Sociologie économique : Introduction. 3 chapitres Les sujets du partiels sont donnés après la fin de chaque chapitre. Elle donne 2 sujets traités en classe. A la fin du chapitre , elle donne le sujet , il faut lui rendre un sujet pour qu’elle nous le corrige ( pas de note) Introduction : La sociologie économique nait dans un contexte souvent qualifié de critique pour l’économie politique dans la seconde moitié du 19ieme siècle. Les économistes ne sont pas d’accord les uns avec les autres. En 1839, Auguste Conte fait paraitre son cours de philosophie positive et dans cet ouvrage il critique fortement l’économie politique. Il dit que l’économie politique isole les faits alors qu’il faut élaborer une science unifiée du social et donc bâtît le terme de sociologie pour critiquer le terme d’économie politique. Jevons qui intervient à l’occasion de nombreux débats qui ont lieu en 1876 ( 1776 apparition de la richesse des nations Adams Smith). Jevons considère que les problèmes que traverse l’économie politique ne seront pas réglés par des questions de méthodes. Il considère que l’on doit rendre compte de nouveaux problèmes et que l’économie politique doit désormais couvrir un champ plus vaste. Pour se faire, il propose de diviser le champ du savoir en plusieurs parties, plus précisément il va distinguer 5 branches dans l’économie : - Les statistiques commerciales - La théorie mathématique de l’économie - L’économie descriptive systématique - La sociologie économie - Les finances publiques. Ouvrage en 1879, la théorie de la politique économique de Jevons. Au niveau institutionnel, l’économie politique et la sociologie économique se sépare à la fin du 19ieme siècle. On a des revues spécifiques de sociologie et spécifiques d’économie politique. Mais il y a des relations entre les deux champs. Principalement avec Pareto, professeur d’économie politique à Lausanne, il succède à Léon Walras, qui développe des thèmes importants en économie. Pareto va à partir de 1877 enseigner la sociologie économique et il va produire de nombreux livres. Max Weber, est professeur d’économie politique à Fribourg à partir de 1875 et en 1919 il devient professeur de sociologie à Munich Schumpeter va lui aussi faire des enseignements de sociologie économique. Il y a deux groupes de personnes : - Il y a ceux qui rejettent l’économie politique - Il y a ceux qui sont insatisfaits par l’économie pure et donc leur idée est qu’il faut garder l’économie politique pure mais qu’il faut lui ajouter d’autres choses Trois auteurs : Pareto ; Schumpeter et Max Weber. Le point commun entre tous ces auteurs, le premier c’est la rationalité des individus, il y a d’autres types de rationalités, ils vont développer des théories de l’action. L’autre point, c’est la prise en compte de la dynamique. CHAPITRE 1 : Pareto : l’appréhension des phénomènes économiques par l’économie politique pure, et l’économie politique appliquée et la sociologie. I- Introduction générale Pareto est un italien qui est né en 1848 et mort en 1923. Il succède à Léon Walras et à la chaire de l’économie politique de Lausanne. Ses trois principaux ouvrages sont : - Cours d’économie politique 1896 - Le manuel d’économie politique 1906 - Traité de sociologie générale en 1916 Il écrit aussi bien dans des revues d’économie que dans des revues de sociologie. Il participe à la formation de l’économie de politique pure mais aussi à la formation de sociologie classique au même titre que Durkheim. Il n’utilisera jamais le terme de sociologie éco sauf une fois pour qualifier la théorie de Marx. A- La place de l’économie politique pure. Très proche de Walras, Pareto considère que le cœur de l’économie politique pure, c’est la détermination des prix dans un régime de libre concurrence. De son point de vue, une caractéristique fondamentale et une qualité d’économie politique pure, c’est l’interdépendance des faits. En d’autres termes, il ne peut être qu’opposé à l’approche de l’équilibre partiel et il adhère à l’approche de l’équilibre général. De manière plus simple, dans l’économie réelle on produit de nombreuses marchandises qui vont être échangées donc il y a formation de nombreux marchés qui sont liés entre eux. Il est évident qu’il y a interdépendance, exemple avec le marché de travail. Cependant, il y a des économistes qui considèrent qu’on peut produire en isolant les marchés et dans ce cas-là on raisonne dans un cadre d’équilibre partiel. Alfred Marshall, toutes choses égales par ailleurs, on dit aussi qu’on adopte la clause ceteris paribus Warlas dit qu’il y a interdépendance et donc un équilibre général. Par ailleurs lorsqu’on est dans le cadre d’économie politique, l’interdépendance ne peut être abordée que par les mathématiques (systèmes d’équations). En économie politique pure, l’homo economicus a un type de rationalité tout a fait particulier Pareto reconnait qu’il s’agit d’une abstraction, sans rapport avec la réalité, car dans la réalité les individus sont mus par des sentiments, par des passions, ils ont des préjugés. Homo economicus a une rationalité très peu élaborée mais dans la réalité il faut compléter. Cependant, aux yeux de Pareto, cet homo economicus est indispensable pour rendre compte de la réalité économique à condition de compléter par ce qu’il appellera, des approximations successives. « citations envoyer un courriel pour obtenir les citations » « citation1 : l’économie politique pure correspond à la mécanique rationnelle : elle pousse l’abstraction à l’extrême, elle étudie le squelette des opérations économiques , les hommes sont réduits à de simples molécules hédonistes ( recherche du plaisir), comme dans la mécanique rationnelle les corps solide sont réduits à des points matériels. Bien que fondamentale et indispensable devant être élaborer en premier, l’économie politique pure ne suffit pas à la compréhension des phénomènes économiques, c’est simplement une première étape, ou ce que Pareto appelle une première approximation, point de départ des approximations successives. » « citation 2 : l’économie politique pure ( E.P.P) nous fournit une première approximation des phénomènes et des conditions générales de l’ équilibre ’économique. C’est notre point de départ pour les approximations successives. » B- Les approximations successives. - E P P ( sans sentiment) L’économie politique appliquée ( on ajoute des sentiments, des passions, des préjugés) - La sociologie ( ou on ajoute le droit, la religion, la politique, l’histoire…) Comme nous l’avons vu les EPP s’intéresse à des… Citation 3 « le sentiment a une très grande influence sur l’action des hommes. La conséquence logique de ce fait est que nous ne pouvons pas étudier la sociologie sans tenir compte des sentiments des hommes ». « Citation 4: l’économie politique appliquée regarnir un peu le squelette, l’homme est toujours un homo economicus mais il ne se réduit pas à cette molécule ; on tient compte de ses passions et de ses préjugés. Puis on va intégrer tous ceci dans un ensemble plus vaste, dans le système sociale dans son ensemble qui ne se réduit pas au système économique et on a intégré le droit l’histoire ce qui est la sociologie. » Nous verrons l’importance de ces approximations successives à l’occasion de l’étude du protectionnisme plus précisément : l’économie politique pure déduit de son analyse que le protectionnisme à des effets négatifs sur la production de la richesse d’un pays grâce à l’économie politique appliquée en regarnissant le squelette de l’homo economicus avec des sentiments, des passions, Pareto tentera de répondre à la question des causes de l’instauration du protectionnisme et de son maintien ( paradoxe de l’action collective) et la sociologie permettra d’expliquer pourquoi dans certains cas le protectionnisme peut avoir des effets positifs sur la production de richesse. Citation 5 « pour aller de l’avant il faut l’aide d’autres sciences : l’éthique, la science des religions, la politique… . Puisqu’il parait utile de donner un nom à la science qui procède à une telle synthèse on peut l’appeler sociologie. » En étudiant les phénomènes économiques d’un point de vue sociologique on obtient des résultats qui sont différents de ce que l’on obtient avec ceux de l’EPP mais non contradictoire. Dans la sociologie l’interdépendance entre les faits joue un rôle fondamental. Complexe. En d’autres termes, l’étude du phénomène économique rattachée au système social prend en compte une rationalité différente des individus tient compte de phénomène plus complexe, et permet d’obtenir des résultats différents de l’économie politique pure mais ne les contredisant pas. La sociologie, d’après Pareto, rend les explications plus riches. II- la théorie de l’action Le motif utilitaire de l’homo economicus traité dans l’EPP n’est pas le seul motif de l’action économique, la rationalité utilitaire n’est pas la seule rationalité. La rationalité utilitaire n’est pas la seule forme de rationalité. Schumpeter et M.Weber sont d’accord avec ce point mais ils vont développer d’autres points. Ces trois auteurs considèrent que l’action rationnelle à une grande importance méthodologique mais il existe des tas de formes de rationalité. En particulier, d’autres que celle de l’homo éco. Elles permettent de comprendre la complexité du phénomène économique. Théorie de l’action : on passe de la rationalité de l’homo economicus à la théorie de l’action. Pareto va en développer une première en 1898, mais nous allons nous intéresser à celle de 1916, théorie plus riche ; Traité de sociologie de 1916 : il va élaborer une typologie des différents types d’action. Il faut comprendre, dans un premier temps, la différence entre le but subjectif et le but objectif. But subjectif : c’est le but que l’agent pense poursuivre. But objectif : résultat que l’observateur constate. Le sociologue va regarder si le but objectif et le but subjectif coïncide. Si les deux buts coïncident Pareto dit qu’il s’agit d’une action logique. Si les deux buts divergent, Pareto parle d’action non-logique ( pas illogique) Tableau Récapitulatif Existe-t-il un but objectif et subjectif ? Oui ou Non But Objectif But Subjectif BUTS IDENTIQUES OUI OUI CAS N°1 Actions logiques BUTS DIFFERENTS NON NON Cas N°2 Actions non logiques BUTS DIFFERENTS NON OUI CAS N°3 Actions non logiques BUTS DIFFERENTS OUI NON Cas n°4 Actions non logiques BUTS DIFFERENTS OUI OUI Cas n°5 Actions non logiques Cas n°1 : exemple économique : l’homo economicus qui maximise son utilité sous contrainte budgétaire, il a un but subjectif ( il souhaite maximiser son utilité ), et un but objectif ( il maximise) ACTION LOGIQUE. Exemple non économique : Un ingénieur a pour but de construire un pont (but subjectif), Il construit le pont ( but objectif) action logique non économique. Cas n°2 : quelqu’un qui est fou Cas n°3 : le cas du magicien : action liée à la magie : les gestes du magicien, le but du magicien ne coïncide pas avec le résultat de la magie ( qui ne dépend en aucun cas des gestes) Cas n°4 : les actes réflexes : (un moustique arrive, je ferme l’œil, l’observateur observe un résultat mais je n’ai rien entrepris.) Cas n°5 : l’entrepreneur Walrasien cherche à maximiser son profit sous sa fonction de production (but subjectif) , il ne reste plus rien comme profit, il est nul , tout est parti avec les facteurs de production ( but objectif). Les deux buts ne coïncident pas action non logique. Les cas que Pareto préfère sont, cas n°1 et n°5 Consommate ur Actions économiques entrepreneur Actions logiques BS=BO Act° éco logique Ex : conso qui Action logique non éco Ex : ingénieur qui construit son pont Maximise son U ma Action éco non logique ex : Entrepreneur qui maximise son profit. Citation 6 : 6. « Les hommes ont une tendance très prononcée à donner un vernis logique à leurs actions. » CITATION 7 : 7 « Dans le phénomène économique, un fait est remarquable : dans un état de libre concurrence, les entrepreneurs accomplissent en partie des actions non logiques ; c’est-àdire des actions dont la fin objective n’est pas égale à la fin subjective. Au contraire, si certaines de ces entreprises jouissent d’un monopole, ces actions deviennent logiques. » (Traité de Sociologie Générale, §159.) En situation de monopole, l’entrepreneur cherche à maximiser son profit et effectivement maximise son profit. Pareto, dit qu’il faut bien voir les enjeux de tout cela. En situation de monopole la quantité est moindre mais les prix sont plus forts différents de la situation de concurrence. C’est donc une bonne chose pour la société que l’entrepreneur se comporte avec une situation non logique puisque les résultats est ce qu’il y a de mieux pour la société. En revanche en situation de monopole, l’entrepreneur se livre à des actions logiques puisque but subjectif et but objectif coïncident, il maximise son profit mais c’est mauvais pour la société car on produit moins et plus cher. III. Explications des causes de l’instauration du protectionnisme, puis de son maintien (le paradoxe de l’action collective). Dans le cadre de l’économie politique pure : deux personnes : - L’entrepreneur, il s’occupe de la production des biens en cherchant à maximiser son profit. La production est conçue comme une construction matérielle des biens. - Le commerçant s’occupe de l’échange des biens et il cherche lui aussi à maximiser son profit. Le résultat, en régime de concurrence, il obtient un profit nul à l’équilibre. Le commerçant étant une sorte d’entrepreneur, le commerce étant conçu comme une transformation spatiale des biens en EPP. L’EPP considère que le libre échange permet le meilleur résultat pour la société car elle permet la meilleure allocation des richesses dans toutes les branches. Pareto étant ce résultat au commerce international, et il dit qu’en protégeant certains agents des effets de la concurrence internationale, le protectionnisme fait que l’allocation des richesses n’est plus optimale, la production de richesse est donc moindre que s’il y avait libre échange. Il parle alors de destruction de richesse. C’est la raison pour laquelle, à cette époque que nous étudions, Pareto est contre le protectionnisme (il changera d’opinion en 1916) Effets qui ne vont pas dans le sens de l’intérêt la société et favorisent seulement les intérêts de certains. Or, il existe des mesures protectionnistes. En effet, à la fin du 19ieme siècle, des pays adoptent des mesures protectionnistes. Pareto va essayer de répondre à deux questions : - Pourquoi et comment une minorité à ceux à qui profite le protectionnisme impose ces mesures à la majorité de ceux qui ne vont en tirer que des désavantages ? - Pourquoi cet état-là dure alors que les spoliés sont infiniment plus nombreux que les spoliateurs ? 3- certains ont intérêt au protectionnisme… a) Les entrepreneurs. C’est tout à fait logique que les entrepreneurs cherchent à maximiser leur profit et demandent des protections. C’est logique pour atteindre leur but subjectif. Il est logique aussi que les entrepreneurs suivent sinon ils risquent de disparaître. 8 « Les entrepreneurs ressentent vivement la pression de la libre concurrence. Pour s’y soustraire, ils demandent au gouvernement toutes sortes de protection : protection contre la concurrence des pays étrangers ; protection contre les ouvriers (grèves, associations ouvrières, etc.) ; protection contre les possesseurs d’épargne, le gouvernement se chargeant de faire des prêts à un taux moindre que celui qui s’établit librement sur le marché ; protection pour les transports par terre et par eau ; subventions maritimes ; primes, etc. » (1894 ; §725). b) Les politiciens. Pk acceptent-ils les demandes des entrepreneurs ? Pareto considère les politiciens « malins compères qui aiment pécher en eaux troubles. » Les politiciens acceptent avec des pots de vins pour se faire réélire. Les politiciens agissant ainsi vont à l’encontre de l’intérêt général. Ils ne défendent pas l’intérêt de la société. 4) … mais d’autres y perdent. Une grande majorité y perd alors pourquoi se laisse-t-elle voler ? Pareto considère cette question très importante. 