Lettre économique d’Algérie N° 42 – juin 2015 (15/07/15) © DG Trésor Relations internationales Visite du Président de la République française à Alger et Rencontres Algérie à Paris Communiqué de presse Elysée : http://www.elysee.fr/chronologie/#e 9643,2015-06-15,visite-de-travailen-alg-rie ▫ Business France : http://www.businessfrance.fr/ Pacte PME : https://www.pactepme.org/ Le Président de la République française, M. François Hollande s’est rendu à Alger le 15 juin 2015 : Cette visite de travail a eu lieu deux ans et demi après la visite d’Etat de décembre 2012, qui a permis de lancer un partenariat d’exception entre la France et l’Algérie. Elle a permis aux deux pays d’évaluer les avancées réalisées, et de donner une impulsion renouvelée à l’œuvre de rénovation et de développement de la relation franco-algérienne. Au cours de cette journée, le Président de la République française a pu rencontrer son homologue algérien, M. Abdelaziz Bouteflika, ainsi que le premier ministre de l’Algérie, Rencontres Algérie 2015 : http://www.ubifrance.fr/programme M. Abdelmalek Sellal. Ces rencontres ont été l’occasion de faire le constat que les -france/001PRG-22493+rencontres- instruments de pilotage que sont le Comité Intergouvernemental de Haut Niveau (CIHN), algerie-2015.html que co-président les Premiers ministres des deux pays, et le Comité Mixte Economique Franco-Algérien (COMEFA) fonctionnent correctement. Les deux Présidents ont par Vidéos Rencontres Algérie 2015 : https://www.youtube.com/watch?v ailleurs souhaité davantage de coordination pour contribuer ensemble au succès des grandes échéances internationales que sont la Conférence d’Addis-Abeba de juillet sur le =rC1aD6-vVYA financement du développement, celle de New York en septembre sur les objectifs de Protocoles d’accords de développement durable (2015-2030), et celle de Paris sur le changement climatique. coopération France-Algérie : http://goo.gl/Ktknjj M. Ali Haddad, Président du Forum des Chefs d’Entreprise (FCE), M. Laid Benamor, Président de la Chambre Algérienne de Commerce et d’Industrie (CACI), M. Issad Rebrab, Fondateur/Président de Cevital et M. Jean-Louis BIANCO, Représentant spécial pour les Relations économiques francoalgériennes étaient présents aux Rencontres Algérie. Le 3 juin, le premier Séminaire « Grands groupes et ETI en Algérie » a été conjointement organisé à l’initiative de M. Jean-Louis Levet, Haut Responsable à la coopération industrielle et technologique franco-algérienne et de M. Georges Regnier, Directeur de Business France Algérie, en liaison avec l’association Pacte PME. ▫ La 9ème édition des Rencontres Algérie, rendez-vous d’affaires annuel, a été organisée par Business France les 1er et 2 juin à Paris : Plus de 300 acteurs des deux rives ont participé à ces journées de débats et de discussions autour de la destination Algérie pour les PME/ETI françaises. Les travaux ont été ouverts par Son Excellence M. Amar Bendjema, Ambassadeur d’Algérie à Paris, Son Excellence M. Bernard Emié, Ambassadeur de France, Haut Représentant de la République Française en Algérie et Mme Muriel Penicaud, Directrice Générale de Business France. Ces rencontres ont permis de fournir une représentation factuelle des perspectives de l’Algérie. Elles ont été consacrées aux témoignages des acteurs institutionnels et économiques, avec la tenue de cinq panels (financement de l’économie et des entreprises ; environnement juridique ; ressources humaines et formation ; logistique, certification et environnement des affaires) qui ont permis d’apporter des éléments aux participants sur les conditions de réussite des projets de partenariats en Algérie. Des tables rondes ont été mises en place et ont été l’occasion d’un partage d’expériences