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Bulletin d’information
Avril 2012
Editorial
C’est parti ! Après mûre réflexion, longue gestation, le
concours pour l’agrandissement du bâtiment principal
du site de Lavigny est sur le point de démarrer. Les
membres du jury qui sélectionneront le meilleur projet
architectural ont été choisis et se sont réunis pour prendre connaissance du projet qui comporte trois facettes :
• agrandissement du département hospitalier, avec
la construction de nouvelles chambres, locaux de
thérapie et bureaux pour passer de 41 lits actuellement à 65 lits ; l’équivalent de 24 nouveaux lits
seront ainsi transférés du CHUV à Lavigny qui
deviendra le principal centre cantonal pour la neuroréhabilitation ;
• construction de nouveaux locaux afin de ramener
les bureaux dispersés dans les anciens pavillons dans le bâtiment principal et réaménagement
d’espaces communs, tels que la cuisine ou le restaurant principal;
• création d’espaces consacrés à la recherche appliquée en neurosciences en collaboration avec le
CHUV, l’Université de Lausanne et l’EPFL.
Sommaire
Portrait : Julien Duval
Dossier : le service de la
restauration
Focus : chemin thérapeutique
Il s’est passé :
Ça bouge à la Passerelle:
• activités décloisonnées
• une chanson pour
l’éducation
Carnaval à Plein Soleil
Colloque du Dr Foletti
Infos
Rédaction, illustrations et
mise en page
Amélie Buri
[email protected]
021 821 45 56
Le dossier de mise au concours devrait être finalisé
ces prochaines semaines afin de permettre au jury de
choisir un lauréat d’ici la fin de l’année.
La réalisation de cet agrandissement permettra au
département hospitalier d’atteindre la taille critique
nécessaire pour tenir le rôle de centre cantonal de
référence dans son domaine. Ce sera également
l’occasion de moderniser l’ensemble du bâtiment principal de l’Institution en intégrant mieux l’ensemble des
collaborateurs du site de Lavigny. Il s’agit d’une étape
passionnante et décisive pour le développement de
l’Institution mais qui nécessitera encore patience et
persévérance. Si tout se déroule comme prévu, ces
nouvelles infrastructures pourraient être opérationnelles
début 2015 : vous serez informés au fur et à mesure de
l’avancement.
Thierry Siegrist
Directeur général
Julien Duval
Chef de cuisine sur le site
de Lavigny
Julien Duval, 31 ans, marié, un enfant (et un deuxième pour mai), est chef
de cuisine sur le site de Lavigny depuis bientôt une année. « Cuisiner, c’est
aimer faire plaisir et se faire plaisir », résume-t-il en préambule.
Titulaire d’un BEP* français en hôtellerie et restauration, et d’un CAP** en
pâtisserie, chocolaterie et confiserie, Julien décide sur un coup de tête et
suivant le conseil d’un ami, de venir travailler en Suisse. C’est à Genève, au
Pied de Cochon, qu’il fait la connaissance d’Hervé Bulland, dont il est alors
le second. Quelques années plus tard, quand celui-ci, devenu entre temps
responsable du service de la restauration de notre Institution, apprend que
Julien a donné son congé du poste qu’il occupe alors à la patinoire des
Vernets, il lui propose de rejoindre l’équipe de cuisine de Lavigny. « Chef
de cuisine, c’est une fonction soumise à pas mal de pression, explique-til. Nos éventuelles erreurs peuvent avoir de grandes conséquences, mais
*Brevet d’Etudes professionnelles
**Certificat d’Aptitude professionnelle
Avril 2012 - n°88
c’est important de rester serein, et
de toujours travailler « dans la joie
et la bonne humeur », sourit-il.
Le temps de Julien se répartit à
environ moitié-moitié entre du travail administratif et la cuisine avec
ses collègues. « Quand j’ai accepté le poste de chef de cuisine, la
condition, c’est que je ne reste pas
enfermé dans mon bureau ! précise-t-il. Aujourd’hui, c’est possible
grâce à Marianne Hurni, assistante
de restauration, qui a repris une
bonne partie du travail administratif qui auparavant était géré par le
chef de cuisine. »
A Lavigny, Julien apprécie le
contact avec la clientèle, contrairement à un restaurant où le cuisinier
reste dans l’ombre. Pour la suite,
il souhaite continuer à faire évoluer
les techniques et l’organisation.
«Aujourd’hui, il faut utiliser les technologies actuelles, explique-t-il.
La mise en place toute récente du
système informatisé des annulations de repas est un bon exemple.
La liaison froide aussi, a apporté
une réelle amélioration de la qualité des repas que nous proposons!
