COMMUNIQUE DE PRESSE – 27 juin 2013 L’épicerie fine résiste à la crise XERFI-PRECEPTA vient de publier une étude approfondie, après plusieurs mois d’enquêtes, sous le titre : « La distribution d’épicerie fine à l’horizon 2017 : Innover pour échapper à la banalisation et à la crise » Auteur de l’étude : Isabelle Senand Voici les principaux enseignements de cette analyse de 200 pages : Face à la dégradation de la conjoncture économique, les ménages arbitrent dans leurs dépenses, en particulier celles de textilehabillement, de restauration mais aussi d’alimentation. La consommation alimentaire des Français reculera pour la seconde année consécutive en 2013 (-0,4% en volume selon Xerfi-Precepta), même si l’ensemble des marchés ne sera pas affecté de manière similaire. Sauvée par son statut de « consommation de plaisir », l’épicerie fine devrait ainsi tirer son épingle du jeu. Des perspectives globalement favorables pour les marchés de l’épicerie fine Ce secteur bénéficie notamment du recul des dépenses en restauration des ménages qui privilégient la consommation à domicile. La bataille du marché de l’épicerie fine devrait se renforcer jusqu’en 2017 selon les experts de Xerfi-Precepta. Si les ventes progressent globalement, la croissance de certains marchés va néanmoins se tasser. Le segment du café et du thé reste dynamique L’analyse des tendances à l’horizon 2017 des principaux segments du marché de l’épicerie fine par les experts de Xerfi-Precepta révèle que pour : - le foie gras : le rythme de croissance ralentira, compte tenu de la difficulté à recruter de nouveaux consommateurs mais aussi de l’augmentation des mouvements « stop gavage » ; - le saumon/la truite fumé : sur ce segment arrivé à maturité, les acteurs devront valoriser leur offre, dans un contexte de hausse des prix en amont ; Source : Xerfi-Precepta - les chocolats : après une forte hausse du nombre de points de vente spécialisés, une période d’écrémage aura lieu entraînant ainsi une diminution de la croissance ; - le café / le thé : ce secteur progressera encore avec la modernisation des concepts de magasins ainsi que la structuration progressive de réseaux spécialisés. COMMUNIQUE DE PRESSE – 27 juin 2013 Epicerie fine vs grandes surfaces alimentaires Les réseaux en quête de relais de croissance Les réseaux spécialisés réalisent 12% des ventes de produits d’épicerie fine en valeur (hors boissons), selon l’étude de Xerfi-Precepta, contre 67% pour les GMS. Ces dernières vont conserver un rôle important sur le marché à travers les marques nationales commercialisées mais aussi à travers leurs MDD premium et gastronomiques. Avec la reprise économique prévue à partir de 2015, les GMS pourront davantage communiquer sur les offres premium et moins sur les prix, ce qui constituera un nouveau moteur de croissance. Devant les offensives de la grande distribution, les réseaux spécialisés devront être réactifs pour fidéliser les consommateurs et gagner des parts de marché. Plusieurs stratégies s’offrent ainsi à eux comme la franchise, en s’inspirant de l’expérience des chocolatiers, ou encore la création de magasins éphémères afin d’accroître la notoriété des marques. Les distributeurs spécialisés doivent plus que jamais jouer la carte de la créativité et de la montée en gamme. De leur côté, les enseignes d’épicerie fine profitent toujours d’une solide renommée et restent des acteurs de poids dans l’alimentaire de luxe. Leur clientèle ne privilégie pas le prix du produit comme principal critère d’achat, contrairement à celle des GMS. Alors qu’aujourd’hui les points de vente restent majoritairement indépendants, l’organisation du secteur autour d’enseignes d’envergure nationale se poursuivra, portée par les stratégies des acteurs mono-produits (Kusmi Tea, Nespresso etc.). La segmentation du marché de l’épicerie fine par circuit de distribution (*) Charcutiers, traiteurs, pure players Source : Xerfi‐Precepta L’e-commerce est également un outil indispensable dans leur développement. Les majors possèdent d’ailleurs tous leur site commerçant. Les clients peuvent ainsi retirer leurs commandes en magasin à l’image de la Grande Epicerie de Paris, Dalloyau ou encore Pierre Hermé. Ainsi, les épiceries fines doivent penser la digitalisation des points de vente et le web-to-store comme de véritables avantages concurrentiels. En effet, les stratégies cross canal permettent de générer du volume et de se différencier. Enfin, de nombreuses marques se font référencer par les box culinaires, avec pour objectif de faire découvrir leur offre à de nouveaux prospects. La recherche de nouveaux relais de croissance semble d’autant plus importante que les Français privilégient de plus en plus les produits made in France et régionaux, notamment depuis le début de la crise économique. D’autre part, les consommateurs, de plus en plus méfiants vis-à-vis des produits industriels, souhaitent avoir plus d’informations sur la traçabilité. Les enseignes d’épicerie fine ont donc une carte à jouer de ce point de vue. COMMUNIQUE DE PRESSE – 27 juin 2013 CONTACT PRESSE : [email protected] ou standard 01.53.21.81.51 ___________________________________________________________________________________________ QUI SOMMES-NOUS ? XERFI-PRECEPTA, division du groupe Xerfi, est un cabinet d’analyse indépendant, qui mène des études stratégiques, publiées à sa propre initiative. Il apporte à ses lecteurs, par son expertise professionnelle, sa liberté éditoriale, son ouverture intellectuelle, l’accès à la connaissance actualisée des évolutions sectorielles, des stratégies des acteurs économiques et de leur environnement. Les études Precepta fournissent des clés pour mieux comprendre les enjeux d’un secteur, les rapports de forces qui s’opèrent et les axes stratégiques en cours, ceci dans le but de stimuler la réflexion stratégique.