La stratégie digitale nationale
Pour Kais Sellami, président de la Fédération nationale des TIC, relevant de l'Utica, le numérique n'est pas une
fin en soi mais plutôt un outil entraînant susceptible de faciliter la tâche dans tous les secteurs de l'activité
économique.
Le développement du digital est un objectif national vers lequel les efforts de toutes les parties concernées
doivent converger, a insisté Kais Sellami, qui indiqué, en outre, que le secteur privé, aujourd'hui constitué
d'«acteurs incontournables», participe de la stratégie digitale nationale, qui touche plusieurs domaines
cruciaux, à l'instar de celui de la santé.
Conscient de l'importance du facteur temps dans le développement du numérique, le président de la Fédération
nationale des TIC a appelé à accélérer la mise en place du e-gouvernement, nécessaire pour combattre la
bureaucratie et qui nécessite, selon lui, pas moins de cinq ans pour être opérationnel.
Compte tenu de la nécessité d'accroître le volume des exportations pour réduire le déficit de la balance
extérieure, un intérêt particulier a été accordé au commerce électronique que la Tunisie essaye, depuis 1999, à
faire évoluer conformément aux règlements et pratiques en vigueur dans le monde. Toutefois, l'activité dans ce
domaine n'a pas pu se développer comme un levier de modernisation du secteur du commerce dans le pays. Le
renforcement du commerce électronique figure, pourtant, parmi les axes prioritaires sur lesquels se focalise le
plan national de promotion des exportations, annoncé par Mohsen Hassen, ministre du Commerce, lors de la
journée nationale de l'exportation.
Les quatre autres axes concernent le développement des politiques promotionnelles, la mise à niveau des
mécanismes de financement, la facilitation des procédures administratives et financières et l'amélioration du
cadre législatif et administratif.
Malgré les efforts consentis dans ce domaine, la Tunisie est classée à la 73e position mondiale sur les 137
économies couvertes par l'indice de e-commerce de la Commission des Nations Unies pour le commerce et le
développement (Cnuced). Sur le plan africain, elle est au 3e rang après l'Afrique du Sud (61e) et l'Ile Maurice
(70e), devance ainsi le Maroc (79e), l'Egypte (82e) et l'Algérie (95e). On peut certes s'en féliciter, mais ce