En novembre, le duo de créateurs hors pairs que forment l’auteur Michel Marc Bouchard et le metteur en scène Serge
Denoncourt est de retour sur la scène du TNM pour la création francophone de La Divine Illusion. Après l’immense
succès de Christine, la reine-garçon, créée en 2012, ils remontent à nouveau le cours de l’histoire. S’inspirant de l’unique
séjour à Québec de la mythique tragédienne française Sarah Bernhardt, au début du siècle dernier, Michel Marc
Bouchard dresse un portrait de la société québécoise d’alors, étouffée par le clergé et minée par la pauvreté. Cette
œuvre d’une grande beauté est portée à la scène par le regard de Serge Denoncourt, qui n’a pas son pareil pour entraîner
des acteurs, toutes générations confondues, dans des aventures aussi intenses que passionnantes. Une fabuleuse
distribution soulevée par la présence souveraine d’Anne-Marie Cadieux qui incarne la divine Sarah.
CELLE PAR QUI LE SCANDALE ARRIVE
Alors que toute la ville de Québec se
prépare à accueillir la célèbre actrice
Sarah Bernhardt, deux jeunes novices
du Séminaire sont chargés de lui
apporter un message de l’Archevêque
lui interdisant de jouer. Pour Michaud,
fils de ministre et passionné de littéra-
ture, comme pour Talbot, venu du
milieu ouvrier, la rencontre avec Sarah
Bernhardt va bouleverser les croyances
et réveiller les consciences.
Flamboyante, sulfureuse, provocante,
Sarah Bernhardt a été une des premières
stars de son époque. Comédienne à la
voix d’or, elle occupait le devant de la
scène, défrayait la chronique et déchaî-
nait les passions. Femme libre et libérée,
elle fut aussi célèbre pour ses coups
d’éclats et ses excentricités que pour
la musicalité de sa diction. Durant sa
carrière, elle a fait plusieurs tournées aux
États-Unis et donné quelques représen-
tations à Montréal, mais elle n’est venue
à Québec qu’une seule fois, en décembre
1905. Inutile de dire que sa visite a
provoqué l’ire de l’Église catholique…
PETIT PEUPLE ET GRANDE HISTOIRE
Dans la pièce de Michel Marc Bouchard,
Sarah Bernhardt sert à la fois de référence
et de catalyseur. Le contraste est grand
entre l’actrice mondaine et le peuple de
Québec, pauvre et sans culture, travail-
lant dans des conditions difficiles et
maintenu sous l’emprise d’une religion
omniprésente et d’un clergé tout-puissant.
Michel Marc Bouchard retrouve ici des
thèmes — l’art, l’argent, la religion, la
sexualité — qu’il a par ailleurs développés
dans des pièces comme Les Feluettes,
œuvre jouée et traduite dans le
monde entier. Avec son talent de conteur,
avec sa maîtrise de la langue, qu’elle soit
parlée ou châtiée, Bouchard développe
une intrigue subtile et pleine de rebon-
dissements où le théâtre, dans une
brillante mise en abyme, révèle son
pouvoir et son attrait.
Créée en anglais au Shaw Festival
Theatre de Niagara-on-the-Lake, en
Ontario, en juillet dernier, la pièce a
connu un véritable triomphe. Le critique
du National Post, Robert Cushman,
a qualifié La Divine Illusion de « meilleure
pièce écrite par Michel Marc Bouchard et
l’une des meilleures pièces canadiennes
depuis des années ».
UNE ÉQUIPE SCÉNIQUE AGUERRIE
Les récentes mises en scène de Serge
Denoncourt au TNM, notamment
Christine, la reine-garçon, Cyrano de
Bergerac et Les Trois Mousquetaires,
ont été acclamées par le public et les
critiques. Du répertoire à la création,
des spectacles de cape et d’épée aux
pièces intimistes, de l’opéra au théâtre
musical, Serge Denoncourt en génial
touche-à-tout excelle partout.
Autour de ce créateur exubérant et
prolifique, on retrouve avec plaisir une
équipe de fidèles concepteurs, loin d’être
étrangers à l’enthousiasme que suscite
chaque création de Denoncourt. Expert
en la matière, l’immense créateur qu’est
François Barbeau signe les costumes.
Habile à magnifier l’espace, le scéno-
graphe Guillaume Lord se démarque
dans la conception de lieux multiples
et évocateurs qui seront brillamment
découpés et mis en valeur par les
éclairages de Martin Labrecque. Figure
majeure de nos scènes, actrice aussi
populaire au théâtre qu’au cinéma ou à
la télévision, Anne-Marie Cadieux a joué
dans plusieurs pièces de Michel Marc
Bouchard. Aux dires de son auteur, le
rôle de Sarah Bernhardt a été écrit pour
elle. La Divine Illusion sera sa deuxième
collaboration avec Serge Denoncourt.
Un metteur en scène qui sait rester fidèle
à ses acteurs : Louise Cardinal, Annick
Bergeron, Luc Bourgeois ou encore Éric
Bruneau et Marie-Pier Labrecque ont
déjà travaillé sous sa direction. À cette
famille de théâtre se joignent Gérald
Gagnon et Dominique Leduc, ainsi que
Mikhaïl Ahooja et Simon Beaulé-Bulman
qui foulent pour la première fois les
planches du TNM.
Une distribution qui mêle talents
confirmés et jeunes comédiens, sous la
houlette d’un maître de la scène, dans
une pièce écrite par un de nos plus
grands dramaturges : La Divine Illusion
sera sans nul doute un des rendez-vous
incontournables de l’automne théâtral.
Création de la version originale française
le 10 novembre 2015 au Théâtre du
Nouveau Monde.
Une présentation BMO Groupe financier
En collaboration avec La Presse+
LA DIVINE ILLUSION
10 NOVEMBRE
AU 5 DÉCEMBRE 2015
Mardi 19 h 30
Mercredi au vendredi 20 h
Samedi 15 h et 20 h
RÉSERVATIONS
514.866.8668 / tnm.qc.ca
ATTACHÉ DE PRESSE
Loui Mauffette 514.878.7896
olivierc@tnm.qc.ca
SOIRÉE MÉDIATIQUE
Jeudi 12 novembre à 20 h
« (...) un merveilleux combat entre l’art, la religion et l’industrie manufacturière, le tout situé
dans la ville de Québec en 1905, mais tout aussi pertinent pour le Canada en 2015. »
— J. Kelly Nestruck, The Globe and Mail (juillet 2015)