Rétrospective

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Amen invest
Revue N° 3
 Conjoncture
internationale
 Conjoncture économique
nationale
 Le secteur Bancaire
Rétrospective
2010
en Tunisie
 La bourse en 2010
 Les perspectives 2011
 Fiches d’analyse :
BH - STB
Perspectives
2011
Amen Invest
Revue N°3
Retrospective 2010
Perspective 2011
Rétrospective 2010 & perspectives 2011
SOMMAIRE
1. Conjoncture internationale :
Retour à la croissance porté par
les pays émergents
3
Conjoncture internationale
Retour à la croissance porté par les pays émergents
Retour sur l’année 2010
relativement léger. Dans le contexte d’une demande de crédit
La reprise de l’activité mondiale s’est poursuivie en 2010 mais à un toujours atone, l’enquête de la Fed impute ce desserrement à
rythme irrégulier, en rapport avec la diminution de l’effet favorable l’amélioration des perspectives de croissance (face à la hausse de la
des mesures de relance budgétaire. La croissance demeure plus demande en rapport avec la reprise de l’activité et de l’investissement)
modérée dans les pays développés que dans les pays émergents.
et à la forte concurrence des institutions financières.
En effet, la reprise a été soutenue par le dynamisme des Les tensions inflationnistes sont restées globalement contenues
2. Conjoncture économique nationale :
Reprise des échanges commerciaux suite à
la relance de l’économie mondiale
8
économies non membres de l’Organisation de Coopération et de dans les économies avancées, tandis qu’elles persistent dans
Développement Economiques l’OCDE, et en particulier l’Asie grâce certains pays émergents.
aux mesures macroéconomiques entreprises au moment de la
crise financière.
Le Fonds monétaire international (FMI) a estimé, en janvier, que la
stabilité financière mondiale restait «en danger» même si, d’après
Le redressement dans plusieurs pays de l’OCDE a été plus lent et lui, la croissance devrait se poursuivre en 2011, à un rythme inégal
3. Le secteur Bancaire :
Pilier de l’économie tunisienne
11
devrait être ralenti par l’ampleur de la correction de leurs finances selon les pays.
publiques et par le niveau élevé du chômage. Le taux de chômage
s’est élevé à 8,5% en 2010 contre 8,1% en 2009. Les économistes
tablent sur un taux de 8,2% en 2011.
Certains pays de la zone euro connaissent une crise de la dette
4. La bourse en 2010 :
Entre euphorie et correction
22
souveraine, conséquence directe de la crise financière mondiale.
Ces pays avaient accumulé des déséquilibres extérieurs importants
et persistants durant la phase d’avant la crise, ce qui a engendré
l’aggravation du déficit de leurs balances courantes, c’est le cas
de la Grèce, l’Espagne, le Portugal et l’Irlande. Au moment de
5. Perspectives 2011 :
De gros enjeux économiques
32
l’éclatement de la crise, ces mêmes économies se sont trouvées dans
l’incapacité de gérer les pressions suscitées par celle-ci en raison de
leurs politiques budgétaires inadaptées, ce qui a entraîné une forte
détérioration de leurs finances publiques. Actuellement, ces pays
suivent des programmes d’assainissement budgétaire soutenus et
6. Fiche d’analyse BH
37
financés conjointement par l’Union européenne et le FMI.
Politique monétaire
Selon des enquêtes récentes faites par la Fed et certaines Banques
7. Fiche d’analyse STB
européennes à l’instar de la Banque de France, les conditions de
prêts bancaires seraient entrain de s’améliorer. Plusieurs banques
49
ont assoupli leurs critères d’octroi de crédit aux entreprises et à la
consommation même si cet assouplissement demeure toujours
2
Après 5% de croissance en 2010, l’institution mondiale mise
désormais sur un taux de croissance de 4,4% cette année, contre
une précédente évaluation de 4,2%, formulée en octobre 2010.
Croissance économique (%)
Monde
Pays avancés
Etats-Unis
Zone euro
Japon
Royaume-Uni
Pays émergents et en développement
Afrique
Chine
Inde
Russie
Brésil
Mexique
Tunisie
2009
2010e
2011p
2012p
-0.6
-3.4
-2.6
-4.1
-6.3
-4.9
2.6
2.8
9.2
5.7
-7.9
-0.6
-6.1
3.1
5.0
3.0
2.8
1.8
4.3
1.7
7.1
5.0
10.3
9.7
3.7
7.5
5.2
3.8
4.4
2.5
3.0
1.5
1.6
2.0
6.5
5.5
9.6
8.4
4.5
4.5
4.2
1.0
4.5
2.5
2.7
1.7
1.8
2.3
6.5
5.8
9.5
8.0
4.4
4.1
4.8
-
Source: Fonds Monétaire International, BCT
Le FMI revoit en particulier ses estimations concernant la hausse du
PIB aux Etats-Unis. Il table désormais sur un taux de croissance de
3% en 2011 contre 2,3% prévu auparavant. Ses nouvelles attentes
de croissance aux Etats-Unis, sont expliquées par la décision
de prolonger, pendant deux années, les réductions d’impôts
décidées en 2001 et 2003, ce qui devrait «ajouter un demi point de
croissance» en 2011.
3
Rétrospective 2010 & perspectives 2011
L’institution maintient en revanche ses estimations de croissance précédent. Cette évolution est due principalement à la demande
Lors de sa réunion du 09 décembre 2010, la Banque d’Angleterre a 5,56% respectivement depuis le 20 octobre 2010 en vue de lutter
pour la zone euro à 1,5% et à 1,6% pour la France, elles sont intérieure.
maintenu son taux directeur inchangé à 0,5% depuis son dernier contre ces tensions inflationnistes.
légèrement relevées pour l’Allemagne à 2,2% contre 2%
abaissement en mars 2009.
attendus précédemment. Concernant, les pays émergents et en
développement, les prévisions restent également stables, avec
9,6% de croissance en Chine, 8,4% en Inde ou encore 4,5% au Brésil.
La consommation privée demeure atone, en enregistrant une
augmentation de 0,3% en rythme trimestriel contre 0,3% et 0,2%
Au Japon, la croissance économique s’est élevée à 0,9% au troisième 2010 et les pressions inflationnistes ont continué de s’intensifier.
respectivement aux deuxième et premier trimestres 2010, en
trimestre contre 0,4% au trimestre précédent, l’activité a été soutenue
raison des évolutions observées sur le marché de travail, le retrait
principalement par la demande intérieure qui a contribué à raison de Marché de change
Les nouvelles prévisions devraient dépendre du degré d’implication du patrimoine financier des ménages qui a négativement influencé
des pays avancés dans l’exécution de mesures visant à rétablir leurs dépenses de consommation ainsi que les incertitudes
la confiance et la stabilité, notamment le rééquilibrage de leurs concernant les perspectives de croissance économique.
finances publiques.
Les instances financières mondiales estiment que la
L’investissement privé a enregistré un taux de croissance nul
reprise au troisième trimestre 2010 après avoir réalisé une croissance
économique mondiale reste fragile et que les éléments nécessaires, solide au cours du deuxième trimestre, en partie lié aux
en vue d’assurer le retour à une croissance au rythme d’avant la conditions météorologiques défavorables qui ont incité au report
crise, ne sont pas encore réunis particulièrement, aux Etats-Unis d’investissement dans la construction et la suppression des
en raison de la persistance du chômage à des taux élevés et de la mesures d’incitation fiscale au troisième trimestre 2010.
faiblesse de la demande intérieure.
Les exportations nettes ont apporté une contribution positive
En effet, aux Etats-Unis, la croissance économique s’est améliorée à la croissance, soit de 0,1 point de pourcentage par rapport à la
au troisième trimestre 2010, soit 0,6% contre 0,4% au trimestre contribution du deuxième trimestre 2010.
précédent. En rythme annualisé, la croissance s’est élevée à 3,2%
contre 3% au même trimestre de l’année dernière.
Sur l’ensemble de l’année 2010, les économistes de l’Eurosystème
estiment que la croissance du PIB réel est de 1,8% et devrait se
L’activité a été soutenue par les dépenses publiques et situer entre 0,7% et 2,1% pour l’année 2011.
l’investissement des entreprises. Cependant, les exportations
nettes ont contribué négativement à l’évolution de la croissance.
en septembre. Le taux d’inflation annuel devrait s’établir à 1,5% en
2010 contre -0,3% en 2009.
Lors de sa réunion du 02 décembre 2010, le Conseil des Gouverneurs
a décidé de laisser inchangés les taux d’intérêts directeurs de la
BCE en soulignant que le niveau actuel des taux d’intérêt demeure
marginal ainsi que le taux de la facilité de dépôt demeureront
inchangés à, respectivement, 1,00 %, 1,75 % et 0,25 %.
2011. Le Gouvernement fédéral espère réduire le déficit à 3% à trimestre 2010 contre 1,2% au deuxième trimestre.
La hausse annuelle des prix a continué de s’estomper au mois
Dans la zone euro, l’activité économique a progressé de 0,4% au d’octobre 2010 en se situant à 3,2% après s’être fortement
troisième trimestre 2010 contre une croissance de 1% au trimestre accentuée début 2010, atteignant 3,7% en avril.
4
publiques et le relèvement des taxes sur le tabac.
L’inflation est devenue positive pour la première fois depuis près
de deux ans en s’établissant au taux de 0,2% au mois d’octobre
2010 contre -0,6% en septembre sous l’effet de la flambée des
prix des produits alimentaires et de l’énergie et des mesures
gouvernementales.
La Banque du Japon a décidé de laisser son principal taux directeur
appréciation généralisée du taux de change effectif nominal de la
monnaie européenne et par une volatilité implicite de ses taux de
change bilatéraux vis-à-vis des principales devises.
Le 03 novembre 2010, le taux de change effectif nominal de l’euro
a augmenté de 3,2% de plus que son niveau de fin juillet 2010 par
rapport aux principaux partenaires commerciaux de la zone euro.
A cette même date, l’euro s’est apprécié de 7,6% vis-à-vis du dollar
américain en s’échangeant à 1,40 USD.
inchangé dans une fourchette comprise entre 0,0% et 0,1% lors de Cette évolution est imputée essentiellement aux anticipations de
sa réunion du 05 novembre 2010.
En Chine, le PIB a progressé plus rapidement que prévu. Selon les
chiffres publiés par le Bureau national chinois de la statistique, la
marché concernant les politiques monétaires et budgétaires aux
Etats-Unis et aux environnements conjoncturels dans la zone euro
et aux Etats-Unis.
croissance annuelle du PIB de a atteint 10,3% en 2010, à 39.798 Par rapport au yen japonais, l’euro s’est légèrement apprécié de
performance annuelle depuis 2007.
devrait être ramené de 11,3% en 2009 à 10,5% à 2010 et à 8,7% en Au Royaume-Uni, le PIB réel s’est accru de 0,8% au troisième
l’horizon de 2015.
imputée à des facteurs temporaires tels que les subventions
début août à début novembre 2010 a été caractérisée par une
par rapport au mois d’octobre 2010, un taux compatible avec l’objectif
2010, de laisser inchangé son taux des fonds fédéraux dans la principales de refinancement, le taux d’intérêt de la facilité de prêt
En matière de finances publiques, le solde budgétaire américain
Cependant, les économistes estiment que cette croissance est
Sur les marchés de changes internationaux, la période allant de
milliards de yuans (4.489 milliards d’euros), soit la meilleure 0,9% au cours de la période sus indiquée. Le 03 novembre 2010,
La Réserve Fédérale a décidé, lors de sa réunion du 03 novembre approprié. Le taux de soumission minimal appliqué aux opérations
fourchette entre 0 et 0,25%.
1 point de pourcentage à la croissance du PIB.
L’inflation de la zone euro est restée stable à 1,9% en novembre 2010
S’agissant de l’évolution des prix, l’indice des prix à la consommation de maintenir l’inflation inférieure mais proche de 2% à moyen terme.
s’est élevé à 1,2% en rythme annuel en octobre 2010 après 1,1%
L’indice des prix à la consommation s’est élevé de 4,4% en octobre
l’euro cotait 113,7 JPY.
La Chine conforte ainsi son nouveau statut de deuxième économie En se référant à sa moyenne de 2009, la monnaie européenne a
mondiale après avoir dépassé le Japon au 2ème trimèstre 2010.
Quant à l’inflation, qui constitue l’une des principales
perdu 12,8% de sa valeur par rapport à la devise nippone au cours
de ladite période ; tandis qu’elle a gagné 0,5% vis-à-vis du billet vert.
préoccupations du gouvernement, elle a légèrement ralenti en
décembre à 4.6%, après un pic de 5.1% en novembre (la plus forte
hausse des prix en plus de deux ans) en raison de la hausse des prix
des produits alimentaires et de l’immobilier.