Aujourd’hui, nous envoyons de
plus en plus de plats crus dans les
lieux de vie : gratins, gâteaux etc.
ne sont plus réchauffés, ils sont
cuits directement sur place, c’est
un plus considérable tant au niveau
des goûts que des valeurs nutritives. Nous sommes conscients
que ce nouveau système implique
beaucoup plus de manipulations
pour les éducateurs, mais c’est indéniablement mieux qu’à l’époque
des chariots chauffés qui attendaient parfois plusieurs heures
avant que les repas ne soient servis. Du côté de la cuisine aussi, ce
nouveau système a demandé des
aménagements particuliers : les
personnes qui mettent les repas
en barquettes travaillent dans des
conditions peu agréables, au froid,
mais nous sommes convaincus
que ce « sacrifice » en vaut réellement la peine ! »
Et en partenariat avec les éducateurs, Julien souhaite également
Service de la restauration : le
parcours d’un repas à Lavigny
Collaborateurs, résidents, patients, employés en milieu protégé,
élèves, visiteurs, sur tous les sites: chaque jour, la majorité d’entre
nous se retrouve devant une assiette... Comment est-elle arrivée
jusqu’à nous? C’est ce que nous avons voulu savoir, en suivant “la
journée d’un repas à Lavigny”, et au passage, nous avons rencontré
quelques-uns de ceux qui participent à cette grande chaîne... A table!
continuer à améliorer la convivialité
des repas dans les lieux de vie. «
Le travail d’équipe, c’est super
important, conclut-il. Tout seul, tu
ne peux rien faire, c’est en équipe
qu’on s’améliore et qu’on évolue!».
Amélie Buri
Quelques chiffres
(valables pour l’ensemble des sites)
•
•
•
•
•
13.85 EPT de cuisiniers
13.75 EPT d’aides de cuisine
et vaisselle
3 apprentis
4.1 EPT pour la cafétéria, + 1
employée en milieu protégé
362’000 repas servis par année, soit une moyenne de
1000 couverts par jour
Sur la base de ces menus, la
Tout com2 diététicienne effectue les adapm e n c e
tations nécessaires en fonction
dans
le
des régimes de
bureau d’Hervé
chaque patient et
Bulland, responElise Josse, diététicienne
résident: hypocasable du service
Mon rôle est d’adapter les menus élalorique, diabétique,
de la restauborés par le responsable de la restaurahypocholestérolération: environ
tion, aux différents régimes des patients
et des résidents.
miant, régime dit «
trois semaines
Mais ce qui me plaît le plus, c’est le
confort » (destiné
à l’avance, il
contact avec les patients et les résiélabore les menus, en fonction des saisons et du prix à éviter les ballondents, discuter de leurs envies, leurs
d’achat des marchandises (actions). Seul le poisson est nements), et toutes
besoins. Quand je le peux, je monte à
l’hôpital au moment du service à midi :
commandé au dernier moment « selon arrivage », et ne les différentes texpour beaucoup des patients, le temps
figure pas sur les menus à leur création. A Plein Soleil, tures (mixé, hâché
du repas est un des rares moments de
fin, coupé…)
c’est le chef de cuisine qui planifie les menus.
plaisir…
Aujourd’hui, 91% des poissons
et viandes et 87% des légumes
Quatre jours à l’avance, les cuisiniers préparent leur commande à
et fruits sont achetés frais.
3 l’économat selon leurs besoins.
1
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Trois jours à l’avance,
la marchandise est livrée par les différents
fournisseurs. Elle est réceptionnée, contrôlée (qualité, quantité,
température : 12°C pour fruits
et légumes, 7°C pour beurre,
fromages,
5°C
pour les viandes
et poissons), puis
déconditionnée et
stockée.
4
Ulysse Vrettos, stockage
Je m’occupe des contrôles qualitatifs et quantitatifs de la marchandise à la livraison et du suivi des produits : en fait, je suis aux deux extrémités de la chaîne : je vois les produits bruts à
leur arrivée, je les monte en cuisine, et une fois
préparés, ils reviennent vers moi pour la mise
en box avant la livraison dans les groupes. Je
fais partie de l’équipe de cuisine, tout en étant
indépendant, avec mes propres responsabilités… ça me plaît : si les choses vont bien, c’est
aussi grâce à moi !
Deux jours à l’avance, c’est
la préparation des plats. Nouvelles techniques, notamment cuisson
lente, sous vide, sont désormais en vigueur. La diététicienne et les cuisiniers en diététiques collaborent pour l’application des régimes et des
textures indiqués. Les textures modifiées sont réalisées avec les mêmes
produits que les repas «normaux».