et d’une revue des opportunités de partenariats dans le cadre des quatre familles à l’export : « Mieux se nourrir » ; « Mieux se soigner » ; Mieux vivre en ville » et « Mieux communiquer ». AMBASSADE DE FRANCE EN ALGERIE - SERVICE ÉCONOMIQUE REGIONAL L e tt re éc onomiqu e d ’ Al g éri e n° 42 – jui n 2 01 5 – © DG Trésor Economie Rapport annuel de la CNUCED : les flux entrants d’IDE en Algérie en baisse de 44% en 2014 Pour rappel, l’Algérie est signataire de 47 traités d’investissement bilatéraux (dont la France) et de 6 accords d’investissement internationaux, dont la convention pour le règlement des différends relatifs aux investissements (C.I.R.D.I) et le traité d’adhésion à l’Agence multilatérale de garantie des investissements (M.I.G.A). Selon le rapport annuel de la CNUCED rendu public le 24 juin dernier, les flux d’IDE entrants en Algérie se sont établis à 1,49 Md USD en 2014, contre 2,66 Mds USD en 2013, soit une baisse de 44,1%, après une hausse de près de 13% en 2013. Les données relatives aux flux sortants d’IDE, qui s’entendent comme les investissements directs algériens à l’étranger, ne sont pas disponibles pour l’année 2014. En revanche, les estimations relatives aux années 2013 et 2012 ont été revues à la hausse (respectivement +117 MUSD et +193 MUSD) ; le rapport précédent présentait des désinvestissements sur cette période (-268 MUSD en 2013 et -41 MUSD en 2012). Il convient en effet de noter que les données récentes doivent être considérer avec réserve, n’étant que des estimations : pour preuve, le rapport 2014 présentait des flux d’IDE entrants en Algérie en 2013 à 1,69 Mds USD, soit écart de 57% par rapport au montant retraité. Stock et flux d'IDE 30 3 25 2,5 20 2 15 1,5 10 1 5 0 S’agissant du stock d’IDE en Algérie, le rapport les estime à 26,79 Mds USD en 2014, contre 25,29 Mds USD en 2013, soit une hausse de 5,9%. Sur période longue, la CNUCED rappelle l’évolution très favorable du stock d’IDE en Algérie, en particulier au cours de la décennie précédente, puisqu’il s’élevait à 1,56 Mds USD en 1990 et à seulement 3,38 Mds USD en 2000. 0,5 A noter que la CNUCED a pour la première fois rendu publiques des statistiques bilatérales dans un rapport publié en avril 2014. En termes de stocks, les IDE français 2010 2011 2012 2013 2014 étaient estimés à 2,7 Mds USD en 2012 (dernière année disponible), ce qui placerait la Stock (Mds USD) France au 3ème rang des investisseurs après les Etats-Unis (6,1 Mds USD en 2012) et Flux nets (Mds USD) - échelle de l’Italie (4 Mds USD en 2011, dernière donnée disponible pour ce pays). La France droite Source : CNUCED demeure ainsi le 1er investisseur étranger hors hydrocarbures en Algérie. 0 Economie Publication de l’étude 2015 d’Ernst & Young sur l’attractivité du continent africain Rapport EY : http://goo.gl/BoQWGe Ernst & Young (EY) dans son rapport « Africa 2015 : Making choices » souligne que les tensions géopolitiques et la faiblesse de la croissance économique mondiale ont conduit à une diminution des IDE à travers le monde de 3,1% en 2014 relativement à 2013. En Afrique, bien que le nombre de projets d’IDE ait diminué de 8,4%, le montant des capitaux investis a progressé de 136% en 2014 en croissance annuelle, créant ainsi 188 000 nouveaux emplois sur le continent (68% de plus qu’en 2013). Attractivité de l’Afrique aux yeux des investisseurs étrangers 1,2% 7,7% 14,4% 0,6% 8,2% 2,5% 9,9% 1,8% 3,3% 10,7% 12,5% 1,2% 34,3% 24,0% 26,8% 28,0% 27,0% 23,5% 36,6% 36,2% 32,1% 37,1% 35,1% 53,2% 30,5% 24,6% 27,5% 22,1% 18,5% Démographie Environnement politique et sociale Ne se prononce pas Peu attractif Très attractif Main d'œuvre Marchés domestiques Croissance économique Ressources naturelles 8,9% Pas du tout attractif Assez attractif