Lettre économique d’Algérie N° 45 – octobre 2015 (09/11/15) © DG Trésor Relation bilatérale Le Président de la République, M. François Hollande a reçu en audience avant la tenue du COMEFA les ministres M. Lamamra et M. Bouchouareb Communiqué de presse du ministère des Affaires Etrangères : http://www.diplomatie.gouv.fr/alger ie-3e-session-du-comite-mixteeconomique-franco-algerien-paris26-10-15 Institué en 2013 par les ministres français et algériens en charge de l’économie, de l’industrie et du commerce extérieur, le COMEFA vise à renforcer les relations économiques franco-algériennes. Il a vocation à favoriser les projets de coopération technologique, les partenariats industriels, et à promouvoir les synergies entre nos deux économies, dans une logique partenariale qui s’appuie sur nos intérêts communs. Pour rappel, une précédente réunion d’étape du COMEFA, qui s’était tenue à Alger le 12 mai 2015, avait été l’occasion d’inaugurer l’usine CITAL d’Annaba, détenue par Ferrovial (41%), l’EMA (10%), Alstom Algérie (6%) et Alstom SA (43%). Le Comité mixte économique franco-algérien (COMEFA) permet la signature de 9 accords La troisième session du COMEFA s’est tenue à Paris le 26 octobre 2015 sous la présidence des ministres des Affaires Etrangères français et algérien, MM. Laurent Fabius et Ramtane Lamamra, du ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, M. Emmanuel Macron, et du ministre algérien de l’Industrie et des Mines, M. Abdeslam Bouchouareb. A l’issue du COMEFA, 9 accords ont été signés dans des domaines divers : transports, industrie, propriété industrielle, mobilité des jeunes diplômés : - Dans le secteur des transports, deux protocoles d’accord ont été signés : entre Setirail, et Egis Rail et entre Systra et la SNTF ; - Un protocole d’accord a été signé entre l’entreprise algérienne Asmidal et le groupe Roullier pour la production d’engrais ; - le Groupe industriel des ciments d’Algérie (GICA) et le groupe Lafarge ont signé un protocole d’accord visant à approfondir le partenariat qui afin de créer de nouvelles synergies au travers d’une coopération de long terme destinée à répondre aux enjeux de la filière ciment en Algérie ; - Un protocole d’accord a été signé entre Valco et Poval pour la fabrication et la commercialisation de vannes hydrocarbures ; - Un protocole d’accord a été signé entre JCDecaux et Rail Publicité pour la rénovation du mobilier urbain des gares - Un protocole d’accord a été signé entre IP3 Group et Palania pour la distribution et la fabrication de plots IP3 System en Algérie (fabrication de plots pour la réalisation de palettes en carton) ; - Un accord pour l’échange de jeunes actifs a été signé par les deux ministres des Affaires Etrangères, MM. Fabius et Lamamra, pour permettre à des jeunes diplômés de réaliser une expérience professionnelle dans le pays partenaire ; - Une convention de coopération entre l’Institut national de la propriété industrielle (INPI) et l’Institut national algérien de la propriété industrielle (INAPI), a été signé par le ministre de l’Economie de l’Industrie et du Numérique, M. Macron et par le ministre de l’Industrie et des Mines, M. Bouchouareb. AMBASSADE DE FRANCE EN ALGERIE - SERVICE ÉCONOMIQUE REGIONAL L e tt re éc onomiqu e d ’ Al g éri e n° 4 5 – o c tobr e 201 5 – Economie © DG Trésor Le projet de loi de finances pour 2016 a été approuvé par le Conseil des Ministres Evolution des recettes 5000 -16% -18% 4000 -20% 3000 -22% 2000 -24% 1000 -26% LF 2013 LF 2014LF 2015LF 2016 Recettes ordinaires (Mds DZD) Fiscalité pétrolière (Mds DZD) Déficit du Trésor apparent (% du PIB) Evolution des dépenses 9000 -16% -18% 7000 -20% -22% 5000 -24% 3000 -26% LF 2013 LF 2014LF 2015LF 2016 Dépenses d'équipement (Mds DZD) Dépenses fonctionnement (Mds DZD) Déficit du Trésor apparent (% du PIB) Source : Journal Officiel