autocontrôlée
(PCEA) avec administration dans l’espace péridural par le biais d’un cathéter
d’un mélange associant anesthésiques
locaux et morphiniques. Comme pour la
PCA, l’administration de bolus est faite
par le patient et on associe souvent une
perfusion continue « basale ». C’est cette
technique qui est utilisée pour soulager
les parturientes en travail.
l Les
blocs nerveux continus : un cathéter
est placé au contact d’un tronc nerveux par repérage à l’aide d’un neurostimulateur. Une perfusion continue
d’anesthésiques locaux associée à des
bolus contrôlés par le patient est mise
en place.
Quelque soit la technique utilisée, la prise
en charge efficiente de la douleur postopératoire repose sur un certain nombre
de principes de base :
l Mise
en œuvre de protocoles élaborés
de manière multidisciplinaire avec des
médecins (anesthésistes, chirurgiens,
pédiatres, oncologues,…), des paramédicaux et un pharmacien. Ces protocoles sont spécifiques au type d’analgésie
utilisée et envisagent la prise en charge
des effets secondaires et des éventuelles
complications liées au traitement.
l Distribution de brochures d’information
aux patients.
l Formation
continue des médecins et
paramédicaux impliqués dans le traitement des douleurs aiguës.
l Evaluation de l’intensité de la douleur de
manière quotidienne, à intervalles réguliers, au moyen d’une échelle visuelle
analogique ... Cette évaluation se fait au
repos et à la mobilisation. La fréquence
et la durée des contrôles sont adaptées
à chaque patient, au type, à l’intensité et
à la durée des douleurs.
l Audits internes réguliers pour optimaliser les processus et les coûts de soins
ainsi que la satisfaction des patients.
Idéalement tout ce travail doit être
pris en charge par un service hospitalier à part entière (acute pain
service) - avec un médecin et un(e)
infirmier(e) responsables - et relayés
dans les unités de soins par des
infirmier(e)s référent(e)s.
Notre hôpital peut donc proposer aux patients une prise
en charge de la douleur quelque soit son origine et nous
travaillons quotidiennement pour relever ce défi.
Numéros utiles : Consultations douleur et pré-opératoire : 087/21.95.13
Dr Eric BROHON : 087/21.28.56 - Dr Franck PIERON : 087/21.28.78.
Dr Jean-Luc STRIVAY : 087/21.28.69 - Dr José VINDERS (acupuncture) : 087/21.28.49
Dr Dorothéa LAPIERE (hypnose) : 087/21.28.13
La douleur chronique* : son approche est
tout à fait différente et nécessite un traitement multidisciplinaire car basé sur une
triade thérapeutique associant pharmacologie, physiothérapie et psychothérapie.
Les consultations de douleur chronique
sont assurées sur le site Peltzer par les
Docteurs Brohon, PiEron et Strivay.
Cette équipe collabore avec les neurochirurgiens, les neurologues, les physiothérapeutes, les psychiatres et tout autre
intervenant impliqué. Le Docteur Vinders
prend en charge les douleurs chroniques
grâce aux techniques d’acupuncture. Les
traitements par hypnose sont assurés par
le Docteur LapiEre.
Il existe également une convention de
collaboration avec le centre de la douleur
du CHU de Liège.
Toute cette organisation et cette volonté
de multidisciplinarité assurent au patient
la meilleure prise en charge adaptée à
son état.
Le CHPLT est également reconnu pour
l’utilisation de techniques sophistiquées
telles que la stimulation cordonale postérieure et l’implantation de pompes intrathécales.
*La prise en charge de la douleur chronique et
de ses spécificités est tellement vaste que nous
lui consacrerons une page spéciale dans une
prochaine édition de notre journal.