Le rapport avance également l’idée que l’incertitude politique liée au printemps arabe en 2011 est en train de s’estomper et que la région Afrique du Nord redevient progressivement de plus en plus attractive aux yeux des investisseurs étrangers. Ainsi, bien que l’Egypte et le Maroc soient les principaux concernés, la zone a vu son nombre de projets d’IDE croitre de 22% en 2014 et représenter ainsi 51% du montant total des capitaux investis en Afrique en 2014. Enfin, le rapport souligne que les principales barrières à l’investissement, au regard d’un sondage réalisé auprès d’un panel de plus de 500 investisseurs étrangers, sont par ordre décroissant : l’incertitude de l’environnement politique (55% des réponses mentionnent ce point), la corruption (26%), les problèmes sécuritaires (22%), la faiblesse des infrastructures (14%), le manque de qualification de la main d’œuvre (13%), l’inconsistance et le manque de transparence des politiques publiques (10%) et enfin l’inattractivité du régime fiscale (7%). Concernant l’Algérie spécifiquement, le rapport avance que le nombre d’IDE dans le pays a décru de 18,8% en 2014 relativement à 2013. Par ailleurs, seulement 1,8% des projets d’IDE en Afrique prendrait place en Algérie, ils ne pèseraient que pour 0,4% du montant total des capitaux investis sur le continent, et seul 1,1% du total des emplois crées en 2014 en Afrique concernerait l’Algérie. AMBASSADE DE FRANCE EN ALGERIE - SERVICE ÉCONOMIQUE REGIONAL - 2 - L e tt re éc onomiqu e d ’ Al g éri e n° 42 – jui n 2 01 5 – © DG Trésor Economie La Coface place l’économie algérienne sous surveillance négative : A4 Rapport Coface sur l’Algérie : http://www.coface.fr/Etudeseconomiques-et-risquepays/Algerie La compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface) classe l’économie algérienne en matière de risques dans le groupe A4 assortie d’une surveillance négative. Autrement dit, la probabilité de défaut des entreprises est d’un « niveau convenable » mais risque d’être revue à la hausse à un niveau de risque « assez élevé ». Trois éléments justifient, selon la Coface, la mise sous surveillance négative de l’Algérie : L'évaluation pays Coface mesure le risque de défaut moyen des entreprises d'un pays. Cette évaluation résulte d'une combinaison des perspectives économiques et politiques du pays, du climat des affaires et de l'expérience de paiement enregistrée par Coface. Elle s'étend sur une échelle de 7 niveaux : A1, A2, A3, A4, B, C, D et peut être assortie de surveillance (positive ou négative). Tout d’abord le ralentissement de la croissance en raison de la faiblesse du prix des hydrocarbures. La croissance devrait passer de 4,1% en 2014 à 2,6% en 2015. Par ailleurs, l’activité du secteur des hydrocarbures devrait se contracter davantage en 2015, impactant à la baisse l’investissement public et donc l’activité hors hydrocarbures. La consommation devrait néanmoins rester soutenue, notamment en raison du retour au crédit à la consommation, et demeurerait l’un des principaux leviers de croissance. Le second point est dû à la situation budgétaire difficile et à la dégradation du compte courant. Le déficit public devrait s’aggraver en 2015 sous l’effet conjugué d’un maintien des dépenses budgétaires sur le premier semestre 2015 et d’une contraction des recettes estimée à 10% en 2015. Mais bien qu’elle ait augmentée en 2015, la dette publique algérienne reste faible et soutenable, et les autorités prévoient une rationalisation des dépenses publiques tout en maintenant leur soutien au secteur privé à travers un allégement de la fiscalité des entreprises. La balance extérieure se dégrade également mais le pays peut toutefois se reposer sur ses importantes réserves de changes (un peu moins