Economie Le Conseil des Ministres a approuvé le projet de loi de finances pour 2016 (PLF 2016). le 6 octobre dernier. Il se fonde sur une hypothèse de croissance de à 4,6% et une inflation contenue à 4,0%. L’hypothèse de prix de marché du baril est fixée à 45 USD tandis que son prix de référence fiscale est maintenu à 37 USD (la fiscalité pétrolière recouvrée audelà de ce prix de référence étant versée au fond de régulation des recettes –FRR). Le PLF 2016 prévoit une diminution de 4,1% des recettes budgétaires qui s’établissent à 4 747,4 Mds DZD, dont 1 682,6 Mds DZD en provenance de la fiscalité pétrolière (en baisse de 2,3% par rapport à 2015) et 3 064,9 Mds DZD provenant des recettes ordinaires (en baisse de 5,1%). Les dépenses budgétaires diminuent de 8,8% à 7 987,1 Mds DZD, dont 4 807,3 Mds DZD sont dédiées aux dépenses de fonctionnement (-3,3%) et 3 179,8 Mds DZD allouées aux dépenses d’équipement (-15,9%). Le solde du Trésor avant tirage sur le FRR est déficitaire de 3 239,6 Mds DZD. Sur le plan législatif, le PLF 2016 prévoit de revaloriser la TVA de 7% à 17% sur le gasoil, la fourniture d’accès internet via mobile et la consommation d’électricité dépassant les 125 kWh-1. La taxe applicable sur le chiffre d’affaires des opérateurs de téléphonie mobile passe de 1% à 2%. La vignette automobile augmentera également, exception faite des véhicules roulant au GPL/C et GNC, qui en seront exemptés. Le PLF 2016 prévoit également l’instauration d’un mécanisme de maintien de l’équilibre budgétaire susceptible de permettre le gel ou l’annulation de crédits en cas de perturbation des équilibres généraux de la loi de finances. S’agissant du soutien à la production locale, des mesures d’encouragements à l’investissement, notamment dans le secteur des mines, dans les industries émergentes, ainsi que pour l’investissement étranger en partenariat sont envisagées. Des dispositions visant à simplifier les procédures en matière de paiement des impôts et de traitement des recours fiscaux sont également prévues. Le Fonds Monétaire International (FMI) publie son nouveau rapport du World Economic Outlook (WEO) WEO d’octobre 2015 : http://www.imf.org/external/pubs/ft/ weo/2015/02/ Dans son rapport d’octobre 2015 sur les perspectives économiques mondiales, le FMI estime la croissance mondiale pour 2015 à 3,1%, soit 20 points de base de moins que les projections du WEO de juillet. Les perspectives des principaux pays et régions demeurent Croissance, inflation et taux de inégales. Par rapport à l’an dernier, la reprise dans les pays avancés devrait s’accélérer chômage en Algérie % Mds USD légèrement, tandis que l’activité dans les pays émergents et les pays en développement 12 220 devrait ralentir pour la cinquième année consécutive, principalement en raison d’une dégradation des perspectives de quelques-uns des grands pays émergents et des pays 210 exportateurs de pétrole. Étant donné la baisse des prix des produits de base, la diminution 10 200 des flux de capitaux vers les pays émergents et les tensions sur leurs monnaies, ainsi que l’augmentation de la volatilité sur les marchés financiers, les risques de dégradation des 8 190 perspectives ont augmenté, en particulier pour les pays émergents et les pays en développement. 180 6 170 4 160 2 150 2013 2014 2015 2016 PIB (en Mds USD prix courant) PIB (en % à prix constant) Inflation (en %) Taux de chômage (en %) Source : WEO oct 2015 Concernant l’Algérie, la croissance du PIB du pays a également été revue à la baisse en 2014 à 3,8%, contre 4,1% lors du rapport de juillet. Les prévisions de croissance sont de 3,0% pour 2015 et de 3,9% pour 2016. Le compte courant, déficitaire de 4,5% du PIB en 2014 devrait afficher un déficit de près de 17,7% du PIB en 2015 et de 16,2% du PIB en 2016. L’inflation devrait être plus prononcée qu’en 2014 (2,9%), devant