Côté patient
Pas de
douleur
Douleur
maximale
Côté soignant
Echelle visuelle analogique (EVA) :
Une face est destinée au patient,
lequel doit évaluer l’intensité de sa
douleur. L’autre face est réservée
exclusivement aux soignants et leur
permet d’évaluer quantitativement
l’évolution de la douleur.
opinions
Les services techniques du CHPLT
poursuivent 4 missions principales
Assurer le bon fonctionnement
des infrastructures de l’Institution
24/24h 365 jours par an
L’hôpital est constitué de 65.000m2 de
surface bâtiment (l’équivalent de 325 maisons) représentant près de 2300 locaux,
une puissance électrique installée qui tend
vers les 3 millions de Watt et des techniques spéciales très spécifiques au monde
hospitalier (ventilation/chauffage, fluides
et équipements médicaux, etc).
A noter que lors de tout travaux, cette mission a des conséquences très importantes
en termes d’organisation, de planification,
de moyens à mettre en oeuvre.
Outre la complexité technique décrite par
ces quelques chiffres s’ajoute donc une
complexité organisationnelle.
La rénovation et l’aménagement
de l’infrastructure hospitalière
Le challenge est de rattraper l’important
retard accumulé. Outre les travaux de rénovations complets de services comme le
D5, le D4, le C5, la médecine nucléaire, la
zone de consultations ORL, l’ophtalmologie, la gynécologie, la gastroentérologie
à Peltzer,… nous réalisons des travaux de
rénovation plus légers dans d’autres unités comme le labo, le G3, le D1, le C3, la
radiologie, les urgences, les consultations,
la sénologie, ...
Les constructions nouvelles
Pour pouvoir aboutir sur un projet « directeur », il faut compter une dizaine d’années. C’est le temps nécessaire pour que
les dossiers puissent franchir toutes les
étapes administratives. Pour la construction, il faut encore ajouter quatre ans supplémentaires. De tels projets sont à présent
terminés. Citons la nouvelle entrée rue du
Parc et l’extension de l’aile centrale.
L’année prochaine, nous finaliserons le
nouveau bloc médico-technique ainsi que
la rénovation du noyau des circulations
verticales.
Une troisième grande phase de travaux se
prépare. Le Gouvernement Wallon vient en
effet de marquer son accord sur l’octroi
d’un subside exceptionnel de 6.300.000
euros, ce qui correspond, avec la part du
Fédéral, à un montant d’investissement de
près de 10.000.000 euros, pour l’extension
Ensemble au service du patient
de l’aile droite, la construction d’un hôpital
de jour, la reconversion de l’actuel bloc
opératoire (C4) ainsi que la rénovation
complète de deux unités de soins. Les premiers travaux devraient débuter fin 2007
pour se terminer en 2012.
Dans le même temps, nous rénoverons le
site Peltzer afin d’accueillir les lits de revalidation du site de La Gleize.
L’intégration de nouvelles donnes
Le service Technique doit également prendre en compte dans son travail quotidien
de nouvelles contraintes : changement de
normes, reconversion énergétique suite à
la disparition d’Intervapeur, changement
du réseau haute tension d’Electrabel,… Il
doit encore intégrer l’arrivée des nouvelles
technologies médicales.
Camille JUNGERS
Ingénieur, Directeur Technique
Numéro utile : 087/21.94.24
[email protected]
synergies
Depuis 1985, l’hôpital n’est plus défini comme une infrastructure, en terme de lits, de
services, de pathologies médicales ou chirurgicales,… mais sous l’angle d’une approche
fonctionnelle investie de la mission de dispenser des soins médicaux spécialisés dans
un contexte pluridisciplinaire.
par un remaniement profond des structures et des mentalités. Nous devons pouvoir proposer une prise en charge plus
intégrée basée sur la pluridisciplinarité et
la continuité des soins.
Le CHPLT est reconnu pour le programme
complet de soins oncologiques
A travers les collaborations établies avec
tous les hôpitaux de l’Est de la Belgique,
ce programme permet de garantir aux
patients l’accessibilité à des soins hautement spécialisés et une prise en charge
compétente, dans leur institution ou en
fonction de besoins thérapeutiques plus
spécifiques au CHPLT.
A la base de tout programme de soins : la
rédaction des protocoles diagnostiques
et thérapeutiques. Ceux-ci imposent une
interdisciplinarité (collaboration entre les
médecins de disciplines différentes) qui
- dans le cadre du programme oncologique - a réuni l’ensemble des institutions
de la Province de Liège afin de rédiger les
protocoles en commun. Cette approche
« liégeoise » garantit au patient une prise
en charge cohérente et de qualité quelque
soit l’hôpital qu’il choisit.
