C’est dans l’air...
DOSSIER
REGARDS - 04/11
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surajoutent les unes aux autres à tel
point que les pa(ents présentant un
syndrome métabolique n’arrivent
plus à se repérer » indique le Dr Loan
Nguyen, diabétologue au pôle de
Médecine Polyvalente de l’hôpital
Léon Schwartzenberg.
La mul>plica>on des injonc>ons tend
à les égarer : pour équilibrer leur
diabète, il leur faut éviter le sucre;
pour le poids, ce sont les ma>ères
grasses ; pour la tension, le sel… « Les
pa(ents désespèrent de savoir ce
qu’ils peuvent réellement manger »
relate le Dr Nguyen.
C’est pour les sensibiliser aux
conséquences des facteurs de risque
et pour les aider à développer les
compétences u>les à la ges>on de
leur quo>dien qu’a été mise en place
l’ac>vité d’éduca>on thérapeu>que
du syndrome métabolique. Elle
accueille, pour des sessions d’une
semaine par mois, des groupes de
pa>ents (six au maximum) au sein de
l’unité de Médecine Polyvalente.
Implica=on du pa=ent
Leur prise en charge, qui nécessite
une hospitalisa>on, permet tout
d’abord d’effectuer un bilan afin de
dépister d’éventuelles complica>ons.
Échographie cardiaque, consulta>ons
diété>que, diabétologique et ré>no-
graphique figurent parmi les exa-
mens.
Mais elle agit surtout dans le but de
transformer le pa>ent en acteur de sa
vie et de sa santé, à travers l’organi-
sa>on d’ateliers éduca>fs collec>fs et
d’entre>ens individuels. Centrés sur
la reconnaissance des facteurs de
risque, la diété>que et l’ac>vité
physique, ceux-ci sont orchestrés par
une équipe pluridisciplinaire, formée
à l’éduca>on thérapeu>que.
Les pa>ents sont directement
impliqués, ils sont amenés à
dialoguer avec les soignants mais
aussi entre eux afin de partager leurs
expériences.
Les différents ateliers
Au cours de leur semaine d’hospitali-
sa>on, les pa>ents seront amenés à
suivre des ateliers éduca>fs, encadrés
par deux infirmier(e)s sur les thèmes:
Diété=que : Les huiles à u>liser,
celles à proscrire. La nécessité de
varier l’alimenta>on, de l’enrichir en
fruits, légumes et fibres ; de l’appau-
vrir en sel etc. Autant de conseils qui
leur seront dispensés, ba?ant bien
souvent en brèche nombre d’idées
reçues. A l’issue de cet atelier, les pa-
>ents sont invités à me?re en
applica>on les connaissances
acquises à travers la prépara>on d’un
repas.
Ac=vité physique : Les pa>ents
suivent chaque jour un atelier durant
lequel ils sont amenés à pra>quer
une ac>vité physique (balnéothéra-
pie, gymnas>que etc.). L’objec>f est
de leur faire comprendre la nécessité
de celle-ci pour faire diminuer les
différents taux sanguins et les fac-
teurs de risque. Le professeur d’APA
leur présente les gestes du quo>dien
qui perme?ent d’améliorer sa qualité
de vie (préférer les escaliers à
l’ascensceur etc.).
Facteurs de risque : À travers cet
atelier, le pa>ent doit prendre
conscience des pra>ques qui
l’exposent à l’aggrava>on des
anomalies physiologiques du
syndrome métabolique et les risques
alors encourus (maladies cardiovas-
culaires, accidents vasculaires
cérébraux, diabète de type 2).
Le diabète : Des vidéos, suivies d’un
débat animé par les soignants,
perme?ent de présenter le mode de
fonc>onnement du diabète, son
évolu>on, mais aussi la manière de
bien le contrôler afin d’éviter ou de
retarder les complica>ons (ré>nopa-
thie, néphropathie, maladies cardio-
vasculaires, neuropathie).
A l’issue de ce?e semaine d’hospita-
lisa>on, un bilan est effectué au cours
d’un entre>en individuel avec un(e)
infirmier(e). Puis une consulta>on de
suivi est proposée sous un délai de
trois à six mois, afin de mesurer les
progrès effectués par le pa>ent dans
l’autonomisa>on de sa prise en
charge.
Le point sur le cholestérol
Le cholestérol est un composant in-
dispensable de notre corps. Il
cons=tue la membrane de nos
cellules, est impliqué dans la
fabrica=on des hormones sexuelles,
de la cor=sone, de la DHEA et sert
aussi à la fabrica=on de la bile.
Le cholestérol proprement dit n’est
pas nocif. C’est son excès qui
s’avère dangereux.
Explica=ons:
Il n’existe qu’un seul cholestérol!
Pour comprendre ce qu’on appelle
le «bon» et le «mauvais» cholesté-
rol, il faut comprendre comment
celui-ci se déplace dans notre orga-
nisme.
Il est véhiculé à l’intérieur de trans-
porteurs que l’on peut assimiler à
des camions de deux types : les LDL
et les HDL.
Les LDL se chargent en cholesté-
rol au niveau du foie. Ils circulent
dans le sang et distribuent le
cholestérol aux organes. Lorsqu’ils
sont présents en trop grande
quan=té, ils s’accumulent dans la
paroi des artères, formant des
plaques qui peuvent gêner la circu-
la=on du sang.
Les HDL sont des «camions
éboueurs». Leur fonc=on est de
récupérer le cholestérol en excès au
niveau des artères puis de le rame-
ner au niveau du foie pour qu’il soit
éliminé ou recyclé.
Ainsi le cholestérol transporté par
les LDL est appelé «mauvais choles-
térol». A l’inverse, le cholestérol
transporté par les HDL est appelé
«bon cholestérol».