9 « L’appropriation illégale, par la violence, s’explique facilement par la raison du plus fort. On conçoit de même que la majorité qui fait les lois puisse imposer en sa faveur tel tribut qui lui plaît. On comprend moins bien comment, par des voies détournées, un petit nombre d’individus peuvent se faire payer un tribut par la majorité. Pourquoi celle-ci se laisse-t-elle enlever ses biens ? » (1896-1897, §1046) 5) Le paradoxe de l’action collective. Citation 10 « L’économie politique a parfaitement démontré que la protection douanière entraîne une destruction de richesse et seuls ceux qui ignorent l’économie politique peuvent nier cette proposition, et pourtant, chaque jour, on entend répéter d’antiques sophismes pour démontrer le contraire. (…) On ne peut dire que l’expérience apprend aux collectivités comme il arrive qu’elle le fasse, et encore pas toujours, aux individus. Par exemple, en Italie , le protectionnisme et la mégalomanie ruinent le pays et les plus dures leçons ne servent même pas à assagir les classes gouvernantes. (..) De tels faits doivent être expliqués par la théorie, ce qui n’est pas difficile si on abandonne l’idée erronée assimilant la collectivité à un individu et quand on cesse de parler de la ‘volonté de la nation’ et d’autres conceptions métaphysiques de la même farine. » (1899, p.176) Exemple numérique : on considère 30 millions d’individus, quelques soit le prétexte on prélève à chacun 1 franc soit 30 millions de franc. Soit 30 millions de spoliés. On redistribue ces 30 millions à 30 personnes ils vont recevoir 1 million. (les spoliateurs) Comment cela peut-il arriver ? Les spoliateurs cherchent à convaincre les spoliés que ceci doit exister. Ils payent des journaux pour écrire dans ce sens, ils corrompent des parlements avec des ministres, font du lobbying … Pareto considère qu’un individu auquel on enlève 1 franc n’agit pas avec la même énergie que celui avec celui à qui on promet 1 million. Citation 11 : 11 « L’intensité des actions des hommes n’est pas proportionnelle aux gains ou aux pertes qui provoquent ces actions. Cent hommes auxquels on enlève, à chacun, un franc n’agiront pas pour défendre leur bien avec autant de vigueur qu’un homme mu par le désir de s’approprier ces cents francs. » (1894,a, §1046) Pourquoi le fait qu’il soit nombreux ne joue pas en faveur des spoliés ? L’argument de Pareto repose sur l’existence de coûts d’organisation liés à la taille des groupes. Citation 12 : 12 « Pour faire une campagne électorale, il faut de l’argent, or il y a des difficultés insurmontables à ce qu’on aille demander quelques centimes à chaque citoyen ; il faut demander à un petit nombre de personnes des contributions plus considérables . Mais alors celles-ci risquent de dépasser le montant de la perte à laquelle est exposé le donateur. Ce n’est que par philanthropie qu’un individu souscrira 10F dans l’espoir d’empêcher qu’on établisse un impôt qui ne le grèverait que d’un franc. Economiquement, il fait une mauvaise opération. » (1894,a, §1047) Ces trente millions d’individus ont besoin de représentants qui parlent pour eux, ce qui réclame de l’argent. Ce qu’il faut c’est que quelques personnes acceptent de financer la campagne, on va donc demander à ces personnes plus d’un franc mais économiquement ils ne gagnent pas. C’est ce qu’on appelle le paradoxe de l’acte collectif Le nombre n’est pas un atout. Cela ne facilite pas les choses. Il est donc rationnel de ne rien faire. L’intérêt de l’exemple précèdent est qu’il permet d’illustrer la différence du raisonnement, lorsqu’on considère la rationalité de l’homo economicus et la rationalité des individus avec quelques choses de plus. Seule l’économie appliquée en tient compte. Il y a des conditions pour qu’une spoliation réussisse, d’une part, il faut que les spoliateurs trouvent des arguments pour contourner leurs scrupules, d’apaiser leur conscience. Ce n’est pas difficile car les Hommes sont très habiles à déguiser ce qui motive réellement leurs actions en bonnes intentions à leurs propres yeux. Ce qui est le cas lorsqu’ils sont peu nombreux et il faut que les spoliés soient peu organisés ce qui est le cas lorsqu’ils sont très nombreux.) Il fait intervenir des entrepreneurs avides de gagner plus et corrompent des politiciens. On a des comportements, des préjugés n’existant pas chez l’homo economicus. Causes de l’instauration et du maintien du protectionnisme L’instauration : l’homo economicus + les caractéristiques ( préjugés, sentiments…) Maintien : paradoxe l’action collective ( bien que l’on soit très nombreux ce n’est pas une force car il des coûts d’organisation… les spoliateurs doivent être persuadés que leur action est une action collective pour la population.) Conclusion : H.E de cette économie se livre à des actions logiques mais aussi non-logiques. H.E dans l’EPA, ces actions sont motivées par ses passions. On considère des nouveaux types d’actions qu’on ne considérait pas dans l’EPP (lobbying, corruption…) ça concerne le domaine éco. Le résultat obtenue en EPA est différent que celui obtenue en EPP. On pourrait dire que l’EPA comporte plus de motif d’action que l’économie politique pure et donc plus de types d’action ? C’est la raison pour laquelle, on obtient une meilleure approximation de la réalité ce qui conduit à une meilleure compréhension des phénomènes. Donc l’EPA que Pareto a développé à permis une explication de la formation et du maintien du protectionnisme en prenant en considération les intérêts, les passions des individus. Cependant Pareto va être appelé à modifier sa vision du protectionnisme ce qui va le conduire à poser de nouvelles questions. METHODOLOGIE POUR LA DISSERTATION : Un sujet qui peut être fait à partir de ça : Expliquer les causes de l’instauration et du maintien du protectionnisme chez Pareto : analyses et enjeux ? Une introduction est destinée à montrer que le sujet est bien compris. Il faut attaquer vite, dès le début il faut écrire Pareto, dans un premier temps, conformément à l’EPP, considère que le protectionnisme est mauvais pour l’économie. Il faut compléter la première approximation par une seconde approximation ; il cherche à expliquer les causes de l’instauration et du maintien Enjeux : comportement de l’HE pas assez pour expliquer EPA … La conclusion doit conclure sur les causes de l’instauration et les causes du maintien puis ouvrir (après cette étude Pareto va modifier son idée sur le protectionnisme il va s’interroger sur les raisons pour lesquelles le protectionnisme est bénéfique. Il considère que l’EPP est indispensable mais qu’il manque EPA et sociologie Attention à l’expression il faut bien poser le plan SECTION 4 : L’APPORT DE LA SOCIOLOGIE A LA COMPREHENSION DU FONCTIONNEMENT DE LA SOCIETE : L’EXEMPLE DU PROTECTIONNISME ; Dans le traité de sociologie générale qui parait en 1916, La pensée de Pareto évolue. Il continue à étudier le phénomène du protectionnisme mais sa position change. En effet, il passe d’une condamnation du protectionnisme à l’explication des effets positifs qui peuvent parfois suivre l’instauration du protectionnisme. I- Position du problème A- Effet direct et effet indirect Dans les années 1909, Pareto est surpris. En effet, il constate que l’Allemagne qui vit sous un régime de protectionnisme s’enrichit aussi bien que l’Angleterre qui vit avec un régime de libre échange. Il semble donc qu’un énoncé de l’économie politique pure soit remis en cause (le protectionnisme engendre une destruction de richesse, on ne détruit pas de la richesse mais c’est de la richesse qui n’est pas produite). Il y a deux possibilités : -soit on abandonne l’EPP car elle dit des choses fausses et obtient des résultats erronés. - soit on prend une autre voie, il faut compléter l’EPP avec quelque chose qui va être la sociologie économique. En 1916, Pareto va tenter de montrer que l’EPP et l’EPA ne suffisent pas à l’explication des phénomènes économiques. Il faut prendre en compte les relations socio-économiques et les effets économiques indirects engendrés par les effets sociaux entrainés par le protectionnisme. Le protectionnisme entraine des effets économiques directs pris en compte par l’EPP (destruction de richesse par rapport à une situation de libre-échange) et des effets économiques indirects : une augmentation de la richesse. Le résultat final sera la somme de ces deux effets : il pourra donc être positif, nul ou négatif. Pareto cherche à montrer qu’une mesure de politique économique dont l’EPP démontre qu’elle est néfaste peut se révéler finalement bénéfique si on l’introduit dans un ensemble plus vaste de considération en tenant compte des effets sociaux générateurs d’effets économiques indirects. Ceci doit illustrer que le fait que l’EPP et l’EPA ne peuvent à elles seules expliquer les phénomènes économiques mais aussi que l’EPP est indispensable à la compréhension de ces phénomènes. Seule la sociologie économique peut expliquer les effets économiques indirects. B- Les cycles. Par ailleurs, d’ après Pareto, un des buts de la socio générale est d’expliquer les cycles des phénomènes sociaux : « la grande loi du rythme » qui domine tous les phénomènes sociaux. L’EPP explique bien ce qui se passe dans le CT mais pas dans le LT. Or, c’est important de les insérer dans le long terme (dépasse la vie d’un individu.) 13.« L’économie pure nous enseigne que la protection douanière a pour effet direct (prenons garde à cette restriction) une destruction de richesse. L’économie appliquée confirme cette déduction ; mais ni l’une ni l’autre de ces sciences ne peut nous dire pourquoi le libre-échange anglais existe en même temps que le protectionnisme américain, le protectionnisme allemand et tant d’autres, différents par leur intensité et leurs modalités. Nous comprenons encore moins comment il se fait que la prospérité de l’Angleterre se soit accrue avec le libre-échange, et que la prospérité de l’Allemagne se soit accrue au contraire avec la protection. Les gens qui, d’une part, entendaient que les théories économiques démontraient que le protectionnisme avait pour effet une destruction de richesse, et qui d’autre part, voyaient prospérer les pays où ce protectionnisme était en vigueur n’y comprenaient plus rien. Ne connaissant pas les causes réelles de cette contradiction, ils en supposaient d’imaginaires. Les uns déclaraient erronées les théories économiques, qu’ils n’étaient même pas capables de comprendre ; d’autres allaient plus loin, et proclamaient la vanité et l’erreur de toute théorie sociale … sauf de la leur, bien entendu ; (…) d’autres ne pouvant trouver la raison de ce qui existait, rêvaient à ce qui aurait du exister ; d’autres encore abandonnaient le terrain semé d’obstacles de l’économie, et pataugeaient dans les marais de l’éthique et de la métaphysique ; d’autres enfin divaguaient sur d’autres voies diverses, toutes également éloignées de la seule qui peut conduire au but, et qu’on trouve dans l’étude expérimentale des phénomènes sociaux qui agissent sur le phénomène économique et le modifient. » Pareto, Traité de sociologie générale, §§2014-2015. II- 4 éléments doivent être pris en compte pour déterminer l’équilibre social dont l’équilibre économique est qu’une partie L’interdépendance est prise en compte par les mathématiques. En sociologie il y a aura de l’interdépendance elle ne sera pas prise en compte par les mathématiques mais de façon plus complexe. On introduit 4 nouveaux éléments et montrer les interdépendances. L’économie politique pure aboutit à l’équilibre éco par les mathématiques. La sociologie aboutit à un équilibre social, l’interdépendance n’étant pas prise en compte pas par les mathématiques. A- Les résidus. Les résidus sont, que l’on note r, l’expression ou la manifestation des instincts, des sentiments et tendances innées ou acquises qui sont irréductibles à l’explication rationnelle. Ils jouent un rôle de déclencheur des hommes, on peut même dire que ce sont les facteurs explicatifs essentiels des actions sociales. Ils ne changent que très lentement au cours du temps, et Pareto emploi à leur égard « permanence ». Pareto considère 6 classes de résidus. Pour ce qui nous intéresse, 2 sont très importants : - Le premier qu’on note r1, s’appelle l’instinct des combinaisons. On dit que les individus sont dotés de R1 capacité à saisir les opportunités dans un monde changeant. Les individus qui disposent de r1 ont tendance à établir des relations entre les idées et les choses à tirer les conséquences d’un principe posé. Ce résidu r1 est à la base des progrès intellectuels de l’humanité du développement de la civilisation, ce sont des gens entreprenant, chez eux dominent la ruse et c’est pourquoi Pareto choisit un animal qui est le renard. - La seconde classe de résidus : ce sont la persistance des agrégats et on les nomme r2. Chez les individus dotés de ce résidu r2 domine un principe d’inertie ils ont tendance à vouloir maintenir les combinaisons qui existent déjà et à refuser le changement. Ce sont plutôt des conservateurs comme beaucoup de propriétaires terriens. Chez ces individus prédominent la fierté et la force et l’animal que Pareto choisit c’est le Lion. C’est à la base de nous-même qui nous pousse à l’action. B- Les dérivations Elles sont notées d, ce sont des idées, des doctrines, des théories dont les hommes recouvrent ou masquent leurs résidus vis -à vis des autres et vis-à vis d’eux-mêmes. Exemple : on refait l’appartement, on peut embaucher des personnes normales déclarées ou des polonais qui n’ont pas de papiers… Ces dérivations, d’après Pareto, si au cours de l’Histoire les résidus peuvent persister pendant très longtemps, les dérivations ont beaucoup changées d’aspect. A partir du moment, ou Pareto présente les dérivations comme devant justifier à nos yeux nos propres actions, elles ne peuvent être considérées comme étant à l’origine des actions. Elles ne servent qu’à les justifier. C- Les intérêts Ils sont notés i, ils comprennent les intérêts économiques (gains) mais il y a aussi d’autres types d’intérêt (peinture , sport..) ils sont à la base de beaucoup d’actions logiques et nonlogiques. Les intérêts influencent les résidus sur le long terme. D- Hétérogénéité et circulation sociale ( s) Il existe deux sortes d’élites : une sorte d’élite au sens large, les meilleurs dans chaque activité et une élite gouvernementale, ceux qui jouent un rôle dans le gouvernement directement ou indirectement. Pareto introduisait la notion de résidu , il y en a 6 mais deux sont importants : les résidus de type r1 ( entreprenant , animal = renard) les individus habités par ce type va être entrepreneur, producteur, les autres types sont les r2 ( individus conservateurs , lion= animal, ce sont des gens qui épargnent) Hétérogénéité la société n’est pas homogène, les hommes sont différents physiquement moralement intellectuellement. Chez Pareto, la notion importante est la notion d’élite. Pareto constate que dans toutes les branches de l’activité humaine certains sont meilleurs que d’autres, et ces gens-là appartiennent à une classe (groupe ou couche, c’est une catégorie) que l’on appelle élite. Cependant, dans l’élite il y a ceux dont on vient de parler qui en font partis sur la base de leurs qualités propres mais il y a aussi des individus qui se sont faufilés sur la base de leur parenté (fils de…). La classe de l’élite est divisée en deux : - Elite gouvernementale - Elite non-gouvernementale C’est ce qui concerne l’hétérogénéité sociale. Circulation sociale, les classes ne sont pas complétement isolées les unes des autres et il existe une certaine circulation entre les classes, on peut passer de la non-élite à l’élite mais aussi faire l’inverse. Pareto dit que celui qui passe d’une classe à l’autre certaines tendances, sentiments, certitudes qu’il a acquise dans la classe dont il vient. Ce phénomène est la circulation des élites. Il est important de considérer la proportion entre les classes, entre ceux qui ont les qualités requises pour appartenir à cette classe et ceux qui se sont faufilés et la rapidité avec laquelle ils le font. La proportion au sein de la population puis au sein de l’élite gouvernementale et de l’élite non-gouvernementale, et calculer le rapport entre ceux qui sont dotés de résidus de type 1, r1 sur ceux qui sont dotés de résidus de type 2 Nbr de personnes dotées de r1 r1/r2 r1/ r2 dans la population Nbr de personnes dotées de r2 r1/r2 dans l’élite non gouvernementale R1/r2 dans l’élite gouvernementale. La différence entre ces trois rapports va jouer un rôle important dans le LT. A un moment donné, au sein des différentes classes, la proportion des différents rapports est différente selon la classe A deux moments différents, au sein d’une même classe sociale, la proportion des différents résidus est différente. Par les faits de la circulation des élites, l’élite gouvernementale se transforme parfois lentement, parfois brutalement ou de manière violente. Pour l’évolution du rapport r1/r2, il faudra différencier ce qui se passe dans le CT à ce qui se passe dans le LT. III- Relation entre les quatre éléments et leur influence sur l’équilibre social. 14 « L’action indirecte ou médiate des intérêts sur les résidus n’est pas négligeable, et peut même devenir considérable, si elle s’exerce durant de longues années. Chez une nation préoccupée exclusivement de ses intérêts économiques, les sentiments qui correspondent aux combinaisons sont exaltés, ceux qui correspondent à la persistance des agrégats sont méprisés. On observe donc des changements dans ces deux classes de résidus. (…) On soigne mieux ses intérêts par la fraude que par la force. Tourner les obstacles et ne pas les surmonter de vive force devient un principe. Avec de telles pratiques et à la longue, (…) la ruse, sous toutes ses formes, devient souveraine. » Pareto, Traité de Sociologie Générale, §§ 2213. 