Au-delà des grandes lignes du programme, une approche plus personnelle peut
ensuite être proposée par chaque institution.
Au CHPLT, cette approche vous est décrite
dans la Clinique du Sein (pages 4 et 5). La
réorganisation du processus de soins sous
l’angle multidisciplinaire (collaboration
entre les différents métiers de l’hôpital)
nous a permis de proposer une véritable
prise en charge intégrée et centrée sur le
patient.
Thermomètre n°5 - novembre 2006 - page trois
Ce nouveau concept, centré sur le patient,
a débouché sur l’approche par programmes de soins. Ceux-ci doivent apporter
une réponse cohérente à un problème de
santé du patient dans un ensemble structuré de services et de prestations.
Le programme de soins repose sur un
groupe cible de patients (ex. les patients
oncologiques) et définit les critères hospitaliers indispensables pour répondre de
manière efficace et efficiente au problème :
contenus et types de soins, infrastructures
spécifiques, expertises et effectifs de personnel médical et paramédical, normes de
qualité et normes afférentes au suivi de
la qualité, critères microéconomiques et
organisationnels, accords de collaboration
et conventions avec les autres institutions
et enfin le financement.
La modernisation de l’hôpital passe ainsi
grand angle
La Clinique du Sein du CHPLT :
Un centre régional de référence
Le cancer du sein est devenu un véritable problème de santé publique. Actuellement, une
femme sur neuf est touchée par cette maladie qui est en augmentation constante (9.600
nouveaux cas recensés chaque année en Belgique).
Depuis quelques années, les résultats
des différents traitements sont réellement
encourageants, grâce notamment à un
diagnostic souvent plus précoce mais surtout grâce aux énormes progrès réalisés
dans les différents traitements : chirurgie,
radiothérapie, chimiothérapie, hormonothérapie et immunothérapie.
Plus qu’un message d’espoir, c’est une
réalité, les chances de guérison grandissent d’année en année. Au CHPLT, le cancer du sein est traité de manière efficace
grâce notamment à une approche pluridisciplinaire qui optimalise et humanise
la prise en charge des patientes.
Des soins oncologiques
sous contrôle strict
Depuis mars 2003, un Arrêté Royal organise le programme de soins d’oncologie
qui «vise à contribuer à la dispensation de
soins de qualité aux patients cancéreux…
par une approche multidisciplinaire et
impérativement transversale du cancer».
En juin 2003, le Parlement Européen a
reconnu que la lutte contre le cancer du
sein constituait une priorité et s’est engagé pour 2008 à en diminuer la mortalité
de 25% grâce notamment au dépistage
précoce (Mammotest) et à une prise en
charge de la patiente dans le cadre de
Cliniques du Sein pluridisciplinaires.
La notion de Clinique du Sein
s’inscrit dans le cadre
du programme de qualité
des soins en oncologie
Partant du constat que des soins de qualité diminuent la mortalité, un projet de
loi définit la Clinique du Sein comme
une structure médicale répondant à des
normes qualitatives et quantitatives dont
l’activité consiste à traiter les pathologies
bénignes et malignes du sein en assurant
une prise en charge à tous les stades de
la maladie, du diagnostic au traitement et
au-delà par le suivi dans le temps.
Depuis longtemps déjà, notre philosophie
des soins aux patients cancéreux a privilégié cette approche.
Au fil du temps, une équipe multidisciplinaire et compétente s’est constituée
comprenant les gynécologues, radiologues-sénologues, anatomopathologistes, chirurgiens, oncologues médicaux et
radiothérapeutes ainsi que les intervenants paramédicaux indispensables dans
la prise en charge globale du patient :
psychologue, infirmière de référence,
kinésithérapeute, diététicienne et esthéticienne.
Bien avant la loi de 2003, l’équipe médicale se réunissait déjà toutes les semaines
pour discuter des traitements. Les médecins généralistes étaient déjà conviés à
ces colloques qu’ils ont toujours enrichis
grâce à leurs connaissances des patientes
et de leurs situations familiales.
