Depuis, Iblis, devenu Shetan, va tenter de perdre l’humanité.
Leibniz: "Essai de Théodicée"
Leibniz distingue :
* le mal métaphysique : l'imperfection, la limitation essentielle de chaque
créature qui, issue d'un Dieu parfait, se devrait d'être parfaite.
* le mal physique : le mal de peine (l’effort)
* le mal moral : le péché.
Il explique l'existence du mal par une conception optimiste : le meilleur des
mondes possibles », expression utilisée par Voltaire pour caricaturer la pensée
leibnizienne, œuvre parfaite d'un Dieu parfait. Cette justification du mal dépasse
la simple explication de contraste, non seulement le mal (la souffrance) est
nécessaire pour permettre à l'Homme de découvrir le bien (le bonheur) mais il
est aussi nécessaire à l'accomplissement de ce bien.
« Les défauts apparents du monde entier, ces taches d'un soleil dont le nôtre
n'est qu'un rayon, relèvent sa beauté bien loin de la diminuer ». (Théodicée,
1710 - parution en 1747).
Sôren Kierkegaard : « L’alternative, 2ème partie »
Ici, Kierkegaard prend l’exemple de l’empereur Néron, pour décrire les affres de
la souffrance morale.
Cette souffrance provient du fait que l’homme n’a pas pu faire éclore en lui une
forme de vie spirituelle supérieure. Prisonnier de son immédiateté, l’homme
reste infantile, à cause de l’angoisse provoquée par l’incapacité de cette vie
spirituelle à éclore. Pour se défaire de l’angoisse, l’homme angoisse plus encore
dans une fuite effrénée vers le pouvoir. C’est le cercle vicieux et infernal.
Arthur Schopenhauer : « Le monde comme représentation et comme
volonté »
Pour ce philosophe, qui s’inspire de la tradition philosophique indienne, la
souffrance provient du vouloir vivre et de l’illusion de l’individuation. Il faut
prendre conscience de l’unité de tous les êtres, par l’anéantissement du « moi »
et la suppression de tout désir.
Nietzsche : « Crépuscule des idoles »
La souffrance provient de l’inversion des valeurs qui poussent à attribuer à
« l’être véritable » des choses les caractéristiques du néant, à faire de ce monde
une apparence et à inventer une sorte de réalité indémontrable.
L’homme invente la fable d’un autre monde qu’il déprécie. Il porte la suspicion