15 « Une fois que, grâce à cette protection, les intérêts ont porté dans la classe gouvernante des hommes largement pourvus de résidus de la première classe, ces hommes agissent à leur tour sur les intérêts, et poussent la nation entière vers les occupations économiques, vers l’industrialisme. Le phénomène est si remarquable qu’il n’a pas échappé, même à des observateurs superficiels, ou à d’autres, qu’aveuglent des théories erronées. (…) Dans le phénomène mentionné tout à l’heure, nous avons un effet médiat : les intérêts ont agi sur l’hétérogénéité ; celle-ci, à son tour, agit sur les intérêts . Ainsi, par une suite d’actions et de réactions, il s’établit un équilibre où deviennent plus intenses la production économique et la circulation des élites. La composition de la classe gouvernante se trouve ainsi profondément modifiée. L’augmentation de la production économique peut être telle qu’elle surpasse la destruction de richesse produite par la protection. D’où, somme toute, la protection peut donner un profit et non une perte de richesse. Par conséquent, il peut arriver, mais il n’arrive pas nécessairement, que la prospérité économique d’un pays s’accroisse avec la protection industrielle. On remarquera que c’est là un fait médiat, qui est produit par l’action de la protection industrielle sur l’hétérogénéité sociale et la circulation des élites, lesquelles réagissent ensuite sur le phénomène économique. » Pareto, Traité de Sociologie Générale, §§2215-2218 La forme de la société est déterminée par tous les éléments qui agissent sur elle. Il est bien évident qu’on ne peut pas tenir compte de tous les éléments. Il faut dont sélectionner, ceux, qui jouent le rôle le plus important. Nous allons voir que ces éléments entretiennent des relations entre eux et constituent un système social (terme de Pareto) qui est plus vaste que le système économique et plus complexe que le système économique. A ce système attribut la notion d’équilibre du système social. A- Premièrement : L’histoire commence comme cela ; les résidus et les intérêts ont entrainé les actions qui ont conduit au protectionnisme, i.e. que ça veut dire qu’il y a des individus animés par l’appât du gain et d’autre part, porteurs de résidus du type 1, il se sont dits que ce serait bien qu’il y ait des mesures protectionnismes pour mieux développer mon industrie ils vont voir des hommes politiques et en les payants , ils se laissent acheter et instaurent le protectionnisme. B- Deuxièmement : La mise en place de ces mesures protectionnistes fait que les individus de type r1 sont favorisés : « doués pour les manœuvres et les combinaisons ils savent corrompre les gouvernants et profiter, bénéficier des protections. » Dans ce cas, il y a au sein de l’élite gouvernementale des individus qui sont plutôt porteur des individus porteurs de r1. On va avoir un rapport r1/r2 élevé. C- Troisièmement : Cette élite gouvernementale va influencer l’activité économique du pays elle favorise la production industrielle du pays : « ces hommes agissent […] sur les intérêts et poussent la nation entière vers […] l’industrialisme ». Conséquence : la production augmente. D- Quatrièmement : Les résidus varient très lentement car pour l’instant nous sommes dans le CT. Donc r1/r2 peut être considérer comme restant constant dans la population. E- Cinquièmement : On voit apparaître beaucoup de théories, de doctrines en faveur du protectionnisme pour convaincre les spoliés qui ne le sont pas mais cela n’a aucun effet sur l’équilibre social pour les raisons que nous avons justifiées. R1/R2 dans la population constant D protect) A R1 I dérivation de type ( justification du E mesures protectionnistes 1 B s 2 C I : production augmente 1- Effets sociaux 2- Effets économiques indirects : effet indirect des mesures protectionnismes mais c’est un effet direct des effets sociaux ( toujours relatif aux mesures protectionnistes.) S= relève de l’hétérogénéité sociale ou de la circulation des élites. Lire les citations 14 et 15 pour comprendre le graphique. Si on quitte le CT , et que l’on s’exprime en LT il y a plus d’éléments à prendre en compte et ce dont il faut essayer de prendre en compte, il faut expliquer le fait que le capitalisme évolue par cycle, fameuse grande loi du rythme. Schumpeter dira la même chose sur le capitalisme. Il peut donner des clés pour essayer de comprendre les problèmes qui peuvent survenir. 1iere modification, dans la population le rapport r1/r2 va augmenter (à partir du moment où on vit dans une société ou les comportements de type r1 sont favorisées, on remarque que sur une génération plus d’individus seront porteurs de r1 que de r2.) Par ailleurs, Pareto dit que le protectionnisme favorise ceux qui travaillent, produisent dans l’industrie mais de fait protègent aussi la classe des propriétaires fonciers. Le protectionnisme de l’industrie s’accompagne d’un protectionnisme de l’agriculture. Les protectionnismes terriens donc aussi avantagés et on sait qu’ils sont porteurs de type r2 , ils vont alors accéder de l’élite non-gouvernementale. On constate alors une frustration de la part de ces individus de ne pas être au gouvernement. Le rapport r1/r2 dans l’élite gouvernementale croît au point de devenir trop important ; Pareto considère pour bien gouverner de façon intelligente, il faut un mélange de la ruse et de la force i.e. à la fois des gens entreprenants mais aussi des gens qui savent s’appuyer sur des valeurs existantes.) donc les conditions pour gouverner ne sont plus satisfaites. Il faut beaucoup d’argents à ceux qui gouvernent par la ruse pour acheter des partisans et il faut beaucoup d’argents pour que l’industrie moderne se développe. Or, pour que cette dernière se développe, il faut, d’après Pareto, de l’épargne. L’épargne a pour origine les porteurs de r2 qui par construction ne sont pas dans l’élite gouvernementale. Ils ne vont pas être très portés de l’argent à ceux qui ne les laissent pas accéder à l’élite gouvernementale. Le fait que le rapport augmente aboutit à une situation problématique, il y a de plus en plus de gens qui ont besoin d’épargne mais il n’y a plus assez de r2 pour l’épargne, formation déclinante d’épargne ; On va avoir des désajustements, la formation des capitaux se ralentit alors que l’accroissement de r1 dans la population fait que l’on a de plus en plus besoin de capitaux. 16. « Bien souvent, nous avons été amenés à reconnaître que l’un des facteurs principaux, pour la détermination de l’équilibre social, était la proportion existant, chez les individus, entre les résidus de la 1ère classe et ceux de la seconde classe. Dans une première approximation*, on peut considérer cette proportion à trois points de vue, en établissant la comparaison : 1° entre des populations en général, de pays différents, ou bien entre des populations en général, du même pays, mais en des temps différents ; 2° entre des classes sociales, et surtout entre la classe gouvernante et la classe gouvernée ; 3° par rapport à la circulation des élites d’une population. Avant d’aller plus loin, il faut prendre garde à deux erreurs. La première consisterait à considérer la proportion des résidus comme la cause, et les phénomènes sociaux comme l’effet. Nous avons trop souvent noté cette erreur de substituer les rapports de cause à effet aux rapports de mutuelle dépendance, pour qu’il soit nécessaire d’y revenir. La seconde erreur, consisterait à considérer comme unique, dans les rapports de mutuelle dépendance, la condition d’une certaine proportion de résidus, et pis encore de confondre une semblable condition, fût-elle nécessaire, avec une condition nécessaire et suffisante. » Pareto, Traité de Sociologie Générale, §§ 2413-2415. * on ne parle pas des approximations successives de Pareto, mais du terme au sens général, première idée. Action –réaction : interdépendance entre les choses et multiplicité des causes. Sujet : de dissertation : Vous montrerez, ce que doit être aux yeux de Pareto, la place de la sociologie par rapport à l’EPP en vous appuyant sur l’étude des effets du protectionnisme sur la production de richesse qu’il développe dans le traité de sociologie générale de 1916 ! CHAPITRE II : l’entrepreneur et la théorie de l’évolution chez Schumpeter. Introduction : Joseph Alois Shumpeter est autrichien ( 1883-1950). Il est né la même année que Keynes/ année de mort de Marx) Il s’installe aux Etats-Unis en 1932. En 1911,il parait son principal ouvrage « La théorie de l’évolution économique recherche sur le profit, le crédit, l’intérêt et le cycle de la conjoncture » C’est un économiste qui considère que l’EPP est indispensable mais ne suffit pas pour comprendre les phénomènes économiques. L’EPP ne permet pas de comprendre l’évolution économique caractérisée par des cycles et des ruptures. La théorie walrasienne est déficiente sur ce point, principalement parce que les acteurs économiques qu’elle prend en compte sont routiniers : ils réagissent aux variations mais n’en sont jamais à l’origine. On ne peut donc pas prendre en compte de la nouveauté sur la base de leur comportement nouvel acteur : l’Entrepreneur Schumpétérien est différent de l’entrepreneur walrasien. ( les entrepreneurs walrasien sont des exploitants pour S) Doté d’une rationalité différente doit permettre d’engendrer des ruptures. EPP = théorie économique pour S Section 1 : théorie économique : caractéristiques et insuffisance : A- Théorie économique ou économie politique pure. Comme Pareto, lorsque Schumpeter parle d’EPP il s’agit de l’EPP de walras qu’il admire car il a réussi à construire ou à concevoir 1 « un appareil théorique qui, pour la première fois dans l’histoire de notre science, englobait la pure logique de l’interdépendance entre les quantités économiques ». Schumpeter est très soucieux de l’interdépendance. En effet, dans son livre de la pensée économique, lorsqu’il veut dire du bien d’un auteur il parle de l’interdépendance. L’agent éco Walrasien est un homo economicus qui s’adapte aux données de son environnement. Il ne modifie jamais ses données, il est totalement routinier, il ne crée rien , il n’invente rien. 2 « Si les circonstances extérieures se modifient, il ne s’agit jamais de faire quelque chose d’entièrement nouveau, mais seulement d’adapter à de nouvelles circonstances ce que l’on a fait jusqu’à présent. » entrepreneur Selon Schumpeter ce genre d’agent est suffisant lorsqu’on étudie l’économie statique ou ce qu’il appelle le circuit. Ce circuit est une construction intellectuelle et abstraite qui rend compte d’un état d’économie statique i.e. qui se reproduit à l’identique et qui est incapable d’effectuer un circuit différent ou autre pour celui pour lequel il a été construit. Il n’y a pas de nouveau bien. L’entrepreneur est routinier et à l’équilibre il n’y a pas de profit, il l’appelle l’exploitant pur et simple pour souligner son aspect routinier et il va réserver le terme d’entrepreneur au personnage capable d’innover. B- Lorsqu’on traite du capitalisme la théorie économique ne suffit pas En effet, 3 « Le point essentiel à saisir consiste en ce que, lorsque nous traitons du capitalisme, nous avons affaire à un processus d’évolution (…). Le capitalisme constitue, de par sa nature, un type ou une méthode de transformation économique, et non seulement, il n’est jamais stationnaire, mais il ne pourra jamais le devenir. ». L’EPP est indispensable mais non adaptée à l’étude du capitalisme qui est non stationnaire, elle ne peut pas répondre à certaines caractéristiques : - Primo, Il y a des rapports de causalité qui sont non réversibles - Secundo, L’évolution procède par à-coups - Tercio, Il y a dans l’évolution des actes créateurs. C- Qu’est-ce que l’évolution. Schumpeter dit que son ouvrage est compliqué et que cette complication est inhérente au sujet ce qui fait qu’aucune explication ne serait l’éluder. Schumpeter souligne qu’ ’il y a une continuelle modification des états historiques dont le circuit Walrasien ne peut rendre compte et que l’état économique d’un peuple dépend non seulement de l’état économique précédent mais dépend aussi de l’état total de toute la société. Il souligne que bien sûr l’activité économique a une autonomie mais les faits sociaux constituent un tout et « un fait n’est jamais jusqu’en son très fonds exclusivement et purement économique » Que faut-il entendre par évolution ? de nombreux éco se sont préoccupés d’évolution de développement économique ( Ricardo, Marx…) mais comment l’on t’il fait ? D’après S, ils se sont contenté de la modification d’une donnée exogène et d’étudier les conséquences de ces modifications sur l’économie. Schumpeter veut au contraire expliquer l’origine de la modification des données. Il va identifier 5 types de changement de données : L’accroissement du capital ou la baisse de fertilité des terres. L’accroissement de la population Modifications des gouts des consommateurs (modification de la fonction de production chez les néoclassiques - Modifications de la technique (modification des fonctions de production en terme néo-classique) - Les modifications de l’organisation de la production La théorie économique traite ces variations, ces modifications des données comme étant exogènes. Pour les trois premiers types de modifications S dit que considérer que ces modifications sont exogènes cela est correct. Néanmoins, pour les 2 dernières, celles qui relèvent de la production, cet aberrant de les prendre comme des données et de considérer leur variation comme exogène, il faut comprendre comment ces perturbations données surgissent et cela va être le rôle de la sociologie économique. La socio éco a un objet bien clair : rendre compte des modifications dans la production, rendre compte de l’innovation dans la production et par la même rendre compte de l’évolution de ces modifications. Pour Schumpeter, pour parler dans ses termes, l’évolution désigne : Citation 4 : « L’analyse économique traite des questions relatives au comportement des individus en tout instant et à la nature des effets économiques qu’ils engendrent par ces comportements. La sociologie économique s’occupe de savoir comment ils en vinrent à adopter ce comportement. ». 5 « Les raisons et l’explication de l’évolution doivent être recherchées en dehors du groupe des faits que décrit la théorie économique. ». 8 « Ainsi, par évolution nous comprenons seulement ces modifications du circuit de la vie économique, que l’économie engendre d’elle-même (…) et ne recevant pas d’impulsion extérieure. S’il s’en suivait qu’il n’y a pas de telles causes de modification naissant dans le domaine économique même et que le phénomène appelé par nous en pratique évolution économique repose simplement sur le fait que les données se modifient et que l’économie s’y adapte progressivement, nous dirions alors qu’il n’y a pas d’évolution économique. Par là nous voudrions dire que l’évolution nationale n’est pas un phénomène pouvant être expliqué économiquement jusqu’en son essence la plus profonde, mais que l’économie, dépourvue par ellemême d’évolution, est comme entraînée par les modifications de son milieu, que les raisons et l’explication de l’évolution économique doivent être cherchées en dehors du groupe de faits que décrit en principe le théorie économique. Nous ne considérons pas ici comme un événement de l’évolution la simple croissance de l’économie qui se manifeste par l’augmentation de la population et de la richesse. Car cette croissance ne suscite aucun phénomène nouveau, mais seulement des phénomènes d’adaptation qui sont de même espèce que, par exemple, les modifications des données naturelles. » (89-90) - Il faut expliquer, identifier le surgissement du nouveau. L’évolution au sens de S se distingue de l’évolution au sens courant. S n’essaie non pas de comprendre comment les agents s’adaptent à une variation du circuit donné, il essaye d’expliquer pourquoi, un agent va soudainement désirer sortir de ce circuit et en créer un nouveau. 