Depuis 2003, un honoraire (350416/420 :
K25) est prévu pour la participation du
médecin généraliste à cette concertation
multidisciplinaire d’oncologie (CMO). Sa
présence permet une approche plus cohérente des décisions et garantit un meilleur
suivi au cours des différentes étapes de la
maladie.
Thermomètre n°5 - novembre 2006 - page quatre
Diagnostic,
traitement et suivi
C’est au service de Sénologie, situé sur le
site Peltzer, que revient la tâche de préciser le diagnostic. Les médecins radiologues spécialisés en sénologie disposent
d’un équipement complet et moderne
pour des mises au point : mammographie,
échographie mammaire, prélèvements
cytologiques percutanés échoguidés ou
sous contrôle stéréotaxique, biopsies au
true-cut et repérage préopératoire des
lésions infracliniques.
Depuis quelques mois, des macro-biopsies par aspiration y sont réalisées. Le
but de cette technique, jusqu’ici réservée
aux centres universitaires, est d’obtenir
un prélèvement significatif pour un diagnostic histologique correct permettant
d’éviter soit une intervention chirurgicale
en cas de bénignité soit de permettre une
prise en charge rapide si le résultat est
positif.
Signalons que seules les patientes qui
nécessitent une IRM doivent se rendre
ensuite sur le site Tourelle.
Le résultat des examens et de la biopsie
sont transmis au médecin traitant auquel
incombe la tâche peu agréable d’annoncer la nouvelle à la patiente (suspicion
ou diagnostic positif ) et de la diriger
vers le chirurgien et/ou l’oncologue de la
Clinique du Sein.
La révélation du diagnostic est évidemment source d’un stress intense dans
le chef de la patiente. L’annonce de la
maladie appelle une demande d’explications à TOUTES les questions que la
patiente et son entourage se posent bien
légitimement. Dès ce moment, l’équipe
de la Clinique du Sein est disponible pour
vous aider.
Une infirmière référente, Mme Claudine
LUXEN (087/21.29.17) peut vous aider
à organiser la suite des interventions et
des rendez-vous. Elle est à votre écoute,
elle est aussi très accessible et constitue
donc le relais privilégié pour répondre
aux questions des patientes, les aider à
mieux comprendre leur maladie et les
traitements proposés. Elle peut aussi les
mettre en contact avec l’équipe psychologique.
Chaque patiente pourra ainsi être prise
en charge (sauf refus explicite) et accompagnée personnellement, ainsi que sa
famille et ses proches tout au long du
parcours clinique.
Au-delà de la phase aiguë, l’infirmière
de référence intervient avec les autres
paramédicaux pour réussir la phase de
«reconstruction» que ce soit pour aider
les patientes de ses nombreux conseils
pour «vivre comme avant» ou pour aider
au choix d’une chirurgie réparatrice, d’une
prothèse mammaire, d’un bandagiste, …
voire d’une lingerie.
La chirurgie reste
souvent la première étape
du traitement
Le CHPLT privilégie
les soins de proximité
En 2005, le nombre de lésions mammaires
opérées dans notre Institution était de plus
de 150. Depuis 2000, lors de l’intervention chirurgicale et en collaboration avec
l’équipe de Médecine Nucléaire, la recherche du ganglion sentinelle est réalisée systématiquement dans les tumeurs de taille
inférieure à 1,5 cm afin d’adapter au mieux
le choix de la technique opératoire.
Les patientes sont ensuite, selon le protocole de traitement indiqué, confiées
aux oncologues chimiothérapeutes et/ou
radiothérapeutes.
Grâce à son agrément de programme de
soins d’oncologie et aux collaborations
interhospitalières réalisées avec les hôpitaux qui disposent du programme de soins
de base, le CHPLT a pu obtenir la convention de remboursement de l’Herceptin.
Cette convention permet aux patientes
qui le souhaitent de bénéficier de ce traitement dans leur institution à Malmédy,
Saint Vith ou encore Eupen. Dans cette
même dynamique, nous adhérons à différents protocoles investigationnels nous
permettant l’accès de vos patientes aux
nouveaux médicaments.