Les économistes craignent une nouvelle flambée début 2011, liée Evolution Euro/ dollar
Evolution Yen/ dollar
à une météo très froide et au nouvel An Lunaire, qui pourraient
faire grimper encore les prix de l’alimentation et de l’énergie.
La Banque Populaire de Chine a relevé ses taux débiteurs et
créditeurs de référence à un an de 25 points de base à 2,5% et
5
Rétrospective 2010 & perspectives 2011
Matières premières
Places financières mondiales L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a revu, une nouvelle fois, à Sur les principaux marchés boursiers, la publication d’informations
la hausse ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour 2011. économiques favorables, notamment l’annonce de bénéfices au
La récente montée des prix du baril de brut, qui a franchi le seuil
symbolique des 100 dollars fin février, suscite des inquiétudes quant
à l’impact des prix élevés sur la reprise économique mondiale,
affirme l’AIE dans ses prévisions mensuelles.
Les prix récents, atteignant des niveaux record depuis plus de
deux ans, posent déjà un vrai risque économique. Ces hausses
importantes étaient alimentées par la crainte d’une pénurie en
troisième trimestre 2010 pour les sociétés cotées aux Etats-Unis a
alimenté la hausse des cours des actions dans la zone euro et aux
Etats-Unis entre fin septembre et début novembre 2010.
Cependant, les tensions qui persistent sur certains marchés de la
dette souveraine de la zone euro et les inquiétudes concernant
les nouvelles mesures de la FED ont influencé négativement les
valorisations boursières.
raison des troubles en Libye et qui pourraient s’étendre à d’autres Parallèlement, l’incertitude des investisseurs quant aux évolutions
pays producteurs de la région.
La Libye, membre de l’Organisation des pays exportateurs de
des marchés boursiers, mesurée par la volatilité implicite, s’est
légèrement atténuée dans l’ensemble.
FCP Amen CEA
pétrole (OPEP), est l’un des quatre principaux producteurs d’Afrique, Le 03 novembre 2010, l’indice Dow Jones EuroStoxx a progressé
et un important fournisseur des Européens. Elle produit 1,69 million de 3 % par rapport à son niveau de fin septembre 2010 et l’indice
de barils par jour de pétrole brut, et en exporte 1,49 million par jour, Standard & Poor’s 500 a augmenté de 5% au cours de la même
grande majorité (85 %) vers l’Europe, selon l’Agence internationale période.
de l’énergie (AIE). Au delà de la Libye, c’est la situation en Afrique
du Nord et dans l’ensemble du Moyen-Orient qui pousse les prix à
la hausse.
Pour 2011, les prévisions de consommation sont aussi revues à la
hausse de 320.000 barils par jour par l’agence, qui table sur une
augmentation de 1,4 million de barils par jour par rapport à 2010
(+1,6%).
Evolution du cours du baril de Brut
En revanche, l’indice japonais Nikkei 225 a enregistré un léger
La gestion collective
au service du Compte
Epargne en Actions
retrait.
Place Boursière
Mongolie
Sri Lanka
Bangladesh
Top5
Estonie
Ukraine
Francfort
New York
Principaux Indices
Londres
Occidentaux
Tokyo
Paris
Indice
MSE 20
Sri lanka C
DSE
OTO
UEI
DAX
DOW JONES
FTSE 100
NIKKEI 225
CAC 40
Performance
+138.44%
+96.00%
+82.79%
+72.61%
+67.90%
+16.06%
+11.02%
+9.00%
-3.01%
-3.34%
Source: www.fb-bourse.com
www.ameninvest.com
6
Rétrospective 2010 & perspectives 2011
Conjoncture économique nationale
Reprise des échanges commerciaux suite à la relance de
l’économie mondiale
Les entreprises étrangères en Tunisie se répartissent notamment Marché monétaire
entre 2723 entreprises européennes dont 1270 françaises, 222 Sur le plan monétaire, la masse M3 s’est accrue de 10,9% en
sociétés des pays arabes, 99 américaines, 25 asiatiques et 3 africaines. novembre 2010 contre 10,1% en novembre 2009. S’agissant
des contreparties du système financier, les créances nettes sur
Commerce extérieur
l’extérieur ont régressé de 596 MDT contre une progression de
Concernant les échanges commerciaux avec l’extérieur, les
L’économie nationale a été marquée, en 2010, par la reprise notable de Dans le cadre du programme de mise à niveau, 3254 dossiers
la production et des exportations des industries manufacturières grâce ont été approuvés à fin juillet 2010 pour une enveloppe globale
à une nette amélioration de la demande provenant de l’extérieur.
d’investissement de 5522 MDT et dont les principaux bénéficiaires
Le secteur des services a également été marqué par une évolution sont les secteurs de l’agro-alimentaire, des textile et habillement et
positive des indicateurs relevant de l’activité touristique, alors que des industries de matériaux de construction, céramique et verre.
la production agricole a baissé et les importations ont progressé à
un rythme plus soutenu que les exportations.
Production (MD)
PIB (courant)
Taux de croissance
PIB (aux prix constants 1990)
Taux de croissance
Epargne nationale Brute
Taux d’épargne
FBCF
Taux d’investissement (en % PIB)
Balance des paiments (MD)
Exportations
Importations
Balance commerciale
Taux de couverture
2007
45 638
10.3%
23 978
6.0%
10 529
23.2%
10 965
24.0%
2007
19 410
24 439
-5.029
79.4%
2008
50 441
10.5%
25 080
4.6%
11 811
23.6%
12 540
24.9%
2008
23 637
30 241
-6.604
78.2%
2,9% en 2010, par rapport à 2009, surtout grâce à la hausse des
3000
2009
58 768
6.3%
25 829
3.1%
12 941
22.0%
14 206
24.2%
2009
19 469
25 878
-6.408
75.2%
2010
63 397
7.9%
26 785
3.8%
13 705
21.5%
15 387
24.3%
2010
23 519
31 817
-8.298
73.9%
de 9,4% au cours des onze premiers mois de 2010 contre une
baisse de 7,3% un an plus tôt grâce à la poursuite de la reprise des
industries mécaniques et électriques.
La hausse de ces investissements est due en particulier à une forte
augmentation des investissements en portefeuille de 222,7%,
passant de 78,3 MDT 2009 à 252,7 MDT en 2010, ce qui a atténué la
baisse des investissements directs étrangers (IDE) (-4,7%).
Lesquels IDE sont passés à 2172,7 MDT en 2010 contre 2278,7
MDT en 2009, selon des chiffres de l’Agence de promotion de
l’investissement extérieur (Fipa-Tunisie).
S’agissant de la répartition sectorielle de ces IDE, ils ont été
3,5% en 2009. L’augmentation de l’indice général des prix n’a cessé
82.4%
à 1 466,7 MDT réalisant ainsi des hausses respectives de 17,2% et 33,1%.
Agri cul ture et
pêche; 7,9%
Indus tri es
ma nufa cturi ères
; 16,4%
Indus tri es non
ma nufa cturi ères
; 15,7%
73.0%
79.6%
68.6%
2500
75.7%
74.8%
72.4%
7 6 . 1%
74.0%
68.3%
67.3%
2000
de ralentir d’un mois à l’autre passant d’un pic de 4,9% en février
2010 à 4,4% en décembre 2010.
Marché des changes
Sur le marché des changes, le dinar tunisien s’est apprécié de 9,7%
1000
vis-à-vis du dollar américain depuis le début de l’année et jusqu’au
500
30 novembre 2010 tandis qu’il est demeuré quasi stable par rapport
0
J anvier
F évrier
M ars
A vril
E xpo rtatio n
M ai
J uin
Impo rtatio n
J uillet
A oût
S eptembre Octobre
Novembre Décembre
T aux de c o uverture
détérioration de la balance des biens d’équipement, déficitaire de
3065 MDT et ce compte tenu de la forte reprise des exportations et
importations des industries mécaniques et électriques.
L’élargissement du déficit de la balance des matières premières
et semi-produits de 613,4 MDT par rapport à 2009 est dû à
l’accroissement de la quantité importée de matières premières
secteurs de tourisme et de l’immobilier où ils ont atteint 87 MDT,
et semi-produits de 29,7% suite à la progression de l’activité
en augmentation de 1,8%.
industrielle.
Quant aux IDE dans le secteur industriel, ils ont chuté de 28,7%, à
La balance énergétique accuse également un déficit de 141,4 MDT
550 MDT.
sous l’effet de l’augmentation des prix et des quantités importées.
La baisse a également frappé les IDE dans le secteur agricole, les
Le déficit courant s’est élevé à 4,6% du PIB à fin novembre 2010
services et autres avec respectivement -84,6% et -22,2%.
contre 1,8% en 2009, ce qui a nécessité une ponction sur les avoirs
Actuellement, la Tunisie compte 3073 entreprises totalement ou
partiellement exportatrices (hors énergie) dont les investissements
sont estimés à 13234,7 MDT et sont pourvoyeurs de 322 mille
emplois.
à l’euro.
L’évolution de la balance commerciale est imputable à la
Les IDE se sont inscrits également en hausse en 2010 dans les
Les investissements déclarés dans l’industrie et dans les services au
cours de l’année 2010 se sont élevés respectivement à 3 344,2 MDT et
Le taux d’inflation s’est élevé à 4,4% au cours de l’année 2010 contre
1500
Les industries manufacturières ont vu leur production s’accroître dernière, en hausse de 13,5% par rapport à 2009.
8
du taux de couverture qui est passé de 75,2% à 73,9%.
3500
concentrés dans le secteur de l’énergie avec 1400 MDT l’année
Servi ces
ma rcha nds ;
43,4%
creusement du déficit commercial de 1 889,7 MDT et la diminution après avoir augmenté de 351 MDT un an plus tôt.
75.9%
source : INS. BCT
Servi ces non
ma rcha nds ;
16,6%
de 20,6% et 23% au cours de l’année 2010 contre des baisses Les concours à l’économie se sont accrus de 17,5% contre 9,4% ;
respectives de 17,6% et 14,4% en 2009, ce qui s’est traduit par le tandis que les créances nettes sur l’Etat ont baissé de 283MDT
Le flux des investissements étrangers a progressé seulement, de
L’évolution touchant la plupart des secteurs d’activité a favorisé une investissements en portefeuille, atteignant 2425,5 MDT contre
croissance économique estimée à 3,8% en 2010 contre 3,1% en 2009. 2357 MDT en 2009.
1283 MDT une année auparavant.
exportations et les importations se sont accrues respectivement
nets en devises qui se sont élevés à 12 859 MDT au 30 novembre
2010, soit l’équivalent de 5 mois d’importation. Durant le mois de
novembre 2009, les avoirs nets en devises ont atteint 13 003 MDT
et ont permis de couvrir 185 jours d’importation.
9
Le secteur Bancaire
Pilier de l’économie tunisienne
Introduction
en six catégories, à savoir, les banques commerciales, les banques de
Depuis son indépendance et jusqu’à nos jours, le paysage bancaire développement, les banques offshore, les sociétés de factoring et les
et financier tunisien a subi une mutation du tout au tout. La première bureaux de représentation des banques étrangères. Parallèlement le
banque en Tunisie est apparue en 1880 avec la création d’une succursale processus de privatisation a été engrangé ce qui a orienté les banques
du « Crédit Foncier d’Algérie et de Tunisie », et dont le siège social était vers un statut «Universel» ayant pour activité principale l’octroi de crédits.
établi en Algérie. La BT est apparue en 1884, et quelques autres ont
suivi lors de l’instauration du protectorat français. Ce n’est que suite
à l’indépendance en 1956 que le système bancaire a commencé à
prendre forme, par l’entrée en activité de la STB, première vraie banque
Tunisienne, conçue afin de contribuer efficacement au développement
économique et social du jeune Etat indépendant et ce, dans un contexte
caractérisé alors par le désinvestissement et la sortie des capitaux vers
l’étranger, ainsi que par la désorganisation du marché de crédit.
Le système bancaire a subi au cours de ces dernières années un certain
désengagement de l’Etat, l’entrée des investisseurs étrangers dans
l’actionnariat des banques ainsi que l’accès des banques étrangères
au marché local. Il a affiché de ce fait une structure d’actionnariat plus
équilibrée, classant l’essentiel des banques en trois catégories:
• Les banques ayant une forte participation de l’Etat (principalement
BNA, STB et BH).
• Les banques à capitaux privés Tunisiens (BIAT, BT et Amen Bank).
Quelques mois plus tard, la banque Centrale fût créée et a, entre • Les banques à majorité étrangère (UIB-SG, UBCI-BNP Paribas, Attijari
Bank et ATB).
autres, instauré le Dinar Tunisien comme unité monétaire du pays. Son
rôle majeur consiste à veiller sur la politique monétaire, à encadrer la Dans ce système financier, on retrouve 44 établissements de crédit
circulation de la monnaie, à superviser les établissements de crédit comprenant 21 banques (dont 11 cotées sur la BVMT), disposant d’un
ainsi qu’à préserver la stabilité et la sécurité du système financier.