5
Les
repas
préparés sont
ensuite descendus
en chambre froide : à
partir de là, la chaîne
du froid est respectée jusqu’à la livraison dans les lieux de vie. Les barquettes sont remplies,
operculées sous vide d’air et sous atmosphère (injection de CO2), garantissant une conservation optimale. Elles sont ensuite étiquetées et rangées par secteurs et par groupes dans des thermoports en sagex,
légers et lavables, qui sont stockés à 3°C.
6
Gregory Norris, second
Je trouve qu’au niveau technique,
qualitatif, on n’a pas grand chose à
envier à la restauration en général. On
maîtrise maintenant notamment très
bien la cuisson des viandes
à basse température,
sous vide, qui préserve
les arômes.
Frédéric Mercader, cuisinier
Je suis responsable de tout ce qui
n’est pas cuisine chaude : salades,
sandwiches, pâtisseries, … On est
une nouvelle équipe, très sympa, on
travaille dans une bonne ambiance et
on a envie de faire plaisir au client, de
toujours essayer de faire mieux, de
faire avancer les choses !
Teixeira Da Costa,
aide de cuisine
La liaison froide,
ça a pris du temps
pour qu’on trouve
le bon système pour
s’organiser. On a
changé
plusieurs
fois, maintenant ça
va. Ce que j’apprécie aussi ici, c’est les
horaires
continus,
qu’on ne travaille
pas les soirs, et que
la paie est régulière.
Avant, quand je travaillais dans un restaurant, c’était autre
chose… !
suite >>
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La livraison est effectuée le jour J par les chauffeurs vers 10h et
comprend le diner, le souper et le petit déjeuner du lendemain.
Cette livraison unique permet économie de carburant, de personnel, de temps, de véhicules… et de CO2 ! Le pain est quant à lui livré
quotidiennement dans chaque groupe, directement par notre boulanger,
et ne transite plus par la cuisine.
7
Dans les lieux de vie, les repas
sont ainsi consommés à l’heure
désirée, un grand avantage par
rapport à la liaison chaude où les résidents devaient manger dès l’arrivée des
repas chauds. Une notice de remise en
température est jointe à chaque livraison : elle permet aux éducateurs
de cuire ou réchauffer les plats en préservant les qualités nutritionnelles, visuelles et de textures
des menus servis.
8
Guillaume Nivet,
cuisinier
J’aime
beaucoup
le contact avec les
résidents au self, et
il y en a de plus en
plus qui viennent à la
cafétéria. Ils viennent
nous saluer, nous
remercier
quand
c’est bon : leur attitude nous apporte
bien plus que celle
de personnes ordinaires, ça nous fait
plaisir, ils donnent
beaucoup, au niveau
amical…
José Bouza, aide de
cuisine
Je fais de tout, mais
surtout la préparation
des barquettes. C’est
différent pour chaque
résident, c’est très
spécifique, il y vraiment beaucoup de
menus
différents,
mais à part ça, ça va.
Ce qui est bien avec
ce nouveau système,
c’est que ça permet à
toute l’équipe de participer.
Teresa Pereira,
cafétéria
J’aime le contact avec
les gens ! C’est particulier ici, on sert des
personnes qui ont des
difficultés : je me sens
utile et j’aime servir les
gens. Les patients et
les résidents me touchent…
Et les déchets...? Ils sont aujourd’hui quasi inexistants en cuisine. Pour les lieux de vie, la marchandise est
pesée pour chaque barquette, afin de servir des menus les plus équilibrés possible, mais il est inévitable
qu’en fonction des menus et des goûts, il y ait parfois la frustration d’un manque ou l’indignation d’un déchet. Quant aux barquettes, elles sont actuellement éliminées par crémation, mais le
service de la restauration est en train de négocier la reprise des barquettes vides avec
A Plein Soleil
certains des fournisseurs pour aboutir à un vrai recyclage. Dès que ce processus aura
et
à l’hôpital
été mis en place, la boucle sera bouclée. A noter cependant que de manière
générale, la diminution importante du nombre de livraisons, d’eau et de produit
Si la préparation est la
de nettoyage présente déjà un avantage écolomême que pour les lieux
gique certain.
de vie, à Plein Soleil et
à l’hôpital, les cuisiniers
Ghebriel Tesfai,
vont au devant des palaverie
tients et résidents afin de
J’aime mon travail…
Je suis catholique
les servir en direct. Cette
pratiquant, travailler
méthode permet de
pour des gens mas’adapter à leurs envies
lades, ça me plaît :
du moment en matière
leur donner à manger,
c’est la vie. Je vois
de quantités et de choix,
les malades, et je dis
et les résidents et pamerci à Dieu, qui me
tients apprécient beaudonne des grandes
Marc-Etienne Rochat, cascoup le contact direct
forces : je vois des
serolier, en emploi protégé
gens qui souffrent
avec les cuisiniers.