10 « L’évolution prise dans notre sens (…) est la modification du parcours du circuit, par opposition à ce mouvement ; elle est le déplacement de l’état d’équilibre par opposition au mouvement vers un état d’équilibre. Mais elle n’est pas chaque modification ou chaque déplacement, mais seulement chaque modification qui premièrement jaillit spontanément de l’évolution et qui deuxièmement est discontinu. (…) Notre théorie est une théorie du passage de l’économie nationale d’un centre de gravitation donné à un autre (‘‘dynamique’’) ; elle s’oppose donc à la théorie du circuit lui-même, à la théorie de l’adaptation continuelle de l’économie à des centres changeants d’équilibre. » (92-93) Ces modifications qui doivent être à la fois spontanées et discontinues, elles doivent venir de la sphère de la production et de la sphère commerciale et pas du tout sur la sphère des besoins des consommateurs. Généralement la théorie éco dit que les gouts des consommateurs se modifient et les producteurs vont s’y adapter. Mais pour S dans ce cas il n’y a as d’acte créateur et on ne peut donc pas parler d’évolution. Ce qui l’intéresse c’est de comprendre comment les producteurs arrivent à créer des besoins nouveaux chez les consommateurs ? La production dont il faut rendre compte, c’est une production ou sont exécutées de nouvelles combinaisons de facteurs. 11 « La forme et la matière de l’évolution au sens donné par nous à ce terme sont alors fournies par la définition suivante : exécution de nouvelles combinaisons. Ce concept englobe les cinq cas suivants : 1° Fabrication d’un bien nouveau (…) 2° Introduction d’une méthode de production nouvelle (…) ; de nouveaux procédés commerciaux pour une marchandise. 3° Ouverture d’un débouché nouveau (…) 4° Conquête d’une source nouvelle de matières premières ou de produits semi-ouvrés. (…) 5° Réalisation d’une nouvelle organisation, comme la création d’une situation de monopole. » (95) Schumpeter souligne une caractéristique de la période pendant laquelle apparaissent de nouvelle combinaison. 12 « Les nouvelles combinaisons(…) ne remplacent pas brusquement les anciennes, mais s’y juxtaposent. Car l’ancienne combinaison, le plus souvent ne permettait pas de faire ce grand pas en avant. Pour nous en tenir à l’exemple choisi, ce ne furent pas en général les maîtres de poste qui établirent les chemins de fer. Non seulement cette circonstance jette un jour particulier sur la discontinuité qui caractérise notre phénomène fondamental (…) mais de plus elle commande tout le cours des phénomènes concomitants. En particulier, dans une économie de concurrence, où les combinaisons nouvelles sont réalisées en ruinant les anciennes par la concurrence, on explique par là le processus spécial et un peu négligé d’une part de l’ascension sociale, d’autre part du déclassement social, ainsi que toute une série de phénomènes isolés, dont beaucoup intéressent en particulier le cycle des conjonctures et le mécanisme de la formation de la fortune. » (96) Schumpeter va donc tenter d’expliquer cette évolution et tenter d’expliquer cette discontinuité et évolution par à-coup, la création et le surgissement du nouveau pour les classes sociales. D- Théorie économique et sociologie. Le cadre de l’EPP ne suffit pas à expliquer l’évolution. Le cadre de l’EPP qui ne considère que des individus routiniers, S va introduire des individus non-routiniers qui soient capables d’engendrer du nouveau (les entrepreneurs). Pareto et Schumpeter sont insatisfaits avec l’homo economicus mais pas de la même manière. Pareto va garder le même individu et va garnir le squelette, S va introduire des acteurs complètement nouveaux, qui va appeler les entrepreneurs par opposition aux entrepreneurs Walrasien. S considère que les agents de l’EPP ne sont pas à même d’expliquer les créations nouvelles et logiquement il va introduire des nouveaux individus les entrepreneurs. L’EPP est important mais loin d’être suffisante, il faut aussi considérer l’histoire très importante pour expliquer les contextes institutionnels dans lesquels les schémas de la théorie économique sont supposés fonctionner. Les statistiques sont importantes pour connaître les données. La sociologie éco qui en plus d’expliquer les nouveaux comportements, et perçue par Schumpeter comme devant articuler tous les savoirs qui ont un rapport avec l’économie . 6 « L’histoire économique, les statistiques, la théorie économique, tout en étant fondamentalement complémentaires, ne le sont pas tout à fait parfaitement (…). Nous trouverons donc utile d’introduire un quatrième domaine pour compléter les trois premiers (…). Ce domaine, nous l’appèlerons la sociologie économique. ». Comment S se propose de prolonger et dépasser la statique Walrasienne pour aller vers une dynamique prenant en compte les transformations du capitalisme. Section 2 : l’entrepreneur Schumpetérien et l’évolution économique. A- L’entrepreneur type de Schumpeter. On va donc construire ce nouvelle agent car comme dit Schumpeter : 7 « Choisir de nouvelles méthodes de production ne va pas de soi. »< Cet entrepreneur doit posséder une nouvelle forme de rationalité des qualités exceptionnelles qui le conduiront à effectuer de nouvelles combinaisons des facteurs de production. a- Ses objectifs. Ce nouvel agent qui va donc porter sur ses épaules la charge de créer du nouveau, Nous allons voir que ce nouvel agent est mu par le désir d’obtenir de nouvelle chose qui en soit ne dépendant pas de motivation économique. « L’accomplissement de quelque chose d’autre que ce qui est accompli par la conduite habituelle » « Il a en lui le rêve et la volonté de fonder un royaume privé (…) qui donne le sentiment de puissance.(…) Il aspire à la grandeur du profit comme à l’indice du succès –par absence souvent de tout autre indice- et comme à un arc de triomphe. ». Citation 17 « Il y a d’abord en lui le rêve et la volonté de fonder un royaume privé, le plus souvent, quoique pas toujours, une dynastie aussi. Un empire, qui donne l’espace et le sentiment de la puissance (…) Puis vient la volonté du vainqueur. D’une part vouloir lutter, de l’autre vouloir remporter un succès pour le succès même. (…) Il aspire à la grandeur du profit comme à l’indice du succès –par absence souvent de tout autre indice – et comme à un arc de triomphe. (…) Il s’agit d’une motivation étrangère à la raison économique et à sa loi. » (135-136) b)sa rationalité pour Walras efficacité économique et justice sociale. Mais c’est la justice qui prime ; L’EPP ne Walras, il ne faut parce qu’elle fournit une représentation de l’homo economicus simplifié sans aucun sentiment, peu complexe, qu‘il faut caricaturé la vision de l’auteur . Pour Schumpeter l’insatisfaction : EPP ne permet pas de rendre compte d’une caractéristique du capitalisme. Ses ruptures sont liées aux innovations ( évolution selon Schumpeter = le changement est l’effet de quelque chose qui vient à l’intérieur du système I.E. la production, si ça vient de la production, alors changement dans les techniques de production et dans l’organisation de production.) Pour que ces changements voient le jour il faut que des acteurs particulier les mettent en route, or ces acteurs sont routiniers par définition et ne sont pas construit pour le changement. Les objectifs de l’entrepreneur S : l’exploitant pur et simple n’a pas ces objectifs. Il dit que ces objectifs sont étrangers à la raison économique en tant que tel. Rationalité différente que celle de Walras ou Pareto. L’entrepreneur veut à le rêve de fonder un royaume privé. Le but de cet entrepreneur c’est un besoin fondamental de réussir. Sa rationalité va être en accord avec cet objectif qui cherche à atteindre. Elle va être différente que celle de l’homo economicus. L’entrepreneur Schumpeterien n’a pas du tout ce genre de comportement. Pour deux raisons : - Il n’économise pas ses efforts « L’entrepreneur type ne se demande pas si chaque effort auquel il se soumet lui promet un excèdent de jouissance suffisant. Il se préoccupe peu des fruits hédonistes de ces actes. » Le principe de sa conduite est « la joie de créer une forme économique nouvelle ». Il souhaite créer quelque chose de nouveau. L’entrepreneur va être obligé de combiner des moyens qui sont encore en parti inconnus. c) Les qualités exceptionnelles requises pour etre un Entrepreneur. Il y a 4 qualités : - il faut avoir une très grande intuition. L’activité réactrice nécessite une très grande intuition disait Schumpeter. ( pour les dissertations faire un rapport avec l’individu de type r1 de Pareto) - il faut être apte à prendre des risques dans un contexte d’incertitude totale. L’incertitude totale, on ne connait pas le futur (Keynes = on ne sait pas) Schumpeter va comparer entre deux jeux le joueur de Poker et le joueur de Roulette , le joueur de Poker ne peut pas faire de proba alors que le joueur de roulette si c’est pourquoi Schumpeter compare l’entrepreneur au joueur de Poker et non pas au joueur de Roulette. - il faut une grande volonté, une volonté de fer car créer du nouveau avec la nécessité d’improviser fréquemment tout cela est très compliqué . Il ne faut pas avoir peur d’aller de l’avant seul. 14 « L’exécution de nouvelles combinaisons est une fonction particulière, un privilège de personnes bien moins nombreuses que celles qui extérieurement en auraient la possibilité, et souvent de personnes à qui paraît manquer cette possibilité. Pour cette raison les entrepreneurs sont un type particulier d’agents : c’est pourquoi aussi leur activité est un problème particulier et engendre une série de phénomènes significatifs. » (116-117) 15 « L’agent économique, hors des voies accoutumées, manque pour ses décisions des données que le plus souvent il connaît très exactement quand il reste sur les voies habituelles, et pour son activité il manque de règles.(…) Agir d’après lui et agir d’après le plan accoutumé sont deux choses aussi différentes que construire un chemin et suivre un chemin. L’acte de construire un chemin est d’une puissance supérieure à l’acte de le suivre. De même exécuter de nouvelles combinaisons est un processus qui ne diffère pas seulement en degrés de la répétition de combinaisons accoutumées. (…) Il est objectivement plus difficile de faire du nouveau que de faire ce qui est accoutumé et éprouvé et ce sont là deux choses différentes. » (121-122) - Il doit posséder une grande force morale (force morale –-> dans le sens qu’on ne doit pas être gêné par la critique, quand on fait quelque chose de nouveau on se fait mal voir par les gens bien-pensants, il faut passer au-dessus de ces critiques) Cet entrepreneur va avoir la lourde charge de devoir expliquer les modifications de l’économie que l’économie peut changer d’elle-même en ne recevant pas d’expulsion extérieure. Ce qui est à l’origine de l’expulsion est endogène et doit provenir d’une source d’énergie de l’intérieur du système capable de détruite l’équilibre précèdent par elle-même. 13 « A nos yeux, quelqu’un n’est à nos yeux entrepreneur que s’il exécute de nouvelles combinaisons – aussi perd-il ce caractère s’il continue ensuite d’exploiter selon un circuit l’entreprise créée – par conséquent il sera aussi rare de voir rester quelqu’un toujours un entrepreneur pendant les dizaines d’années où il est dans sa pleine force que de trouver un homme d’affaires qui n’aura jamais été un entrepreneur ne serait-ce que très modestement (…). Etre entrepreneur n’est pas une profession ni surtout, en règle générale, un état durable. » (112). L’ensemble des conditions sociales et institutionnelles qui vont permettre aux innovations d’apparaitre d’une part et de disparaître d’autre part. Il va falloir de voir le cadre institutionnel qui permet à l’agent de devenir entrepreneur (qualités ci-dessus). Le rôle fondamental que doivent jouer les banquiers pour qu’il y ait des entrepreneurs. B- Le rôle des crédits et les cycles. a) Pourquoi le crédit est nécessaire. L’entrepreneur doit lancer de nouvelles combinaisons. L’entrepreneur par définition débute dans son statut d’entrepreneur. Ça peut être un exploitant pur et simple qui désire de devenir entrepreneur ou autre mais l’entrepreneur en devenir ne peut pas trouver dans le circuit les moyens financiers pour acheter les prestations et les ressources. Dans le statut statique il n’y a pas de profit donc pas d’argent nécessaire pour l’entrepreneur. Or pour faire ces nouvelles combinaisons l’entrepreneur doit soustraire aux anciennes unités de production. Ceci ne peut être financé que par l’emprunt donc l’entrepreneur doit pouvoir emprunter pour trouver les moyens de paiement nécessaire au financement du nouveau mode d’emploi des ressources productives. La modification de l’emploi des forces productives créée un besoin de crédit. Rappel : Le statut de la monnaie dans la théorie éco : Smith met de côté la monnaie, on fait une dichotomie de la monnaie, d’où l’idée que la monnaie est neutre. Opposition entre monnaie neutre et monnaie non neutre. Le crédit est une création de pouvoir d’achat qui est faite par les banques pour le concéder à l’entrepreneur. En d’autres termes, ce n’est pas l’épargne qui finance l’entrepreneur. Il faut que l’entrepreneur puisse écouler ses biens nouveaux, il faut qu’il suscite des besoins nouveaux. Il faut distinguer deux types de personnages : -l’exploitant pur et simple qui n’est d’autre que l’entrepreneur walarsien - l’entrepreneur schumpéterien il réalise un profit Le capitaliste selon de Schumpeter ( celui qui prête , le banquier) les intérêts :i L’intérêt c’est la fraction du profit qui va être versé au capitaliste qui prend le risque. ( l’intérêt est une partie du profit) Le profit c’est à récompense de celui qui est devenu entrepreneur i.e. qui a innové et accepté la difficulté de la création du nouveau. L’entrepreneur est seule dans sa branche on peut donc considérer qu’il est en situation de monopole. Ce profit lui permet de rembourser les moyens financiers empruntés auprès du capitaliste pour soustraire les anciennes productions aux nouvelles. Prélever les facteurs de productions dans les anciennes unités de production pour exécuter de nouvelle production exige la création de monnaie. Cette monnaie et les moyens de paiement en général jouent donc un rôle fondamental dans l’analyse de Schumpeter ce qui est évidemment une grosse différence avec la théorie économique standard du circuit ou la monnaie ne peut pas expliquer des phénomènes économiques importants. Schumpeter veut nous dire que le crédit est indispensable à l’entrepreneur , il veut donner au crédit un statut particulier. L’entrepreneur a besoin d’un nouveau pouvoir d’achat. Il nous dit que évidemment que certains entrepreneurs disposent d’une fortune personnelle. Par exemple, une fortune foncière qui peut faciliter l’obtention de crédit. La fonction d’entrepreneur n’est pas attachée à la possession d’une fortune, le pouvoir d’achat dont l’entrepreneur a besoin pour commencer sa production ne correspond a aucun bien pour le moment. « Tout entrepreneur a besoin de crédit, seul l’entrepreneur a besoin de crédit. Tout entrepreneur a besoin de crédit à la différence de l’exploitant pur et simple qui dispose de la recette créée dans la période précédente et seul l’entrepreneur a par essence besoin de crédit ». Schumpeter ne nie pas que d’autres agents, tels que les consommateurs puissent être débiteurs mais ce que Schumpeter veut souligner c’est que sauf dans le cas de l’entrepreneur le crédit n’est pas un élément essentiel du processus économique. C’est la raison pour laquelle il va exclure de son analyse les deux types de crédit suivant : - le crédit à la consommation - le crédit d’exploitation qui est lié à des décalages au sein de l’entreprise entre les dépenses et les recettes. Le banquier ne prête pas quelque chose qui a été prêté par d’autres. « Seul en principe, l’entrepreneur a donc besoin de crédit. Pour l’évolution industrielle, il joue seul un rôle essentiel […] un corolaire […] toute l’évolution en principe a besoin de crédit. » Il emploi la chose suivante : « le crédit est le levier de ce prélèvement de bien » Le crédit va permettre à l’entrepreneur de modifier le circuit puisqu’il va amener l’économie sur de nouvelles voies. Dans un premier temps, on a un effet inflationniste et on a une redistribution des moyens financiers au profit des entrepreneurs d’une part, et d’autre part on a une période d’inflation. L’inflation va être temporaire car ensuite si l’innovation réussie on aura plus de biens . Mais ce problème de l’inflation n’est pas évident. b) Les cycles. Le profit est de courte durée comme l’innovation ; en effet, l’entrepreneur va être imité ( surtout pas dire par d’autres entrepreneurs) par d’autres exploitants donc les unités de production s’adapte à la nouveauté et puis survient ce que s’appelle un processus de fixation statique. Les exploitations incapables de se renouveler sortant du marché. Les entrepreneurs vont permettre d’expliquer les cycles avec les phases d’expansion ou il y a imitation de ce qui a innové et puis des phases de dépressions qui correspondent à la destruction des anciennes unités de production. Dans un livre « Business Cycle » Schumpeter va essayer d’articuler trois types de cycles différents : - Les cycles KITCHIN qui vont durer environ 40 mois. c’est cycle ne sont liées aux innovations. - Les cycles de type JUGlAR qui dure environ 8 ou 9 ans. Ces