Les banques ont alors joué un rôle central dans le financement de l’économie.
Elles ont tout d’abord pris l’orientation de banques de développement,
visant principalement l’établissement de l’infrastructure du pays. L’octroi de
crédit était réservé principalement aux fonctionnaires de l’Etat, et la banque
large réseau (1301 agences) toutes enseignes confondues dont 3 sont
spécialisées dans la micro-finance, le financement de petites et moyennes
entreprises et la finance islamique. Il regroupe également 14 établissements
financiers spécialisés dont 10 sociétés de leasing, 2 établissements de
factoring et 2 banques d’affaires ainsi que 8 banques off-shore.
centrale supervisait de manière stricte les crédits, administrait les taux A titre Comparatif, le système bancaire Marocain comprend 25
d’intérêts et contrôlait la politique de change. Lors du démarrage du Plan banques où seulement 6 sont cotées. Ce système dispose quant à
d’Ajustement Structurel introduit par le FMI entre 1986 et 1987, les banques lui de 4425 agences.
se sont orientées plutôt vers une politique de financement des ménages
et d’accroissement de leur pouvoir d’achat, par l’allègement des conditions
d’octroi de crédit. Il en est apparu ainsi une économie d’endettement.
Le paysage bancaire apparaissant sous capitalisé et atomisé, a été
appelé par plusieurs organismes compétents tels que le FMI, à privilégier
les rapprochements et fusions afin d’arborer une taille critique plus
Le système bancaire a également connu une libéralisation financière, compétitive à l’échelle nationale mais surtout internationale, et qui
le menant vers la fin des années 90 à un changement de structure, permettrait d’accéder à de meilleures conditions de financement.
visant la correction des inefficacités du surendettement des dernières
années, et la déconcentration des banques, réduisant ainsi les
www.ameninvest.com
situations monopolistiques. Elles se sont distinguées par leurs métiers
Cela n’a cependant pas empêché l’Etat d’accorder un nouvel
agrément pour la création d’une banque Islamique qui s’est ajoutée
11
Rétrospective 2010 & perspectives 2011
au paysage bancaire mais qui pourrait s’accaparer une niche du Les banques cotées
marché avec pour l’instant seulement 8 agences.
Dans ce réseau bancaire, on retrouve 11 banques cotées. Ces
1. Ressources
Entre 2005 et 2009, la structure des dépôts auprès des banques est
1.1 Dépôts
demeurée pratiquement inchangée. Les efforts déployés par les
Le système bancaire est ainsi fortement ancré sur le marché local banques profitent d’une renommée à travers la cotation ainsi que
Les banques cotées représentent 92,51% du total bilan du secteur
en tant que base d’appui lui permettant d’accéder au marché par leur positionnement qui diffère d’une banque à l’autre.
bancaire en Tunisie (41602MDT)
la proportion des dépôts d’épargne, au profit des dépôts à vue non
rémunérés, mais également dans une certaine mesure des dépôts
Total actifs en MDT (2007-2010e)
Banque Centrale
de Tunisie
CAGR +10,88%
Banques
(21)
à terme. La structure des dépôts apparaît équilibrée à l’exception
44 038
41 602
37 110
32 465
Etablissements
de crédit
Banques
off shore (8)
de certains cas où la disparité demeure très apparente, c’est le cas
notamment de l’ATB et d’Amen Bank, dont la proportion des dépôts
à terme demeure prépondérante. La BIAT par contre, ainsi que l’UBCI
Banques spécialisées
ou à statut particulier
Etablissements
financiers
banques, ont permis au cours des cinq dernières années, de diminuer
affichent une proportion de leurs dépôts à vue, de plus de 40%.
Bureaux de
représentation (11)
Répartition des dépôts en MTND (2009)
2007
2008
2009
2010e
6 000
5 000
Sociétés de
Leasing (10)
Sociétés de
Factoring (2)
Banques
d’affaires (2)
Grâce aux politiques d’extension entamées par les banques Tunisiennes, les
4 000
dépôts totaux des banques cotées ont enregistré un accroissement annuel
3 000
moyen entre 2007 et 2011 de 12,86% allant de 24.227 MDT à 39.544 MDT.
2 000
1 000
extérieur, avec un total actif proche de la taille du PIB (44.970MDT)
en 2009), des crédits majoritairement couverts par les dépôts,
ainsi qu’une forte bancarisation de l’économie comparée aux pays
Evolution des dépôts (en MDT)
participé au financement des secteurs stratégiques du pays, il s’agit
0
CAGR +12,86%
Parmi elles, 3 banques à forte participation étatique qui ont
27 984
24 227
31 558
35 487
bancaire pour 7000 habitants (contre 8400 actuellement).
représentant 114% du PIB du pays, qui correspond à 121,2 Milliards
de DT, il affiche également un taux de bancarisation de 47% associé
à un taux de pénétration d’une agence pour 7100 habitants.
le financement de logements. Quant à la BNA, elle finançait
principalement le secteur agricole ce qui ne l’a pas empêché
UIB
TJARI
AB
ATB
Dépôts à terme
BH
STB
BNA
BIAT
Dépôts épargne
leader en termes de dépôts y accédant parfois en grignotant sur les parts de
la STB ou de la BNA, mais c’est à partir de 2006 qu’elle a confirmé et consolidé
2007
2008
2009
2010e
2011p
sa place de leader, affichant entre 2005 et 2009 un taux de croissance annuel
moyen de 15,35% ainsi qu’un total dépôts de 5311MDT en 2009.
Structure des Dépôts en 2005 (en %)
1.2 Fonds Propres
La seconde banque est la BH dont la vocation était principalement
Le système bancaire marocain dispose, quant à lui, d’un total actif
BT
Depuis 2000 la BIAT n’a pas cessé de livrer sa bataille pour avoir la place de
pour deux habitants. Parallèlement, le réseau bancaire n’a cessé tourisme ainsi que les PME. Il est à noter qu’en 2000 la banque a
moins 400 agences afin d’assurer une densification d’une agence de leurs moyens et de leurs compétences.
UBCI
Dépôts à vue
similaires avec un taux de bancarisation d’un compte bancaire notamment de la STB qui finançait principalement le secteur du
de s’étendre, et il est même prévu, d’ici 2014, de s’enrichir d’au fusionné avec la BDET et la BNDT profitant dès lors de la synergie
BTE
39 544
Dépôts
épargne
27.16%
Evolution des Fonds Propres (en MTND)
Dépôts à vue
33.80%
d’évoluer au cours des dernières années vers un statut de banque
universelle grâce entre autres à son large réseau d’agences.
3 662
3 206
2 792
4 645
4 241
CAGR 13,57 %
De plus, une véritable dynamique d’automatisation d’opérations
bancaires s’accélère depuis les quatre dernières années avec la
De ce fait, ces banques ont beaucoup misé sur l’extension de leurs
multiplication des DAB et l’arrivée des GAB formant un réseau réseaux d’agences, qui comptent 1.222 agences (nov. 2010), et
équipé de 1427 DAB/GAB couvrant l’ensemble du territoire Tunisien. ce afin d’augmenter leur disponibilité et leur proximité vis-à-vis
Le taux de disponibilité des DAB est quant à lui, passé à 96% avec des clients en démocratisant l’accès à leurs services et gagner du
un taux de non fonctionnement de 4% (2% pour l’Europe).
On a également observé le doublement des cartes bancaires dont le
terrain par rapport à l’Office National des Postes (à titre indicatif
Dépôts à
terme 38.22%
12
2009
Dépôts à vue
32.85%
l’ONP compte 1024 bureaux de poste ainsi qu’un parc de 127 DAB),
indicateurs mentionnent que 55% des actifs tunisiens sont détenteurs d’une autres à un meilleur taux d’encadrement associé à une meilleure
2008
2010e
2011p
Fonds Propres par banque en 2009 (en MDT)
Dépôts
épargne
25.05%
80
nombre est passé de 1 million en 2005 à 2 millions, fin septembre 2009. Les le tout, en veillant à améliorer leur qualité des services grâce entre
carte bancaire, et affichent des volumes traités de l’ordre de 31MDT par an.
2007
Structure des Dépôts en 2009 (en %)
Dépôts à
terme 39.47%
UIB
140
BTE
187
UBCI
241
TJARI
309
ATB
351
AB
411
BH
445
BT
491
493
514
BIAT
BNA
STB
rapidité de réponse aux requêtes et aux demandes.
13
Rétrospective 2010 & perspectives 2011
Depuis 2008, les banques se sont collectivement appliquées à taux supérieur à 20% affiche ainsi une solidité permettant
consolider leurs ressources stables et à très long terme afin de potentiellement une capacité d’octroi de crédit bien supérieure à
21.8%
9.0%
9.2%
9.2%
10.2%
10.9%
11.4%
11.9%
13.1%
10 000
14.3%
2007
2007
2008
2009
Crédits
2010e
Dépôts
TJARI
UIB
BH
UBCI
BNA
BIAT
AB
ATB
BT
principale à savoir l’octroi de crédits au logement. Ces crédits sont par
2.1 Crédits
leur nature remboursables à long terme et devront donc être accordés
à partir de ressources stables et émanant d’emprunt à long terme.
Total des crédits accordés par le secteur (en MTND)
fonds propres à travers les augmentations de capital opérées.
actuellement autour de 88%. En général, c’est la BH qui présente le
ratio de couverture le plus élevé (115% en 2010), de par sa vocation
2. Emplois
34 460
Répartition des ressources en MTND (2009)
31 043
28 299
25 918
2 000
2007
1 000
2008
2009
2010e
19.30%
40 000
UBCI
UIB
BT
Dépôts
TJARI
ATB
Emprunts
AB
BH
STB
BNA
BIAT
CAGR 8,94 %
Le ratio de solvabilité des banques permet de mesurer leur solidité
imposé les normes prudentielles de l’accord de Bâle I avec un ratio
1 165
1 663
1 884
2 116
3 522
4 796
26.6%
6000
11.9%
5000
8.7%
5.6%
8.2%
8.6%
UBCI
BTE
20.00%
28 636
13.20%
4 768
4 216
0
2 232
19.5%
9.4%
9.4%
8.7%
ATB
BH
Crédits
15.00%
5.00%
0.00%
2006
11.9%
BIAT
TJARI
CDL
AB
BNA
STB
UIB
Tx de CDL
Couverture des créances classées en 2009
2007
2008
2009
1000
83.1%
800
74.5% 73.2% 70.9% 70.3%
70.0% 70.0% 68.0%
64.2%
600
53.4%
49.7%
400
ATB
UIB
BT
TJARI
AB
BIAT
BH
BNA
STB
du montant des crédits octroyés et pondérés par leur caractère Les banques Tunisiennes se sont de plus en plus orientées vers une
plus ou moins risqué. Et ce afin que les banques puissent faire face structure de banque de détail, grâce notamment au déploiement
6 000
4 000
crédits, retraits massif en cas de perte de confiance des clients…). d’une politique visant à améliorer la qualité des services. Ceci a
1 000
L’accroissement des dépôts et l’octroi de crédits a affiché un taux
CDL %
2 000
4 768
4 490
5 000
aux risques éventuels liés à leurs actifs (non remboursement de d’une stratégie d’extension de leur réseau bancaire et l’élaboration
afin d’éviter l’effet de contagion de l’instabilité financière sur tout le demeurée source de revenus principale.
CDL
200
0
Couverture des CDL du secteur
3 000
Toutes les banques sont tenues de respecter ce taux minimum contribué fortement au renforcement de l’intermédiation bancaire
14
15.50%
4 490
3 691
Cooke qui prévoit des fonds propres représentant au minimum 8%
système dans le cas d’une éventuelle insolvabilité de l’une d’elles.
CDL par banque en 2009
BT
26 216
Crédits
UBCI
toutes les créances du groupe devront être provisionnées.
10.00%
337
BTE
des filiales d’un groupe de sociétés affiche des créances douteuses,
0
20 000
10 000
3 612
17.60%
22 706
20 963
4 358
2 952
financière. La banque Centrale de Tunisie qui oriente les banques
vers un schéma de réduction des risques d’insolvabilité leur a
30 000
Crédits accordés par banque en MTND (2009)
Fonds Propres
créances font l’objet de provisionnement. De même lorsque l’une
1000
Evolution des CDL du secteur (%)
2011p
0
classe d’actif incertain, préoccupant ou compromis, toutes ses
2000
2.2 Qualité d’actifs
3 000
il est de rigueur lorsque l’une des créances d’un client passe à la
3000
5 000
4 000
années à accroître le provisionnement des créances classées. Ainsi,
4000
dépôts de 86% pour la période 2007-2009.
