Six raisons pour procéder à la réforme de la communication

Décembre 2011 Mohsen BRAHMI
Volume 6, No.2 (pp. 91-114) Revue Congolaise d’Economie
Répercussions de la crise mondiale sur les entreprises exportatrices et
l’économie Tunisienne & positionnement stratégique déclaré par les Forums
Economiques mondiaux : Résultats et perspectives
Mohsen BRAHMI
1
E-mail : brahmi.mohsen@gmail.com
& Mme. GHORBEL-ZOUARI Sonia
2
ISAA Sfax University, Tunisia
E-mail: sonia.ghorbl@hotmail.com
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de Sfax Tunisia.
Abstract
The purpose of this paper is to analyze the direct impact of this economic and financial crisis on the Tunisian
economy as one of the emerging countries who occupies a more privileged geo-economics the south shore of
the Mediterranean. In this context we will look to introduce the general framework of the Tunisian economy
and its progress in integrating with the global economy following the recent reports of global
competitiveness of economies such as the Davos World Reports (2008-2010). We present the important role
of the regulatory state through various aid programs and support exporting firms face the challenges of the
global economic crisis.
Keywords: global economic and financial crisis, Tunisian economy, integration, exporting firms.
Résumé
L’objet de cet article est d’analyser les répercussions directes de la crise économique et financière
mondiale sur l’économie Tunisienne comme l’un des pays émergents qui occupe une place
géoéconomique plus privilégiée à la rive sud du méditerranée. Dans cette optique on s’intéressera à
présenter le cadre générale de l’économie Tunisienne ainsi que son progression dans l’intégration à
l’économie mondiale suivant les derniers rapports de la compétitivité des économies mondiale tel
que le rapport mondiale de Davos (2008-2010). On présentera le rôle important de l’Etat régulateur
à travers divers programmes d’aides et de soutien des entreprises exportatrices face aux fis de la
crise économique mondiale.
Mots clés : crise économique et financière mondiale, économie Tunisienne, intégration, entreprises exportatrices.
1
Mohsen BRAHMI, Doctorant chercheur en Sciences Economiques, Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de Sfax Université Sfax, Tunisie. E-mail:brahmi.mohsen@gmail.com
2
Mme Sonia GHORBEL-ZOUARI, Professor of Economics, ISAAS Sfax Université Sfax, Tunisie. E-mail: sonia.g[email protected]
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Revue Congolaise d’Economie, 6, 2, 91-114 (2011)
Introduction
Un temps non lointain de nos jours, éclatait la plus grave crise financière depuis 1929. Depuis, elle
affecte inexorablement l'économie mondiale déjà secouée par des mouvements de spéculation sur
le marché de l'énergie, le marché mondial des engrais miniers et des matières premières agricoles,
quels enseignements en tirer pour ces transformations économiques et financières profondes pour
le cas de la Tunisie, comme l’un des pays émergents de la rive sud méditerranéenne ?
La mondialisation, quand elle est apparue, avait émis un certain espoir surtout en termes
d'intégration des grandes économies, d'allocation optimale des ressources, de rationalisation des
décisions et de faire bénéficier le maximum de personnes des fruits de la croissance. Les objectifs
sont nobles, les techniques économiques aident à cela. Aujourd’hui, au niveau des faits, nous
trouvons (Guifol H., 2006) qu'il y a des dérapages, des obstacles et des controverses pendant les
dernières années de la première décennie du XXIème siècle.
Aujourd’hui, l'économie mondiale est en crise. La combinaison de quatre secousses majeures
(Frioui
3
, 2008) : un effondrement du crédit sous l'effet de la déconfiture des banques, un krach
immobilier, une chute larvée des marchés financiers, enfin un choc pétrolier et alimentaire qui
entraîne le retour en force de l'inflation. Indissociable de la mondialisation, elle comporte d'emblée
une dimension planétaire.