cycles sont engendrés par des innovations mineures. - Les cycles KONDRATIEFF qui est un cycle long environ 50 et qui sont liés à des innovations majeures ; les principaux cycles Kondratieff : - 1747-1842 Kondratieff industriel : les innovations ont eu lieu principalement dans la branche textile, production du coton, et des innovations concernant la machine a vapeur , de nouveaux procédés de fabrication du fer et de l’acier, progrès dans les transports dans la construction des canaux dans la navigation principale et il y a eu le factory system - 1843-1897 Kondratieff bourgeois, premières vrès capitalisme selon Schumpeter innovations par le chemin de fer. - 1898- … Kondratieff néo-mercantiliste l’etat va intervenir de plus en plus dans l’économie et il y a une recrudescence du protectionnisme à partir de 1898. Il y a de grosses modifications en politique montée du socialisme et du radicalisme . les innovations qui portent ce cycle : la chimie de base, les moteurs techniques, l’electricité utilisé dans les transports, les trusts , les innovations relative au première colonialiste et…. Cours de sociologie économique du 29 Février 2012 L'entrepreneur chez schumpeter Schumpeter il faut comprendre expliquer le fait que le capitalisme se développe d'une certaine manière. C’est par a coup, ce n'est pas régulier. Il y a des périodes de hausses et des périodes de bas. La seule cause de la dépression c'est l'essor. On a des individus routiniers. Pour rendre compte du développement du capitalisme il faut intégrer un nouvel agent économique qui dit créer, quelque chose de nouveau. Pour lui une crise suis suivait l’intégration douanière ne serait pas une crise économique même si ça à les effets d'une crise économique. La crise est un phénomène économique. La crise économique doit être expliquée par le comportement des agents économiques et pas par des politiques. La récession, elle, est une conséquence de l'expansion. Ces cycles sont avec création de l'intérieur. Le crédit lui est fondamental, même si certains entrepreneurs n'en n'ont pas besoin. Il dit y aviron une création de monnaie pour pouvoir acheter et créer. De nouvelles combinaisons : façon d'utiliser de nouveaux facteurs de production. On distingue plusieurs types de cycles (kondratieff, juglar) On un cycle de quarante mois, certain moments entre les cycles se conjuguent. On a des phases descendantes des tris cycles en même temps, ainsi que des facteurs annexes tels que des politiques agricoles ou des erreurs politiques monétaires comme le retour à l'étalon or après la première guerre mondiale. On peut avoir des crises vraiment très importante. Après l'essor on a un processus d'adaptation à la nouveauté, enfin on a un processus de fixation statique qui provoque une phase de récession lorsque des exploitations incapables de se renouveler sortent du marché. Le cycle fait alors place à. Une nouvelle situation d'équilibre ou l'on retrouve les mécanismes du circuit économique avec une combinaison différente de l'offre de biens et un niveau de production plus important qu'avant. La cause unique de la dépression ce 'est la prospérité. L'innovation est une chose positive mais elle se fait au prix de faillite d'exploitants qui ne peuvent s'adapter. Et la prospérité se paie parla dépression, c'est la destruction créatrice. Les entrepreneurs surgissent par groupes. Les nouvelles inventions arrivent par un essaim. Il ne faut dater le capitalisme. Évoluer que de l'époque où pareille situation alternances peuvent être observées. Pour la première fois. En Angleterre.et en Allemagne depuis 1840 et 1841. La création et la destruction est importante, c'est quelque chose de massif. Une fin dans la nouvelle situation d'équilibre, des innovations peuvent être à nouveau envisagées si elles sont réalisées, et qu'il y ait accès au crédit. Si elles sont réalisées elles amorceront un nouveau processus cyclique. Le rôle des mentalités : l'imperialisme Les mentalités avaient un rôle dans les considérations et interprétations économiques. En France le terme impérialiste désigne la politique expansionniste de la grande Bretagne. D'après schumpeter, en 1919 fait paraître : Sociologie des impérialistes. L'impérialisme est une hérésie. Et il faut chercher son explication dans l'histoire et la sociologie. On ne peut pas expliquer l'impérialisme par les intérêts inhérent au capitalisme. Il serait dû à la survivance. De mentalités anciennes étrangères au capitalisme. "notre but consistait à illustrer avec l'exemple. De l'impérialisme cette vérité. Que les morts règnent toujours sur les vivants" "rien n'est. Aussi tenace que la mémoire d'un peuple." les comportements des agents doivent être déplacés dans le cadre d'une société. L'impérialisme dépend d'un ensemble d'intérêts tel que la pulsion guerrier ou le nationalisme qui n'ont rien de spécifiquement capitaliste. Plus le capitalisme se développe plus ces intérêts ont tendance a disparaître. Selon saint Simon, la société industrielle était de nature pacifique. Les comportements ne sont plus guidés par les pulsions belliqueuses. L'impérialisme est lié au protectionnisme. Les consommateurs perdent puisque les prix sont plus élevés pour des quantités moindres. Les entrepreneurs qui gagnent sont ceux qui bénéficient des protections douanières. Les maîtres de cartel qui associent la haute finance y gagnent aussi. Mais ces monopoles ne vont pas subsister. Les grands gagnants sont les propriétaires fonciers qui bénéficient de hauts prix sur les propriétés agricoles. Ce sont les Mentalités anciennes qui sont à l'origine du nationalisme conservateur comme politique internationale. C'est Donc une survivance féodale Dans les mentalités des classes associées au capitalisme qui n'ont pas encore eu se défaire de l'influence du prestige aristocratique qui explique le maintien d'une telle politique. Qu'explique sculpter? Pourquoi en situation de concurrence, la logique du capitalisme devrait conduire à un système pacifique. Quand les individus ont un libre accès, la rationalité qui les pousse à suivre leur intérêt propre est bénéfique pour l'économie.les politiques doivent favoriser cela et empêcher ce qui gêne à réalisation : c'est une erreur fondamentalement de d'écrire l'impérialisme comme une phase nécessaire du capitalisme ou de dire que le capitalisme se transforme en impérialisme. Il insiste sur : le rôle fondamental de la production. Il faut sortir de la statique pour arriver à la dynamique. Le rôle de la monnaie qui n'est pas un simple moyen d'échange, elle n'est pas neutre. Les mentalités. Jouent un rôle important dans l'explication de phénomène économique. Il a y la nécessité de prendre en compte la sociologie pour expliquer les phénomènes économique. Sujet de dissertation : schumpeter considéré que " les raisons et l'explication de l'évolution économique doivent être recherchées en dehors du groupe des faits que décrit en principe la théorie économique". Commente . Il faut expliquer ce qu'il entend par évolution économique. "Dans cette citation..."c'est les modifications, les phases, la théorie économique nous parlent d'adaptation à des choses extérieures. Il nous faut un agent capable de faire surgir du nouveau. Il faut expliquer l'idée d'acoup et celle des phases de dépression. Il ne faut surtout pas Commencer en disant que l'entrepreneur est différent de l'homoeconomicus. Il expliquer la nécessité De l'entrepreneur. C'est une création. Max Weber ; rationalisation de la vie et esprit du capitalisme "Étiquettes protestante et esprit du capitalisme" qui paraît en 1905. "économie et société" en 1922. Il lettre en évidence la relation existant entre le calvinisme et la rationalisation économique occidentale. C'est un ami de schumpeter. Il lettre en place la notion d'idéal type. Section 1 introduction : le capitalisme d'entreprise bourgeois Organisation rationnelle et systématique de la vie. Weber va préciser les caractéristiques fondamentales de la société en procédant par l'exclusion. Tout d'abord il nous faut remarquer que la soif d'acquérir une grande quantité d'argent. A toujours existé et ne peut donc pas suffire à caractériser le capitalisme. Il définit ce qu'il appelle un esprit. Économique capitalisme. Une action économique k repose sur le fait de gagner de l'argent par l'exploitation des possibilités d'échange, donc pacifiquement et pas par la force, avec une comparaison d'un résultat exprimé en argent avec un investissement luimême exprimé en argent. On exclue la spéculation des aventuriers, les voleurs. Mais il existe en occident une forme de capitalisme sue l'on ne trouve que là et qui possède une e caractéristique : une organisation rationnelle de l'entreprise liée aux prévisions d'un Marché régulier et non aux politiques de spéculer permise par "l'organisation. Rationnelle capitaliste du travail formellement libre. « A quel enchaînement de circonstances doit-on imputer l’apparition dans la civilisation occidentale et uniquement dans celle-ci de phénomènes culturels qui –du moins aimons nous à le penser- ont revêtu une signification et une valeur universelles ? » « Les formes de pensée strictement systématique indispensable à toute doctrine juridique rationnelle propre au droit romain et à son rejeton, le droit occidental, ne se rencontrent nulle part ailleurs. » 2) rationalisme économique et croyances religieuses. Fondamental c’est de comprendre l’apparition d’un type de rationalité particulier auquel il faut prendre en compte les formes et les origines Max Weber nous dit qu’il faut faire attention car le terme de rationaliste peu être très vague :* 2 « Ce qui peut être considéré comme rationnel d’un point de vue peut devenir irrationnel d’un autre » Ce rationalisme particulier est lié à un type de comportement ou de conduite que l’on ne retrouve pas avant. Ils sont particuliers. La faculté et la disposition des Hommes à adopter tel ou tel types de conduites renvoient à l’influence des croyances religieuses. Dans un monde traditionnel les forces religieuses jouent un rôle central dans les déterminations des conduites et peuvent « opposer de graves résistances intérieures au développement économique rationnel ». Max Weber l’explique très clairement par : 3 « Dans le passé, les forces magiques et religieuses, ainsi que les idées d’obligation morale qui reposent sur elles, ont compté parmi les plus importants des éléments formateurs de la conduite » Il ne rejette pas, il ne nie pas l’importance des conditions économiques pour expliquer les comportements des individus. Il faut prendre en les conditions économiques mais il faut tenir compte du fait que tel type de rationalisme se développe, il faut que l’homme ait « la faculté et les dispositions d’adopter les types de conduites rationnelles et pratiques qui correspondent. » Il devient alors logique, selon Max Weber, de se poser la question suivante : 4 « De quelle façon certaines croyances religieuses déterminent-elles l’apparition d’une mentalité économique, ou l’ethos d’une forme d’économie ? » Cela nous permettra de peut-être de répondre à cette autre question : Comment expliquer le fait que l’occident et lui seul, ait pu donner naissance au capitalisme bourgeois. II – l’esprit du capitalisme. 1) Le profit comme fin en soi et non plus comme moyen : un renversement Le point de départ est un constat dans les régions d’Allemagne ou coexistent des groupes religieux catholiques et protestants, on constate que les protestants et plus précisément certains protestants sont plus riches et occupent des positions économiques les plus importantes. Weber insiste sur le fait que l’objet de son «étude à savoir le concept d’esprit du capitalisme doit être composé graduellement. Pour le faire W s’appuie sur un document qui à ses yeux exprime cet esprit capitaliste dont il essaye d’approcher les sens. Ce document est un texte écrit en 1748 par Benjamin Franklin, le titre étant : conseil à un jeune traders men. Il expose les maximes pour se bien conduire. Il va dans ce texte prêcher une morale ascétique : le but suprême étant de produire toujours plus d’argents grâce à une vie dominée par le calcul et le souci de faire rapporter l’argent. 5 « En fait, ce n’est pas simplement une manière de faire son chemin dans le monde qui est ainsi prêchée, mais une éthique particulière. En violer les règles est non seulement insensé, mais doit être traité comme une sorte d’oubli du devoir. Là réside l’essence de la chose. Ce qui est enseigné ici, ce n’est pas seulement le « sens des affaires » -de semblables préceptes sont fort répandus- c’est un éthos. Voilà le point qui précisément nous intéresse. » (E. p.47) Dans ce texte, ce n’est pas seulement un manuel, c’est une morale de vie qui est prêchée, il y a un côté moral que les agents doivent respecter. C’est un comportement particulier qui relève de la morale. Il s’agit selon W de l’idéal d’un Homme d’honneur et ce qui est défendu c’est que le devoir de chacun est d’augmenter le capital ceci devenant une fin en soi. Cet argent doit être gagné dans le cadre d’une profession particulière ou d’un métier particulier. L’individu est supposé ressentir une obligation, un devoir, à l’égard de son activité professionnelle. Plusieurs points : - L’argent devient donc un but en soi, on est plus dans le MAM mais dans le AMA’ de Marx. Il devient un but moral, un homme bien se doit de faire de plus en plus d’argent. Obligation morale c’est une fin en soi, ce n’est pas un moyen pour la jouissance Renoncement aux plaisirs de la vie ( ascetique) Obligation d’une profession et c’est un renversement fondamental. 6 « Cette éthique est entièrement dépouillée de tout caractère eudémoniste, voire hédoniste. Ici, le summum bonum peut s’exprimer ainsi : gagner de l’argent, toujours plus d’argent, tout en se gardant strictement des jouissances spontanées de la vie. L’argent est à ce point considéré comme une fin en soi (…). Le gain est devenu la fin que l’homme se propose ; il ne lui est plus subordonné comme moyen de satisfaire ses besoins matériels. Ce renversement (…) est manifestement l’un des leitmotive caractéristiques du capitalisme et il reste entièrement étranger à tous les peuples qui n’ont pas respiré son souffle. » (E. p. 49-50) Eudémoniste = pour but le bonheur Hédoniste = pour but le plaisir. Max Weber souligne que ce dont il est en train de nous parler c’est du capitalisme à ses débuts. On parle du commencement du capitalisme moderne et il considère que si cet ethique était fondamentale au début elle ne l’ai plus maintenant. Weber dit « pour que cette façon d’envisager sa besogne, ce mode de vie puisse dominer les autres il faut tout d’abord qu’il prenne naissance {… ) cette naissance ne se fait pas chez les individus isolés, il doit s’agir d’une conception commune à des groupes humains dans leur totalité ( …) c’est cette origine qu’il est nécessaire d’expliquer. » Proximité avec Marx car le capitalisme est montré comme quelque chose de déterminé historiquement et particulièrement. 7 « Les premiers cheminements de telles idées sont semés d’épines, bien plus que ne le supposent les théoriciens de la « superstructure ». Les idées ne s’épanouissent pas comme des fleurs. L’esprit du capitalisme, dans le sens que nous lui avons donné jusqu’ici, a dû, pour s’imposer, lutter contre un monde de forces hostiles. Un état d’esprit semblable à celui qui s’exprime dans les passages cités de Benjamin Franklin a rencontré l’approbation de tout un peuple. Il aurait été tout simplement proscrit dans l’antiquité aussi bien qu’au Moyen Age en tant qu’attitude sans dignité et manifestation d’une avarice sordide. » (E. p. 53-57) 2) La modification du rapport au travail. M.W considère que L’homme ne désire pas « par nature » gagner de plus en plus d’argent, mais il désire, tout simplement, vivre selon son habitude et gagner autant d’argent qu’il lui en faut pour cela. » Ex : Prévision de grêle : rentrer les récoltes à l’abri certains agriculteurs cherchaient à augmenter la productivité des ouvriers en augmentant le taux de rémunération à la pièce, plus vous rentrerez du blé mieux vous serrez payés. On constatait que les travailleurs en rentrés moins de façon à gagner exactement la même chose qu’avant. 