6 000
matière de provisionnement, a orienté les banques ces dernières
Ce ratio reste assez proche de celui de nos homologues marocains
qui affichent un taux de couverture moyen des crédits par les
22 462
2009
Tx de couverture
La politique de la Banque Centrale de plus en plus sévère en
Tx de couverture
en 2000, et ce n’est qu’à partir de 2005 qu’il a baissé et se situe
STB
5.5%
2008
Tx de CDL
2011p
Le ratio de couverture des crédits par les dépôts dépassait les 100%
des bénéfices en réserves soulignant l’effort de consolidation des
BTE
74.1%
6.0%
0
2010. Parallèlement, le taux de croissance annuel moyen des
7 000
7.9%
15 000
5 000
a evolué à 38,3% en 2009 et est estimé à 40,62% pour l’exercice
banques souvent à deux chiffres, mais également de la rétention
75.3%
75.2%
88.41%
20 000
éventuel risque d’assèchement de liquidités du système financier,
Il provient d’une part de la croissance continue de l’activité des
88.76%
84.77%
25 000
taux de distribution de dividendes de 50%, afin de pallier à tout
fonds propres estimé pour la période 2007-2011 est de 13,57%.
87.69%
35 000
Ratio de Solvabilité en % (2009)
par la banque centrale qui avait conseillé de ne pas dépasser un
stable. Le taux de distribution moyen de 2008 était de 34,14%, et
88.32%
30 000
financement des investissements à long terme. Ainsi, orientées
les banques devaient également maintenir un taux de distribution
45 000
40 000
pallier aux risques de crédits et permettre en même temps le ses concurrentes.
Evolution et couverture des CDL au Maroc
Taux de couverture Crédits/Dépôts
3 691
BT
56.8%
58.3%
4 216
53.2%
49.0%
1 618
2 442
2 358
2 245
0
2006
2007
CDL
2008
Provisions
2009
Tx de couverture
60.0%
58.0%
56.0%
54.0%
52.0%
50.0%
48.0%
46.0%
44.0%
UBCI
ATB
CDL en MDT
AB
BIAT
BTE
BH
Provisions en MDT
BNA
TJARI
UIB
STB
Tx de Couverture
Cela a permis ces dernières années de faire passer le taux de créances
classées du secteur de 20,9% en 2005 à 13,2% en 2009. Parallèlement
le taux de couverture des créances classées du secteur est passé de
46% en 2005 à 58% en 2009, et devrait frôler les 70% en 2010. La BT
se caractérise par le taux de créances classées le plus faible du secteur
(8%), associé au taux de provisionnement le plus élevé à savoir 83%.
Les banques telles que la STB, Attijari Bank et UIB, demeurent aux annuel moyen, estimé à 8,94% pour la période 2007-2011.
Contrairement à la STB et à l’UIB qui continuent de souffrir du poids des
alentours des 9%, et sont donc relativement sous capitalisées,
créances improductives et de la faiblesse de leur couverture par rapport
à l’opposé de l’ATB et surtout de la BT. Cette dernière avec un
à la moyenne du secteur. La STB, à titre d’exemple, possédait en 2009 près
15
Rétrospective 2010 & perspectives 2011
de 20% de créances classées, couvertes seulement à hauteur de 49,7%.
A titre de comparaison le Maroc est légèrement plus avancé en termes
d’assainissement d’actifs avec un taux de CDL de 5,5% couvertes à
hauteur de 74,1%.
de provisionnements auraient abouti à un coût du risque estimé de
Malgré le recul de l’investissement local et étranger, le PNB global a C’est ainsi que la ventilation tend à s’équilibrer, entre les marges sur
19% pour l’année 2010. Mais le renversement récent du régime, au
enregistré une croissance annuelle à deux chiffres de 2005 à 2008, commissions et revenus sur portefeuille, puisque leurs moyennes
cours duquel plusieurs dégâts matériels, et fuites d’argent ont été
suite à la croissance de l’activité du secteur provenant en grande sont passées en 2010 à 21,56% et 20% tandis que les marges
enregistrés, devraient se répercuter sur l’activité notamment à travers
partie de l’octroi de crédits à la consommation et de crédits au d’intérêts se situent aux alentours de 58%. Ce sont Amen Bank et
le PNB menant à revoir à la hausse le coût du risque.
logement, dont a découlé le démarrage de l’extension du réseau Attijari Bank qui se rapprochent le plus de cet équilibre. Quant à la
d’agences. La BIAT a conservé sa première place, suivie de la STB et STB et la BH, elles gardent une forte proportion (autour de 70%) des
Néanmoins, les faits rapportés à la suite du renversement de l’ancien Engagement des banques vis-à-vis des membres de l’ancien régime
régime, à la tête duquel plusieurs membres occupaient des postes clés
% des engagements
Engagement % du secteur
de la banque
de la BNA. Cependant cette croissance s’est bien ralentie à partir de marges d’intérêts, et font apparaître un certain déséquilibre entre
au niveau des sociétés fleurons de l’économie, ont pointé du doigt le
En MTND
financement des projets par des crédits souvent sans garanties, pourraient
STB
499
20.0%
6.5% 215.3
avoir un impact sur cet effort d’assainissement des portefeuilles d’actifs
BIAT
350
14.0%
6.5%
5.9
2.2
BNA
336
13.4%
4.8%
26.0
14.0
ATTIJARI BANK
319
12.8%
9.9%
0.0
0.0
BT
259
10.4%
8.5%
27.5
27.5
BH
232
9.3%
4.6%
67.0
27.5
ATB
180
7.2%
6.3%
11.6
6.7
AMEN BANK
108
4.3%
2.3%
2.0
2.0
85
3.4%
4.0%
0.0
0.0
baisse du TMM. Il en a résulté que la BH a été la seule (après l’UBCI) à
-
0.0
0.0
enregistrer une régression de sa marge d’intérêt et par conséquent
355.4
110.5
dans les années qui vont suivre, et qui remettraient en question les taux
encourageants déjà atteints.
Risque résiduel (2009)
800
24.2
UBCI
600
14.0
400
9.8
0.7
9.3
200
4.9
3.3
4.9
3.9
BTE
ATB
Fonds propres
UBCI
BIAT
BH
TJARI
CDL non couvertes
AB
0.04
0.0%
Total
2 367
94.7%
Reste
133
5.3%
30.5
1.2
3.8
0
BT
UIB
CDL Provisions 2010
BNA
STB
UIB
Risque résiduel
A la suite du renversement du régime, les banques de la place ont
2009 suite à la révision à la baisse du TMM. Le taux de croissance marge sur commissions et revenus de portefeuille (respectivement
annuel moyen prévu pour la période de 2007 à 2011 étant de 22% et 12% pour la STB, et 16% et 12% pour la BH). Elles restent ainsi
les plus exposées à des risques de taux. Le cas de la BH en 2009 en
9,31%.
est un parfait exemple. En effet la banque a subi un impact lors de la
Structure du PNB en 2005 (en %)
baisse des taux puisqu’elle a non seulement été sanctionnée suite
à la décision présidentielle de révision à la baisse du taux d’intérêt
Revenu du
portefeuille
20.12%
directeur pour les crédits au logement, mais également suite à la
de son PNB alors que les autres banques cotées affichaient un taux
Commissions
nettes
22.70%
Marge d'intérêt
57.18%
publié des communiqués sur leurs engagements avec les membres
Structure du PNB estim ée de 2010 (en %)
Le coût du risque évalue l’absorption du PNB par les provisions de la famille de l’ancien régime, ainsi que leurs effets sur l’activité de
sur les créances et les portefeuilles. Entre 2005 et 2008, le coût l’exercice échu et sur l’exercice à venir. Les banques étatiques ont été
du risque du secteur s’est situé autour de 27% où les principales les plus touchées en terme de volume d’ engagements mais surtout
au coût historique ne prennent pas en compte la variation du taux
d’intérêt lors de leur valorisation.
24.9%
Evolution du ratio d'exploitation (2005-2011p)
Marge d'intérêt
58.4%
26.1%
22.3%
CAGR 9,31 %
2009
2010e
1 397
1 588
1 697
1 854
1 995
16
2005
2006
2007
2008
2009
2010e
2011p
PNB. Cependant, le marché bancaire Tunisien est régi par la banque maîtrisant les charges afin de réduire leur coefficient d’exploitation
centrale qui oriente chaque année le secteur financier par un taux qui se situe en ce moment autour de 50%. Le coefficient
d’intérêt directeur ayant tendance à fluctuer. Il ne peut constituer d’exploitation moyen des banques Marocaines se situe quant à lui
en aucun cas une source de revenu garantie. Ceci serait de nature autour de 47% entre 2007 et 2009.
banque centrale pour 2009 a été fixé à 70%, et c’est dans cet objectif
ayant été atteint en 2010 par la majorité des banques, leurs efforts
50.3%
revenus des marges d’intérêt, principale source de revenu bancaire Les banques n’ont cessé d’optimiser leur croissance tout en
Le taux de provisionnement des créances classées indiqué par la
là que l’ensemble des banques ont orienté leur stratégie. Ce taux
49.8%
de portefeuille, les commissions nettes et la prépondérance des
Evolution du PNB des banques cotées en MTND (2007-2011p)
2008
50.4%
Entre 2005 et 2010 (chiffres estimés), la structure du PNB est
devrait donc pas avoir un impact sur l’exercice 2010.
3. Activité
2007
54.9%
49.5%
demeurée quasi-identique avec un équilibre entre les revenus
2006
55.6%
est couverte par des garanties hypothécaires et financières. Ce qui ne
21.8%
2005
-3,28 %
57.6%
rentables et productifs et qu’une grande partie de ces engagements
Coût du risque en %
27.2%
Commissions
nettes 21.6%
ces montants ont servi au financement de projets qu’ils estiment
rattraper le retard sur les autres banques.
26.2%
particulière de son PNB caractérisée par la dominance des revenus
achetés et conservés jusqu’à échéance. Ces bons sont capitalisés
BNA, la STB et dans une moindre mesure la BH. La STB et la BNA qui Plusieurs banques ont décidé de répercuter les provisions sur ces
de 12% ont enregistré d’importantes dotations aux provisions pour sur celui de 2011. Cependant, certaines banques considèrent que
L’ATB se distingue quant à elle par le choix d’une structure
de portefeuilles (plus de 52%), constitués principalement de BTA
Revenu du
portefeuille
20.0%
banques à l’origine ont été les banques étatiques à l’instar de la en terme de classement et de provisionnement des créances classées.
affichent des taux de croissance annuels moyens du PNB autour créances sur l’exercice 2010 alors que d’autres comptent les répercuter
de croissance moyen du PNB de 7,85%.
2007
2008
2009
2010e
2011p
à stimuler les banques à diversifier leurs sources de revenu et de ne
plus capitaliser sur les marges d’intérêts.
Les banques telles que l’UIB et l’UBCI demeurent celles qui affichent
les coefficients les plus élevés (autour de 70%) pouvant entre autres
17
Rétrospective 2010 & perspectives 2011
être justifiés par l’extension de leur activité. L’UBCI à titre d’exemple, Cependant, la conjoncture actuelle qui a suivi le renversement
communication auprès de ses partenaires afin de les rassurer Certaines banques restent risquées de par leurs engagements
s’adressait principalement au secteur du commerce et de l’industrie et de l’ancien régime prédit une année 2011 difficile en terme de
quant à la solidité de leurs assises financières, mais aussi auprès en faveur des deux familles liées au régime déchu ce qui devrait
ce n’est qu’à partir de 2005 qu’elle a évolué vers un statut de banque constatation de pertes, liées au risque de défaut, chose qui pourrait
de ses clients en les rassurants quant à la sécurité de leurs avoirs. avoir un impact négatif sur leurs résultats dans le cas où la BCT
de détail.
mener les banques à revoir leurs états annuels en cours d’élaboration,
La BCT continuera pour sa part, à soutenir le secteur bancaire par les orienterait vers un provisionnement beaucoup plus important
et à appliquer des provisions bien plus importantes que prévu, afin
l’injection de la liquidité nécessaire sur le marché monétaire.
A l’opposé, la BT et Amen Bank ont maintenu depuis 2005 les
coefficients d’exploitation les plus faibles se situant respectivement
d’alléger les effets de ces éventuelles pertes sur l’exercice à venir.
Ratios de rentabilité (2009)
autour de 28% et 38%.