On fait un peu de nettoyage,
9
plus que moi…
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voilà, y’a la cuisine à faire, préparer à manger, on fait tout!
Y’a beaucoup de choses à
faire !
A noter encore
que le service
restauration
c’est
aussi
une
capacité
à répondre du
mieux possible
aux demandes
ponctuelles de
gâteaux d’anniversaires,
pique-niques et tout autre et un service
traiteur à l’emporté mais aussi depuis
peu sur sites externes.
Benoît Piperaux, pâtissier
Je prends beaucoup de
plaisir à faire les gâteaux
d’anniversaire des résidents, que je personnalise:
j’aime donner une note
originale… Je suis dans
l’optique d’une progression positive par rapport à
la prestation : on peut toujours faire mieux,
et je suis ravi de pouvoir continuer à progresser !
Marianne Hurni, assistante de restauration
Mon poste existe depuis une année
environ, il y a encore beaucoup à faire.
L’un de mes buts principaux, c’est de
centraliser toutes les commandes qui
sortent de l’ordinaire, en précisant bien
les demandes, pour faire un récapitulatif
hebdomadaire qui aide vraiment la cuisine à s’organiser. Je m’occupe aussi
de tout ce qui est facturation, budgets,
statistiques, et parfois, si nécessaire, je
remplace aussi à la cafétéria.
Hervé Bulland et
Amélie Buri
22 mars : inauguration du chemin
thérapeutique à Lavigny
Nous vous en avions déjà brièvement parlé dans le bulletin interne d’octobre 2011 : cette fois ça y est,
le chemin thérapeutique est terminé!
Par un soleil radieux, employés
des Ateliers Jardins, moniteurs et
représentants de l’hôpital étaient
réunis pour inaugurer officiellement
le nouveau chemin thérapeutique.
Fruit d’une collaboration entre le
département socioprofessionnel et
le département hospitalier, ce chemin a pour but de permettre aux
patients d’entraîner la marche et
l’équilibre sur des surfaces différenciées, qu’ils seront susceptibles
de rencontrer dans leur vie quotidienne une fois rentrés à domicile:
graviers, copeaux, dallages etc. Il
offre également l’opportunité aux
physiothérapeutes et ergothérapeutes de proposer aux patients
des exercices à l’extérieur, et pas
uniquement dans les salles de traitement. Il est aussi prévu que les
Activités physiques adaptées puissent profiter du parcours pour organiser des exercices adaptés aux
personnes de l’hébergement. Laura Giovannini, physiothérapeute
ayant accompagné le projet avec
sa collègue Stéphanie MonneyChristen, se réjouit : « La réalisation
du chemin a été très rapide! Tout
s’est déroulé dans une très bonne
ambiance, et
nous
avons
beaucoup apprécié de travailler avec les
Ateliers
Jardins, avec qui
nous
avons
peu l’occasion
de collaborer,
et qui sont venus avec leurs
idées et leurs
compétences Laura Giovannini, physiothérapeute, et Stéphane Guy, civiliste paysatechniques!» giste aux ateliers jardins, coupent symboliquement le ruban rouge.
Du côté des
ateliers, Stéphane Guy, civiliste à une autre. Tout le monde a eu
paysagiste qui a participé à la dé- beaucoup de plaisir à faire ce tramarche, évoque la grande satisfac- vail, qui est très valorisant ! »
tion des employés des ateliers de
AB
pouvoir participer à une réalisation
utile pour les patients de l’hôpital. «
Tout a été entièrement réalisé par
les ateliers, précise-t-il: des premiers tracés à la finalisation. Nous
avons même loué une pelle mécanique pour creuser les fondations
du chemin, c’était un exercice très
intéressant pour nous, et presque
tous les employés ont eu l’occasion de participer à une étape ou
Différentes textures de sols permettent aux patients d’entraîner la marche sur des surfaces
différenciées qu’ils sont susceptibles de rencontrer à leur sortie de l’hôpital.
A peine la partie officielle achevée : un premier patient vient tester le parcours!
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Ça bouge, à la Passerelle!
... chanson pour l’éducation
Depuis l’automne 2011, des élèves de la classe des Moussaillons et de la classe Eurêka, pilotés par
leurs enseignantes Valérie Bertin et Emanuela Caimi-Consagra, participent à une démarche musicale
en faveur de l’éducation dans le monde.
Sur notre planète, 72 millions d’enfants en âge de fréquenter l’école
primaire ne sont pas scolarisés.