Il y a comme un vent de folie qui souffle sur les marchés mondiaux (H. Mechri, al, 2007). Les cours
des métaux, du pétrole, du phosphate, des céréales...etc., flambent sans qu’aucune éclaircie ne
pointe à l’horizon. Ces chocs à répétition sont très éprouvants pour l’économie Tunisienne en
pleine émergence.
Les pays du monde entier font face à divers problèmes ces dernières années qui changent
rapidement vu l’ensemble des transformations économiques mondiales, et, si les circonstances
varient d’un pays à l’autre, il sera essentiel, dans un monde de plus en plus multipolaire, de
s’attaquer à ces problèmes économiques de manière globale, en tenant compte pleinement des
interactions entre les pays. Dans les pays avancés, il est urgent de faire face aux remous sur les
3
Communiqué de presse2008 « conjoncture et économie mondiale »
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Revue Congolaise d’Economie, 6, 2, 91-114 (2011)
marchés financiers et de réagir au risque de ralentissement de la croissance, mais il convient de tenir
compte aussi des risques d’inflation et de considérations à plus long terme.
Dans de nombreux pays émergents et pays en développement, il reste important de veiller à ce que
la croissance vigoureuse actuelle n’entraîne pas une montée de l’inflation et ne crée pas des sources
de vulnérabilité. Mais, ces pays devront être prêts à réagir à un ralentissement de la croissance ou à
un durcissement des conditions de financement si la conjoncture extérieure se détériore
brutalement.
De ce fait, l’expansion mondiale ralentit face à une crise financière majeure. Le ralentissement est
le plus marqué dans les pays avancés, en particulier aux États-Unis
4
, la correction du marché
immobilier continue d’exacerber les tensions financières. Les pays émergents et les pays en
développement ont été moins touchés jusqu’à fin 2008 par les turbulences financières et ont
continué d’enregistrer une croissance rapide, bien que l’activité commence à ralentir dans certains
pays.
Dans les autres pays avancés, la croissance sera anémique en 2008 et en 2009 en raison des
retombées commerciales et financières. Un ralentissement est prévu aussi dans les pays émergents
et les pays en veloppement, même si la croissance devrait rester supérieure à sa tendance à long
terme dans toutes les régions. Les projections ont plus de chances d’être visées à la baisse, en
particulier à cause du risque d’une véritable crise du crédit, et les pays émergents et les pays en
développement ne seront pas à l’abri d’un sérieux ralentissement dans les pays avancés. (FMI :
Projection 2009, World Bank Rapport, 2008)
Dans ces conditions, les pays avancés doivent continuer de s’employer à stabiliser les marchés
immobiliers et financiers tout en s’attaquant aux risques de ralentissement, sans faire remonter
l’inflation ni compromettre les objectifs à plus long terme. Pour de nombreux pays émergents et
pays en développement, l’enjeu reste d’éviter une surchauffe ou une accumulation des facteurs de
4
Selon le scénario de référence, l’économie Américaine connaîtra une légère récession en 2008, en raison des effets de synergie entre les cycles de
l’immobilier et des marchés financiers, avant de ne se redresser que progressivement en 2009, car il faudra du temps pour assainir les bilans. (World
Bank Rapport, fin 2008)
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Revue Congolaise d’Economie, 6, 2, 91-114 (2011)
vulnérabilité, mais les pouvoirs publics doivent être prêts à réagir avec à-propos à une détérioration
de la conjoncture extérieure.
Il y a urgence (Frioui 2008) à réguler l'économie mondiale. Cette régulation n'aurait de sens que si
elle est globale, concertée et que si elle joint aux principes de la gouvernance, que sont la
transparence et la responsabilité, les principes de la recevabilité et du droit des minorités.
Dans cette scène mondiale, plaine de mutations perpétuelles économiques et financières mondiales
profondes, comment se comportait l’économie Tunisienne, comme l’une des économies des pays
émergents, face à cette crise mondiale?