R OE
Evolution du RBE et des Provisions in MTND
939
903
12.0%
7.8%
753
5.4%
1.8%
314
BTE
2007
2008
2009
RBE
8.2%
2010e
14.8%
14.9%
Dans le cadre de cette expansion de l’activité bancaire, associée
à une meilleure maîtrise des charges d’exploitation, le secteur
bancaire a pu afficher des croissances à deux chiffres sur la période
2005-2009. En considérant le niveau de résultat de 2009, il justifie les
ROE maintenus en majorité au-delà de 12% et avec un ROE moyen
0.8%
0.9%
0.3%
STB
BNA
UIB
1.6%
1.2% 1.3%
1.3%
1.3%
UBCI
BIAT
BH
ATB
BT
AB
1.4%
TJARI
dans un élan de croissance, étant donné que la majorité des banques
par la Tunisie depuis le début du mois de janvier, les principaux
cotées ont enregistré une évolution significative souvent à deux chiffres
cabinets de notation à l’échelle mondiale se sont précipités pour
de leurs PNB. A la suite des communiqués publiés par les différentes
revoir à la baisse la note attribuée à la Tunisie ou pour la mettre
banques ainsi que leurs communications financières, il apparaît que ce
sous surveillance négative, dans d’autres cas.
sont les banques étatiques et surtout la STB et la BH qui seront les plus
impactées. La BH a déjà affiché un résultat net provisoire en baisse de
Tunisian Bank (ATB), la Société tunisienne de banque (STB), la
Banque nationale agricole (BNA), la Banque de l’habitat (BH), la
500
400
300
323
271
381
19.43%
Banque internationale arabe de Tunisie (BIAT) et de l’Amen Bank.
392
383
17.78%
0.62%
200
2.22%
100
0
2007
2008
2009
2010e
2011p
Résultat Net par banque en MTND (2009)
+9,85 %
60.1
66.1
53.3
40.2
40.3
45.1
45.8
7.5
UIB
BTE
UBCI
STB
BNA
baisse suite au lourd provisionnement que devra constater la banque.
La BT a également enregistré d’importantes dotations aux provisions
qui pourraient générer une baisse du résultat net de 2010 de plus de
35%. Les banques auront ainsi intérêt à provisionner un maximum au
titre de l’exercice 2010 afin d’alléger les effets des éventuelles pertes sur
l’exercice à venir. Parallèlement, les banques à capital majoritairement
intérieur brut tunisien (PIB) à 2% en 2011 contre 5% initialement
étranger, à l’instar de l’UBCI et de l’UIB, avaient initialement affiché
prévus. Elle estimait également que le déficit public devrait être
un très faible taux d’engagements auprès des membres de l’ancien
contenu à 2,5% du PIB.
régime, et qui ne devrait aucunement impacter leur activité. La
première a annoncé une évolution à deux chiffres de son résultat net,
Cependant, l’Etat conjointement à la Banque centrale de Tunisie (BCT)
alors que la seconde a déjà affiché un résultat net provisoire qui a plus
que doublé.
la BCT a publié un communiqué incitant les banques de la place à
22.5
7.4
plus de 15%, alors que celui de la STB devrait, encore plus, être revu à la
Elle a par ailleurs, réduit ses prévisions de croissance du produit
ont continué à soutenir les entreprises publiques Tunisiennes. De plus,
46.8
au ralentissement économique qui s’est déjà fait ressentir. Ceci devrait
En raison de ces incertitudes politiques et économiques affrontées
sous surveillance avec implication négative. Ce fut le cas de l’Arab
Evolution du résutat net en MTND (2007-2011p)
une croissance des pertes et des créances classées, et ce conjointement
affecter les chiffres de l’exercice 2010 qui semblait jusque là bien parti
ROE élevé grâce à des capitaux propres faibles ce qui ne permet avoir placé diverses notations de plusieurs banques tunisiennes
37.45%
principalement pour le secteur bancaire, puisqu’il a lieu de constater
4. Perspectives
de 11%. Cependant il demeure que certaines banques affichent un L’agence Fitch a annoncé le 18 janvier 2011, dans un communiqué,
pas de comparer de façon homogène les banques cotées.
au développement soutenu du pays.
régime prédit un exercice 2011 difficile pour le secteur financier et
3.1%
2011p
Provisions
du pays sera de nature à instaurer un climat de confiance favorable
La conjoncture actuelle qui a suivi le renversement de l’ancien
9.3%
464
443
358
304
19.4%
12.2% 12.9% 13.0%
réajustements à la baisse des projections pour l’année 2011.
engendrée par les réformes politiques qui vont suivre la libération
R OA
1 096
1 030
L’amélioration de la gouvernance du système économique
que celui prévu initialement. Nous prévoyons, à cet effet, des
AB
ATB
TJARI
BH
BIAT
BT
poursuivre leurs efforts de financement de l’économie par l’accélération
Sur le plan boursier et à la lumière de ces faits, il sera quand même
du déblocage des crédits déjà approuvés et le soutien du financement
difficile d’ignorer les valeurs financières et bancaires qui disposent
de l’exploitation des entreprises, et aux financements productifs.
d’un important potentiel de croissance. Il faudra toutefois choisir
les titres avec discernement.
D’autre part elle a incité les banques à engager une action de
18
19
Rétrospective 2010 & perspectives 2011
Secteur Bancaire - Chiffres Consolidés (1000 TND)
Etat de résultat
PNB
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
1 078 388
1 250 342
1 397 372
1 587 725
1 697 016
1 889 472
2 032 248
2 195 437
2 350 398
2 497 064
15,9%
11,8%
13,6%
6,9%
11,3%
7,6%
8,0%
7,1%
6,2%
PNB%
Charges d’exploitation
440 793
478 191
518 991
536 585
598 506
635 044
692 440
746 515
803 356
864 382
RBE
522 280
643 349
752 560
902 936
939 085
1 086 648
1 159 973
1 256 408
1 342 395
1 414 525
D° aux provisions
285 092
512 783
527 317
395 251
361 397
490 618
528 662
552 953
565 113
568 345
EBIT
183 438
65 268
148 541
442 293
506 206
511 250
546 547
614 138
682 665
745 333
Résultat net
163 269
20 536
81 447
365 015
435 025
433 254
460 063
497 251
544 777
590 996
-87,4%
296,6%
348,2%
19,2%
-0,4%
6,2%
8,1%
9,6%
8,5%
RN%
Structure du PNB
2010
2011
2012
2013
2014
marge d’intérêt
2005
616 606
719 288
820 065
939 439
997 349
1 112 210
1 177 969
1 264 987
1 342 118
1 407 425
% du PNB
57,2%
57,5%
58,7%
59,2%
58,8%
58,9%
58,0%
57,6%
57,1%
56,4%
marge sur commissions
244 814
282 186
306 599
337 145
357 567
402 622
437 259
477 332
522 039
568 653
% du PNB
22,7%
22,6%
21,9%
21,2%
21,1%
21,3%
21,5%
21,7%
22,2%
22,8%
marge sur portefeuille
216 968
248 868
270 709
311 141
342 099
374 640
392 859
427 972
456 492
485 470
% du PNB
20,1%
19,9%
19,4%
19,6%
20,2%
19,8%
19,3%
19,5%
19,4%
19,4%
Ratios d’exploitation
2005
2007
2006
2007
2008
2008
2009
2009
2010
2011
2012
2013
2014
coefficient d’exploitation
55,9%
54,5%
54,3%
49,6%
51,0%
48,2%
48,8%
48,2%
47,9%
48,1%
Taux RBE
50,7%
51,8%
52,9%
56,1%
54,9%
57,4%
57,3%
57,8%
58,1%
58,0%
Taux Provisions
26,4%
44,4%
45,4%
20,7%
17,4%
23,2%
23,7%
23,2%
21,8%
20,3%
Ratios de structure
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Capital
2005
945 300
1 032 800
1 100 300
1 210 300
1 341 550
1 386 550
1 396 550
1 396 550
1 396 550
1 396 550
Résultat
163 269
20 536
82 464
365 015
435 025
417 205
430 832
467 227
509 999
550 417
Fonds Propres
2 548 660
2 712 173
2 791 998
3 206 014
3 661 644
4 151 170
4 427 920
4 752 266
5 123 248
5 536 315
Créances
19 610 405
20 962 936
22 706 287
26 216 181
28 636 184
31 366 223
34 931 693
38 943 546
43 474 730
48 346 307
Dépôts
19 130 069
21 214 230
24 227 361
27 983 826
31 558 364
35 426 055
39 544 566
44 021 861
49 037 574
54 646 880
102,5%
98,8%
93,7%
93,7%
90,7%
88,5%
88,3%
88,5%
88,7%
88,5%
Créances/dépôts
Fonds propres/créances
Qualité d’actifs
13,0%
2005
12,9%
2006
12,3%
12,2%
-
-
-
-
-
13,7%
11,8%
-
-
-
-
-
1 908 778
2 507 569
-
-
-
-
-
67,9%
-
-
-
-
-
-
16,9%
-
-
2 048 797
Taux de couverture des CDL
-
-
60,5%
62,8%
2007
2008
2009
2010
2011
2013
11,5%
4 602 177
-
2012
11,8%
2009
Provisions cumulées
2011
12,2%
4 800 797
Taux des créances classées
2010
12,7%
2008
-
2006
13,2%
4 525 584
-
2005
12,8%
2007
Créances classées (CDL)
Rentabilité
2012
2014
2013
2014
ROE
5,8%
-9,1%
93,0%
11,7%
11,8%
10,4%
10,3%
10,3%
10,9%
11,1%
ROA
0,9%
0,3%
0,2%
1,4%
1,3%
-
-
-
-
-
Coût des ressources
13,2%
5,7%
4,7%
4,5%
3,6%
3,4%
3,2%
3,1%
3,0%
2,8%
Rentabilité des emplois
7,2%
7,5%
7,9%
7,9%
7,1%
7,1%
6,8%
6,5%
6,2%
5,9%
Autres indicateurs
20
2006
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
P/E
31,94 x
19,21 x
18,34 x
31,08 x
18,46 x
19,24 x
17,81 x
16,56 x
14,74 x
13,74 x
P/B
2,63 x
1,42 x
1,41 x
2,01 x
2,36 x
2,26 x
2,09 x
1,92 x
1,75 x
1,60 x
Div. Yield
4,1%
3,1%
3,5%
2,8%
2,7%
2,4%
2,5%
2,5%
2,7%
2,7%
Capitalisation
1 157 768
2 404 598
3 335 672
3 855 990
5 826 499
-
-
-
-
-
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Rétrospective 2010 & perspectives 2011
Une série d’introductions en bourse qui porte la
capitalisation boursière à son plus haut niveau
La bourse en 2010
Entre euphorie et correction
capitalisation boursière du marché a clôturée l’année à 15,4 Milliards de
30%
dinars. Elle a ainsi enregistré une progression de 26% par rapport à 2009,
25%
impulsée d’une part par les nombreuses introductions en bourse, ayant
20%
injecté d’importants capitaux sur le marché boursier dont le montant s’est
15%
10%
496
Evolution de la capitalisation boursière
T UN T N D
mai-10
juil.-10
T unidex E UR
s ept.-10
no v.-10
T unidex US D
3.7%
14.2 14.4
13.2 13.2 13.3 13.9
15.5 16.0
2.0%
1.5%
0.8%
15.5 15.9 15.4
1.8% 1.6%
1.7%
1.3%
1.2%
17.0
0.9%
sur la cote, ainsi qu’à un fort mouvement de spéculation financière.
2010
2009
Rendem ent du Tunindex
janv
mars
mai
Capitalisation
Dernier trimestre : renversement de la tendance
L’euphorie ayant envahi le marché sur les neufs premiers mois de
l’année, s’est vue accompagnée au cours des premiers jours du
juil
1.1%
sept
nov
Taux de Rotation
Répartition de la capitalisation boursière
Indus trie
15%
mois d’Octobre par des corrections expliquant un comportement
S ervic es et
s anté
2%
de prises de bénéfices de la part des investisseurs. Ce retournement
D is tributio n
9%
déc
nov
oct
sept
août
juil
févr
janv
-10%
juin
2011 apportant une imposition des plus values sur les titres cotées aumai
expliquée par la publication du nouveau projet de la loi des finances de
-5%
avr
0%
mars
Cette chute brusque, ayant impacté la totalité des valeurs cotées, s’est
delà d’un plafond de dix mille dinars à partir de l’exercice 2011.
Par conséquent, la panique des investisseurs, débutée en Octobre,
170
150
122
Plus forts rendements de l’année
Plus fortes hauses
Servicom
136.5%
Tunis ré
110,9%
STIP
107,1%
WIFAK
94,1%
TJL
92,2%
Plus fortes baisses
ADWYA
22,2%
Tunisair
18,9%
SOTUVER
18,2%
SIPHAT
14,0%
SOPAT
12,5%
F inanc ier
68%
notables avec respectivement 137% et 111%.
