P501232 Bureau de dépôt Liège X | B-06940 Maison médicale de Barvaux - www.mmbarvaux.be . . . t e j o r p u a e v u o ? r n , e 7 1 m 0 u 2 f e e é d n r e n t a ê e r l r l a e s v a Nou ourquoi p et p te eillan YL, accu N'hésite pas à en parler aux soignants de la Maison citoyenne. Viens t'inscrire. Les séances reprennent tous les jeudis soirs à la Maison citoyenne dès le 20 avril. Le magazine des patients et des soignants de la Maison Médicale de Barvaux Distribué exclusivement aux patients inscrits, aux soignants et aux associations partenaires de la Maison Médicale de Barvaux Trimestriel n° 85 ­ avril ­ mai ­ juin 2017 ­ Edit. resp. 2914758: JC Lesire, vieux chemin de Wéris, 12 ­ 6940 Barvaux 2 Faut-il soigner un rhume ? JL, soignant M on nez est bouché ou il coule, j’ai un rhume ! Le plus souvent, un rhume est provoqué par un rhinovirus, dont on connaît plus de 100 souches différentes. Les rhumes sont fréquents ­ surtout en hiver dans nos pays ­ et sans gravité, y compris chez les enfants et les nourrissons. Le rhume guérit tout seul en une à deux semaines. Le rhume banal est différent de la vraie grippe appelée “Influenza” qui se manifeste au début par un rhume et qui s’aggrave ensuite par une importante toux, des courbatures et une fièvre élevée. Aucun médicament ne raccourcit la durée d’un rhume. Si l’on est trop abattu, le médicament de premier choix est le paracétamol. L’eau salée (ou sérum physiologique) est un traitement basé sur l’expérience et apporte souvent un soulagement. Cependant, aucune preuve scientifique n’est apportée pour son utilité. Si on a très mal à la tête, à la gorge ou à une oreille, mieux vaut venir voir votre médecin. Il vérifiera avec vous que ce n’est pas une sinusite, une angine bactérienne ou une otite. Un antibiotique est inefficace contre le rhume, par contre, arrêter de fumer est très utile ! Pour toutes les infections respiratoires, rhumes ou grippe, se laver souvent les mains est recommandé pour diminuer la contagion... Références : le rhume, Revue Prescrire, juillet 2015 et le site scientifique EBM Practice Net avec des infos actualisées de juin 2015. Les antibiotiques ne sont pas des bonbons ! L es médicaments ne sont pas des bonbons. C’est le titre d’une an­ cienne campagne d’informations (2013) nous mettant en garde contre l’ex­ cès de consommation des médicaments. Dans le précédent numéro de Forum Santé Magazine, nous déplorions les me­ sures strictement budgétaires de la mi­ nistre De Block concernant entre autres trois groupes de médicaments, très consommés : les antibiotiques, les médi­ caments anti­acides de l’estomac et les sprays nasaux de cortisone. C’est parce que ces médicaments sont très consommés qu’ils sont dans le colli­ mateur de la ministre et que celle­ci es­ père une économie budgétaire importante en nous faisant payer plus cher ces médi­ caments. Ils ne sont cependant pas choisis par ha­ sard : ils sont trop consommés. Sur ce point, nous pouvons rejoindre cette me­ sure. Mais pas dans son application stricte­ ment budgétaire : les antibiotiques rem­ boursés en 2016 à 75 % (catégorie B) ne le seront plus qu’à 55 % en 2017 (catégo­ rie C) : les 20 % de différence seront payés par le patient consommateur, alors que tous ces antibiotiques sont exclusive­ ment prescrits par votre médecin. En pra­ tique, le prix des antibiotiques va doubler sur votre ticket de caisse chez le pharma­ cien. L’objectif est de réduire la consomma­ tion excessive de ces antibiotiques. Afin d’éviter une résistance aux bactéries et de ne prendre ces médicaments que lorsque c’est vraiment nécessaire. Quand les bac­ téries deviennent résistantes aux antibio­ tiques les plus prescrits, nous n’avons plus d’arme pour nous défendre contre ces bactéries. Elles sont devenues multi­ résistantes. sibilisé. Il faut une prise de responsabili­ té. On prend les patients en otage." Il regrette que