8 « L’homme qui recevait par exemple 1 mark pour faucher 1 arpent fauchait 2 ½ arpents et gagnait 2,5 marks. Lorsque l’arpent passait à 1,25 mark, il ne fauchait pas 3 arpents, comme on l’avait escompté et comme il aurait pu le faire aisément, pour gagner 3,75 marks, mais 2 arpents seulement, ce qui lui permettait de continuer ainsi à gagner les 2,5 marks habituels. Le gain supplémentaire l’attirait moins que la réduction de son travail. Il ne se demandait pas : combien puis-je gagner par jour si je fournis le plus de travail possible ? mais : combien dois-je travailler pour gagner les 2,5 marks que j’ai reçus jusqu’à présent et qui couvrent mes besoins courants ? Voilà un des exemples de ce que nous entendons par traditionalisme. L’homme ne désire pas « par nature » gagner de plus en plus d’argent, mais il désire, tout simplement, vivre selon son habitude et gagner autant d’argent qu’il lui en faut pour cela. Partout où le capitalisme a entrepris son œuvre d’augmentation de la productivité du travail humain par l’accroissement de son intensité, il s’est heurté à la résistance obstinée de ce leitmotiv du travail de l’économie précapitaliste. » (E. p. 61) Effet substitution : si W/P augmente alors le prix du loisir augmente loisir diminue et donc je travaille plus Effet revenu W/P augmente , plus riche et donc on demande plus de loisir et donc désir de travailler moins. Deux effets de sens contraire, q L ES>ER W/P augmente a augmente ES< ER W/P augmente a diminue On a A = 2,5 marks W Face à ce constat --< si on souhaite les faire travailler plus longtemps il va falloir abaisser le salaire pour travailler plus et conserver le même gain. Cependant ce recours à l’abaissement du salaire à une limite car des salaires trop faibles risque de faire diminuer l’efficacité du travail et on ne peut inciter les travailleurs à un travail qualifié et un travail soutenu avec un salaire trop faible. ( effet pervers) Il va se passer quelque chose dans la mentalité des individus : 9 « Le travail doit s’accomplir comme s’il était un but en soi –une « vocation » [Beruf]. Or un tel état d’esprit n’est pas un produit de la nature. (…) C’est le résultat d’un long, d’un persévérant processus d’éducation » (E. p.63 Les méthodistes persécutés au 18ieme par d’autres travailleurs, selon W ces méthodistes étaient persécutés car ils avaient bcp de volontés au travail et les autres détruisaient leurs outils de travail. 3) Les premiers capitalistes bourgeois : la question de l’origine de l’esprit capitaliste. 10 « Jusqu’à la fin du siècle dernier environ –tout au moins dans bien des branches de l’industrie textile de notre continent- la vie de l’industriel qui employait des travailleurs à domicile était, selon nos conceptions actuelles, assez agréable.(…) A tous égards, c’était là une forme d’organisation « capitaliste » : l’entrepreneur exerçait une activité purement commerciale ; l’emploi des capitaux était indispensable ; enfin l’aspect objectif du processus économique, la comptabilité, était rationnel. Mais en fait, il s’agissait d’une activité traditionnelle, si l’on considère l’esprit qui animait l’entrepreneur : traditionnel, le mode de vie, traditionnels, le taux de profit, la quantité de travail fourni, la façon de mener l’entreprise et les rapports entretenus avec les ouvriers ; essentiellement traditionnels enfin, le cercle de la clientèle, la manière de rechercher de nouveau clients et d’écouler les marchandises. » (E. p.68-69) Les premiers capitalistes vont être animés d’un esprit particulier, la modification de l’esprit va précéder la modification des formes du capitalisme. 11 « Soudain, à un moment donné, cette vie tranquille prit fin ; le plus souvent aucune transformation essentielle dans la forme de l’organisation, telle que le passage à l’entreprise fermée, l’utilisation du métier mécanique, etc., n’était survenue. Il s’était tout simplement produit ceci : un jeune homme d’une famille d’entrepreneurs s’était rendu à la campagne ; il y sélectionne avec soin les tisserands qu’il voulait employer ; il aggrave leur dépendance et augmente la rigueur du contrôle de leurs produits, les transformant ainsi de paysans en ouvriers. D’autre part , il change les méthodes de vente en entrant le plus possible en contact direct avec les consommateurs. Il prend entièrement en main le commerce de détail et sollicite lui même les clients ; il les visite régulièrement chaque année, et surtout il adapte la qualité des produits aux goûts et aux besoins de la clientèle. En même temps, il agit selon le principe : réduire les prix, augmenter le chiffre d’affaires. La conséquence habituelle d’un tel processus de rationalisation n’a pas tardé à se manifester :ceux qui n’emboîtaient pas le pas étaient éliminés. (…) Des fortunes considérables s’édifiaient qui n’étaient pas placées à intérêt, mais réinvesties dans l’entreprise. L’ancien mode de vie, confortable et sans façons, lâchait pied devant la dure sobriété de quelques-uns. Ceux-ci s’élevaient aux premières places parce qu’ils ne voulaient pas consommer, mais gagner. »(E. p.7071) Aucune modification dans les formes d’organisation, on a simplement un changement d’état d’esprit , conséquence de rationalistion = ce qui ne s’y plie pas , ils sont alors éliminé. Esprit plus important que l’acquisition d’argent 12 « En général, cette révolution ne dépend pas d’un afflux d’argent frais –je connais des cas où il a suffi de quelques milliers de marks empruntés à des parents- mais d’un esprit nouveau : l’« esprit du capitalisme » est entré en action. Le problème majeur de l’expansion du capitalisme moderne n’est pas celui de l’origine du capital, c’est celui du développement de l’esprit du capitalisme. Partout où il s’épanouit, partout où il est capable d’agir de lui-même, il crée son propre capital et ses réserves monétaires –ses moyens d’action- mais l’inverse n’est pas vrai. » (E. p.71) si l’esprit est là , le reste va suivre mais l’inverse n’est pas vrai. ( VS Marx). Il souligne l’importance de la nouveauté de cet état d’esprit en rupture avec la tradition. Il y a un idéal type qui permet de mieux comprendre la réalité. 13 « Le premier novateur s’est très régulièrement heurté à la méfiance, parfois à la haine, mais surtout à l’indignation morale –j’en connais des cas précis. (…) Comment ne pas reconnaître que seul un caractère d’une force peu commune peut garantir son sang froid à un entrepreneur de ce « style nouveau » et le mettre à l’abri du naufrage moral et économique ? De plus indépendamment de la sûreté du coup d’œil et de l’activité réalisatrice, ce n’est qu’en vertu de qualités éthiques bien déterminées et fortement développées qu’il s’est trouvé à même d’inspirer à ses clients et à ses ouvriers une confiance absolue en ses innovations. Rien d’autre ne lui eut donné la force de surmonter des obstacles sans nombre et, par dessus-tout d’assumer le travail infiniment plus intense qui est exigé de l’entrepreneur moderne. Mais ces qualités éthiques sont très différentes de celles qui, naguère, étaient requises par la tradition. Sauf exception, ceux que l’on trouve à l’origine de ce tournant décisif, si insignifiant en apparence, mais qui insuffla un nouvel esprit à la vie économique, n’étaient pas des spéculateurs, des risquetout sans scrupules, des aventuriers tels qu’il s’en rencontre à toutes les époques de l’histoire économique, ni même de grands financiers. Au contraire, ces novateurs furent élevés à la dure école de la vie, calculateurs et audacieux à la fois, des hommes avant tout sobres et sûrs, perspicaces, entièrement dévoués à leur tâche, professant des opinions sévères et de stricts principes bourgeois. » (E. p. 71-72) 14 « Le « type idéal » de l’entrepreneur capitaliste (…) redoute l’ostentation et la dépense inutile tout autant que la jouissance consciente de sa puissance ; il se sent gêné des signes extérieurs de considération sociale dont il est l’objet. En d’autres termes –et nous allons examiner la signification historique de ce fait important- sa vie emprunte souvent un visage ascétique. (…) Il ne » tire rien » de sa richesse pour lui même, en dehors du sentiment irrationnel d’avoir bien fait sa besogne. Voilà précisément ce qui semble à l’homme précapitaliste le comble de l’inconcevable, de l’énigmatique, du sordide et du méprisable. » (E. p.73-74) La question de Marx Weber n’est pas seulement indentifier le nouveau type de rationnalité mais aussi son origine. Max Weber va insister sur 2 points : 1- Ce qui heurtait le contemporain= ce que le capitaliste considérait la politique comme une obligation morale 2- Recherche de Max Weber= émergence de l’esprit capitaliste, le début, l’origine, le commencement.. Citation 15 : 15 « Ce dévouement à la vocation [Beruf] de gagner de l’argent (…) Comment expliquer historiquement que, dans le plus grand centre capitaliste du temps, dans la Florence des XIVè et XVè siècles, marché de l’argent et du capital de toutes les grandes puissances politiques, cette attitude fût considérée comme éthiquement injustifiable, ou , au mieux tolérée ? Alors qu’au XVIIIè siècle, dans des conditions petites-bourgeoises, au milieu des forêts de Pennsylvanie, où les affaires menaçaient de dégénérer en troc par simple manque d’argent, où l’on trouvait à peine trace de grandes entreprises industrielles, où les banques n’en étaient qu’à leurs tout premiers pas, le même fait ait pu être considéré comme l’essence de la conduite morale, qu’il ait même été recommandé au nom du devoir. Parler ici de « reflet » des conditions « matérielles » sur la « superstructure idéelle » serait pur non-sens. Quel est donc l’arrière-plan d’idées qui a conduit à considérer cette sorte d’activité, dirigée en apparence vers le seul profit, comme une vocation [Beruf] envers laquelle l’individu se sent une obligation morale ? Car ce sont ces idées qui ont conféré à la conduite de l’entrepreneur « nouveau style » son fondement éthique et sa justification. » (E. p.74-78) Il faut expliquer « l’arrière plan ». mode de vie des entrepreneurs se différenci de ceux des paysans et des aventuriers qui cherche à tirer profits des circonstances et qui très souvent spéculent. En effet, chez ces individus, on ne trouve pas cette caractéristique fondamentale de l’économie capitaliste bourgeoise qui est la rationalisation de tout sur la base d’un calcul rigoureux, dirigé vers un résultat= le profit et la non jouissance des biens. 16 « Il faudrait placer en épigraphe à toute étude sur la rationalité ce principe très simple et souvent oublié : la vie peut être rationalisée conformément à des points de vue finaux extrêmement divers et suivant des directions extrêmement différentes. La rationalité est un concept historique qui renferme tout un monde d’oppositions. Nous aurons à rechercher de quel esprit est née cette forme de pensée et de vie rationnelles ; à partir de quoi s’est développée cette idée de besogne [Beruf] et de dévouement au travail professionnel – si irrationnelle, nous l’avons vu, du point de vue purement eudémoniste de l’intérêt personnel-, qui fut pourtant et qui demeure l’un des éléments caractéristiques de notre culture capitaliste. Ce qui nous intéresse ici, c’est précisément l’origine de cet élément irrationnel qu’elle contient, comme toute notion de Beruf. » (E. p. 80) 1) Etant donné la mentalité dominante à l’époque où la religion guide la conduite. Cette nouvelle conduite doit correspondre à une obligation morale. 2) Quelles sont les idées qui ont pu permettre l’éclosion de cette forme d’exigence morale. III- La notion de « BERUF » chez Luther. Martin Luther= Allemand née en 1483 et mort en 1546. Philosophe de formation, étudie chez les Augustins. Il dénonce la vente des indulgences par l’Eglise Romaine et est à l’origine du début de la Réforme. Il affirme l’autorité de la seule écriture sainte sur l’Eglise. Il va être excommunié. Il va traduire la bible en Allemand ( avant, la bible était uniquement en latin). On considère souvent Luther comme le grand écrivain de la langue allemande. Pendant la révolte des paysans ( 1524-1525). Il perd le partie ds … vs paysans même s’il dénonce les atrocités commis/ Punies. Il organisera l’Eglise Luthérienne ( culte, liturgie…). 17 « Estimer que le devoir s’accomplit dans les affaires temporelles, qu’il constitue l’activité morale la plus haute que l’homme puisse s’assigner ici-bas – voilà sans conteste le fait absolument nouveau. » (90) 1) Une approche linguistique : Beruf et Colling. Max Weber essaye de comprendre l’origine et la signification de Beruf. A son époque, ce terme à une connotation religieuse, celle d’une tâche imposée par Dieu. Il constate que dans l’antiquité classique et dans les pays ou la catholicisme domine. Il n’existe pas de terme correspondant alors que dans les pays où domine le Protestantisme ( GB), il existe un terme équivalent= Colling. Se sens particulier de Beruf n’est pas lié à la langue germanique. Il apparaît en allemand au moment ou Luther traduit la Bible en Allemand. Cette connotation particulière ne vient pas du texte original mais de l’esprit du traducteur. Le sens de Beruf comme besogne imposé par Dieu. Cela va tres vite se reprendre dans le language profane du peuple protestant. 2) Accomplissement du devoir moral dans les affaires temporelles= un fait nouveau 17 « Estimer que le devoir s’accomplit dans les affaires temporelles, qu’il constitue l’activité morale la plus haute que l’homme puisse s’assigner ici-bas – voilà sans conteste le fait absolument nouveau. » (90) Ce fait nouveau accompagne d’une critique de la vie monastique : Luther considère que la vie monastique : « soustrait l’Homme aux devoirs de ce monde est le produit de l’egoisme ». Quand Weber dans le monde place dans la division du travail d’abord les travailleurs puis les autres. « finalement accomplissement dans le monde du travail exprime l’amour du prochain , de l’autres » Luther. Point de vue que Luther modifie afin de sa vie : il faudra travailler car c’est l’uniquement moyen de vivre d’une manièere agréable à Dieu ». 18 « Que cette justification morale de l’activité temporelle ait été un des résultats les plus importants de le Réforme, de l’action de Luther en particulier, cela est absolument hors de doute et peut même être considéré comme un lieu commun. » (92) Il ne s’agit pas de valoriser obtention d’un gain mais de le présenter comme une obligation morale. Lié à ceci, Luther développe l’idée que la place où chacun se trouve dans le monde est « une manifestation directe de volonté de Dieu (…) l’Homme est tenu de l’accepter et d’effectuer sa besogne comme un ordre divin ». 19 « L’individu doit rester délibérément dans l’état de profession où Dieu l’a placé et maintenir ses aspirations terrestres dans les limites que cette situation lui impose. » (96) Luther prêche soumission aux conditions données et obéissance au supérieur. La notion e Beruf grand changement dans les mentalités en particulier : valorisation et justification morale de l’action temporelle. Mais en tant que telle, cette notion de « Beruf » n’engendre pas directement les changements de mentalité permettraient l’émergence du capitaliste, Beruf change le rapport au travail mais pas encore le profit. 3) Lien entre Réforme et esprit du capitaliste = 2 erreurs à ne pas commettre. 1ere erreur= Max Weber= bien sur je développe une recherche sur l’influence de l’ethique des vieux protestants sur le developpement de l’esprit capitaliste, mais je ne veux pas dire qu’on peut trouver chez eux que but= éveil de l’esprit capitaliste ( Pareto dirait différent…). Max Weber : motivation étant purement n./… But Subjectif= solution des âmes. But Objectif= développement du capitaliste 20 « Il ne faut pas en déduire pour autant que nous nous attendons à trouver chez l’un des fondateurs ou des représentants de ces mouvements religieux, comme but de l’effort de sa vie, l’éveil de ce que nous appelons ‘’l’esprit capitaliste’’, et cela en quelque sens que ce soit. » 21 « C’est pourquoi nous devons nous attendre à ce que les effets de la Réforme sur la culture, pour une grande part –sinon, de notre point de vue particulier, la part prépondérante – aient été des conséquences imprévues, non voulues, de l’œuvre des réformateurs, conséquences souvent fort éloignées de tout ce qu’ils s’étaient proposé d’atteindre, parfois même en contradiction avec cette fin. Ainsi la présente étude pourrait sans doute contribuer, pour sa modeste part, à faire comprendre de quelle façon les ‘’idées’’ deviennent des forces historiques efficaces » (102) 1er erreur= penser que l’éveil de l’esprit du capitaliste = but que cherchait à attendre les réformateurs. Parfois même, ils auraient été en désaccord. Motif différent du résultat de nos actions. 2eme erreur= 22 « Il est hors de question de soutenir une thèse aussi déraisonnable et doctrinaire qui prétendrait que ‘’l’esprit du capitalisme’’ (…) ne saurait être que le résultat de certaines influences de la Réforme, jusqu’à affirmer même que le capitalisme en tant que système économique est une création de celle-ci. (…) Bien au contraire, notre unique souci consistera à déterminer dans quelle mesure des influences religieuses ont contribué, qualitativement à la formation d’un pareil esprit, et quantitativement à son expansion à travers le monde ; à définir en outre quels sont les aspects concrets de la civilisation capitaliste qui en ont découlé. En face de l’énorme enchevêtrement d’influences réciproques entre bases matérielles, formes d’organisation sociales et politiques, teneur spirituelle des époques de Réforme, force nous est de commencer par rechercher si certaines ‘’affinités électives’’ sont perceptibles entre les formes de la croyance religieuse et l’éthique professionnelle. » -103(104) L’esprit du capitaliste aurait pu émerger sans réforme et les réformes sans esprit du capitalistes. Réforme = ni nécessaire, ni suffisante. 