
1. MORPHISMES DE GROUPES LOCALEMENT DE TYPE FINI SUR UN CORPS 331
Contre-exemple 1.2.2. — Soient kun corps de caract´eristique 0, G le k-groupe 321
constant Zet H le k-groupe additif Ga,k. Soit u: G →H un morphisme de k-groupes.
Si u6= 0, u(G) n’est pas ferm´e dans H.
Proposition 1.3. — (5) Soient Aun anneau local artinien, kson corps r´esiduel, Gun
A-groupe localement de type fini et plat,u: G →Hun morphisme de A-groupes. Les
assertions suivantes sont ´equivalentes :
(i) uest plat (resp. quasi-fini, resp. non ramifi´e, resp. lisse, resp. ´etale) en un point
de G.(6)
(ii) uest plat (resp. quasi-fini, resp. non ramifi´e, resp. lisse,´etale).
D´emonstration. Il suffit de montrer que (i) entraˆıne (ii). D’abord, on a le lemme
suivant :
Lemme 1.3.0. — Soient A→B→Cdes morphismes d’anneaux commutatifs et nun
id´eal nilpotent de A. On suppose que C/nCest une (B/nB)-alg`ebre de type fini.
(i) Alors Cest une B-alg`ebre de type fini.
(ii) De plus, si Cest plat sur Aet si C/nCest une (B/nB)-alg`ebre de pr´esentation
finie, alors Cest une B-alg`ebre de pr´esentation finie.
En effet, soient x1, . . . , xndes ´el´ements de C dont les images engendrent C/nC
comme (B/n)-alg`ebre. D’apr`es le lemme de Nakayama nilpotent, les xiengendrent C
comme B-alg`ebre. Ceci prouve (i). Soit φle morphisme surjectif B[X1,...,Xn]→C
ainsi obtenu, et soit I = Ker(φ).
Supposons maintenant que C soit plat sur A et que C/nC soit de pr´esentation finie
sur B/nB. Alors, d’une part, I/nI s’identifie au noyau de φ=φ⊗A(A/n). D’autre
part, d’apr`es EGA IV1, 1.4.4, le noyau de φest un id´eal de type fini. Soient alors
P1, . . . , Psdes ´el´ements de I dont les images engendrent I/nI comme id´eal ; d’apr`es le
lemme de Nakayama nilpotent, ils engendrent I. Ceci prouve (ii).
Revenons `a la d´emonstration de 1.3. Soit xun point arbitraire de G. Comme G est
plat sur A, alors d’apr`es le crit`ere de platitude par fibres, sous la forme de EGA IV3,
11.3.10.2, usera plat en xsi u⊗Akl’est. De mˆeme, d’apr`es le lemme pr´ec´edent, on
(5)N.D.E. : Dans l’original, 1.3, 1.3.1 et 1.3.1.1 sont ´enonc´es pour A un corps. Pour ˆetre complet, on
a trait´e le cas d’un anneau local artinien et, pour ce faire, on a ajout´e le lemme 1.3.0.
(6)N.D.E. : Rappelons qu’un morphisme de sch´emas f: X →Y est dit de type fini (resp. de pr´esen-
tation finie, resp. quasi-fini) en x, s’il existe des ouverts affines : V contenant f(x), et U contenant
x, tels que f(U) ⊂V et que OX(U) soit une OY(V)-alg`ebre de type fini (resp. de pr´esentation fi-
nie, resp. et si de plus la fibre f−1(f(x0)) est finie, pour tout x0∈U (voir aussi la N.D.E. (40) de
l’Exp. V)). On dit que fest localement quasi-fini (resp. de type fini, de pr´esentation finie) s’il l’est
en tout point x. D’autre part, on dit que fest lisse (resp. non-ramifi´e, resp. ´etale) en xs’il existe un
voisinage ouvert U de xtel que le morphisme f|U: U →Y soit lisse (resp. non-ramifi´e, resp. ´etale).
Au vu de ces d´efinitions, il est clair que l’ensemble des points o`u fest de pr´esentation finie, resp. de
type fini, quasi-fini, lisse, non-ramifi´e, ´etale, est un ouvert de X. De plus, comme le lieu de platitude
d’un morphisme localement de pr´esentation finie est ouvert (EGA IV3, 11.3.1), alors l’ensemble des
points de X o`u fest de pr´esentation finie et plat est aussi ouvert dans X. Tout ceci sera utilis´e `a de
nombreuses reprises dans la suite.