le malade doive payer la facture. "L’idée, c’est de diminuer les prescriptions de ces médicaments", ajoute­t­il. "Pas d’augmenter leur prix." (LaLibre.be du 26 décembre2016). Et, d’après nous, il est aussi important que les patients ne demandent pas un antibiotique s’ils sont infectés. Quand la fièvre accompagne une toux, c’est le signe d’une infection respiratoire. La plu­ part sont provoquées par des virus. Il est inutile, voire dangereux de prendre un antibiotique pour une infection virale. L’évolution spontanée de ces infections est la guérison, après une à deux se­ maines, avec ou sans médicament ! Et surtout pas un antibiotique ! Les médecins de la maison médicale prescrivent le mieux possible tenant Source : LaLibre.be 29/12/2016 compte de votre état de santé et en suivant Cependant, pour Jean Hermesse de les recommandations scientifiques. Ils la Mutualité chrétienne, il faut agir sur déplorent cette mesure budgétaire qui va fragiliser les personnes les plus pauvres. les médecins. "En Belgique, selon les statistiques, on est Celles­ci hésiteront à aller chez le phar­ de gros consommateurs, voire surconsom­ macien, alors qu’elles auront vraiment mateurs d’antibiotiques. On consomme deux besoin de ces antibiotiques. Leur santé fois et demi plus d’antibiotiques que nos risque alors de s’aggraver. Soyons solidaires : si vous avez à la voisins des Pays­Bas !" Selon lui, le gouvernement se trompe maison une boîte d’antibiotiques que vous de cible: "Ces médicaments sont dispo­ n’avez pas utilisée et qui n’est pas péri­ nibles via ordonnance. Les patients ne les mée, amenez­la à la maison médicale, elle achètent pas de leur propre chef. Il faut pourrait être utile pour un autre patient. encore plus agir sur les prescriptions des JL, soignant médecins. Le corps médical doit être sen­ Les sorties de la Maison médicale La culture, c’est bon pour la santé. Alors, cette année encore, nous avons envie de sortir avec vous ! ☺ L’année 2017 promet d’être riche en sorties culturelles collectives, qu’elles soient en partenariat avec l’ASBL Article27* et associés (Maison médicale, Maison Citoyenne, CPAS, Lire et Ecrire, …) ou « entre nous » à la Maison médicale. Alors… à vos agendas ! Le mardi 9 mai, notre petit groupe de santé communautaire se réunit de 13h30 à 15h à la Maison médicale, pour choisir, planifier et organiser des sorties dans la région. N’hésitez pas à nous rejoindre avec vos idées ! Le week­end des 27 et 28 mai, direction le Domaine provincial du Fourneau Saint­Michel de Saint­Hubert, pour le festival des arts de la rue « Mai’li­Mai’lo ». Un incontournable avec nos partenaires Article27, pour petits et grands ! ☺ Vous trouverez très bientôt dans nos salles d’attente toute l’actualité des sorties et réunions à venir, mais aussi les programmes des centres culturels des environs (à consulter), pour ne plus jamais manquer d’idées de sorties. Si vous avez une adresse mail, vous pouvez également recevoir l’actualité des sorties collectives par mail. Pour toutes questions (sur les sorties, sur l’ASBL Article27, etc.) ou pour vous inscrire aux sorties (l’inscription est obligatoire), c’est à Laurence qu’il faut vous adresser. Vous pouvez également faire part de votre demande à l’accueil ou à l’un de vos soignants qui la transmettra à Laurence. Elle prendra contact avec vous au plus tard dans les deux semaines. Que 2017 vous soit culturellement riche et belle, que ce soit en groupe, avec nous, ou en individuel ! ☺ *L’ASBL Article27 « se donne la mission de sensibiliser et de faciliter la participation culturelle pour toute personne vivant une situation sociale et/ou économique difficile. Elle agit sur le coût de l’offre via un ticket modérateur valable à Bruxelles et en Wallonie et elle mise sur l’accompagnement pour encourager l’expression critique et/ou artistique ». (www.article27.be) LD, soignante La pub sur nos murs Bonjour