de trois ans d’importations) Enfin, selon le rapport, le remaniement ministériel de mai 2015, qui a été l’objet de la nomination d’une dizaine de nouveau ministres dont certains à des secteurs clefs (finance, énergie, enseignement supérieur), ainsi que les changements dans la direction de certaines grandes entreprises et administrations publiques (Sonatrach, DGD, Air Algérie, BNA) ont créé une incertitude sur l’avenir de la gestion de ces entités. Enfin la situation sécuritaire semble s’être relativement améliorée, malgré l’instabilité présente aux frontières Est et du Sud. L’Algérie est notée A4 en évaluation pays. Son environnement des affaires est noté B. Elle est sous surveillance négative depuis le 19 juin 2015. Rapport NABNI : un plan d’urgence 2016-2018 déclinant 12 propositions pour réformer l’économie algérienne Economie Rapport NABNI : http://www.nabni.org/wpcontent/uploads/2015/06/Plandurgence-15-juin-2015-FINAL-avecrésumé-Arabe.pdf Pour réussir la mise en œuvre d’un tel plan d’urgence, NABNI propose de sortir d’une configuration classique et ordinaire du travail gouvernemental, grâce à la mise en place d’une « Delivery unit », une unité spécialisée en charge de la conduite des réformes clefs. Le think tank NABNI, propose dans son rapport de mettre en place une série de mesures en vue de réformer et d’améliorer le bon fonctionnement de l’économie algérienne. L’objectif est, selon NABNI, d’élaborer une stratégie de moyen-terme (horizon 3 ans), ciblée, s’inscrivant dans une démarche de transformation profonde et durable des fondamentaux de l’économie du pays. Concrètement, cette stratégie se décline en 12 mesures formant le plan ABDA (Arrêter, Bâtir, Démarrer, Accélérer). De manière schématique il se décompose comme suit : Arrêter les politiques inefficaces et coûteuses afin de ramener le prix d’équilibre du budget à 65-70 USD/baril d’ici 2018 ; lever les goulots d’étranglement et les entraves au lancement d’activités industrielles ; attirer les investisseurs locaux et étrangers. Bâtir les fondations d’une action publique transformée en renforçant la haute fonction publique et en mettant fin à l’opacité de certains processus de prise de décisions. Démarrer les réformes les plus difficiles afin de mieux maitriser la répartition et le montant des prélèvements et transferts sociaux afin de mieux répartir le pouvoir d’achat de la population et de s’émanciper progressivement du poids des importations Accélérer les chantiers en suspens en opérant une réforme bancaire et en lançant un choc de simplification administrative pour les entreprises. AMBASSADE DE FRANCE EN ALGERIE - SERVICE ÉCONOMIQUE REGIONAL - 3 - L e tt re éc onomiqu e d ’ Al g éri e n° 42 – jui n 2 01 5 – © DG Trésor Economie Publication du rapport 2014 du CNA sur le secteur des assurances en Algérie Notes de conjonctures du CNA : http://www.cna.dz/Documentation/ Travaux-du-CNA/Publications-duCNA/(mode)/note Le Conseil national des assurances (CNA) a publié son rapport annuel sur le secteur des assurances. Au 31 décembre 2014, le chiffre d’affaires du marché direct du secteur des assurances atteint 118,9 Mds DZD, soit 1,2 Md USD, contre 110,8 Mds DZD à la même période en 2013 (1,1 Md USD), soit une progression de 7,4%. Le chiffre d’affaires réalisé par les assurances dommages est estimé à 110,5 Mds DZD (1,1 Md USD) contre 103,3 Mds DZD (1,0 Md USD) en 2013, soit une augmentation de 7% et une part de marché de 93%. Les 7% restants relèvent des assurances à la personne. Structure des primes des assurances dommages en Algérie en 2014 Origine des capitaux des assurances dommages Part de marché des Branches entreprises à d’assurances capitaux privés Automobile 29,5% IRD 14,6% Transport 14,8% Agricole 5,9% Crédit 0,2% Total 