en effet s’établir à 4,2% en 2015 et rester aux alentours de 4,0% en 2016. Enfin, le FMI prévoit une dégradation du marché du travail pour 2015 et 2016, avec une révision à la hausse du taux de chômage de 11,6% à 11,7%, contre 10,6% de la population active en 2014. AMBASSADE DE FRANCE EN ALGERIE - SERVICE ÉCONOMIQUE REGIONAL - 2 - L e tt re éc onomiqu e d ’ Al g éri e n° 4 5 – o c tobr e 201 5 – © DG Trésor Economie Publication du Global Competitiveness Report 2015-2016 du World Economic Forum (WEF) Global Competitiveness Report : http://www3.weforum.org/docs/gcr/ 20152016/Global_Competitiveness_Rep ort_2015-2016.pdf Le classement annuel 2015-2016 concerne les contraintes du milieu des affaires et l’efficacité économique dans le monde de 140 pays. L’indicateur de compétitivité mondiale (GCI) combine 114 indicateurs émanant des Etats membres et des organisations internationales (Banque mondiale, FMI…) ainsi que d’enquêtes qualitatives réalisées par le WEF lui-même. La compétitivité y est définie comme l’ensemble des institutions, règles et facteurs déterminant le niveau de productivité de l’économie ; elle-même considérée comme l’un des déterminants du niveau de prospérité d’un pays. GCI de l’Algérie Classement Score (sur 140) (1-7) Global 87 4,0 Prérequis (59%) 82 4,4 Efficience (36%) 117 3,4 Innovation (5%) 124 3,0 % de contribution au score global Source : GCR 2015-2016 L’Algérie est ainsi classée 87 sur 140 dans le rapport 2015-2016, perdant ainsi 8 places par rapport à l’année précédente. Au total, sur les 3 étapes de développement économique établies par le World Economic Forum (économie fondée sur l’accumulation des facteurs de production, puis sur la productivité des facteurs de production, puis sur l’innovation), l’Algérie serait considérée comme une économie en transition entre la première et la deuxième étape. Economie Publication par la Banque Mondiale de son classement « Doing Business » 2016 Rapport Doing Business 2016 : http://www.doingbusiness.org/~/m edia/GIAWB/Doing%20Business/D ocuments/AnnualReports/English/DB16-FullReport.pdf Le rapport Doing Business 2016 analyse et compare le climat des affaires de 189 pays, en se fondant sur les 10 indicateurs suivants : facilité à créer une entreprise, temps d’obtention d’un permis de construire, accès à l’électricité, enregistrement au registre du commerce, accès au crédit, protection des actionnaires minoritaires, paiement des taxes et impôts, commerce transfrontalier, application des contrats, règlement de l’insolvabilité. Evolution dans le classement Doing Business En 2016, c’est Singapour (avec un score global de 87,34 points sur 100) qui est considéré comme le pays au monde où il est le plus facile de mener une activité. A l’inverse l’Erythrée (27,61/100) est jugé être le pays où l’environnement des affaires est le plus défavorable. La France se situe à la 27ème place (75,96/100). 2013 1 12 23 34 45 56 67 78 89 100 111 122 133 144 155 166 177 188 2014 2015 2016 L’Algérie est désormais classée 163ème sur les 189 pays étudiés (45,72/100), reculant de 9 places par rapport à l’année 2015. Le rapport Doing Business 2016 note un environnement des affaires défavorable en Algérie. Il souligne toutefois deux points positifs : la facilitation de l’obtention des permis de construire via la suppression de l’obligation de fournir une copie des titres de propriété lors de la demande d’obtention ; la suppression de l’obligation, pour le gérant, de fournir son casier judiciaire à l’occasion de la création d’une entreprise. Maroc Tunisie Algérie Source : Groupe de la Banque Mondiale Dans le détail, le rapport souligne que les domaines dans lesquels l’Algérie est la plus performante sont ceux ayant trait aux questions de règlement d’insolvabilité et à la mise en œuvre des contrats. A contrario, le commerce transfrontalier et l’accès