La Clinique du Sein garantit - du diagnostic au traitement - une prise en charge rapide et
compétente avec un accompagnement personnalisé autant pour la patiente que ses proches.
Thermomètre n°5 - novembre 2006 - page cinq
Numéros utiles
Infirmière de référence Clinique du Sein : 087/21.29.17 (Claudine LUXEN-BRAGARD)
Mammographie : prise de rendez-vous site Tourelle : 087/21.23.13 - site Peltzer : 087/21.92.34
Service de Radiothérapie : 087/21.24.21 ou 087/21.24.47
Oncologie médicale : prise de rendez-vous : 087/21.23.26 ou 087/21.23.28 - (Dr J-P. SALMON 087/21.94.53)
Oncologie Hôpital de jour (G2) : 087/21.21.42
Service de Gynécologie : prise de rendez-vous : 087/21.23.26 ou 087/21.23.28
Equipe Médico-psychologique : 087/21.25.07 (Sandrine CONRADT)
Bénévoles « Vivre comme avant » : 0496/53.94.02 (Véronique MOSSAY)
Fondation Contre le Cancer : 02/649.41.68
duo d’infos
Recherche du ganglion sentinelle
Le ganglion sentinelle est le premier relais ganglionnaire sur la voie lymphatique drainant une
tumeur. Le ganglion sentinelle peut être mis en évidence par l’injection, au niveau du site de
la tumeur, d’un traceur radioactif (ou d’un colorant).
Dans la prise en charge du
cancer du sein, l’intérêt de la
méthode est d’éviter le curage
axillaire chez les patientes qui
n’ont pas d’atteinte ganglionnaire. Ceci pourrait concerner
jusqu’à 70% des patientes présentant une tumeur de moins
de 1,5 cm.
Cette technique permet aussi
de focaliser l’étude histopathologique sur un petit nombre de
ganglions (recherche de micrométastases).
Dans un contexte de dépistage
généralisé du cancer du sein,
les tumeurs de petite taille avec
risque faible d’envahissement
ganglionnaire seront diagnostiquées plus fréquemment. La
technique du ganglion sentinelle s’adresse particulièrement à ces patientes. Elle est
aujourd’hui validée.
Dans d’autres cas, la méthode
permet de détecter un drainage ganglionnaire plus atypique vers la chaîne mammaire
interne.
Au CHPLT, cette méthode est
utilisée depuis 2000 (268 examens ont déjà été pratiqués).
Le traceur utilisé est radioactif.
Le ganglion, repéré dans un premier temps en pré-opératoire
par scintigraphie, est localisé
plus précisément lors de l’intervention chirurgicale par une
sonde gamma et extirpé.
D’autres tumeurs que mammaires peuvent également bénéficier de cette technique, en particulier les mélanomes.
Numéros utiles : Médecine nucléaire secrétariat site Tourelle : 087/21.24.86
Dr Christine BETZ, médecin chef du service de Médecine Nucléaire : 087/21.25.14
Une nouvelle approche de l’insuffisance cardiaque
Thermomètre n°5 - novembre 2006 - page six
Si le traitement médicamenteux de l’insuffisance cardiaque continue à jouer un rôle central dans
la prise en charge de cette maladie, une nouvelle alternative peut être proposée dans certaines
conditions où existe un asynchronisme ventriculaire.
Chez les patients insuffisants cardiaques,
les besoins métaboliques de l’organisme
ne sont plus couverts en raison de la
capacité limitée du cœur à se contracter. L’état de santé des patients atteints
d’insuffisance cardiaque se détériore progressivement, malgré la mise en place des
différents mécanismes de compensation.
Environ 15% des patients insuffisants
cardiaques présentent un trouble de la
conduction intraventriculaire, de type de
retard de conduction gauche (BBG) typique responsable d’une dépolarisation
ventriculaire anormale. Le traitement de
resynchronisation cardiaque est réservé à
ces patients atteints d’insuffisance cardiaque modérée à sévère qui restent symptomatiques (stade NYHA III ou IV) malgré
leur traitement médicamenteux optimal.