22,5% S’agissant des assurances dommages, la branche assurance automobile, qui représente 55,5% du marché, a progressé de 3% à 61,4 Mds DZD (0,6 Md USD), et ce malgré la baisse d’importations de véhicules au titre de l’exercice 2014. La branche IRD (Incendies, et Risques Divers) a progressé de 14,1% pour s’établir à 38,9 Mds DZD (0,4 Md USD). La branche transport a enregistré une hausse de 6,8%, au sein de laquelle l’assurance « transport maritime », dont la part représente 60,8%, a vu ses primes augmenter de 14,1% ; les primes imputables à l’assurance « transport aérien », représentant 25,1% de la branche, ont augmenté de 66,8%, là où le « transport terrestre » a subi une baisse de 44,2%. Enfin, l’assurance-crédit a marqué une hausse de 11,5%. La structure de la production des assurances dommages n’a pas connu d’évolution significative, à l’exception de la branche IRD qui a augmenté de près de 2 points (passant à 35,2%) au détriment de la branche automobile. Il est à noter que le poids des sociétés d’assurances dommages à capitaux privés a atteint 22,5%, avec un chiffre d’affaire de 24,9 Mds DZD (0,3 Md USD) en hausse de 6,3%. L’assurance de personnes a réalisé un chiffre d’affaire de 8,4 Mds DZD, contre 7,5 Mds DZD en 2013, soit une hausse de 11,9%. La performance est réalisée par la garantie « accident » (1 Md DZD, en progression de +44,2%). Les garanties « assistance » et « vie-décès » ont enregistré chacune un taux de croissance de 24% contrairement aux garanties « maladies » et « prévoyance collective » qui, elles, ont vu leurs primes Source : CNA diminuer respectivement de 64,3% et 5,1%. Origine des capitaux des assurances de personnes Part de marché Branches des entreprises à d’assurances capitaux privés Personnes 3% Economie Publication du rapport FIDA : « Travailleurs migrants et envois de fonds : flux et marchés européens » Rapport FIDA : http://www.ifad.org/remittances/pu b/money_europe.pdf Classement des pays recevant le plus de fonds en provenance d’Europe Montant # Pays Mds USD 1 Nigéria 7,41 2 Chine 6,30 3 Maroc 6,17 4 Inde 5,75 5 Ouzbékistan 5,59 11 Tunisie 2,06 13 Algérie 1,85 Source : FIDA Selon un rapport du Fonds International de Développement de l’Agriculture (FIDA), la communauté algérienne établie à l’étranger est une source d’entrée de devises. 1,85 Md USD aurait été transférés vers l’Algérie par des nationaux résidant en Europe. Près de 90% de cette somme proviendrait de France, soit un montant de 1,64 Md USD. Le rapport évaluant le nombre de migrants algériens en France à plus de 1,45 million. Les moyens de transfert privilégiés sont les envois en liquide, moins coûteux en général d’après le rapport. Il souligne également qu’en France les coûts de transfert de devises vers l’Algérie restent relativement élevés : 10,7% de la transaction en moyenne. A titre de comparaison les couts de transfert vers le Maroc se situent aux alentours de 1,1%. Il est à noter que ces montants (coûts de transaction et volume de transaction) concernent les transferts via les circuits officiels. AMBASSADE DE FRANCE EN ALGERIE - SERVICE ÉCONOMIQUE REGIONAL - 4 - L e tt re éc onomiqu e d ’ Al g éri e n° 42 – jui n 2 01 5 – Politiques publiques © DG Trésor Le nouveau Ministre des Transports annonce une enveloppe de plus de 830 Mds DZD pour son secteur Au titre du programme quinquennal 2015-2019, une enveloppe financière prévisionnelle de 832,7 Mds DZD devrait être accordée au ministère des Transports, selon M. Boudjemaa Talai, Ministre des Transports. Une partie de ce budget sera allouée à la Cette extension de 4 km relie Hai El réalisation de nouveaux projets et une autre financera les compléments d’autorisation de Badr à El Harrach. Elle se compose programmes pour les projets