au crédit sont les points les plus problématiques du climat des affaires algérien. Politiques publiques Le FCE annonce la création d’un fonds d’1 Mds DZD pour financer les jeunes entrepreneurs Jil FCE (« Génération FCE ») a été créé en septembre 2015 et compte aujourd’hui 108 membres, dont les secteurs les plus représentés sont ceux des services et des travaux publics. Lors de la clôture de la première université d’été du Forum des chefs d’entreprises (FCE) à Tlemcen le 1er octobre 2015, M. Ali Haddad, président du FCE, a annoncé la création d’un fonds d’1 Mds DZD pour aider les start-ups intégrées à Jil FCE (Forum des chefs d’entreprises pour les jeunes) à lancer leurs activités, sous forme de micro-crédits. Ce fonds sera géré par les membres de Jil FCE et prêtera à des taux d’intérêt de 2%. AMBASSADE DE FRANCE EN ALGERIE - SERVICE ÉCONOMIQUE REGIONAL - 3 - L e tt re éc onomiqu e d ’ Al g éri e n° 4 5 – o c tobr e 201 5 – Politiques publiques © DG Trésor Reprise par IMETAL de la totalité des activités d’ArcelorMittal en Algérie Dans l’objectif d’assurer le développement de l’industrie sidérurgique nationale et de promouvoir l’autosuffisance en acier, M. Abdeslam Bouchouareb, ministre de l’Industrie Le gouvernement algérien s’est fixé et des Mines, a annoncé la prise de contrôle par Imetal - groupe public algérien des comme objectif de porter la Industries métallurgiques et sidérurgiques - des activités d’ArcelorMittal en Algérie. Politique de relance de la filière sidérurgique en Algérie production annuelle de produits sidérurgiques à 10 millions de tonnes pour mettre fin aux importations d’ici 2017. Principaux complexes sidérurgiques concernés : Aciérie de Bellara à Jijel, en JV avec Qatar Steel, entrée en production prévue pour 2019 Aciérie d’El Hadjar à Annaba, construite dans les années 70, projet de rénovation en partenariat avec Arcelor Mittal En pratique, ArcelorMittal transfère à Imetal ses participations minoritaires détenues dans deux sociétés -ArcelorMittal Algérie (AMA) et ArcelorMittal Tebessa (AMT)- et sa participation majoritaire dans ArcelorMittal Pipes and Tubes Algeria (AMPTA). Désormais, la rénovation du complexe sidérurgique d’El Hadjar à Annaba, qui jusque-là était assurée en partenariat avec ArcelorMittal, revient à la seule charge d’Imetal. Pour mémoire, en 2001, l’Etat algérien avait cédé 70% du complexe sidérurgique d’El Hadjar au groupe indien. Le Fonds national d’Investissement et Imetal avaient fait remonter la participation algérienne à hauteur de 51% en 2013, afin de pouvoir mieux assurer le financement des investissements de rénovation. Selon M. Bouchouareb, cette reconfiguration du capital s’inscrit dans la volonté de renforcer le plan de développement des trois plateformes industrielles: le complexe sidérurgique d’Annaba, la tuberie et l'exploitation minière à Tébessa. Il a ajouté que cette reprise par Imetal permettra de stabiliser le climat social dégradé sur le side d’El Hadjar Imetal : et de préserver les emplois. En marge de cet accord, les deux parties sont convenues Entreprise sidérurgique publique sous tutelle du Ministère de qu’ArcelorMittal poursuivrait son assistance technique auprès d’Imetal pour la l’Industrie et des Mines. Elle est rénovation du complexe El Hadjar. chargée par le gouvernement de développer la filière sidérurgique locale. Politiques publiques La cession des participations à Imetal a été effectuée à titre gratuit, en raison de l’état sinistré du complexe El Hadjar. Les partenariats au cœur du plan de développement 20152019 de la Sonatrach Dans son allocution d’ouverture de la 10ème édition des Journées scientifiques et techniques (JST) de Sonatrach, M. Amine Mazouzi, PDG du groupe public pétrolier, a présenté les grands axes du programme de développement de la Sonatrach à moyen-terme Organisées à Oran au Centre des (2015-2019). 