Diagnostic de l’asynchronisme
ventriculaire en échographie
Depuis l’acquisition du nouvel appareil
d’échographie, équipé d’un doppler tissulaire performant, le Docteur HANSSEN
peut, en consultation d’échocardiographie
3D, évaluer et objectiver de façon précise
les asynchronismes de contractilité. Cet
examen permet de préciser l’indication
et d’isoler les patients pouvant tirer un
bénéfice maximal de la mise en place d’un
pacemaker resynchronisant. Dans différentes études et dans la pratique
quotidienne, une amélioration de la fonction cardiaque a été documentée
après traitement de
resynchronisation
cardiaque. Les deux
mécanismes centraux qui expliquent
l’amélioration de la
fonction cardiaque
sont l’amélioration
des capacités contractiles du myocarde et
l’amélioration de la coordination atrio-ventriculaire.
rale via la cathétérisation du sinus coronaire soit en épicardique par une courte
thoracotomie antérieure, en fonction
des possibilités. L’opération se
fait conjointement par les
Docteurs PERIQUET pour
la Chirurgie et LOUIS
pour la Cardiologie.
Trois sondes pour un pacemaker
resynchronisant
Pour l’implantation de ce pacemaker, l’intervention commence comme pour un stimulateur classique, par la mise en place
d’une sonde dans l’oreillette droite puis
une autre sur le septum du ventricule
droit. Ensuite, une troisième sonde est
positionnée dans une veine cardiaque laté-
Au CHPLT, sur 7 patients traités, 1 seul a
nécessité la mise en place d’une sonde
épicardique. Il n’y a eu aucun échec de
procédure. Le retour que nous avons eu
de l’état clinique des patients nous encourage à poursuivre dans cette voie qui est
maintenant entrée dans les guidelines de
la société Européenne de Cardiologie.
Par la suite, hormis le
suivi habituel par son
médecin traitant et son
cardiologue, le patient
sera revu en consultation d’échographie pour
optimaliser le délai interventriculaire et maximaliser
le bénéfice clinique.
Numéros utiles : Dr Christian HANSSEN : 087/21.28.08
Dr Olivier LOUIS : 087/21.28.01 - Dr Yves PERIQUET : 087/21.25.31
un autre regard
Architecte hospitalier, mais qu’est-ce donc ?
Un architecte entamait récemment son exposé sur un mode étymologique en parlant d’art,
de recevoir, d’accueil …c’est un bon préambule. Mais qu’est ce qu’un architecte vient
faire dans cette galère, me direz-vous ?
Une annonce dans un journal et un besoin
défini d’un côté, un hasard de l’autre et en
finalité une collaboration de quatre années,
déjà, au sein du service Technique et du
Bureau d’Etudes du CHPLT.
Luc SCHROEDER se souvient de l’enthousiasme qui présidait à son arrivée. Très
vite, il a pris conscience de l’immensité de
la tâche qui l’attendait ! Les défis étaient
partout et motivants.
Trois axes principaux
de travail sont définis :
l la
gestion et l’entretien courant, charge
quotidienne de l’équipe des hommes du
service Technique, qui souvent se mue
en équipe de « travaux neufs » ;
l le
rattrapage des retards d’investissements techniques, d’infrastructure ;
l les
« grands travaux du plan directeur »
programmés et conçus par le Bureau
d’Architecture E.Verhaegen, qui contrairement au monstre du Loch Ness, sortent la tête hors de l’eau sous le titre
« rénovation des circulations verticales
du noyau central et reconstruction du
bloc médico-technique, du bloc opératoire, des soins intensifs, de la stérilisation, des vestiaires, de la morgue et
de la pharmacie »… un poème, objet
aussi d’une lourde prose, par ailleurs,
et de pas mal « d’induits » (devenus
célèbres).