ayant subi des modifications ou des extensions en cours de de 4 nouvelles stations réalisation. Inauguration de l’extension de la ligne 1 du métro d’Alger le 5 juillet 2015: souterraines: Bachdjerrah Tennis, Bachdjerrah, El Harrach gare et El Harrach centre. Elle dessert trois communes, à savoir Bachdjerrah, El Harrach et Bourouba. La ligne a été dotée d’une enveloppe financière de 34,8 Mds DZD. S’agissant des projets du secteur, le programme quinquennal 2015-2019 prévoit la poursuite du dédoublement des voies ferrées sur l’ensemble de la rocade nord, l’électrification progressive de l’ensemble du réseau, la réalisation de nouvelles gares, du port commercial de la région centre ainsi que l’extension et la construction de nouvelles lignes de métro. En dépit de la chute des cours de pétrole, les différents projets ne devraient pas être affectés, selon le Ministre, à l'exception des projets de tramways dont les travaux n'ont pas encore été lancés. Le gel de la réalisation de ces projets de tramways n’empêchera pas la finalisation de leurs études. Politiques publiques Colloque Business France « expertise du BTP » : Organisé à l’hôtel mercure le 10 juin 2015, cet évènement a permis aux entreprises de construction publiques et privées algériennes de rencontrer des entreprises françaises du secteur (Vinci, Bouygues, Eiffage, etc.) Projets du secteur autoroutier: Le Schéma Directeur Autoroutier (SDRA) 2005-2025 prévoit la réalisation de 27 pénétrantes autoroutières reliant plusieurs pôles économiques de différentes willayas à l’autoroute Est-Ouest Le Ministre des Travaux publics appelle restructuration des entreprises de son secteur à la M. Abdelkader Ouali, ministre des travaux publics a annoncé qu’il soumettrait un plan de restructuration des entreprises publiques de son secteur au Conseil des participations de l’Etat. Ce plan de restructuration a vocation à regrouper les entreprises du secteur autour de trois nouveaux pôles : l'ingénierie et les études, les entreprises portuaires et aéroportuaires et les maîtres d'œuvre spécialisés dans la réalisation des routes et infrastructures de base. A travers cette restructuration, M. Ouali veut mettre l’accent sur la capacité du secteur à s’organiser, sur la gestion de projet et sur la formation. Dans cette perspective, le ministre a encouragé les laboratoires et les bureaux d'études à nouer des partenariats avec les entreprises étrangères du secteur afin qu’ils bénéficient de transfert d’expériences et d’expertises. Il a en outre demandé que la formation des formateurs figure comme clause principale dans les contrats conclus avec les entreprises étrangères. Par ailleurs, les laboratoires et bureaux d'études sont appelés à consolider leurs relations avec les universités algériennes pour mieux définir leurs besoins et augmenter l’employabilité des étudiants. Enfin, le ministre les a incités à élargir leur action à l'international en exportant leurs services. A ce titre, il a mis en exergue les exemples du laboratoire des études maritimes et de la Société algérienne d'études d'infrastructures qui ont réalisé plusieurs études à l'étranger, notamment en France, au Liban, en Nouvelle Calédonie, et en Afrique. AMBASSADE DE FRANCE EN ALGERIE - SERVICE ÉCONOMIQUE REGIONAL - 5 - L e tt re éc onomiqu e d ’ Al g éri e n° 42 – jui n 2 01 5 – Environnement des affaires © DG Trésor Le projet de loi relatif aux importations et aux exportations a été adopté à l’APN L'assemblée populaire nationale (APN) a adopté le 14 juin dernier un projet de loi amendant et complétant l’ordonnance n° 03-04 du 19 juillet 2003, relative aux règles générales appliquées aux opérations d'importation et d'exportation des marchandises. Dans ce cadre, des licences d'importations portant