1- La réforme en soi aurait pu ne pas avoir comme résultat le développement du capitaliste. ( pas suffisant pour expliquer). 2- L’esprit capitaliste aurait pu se développer sans réforme certes il aurait fallut que quelque chose se modifie dans les mentalités, mais ça aurait pu être quelque chose d’autre. 3- Cependant, l’esprit capitaliste se soit développer dans ce contexte particulier n’est pas neutre quand à la forme particulière de la vision capitaliste qui est avenu/ Pour se rendre compte de l’esprit capitaliste, il faut rendre compte du changement dans les mentalités. Mais aurait pu changer avec d’autre chose que la réforme. La réforme à changer les mentalités mais ça aurait pu être quelque chose d’autre. C’est changement des mentalités qui augmente l’esprit des capitalistes mais autre chose aurait pu les modifier. Pour comprendre l’éveil des capitalistes étude de calvin et de calvinniste. IV- Fondement religieux de l’ascétisme séculier. ( différent du monastère) Il existe 4 sources particuliere du Protestantisme ascétique : -calviniste - Piétiste - Méthodiste - secte issues du mouvement Baptiste. Elles avaient des fondements différents mais conduisent toutes à des types de conduite morale, à des maximes éthiques souvent très proches. Elles appartiennent toutes au mouvement ascétique, qualifié souvent de Puritaniste. Pour ces 4 courznts c’est une certaine idée de l’au dela qui va être à l’origine d’une morale ascétique qui va conduire à des pratiques à des conduites spécifiques dans la vie quotidienne. Elles se différencient principalement par rapport aux dogmes de la predistinations ( developper par Calvin). Etant donné que la complexité de la réalité historique, Max Weber dit qu’il faut recourir à la représentation des idées religieuses sous la forme d’un idéal type. Jean Calvin ‘ 1509-1564) née en Picardi et mort à Genève. Etude de philosophie, de droit, d’hébreux, de grec, et de théologie. En 1533, il adhère à la réforme initiée par Luther et va avoir une vie de prédicateur puis professeur de théologie à Strasbourg. Il va diriger l’Eglise des réformés de France et rédige le statut de l’Eglise réformée de Genève. ? il écrit en français et quitte donc le latin. Calvin condamné à l’exil comme tous les opposants politiques. En France, les calvinistes sont souvent appelés les « huguenots ». Calvin reprend le dogme de la predestination et le développe longuement dans sa thèse. Max Weber précise il existe deux types de jugements : - Un de valeur - Deux, d’imputation. Les jugements de valeurs sont un jugement du point de vue de ce qui est intéressant ; les jugements d’imputation sont un jugement du point de vue de l’influence que le prmeier qu’on juge aura sur la société. ( conséquence sur la société , pas de jugement du dogme en tant que tel mais sur ces conséquences.) Max Weber s’intéresse au jugement d’imputation. A- Le principe du dogme de la prédestination. Pour l’étudier, MW se réfère à un texte qui s’appelle la confession de Westminster qui date de 1647 donc après la mort de Calvin. L’idée est la suivante : dieu a décidé avant d’établir les fondements du monde ceux qui seraient élus et ceux qui seraient damnés cela suppose que dans le haut delà il y a soit la vie éternelle, soit la mort éternelle i.e. l’enfer. Le dogme de la prédestination considère qu’avant même de venir au monde on appartient déjà à une catégorie ; ce qui nous arrivera après la mort ne dépend nullement de comment on se comporte ici-bas. L’origine de ce dogme se trouverait dans des textes de St Augustin ( 354 -430). Luther adhère au dogme de la prédestination mais plus sa vie passe et moins ce dogme à de l’importance alors que pour Calvin s’est le contraire ce dogme va prendre du poids avec le temps. D’après Calvin, il considère qu’une toute petite partie de l’humanité est élue et la grande majorité est damnée. Pour Calvin on ne peut pas savoir si on est élu ou réprouvé et il ne faut pas chercher à savoir le choix de Dieu. Lui il considère qu’il est élu. B- Un sentiment de solitude inouïe MW insiste sur le fait suivant : c’est qu’une telle doctrine a engendré chez chaque individu un sentiment de solitude inouï d’autant plus seul que rien ni personne ne peut aider chacun de nous. La confession est éliminée. Le seul confident possible c’est Dieu il y a même une littérature puritaine selon laquelle il faut se méfier des amis. Les Hommes se sentent particulièrement seul. C- Une énigme. MW nous dit que les Hommes se sentent seuls. Mais s’autre part, on constate la supériorité évidente du calvinisme en matière d’organisation sociale. D’un côté on isole l’Homme et de l’autre on a un organisation sociale parfaite énigme. Les calvinistes pensaient que Dieu avait créé le monde pour célébrer sa propre gloire. Dieu a crée la créature mais aussi l’ordre social. Or pour glorifier Dieu il faut que l’Homme clarifie clairement l’organisation sociale et pour honorer Dieu. Les taches professionnelles doivent être bien accomplies et que l’univers social soit rationnellement organisé. Le travail au service de la société sers la gloire de Dieu. Le travail est voulu par Dieu et il faut que tous l’univers social soit parfaitement organisé. D- Peut-on savoir si on est élu : de Calvin à après Calvin. D’après MW, les individus vivaient de vrais tourments vis-à-vis de cette question. Selon Calvin on ne le sait pas mais il parle de lui comme un vase d’élection. Après Calvin les choses vont évoluer et on va mettre en place des critères. Les pasteurs côtoyaient la souffrance des individus et ont été amenés à traiter la situation d’une certaine manière sans abandonner le dogme de prédestination. - C’est un devoir de se considérer comme élu car si on en doute c’est qu’on est tenté par le démon or si on est tenté par le démon alors notre foi n’est pas entière. - Pour aider à affermir la confiance en soi le meilleur moyen c’est le travail sans relâche dans un métier. d’un part, le travail apaise l’angoisse dissipe le doute, et ça nous rend certain sur le fait qu’on est élu. Si on se comporte d’une certaine manière notamment travailler toujours et encore et vraiment bien (éviter d’être déstructuré socialement) , c’est la preuve que vous êtes un personne destiné à être élu. Après Calvin on va pouvoir savoir si Dieu nous a choisi ou non. Si on travaille bien c’est la preuve qu’on est élu. Mais aucune influence sur le choix de Dieu. E- Les bonnes œuvres comme moyen ou comme signes : MW le catholique peut influencer son destin dans le haut-delà et ne faisant des bonnes œuvres pour son prochain alors il peut devenir élu. Ces bonnes œuvres sont effectuées de manière erratique. pas de manière organisé Pour le calviniste s’est totalement différent car les bonnes œuvres ne sont pas un moyen d’influencer les décisions de Dieu mais c’est un moyen de se prouver à nous même que l’on est élu. Les bonnes œuvres s’effectuent de manière très rationnalisés et parfaitement organisées, toute la vie. Il fallait donc s’assurer et se réassurer sans cesse. C’est pourquoi cette vie était complétement rationalisé en ce bas monde et MW dit « cette rationalisation a donné au calvinisme ces traits spécifiquement ascétiques. » F- Conséquences sur la conduite et l’organisation rationnelle de la vie : du monastère à la place du marché. 23 « L’ascétisme était devenu une méthode de conduite rationnelle visant à (…) soustraire l’homme à la puissance des instincts, à le libérer de sa dépendance à l’égard du monde et de la nature, afin de le subordonner à la suprématie d’une volonté préméditée et de soumettre ses actions à un contrôle permanent et à un examen consciencieux de leur portée éthique. » (136) Les calvinistes ont opéré un grand changement concernant l’ascétisme : 24 « L’ascétisme est transporté des monastères dans le monde. (…) Les personnes étaient forcées d poursuivre leurs idéaux ascétiques dans le monde, c’est-à-dire dans leur vie professionnelle. » WM souligne que le dogme de la prédestination aurait pu paralysée tout le monde mais le traitement qui a été fait a conduit a mettre en place la motivation psychologique indispensable à une systématisation de la conduite qui nécessite « une rationalisation méthodique de toute l’existence ». Etant donné l’époque où cela s’est posé cette mutation psychologique ne pouvait venir que de la religion et cette mutation a conduit à modifier radicalement le comportement de l’individu. L’idée puritaine de profession à des causes religieuses ce que MW a cherché à montrer qu’il reste maintenant à rechercher les manifestations de tout ceci dans la vie économique. « Après avoir claqué la porte du monastère, l’ascétisme se repend sur la place du marché […] est entreprend d’imprégner de sa méthode la routine de la vie quotidienne. » V- Ascétisme et esprit du capitalisme. : le cœur de l’analyse. Il s’agit de comprendre les liens qui existent entre les idées religieuses fondamentales du protestantisme ascétique et les maximes à l’usage de la vie économique. A- La richesse présentée de deux manières différentes. 1- La richesse est d’abord présenter comme un grave danger Sa possession peut inciter à travailler moins et se reposer plus. Sa jouissance et l’oisiveté peuvent engendrer des tas de tentations et s’éloigner de la vie sainte. Or c’est « perdre son temps en vain bavardages, dormir plus qu’il est nécessaire à la santé est moralement condamnable [..] ce qui plait à Dieu : c’est l’accomplissement de sa volonté dans un métier. » Le travail présente plusieurs avantages : - C’est un bon moyen contre les tentations sexuelles. - C’est le but même de la vie. C’est un commandement de la vie fait par Dieu. - Chacun doit être spécialisé dans un profession particulière et essayer d’etre le meilleur « ce que Dieu exige ce n’est pas seulement le travail mais c’est la travail rationnel à l’intérieur d’un métier […] la vie professionnelle doit constituer un exercice de vie ascétique et ainsi permettre de s’assurer qu’on est bien élu. » 2- Le profit Les choses sont très claires pour MW si dieu montre à un Homme la possibilité de réaliser du profit c’est dans un but particulier, refuser cette opportunité de profit ça voudrait dire qu’on cherche à aller contre ce que Dieu a décidé pour vous : « il faut travailler à être riche pour Dieu, non pour la chair et le péché. » « Lorsque la richesse couronne l’accomplissement du devoir professionnel, elle est non seulement permise moralement mais elle est ordonnée. » Désirer être pauvre, c’est désiré être malade. Devenir riche devient un signe de l’élection et le riche bourgeois était imprégné de l’idée qu’il était élu. B- Le style de vie Le sport était permis mais il était nécessaire au bon équilibre physique. S’il devient un plaisir il faut arrêter. Le théâtre était condamné, les loisirs artistiques étaient condamnés mais aussi les vêtements. « L’ascétisme protestant s’oppose avec un grande efficacité à la jouissance spontanée et la richesse et freine la consommation. » Le désir de s’enrichir n’est plus condamné mais une partie importante de la richesse qui est épargnée. C- D’où une forte accumulation du capital. L’esprit du capitalisme est en place et permet le développement de ce dernier. MW considère que « ce qui est décisif ce n’est pas seulement la simple accumulation du capital c’est aussi la rationalisation ascétique de la vie économique dans son ensemble […] l’influence de la conception puritaine de l’existence a favorisé la tendance à une vie bourgeoise, économiquement plus rationnelle. » Le travail plaît à Dieu C’est le Beruff de Luther Le travail dans le monde pas dans le monastère Prédestination angoisse Rechercher des signes de l’élection Organisation de toute la vie dans ce sens. On a à la fois l’ascétisme, Dieu à créer l’ordre social pour sa gloire organisation rationnelle et systématique de la vie sociale Toute la vie économique du travailleur est organisée rationnellement - - Il faut un travail spécialisé Un profit voulu par Dieu C’est un signe de l’élection La maximisation du profit est valorisée. Très bonne organisation de la production capitaliste de richesse- formation de l’épargne forte Forte accumulation du capital Dvpt Rationnalisation ascétique de la vie éco capitalisme MW nous dit la conception puritaine de l’existence a « veillé sur le berceau de l’homo economicus moderne » Il veut montrer que bien sûr le développement éco influence fortement les idéologies religieuses « mais les idées religieuses ne se laissent pas déduire tout simplement des conditions économiques. » Cependant une fois le capitalisme bourgeois mis en place l’esprit religieux initial disparait, les mentalités ont changé et non plus besoin des idées religieuses pour subsister. Restera une bonne conscience des bourgeois par rapport au gain d’argent de manière légale mais aussi par rapport à la différence de richesse entre les Hommes. Les ouvriers sobres une application peu commune qui exécutent du mieux possible leurs tâches. Les puritains étaient fortement hostile au monopole et au fait qu’on attribue des privilèges et au protectionnisme. Ils s’y opposaient « au nom des capacités et de l’initiative personnelle ». Ils privilégiaient « les mobiles individualistes de l’acquisition rationnelle et légale. » Mobile qui ont permis à des industries non monopolistes de « naitre et de se développer contre l’autorité de l’Etat ». En fait, Mw nous dit qu’on avait deux types de comportements capitalistes qui coexistaient : - Ce que les puritains qualifiaient de courtisans et qui considéraient comme suspect moralement 3) une forte accumulation du Capital L'esprit du capitalisme permet un développement du capitalisme. Weber considère que " ce qui est décisif ce n'est pas la simple accumulation du capital c'est aussi la rationalisation acétique de la vie économique dans son ensemble. [...] l'influence de la conception puritaine de l'existence a favorise la tendance a une vie bourgeoise économiquement plus rationnel. Ces trois points vont entrainer ... Toute la vie économique de Travailleur organise rationnellement : Travailleur specialise Profit voulu par Dieu + signe de l'election ; la recherche du profit est valorisee. Une très bonne organisation de la production de la richesse avec le capitaliste. L''ascétisme entraîne la formation d'une épargne très forte, on a donc une forte accumulation du capital. Cette accumulation est la rationalisation acétique de la vie économique. ... On a ensuite un développement du capitalisme. Weber nous dit " la conception puritaine de l'existence a veillée sur le berceau de l'homoeconomicus moderne". Il insiste donc sur le fait que bien sûr que le développement eco influence les idées religieuses " mais les idées religieuses ne se laissent pas déduire Du simplement des conditions économiques". Cependant une fois le capitalisme bourgeois mis en place l'esprit religieux initial disparait. Les mentalités ont changées et on a plus besoin des idées religieuses pour subsister, il restera une bonne conscience des bourgeois pour le fait de gagner de l'argent et la différence de richesse entre les hommes. On a aussi des ouvriers sobres d'une application peu commune et qui exécutent du mieux possible leurs tâches. Ces puritains étaient fortement hostiles au monopole, au fait que l'on attribue des privilèges et au protectionnisme, ils s'y opposaient " au nom des capacités et de l'initiative personnelle". Ils privilégiaient " les mobiles individualistes de l'acquisition rationnelle et légale, mobiles qui ont permis à des industries non monopolistes de ' naitre et se développer contre l'autorité de l'Etat. On a deux capitalismes. : Ce que les puritains qualifiait de courtisan et qu'il supposait suspect moralement Il y avait des puritains que leurs ennemis qualifient d'esprit boutiquiers ( esprit étroit ) La chose importante ce n'est pas tant la forte accumulation du capital que la rationalisation économique de la vie économique dans son ensemble. Pourquoi l'esprit puritain est si important pour le développement économique ? Cet esprit puritain a un fort pouvoir éducatif qu'il s'agisse de l'application au travail, de la ratio de la vie, désir d'enrichissement Cet esprit puritain fourni de fortes motivations psychologiques. Trois remarques : L'esprit puritain n'appartenait pas a tous les individus, il appartient aux classes montantes (petits. Bourgeois) on le trouve aussi chez les plus démunis. En revanche on ne le rencontre que très rarement