Nous remercions aussi les intervenants.
Catherine BELOT est médecin coordinateur à l’ANPAA 33.
Le Docteur Pierre FAUCHER – que nous remercions particulièrement, il a interrompu ses vacances
– vient de La Rochelle ; il a une longue expérience de l’alcoologie ou comme dirait François
Gonnet de gastro-entéro-alcoologie. Il vient aujourd’hui nous parler de son expérience et nous
sommes tout à fait ravis à cette idée car il a balayé différents niveaux d’expérience.
Et comme il est toujours question dans les cures, en particulier les cures ambulatoires, du rôle du
médecin généraliste, Philippe CASTERA a choisi ce rôle, pas toujours facile, d’accepter de nous
dire ce qu’est le médecin généraliste dans tous ces dispositifs, lui qui souvent a l’impression que
les choses sont assez compliquées, que les réseaux ne sont pas si fluides que ça, que cela
mériterait un peu plus de clarté, d’explicitation.
Aussi nous avons la joie toute particulière d’accueillir Philippe BATEL, avec son UTAMA, son
Unité de Traitement des maladies de l’Alcool, à l’Hôpital Beaujon.
Et nous accueillons Emmanuel PALOMINO, que tout le monde connaît ici, qui va jouer le rôle
difficile, si bien rempli souvent par Pierre-Marie LINCHENEAU, de l’homme de la synthèse.
Quand on regarde la question de la cure ambulatoire, on peut se dire qu’il y a une étymologie
incertaine, tant sur le mot cure largement évoqué à Gradignan et à Dax – que sur le mot
ambulatoire. Est-ce que ‘ambulatoire’ signifie uniquement comme le suggère le Littré qu’il n’y a
pas de siège fixe ? Les variations du Littré impliquent aussi la notion de changement et il est
intéressant de faire raisonner ce terme de ‘ambulatoire’ par rapport à la notion de changement.
Qu’est-ce qui change ? On souhaite tous que le patient change dans son attitude, mais est-ce que
nous-mêmes avons changé nos regards pour changer nos pratiques ? C’est aussi l’enjeu.
Le grand manquant de toutes ces réunions c’est souvent le patient lui-même, sa propre parole et
sa propre expérience. Ce n’est pas très facile à organiser !.
Il faut d’abord s’interroger sur cette notion de cure mais nous n’avons pas le temps de revenir ici
sur cette notion – le terme ‘ambulatoire’ vient à mon avis en deuxième lieu. Beaucoup d’équipes,
notamment dans les CCAA diront qu’ils font des cures ambulatoires en pensant simplement les
accompagnements un peu longs après un sevrage et alors cure ambulatoire devient synonyme de
prise en charge ou d’accompagnement du malade alcoolo-dépendant après le sevrage. Quelle est
la spécificité que l’on veut cibler avec cette notion de cure ambulatoire. Avec Philippe Batel on
peut se demander si ce n’est pas une unité de traitement ambulatoire du malade alcoolique, et
c’est de l’ambulatoire à l’hôpital. Je pense à Alain Rigaud à Reims, il fait plutôt de l’hôpital en
ambulatoire. Il va nous falloir préciser les contour de ce que chacun fait, en précisant que les
mots à mettre en résonance sont des mots comme résistance, disponibilité, investissement, pour
que cette cure ambulatoire trouve ses applications, faut-il encore qu’il y ait une véritable fluidité
dans les échanges et l’on verra que ce n’est peut-être pas toujours évident.