10ème édition scientifiques et Sonatrach : des Journées techniques de conventions Mohamed Benahmed du 5 au 8 octobre derniers, les JST constituent un point de rencontre pour les acteurs de l’industrie nationale et internationale des hydrocarbures et de l’énergie. Cette rencontre scientifique a accueilli plus de 1200 participants parmi lesquels des experts, des universitaires, des cadres dirigeants des différentes filiales du groupe pétrolier et des représentants d’entreprises étrangères. Les différents axes de développement mis en exergue par M. Mazouzi, portent sur le soutien aux actions d’exploration, la maitrise et l’extension des capacités de production, le développement du raffinage et du transport par canalisation, l’accroissement des capacités de liquéfaction du gaz naturel et le développement de la pétrochimie. A ce titre, sur l’activité amont, en sus des efforts consentis sur la recherche de nouveaux gisements, l’amélioration du taux de récupération des grands gisements de Hassi Messaoud et Hassi R’mel demeure centrale. Sur l’activité aval, le programme de développement de l’industrie du raffinage prévoit la rénovation des raffineries de Skikda (avec son extension pour la construction d’une usine d’hydrocraquage des résidus du raffinage), d’Arzew, d’Alger et de Hassi Messaoud. Par ailleurs, le programme de réalisation de trois nouvelles raffineries, dont l’entrée en production est fixée pour le 1er semestre 2020, devrait permettre de générer 3,7 millions de tonnes d’essence et 9 millions de tonnes de gasoil. En dépit de la dégradation des cours pétroliers, le PDG de la Sonatrach considère la création de partenariats, tant dans l’amont que dans l’aval, comme prioritaire pour le groupe. En effet, les partenariats ont conduit à des découvertes significatives en réserves de pétrole et de gaz et concourent ainsi, sur le long-terme, à répondre à la croissance de la consommation domestique. AMBASSADE DE FRANCE EN ALGERIE - SERVICE ÉCONOMIQUE REGIONAL - 4 - L e tt re éc onomiqu e d ’ Al g éri e n° 4 5 – o c tobr e 201 5 – Relations internationales La loi FATCA a été promulguée aux États-Unis en 2010 pour lutter contre l'évasion fiscale à l'étranger par l'échange d’informations sur les comptes détenus par des contribuables américains dans d'autres pays. La loi FATCA exige des institutions financières à l'extérieur des États-Unis de fournir des renseignements sur les contribuables américains à l’IRS. © DG Trésor Signature d’un accord de partage d’information fiscale entre les Etats-Unis et l’Algérie L’ambassadeur des Etats-Unis, Mme Joan A. Polaschik, et le ministre des Finances algérien, M. Abderrahmane Benkhalfa, ont signé un accord pour mettre en œuvre les dispositions de la loi relative au respect des obligations fiscales concernant les comptes étrangers (Foreign Account Tax Compliance Act –FATCA) afin de promouvoir la transparence financière et fiscale entre les deux pays. L’accord bilatéral prévoit que le ministère des Finances algérien fournisse des informations pertinentes à l’autorité fiscale américaine (Internal Revenue Service –IRS). L’accord élimine les obstacles juridiques relatifs aux informations financières, et allège les procédures applicables par les institutions financières algériennes – sans automaticité de la transmission d’informations toutefois. L’accord fournit également des exemptions pour certains produits financiers ou institutions financières qui présentent de faibles risques d’évasion fiscale par les contribuables américains. Les Etats-Unis ont signé des accords bilatéraux sur l’application de FATCA avec 75 juridictions dans le monde. L’accord avec l’Algérie est le premier signé avec un pays d’Afrique du Nord. Relations internationales Accord d’Association : http://eeas.europa.eu/algeria/agree ment/index_en.htm Haut Conseil