sur une vingtaine de produits devraient Les principaux postes de produits être mises en place à compter de janvier 2016. Ordonnance n°03-04 du 19/07/03 : http://www.mincommerce.gov.dz/fi chiers/ord0304.pdf concernés devraient être, selon le ministre du Commerce, M. Amara Benyounès, le « ciment », les « biens alimentaires » et les « véhicules ». Montant des importations en valeur des produits sus-cités en 2014 : Produits Ciment Biens alimentaires issues du règne animal Véhicules (toutes catégories confondues) Valeur en Mds USD 0,54 Le ministre du Commerce, M. Amara Benyounes, a précisé que cet amendement s’inscrivait dans le cadre d’une situation économique particulière, marquée par la chute des cours des hydrocarbures et la hausse de la facture des importations. Résultat d’un travail interministériel, les principales modifications de l’ordonnance visent ainsi un encadrement plus rigoureux des importations. On relèvera en particulier le recours aux quotas des produits importés ou exportés, l’application de nouvelles exigences de normes et de qualité, ainsi que l’introduction de licences d’importation et d’exportation, délivrées selon les produits de façon automatiques ou non-automatiques, en fonction des capacités de production nationale. 2,03 Le ministre du commerce a indiqué que la liste des produits concernés par ces mesures devrait être définie par une commission interministérielle présidée par le ministère du Source : DGD Commerce, intégrant des représentants des ministères de l’Agriculture, de l’Industrie et des Mines et des Finances. Elle sera chargée de l’octroi desdites licences dès l’entrée en vigueur du texte. 6,10 Environnement des affaires Un décret exécutif rend obligatoire le paiement par moyens scripturaux au-delà de certains montants Journal officiel du 22 juin 2015 : http://www.joradp.dz/FTP/JOFRANCAIS/2015/F2015033.pdf Le décret exécutif n° 15-153 du 16 juin 2015, publié au journal officiel n° 33 du 22 juin 2015, définit les montants au-delà desquels le paiement scriptural devient obligatoire. Il entrera en vigueur le 1er juillet 2015. Le ministre des Finances, M. Abderrahmane Benkhalfa, affirme que la décision de plafonner le paiement en espèces vise trois objectifs : diminuer l’utilisation de la monnaie fiduciaire ; apporter de l’aisance et de la sécurité à la clientèle opérant des montants de transactions important ; permettre de recycler progressivement les transactions qui se font en dehors du système bancaire. Le décret définit les moyens de paiement scripturaux comme tout instrument permettant un transfert de fonds via les circuits bancaires et financiers : chèques, virements et prélèvement. En outre, le texte enjoint les administrations et organismes publics, ainsi que les opérateurs publics et privés d’accepter les règlements des opérations financières par les moyens de paiement précités. La soumission aux moyens de paiements scripturaux est prescrite pour les opérations de paiements totaux, et partiels d’une même dette volontairement fractionnée et dont le montant global est supérieur aux seuils fixés, selon l’objet de l’opération. Ainsi, sont soumis audit moyen de paiement : - les achats de biens immobiliers d’un montant égal ou supérieur à 5 M DZD ; - les achats de véhicules, de matériels roulants soumis à immatriculation -auprès des concessionnaires automobiles ou autres distributeurs et revendeurs agréésd’un montant égal ou supérieur à 1 M DZD. Les dispositions finales dudit texte prévoient l’application de l’article 31 de la loi n° 0501 du 06 février 2005, modifiée et complétée, relative à la prévention et à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. AMBASSADE DE FRANCE EN ALGERIE - SERVICE ÉCONOMIQUE REGIONAL - 6 - L e tt re éc onomiqu