5 > La Cardiologie au CHPLT
ETO, STRESS, SCINTI
CARDIOLOGIE SPORTIVE
Le CHPLT dispose, au sein du CRF, d’un Centre de
Médecine Sportive. Cette Unité de médecine
du sport regroupe les différentes spécialités
médicales et paramédicales prenant en
charge le sujet sportif. L’axe central de cette
Unité est géré par l’équipe de physiothérapie.
En fonction des besoins, d’autres spécialistes
se sont formés en médecine sportive pour
offrir un service global aux patients : imagerie
médicale de haut niveau, expertise de l’équipe
de chirurgie orthopédique, optimalisation de
l’entrainement par un spécialiste en médecine
du sport, présence d’un psychologue et d’une
nutritionniste, mise à disposition de toutes
les infrastructures et des connaissances du
personnel du CRF ainsi que des consultations
de Cardiologie Sportive.
Le but de la cardiologie sportive est double :
d’une part, essayer de diminuer le risque de
mortalité des sportifs en général et des jeunes
en particulier ; d’autre part, proposer une
pratique sportive sécurisante et optimalisée
à l’ensemble de la population y compris aux
patients à risque cardio-vasculaire élevé.
La mort subite qui touche parfois un jeune sportif
apparemment en bonne santé est toujours un
événement particulièrement dramatique et
malheureusement imprévisible. L’on sait que
ce risque de mort subite pourrait être fortement
réduit par des mesures préventives adéquates.
Le Centre de Médecine Sportive du CHPLT
propose, après un interrogatoire ciblé et un
examen clinique, un bilan cardiologique
complet en fonction des besoins du patient.
Les examens pratiqués le plus fréquemment
sont les suivants :
==> L’électrocardiogramme de repos
qui permet d’exclure la grande majorité
des cardiomyopathies hypertrophiques
(épaississement pathologique du muscle
cardiaque), première cause de mort subite
chez le jeune sportif ;
==> L’étude fonctionnelle respiratoire qui
mesure la capacité pulmonaire ;
==> L’échocardiographie qui étudie la fonction
du cœur et la cycloergométrie à l’effort qui
évalue l’aptitude physique et l’état des artères
du cœur.
En fonction des résultats de ces différents
examens, des recommandations claires sont
données aux patients où il leur est proposé une
poursuite de la mise au point cardiologique.
Il faut noter que le CHPLT dispose du Centre de
Médecine et de Cardiologie Sportive le mieux
équipé de l’Est de la Belgique.
Echographie transoesophagienne,
échocardiographie transthoracique de stress
et scintigraphie cardiaque.
L’échocardiographie transoesophagienne
(ETO) permet une imagerie de qualité
complémentaire à l’échocardiographie
transthoracique d’une part par l’absence
d’interposition pulmonaire ou pariétale et,
d’autre part, par la haute résolution des sondes
utilisées. Les complications de cet examen sont
rarissimes, la principale complication étant une
déchirure de l’oesophage lors de l’introduction
de la sonde. Cet examen nécessite d’être à
jeun 4 heures avant et d’être accompagné par
prudence, vu l’injection de Dormicum (à faible
dose cependant) comme analgésie.
Les indications principales de cette technique
sont :
==> La dissection aortique, le chirurgien
pouvant intervenir sur base des données
de I’ETO qui a une sensibilité de 95 % et une
spécificité de99%.
==> Dans le diagnostic ou le suivi d’une
maladie aortique au sens large (anévrysme,
athérosclérose...).
==> L’endocardite aiguë.
==> Les accidents thrombo-emboliques : I’ETO
permet de visualiser un éventuel thrombus dans
l’oreillette ou dans l’auricule, une végétation ou
une tumeur valvulaire, d’éventuels débris intra-
aortiques ainsi que des tumeurs cardiaques.
==> Les anomalies de septum interauriculaire
(anévrysme, communication interauriculaire
et foramenovale perméable). L’épreuve
des bulles qui consiste à injecter du liquide
physiologique au niveau de l’oreillette droite
associée à la manœuvre de Valsalva peut
mettre en évidence de minimes shunts D-G.
À noter que cette épreuve des bulles peut
parfois être réalisée en échocardiographie
transthoracique chez les personnes
échogènes associée au doppler
transuranien dans le bilan des migraines
(associée parfois à un shunt D-G) ou pour
mettre en évidence ce shunt sans passer
d’emblée par I’ETO.
==> Les cardiopathies valvulaires, principa-
lement dans le cadre de la sténose aortique
et de l’insuffisancemitrale.
==> En préopératoire et en réanimation,
I’ETO a toute sa place.
L’échocardiographie de stress consiste
principalement à observer par voie
transthoracique la contractilité du ventricule
gauche au repos puis sous stress soit par
effort physique (en faisant pédaler le
patient sur une bicyclette spécialement
conçue à cet effet) ou pharmacologique
(principalement Dobutamine, parfois
Persantine). Le test est considéré comme
maximal lorsque la fréquence cardiaque
du patient atteint 85% de la fréquence
cardiaque théorique pour l’âge ([220-âge]
x85 %). L’examen se réalise non à jeun (il
est même préférable d’avoir mangé avant)
après sevrage éventuel des bêtabloquants
48 heures avant (demander au cardiologue
référent du patient). La fonction systolique
globale du VG ainsi que sa fonction
segmentaire est analysée en continu.
Les indications de cette technique sont :
==> Recherche d’une maladie corona-
rienne, la stratification du risque en préo-
pératoire.
==> Évaluation d’une maladie corona-
rienne connue et de déterminer le seuil
ischémique, la stratification du risque après
infarctus myocardique.
==> L’étude de la viabilité.
==> L’évaluation à l’effort d’une valvulo-
pathie (principalement la sténose aortique
et l’insuffisance mitrale) avec d’éventuels
critères ou non de chirurgie précoce.
En cas de mauvaise échogénicité, cette
épreuve de stress peut être réalisée en
médecine nucléaire selon les mêmes moda-
lités (scintigraphie cardiaque d’effort, sous
Persantine et sous Dobutamine ou par IRM),
mais seule l’évaluation d’une éventuelle
maladie coronarienne est possible ainsi que
l’étude de la fonction cardiaque globale.
Ainsi le département d’angiologie effectue annuellement environ 2.300 examens.