Pour tenter d’inverser cette tendance, la Campagne Mondiale
pour l’Education (CME) se donne
pour mission de pousser les gouvernements à agir pour offrir à
chaque enfant le droit à une éducation publique et gratuite de qualité. Chaque année, en
C’était
avril, la CME met sur
mon rêve de
pied une Semaine
voir un vrai studio,
Mondiale d’Acd’enregistrer une vraie
tion pour l’Edumusique, c’était le plus
beau jour de ma vie, mon
cation,
cherrêve depuis que je suis
chant à mobiliser
toute petite !
l’opinion publique
Fiorella
autour de cette
problématique.
Moi
j’ai trouvé
Pour 2012, la
que c’était super
comme projet : aller
faire cette chanson,
c’est une chance
unique dans une vie !
Lorelei
Chanter avec les
autres, ça m’a
fait plaisir, j’étais
assez content.
Sacha
CME a choisi d’implanter sa campagne dans le milieu scolaire, en
proposant aux élèves et à leurs
enseignants de défendre le droit à
l’éducation en composant, puis en
enregistrant une chanson, dans le
cadre d’un concours. Le chanteur
« K », qui avait d’ailleurs proposé
un spectacle dans notre Institution
à l’occasion de la célébration de
son centenaire, parraine cette opération et met sa notoriété au service du projet.
Les 13 élèves participant à l’aventure ont passé l’automne à composer une chanson sur ce thème,
sur une musique qu’ils ont choisie
parmi 6 propositions… Extrait du
refrain qu’ils ont écrit :
On veut
Que tous les enfants
Puissent tous être éduqués
On veut
Que tous les enfants
Puissent lire et compter
On veut
Que tous les enfants
Puissent avoir un avenir
On veut
Que tous les enfants
Puissent enfin tous sourire
Je
J’ai
trouvais
bien aimé assez impressiontravailler avec nant tous les boutons
J’ai
Lucia, c’était
qu’il y avait sur la
bien aimé
cool et marrant:
table de mixage ! aussi faire les
si c’était à reOcéane
paroles, décider
faire, je le referais.
si on était d’acJessica
cord ou pas.
J’esQuentin
père qu’on va
pouvoir gagner, je trouve
J’avais
qu’on a tous bien chanté. On
jamais
vu une
a eu beaucoup d’aide, surtable de mixage,
tout de Michaël et Lucia pour
elle était immense !
chanter. Pour l’enregistrement, on a d’abord chanté le C’était super, et on
a tous bien chanté,
refrain tous ensemble, puis
bravo à tous !
on
a
enregistré
les
solistes
J’ai
Noémie
séparément.
bien
Natacha
aimé faire
Dans le
les dessins
studio, on portait
aussi, et aller à
des casques, et j’ail’enregistrement. Quand
mais bien parce qu’on
on a mis toutes les pistes
entendait la voix du
ensemble, à la fin, j’ai été
Monsieur qui parlait,
surpris de voir le résulet la musique.
tat. Christophe
Vincent
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La suite : les élèves
ont besoin de VOUS !
Dès le 26 avril, vous pourrez
découvrir leur composition et
leur interprétation sur le site
www.unechanson.ch, en cliquant du « La Passerelle » ou
« VD24 », et vous pourrez voter afin que les élèves de notre
école puissent éventuellement
remporter le premier prix : un
véritable enregistrement, avec
le chanteur « K » et la réalisation d’un clip vidéo professionnel. Les élèves et les enseignantes comptent sur votre
soutien !
Le 2 avril dernier, ils avaient rendezvous dans un studio de Lausanne
pour enregistrer leur chanson. Une
expérience forte pour eux, par le
« professionnalisme » de la prise
de son et des équipements, mais
surtout par la portée du message
qu’ils font passer.
Emanuela et Valérie, les enseignantes, parlent du projet de leurs
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élèves avec fierté et une certaine émotion. « Ce projet m’a permis de travailler
avec des enfants en-dehors de ma
classe, que je ne vois pas tous les jours»,
note Emanuela, et Valérie conclut : «C’est
vraiment un super-projet, qui nous a demandé beaucoup d’engagement – aujourd’hui, après l’enregistrement, c’est
un peu comme un accouchement, et on
se sent tous un peu vides… »
Amélie Buri
Ça bouge, à la Passerelle! ... activités décloisonnées
Tous les jeudis de février à mars, les classes du site de Lavigny ont vécu une expérience déjà mise en
place il y a quelques années : les activités décloisonnées. Dans le but de permettre autant aux élèves
qu’aux adultes qui les accompagnent (enseignants et éducateurs) d’élargir leur horizon et de se retrouver en contact avec des personnes d’autres classes, cinq activités à choix ont été proposées :
« Cairns » :
réalisation d’empilements de
pierres, que vous pouvez admirer sur la terrasse de la réception et dans l’espace entre
la Passerelle et la salle de
psychomotricité: jouer avec
l’équilibre… qu’est-ce qui fait
que ça tient ?