d’Association : http://europa.eu/rapid/pressrelease_STATEMENT-14158_en.htm L’UE adopte un programme pour appuyer l’économie algérienne La Commission européenne a annoncé le 27 octobre 2015 l’adoption par l’Union Européenne (UE) d’un nouveau programme d’appui à l’économie algérienne, d’un montant total de 17 MEUR, financés au titre de l’Instrument Européen de Voisinage (IEV). Ce programme fournit un appui à la diversification industrielle et économique du tissu des entreprises algériennes. L’UE souhaite que ce programme contribue au développement économique durable de l’Algérie, permette d’améliorer le climat des affaires et apporte les conditions nécessaires au développement du secteur privé du pays. Ce programme s’aligne sur les trois secteurs prioritaires de la coopération entre l’UE et l’Algérie pour la période 2014-2017, à savoir la réforme de la justice et le renforcement Politique européenne de voisinage: de la participation citoyenne, le marché du travail et l’emploi et l’appui à la gestion et à http://eeas.europa.eu/enp/index_en la diversification économique. .htm Protocol 2014 UE-Algérie : http://eur-lex.europa.eu/legalcontent/EN/TXT/?uri=CELEX:52014 PC0384 Le Conseil des ministres algérien du 6 octobre 2015, dans son communiqué, considère nécessaire de réévaluer les volets économiques et commercial de l’accord d’association avec l’UE, qui n’aurait pas réalisé les objectifs attendus en matières d’investissements européens en Algérie. Pour rappel les relations entre l’UE et l’Algérie remontent à 1976 avec la signature du traité de coopération dans les domaines du travail, du commerce et de la finance. Plusieurs projets ont été menés au cours des années 1980 et 1990, notamment sous l’égide du Protocole Financier Méditerranéen et dans le cadre du Processus de Barcelone. La relation entre l’UE et l’Algérie a été renforcée en 2002 avec la signature de l’Accord d’Association. Cet accord, entré en vigueur en 2005, a pour objectif d’établir un dialogue politique régulier, afin d’approfondir les liens commerciaux entre les deux entités et de renforcer la coopération sur un vaste spectre de problématiques, allant des questions de gouvernance interne à celles liées à la coopération sociale. Dans ce cadre, un programme d’appui à la mise en œuvre de l’Accord d’Association (P3A) a été mis en place et un Conseil d’association se réunit régulièrement en format plénier ou en sous-comités techniques, afin de promouvoir la pleine application de l’accord. De manière analogue, au titre de participant à la politique européenne de voisinage, l’Algérie et l’UE définissent un agenda commun de planification des réformes. Par ailleurs, les deux parties ont initiés en 2014 la mise en place d’un protocole pour permettre à l’Algérie de participer aux programmes de l’UE. Pour mémoire, l’Algérie a demandé que soit mené un travail d’« évaluation en profondeur » de l’impact de l’Accord d’association sur son économie. Cette question a été évoquée lors de la visite de Mme Mogherini en septembre 2015. AMBASSADE DE FRANCE EN ALGERIE - SERVICE ÉCONOMIQUE REGIONAL - 5 - L e tt re éc onomiqu e d ’ Al g éri e n° 4 5 – o c tobr e 201 5 – © DG Trésor Environnement des affaires Le décret présidentiel portant réglementation des marchés publics publié au Journal Officiel Décret présidentiel n° 15-247 du 16 septembre 2015 portant règlementation des marchés publics et des délégations de service public : http://www.joradp.dz/FTP/JOFRANCAIS/2015/F2015050.pdf Le décret présidentiel n° 15-247 du 16 septembre 2015 régissant les marchés publics, publié au Journal officiel n° 50, entrera en vigueur fin 2015. Il définit le champ d'application des marchés publics, leur mode de passation, les cahiers des charges y afférents, et les conditions de soumission et de choix de l’opérateur. Les commissions nationales et régionales ont été