à tous ! Nous avons remarqué que certaines affiches s'infiltraient subrepticement sur nos murs. Or nous devons faire des choix sur les informations que nous donnons à nos patients. Nous privilégions la santé, les activités bon marché, les infos qui rencontrent notre philosophie. Nous avons aussi notre façon de placer ces affiches sans utiliser de punaises. Nous vous demandons, si vous voulez faire part de votre activité ou d'un sujet précis, de les transmettre à l'accueil qui s'en chargera pour vous après concertation avec l'équipe médicale. En vous remerciant de votre compréhension. DP, patiente Un GSM pour nos infirmiers 0473 39 14 06 Pour les week-ends, vous pouvez laisser un message à nos infimiers Si vous recevez une prescription de soins infirmiers pendant le week­end, vous pouvez désormais former le 0473 39 14 06. Vous laissez un message vocal en expliquant votre situation et en donnant votre numéro de téléphone. Nos infirmiers consulteront la boîte vocale de ce téléphone le samedi et le dimanche, de 10 h à midi et de 16 h à 18 h. Ils vous répondront dans les 24 heures. Pour toute demande le dimanche après 18h, veuillez contacter la maison médicale dès le lundi matin. Ah oui ! Rappel important : toute urgence médicale doit être adressée, en dehors de nos heures d’ouverture, au 1733 ! Ce nouveau gsm infirmier n’est pas un gsm de garde médicale vous permettant de joindre la maison médicale en continu ! 3 3 4 Les balades de la Maison médicale La Maison médicale organise régulièrement des "balades santé" pour vous soutenir dans ce choix "d'être en bonne santé". C'est aussi l'occasion d'avoir le plaisir d'être avec d'autres personnes, de reprendre l’habitude de bouger, d’avoir une activité physique régulière et simple, tout en rencontrant d’autres personnes. Chaque dernier dimanche des mois de septembre à juin, nous nous promenons et découvrons la région "dans tous les sens". Actuellement, il y a deux groupes de marcheurs : le groupe des lièvres et le groupe des tortues. Les lièvres font des promenades de 4 à 5 km le long de chemins de campagne ou dans les villages de la commune en suivant des parcours très facilement praticables. Le groupe des tortues fait un circuit plus court et à un rythme volontairement lent. Ces balades sont parfois pimentées par la présence d’un "invité" tel qu'un guide nature, un conteur ou un marcheur enthousiaste qui généreusement partage son dynamisme et ses découvertes de coins magnifiques de notre région ! L'ambiance est très conviviale et nous partageons le goûter. SC, animatrice Un patient raconte : J e trouve très sympathique d’accompagner le groupe de marche organisé par la Maison Médicale de Barvaux. Le système des « Lièvres » et des « Tortues » est bien à l’image de ceux et celles qui ont envie de marcher à leur propre rythme sans esprit de compétition. C’est tout simplement un but de sortir un peu de chez eux, de découvrir de beaux endroits de notre entité et aussi de pouvoir communiquer avec des personnes qui autrement resteraient confinées chez elles. Je dirais que c’est un moment à savourer : échanger avec d’autres et pouvoir s’oxygéner dans une ambiance très conviviale. L’équipe qui s’occupe de ces balades en groupe met beaucoup de bonne volonté à trouver des sorties agréables, des endroits à découvrir tout en restant à l’écoute des suggestions de chacun. À faire et à refaire, à vos bottines ;­) Prochaine balade : Inscription par téléphone au Balade­phone 0470 51 04 37 ou via le site de la Maison médicale (www.mmbarvaux.be) Vos idées nous intéressent SC, psychologue Quand nous aurons largement exploré les “fiches santé du corps humain1” du point de vue biologique, nous vous proposons d’en poursuivre la découverte sous de nouveaux aspects : “expliquer l’influence du psychologique, du psychisme sur le corps humain”. Nous pourrons alors parler de différents sujets comme : → Les