A l’heure des transitions internationales difficiles et au moment la scène économique mondiale
ploie sous le joug de l’instabilité des marchés et des menaces de récession généralisée posées par
cette crise mondiale qui affecte durement les économies tant développées que moins veloppées,
force est de relever l’état satisfaisant, rassurant et porteur d’espoirs et d’ambition de la Tunisie et
l’image forte de succès et de performance qu’elle projette aux yeux du Monde. (Rapport Mondial de
Davos, 2008 et 2010)
la Tunisie apparaît, aujourd’hui, comme un «havre de paix et de sérénité financière et économique»
Avec des taux de croissance de 5,7% qu’elle est parvenue à réaliser au cours des deux dernières
années et de 5% qu’elle espère enregistrer à l’horizon 2009, léconomie Tunisienne est en droit de
se prévaloir d’être «une économie saine et stable, une économie qui résiste à la crise économique
internationale». (D. Strauss-Kahn, Directeur Général du Fonds Monétaire International FMI,
Novembre 2008).
Survenant après les multiples appréciations élogieuses de la politique économique Tunisienne
émanant de plusieurs experts et hauts responsables internationaux, notamment le Président du FMI,
institution réputée pour ses analyses rigoureuses et ses jugements objectifs, a souligné que
«l’économie Tunisienne se porte bien malgré la crise mondiale» et que «l’opinion du Fonds
monétaire international sur la politique économique Tunisienne est très positive…nous n’avons pas
de craintes pour l’année prochaine même si, à l’échelle de la planète, cela ne va pas être facile. En
Tunisie, les choses fonctionnent correctement».
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Revue Congolaise d’Economie, 6, 2, 91-114 (2011)
Le directeur général du FMI va plus loin en déclarant, dans un colloque sur les répercussions de
cette crise mondiale sur la Tunisie, que «la crise financière n’a pas eu d’impact direct sur la Tunisie,
que la politique monétaire est sage, que la situation et le niveau de l’inflation sont raisonnables, que
les perspectives du pays sont favorables et que ses ambitions sont grandes et légitimes».
Autant d’atouts et d’indicateurs que consacre la politique volontariste mise en œuvre par la Tunisie
en matière d’amélioration de la compétitivité, de renforcement de l’infrastructure et des
investissements et de valorisation des ressources humaines.
A la faveur de cette démarche qui commence à porter ses fruits, de la veille continue et du suivi
quotidien des développements de la crise financière mondiale assuré par une commission
spécialisée de haut niveau, l’économie Tunisienne ne peut qu’être en mesure de maintenir le cap et
plus encore, réaliser «une croissance stable en 2009», estime le directeur général du FMI. La cause
est simple, lui affirme, l’approche adoptée en Tunisie «est saine et constitue le meilleur modèle à
suivre pour de nombreux pays émergents».
Par ailleurs, cette crise financière internationale a eu des effets négatifs sur la sphère elle de pays
qu’on ne peut pas nier, et qui sont en relation économique avec les entreprises Tunisiennes, dont
notamment les pays européens EU. Afin d’amortir le choc sur son économie, la Tunisie a adopté
une nouvelle loi comportant des mesures conjoncturelles pour protéger les entreprises totalement
exportatrices et les aider à poursuivre leurs activités dans de bonnes conditions.
La Tunisie a, en effet, cidé de poursuivre le suivi de la conjoncture économique et financière
mondiale et de proposer les mesures adéquates, en cas de nécessité, afin de soutenir les programmes
des entreprises nationaux et secteurs qui pourraient souffrir des impacts de la crise financière
internationale afin de leur permettre de préserver le rythme de leurs activités au double plan de la
production et de l’exportation.
Des arguments qui ont valeur de message fort adressé aux investisseurs internationaux, et qui se
fondent non seulement sur les succès patents enregistrés par la Tunisie et sur les grands avantages
qu’elle offre en termes d’investissements et d’opportunités de partenariat à la faveur, notamment,
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