« Découvrons la nature » : excursions en
plein air, à la rencontre notamment des oiseaux de notre région, avec un ornithologue.
« Musique et
couleur » :
chaque élève est
invité à peindre
ce qu’un morceau de musique lui inspire,
lui fait ressentir
et imaginer,
puis à partager
en groupe ses
impressions et
ses idées.
« Activité autour des cinq
sens » : découverte via
différents exercices, ici le
toucher… A l’aide de vos
doigts, devinez ce qui se
cache dans le récipient sous
le linge…
« Boxe » : initiation et entraînements à la salle de
psychomotricité,
et le dernier jour
sur le ring d’une
véritable salle de
boxe, grâce à un
club de la région.
Une cinquantaine d’élèves, accompagnés par dix adultes, se sont ainsi prêtés à ces moments de découverte,
de créativité et de curiosité… Une partie des activités proposées se déroulant à l’extérieur de l’Institution, le service des transports est venu en renfort : merci à eux !
Amélie Buri
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Carnaval de Plein Soleil
Depuis plus de quinze ans, la guggen “Los Clodos” honore son amitié pour Plein Soleil en venant
chasser l’hiver à grand renfort de cuivres et de percussions déchaînés! Cette année, c’était le 29 mars
dernier...
Un grand merci à toutes et à tous pour la
réussite de cette merveilleuse fête traditionnelle où l’on a brûlé le bonhomme hiver sur
les rythmes endiablés des
« Los Clodos »
Merci à celles et à ceux qui ont mis leurs
compétences à disposition :
• la cuisine pour son excellent repas, son
vin chaud et thé à la cannelle
• la cafétéria et l’intendance pour la mise
à disposition de tout le nécessaire
• le service technique pour la préparation et la supervision
• aux soignants, aux veilleurs et coucheurs pour leur accompagnement
• ainsi qu’à toutes les personnes qui ont
contribué au bon déroulement de ce
moment
Grâce à vous tous, cette fête restera un
moment inoubliable.
Isabelle Bally
Solange Buson
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Crises épileptiques, conscience de soi et
modélisation du cerveau humain :
conférence-débat publique organisée en l’honneur de Dr Foletti
Le 2 avril dernier, Dr Foletti avait réuni autour de lui neurologues et philosophes, pour ce que le jeune
retraité voulait une « diatribe » : pas question d’éviter la polémique, Dr Foletti souhaitait au contraire
ouvrir le débat, et si le dialogue devait s’enflammer en vive confrontation d’idées, tant mieux !
Pari tenu : entre le discours d’un neurologue, empreint
d’un matérialisme provocateur et assumé, et les interventions des philosophes invités, moins catégoriques
– mais quelque peu académiques, la sauce a pris, et le
public a pu assister au spectacle saisissant de l’opposition, parfois farouche, d’idées contradictoires.
Plutôt que de tenter de résumer ici maladroitement
le débat, nous avons préféré tendre la plume au Dr
Foletti lui-même, afin qu’il nous fasse un retour sur
cette conférence qui était, selon les mots mêmes de
Un patient « raconte » trois crises
épileptiques très rares et particulières, vécues lors de l’arrêt volontaire de la médication, dont le
contenu « conscient » psychique
est une hallucination de décorporation. Dès lors surgit la question
«comment un événement physique
(ici la crise épileptique) peut-il avoir
comme effet une pensée d’une telle
nature ? ». Intuitivement, la question de la relation entre corps et
esprit, entre cerveau et conscience
de soi, peut être posée.
Accessoirement se profile la question de la possible « modélisation»
du cerveau, c’est-à-dire cartographier et recréer un cerveau humain, aboutissant à une machine
« consciente ». Stanley Kubrick
l’avait déjà imaginé, au travers du
« super-ordinateur Karl », dans son
mythique « 2001, l’Odyssée de
l’espace ». C’est l’opinion d’Adam
Zeman, en 2009 dans son « Handbook of clinical neurology » : « La
conception d’intelligence artificielle
de formes de plus en plus sophistiquées augmente nos possibilités
de pouvoir créer des systèmes
conscients : ce qui était jadis
science fiction, pourrait bientôt devenir un fait. » (libre traduction).
