Avril 2012 - n°88
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c’est important de rester serein, et
de toujours travailler « dans la joie
et la bonne humeur », sourit-il.
Le temps de Julien se répartit à
environ moitié-moitié entre du tra-
vail administratif et la cuisine avec
ses collègues. « Quand j’ai accep-
té le poste de chef de cuisine, la
condition, c’est que je ne reste pas
enfermé dans mon bureau ! pré-
cise-t-il. Aujourd’hui, c’est possible
grâce à Marianne Hurni, assistante
de restauration, qui a repris une
bonne partie du travail administra-
tif qui auparavant était géré par le
chef de cuisine. »
A Lavigny, Julien apprécie le
contact avec la clientèle, contraire-
ment à un restaurant où le cuisinier
reste dans l’ombre. Pour la suite,
il souhaite continuer à faire évoluer
les techniques et l’organisation.
«Aujourd’hui, il faut utiliser les tech-
nologies actuelles, explique-t-il.
La mise en place toute récente du
système informatisé des annula-
tions de repas est un bon exemple.
La liaison froide aussi, a apporté
Tout com-
mence
dans le
bureau d’Hervé
Bulland, respon-
sable du service
de la restau-
ration: environ
trois semaines
à l’avance, il
élabore les menus, en fonction des saisons et du prix
d’achat des marchandises (actions). Seul le poisson est
commandé au dernier moment « selon arrivage », et ne
figure pas sur les menus à leur création. A Plein Soleil,
c’est le chef de cuisine qui planifie les menus.
Aujourd’hui, 91% des poissons
et viandes et 87% des légumes
et fruits sont achetés frais.
Sur la base de ces menus, la
diététicienne effectue les adap-
tations nécessaires en fonction
des régimes de
chaque patient et
résident: hypoca-
lorique, diabétique,
hypocholestérolé-
miant, régime dit «
confort » (destiné
à éviter les ballon-
nements), et toutes
les différentes tex-
tures (mixé, hâché
fin, coupé…)
Quatre jours à l’avance, les cuisiniers préparent leur commande à
l’économat selon leurs besoins.
une réelle amélioration de la qua-
lité des repas que nous proposons!
Aujourd’hui, nous envoyons de
plus en plus de plats crus dans les
lieux de vie : gratins, gâteaux etc.
ne sont plus réchauffés, ils sont
cuits directement sur place, c’est
un plus considérable tant au niveau
des goûts que des valeurs nutri-
tives. Nous sommes conscients
que ce nouveau système implique
beaucoup plus de manipulations
pour les éducateurs, mais c’est in-
déniablement mieux qu’à l’époque
des chariots chauffés qui atten-
daient parfois plusieurs heures
avant que les repas ne soient ser-
vis. Du côté de la cuisine aussi, ce
nouveau système a demandé des
aménagements particuliers : les
personnes qui mettent les repas
en barquettes travaillent dans des
conditions peu agréables, au froid,
mais nous sommes convaincus
que ce « sacrifice » en vaut réelle-
ment la peine ! »
Et en partenariat avec les éduca-
teurs, Julien souhaite également
continuer à améliorer la convivialité
des repas dans les lieux de vie. «
Le travail d’équipe, c’est super
important, conclut-il. Tout seul, tu
ne peux rien faire, c’est en équipe
qu’on s’améliore et qu’on évolue!».
Service de la restauration : le
parcours d’un repas à Lavigny
Amélie Buri
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Elise Josse, diététicienne
Mon rôle est d’adapter les menus éla-
borés par le responsable de la restaura-
tion, aux différents régimes des patients
et des résidents.
Mais ce qui me plaît le plus, c’est le
contact avec les patients et les rési-
dents, discuter de leurs envies, leurs
besoins. Quand je le peux, je monte à
l’hôpital au moment du service à midi :
pour beaucoup des patients, le temps
du repas est un des rares moments de
plaisir…
Quelques chiffres
(valables pour l’ensemble des sites)
• 13.85 EPT de cuisiniers
• 13.75 EPT d’aides de cuisine
et vaisselle
• 3 apprentis
• 4.1 EPT pour la cafétéria, + 1
employée en milieu protégé
• 362’000 repas servis par an-
née, soit une moyenne de
1000 couverts par jour
3
Collaborateurs, résidents, patients, employés en milieu protégé,
élèves, visiteurs, sur tous les sites: chaque jour, la majorité d’entre
nous se retrouve devant une assiette... Comment est-elle arrivée
jusqu’à nous? C’est ce que nous avons voulu savoir, en suivant “la
journée d’un repas à Lavigny”, et au passage, nous avons rencontré
quelques-uns de ceux qui participent à cette grande chaîne... A table!