RE 33
B Redressement commandé
1 Généralités
La méthode d'étude est analogue à celle utilisée pour le redressement non commandé. Après
avoir, dans un premier temps, fait une étude théorique d'un certain nombre de montages, on
s'intéresse à quelques points particuliers liés à l'utilisation des redresseurs réels. Par contre,
nous n'envisagerons pratiquement aucune application ici, car les montages redresseurs com-
mandés sont essentiellement employés dans les variateurs de vitesse, auxquels nous consacre-
rons un chapitre particulier.
Les montages peuvent, de même, se classer en parallèle, parallèle double et série. Les carac-
téristiques de chaque type de montage étant similaires à celles obtenues en redressement non
commandé, nous ne ferons donc plus leur étude systématique. Par contre, on distinguera les
montages tout thyristors, qui ne contiennent que des redresseurs commandés, des montages
mixtes, qui comportent également des diodes, car, comme on le verra plus loin, il existe des
différences assez sensibles entre les deux types de montages redresseurs.
En ce qui concerne les notations utilisées, nous désignerons par α l'angle de retard à l'amor-
çage des thyristors, compté à partir du moment où une diode, placée au même endroit que le
thyristor, s'amorcerait ( certains auteurs parlent de "commutation naturelle" pour désigner cet
instant ). D'autre part, on affecte d'un indice "prime" les valeurs moyennes des tensions, ce qui
permettra de les distinguer des valeurs moyennes en redressement non commandé et de les ex-
primer en fonction de ces dernières. De même, on notera f's et f'p les facteurs de puissance et
on les exprimera en fonction des facteurs fs et fp correspondants.
2 Montages mixtes
2.1 Généralités
Ces dispositifs comportant des diodes et des thyristors, il existe diverses structures possi-
bles, même pour un type donné de montage. Les résultats obtenus étant similaires, nous n'étu-
dierons de façon systématique que le cas des montages parallèle double symétriques, consti-
tués par l'association d'un montage parallèle à diodes et d'un montage parallèle à thyristors.
Dans ce qui suit, nous supposerons que c'est le montage à cathode commune qui est constitué
de thyristors ( Cf. figure 1 ), mais ceci n'est pas impératif, les résultats sont identiques avec un
dispositif comportant des thyristors à anode commune. Seuls des impératifs technologiques,
comme par exemple l'utilisation possible d'une commande de gâchette non isolée pour les
thyristors, peuvent faire préférer la première solution.