Durant ce colloque, centré autour
des notions de cerveau et d’esprit,
la parole a d’abord été donnée aux
philosophes, qui affrontent le sujet
depuis des millénaires – alors que
* voir encart ci-contre «En savoir plus»
M. Siegrist, directeur général, « un cadeau de départ
à la retraite » de la part de l’Institution, à celui qui durant trente ans a œuvré pour les personnes atteintes
d’épilepsie. Dr Foletti nous a ainsi transmis ce qu’il a
lui-même appelé « Petit résumé librement dit par Foletti, le 8 avril 2012, sans avoir eu accès aux enregistrements », et une « lettre ouverte » à Richard Frackoviak, neurologue intervenant durant la conférence et
fervent défenseur d’une approche matérialiste de la
question…
les neurologues ne s’y attèlent que
depuis un ou deux siècles !
Michael Esfeld, professeur ordinaire de philosophie des sciences
à l’Université de Lausanne, a posé
les questions centrales de la philosophie cognitive : sans reprendre
les trois affirmations qu’il a évoquées, montrant la difficulté du
problème épistémologique, référons-nous à l’une de ses récentes
publications, « La Philosophie de
l’Esprit »*, dans lequel il met en
symétrie les caractéristiques opposées et complémentaires des états
mentaux et des états physiques :
états
mentaux :
subjectifs
accès privilégié
conscients
intentionnels
rationnels
liberté
états
physiques :
objectifs
accès public
pas conscients
non intentionnels
non rationnels
déterminisme
L’intervenant suivant, Richard
Frackoviak, n’y est pas allé par
quatre chemins : pour ce neuro-
logue, qui se définit comme matérialiste, nous sommes totalement
déterminés. Commençant par une
touche « post-moderne », il a affirmé que la réalité n’est qu’une
construction de notre cerveau… et
que la conscience (sans d’ailleurs
distinguer vigilance et conscience)
n’est que le produit des relations
entre les humains. Sans l’affirmer
explicitement, il a ensuite suggéré
que nous pourrons effectivement,
à plus ou moins long terme, modéliser le cerveau humain ; Richard
Frackoviak est d’ailleurs le coordinateur du « Human Brain Projet »
(HBP), dont l’objectif est bien cette
modélisation.
Gianfranco Soldati, professeur de
philosophie moderne et contemporaine à Fribourg, a ensuite
abordé le versant philosophique:
la question du subjectif / objectif, en montrant que la nature des
concepts implique un « saut de
qualité ». Il a donné l’exemple
connu de Mach, un pédagogue
qui, en prenant un tram, se re-
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trouve à s’observer lui-même dans
un miroir, sans réaliser immédiatement que l’image dans le miroir est
la sienne, constatation qui souligne
le fait que la conscience de soi est
d’une autre qualité que la vision
d’un autre être humain. Gianfranco
Soldati n’a pas abordé les autres
aspects de la présentation précédente de Richard Frackoviak, si ce
n’est pour dire son désaccord face
à la majorité des idées exprimées.
La discussion qui a suivi les conférences, a en partie rapproché les
intervenants. L’occasion y était
donnée à Lionel Naccache, professeur de physiologie à Paris, de
donner son point de vue, en appui
aux arguments de Richard Frackoviak ; Olaf Blanke, professeur à
l’EPFL, a quant à lui décrit l’intérêt
que l’observation des crises extracorporelles a suscité en lui et chez
moi-même, il y a une vingtaine
d’années.
En conclusion, le colloque a atteint son but : définir le problème
qu’une position purement « matérialiste » et réductionniste, ou purement «dualiste » ne peut affronter
rationnellement.
Je saisis ici l’occasion de remercier
chaleureusement la direction générale, qui a permis de concrétiser
ce colloque.
Dr Foletti
Lettre à Richard Frackoviak
Cher Richard,
Je tiens tout d’abord à te remercier : je pense
que j’ai invité la bonne personne, capable de
présenter honnêtement (je pense en effet que
tu es intellectuellement honnête) un point
de vue répandu dans notre milieu de neurologues : tout est matière, déterminée, et de
plus, notre vision de la « réalité » n’est qu’une
construction de notre cerveau. Enfin, bien des
« réalités » sont contre-intuitives…
Par contre, tu ne penses pas que la « philosophie » a quelque chose à nous dire, à l’époque
du « Human Brain Project ». Je pense bien
aux philosophes, et non pas, comme tu le proposais, aux théologiens. Ce sera le thème d’un
autre colloque, cette « tendance à penser
Dieu, la liberté, le monde, cette orientation
vers l’inconditionnel »**…
Revenons à notre discussion, préalable au futur colloque : que pouvons-nous « connaître»
Comment un fait matériel (ici une crise d’épilepsie) peut avoir comme conséquence une
pensée qui exprime une « conscience de soi »?