supprimées par le nouveau texte. Un Observatoire de la commande publique ainsi qu’un Organe national de règlement des litiges ont été créés. Le nouveau texte réévalue les seuils au-delà desquels la passation d’un marché public est obligatoire. Ces derniers passent de 8 à 12 MDZD pour les marchés de travaux ou de fournitures, et de 4 à 6 MDZD pour les prestations d’études ou de services. Par ailleurs, les modes de passation sont plus détaillés afin de garantir une plus grande transparence dans le choix de l’opérateur cocontractant. Le gré à gré simple -sans consultationdemeure un mode exceptionnel de passation d’un marché auquel ne peut recourir le service contractant que dans les cas expressément énumérés. Le nouveau texte maintient la marge préférentielle de 25% accordée aux produits locaux et aux entreprises algériennes. Il institue l’obligation pour le service contractant d’insérer une clause dans les cahiers des charges privilégiant le recours aux produits et sociétés algériens et interdit le recours aux produits importés lorsqu’un produit national équivalent est disponible localement. Environnement des affaires Le nouveau code de l’investissement approuvé en Conseil des Ministres L’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI) voit au travers de ce nouveau code des investissements ses attributions réaménagées. Elle remplira à l’avenir un rôle dédié à l’aide à l’investissement et à l’accompagnement des entreprises. Le nouveau code de l’investissement a été approuvé lors du Conseil des Ministres du 6 octobre dernier. Il vise à améliorer la stabilité du cadre juridique régissant l’investissement en prenant en considération le contexte économique du pays. Selon le ministre de l’Industrie et des Mines, M. Abdeslam Bouchouareb, le nouveau code s’appuie sur trois axes fondamentaux : l’ajustement du cadre de régulation des IDE, la mise en adéquation entre le système d’incitations et la politique économique et la révision du dispositif institutionnel. Parmi les mesures proposées en faveur de l’investissement figurent l’abrogation de l’obligation de mise en conformité avec la règle de la majorité nationale (49/51) en cas de modification du registre de commerce pour les entreprises étrangères implantées avant 2009 ; l’abrogation de l’interdiction d’importer des équipements rénovés ; la suppression de l’obligation de recours au financement local pour les investissements étrangers. Enfin, l’acte d’investissement est assoupli grâce à la mise en place d’un processus d’accès automatique aux avantages fiscaux, parafiscaux et douaniers pour les investissements concernés et la mise en place d’un guichet unique géré par l’ANDI. Le nouveau texte procède également à l’abrogation de quelques règles, difficilement appliquées au regard de leur complexité, telle que l’exigence d’un bilan en devise excédentaire sur toute la durée du projet d’investissement. Par ailleurs, le texte prévoit de limiter le droit de préemption de l’Etat en cas de cession à l’étranger, par un investisseur, de ses actions dans un projet localisé en Algérie. Actualités de BUSINESS FRANCE Présence du Pavillon France au Salon des Energies Renouvelables d’Oran Site de Business France : http://www.youbuyfrance.com/dz/ Le salon ERA 2015, organisé par Myriade Communication du 26 au 28 octobre 2015 au Centre des conventions d’Oran a eu pour thème « L’industrie du renouvelable, en tant que facteur de diversification de l’économie nationale ». Le Pavillon France organisé par Business France dans les énergies renouvelables et le développement durable a réuni huit exposants français du secteur afin qu'ils puissent présenter leurs savoir-faire et s’intégrer aux 90 exposants présents sur le salon. L’Institut national de l’énergie solaire (Ines) a par ailleurs mis en place un cycle de conférence autours de l’émergence d’une