Une fois le défi accepté, deux attitudes
face à ce « brol »: couleur locale « coquille
d’œuf » ou « Saveurs du Sud » ? Postulat
d’un inculte : pourquoi un hôpital doit-il
ressembler à un hôpital ? Qu’est-ce qu’un
hôpital ? Une machine à guérir, comme on
concevait des « machines à habiter » (Le
Corbusier et sa Cité Radieuse) ? Outre un
lieu de soins, fonction première, n’est-ce
pas aussi un lieu d’accueil, de Vie, d’émotions, de travail, de rencontres, de passages? Un condensé de vie puissance X.
De deux maux, choisir le moins pire : la
couleur, la vie, les réactions (bonnes ou
mauvaises) mais surtout pas l’indifféren-
ce ou la morosité !
L’architecte hospitalier du CHPLT pose un
regard différent, induit le changement,
est à l’écoute, traduit les besoins, intègre
les envies, utilise son expérience, tente
un zoom arrière, prêche l’extrême, râle
parfois un bon coup, recadre, priorise,
saupoudre un peu d’émotion, dilue un
peu de beau, ose provoquer, ose se tromper, humanise…
« Ne restreins pas le champ du possible
aux limites de ton imaginaire » - Antony
Bouchardon, écrivain.
Numéros utiles
Luc SCHROEDER, Architecte, Responsable du Bureau d’Etudes du CHPLT : 087/21.26.78
Benjamin JACOB, Architecte : 087/21.28.23
La reconstruction mammaire
La reconstruction mammaire représente souvent la dernière étape chirurgicale du parcours
de la patiente.
L’intervention consiste à rendre à la région
thoracique blessée, une forme féminine, un
galbe et un volume qui avaient disparus, à
faire disparaître du miroir le souvenir d’une
période de la vie souvent difficile.
Parfois, lors de l’évolution, on remarque
que le sein non opéré reste un peu asymé-
trique et pour améliorer la différence, un
petit geste chirurgical de remontée de la
poitrine peut être proposé. Ces opérations
sont très classiques et sont souvent peu
douloureuses. La récupération est d’ailleurs
assez rapide.
Il n’y a donc pas de voie toute tracée pour
la reconstruction mais, à chaque fois, pour
chacun, une réflexion est amorcée sur ce que
la Chirurgie Plastique peut apporter comme
élément positif permettant de retrouver avec
son corps une harmonie momentanément
interrompue.
Numéros utiles : Consultations de Chirurgie Plastique sur le site Peltzer : 087/21.95.13 ou 087/21.92.89
Dr Philippe ANTOINE: 087/21.28.24
Thermomètre n°5 - novembre 2006 - page sept
Si l’on accepte l’idée qu’il ne s’agit pas de
« revivre » comme avant mais de « réparer »
une blessure, cette opération est le plus
souvent à l’origine d’une grande satisfaction
grâce à la liberté d’esprit retrouvée et à l’assurance que celle-ci permet de regagner.
Plusieurs techniques différentes peuvent
être proposées, qui dépendent à la fois du
souhait de la patiente mais aussi de l’importance et de la fragilité du sein à reconstruire.
Parfois, il est nécessaire de proposer des
opérations un peu complexes, utilisant la
peau du dos ou du ventre pour remplacer le
volume perdu et nécessitant quelques jours
d’hospitalisation, mais le plus souvent, des
opérations plus simples sont proposées,
par la mise en place d’une prothèse interne,
par exemple, avec une hospitalisation très
courte d’une journée ou d’une nuit.
7 au CHPLT
C’est en cours
Les travaux de la nouvelle policlinique de
pédiatrie ont débuté. Ils seront terminés
fin décembre 2006. Mise en service pour
la nouvelle année. Le service évoluera
dans un concept architectural très … (on
vous laisse la surprise).
Autre bonne nouvelle, fini le dédale des
consultations rue Hauzeur de Simony. En
effet, une liaison directe sera retrouvée dès le déménagement de l’actuelle pédiatrie - entre l’accueil et la policlinique rue
Hauzeur de Simony et le bâtiment des
consultations Leman (pédiatrie, dentisterie,…).
Bienvenues
Mme Muriel BRASSEUR,
nouvelle Infirmière Chef de Service
(cadre intermédiaire)
087/21.25.84
Bon à savoir
Consultation de tabacologie
A partir du 6 novembre, une consultation de tabacologie sera assurée au
CHPLT par Mademoiselle Laurie CHITUSSI
(087/21.93.71), psychologue.