émotions qui sont ressenties dans le corps. Par exemple : avoir la bouche sèche avant un entretien qui fait peur, ou sentir le coeur qui bat plus vite à l’approche d’une personne aimée. Les 6 émotions de base universelles (scientifiquement reconnues) sont la joie, la tristesse, la colère, la peur, la surprise et le dégoût. → Le système nerveux, dont le cerveau et les nerfs sont le support physique des émotions : “Docteur, je suis nerveux!” … voici une expression que nous avons déjà tous formulée et qui traduit d’une connaissance “intuitive” de notre corps. Nous vous proposons d’y apporter des éléments de connaissances. → Les forces qui nous dépassent et nous amènent à répéter d’une génération à l’autre, par exemple, l’attrait pour l’art ou le sport. Nous pouvons parfois constater qu’il s’agit d’un “héritage familial” : comment l’éducation ou le psychologique ontils influencé cet héritage ? → Les rêves et les cauchemars. Quand tout à coup, une partie de l’inconscient accède à un niveau plus conscient d’une personne. → Etc. Ces différentes propositions illustrent comment nous pourrons nous consacrer à “l’influence du psychologique” sur le corps humain. Toutefois, nous souhaitons connaitre vos avis et vos idées à ce sujet. Communiquez-les nous par “la boîte à idées” déposée à l’accueil de la Maison Médicale d’avril à mai 2017. Dites-nous : → Les thèmes que vous souhaiteriez voir traités dans Forum Santé Magazine. → L’idée d’un livre intéressant à découvrir et que vous commenterez sur quelques lignes. → Un témoignage par rapport à un vécu particulier face à une perte dans la vie, ou l’annonce d’une maladie ou une évolution personnelle positive et enrichissante. N’hésitez pas à vous faire connaître en déposant vos envies dans cette boîte à idées et en laissant vos coordonnées, bien entendu ! “N’en faites qu’à votre tête !” et à très bientôt ! 1. Voir pages 7 et 8 5 Ça bouge au niveau de la santé mentale SC, psychologue M ais que se passe-t-il au niveau de la santé mentale en Belgique ? La ministre de la santé, Maggie De Block, a demandé à des experts (K.C.E.1) une étude pour établir des critères de remboursement pour des soins psychologiques. Les diverses recommandations ont conduit à une loi votée par le Parlement. Cette loi inquiète de nombreuses personnes (patients, psychologues, etc.) ! En voici les grandes lignes : ● Le K.C.E. suggère de diviser le travail psychologique en deux parties: 1­ Tout d’abord, un passage obligé chez un médecin généraliste ou un psychiatre qui demande l’avis d’un psychologue de 1re ligne. Ce travail de « diagnostic » est réalisé en maximum 5 consultations. Au terme de cette phase, un traitement peut être prévu. 2­ Dans ce cas, il est réalisé par d’autres professionnels limités par la nouvelle loi : les seuls psychologues cliniciens, les orthopédagogues et les médecins généralistes ayant suivis une formation en psychothérapie. ● Les autres professionnels de la santé men­ tale (tels que les psychologues des planning familiaux et maisons médicales, les psycho­ motriciens, les conseillers conjugaux et fa­ miliaux, etc.) ne savent pas ce qu’il va advenir d’eux, ainsi que les étudiants en cours de formation ! ● La psychothérapie n’est plus un métier mais est devenue un acte technique. Cette loi a suscité beaucoup de réactions et a été suspendue par la Cour constitutionnelle en 2016. Depuis le 16 mars 2017, l’article 11 de la loi sur la psychothérapie a été défi­ nitivement annulée: “ les personnes qui, avant l’entrée en vigueur de la loi, exer­ çaient la pratique de la psychothérapie peuvent continuer à le faire en attendant d’autres mesures transitoires…” Pourquoi s’inquiéter de cette loi ? Elle va entraîner des effets négatifs, par exemple : ● Les patients ne pourront plus aller consulter un seul psychologue mais devront au minimum en voir deux. ● Le partage obligatoire des données psychologiques entre les différents profes­ sionnels fragilise le secret médical. ● Pour pouvoir continuer à consulter un psychologue et être remboursé par la mu­ tuelle, il faudra être considéré comme “malade psychiquement”. Mais les perspectives positives sont par exemple : ● Une véritable reconnaissance du travail effectué par les psychologues au bénéfice du patient. ● La perspective d’un remboursement par la mutualité des consultations chez les psychologues reconnus. Le débat n’est pas clos, nous vous tiendrons au courant des évolutions. 