filière industrielle solaire en Algérie. AMBASSADE DE FRANCE EN ALGERIE - SERVICE ÉCONOMIQUE REGIONAL - 6 - L e tt re éc onomiqu e d ’ Al g éri e n° 4 5 – o c tobr e 201 5 – © DG Trésor Indicateurs socioéconomiques Tableau de bord-indicateurs clés Population (au 1er janvier 2015) PIB/habitant USD (2015) PIB/habitant en PPA USD (2015) IDH (2014) Classement Doing Business (2016) Taux de chômage (2015) Taux d'inflation (rythme annuel en août 2015) Taux de change EUR/DZD (septembre 2015) Prix du baril de pétrole brut (OPEP basket price – moyenne mensuelle septembre 2015) Réserves de change (au 30 juin 2015) 39,5 millions d'habitants 4345 USD 14163 USD 0,717 (93ème sur 187) 163ème sur 189 11,6% 5,1% 118,7 44,8 USD 159 Mds USD Sources : ONS, PNUD, Banque mondiale, Banque d’Algérie, OPEP, FMI Indicateurs macroéconomiques annuels PIB, croissance et inflation Comptes publics Comptes externes Monnaie 2012 207,8 3,3% 136,5 7,1% 8,9% 41,0% 46,9% -4,1% -45,7% -20,2% 11,0% 3,6 5634 20,2 -11,0 3,2 1,5 12,3 12,1 14940 1171 4288 11015 PIB (en Mds USD, à prix courants) Taux de croissance du PIB à prix constants (en %) PIB hors hydrocarbures (en Mds USD) Taux de croissance du PIB HH à prix constants (en %) Taux d'inflation (moyenne annuelle, en %) Taux d'investissement (en % du PIB) Taux d'épargne (en % du PIB) Solde budgétaire global (en % du PIB) Solde budgétaire global hors hydrocarbures (en % du PIB HH) Solde budgétaire hors Fonds de régulation des recettes (en % du PIB) Dette publique (en % du PIB) Dette extérieure brute (en Mds USD) Fonds de régulation des recettes (en Mds DZD) Balance commerciale (en Mds USD) Balance des services et des revenus (en Mds USD) Transferts nets (en Mds USD) Flux nets d'IDE (en Mds USD) Balance courante (en Mds USD) Balance des paiements (en Mds USD) Avoirs extérieurs nets (en Mds DZD) Avoirs intérieurs nets (en Mds DZD) Crédits à l'économie (en Mds DZD) Monnaie et quasi monnaie-M2 (en Mds DZD) 2013 209,7 2,8% 146,3 7,1% 3,3% 44,7% 45,1% -0,4% -34,3% -13,4% 8,3% 3,4 5564 9,7 -11,8 2,8 2,0 0,7 -0,1 15225 1921 5156 11942 2014° 213,5 3,8% 151,2 5,1% 2,9% 47,8% 43,3% -7,3% -36,6% -19,6% 8,8% 4 4774 0,6 -13,0 3,3 1,5 -9,1 -5,9 15735 4503 6511 13677 2015* 175,1 3,0% 156,3 4,8% 4,0% 49,1% 31,4% -13,7% -33,3% -22,1% 10,2% 3,2 3441 -6,8 -12,4 3,2 1,5 -16,0 -14,5 14651 258 7150 14908 2016* 181,7 3,9% 163,8 4,4% 4,0% 47,5% 31,4% -11,2% -31,2% -12,4% 13,6% 2,5 3131 -8,8 -12,4 3,3 2,1 -17,9 -15,9 13856 1899 7925 15755 Source : FMI, Banque d’Algérie °estimation *prévisions Baromètre du Forum des Chefs d’Entreprises : indice de confiance des chefs d’entreprises 5 0 0 -5 sept.-14 -10 -15 oct.-14 0 nov.-14 -5 déc.-14 janv.-15 févr.-15 mars-15 -3 -5 -6 avr.-15 mai-15 juil.-15 août-15 sept.-15 -6 -9 -12 juin-15 -20 -12 -14 -17 Les chefs d’entreprises membres du FCE sont interrogés sur leurs perspectives de production, leur volume de commandes et le niveau actuel de leurs stocks. Les valeurs du baromètre correspondent à la moyenne du solde de leur opinion (positive ou négative) sur chacun de ces items. Copyright Tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation expresse du Service Économique d’Alger (adresser les demandes à [email protected]). Clause de non-responsabilité Le Service Économique s’efforce de diffuser des informations exactes et à jour, et corrigera, dans la mesure du possible, les erreurs qui lui seront signalées. Toutefois, il ne peut en aucun cas être tenu responsable de l’utilisation et de l’interprétation de l’information contenue dans cette publication. Auteur : Service Économique Régional d’Alger Adresse : 25 chemin Abdelkader Gadouche 16035 Hydra Rédigé par : Martin Juillard, Sylvain Geranton, Adrien Sperry, Diana Ismail, Darine Chenine, Alexandre Fischman. Revu par : Martin Juillard AMBASSADE DE FRANCE EN ALGERIE - SERVICE ÉCONOMIQUE REGIONAL - 7 -