Face à ce tableau noir, la conclusion d'‘‘EcoWeek'' est on ne peut plus inquiétante, qui tranche avec
l'optimisme de circonstance affiché par les membres du gouvernement: «Nul doute que le chiffre de la
croissance au deuxième trimestre qui sera publié le mois prochain ne sera pas bon. Les signaux émis par la
production agricole, la production industrielle, le tourisme, les rentrées fiscales, l'encours du crédit,
l'évolution du stock de moyens de paiement en circulation dans l'économie, etc., n'augurent guère d'une
activité productive en voie d'amélioration. Le PIB attendu sera comme au premier, en recul par rapport au
trimestre précédent.»
Pour espérer redresser la situation, il n'y a pas 36.000 solutions. La marge est on ne peut plus étriquée et les
solutions plus douloureuses les unes que les autres. ‘‘EcoWeek'' appelle, dans ce contexte, à faire un diagnostic
lucide de la situation, à évaluer lucidement les forces et faiblesses de l'économie tunisienne, à dire la vérité aux
Tunisiens, à faire face aux populismes qui prospèrent sur l'inculture économique et alimentent la méfiance à
l'égard de l'économie de marché et des libertés économiques, à combattre les corporatismes de toutes sortes qui
s'acharnent à défendre des acquis et privilèges au détriment de l'intérêt général…
Le rôle destructeur des syndicats
Bref, ‘‘EcoWeek'' préconise de mettre en place un climat favorable aux réformes économiques qu'il convient
de mettre en route immédiatement et sans plus tarder pour améliorer l'attractivité du pays, libérer ses structures
économiques des entraves de toutes sortes qui bloquent l'investissement et la production, favoriser l'initiative
entrepreneuriale et les progrès de la productivité. «Quitte pour cela à partir en guerre contre les syndicats
comme le montre le projet de loi britannique encadrant strictement le droit de grève déposé à la mi-juillet par
David Cameron», souligne ‘‘EcoWeek'', qui jette ainsi un pavé dans la mare, en s'attaquant à une vache sacrée
appelée UGTT, dont le rôle dans la détérioration de la situation économique actuelle de la Tunisie n'a pas été
suffisamment mis en exergue. Sauf, peut-être, par l'ancien ministre des Finances, économiste de son état et
ancien conseiller de la centrale syndicale, qui a pointé du doigt, à maintes reprises, les mouvements sociaux,
paralysant la machine économique, et les revendications salariales excessives, grevant dangereusement les
finances publiques.
Peut-on encore faire l'économie de ce débat si l'ont veut réellement sauver l'économie tunisienne d'une
banqueroute annoncée?
Post date: 2015-08-17 11:02:54
Post date GMT: 2015-08-17 10:02:54
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