1. K.C.E. = Centre d’Expertise Fédéral Le sucre, plaisir ou addiction ? L e sucre1 est indispensable au bon fonctionnement du corps. Les cellules, le coeur, le système nerveux central, les muscles et surtout le cerveau en ont besoin comme carburant. Son taux dans le sang doit être stable. Les sucres naturels nous sont apportés par une alimentation équilibrée, dans les cé­ réales, le pain, le riz, les pâtes, les pommes de terre, les légumes, le lait... Ils y sont sous diverses formes et notre organisme les trans­ forme. Notre corps fabrique aussi du sucre à partir des protéines et des graisses lorsqu'il en a besoin. Le seul « hic », ce sont les sucres raffinés qui sont ajoutés dans presque toutes les pré­ parations, même à la maison : dans les sauces, desserts, pâtisseries, jus de fruits, si­ rop, compotes, softs... Même dans les char­ cuteries et les plats salés. Les industries agroalimentaires en ajoutent pour camoufler certains goûts, favoriser la conservation, limiter l'oxydation, ralentir la perte d'eau et souvent nous donner l'envie de consommer leurs produits. Lisez la liste des ingrédients sur les étiquettes. Les sucres ajoutés ne sont que des calories inutiles qui se transforment en graisse quand ils sont en surplus dans le corps. Notre consommation en sucres ajoutés ne devrait pas dépasser les 5% de l'AET (apport énergétique total en une journée) ce qui équivaudrait à moins de 5 morceaux de sucre par jour. D'où nous vient cette envie de sucre ? Le sucre est un plaisir, une douceur, il nous met en confiance. Notre envie de sucre serait innée. Des scientifiques relient notre désir de sucre à l'évolution de l'homme. A l'époque où les humains étaient chasseurs­ cueilleurs, ils avaient compris qu'aucun ali­ ment sucré n'était toxique ou vénéneux. Donc, le goût sucré leur donnait confiance. Le lait maternel est légèrement sucré. Qu'est­ce que le coup de barre ? Quand on mange des aliments chargés en sucres raffinés, la glycémie (taux de sucre dans le sang) augmente très fort. Le pancréas produit de l'insuline qui fait baisser le taux de sucre pour le stabiliser. Plus la dose d'insuline est forte, plus la gly­ cémie va baisser. Une hypoglycémie (trop peu de sucre dans le sang) apparaît quelques heures après : la fatigue et le manque d'énergie arrivent bru­ talement parfois accompagnés d'étourdisse­ ments. Des repas équilibrés évitent ce piège. Pourquoi le sucre peut­il devenir une ad­ diction ? Notre cerveau assimile le sucre à une ré­ compense. Il réagit au sucre de la même manière qu'à une drogue. Après la consommation de sucre, une quantité plus élevée de sang afflue dans cer­ taines parties du cerveau. La zone du plaisir est activée et répond directement en produi­ sant des hormones : la sérotonine et la dopa­ mine qui donnent du bien­être. Si la consommation de sucre est fréquente, le cer­ veau développe une résistance. Plus on DL,patiente mange de sucre, moins on ressent de satis­ faction et de plaisir : on en mange de plus en plus. Le plaisir devient une obsession : on devient accro. Cela peut même agir sur notre humeur et notre comportement: le sucre agit sur notre psychisme. Le sucre comble souvent des manques (af­ fectifs, ...) et quand les accros doivent en être privés totalement, tous les symptômes du sevrage apparaissent : nervosité, fatigue, coup de barre, etc. Attention, les produits lights contiennent des édulcorants (=faux sucres). Ils sont peu ca­ loriques, mais déclenchent les mêmes ré­ ponses du cerveau. Ils entretiennent l'addiction au goût sucré. 