Le coût de la consultation à charge du
patient est de 20 e.
Numéros utiles : 087/21.23.26 ou
087/21.23.28 (prise de rendez-vous).
Consultation de gériatrie
Dès ce mois de novembre 2006, le CHPLT
ouvre une consultation de gériatrie sur le
site Peltzer. Cette consultation, multidisciplinaire, doit obligatoirement être prescrite par le médecin traitant pour obtenir
le remboursement.
Numéros utiles :
Consultations site Peltzer : 087/21.93.39
Dr Frédéric GILIS : 087/21.27.94
Quelques chiffres
CRAC 2 - Des subsides pour 6.522.000€
Le Centre Régional d’Aide aux Communes
vient d’accorder un financement complémentaire au CHPLT pour lui permettre
de continuer les travaux indispensables
au regroupement des activités hospitalières sur deux sites (rapatriement des
activités du Centre Princesse Astrid de
Borgoumont sur le site Peltzer) et d’assurer sa rénovation hôtelière. Cette deuxième phase de rénovation, par l’allongement de l’aile droite, permettra d’obtenir
des unités d’hospitalisation de minimum
30 lits, équipées d’installations sanitaires. L’aile centrale, qui a déjà été allongée,
sera parallèlement rénovée pour offrir aux
patients le même confort indispensable.
Les Talents
Dr Christian BIEMAR,
Médecin-chef des Soins Intensifs
087/21.29.32
C’est à venir
Le service de Pédiatrie du CHPLT organise
le samedi 16 décembre prochain un symposium intitulé « Aux petits soins pour
les bébés : Intersubjectivité et sensorialité dès la maternité » au Radisson SAS
Balmoral Hôtel à Spa.
Infos et inscriptions : 087/21.26.10
Fabrice SCHMITZ,
infirmier, formation en radioprotection,
futur gradué en électronique
Infirmier en hémodialyse et dialyse péritonéale depuis 6 ans, Fabrice SCHMITZ
est aussi passionné de musique ! Cela fait
maintenant plus de dix ans que le virus
de la batterie l’a pris. Fabrice s’est essayé
dans plusieurs formations et depuis 9
mois il joue dans un groupe fixe. Avec
lui, il se prépare d’ailleurs à enregistrer
un cd «démo». Dans la foulée, Fabrice
et son groupe aimeraient faire quelques
concerts après l’hiver. Sa passion pour la
musique ne s’arrête pas là, il conçoit des
amplificateurs (à tubes, à transistors...),
des enceintes, bref tout ce qu’il faut pour
avoir un son digne de ce nom chez soi! Les
nouvelles technologies l’intéressent énormément mais les vieilles électroniques
aussi. Il a d’ailleurs commencé un graduat
en électronique en cours du soir et vient
d’entamer sa troisième et dernière année.
Thermomètre n°5 - novembre 2006 - page huit
Dr Tineke THIELS,
médecin spécialiste en pédospychiatrie
087/21.29.03
Dr Cynthia ISERENTANT,
médecin spécialiste en physiothérapie
087/21.93.88
C’est utile
Internet à l’hôpital
Grâce à son réseau sans fil, le CHPLT
offre la possibilité (sur le site Tourelle)
aux patients qui le désirent d’avoir un
accès à Internet. Il leur suffit d’en faire
la demande au Bureau des Admissions :
087/21.21.48 ou 087/21.21.84.
Editeur responsable : C.Degauque, Directeur Médical. Ont collaboré à ce numéro : Ph.Antoine, Ch. Betz, E.Brohon, M.N.Cornet, B.Daron, J.L.Deville, B.Fernandez, P.François, H.Gilson, D.Jansen, C.Jeghers, C.Jungers, Ch.M.Lavigne,
C.Lefebvre, G.Lising, O.Louis, I.Louviaux, C.Luxen, Ph.Magermans, M.Muller, Y.Périquet, J.P.Salmon, J.Schoffers, F.Schmitz, L.Schroeder, J.Tits, B.Zeevaert.
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