Dès lors, pouvons-nous imaginer un modèle
mécanique, « computationnel » du cerveau
humain ?
Comme nous nous y attendions, le colloque
n’a pas apporté de réponses : les miracles sont
rares !
Par contre, toutes les personnes présentes ont
compris que la discussion n’est pas close, qu’il y
a d’honnêtes penseurs qui voient les problèmes
autrement, sans contester d’ailleurs la légitimité et l’intérêt de l’aventure du « HBP».
Je pense qu’il faudrait associer les philosophes
aux hypothèses de ce projet, et pas juste en tant
qu’alibi ! Formuler des bonnes hypothèses serait profitable à tous, d’autant plus que la «
réalité », comme tu la présentes, est « intuitive », alors que tu as bien dit que l’intuition
nous fourvoie…
Enfin, une nécessité se fait sentir : nous manquons de langage commun. Un « glossaire »
commun entre « neurosciences » et « philosophie de l’esprit » serait bienvenu…
Je te souhaite bonne route,
Giovanni Battista Foletti, le 9 avril 2012
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Apéritif dînatoire convivial à l’issue de la conférence, l’occasion pour
Dr Foletti de faire ses adieux.
En savoir plus
Aux curieux que le sujet intéresse, le Dr Foletti
recommande deux lectures :
• pour une réponse philosophique, voir P. Engel «Epistémologie pour une marquise», Entretiens sur la science, la morale et la religion,
page 133 et suivantes, Ed. Itaque 2011
• ** à propos de Kant par O. Dekens ; in Esfeld
«La Philosophie de l’Esprit», Armand Colin
2007
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Swin-Golf avec
des résidents
Armin Kressmann, aumônier, recherche des bénévoles pour co-animer l’activité swin-golf «Handicap
zéro», les lundis une semaine sur deux. Intéressé?
Vous pouvez le contacter
au 079 205 89 26.
Handicap
Zéro
Nous rec
herchons
des bénévoles pour jou
er
au Swin-Golf avec des
résidents :
Pourquoi pas vous?
Rencontres régulières
les lundis une semaine
sur deux :
17h30 : accueil
17h45 : Swin-Golf en
équipe selon niveaux
vers 18h40 : nous buvo
ns et grignotons quelq
ue
chose ensemble
• 19h : fin
L’accompagnement de
cette activité serait à
répartir
entre quelques perso
nnes bénévoles motiv
ées :
•
•
•
Seriez-vous prêt vous
La première rencontre
y associer?
de la saison aura lieu
au Swin-Golf le
30 avril 2012 à 17h30
Contact et infos : Armi
n Kressmann, 079 205
89 26
Rejoignez-nous à cette
occasion pour
quelques explications,
sans engagement!
Marchés
Les ateliers se réjouissent de vous accueillir pour leurs prochains marchés :
• 1er mai : marché au muguet, à la réception
• 5 mai : marché aux géraniums au parking de l’auberge
communale de Lavigny
• 11 mai : marché de la fête des mères, à la réception
Les Ateliers - 021 821 45 70
pour la mise à
Merci à la commune de Lavigny
disposition de la place.
MARCHÉ AUX
GÉRANIUMS
GÉRANIUMS
et autres plantes de balcon
Le samedi 5 mai 2012 de 9h à 16h
sur le parking de l’auberge
communale de Lavigny.
MARCHÉ du
1er MAI
Le 1er mai
c’est la fête
du travail!
Un petit
bouquet de
muguet ferait
certainement
plaisir à vos
collègues!
L’atelier 4 Saisons
vous invite à son
marché au muguet,
à la réception
de 9h30 à 16h30
attend :
L’équipe des Ateliers Jardins vous
venez avec vos caissettes,
itement!
nous ferons vos plantations gratu
Et pour les enfants :
Coin découverte
atelier floral...
www.ilavigny.ch - 021 821 45 45
Notez
aussi le
Infos : Atelier 4 Saisons
- 021 821 45 18
MARCHÉ
DE LA FÊTE
DES MÈRES
vendredi 11 mai,
à la réception de
l’Institution,
de 9h30 à 16h30
NOUVEAUTÉ
Une vitrine réfrigérée
pour fleurs et bouquets
est dorénavant à votre
disposition à la réception
de 8h à 20h, 7j/7!
Soirée sushis
au Swin-Golf
A vos agendas! Le vendredi 8 juin, le
Swin-Golf vous propose une soirée
«Sushis à gogo». 70CHF, réservation
obligatoire!
Swin-golf
021 821 47 55
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