1. Sucre = glucose, saccharose, fructose... Les boissons dites soft peuvent contenir des quantités énormes de sucre ! Sources : Les ressorts de l'addiction, Atlantico.fr ­ Sucre plaisir, lepalaissavant.fr ­ Test­Santé n° 134 ­ Bodytalk n° 106 6 Lu pour vous Le petit Prince CR,patiente par Antoine de Saint-Exupéry Le petit Prince vu par une patiente de 60 ans : Antoine de Saint–Exupéry est né en 1900 et mort en 1944 lors d’un vol de reconnaissance des forces alliées. Avant la guerre, Il fut un pionnier de l’aviation postale et écrivain. Pourquoi ce livre est­il encore d'actualité et nous touche­t­il encore tant aujourd'hui ? C’est ce que je vous propose de découvrir en vous présentant chaque personnage de cette histoire. Le petit Prince est pur et il vient d’un astéroïde où il était tombé amoureux d’une rose magnifique qui y avait poussé. Mais comme personne ne lui avait encore appris comment l’aimer, il s’était disputé avec elle et, triste, il l’avait quittée pour découvrir l’univers. Sa Rose est coquette et orgueilleuse, mais elle est aussi fragile et croit pouvoir se protéger avec ses épines. Combien de couples ne sont­ils pas comme le Petit Prince et sa Rose et ne savent pas comment s’aimer ? Dans sa découverte de l’univers, le Petit Prince rencontre successivement un Roi qui ne tolère pas l’indiscipline, un Vaniteux, un Buveur, un Businessman qui répète : « je suis un homme sérieux » et un Allumeur de révèrbères dont l’astéroïde tourne de plus en plus vite de telle sorte qu’il n’a plus une seconde de repos. Tous sont seuls sur leur astéroïde. Ne sommes­nous pas tous seuls dans notre monde mental façonné par nos croyances et nos expériences personnelles ? Ne nous prenons­nous pas parfois un peu trop au sérieux ? Notre monde moderne ne tourne­t­il pas de plus en plus vite, ne nous laissant pas le temps du repos ? Un Géographe conseilla alors à notre Petit Prince de visiter la terre. Le premier personnage qu’il y rencontra fut un Serpent qui lui affirma : « je suis aussi puissant que le doigt d’un roi, celui qui me touche, je le rends à la terre dont il est sorti. » Le serpent symbolise la tentation de toute puissance et le mot « terre » doit être compris comme « humus », racine latine des mots « humain » et « humilité ». Etre humble, c’est avoir conscience de sa condition humaine et l’accepter avec ses limites. Si nous pactisons avec le désir de toute puissance le serpent nous mordra. Son venin en faisant mourir notre égo, nous guérit de notre orgueil et nous ramène à la vie sur notre astéroïde d’origine, celui où nous sommes purs et avons gardé notre âme d’enfant. Comme le dit si bien le psychiatre Christophe André : nous sommes tous imparfaits mais accepter notre humanité, nous rend libres et heureux.1 Notre petit Prince rencontre alors un Renard qu’il doit apprivoiser pour devenir son ami. Cet ami est un véritable maître de sagesse qui va lui apprendre à aimer. Voici les secrets du Renard : « On ne voit bien qu’avec le cœur l’essentiel est invisible pour les yeux » « C’est le temps que tu as perdu pour ta Rose qui fait ta Rose si importante » « Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé, tu es responsable de ta rose ». Maintenant qu’il sait comment aimer sa rose, le Petit Prince retourne sur son astéroïde pour la retrouver. 