dans l'aristocratie, chez les aventuriers de la finance, les grands marchands. Si cet esprit religieux favorise l'enrichissement, l'enrichissement a la longue va affaiblir cet esprit religieux. Une fois que le capitalisme bourgeois est mis en place l'esprit religieux initial fini par disparaitre. En particulier disparait l'esprit d'Assesse, disparait l'idée que l'on s'enrichit pour dieu et subsiste finalement une bonne conscience dans le cœur de bourgeois, d'une part par rapport au gain d'argent, d'autre part par rapport a la différence de richesse entre les hommes. Un des éléments fondamentaux de l'esprit du capitalisme moderne, c'était la conduite rationnelle qui s'appuyait sur l'idée de Beruf et cette conduite est née de l'ascétisme mais une fois que cette conduite. Rationnelle est établie, "le contenu de l'ascétisme puritain du métier a vivre sans sa base religieuse." " le puritain voulait être un home besogneux, nous sommes forces de l'être". Le monde est profondément transforme par ce transfert de l''ascétisme dans la vie quotidienne " les biens de ce monde ont acquis une puissance croissante et inéluctable sur les hommes [...] le capitalisme n'a plus besoin du soutien de cette base religieuse. Depuis qu'il repose sur une base mécanique". Weber se livre alors a une vision sous forme de question : quelle sera la fin de ce processus gigantesque ? o Vera o Une renaissance des idéaux anciens o Ou une pétrification mécanique agrémentée d'une sorte de vanité convulsive o Ou des derniers hommes on pourra dire " spécialiste sans vision. Et voluptueux sans. Cœur, ce néant s'imagine avoir gravi un degré de l'humanité jamais atteint jusque-là" Weber conclu très modestement en soulignant que dans son étude il omis de développer un certain nombre de choses en particulier, /il regrette de ne pas avoir étudié l'influence du rationalisme ascétique sur ce qui concerne la morale politique, les formes d'organisation politique. Il regrette de ne pas avoir fait le parallèle entre le rationalisme ascétique et le rationalisme humaniste. Il regrette de ne pas avoir suffisamment étudie " la façon dont l'ascétisme protestant a été influence par l'ensemble des conditions sociales en particulier économiques." Il ne veut pas " substituer une interprétation spiritualiste de l'histoire et de la civilisation a une interprétation causale et uniquement matérialiste, les deux doivent exister et S'alimenter" VI Théorie de l'action et sociologie économique chez Weber Comme Pareto et Schumpeter Weber considère que l'homme réel est différent de l'homoeconomicus et que les motivations de l'homme réel sont beaucoup plus vastes, et c'est un individu inséré dans la société qu'il faut prendre en compte, l'histoire jouant un rôle alors fondamental. C'est pourquoi Weber considère qu'il faut dvp une socio éco permettant d'articuler théorie économique et histoire économique. Weber considère qu'il faut faire attention quand on utilise le terme eco. Il existe au moins trois niveaux ou l'économique peut être pris en compte : Il y a les Phénomènes eco au sens strict : les prix, le niveau de production etc Il y a des phénomènes non eco mais qui sont très importants d'un point de vue eco. Des phénomènes non eco qui sont conditionne par des phénomènes eco : les modes de vie. Le programme de Weber va être d'explorer scientifiquement la signification culturelle générale de la structure economico sociale de la vie collective humaine et de ses formes historiques d'organisation. La sociologie économique est une partie d'une science plus vaste que Weber appelle la science sociale. Il la définit comme "une science de la réalité, elle doit nous permettre de comprendre l'originalité de la vie qui nous entoure.". Dans le but d'identifier trois points : La structure actuelle des rapports entre les hommes La signification culturelle de leur manifestation les raisons pour lesquelles cette structure s'est dvp historiquement sous cette forme et non sous une autre. La socio économique s'intéresse a l'aspect eco de cette réalité. Prenons l'exemple de l'échange pour voir comment la. Sociologie économique s'y intéresse : Pour la théorie économique, le but est simple, il s'agit d'étudier la formation des prix des. Produits échanges dans un éco de marche Pour la socio eco : elle va traiter de l'échange comme d'une activité sociale, elle va plus précisément analyser la signification culturelle de la situation historique qui fait que l’échange est de nos jours un phénomène de masse et elle va étudier les aspects historiques. Des phénomènes en tant que spécifique et unique. Nous allons pouvoir maintenant présenter les théories de l'action Weber élabore les fondements de sa théorie de l’action dans un article de 1913 mais c'est en1921 dans un article " économie et société" qu'il lui donne sa forme définitive. Il présente sa classification des types d'actions: A) l'action rationnelle en finalité : Elle a un but, un résultat que l'acteur cherche à atteindre et il utilise des moyens pour atteindre son but. Cette action peut être économique ou non économique. Dans ce type d'action on ne se pose pas la question si c'est bien ou pas. Les conséquences de l'action sont très importantes aux yeux de l'acteur B) L'action rationnelle en valeur Elle est rationnelle par un rapport a une valeur ou un système de valeur. Il ne s'agit pas d'atteindre un résultat, ce qui compte c'est " la croyance. En la valeur intra-sec inconditionnelle d'ordre -éthique-religieux- d'un comportement dit détermine qui vaut par luimême indépendamment de son résultat. C) L'action affective ou émotionnelle L'acteur place dans des circonstances particulières réagit émotionnellement, par exemple quelqu'un qui perd le contrôle de ses nerfs et qui se bat avec quelqu'un. D )L'action traditionnelle Elle est dictée par la coutume, par. L'habitude, l'auteur n'a besoin pour agir selon la tradition, d'un but ni d''une valeur, ni d'avoir perdu le contrôle de ses nerfs. Il existe cependant d'autres modalités que celles de l'homo-economicus qui sont indispensable pour la compréhension des phénomènes économiques. Si l'homo-economicus ne produit pour Weber que des. Actions. Rationnelles en finalités toute action économique loin de là ne relève pas de cette catégorie, elles sont profondément marquées par la tradition. Grace à cette typologie des actions, nous pouvons étudier un aspect de la relation qu'entretiennent aux yeux de Weber la théorie économique et la sociologie économique. Dans la théorie l'homoeconomicus agit avec un type d'action rationnelle en finalité, la théorie économique se demande "comment l'on réagirait dans le. Cas d'une rationalité en finalité idéale orientée dans un sens purement eco.' elle construit donc des idéals types de l'activité sociale estranger a la réalité" car dans la réalité l'activité dépend aussi de la tradition, des affections, et des buts non économiques. Et par ailleurs dans la réalité il y a des erreurs d'information et de raisonnement. Weber souligne que ce type de rationalité de l'homo-economicus donne des résultats très clairs. La sociologie eco prend ces idéals types comme une référence pour comprendre l'activité réelle en étudiant cette dernière comme écart ou déviation par rapport à l'idéal type et ensuite ces déviations doivent être. Expliquée, c'est justement le rôle de la sociologie eco. La théorie économique ce point de vue est donc nécessaire comme point de référence par rapport a laquelle sont évaluée puis tentée d'être expliquée la fameuse déviation. ". Plus l'idéal type est net et univoque, plus il est en ce sens étranger a l'univers concret et plus il rend de service a la terminologie, a la classification et a l'heuristique ( la valeur explicative)". Donc Weber souligne qu'il ne cherche pas seulement à constater les actions, mais a les comprendre et plus précisément a comprendre ce qui les motives. On parle souvent du caractère compréhensif de sa théories, cependant Weber souligne que la réalité est évidemment beaucoup complexe que ce que cette typologie laisse supposer. Mais aussi parce que l'acte réel se déroule dans la plupart des cas dans une semi conscience ou dans un inconscience complète du sens qui l'anime [...] un acte entièrement significatif, c'est a dire pleinement conscient est un cas limite dans la réalité". Il ne faut jamais oublier et on analyse la réalité mais la sociologie doit néanmoins ' former ses concepts en classant les sens suppose possibles. Cad comme si l'acte se déroulait selon une orientation consciemment significative [...] en matière. De méthodes on a le choix qu'entre des termes : Immédiats mais obscures Ou clairs mais alors irréels et typiquement idéaux. - Puis les puritains que leurs ennemis qui qualifiaient d’esprit boutiquier. Commentaire de Max Weber sur la notion d’idéal type. Explication de la déviation par rapport à l’idéal type. Le choix était « immédiat « i.e. sans l’intermédiaire de l’idéal type… Pour MW les faits sociaux se présentent comme un chaos sur lequel il faut projeter un ordre pensé. L’idéal type est un instrument qui est construit pour repérer les déviations, les écarts entre celui-ci et la réalité, ce n’est pas une hypothèse sur la réalité. C’est vraiment conçu comme quelques choses qui n’existent pas. C’est un moyen euristique (valeur explicative) pour orienter la recherche en proposant des interprétations qui ne sont jamais définitive. Dans la réalité, l’activité individuelle est un mélange de plusieurs formes d’activités et on peut considérer rationalité en finalité et rationalité en valeur ne sont que des idéaux purs. Nous avons pu voir par l’étude de l’éthique protestante et l’esprit capitaliste à quel point MW est soucieux d’évaluer et de comprendre la portée des interférences introduites par la tradition par les valeurs, l’importance que cela avait. On a pu voir l’importance de la rationalité en valeur avec le rôle des valeurs « je veux plaire à Dieu » donc je travaille pour plaire à Dieu. Il a essayé d’analyser et de comprendre comment l’activité économique qui était traditionnelle s’est transformée suite à la modification des valeurs que la religion réformée à engendrées. Cette activité s’est transformée pour devenir une activité rationnelle en valeur d’un certain type pour Dieu et en faisant apparaître de nouvelles formes de rationalité. Nous avons vu que pour MW la signification que les individus donnent à leurs actions, ce qui les motivent fondamentalement, jouent un rôle fondamental pour MW lorsqu’il cherche à expliquer les phénomènes économiques. Dans l’éthique protestante s’est évident mais il existe des difficultés : 3 difficultés selon MW : - Les individus peuvent se tromper ou avoir une conscience faible de ce qu’il les fait agir. - Deux actions peuvent se dérouler de la même manière alors que les acteurs peuvent donner un sens différents à leurs actions. (exemple : 2 chefs d’entreprises : un qui agit pour Dieu et un autre qui agit pour Dieu mais derrière ce n’est pas pour Dieu c’est pour se faire bien voir des salariés.) - Il s’agit de deux actions que l’on constate comme différentes mais où les agents donnent un même sens à leur action : ( le sens donné à une action permet d’éclaire certaines choses mais ça ne suffit pas pour classer les actions , de mettre des actions dans des boîtes.) --> Élément qui reste décisif. Malgré les difficultés dans certains domaines s’est très éclairant, le croyant calviniste donne à son activité éco un sens différent, et son action s’en trouve transformé en raison du sens nouveau qui lui est donné. La généralisation d’un tel type de comportement a des effets non-voulus très fréquemment et même parfois contraires au but recherché. MW considère que la théorie de l’action et l’évolution des mentalités doivent être combinées. De son vivant, les thèses de MW ont été discutées et ont donner lieu à de nombreuses polémiques. Soit ces thèses étaient mal comprises, caricatures … . En revanche, certains débat assez vifs sur lesquels les données factuelles sur lesquelles il s’appuyait, elles n’étaient pas très fiables. MW insiste sur le fait qu’il n’a pas voulu démontrer que le facteur religieux était déterminant dans le développement du capitalisme mais il a voulu démontrer grâce à un exemple particulier comment les idées religieuses et les conduites qu’elles entrainaient, orientent ou conditionnent les activités humaines en particulièrement économiques et comment en retour ces dernières influencent aussi les idées religieuses. Pour approfondir cette thèse il fait des études comparatives avec d’autres religieuses (islam, christianisme, bouddhisme, …) études qu’il n’a eu le temps de finir mais qui sont réunies dans un ouvrage. Sa démarche a été reprise plus près de nous par un économiste japonais Morishima, et il a cherché à montrer en 1982 que la taoïsme a rendu impossible l’émergence d’un capitaliste individualiste de type occidental en Chine et d’autre part que le confucianisme a fourni au japon les bases d’une croissance éco forte impulsée par l’Etat et très inégalitaire. MW, d’un point de vue méthodologique, il opère une distinction très nette entre ce que relève de la connaissance scientifique et ce qui relève des jugements de valeurs/ Dans le domaine scientifique les jugements de valeurs ne doivent pas intervenir ( pas de jugement de valeur sur le dogme de la prédestination) c’est le domaine du SAVANT. Les jugements de valeurs : une chose peut être belle mais si elle n’est pas bonne, une chose peut être vrai même si elle n’est ni belle ni bonne. C’est une raison pour lesquelles il faut distinguer rigoureusement l’argumentation scientifique et ce qui relève l’engagement de volonté par rapport à un système de valeurs. C’est pourquoi la politique n’est pas objet de science mais de choix éthique. Il développe son point de vue, en critiquant très fortement les professeurs qui ne partagent pas les même valeurs contraire à l’honnêteté intellectuelle, un professeur n’a pas a faire part de ses idées politiques. Certains choix éthiques réclament une bonne connaissance scientifique pour s’exercer correctement. Exemple de Walras, fondateur de l’équilibre générale , FIN. . . SUJET sur un seul auteur : - Pour Pareto : Etablissement du maintien du protectionnisme ( voir semaine pédagogique), paradoxe de l’action collective, spatial temporel… Identifié clairement la question que se pose Pareto et ouvrir sur la vision de Pareto. Sous forme de question ou de citation Pourquoi le protectionnisme peut amener la richesses. Pendant un nombre d’années Pareto a considéré que le protectionnisme était une notion…. Effets directs et effets indirects… les élites r1/R2 Conclusion : effet total peut être un effet positif. ITous les concepts IIPuis on les faits jouer ensemble. L’EPP est indispensable et la socio l’est aussi car elle seule doit parler des effets indirects. Schumpeter : Citation sur l’émergence du nouveau : Parler de l’évolution comme surgissement du nouveau et pas comme adaptation à. L’entrepreneur Schumpétérien, résultat d’un évènement, introduire un nouvel individu, l’entrepreneur S, qui a plusieurs qualités, avec le rôle du crédit avec la création destructrice.. Conclusion : comparer avec Pareto, à la différence de Pareto, S introduit un individu radicalement nouveau. Pourquoi l’individu routinié ne peut pas se reproduite à l’infini. MW : Montrer en quoi le fait qu’il veuille montrer l’influence sur le développement du K illustré par l’éthique protestante : plusieurs sujets avec les citations de MW/ - Sujet de 2008, en vous appuyant sur le passage suivant sur l’éthique capitaliste, modalité d’émergence d’un nouveau type de rationalité « … perceptible entre les formes… » la citation n° 22 Il faut souligner : l’esprit du K, l’éthique professionnelle, la réforme, caractériser les principales conduites : le travail comme but en soi, le comportement comme but en soi, rapport entre le K et le profit, dogme de la prédestination, aspect concret de la civilisation… Sujets transversaux : Présenter les arguments de Pareto et Schumpeter sur l’Homo économicus concernant les limites de ce dernier et la façon dont ils le présentent : Pareto pas de maintien du protectionnisme Schumpeter pas content de l’EPP car la capitalisme se présente avec I – présentation IIIComparer les deux thèses Points communs ils veulent traiter Différences : pareto il faut completer Schumpeter : il faut innover Puis la proposition pour dépasser cela : Pareto : les entrepreneurs vont avoir des comportements, achat des politicien et mise en place de po protectionnisme Schumpeter : il développe son individu en tenant compte du crédit. Mais il faut pas développer comme les sujets individuels. ( ne pas rentrer dans les détails puisqu’on parle juste de l’Homo économicus.) Comparer entre le premier innovateur de Max Weber et le premier innovateur de Schumpeter.