e d ’ Al g éri e n° 42 – jui n 2 01 5 – © DG Trésor Indicateurs socioéconomiques Tableau de bord-indicateurs clés Population (au 1er janvier 2015) PIB/habitant USD (2015) PIB/habitant en PPA USD (2015) IDH (2014) Classement Doing Business (2015) Taux de chômage (2015) Taux d'inflation (2015, en moyenne annuelle) Taux de change €/DZD (moyenne 1er trimestre 2015) Prix du baril de pétrole brut (OPEP basket price – moyenne mensuelle avril 2015) Réserves de change (au 31 décembre 2014) 39,5 millions d'habitants 4741 USD 14471 USD 0,717 (93ème sur 187) 157ème sur 189 11,8% 4,0% 105,6 53 USD 178 Mds USD Sources : ONS, PNUD, Banque mondiale, Banque d’Algérie, OPEP, FMI Indicateurs macroéconomiques annuels PIB, croissance et inflation Comptes publics Comptes externes Monnaie 2012 207,8 3,30% 136,5 7,1% 8,9% 41,0% 46,9% -4,1% -45,7% -20,2% 1,8% 3,6 5633,8 20,2 -11,0 3,2 1,5 12,3 12,1 14811 -3798 4373,0 11013 PIB (en Mds USD, à prix courants) Taux de croissance du PIB à prix constants (en %) PIB hors hydrocarbures (en Mds USD) Taux de croissance du PIB HH à prix constants (en %) Taux d'inflation (moyenne annuelle, en %) Taux d'investissement (en % du PIB) Taux d'épargne (en % du PIB) Solde budgétaire global (en % du PIB) Solde budgétaire global hors hydrocarbures (en % du PIB HH) Solde budgétaire hors Fonds de régulation des recettes (en % du PIB) Dette publique (en % du PIB) Dette extérieure brute (en Mds USD) Fonds de régulation des recettes (en Mds DZD) Balance commerciale (en Mds USD) Balance des services et des revenus (en Mds USD) Transferts nets (en Mds USD) Flux nets d'IDE (en Mds USD) Balance courante (en Mds USD) Balance des paiements (en Mds USD) Avoirs extérieurs nets (en Mds DZD) Avoirs intérieurs nets (en Mds DZD) Crédits à l'économie (en Mds DZD) Monnaie et quasi monnaie-M2 (en Mds DZD) 2013 208,8 2,76% 146,3 7,1% 3,3% 44,9% 45,3% -1,8% -34,3% -13,4% 1,6% 3,4 5563,5 9,7 -11,8 2,8 2,0 0,7 -0,1 15099 -3158 5156,3 11942 2014° 214,1 4,13% 151,2 5,1% 2,9% 44,5% 40,2% -6,8% -36,6% -19,6% 1,8% 4 4774 0,6 -13,0 3,3 1,5 -9,1 -5,9 15180 -1501 6499,4 13679 2015* 187,2 2,60% 156,3 4,8% 4,0% 51,0% 35,3% -12,9% -33,3% -22,1% 2,0% 3,2 3869 -6,8 -12,4 3,2 1,5 -16,0 -14,5 14651 258 7150,0 14908 2016* 197,5 3,87% 163,8 4,4% 4,0% 50,8% 37,7% -10,0% -31,2% -12,4% 1,8% 2,5 3131 -8,8 -12,4 3,3 2,1 -17,9 -15,9 13856 1899 7925,0 15755 Source : FMI, Banque d’Algérie °estimation *prévisions Baromètre du Forum des Chefs d’Entreprises : indice de confiance des chefs d’entreprises 5 0 0 -5 0 mai-14 juin-14 juil.-14 août-14 sept.-14 0 oct.-14 nov.-14 -20 janv.-15 févr.-15 mars-15 -3 -10 -15 -5 déc.-14 -6 -18 -5 avr.-15 mai-15 -6 -9 -12 -18 Les chefs d’entreprises membres du FCE sont interrogés sur leurs perspectives de production, leur volume de commandes et le niveau actuel de leurs stocks. Les valeurs du baromètre correspondent à la moyenne du solde de leur opinion (positive ou négative) sur chacun de ces items. Copyright Tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation expresse du Service Économique d’Alger (adresser les demandes à [email protected]). Clause de non-responsabilité Le Service Économique s’efforce de diffuser des informations exactes et à jour, et corrigera, dans la mesure du possible, les erreurs qui lui seront signalées. Toutefois, il ne peut en aucun cas être tenu responsable de l’utilisation et de l’interprétation de l’information contenue dans cette publication. Auteur : Service Économique Régional d’Alger Adresse : 25 chemin Abdelkader Gadouche 16035 Hydra Rédigé par : Martin Juillard, Pierre Lablanquie, Thanya Lahlou, Adrien Sperry, Diana Ismail, Darine Chenine, Alexandre Fischman. Revu par : Martin Juillard AMBASSADE DE FRANCE EN ALGERIE - SERVICE ÉCONOMIQUE REGIONAL - 7 -