1. Imparfaits, libres et heureux, Pratique de l’estime de soi, Vu pour vous Mary Poppins film de Robert Stevenson Mary Poppins-1964-Film de Robert Stevenson-Studios Disney Adapté des romans de Paméla L. Travers Christophe André, éditions Odile Jacob, Poche. DL, patiente Pourquoi j'aime le film « Mary Poppins » Au début des années 90, mes filles ont découvert ce film. Jour après jour, elles demandaient à le regarder avec moi, sans se lasser. Nous nous installions dans le divan. Elles étaient captivées, et moi aussi, les premières fois... Je me suis alors éclipsée tout en restant proches d'elles. Je rangeais, nettoyais, repassais... Un jour, j'ai été captivée par les dialogues que j'entendais. J'ai réalisé que ce film était autant destiné aux enfants qu'aux parents. S'occuper des enfants, les éduquer, demande d'être présents et surtout d'être à l'écoute. Avec patience, fermeté, bienveillance et beaucoup d'amour. Je viens de le revoir et je confirme, presque trente ans plus tard, que les messages sont toujours d'actualité. La bonne communication entre enfants et parents reste primordiale. L'humour chaleureux et le calme la rendant plus facile. Tout cela dit avec la féerie et la fantaisie de Walt Disney, c'est agréable à recevoir. 7 Tu as perdu la langue ? DL, patiente Heureusement, non ! Si tu n'avais plus de langue, tu ne pourrais ni mâcher, ni avaler les aliments, ni prononcer certaines lettres. Tu ne goûterais plus rien. La langue est un muscle, mais encore... Mets-toi devant un miroir et observe ta langue. Fais-la bouger dans tous les sens, étire-la le plus possible, regarde le dessus et le dessous. La langue est un organe rose, très costaud, mobile et extensible. Elle a une longueur moyenne de 9 à 10 cm (chez l'adulte). C'est le premier organe qui se met à bouger chez le foetus. La partie visible forme le corps de la langue. Il est marqué d'un sillon sur sa longueur. La partie arrière, peu visible, est la racine de la langue. La langue est un muscle recouvert d'une muqueuse, attaché sur l'os hyoïde1. En fait, elle est formée de 17 muscles : 8 pairs et un impair. Ses mouvements sont limités par le frein (ou filet) qui est une fine membrane située en­dessous. De nombreux conduits sanguins la parcourent. En­dessous de la langue, les grosses lignes bleues sont des veines, les grosses lignes roses sont des artères. Les très fines lignes roses ou rouges sont des capillaires (conduits sanguins fins comme un cheveu). De multiples nerfs la sillonnent. Elle est très sensible : lorsque tu la mords par mégarde, les larmes te viennent aux yeux. Les nerfs moteurs permettent les mouvements, les nerfs sensoriels perçoivent le goût, les nerfs sensitifs perçoivent les sensations comme la douleur, la douceur, le chaud, le froid, ... À sa surface, la langue est garnie de papilles gustatives. Des fibres nerveuses microscopiques s'étendent à la surface de la langue. Elles forment de petits bourgeons qui perçoivent les goûts de base. Elles sont donc de différents types suivant le goût qu’elles détectent. Il y en a environ 10 000 à la naissance. Ce nombre peut être réduit à 5000 quand on devient âgé. Les cellules des papilles gustatives se régénèrent tous les 10 à 14 jours. D'autres récepteurs du goût sont sur le voile du palais, l'épiglotte et les parois latérales du pharynx. La langue et la mastication Observe comment ta langue envoie la nourriture et les boissons vers ta gorge. Pour permettre d'avaler la salive, les liquides et les aliments, la langue plaque sa pointe contre le palais et repousse la nourriture vers la gorge grâce à ses muscles puissants. La langue et la phonation Dis l'alphabet et repère les lettres qui ont besoin de la langue pour être prononcées. Essaye de les dire sans utiliser la langue. La langue intervient dans la production des sons propres à la parole. Suivant sa place dans la bouche, sa forme et son action avec les lèvres et les dents, la langue permet d'émettre des sons précis. Le pharynx, le larynx, les cordes vocales et les fosses nasales participent aussi à la parole. 