La performance de Servicom peut être expliquée par la forte
En effet, la Bourse de Tunis a été animée, en 2010, par l’introduction
de cinq nouvelles sociétés, trois d’entre elles sont à caractère public :
Assurances Salim, Tunis Ré et Modern Leasing ; et les deux autres
appartiennent à des groupes privés tunisiens : Ennakl Automobiles
croissance de son activité tant au niveau individuel qu’au niveau du
groupe. En effet, lors d’une communication financière de la société,
tenue au cours du mois d’Octobre, le management a rehaussé ses
prévisions, et ce suite à l’annonce des bonnes réalisations de la société.
jusqu’au mois de Décembre affichant une perte
et Carthage Cement. Notons ainsi que ces dernières ont réalisé les La société a pu afficher au 31/12/2010 une augmentation de 34%
tendance sur le dernier trimestre ramenant l’indice à 5112,52 trimestrielle de 10%, ramenant le Tunindex à 5112,52 points.
plus importantes levées de fonds de la période soient de 134,9MD de ses revenus. De plus, le groupe qui avait fini avec deux exercices
points (-10%) après avoir atteint un niveau historique de 5681,39 Le marché a ainsi clôturé l’année avec une performance 19,13%
pour Carthage Cement et 128,4MD pour Ennakl à travers une consécutifs déficitaires (2008 et 2009), devrait renouer avec les
points en Septembre. Ce repli est expliqué en grande partie par les contre une progression annuelle de 48,38% en 2009.
double cotation à Tunis et à Casa.
Cette évolution favorable du marché a toutefois changé de s’est étalée
22
161
255
250
les titres SERVICOM et Tunis Ré qui ont affiché les gains les plus
noire à la bourse de Tunis, avec un déclin colossal de 3,99%.
5%
182
Les plus forts rendements de l’année ont été enregistrés par
de tendance s’est confirmé le 6 Octobre, marquant une journée
10%
199
300
260
1.7%
Le bondissement ayant porté la capitalisation boursière à 17 Milliards de dinars, représentant 24,3% du PIB estimé pour 2010,
milliards de dinars, revient essentiellement à la réaction des contre 12,2 Milliards de Dinars et 20,7% du PIB en 2009.
290
déc
mars -10
nov
janv.-10
laquelle le marché affichait une capitalisation boursière de 15,4
deux chiffres, au dynamisme des valeurs nouvellement introduites
Volume mensuel (Mn TND)
0%
-5%
affiché une performance trimestrielle de 15,60% en se rapprochant de d’embellissement de l’activité de la Bourse de Tunis, au cours de
encourageants et en majorité affichant des taux de croissance à
cumulant un montant de 117MD.
élevé à 706,3 MD, et d’autre part par la remarquable hausse des cours.
successives au cours du troisième trimestre 2010, la place de Tunis a Globalement l’année 2010 s’est caractérisée par une période
investisseurs face au flux de publications des résultats semestriels
été marqués par un fort mouvement de transactions de blocs
5%
considérable du TUNINDEX de 32,38%. Propulsée par trois hausses
la barre des 5700 points à la fin du mois de Septembre.
Notons par ailleurs que, les deux derniers mois de l’année ont
oct
renforcée jusqu’au mois de septembre 2010, affichant une progression
35%
sept
La confiance des investisseurs regagnée depuis l’année 2009, s’est vue
Après avoir atteint un cap de 17 Milliards de dinars en septembre 2010, la
aux plus importantes introductions en bourse en 2010.
août
de 19,13% contre 48,38% en 2009.
Ennakl automobiles (représentant 16% du total transigé), relatives
juil
19.1%
19.1%
73.6%
25.9%
49.0%
19.6%
de gros montants engagés sur les deux lignes Carthage Cement et
juin
4 291.70
4 291.70
2 927.20
12 227.10
1 814.00
40.10
52
50
2
auparavant. Ce flux transactionnel a été essentiellement à l’origine
mai
5112.52
5112.94
5081.54
15 392.95
2701.95
47.96
56
54
2
Variation (%) l’exercice 2011. La bourse clôture ainsi l’année avec une progression
soit une moyenne quotidienne de 8,6MD contre 7,26MD une année
avr
2009
Millions de Dinars contre 1 815 Millions de dinars en 2009 (+40%),
mars
Tunindex
Plus haut
Plus bas
Capitalisation boursière (Mn TND)
Volume (Mn TND)
Cote
Hors cote
Nombre de sociétés cotées
Marché Principal
Marché Alternatif
2010
fiscalisation des plus values réalisées sur les titres cotés à partir de
Les capitaux échangés sur la cote de la bourse ont évolué à 2 535
févr
modifications apportées à la loi des finances en octobre, pour une
BT
PGH
STB
BIAT
AB
BNA
SFBT
performance Poids dans la performance de l’indice
22,80%
17,36%
36,40%
12,75%
35,00%
9,27%
17,00%
8,43%
48,80%
6,72%
34,60%
6,06%
15,00%
4,83%
Total
65,42%
janv
L’année boursière 2010 : un démarrage en force et
un repli en fin d’année
Poids dans l’indice
14,71%
6,74%
5,16ù
9,42%
2,60%
2,91%
5,98%
Le volume échangé continue à dessiner une tendance haussière
bénéfices cette année avec 1,7MDT de résultat net.
23
Rétrospective 2010 & perspectives 2011
Notons que, le titre a fait l’objet d’une spéculation intensive depuis d’affaires, alors que la société réalise habituellement de très fortes
le mois de mai passant de 4DT à 8 DT au 31/12/2010.
Quant à Tunis Ré, la société a connu une croissance considérable
depuis son introduction au mois de mai, avec plus de 70% et
ce jusqu’à la fin du mois d’Août, période à partir de laquelle une
croissances à deux chiffres chaque année. C’est au début du mois de
opéré, au cours du dernier mois de 2010, sur la ligne Tunisie Leasing.
février que le titre a entamé sa descente alors qu’il avait dépassé un
C’est ainsi que le taux de participation est passé de 6% en janvier à
cours de 8DT. Cette baisse s’est aggravée lors de la publication des
11% au mois de décembre.
états financiers affichant un résultat net en régression de 1,8%.
croissance globale a été enregistrée par la majorité des valeurs Tunisair a quant à elle subi des pertes et ce pour cause, de revenus
irréguliers, de la détérioration de son résultat d’exploitation et une
cotées.
STIP, quant a elle, a cru de 107% cette année, et ce jusqu’au début du mois
En revanche, un mouvement d’entrée assez remarquable a été
Participation étrangère
25.4%
25.1%
24.8%
24.6% 24.1% 23.9%
23.8% 23.9% 23.5%
22.4% 22.3% 21.9%
22.4% 22.5% 22.3% 22.1%
20.8% 20.8%
20.1% 20.1% 20.0% 20.2% 19.9%20.0%
montée des charges.
Services aux consommateurs
Biens de Consommation
2 604.76
2 082.74
3 604.36
2 374.84
38.4%
14.0%
Automobiles et équipementiers
2 356.64
2 602.23
10.4%
1 333.42
1 693.58
27.0%
883.16
1 149.85
30.2%
ce sont les grosses capitalisations qui ont contribué à l’augmentation
de plus de 19% enregistrée par le Tunindex en 2010. C’est le cas de la
Industries
Bâtiments et matériaux de construction
BT, qui a contribué à hauteur de 17% à la performance du Tunindex. La
-17 976
-12 119
-6 808 -6 282
déc.
nov.
oct.
sept.
août.
-6 055
-13 502
-99 403
solde net
déc
19.6%
38.6%
4 768 9 266
nov
3 361.01
5 755.15
oct
Cependant, ces valeurs ayant une très faible contribution dans l’indice,
2 810.11
4 151.32
Banques
Services financiers
7 495
-445
sept
23.0%
août
3 728.32
juil
3 031.14
juin
Sociétés financières
mai
fortes croissances, et qui s’est répercutée sur leurs cours boursiers.
-800
avr
Variation (%)
mars
31/12/10
févr
31/12/09
2010
Mouvements étrangers
janv
Indice
juil.
2009
Les deux compagnies de Leasing venant par la suite, Attijari Leasing et EL de l’anticipation de la stagnation de l’activité au cours de l’exercice qui
WIFACK Leasing avec respectivement 107,1% et 94,1%, leur croissance s’est avérée être une régression de 8% sur le chiffre d’affaires annuel.
est attribuée à leur taille qui leur permet au fil des exercices de réaliser de
juin.
mai.
mars.
Le titre SOTUVER a probablement enregistré une telle régression à cause
févr.
rumeurs quant à une OPA dans une optique de privatisation de la société.
janv.
de restructuration n’a pas été mis en place. Cette croissance est due aux et 20%, que sur toute l’année avec 12,5% et 18,2%.
avr.
de Septembre, à partir duquel la suspension de sa cotation a été ordonnée SOPAT et SOTUVER figurent également parmi les plus remarquables
par le CMF pour cause de retard de publication et étant donné que le projet baisses aussi bien sur le dernier trimestre avec respectivement 26%
Tunindex
banque, affichant le résultat le plus élevé du secteur en 2009 (66MDT), Participation étrangère : glissement continu
possède le portefeuille d’actifs le plus sain des banques cotées avec un
taux de CDL de 5,6%, ainsi qu’un taux de couverture de plus de 83%. Le
Comportement des principales places boursières
arabes et des pays émergents
Evolution de la participation étrangère
22.4%
22.5%
22.3%
22.1%
titre a clôturé l’année 2010 à 11,62DT, soit une performance de 22,78%.
Pays
20.8%
PGH en second lieu, étant donné les qualités de ce groupe en
20.8%
Valeur
trim.
12.8%
6.4%
-10.0%
2.2%
7.7%
3.6%
-0.2%
-0.4%
1.7%
-0.9%
-3.2%
5.7%
Sur l’année
24.8%
21.2%
19.1%
17.4%
15.0%
8.2%
1.0%
-0.7%
-0.9%
-1.8%
-10.8%
-14.3%
En effet, ces investisseurs ont profité de la hausse du marché
Malgré la lourde perte enregistrée sur le dernier trimestre de l’année,
pour réaliser des plus values. La dépréciation de la participation
la place tunisienne s’est classée troisième du palmarès des bourses
étrangère, sur les six derniers mois, a été observée essentiellement
arabes et des pays émergents en 2010. La bonne performance sur
dans le secteur bancaire (BIAT, ATB et BT), le secteur financier
les neufs premiers mois de l’année lui a permis d’amortir l’impact de
La contre performance du titre ADWYA est expliquée par la régression (Poulina Group Holding et Tuninvest SICAR), et également dans le
la baisse sensible observée sur le dernier trimestre suite à l’annonce
du résultat de 2009 malgré une croissance de plus de 20% du chiffre secteur des industries (SITS, SOMOCER, SIAME, GIF et ADWYA).
des dispositions fiscales de la loi des Finances 2011.
20.1%
20.0%
20.2%
19.9%
20.1%
Le groupe est parvenu en 2010 à atteindre un chiffre d’affaires
global de 1181MDT (+25%) et prévoit un résultat net de près de
88MDT. Le titre a clôturé l’année à 9,30DT soit une performance
annuelle de 36,40%. La STB a également contribué cette année à
la performance de l’indice, et a attiré l’attention des investisseurs
depuis les rumeurs jusqu’à l’annonce officielle du projet de fusion
avec la BH, aboutissant à fin 2010, à une croissance de 35%.
Au palmarès des plus fortes baisses de cette année on retrouve
ADWYA, TUNISAIR et SOTUVER.
janv.
févr.
mars.
avr.
mai.
juin.
juil.
août.
sept.
oct.
nov.
déc.
L’épargne des investisseurs étrangers sur la bourse de Tunis a
enregistré un glissement, confirmé depuis le mois de mai, de près
TUNINDEX
BSE SENSEX 30
EGX30
TASI
BOVESPA
KWSE
ADXGI
BAX
DFMGI
SSE COMPOSITE
8 681.65
12 655.20
5 112.52
20 509.09
7 142.14
6 620.75
69 305.00
6 955.50
2 719.83
1 432.26
1 630.52
2 808.08
4
de 2 points de pourcentage.
20.1%
DSM
MASI
Performance
ème
Qatar
Maroc
Tunisie
Inde
Egypte
Arabie Saoudite
Brésil
Kuwait
Abu Dhabi
Bahrein
Dubai
Chine
terme de gestion de diversification qui ne sont plus à prouver.