8 Le cerveau est capable d'associer des mots et de faire des phrases. Lorsque tu parles, les mots s'enchaînent rapidement dans un flot continuel qui demande un travail important de la part des muscles et du cerveau. Parler demande un entraînement continuel depuis la naissance. Il faut entretenir cette capacité propre à l'humain : rencontrer les autres et éviter l'isolement sont indispensables. La langue et la gustation Goûte un peu de sel, de sucre, de citron ou de pamplemousse... La présence de substances dans la bouche provoque une sensation, le goût, qui est un de nos 5 sens (la vue, l'ouïe, le toucher, l'odorat sont les 4 autres). Il permet de reconnaître les saveurs grâce aux papilles gustatives. Comment les saveurs sont­elles reconnues ? Les substances se dissolvent dans la salive et pénètrent dans les papilles par des pores (petites ouvertures). Ces petits récepteurs envoient des messages au nerf gustatif (du goût) qui va jusqu'au cerveau, dans le centre du goût. Le cerveau les analyse, les compare à tous les goûts déjà perçus et déjà mis en mémoire. Il nous permet de les identifier lorsque nous les rencontrons à nouveau. Il enregistre aussi les nouvelles saveurs détectées. Comment sont répartis les différents types de papilles ? Les différents types de papilles sont présents sur toute la langue mais ils ne sont pas également répartis. La pointe de la langue identifie toutes les saveurs, mais surtout le salé et le doux. La sensation salée est perçue après 1/3 de seconde. Les bords reconnaissent aussi tous les goûts, mais plus l'acidité. Le fond de la langue reconnaît plus les goûts amers. La sensation amère est ressentie après 1 seconde. Qu'est­ce qu'un goût ? Un goût est une association de saveurs perçues par la langue et d'odeurs perçues par le nez. Les goût primaires sont le sucré, le salé, l'amer, l'acide. L'umami (du japonais) qui ressemble à un goût de bouillon ou de viande, voire de gras, a été ajouté assez récemment. Toutes les parties de la langue perçoivent ces 5 saveurs. Les autres « goûts » ( anis, réglisse, fraise, ...) sont perçus par l'odorat. Le goût et l'odorat se complètent : un rhume rend les aliments moins savoureux, plus fades. Se pincer le nez peut aider à avaler un médicament au goût désagréable. Les aliments, pour la plupart, renferment un mélange des goûts primaires dans des proportions différentes. Cela leur donne une saveur qui leur est propre. Certaines personnes ont un sens du goût plus développé que d'autres : les dégustateurs des vins, des fromages, des huiles d'olive, des cafés, ..., sont des spécialistes du goût. Toutes les substances ont­elles un goût ? Les papilles ne peuvent goûter une substance que si elle est sous forme liquide. Un aliment parfaitement sec placé sur la langue n'a aucun goût. Lorsque la salive, qui contient de l'eau, l'humecte, la saveur se développe. Les substances solides insolubles comme la craie, le sable, l'amidon,..., n'ont que très peu de saveur : elles sont insipides. C'est entre 20 et 35 °C que les aliments ont le plus de saveur. La saveur perçue d'un aliment est personnelle : chacun a une perception différente de la qualité, de l'intensité et de la persistance des différents goûts. Chacun a ses préférences et ses rejets. Heureusement, il existe beaucoup de sortes de fruits, de légumes, de viandes, de poissons, ... 1. Os hyoïde : aussi appelé os lingual (de la langue). Il est situé en­dessous de la base de la langue, au­dessus du larynx. C'est le seul os du corps humain qui n'est pas articulé avec un autre os. Il a un rôle dans la voix et la déglutition. Des muscles de la mâchoire, du pharynx, du larynx et la pomme d'Adam y sont aussi fixés. L'os hyoïde est relié par des ligaments aux os temporaux. Sources : Biologie­ terminale D­ Fernand Nathan/De la tête au pieds, Linda Allison, Castor de poche Connaissances – Flammarion/Le corps humain, son fonctionnement, A.Fraile Ovejero­ Rossel Univers/Toi... et le monde, J'aime découvrir ­ A. De Boeck/Découverte de la vie, Carriaux et Wuidar – H. Dessain/Les merveilles du corps humain, Ed. des deux coqs d'or/www.wikipedia/Il était une fois la vie­Hachette.