24
Indice
SERVI
TRE
STIP
WIFAK
TJL
CC
SALIM
SIAME
AB
SIMPA
TLS
ML
CIL
PGH
STB
BNA
STAR
AL
AST
BT
GIF
UBCI
SOTET
TLAIT
SPDIT
PX1
SOKNA
BIAT
SFBT
ATL
ATB
UIB
ICF
STPIL
TPR
SOMOC
NAKL
MGR
MAG
BH
ARTES
ASSAD
TJARI
PLTU
BTE
LSTR
SITS
STEQ
MNP
TINV
ALKIM
SCB
SOPAT
SIPHA
SOTUV
TAIR
ADWYA
136.5%
110.9%
107.1%
94.1%
92.2%
74.2%
69.7%
59.6%
48.8%
47.7%
45.0%
40.8%
38.6%
36.4%
35.0%
34.6%
32.3%
29.2%
26.2%
22.8%
21.0%
20.1%
20.1%
20.0%
19.7%
19.1%
19.1%
17.0%
15.0%
14.4%
14.3%
13.7%
11.3%
10.7%
9.9%
9.6%
9.2%
9.1%
9.1%
8.9%
8.7%
1.5%
1.3%
1.1%
0.0%
-2.5%
-3.1%
-3.1%
-4.8%
-6.0%
-7.8%
-9.6%
-12.5%
-14.0%
-18.2%
-18.9%
-22.2%
25
Rétrospective 2010 & perspectives 2011
• Le 17 septembre 2010, l’ex président de la république Ben Ali a donné ses instructions pour lancer une étude portant sur le projet
de fusion entre les deux banques publiques STB et BH, visant le renforcement du système bancaire tunisien et la relance du
marché financier. Ce projet a certes été annulé après le renversement de l’ancien régime.
• Le 25 octobre 2010, la société Modern Leasing a été introduite suite à une augmentation de capital par l’émission de 1 million
d’actions nouvelles, soit 25% du capital après augmentation, au prix de 8,5DT le titre.
• L’introduction en bourse de l’opérateur historique tunisien Tunisie Télécom était prévue pour la fin de 2010, moyennant une
ouverture de 20% du capital de la société au public sur deux places boursières, à savoir la bourse de Tunis et une place européenne
(probablement Paris). Cette opération est actuellement annulée.
• Le mois de décembre a été marqué par l’approbation de la loi des finances 2011, relative à la fiscalisation des plus values sur
cession des actions cotées à la BVMT à un taux de 10%, et ce au-delà d’un plafond de 10 000DT. Demeure exonérée de l’impôt,
la plus value provenant de la cession des actions acquises ou souscrites avant le 31 décembre 2010, et acquises ou souscrites à
compter du 1er janvier 2011 mais cédées après l’expiration d’une année de leur acquisition ou souscription.
• Par ailleurs, la plus value réalisée par les personnes non résidentes non établies en Tunisie intervenant à compter du 1er Janvier 2011
est soumise à l’impôt sur le revenu ou à l’impôt sur les sociétés par voie de retenue à la source libératoire au taux de :
-- 2,5% du prix de cession pour les personnes physiques,
-- 5% du prix de cession pour les personnes morales,
Et ce sous réserve des exonérations prévues par les conventions de non double imposition conclues entre la Tunisie et d’autres pays.
7
3 000
15
1 200
1 000
14
7
2 500
6
2 000
6
1 500
5
1 000
5
500
9
4
0
8
800
13
600
TPR
Tunindex
Volume
11
400
10
ASSAD
Tunindex
déc.-10
oct.-10
0
juil.-10
mai-10
mars-10
200
janv.-10
déc.-10
12
oct.-10
• Le 13 juillet 2010, était le premier jour de cotation du titre Ennakl Automobiles sur deux places maghrébines, via une ouverture
du capital à hauteur de 40% : une tranche de 30% a été placée sur la bourse de Tunis et le reste a été placé sur la bourse de
Casablanca (Maroc). Cette opération a fait l’objet d’une cession de 30 000 000 actions à 10,700DT l’action, qui a été souscrite par
la suite 23 fois.
16
juil.-10
• L’introduction en bourse des titres Carthage Cement a eu lieu le 22 juin 2010, par l’émission de 71 000 000 actions nouvelles (47,45% du
capital de la société après augmentation) à 1,900DT l’action. Cette levée de fonds de 135MD a été souscrite 13,9 fois par les demandeurs.
3 500
mai-10
• Le 11 mai 2010, les actions de la société « Tunis Ré » ont été introduites sur le marché principal de la cote de la bourse, suite à
l’émission de 2 000 000 actions nouvelles, représentant 22,22% du capital après augmentation, au prix de 7DT l’action, soit une
levée de fonds de 14MD.
ASSAD : Les leader des accumulateurs
8
mars-10
• Depuis le 1 avril 2010, la société « Assurances Salim » a rejoint le marché principal de la cote de la bourse moyennant une levée
de fonds de 9,9MD, par l’émission de 660 000 actions nouvelles au cours de 15DT l’action.
Tunisie Profilé Aluminium (TPR) : Le Leader des Profilés
janv.-10
Les évènements boursiers de l’année 2010
Volume
Société leader de la production de profilés aluminium en Tunisie, elle La société apparaît dans le périmètre de consolidation du groupe
demeure également bien positionnée sur le marché étranger puisque ASSAD qui compte 6 différentes filiales chargées de production,
son activité provient en moyenne à plus de 30% de l’export. Depuis sa prospection, et commercialisation, de batteries de plaques et
reprise par le groupe BAYAHI, il a été décidé d’un projet d’implantation d’importation de produits complémentaires, s’adressant au Marché
en Libye et en Algérie, le premier étant au vu des circonstances mis en Européen, Algérien, Libyen et Marocain principalement. Elle contribue
stand-by. Ces deux projets, une fois achevés, permettront au Leader à près de 80% du Résultat net consolidé du groupe. Elle est Leader en
Tunisien de pénétrer d’autres marchés porteurs, ce qui apportera une Tunisie avec une part de marché de près de 58% (2009), et ce malgré
forte valeur ajoutée. Etant une société industrielle, son activité reste l’intensification de la concurrence, parfois déloyale qui ne respecte pas
en partie tributaire des coûts de matières premières. Cependant son les normes de consignation des batteries usagées. ASSAD a enregistré
appartenance à un groupe connu pour sa gestion coriace, et sa bonne une forte croissance de son activité tant au niveau de la société mère
maîtrise des charges, la société a accusé une consolidation de ses marges qu’au niveau du groupe, avec une croissance moyenne à 2 chiffres
au cours du temps. Ainsi au titre de l’exercice 2009, où le chiffre d’affaires de l’activité, tout en améliorant les marges grâce au déploiement
avait régressé de 6% suite à la baisse du cours de l’aluminium ainsi que le d’efforts pour maîtriser les charges. Le chiffre d’affaires export de 2010
ralentissement de l’activité à l’export, la société a terminé avec un résultat correspond à plus de 60% de l’activité totale, alors que les prix à l’export
net en légère progression de 1,1%. L’exercice 2010 s’est inscrit avec une sont indexés au cours du plomb. La société a montré plus d’une fois
augmentation de 25% de l’activité. De plus la société tend de plus en sa capacité à profiter de l’orientation des fluctuations de ce cours. Le
plus à compresser ses charges améliorant son taux de marge à 40%, et groupe étant déjà implanté en Algérie, marché très porteur, compte
dont les effets se répercuteront sur le résultat net prévu à 17MDT (+20%). sur l’accalmie du vent de la révolution sur la région du Maghreb arabe
Le cours de l’action a oscillé depuis le début de l’exercice 2010 et
pour étendre son unité de production.
jusqu’à aujourd’hui entre 5,80DT et 6,31DT, cependant l’éventualité de la Le cours de l’action, oscillé depuis 2010 autour de 11 à 12DT, et semble
réalisation des projets d’implantation à l’étranger notamment en Algérie, sanctionné par le marché en n’intégrant pas assez l’évolution de l’activité
associée à la reprise économique dans la zone euro, sont susceptibles et ses perspectives, il a de plus été très fortement impacté par la baisse
d’apporter une forte progression du niveau du cours. Actuellement le du marché. Son P/E se situe actuellement à 9,8x les bénéfices escomptés
titre présente un PER de 11,7x, associé à un rendement de dividende du groupe, ce qui nous amène à recommander d’ACHETER le titre.
intéressant de 4,63% (contre 2,36% pour le marché). A la lumière de ses
informations, nous estimons que TPR présente un certain potentiel de
croissance, motivant ainsi notre recommandation d’ACHETER le titre.
26
27
Rétrospective 2010 & perspectives 2011
Cependant et malgré ces événements, l’indéniable solidité financière
Poulina Group Holding (PGH) : La meilleure
association diversification géographique et sectorielle du groupe, la gestion minutieuse, sa diversification tant géographique
11
25 000
10
20 000
10
9
8
10 000
8
7
90
140 000
15
connaître la Tunisie, en plus du niveau de valorisation du titre actuel,
85
120 000
14
nous mènent à recommander de RENFORCER la position sur le titre.
80
100 000
13
80 000
12
60 000
11
75
Société Frigorifique et Brasserie de Tunisie (SFBT) : Le
meilleur compromis Stabilité/Rendement
PGH
10 000
Tunindex
déc.-10
oct.-10
0
juil.-10
mai-10
janv.-10
mars-10
16
6
Volume
8 000
14
40 000
60
20 000
50
janv.-10
0
mars-10
6 000
et géographique (96 sociétés implantées en Afrique, Europe,
Asie…), ce qui lui a valu de perdurer et d’enregistrer même une
légère croissance des résultats pour l‘année 2009 malgré l’impact
de la crise. Sa bonne gestion lui a permis de maintenir un taux de
croissance moyen de près de 15% sur les dernières années. Son taux
de marge brute quant à lui a été maintenu au delà des 30% sur les
derniers exercices. Les évènements ayant touché la Tunisie en ce
début d’année, ont eu pour effet un arrêt de l’activité au niveau de
plusieurs unités de production en Tunisie, une reprise graduelle et
qui sera suivie dans le court à moyen terme, par un ralentissement
de la demande locale, ce qui pourrait momentanément freiner la
croissance de l’activité. Le même scénario semble se reproduire en
Libye, mais l’impacterait plus lourdement étant donné la durée d’arrêt
de l’activité dans ce pays. Sur les 9 filiales présentes sur le sol Libyen,
3 sont en cours de démarrage. Les sociétés déjà opérationnelles, ont
contribué pour l’exercice 2010 à hauteur de 6% au chiffre d’affaires
consolidé du groupe, ainsi qu’à 3,5% à son résultat net. La continuité
de l’exploitation en Libye et les nouvelles implantations constituaient
un nouveau relais de croissance pour l’activité, le management ayant
4 000
12
2 000
11
10
janv.-10
0
mars-10
mai-10
SFBT
juil.-10
oct.-10
Tunindex
Volume
déc.-10
4 000
65
mai-10
BIAT
13
Le groupe PGH est connu pour sa large diversification sectorielle
5 000
3 000
55
15
6 000
70
5 000
7
Banque de Tunisie (BT) : La banque tunisienne aux
meilleurs résultats
que sectorielle, ainsi que le retour à la stabilité qu’est en train de
15 000
9
Banque Internationale Arabe de Tunisie (BIAT) : La
première banque privée Tunisienne
juil.-10
TUNINDEX
oct.-10
déc.-10
Volume
2 000
10
1 000
9
8
janv-10
0
mars-10
mai-10
BT
juil-10
TUNINDEX
oct-10
déc-10
Volume
Depuis 2000 la BIAT n’a pas cessé de livrer sa bataille pour avoir la L’historique de la BT met en exergue une banque privée de taille
place de leader en termes de dépôts, mais ce n’est qu’à partir de modeste en termes de dépôts et d’octroi de crédits. Cependant la
2006 qu’elle a confirmé et consolidé sa position, se plaçant ainsi banque est parvenue au cours des 5 derniers exercices à se situer
comme la première banque privée de Tunisie avec un total dépôts comme leader en termes de bénéfices. Elle a également affiché le
de 5.601MDT (2010). La BIAT est une banque à fort potentiel, elle taux de créances classées le plus faible du secteur ainsi que le taux
Le groupe SFBT est spécialisé dans la production et commercialisation
a consolidé sa place de leader en termes de PNB, et ce depuis de couverture de ces créances le plus élevé et ce depuis 2006. Grâce
de tous types de boissons, et en tire la majeure part de ses revenus
2005, enregistrant une croissance annuelle moyenne de 11,7%, à la bonne maîtrise de ses charges d’exploitation, la BT a maintenu
en continuelle évolution. Il se situe comme leader, jouissant parfois
renforçant encore plus sa notoriété. Depuis 2008, la banque a réussi le coefficient d’exploitation le plus faible du secteur (28,9% en
même d’une situation quasi-monopolistique. Son cheval de
à réduire de moitié son taux de créances classées, et s’est alignée 2010 contre 49,4% pour le secteur). Cependant, les évènements de
bataille consiste en son réseau de distribution sur lequel il exerce
en terme de provisionnement à 70%. Suite au renversement du Janvier et le renversement du régime ont commencé à menacer
un fort contrôle permettant de compresser les coûts et maintenir
régime et les évènements y afférant, la banque a communiqué l’horizon stable et prospère de la banque. Ainsi, et mis à part le
ses marges à un même niveau au fil des exercices. La société est
un montant d’engagements au près des membres de l’ancien changement de structure de l’actionnariat et de la direction, la
caractérisée par sa structure financière solide, son activité générant
régime pour un total de 350MDT dont 6MDT de créances classées banque a communiqué le montant des engagements auprès des
des cash flows élevés et ne nécessitant pas de réinvestissements en
et provisionnera ainsi au titre de 2010, 2MDT. Le reste étant couvert membres de l’ancien Régime qui s’élevait à 259MD a été réduit de
continu. Les deux derniers exercices ont enregistré des évolutions
par des garanties.
de 10% du résultat net. Au terme de l’exercice de 2010, la société
Du point de vue boursier, la BIAT, une des plus grosses capitalisations
est parvenue à afficher une croissance du chiffre d’affaires de 15% à
de marché, a maintenu un cours assez stable en 2010, mais a
208MD, ainsi qu’un chiffre d’affaires consolidé du groupe en hausse
amorcé une forte chute depuis les évènements du mois de janvier,
de près de 9% à 555MDT.
atteignant 54,36DT à la fin de février. Se traitant habituellement Le cours de la BT a suivi l’évolution du marché et s’est maintenu bien
30MDT suite au remboursement d’une échéance. 27,5MD seront
adossés aux CDL et seront totalement provisionnés au titre de
l’exercice 2010. Ceci devrait générer un repli du résultat à 55MD
selon le management mais susceptible de révision à la baisse.
prévu une augmentation de la contribution des sociétés libyennes La solidité des fondamentaux de la société et du groupe auquel
avec un P/E présentant une prime par rapport au marché, le titre au-delà de la valeur médiane de 10.6DT, mais c’est à partir du mois
dans le chiffre d’affaires total du groupe de 6 à 10% pour l’exercice elle appartient, le secteur défensif dans lequel elle évolue, son
se situe actuellement à 13.6x les bénéfices escomptés de 2010. de Janvier que la chute a été largement amorcée. Les évènements
2011. La société devrait sur le court terme voir l’impact de tous ces rendement de dividende stable et intéressant (4,84%), nous
Tenant compte de tous ces éléments, nous recommandons de survenus et la conjoncture actuelle, nous imposent la prudence et
évènements, aussi faible soit-il, se répercuter sur l’activité suite au mènent à recommander d’ACHETER la valeur.
CONSERVER le titre.
nous mènent à recommander de CONSERVER le titre.
ralentissement économique impliquant une baisse de la production,
et d’autre part, à la forte volatilité des prix de matières premières dont
l’impact serait négatif sur les marges.
28
29
Rétrospective 2010 & perspectives 2011
Amen Bank (AB) : La banque privée Challenger
90
4 500
4 000
80
3 500
3 000
70
2 500
2 000
60
1 500
1 000
50
500
40
janv.-10
0
mars-10
mai-10
Amen Bank
juil.-10
Tunindex
oct.-10
déc.-10
Volume
Classée comme la seconde banque privée en termes d’octroi de
crédit, la banque a connu une croissance annuelle moyenne à
deux chiffres de ses principales rubriques sur les cinq dernières
années, notamment le PNB (+21,7% à 171,1MD) et le bénéfice
net (+11% à 50MD). L’évolution de l’activité s’est accompagnée
d’une amélioration de la qualité d’actifs, avec un taux de CDL
en régression et une augmentation de leur couverture. De plus
la banque a toujours su maîtriser ses charges d’exploitation
permettant de maintenir le second coefficient d’exploitation le
plus bas des banques cotées.
Selon la banque, le montant
de ses engagements avec les
membres de l’ancien régime s’élève à 108MDT, dont seulement
2MDT s’ajouteront aux créances classées et seront totalement
provisionnés au titre de 2010. Ceci aura un impact négligeable sur
le résultat.
Du point de vue boursier, le titre se valorise à 13,07x ses bénéfices
escomptés pour 2010, présentant une décote par rapport au
secteur (17,29x). Nous recommandons ainsi de RENFORCER la
position sur le titre.
www.ameninvest.com
30
Rétrospective 2010 & perspectives 2011
Perspectives 2011
L’agence de notation financière Fitch, a placé la note «BBB» de la été prises par le gouvernement provisoire. Il s’agit de la mobilisation
De gros enjeux économiques
intervalle au bout duquel des élections anticipées sont attendues. assister les citoyens de plusieurs gouvernorats et régions prioritaires
Tunisie sous surveillance négative pour une période de six mois, de 500 MDT sous forme de crédits urgents et immédiats, pour aider et
Cette décision «reflète l’éclatement soudain et imprévu d’un risque qui ont été touchés par l’injustice sociale et par le déséquilibre du
politique et les incertitudes politiques et économiques qui en développement régional. Ces crédits seront, également, consacrés
découlent ».
2011, de gros enjeux économiques
La
conjoncture
économique
tunisienne
régime, les entrepreneurs avaient adopté un leitmotiv, «rester petit».
devrait
profiter
globalement de la chute de l’ancien régime qui devrait être à
l’origine de profonds changements.
La chute de l’ancien régime pourrait donner un nouveau souffle
à l’économie tunisienne. Corruption et spoliation étaient des
obstacles pour accomplir des progrès vraiment nécessaires.
Pourtant le dernier rapport de « Transparency International »
Après l’empressement à annoncer, le 18 janvier, un possible
abaissement des notes de certaines banques tunisiennes Les urgences sont aussi bien économiques que sociales. Les pertes
L’effondrement de l’ancien régime devrait entraîner une reprise
essentiellement publiques, l’agence a indiqué dans un communiqué engendrées par la révolution qui a abouti au renversement du régime
progressive de l’investissement mais sur le moyen terme, puisque
rendu public le 26 janvier, que « malgré le climat politique incertain Ben Ali vont par ailleurs coûter 4 % de PIB au pays, soit 5 milliards de
avec l’évènement mouvementé de la démocratie, le pays entre
et le dérèglement de l’activité économique - qui ont conduit à dinars (2,58 milliards d’euros), selon les propos de l’ancien ministre
dans des temps incertains peu propices aux investissements. La
la mise sous surveillance négative des notes de défaut émetteur tunisien du Développement régional Néjib Chebbi.
corruption, d’après de nombreux observateurs, devrait survivre,
(Issuer Default Rating – IDR) à long terme en devises et monnaie
bien qu’à une moindre échelle.
locale du pays - elle estime satisfaisantes les notes nationales des
entreprises publiques tunisiennes et le soutien de l’Etat y afférent».
moins corrompue que des Etats de l’Union européenne comme En raison de ces incertitudes politiques et économiques qu’affronte
la Tunisie depuis le début du mois de janvier, les principaux
l’Italie, la Roumanie et la Grèce.
corruption comme un moyen de gouvernance. Les personnes
proches de l’ancien système étaient présentes dans beaucoup
de secteurs, ils ponctionnaient les profits des entreprises et ont
réduit par conséquent la capacité de ces dernières à investir. Moins
d’investissement, c’est moins de croissance et moins d’emploi.
Le taux de chômage a atteint 14%. Ce taux s’avère être,
particulièrement, très élevé chez les diplômés de l’enseignement
supérieur atteignant les 22,5%.
32
Le nouveau programme économique devrait penser à de nouveaux
relais de la croissance autres que le textile, les industries mécaniques et
électriques et le tourisme. Il faut investir massivement dans la recherche
Fitch a, par ailleurs, réduit ses prévisions de croissance du produit et développement et promouvoir les services à forte valeur ajoutée.
cabinets de notation à l’échelle mondiale se sont précipités pour
intérieur brut tunisien (PIB) à 1% ou 2% en 2011 contre 5%
revoir à la baisse la note attribuée à la Tunisie ou pour la mettre
initialement prévus. Elle estimait également que le déficit public
sous surveillance négative, dans d’autres cas.
devrait être contenu à 2,5% du PIB.
L’agence de notation Moody’s a d’ailleurs dégradé, le 19 janvier,
L’union européenne envisage d’augmenter l’aide
financière accordée à la Tunisie
la note de la dette souveraine de la Tunisie de «Baa2» à «Baa3».
celle des représentants du parti de l’ancien pouvoir a érigé la
personnes au chômage.
La situation devrait s’améliorer mais lentement
affirmait que la Tunisie (classé 59 sur un total de 178 pays) était
L’action dominatrice de certaines autorités régionales et de
à la création de chantiers de travaux d’intérêt public, en faveur des
La Tunisie est restée enfermée dans sa spécialisation dans le textile.
Ce secteur représente près de la moitié des exportations. La Tunisie
subit une très forte concurrence des pays asiatiques, qui pratiquent
des prix imbattables.
De même, l’industrie mécanique, notamment les pièces détachées
L’agence justifie sa décision par « l’instabilité politique qui serait
Dans le cadre du plan global de soutien à moyen terme pour le pays, dans l’automobile, n’est pas un secteur très porteur, étant donné la
potentiellement dommageable pour l’économie du pays. Les
l’Union Européenne envisage d’augmenter l’aide qu’elle a programmée chute prévisible des ventes de voiture en Europe, principal partenaire
événements récents devraient affecter les recettes fiscales et la
en faveur de la Tunisie pour les trois années à venir, mais attend que la commercial de la Tunisie. Ces prochaines années, l’Union européenne
croissance en 2011». Cependant, les analystes de l’agence estiment
situation se stabilise avant de pouvoir agir, a indiqué Philippe de Fontaine pourrait importer moitié moins qu’avant la crise, prévient le Fonds
que le risque est «limité» sur le paiement de la dette de la Tunisie,
Vive, vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI) lors monétaire international (FMI) dans son rapport 2010 sur la Tunisie.
seules deux opérations de refinancement d’un montant total
d’une conférence de presse tenue jeudi 3 mars 2011.
de 775 million de dollars étant prévu cette année, en avril et en
Les échanges commerciaux dépendent, selon les secteurs, entre
septembre. Ils soulignent que le pays dispose de 6 milliards de
Ces fonds sont prévus pour l’aide au développement de l’économie 66% et 90% de l’Union européenne (FMI). La Tunisie pourrait
dollars à la banque centrale, en raison de la privatisation partielle
tunisienne, de son agriculture, mais aussi de son système judiciaire développer à cet effet les échanges avec les autres pays du
de l’opérateur Tunisie Telecom (35% en 2006) et qu’elle devrait
et globalement de sa gouvernance. L’enveloppe planifiée pourrait Maghreb, très peu prisés pour l’instant. L’exemple a fonctionné
bénéficier d’une aide extérieure en cas de besoin.
atteindre 800 millions d’euros.
Par ailleurs, dans son tout dernier rapport analytique (fin février),
Sur le front macroéconomique, le gouvernement continuera à soutenir
l’agence prévoit une croissance légèrement négative du PIB réel du
l’investissement public pour résorber la baisse de l’investissement privé Une longue crise pourrait être très dommageable pour la
pays en 2011. Ce scénario suppose une stabilisation de l’économie
et créer des emplois. En effet, le principal challenge à moyen terme, l’économie du pays, compte tenu de sa dépendance vis-à-vis du
Cette emprise décourageait les entrepreneurs à investir, limitant suivie d’une reprise au cours des trois derniers trimestres de l’année.
demeure la réduction du taux de chômage élevé.
ainsi la création de projets, et par conséquent l’amoindrissement de Ce n’est qu’à partir de 2013 que la croissance devrait intervenir avec
Dans l’attente d’identifier des ressources d’investissement nécessaires
la croissance et de l’emploi. Pour échapper à la voracité de l’ancien un taux d’environ 5%.
à la création de projets de développement, des mesures urgentes ont
dans le tourisme durant la crise de 2009 : la venue des Algériens et
des Libyens a compensé l’absence des Européens.
tourisme, des investissements directs étrangers et de l’export. Ces
derniers sont susceptibles d’être très faibles en 2011.
33
Rétrospective 2010 & perspectives 2011
La persistance de la crise politique avait causé la perte de 10 mille leur actionnariat, des membres de la famille de l‘ancien régime. On cite
la fin de l’année 2010, par la poursuite de l’apparition d’indicateurs qui Le secteur du Leasing, quant à lui, serait le premier à voir se
emplois et 120 entreprises en moins de deux mois de révolution. Les principalement : BT, ADWYA, Carthage Cement, Ennakl etc.
reflètent l’amélioration de la situation économique dans les principaux répercuter les effets des problèmes conjoncturels. L’évolution
exportations sont entrain de chuter, le secteur touristique est bloqué, les
pays industrialisés, partenaires économiques de la Tunisie. Dénotant des résultats de 2011 dépendra ainsi étroitement de la qualité du
IDE sont presque nuls en janvier et les réserves en devises se contractent
également. Cette situation affectera de manière significative l’équilibre
financier et les perspectives de croissance économique du pays.
Les efforts déployés pour moderniser le pays et
La majorité des banques cotées se sont également succédées
dans la tenue de communications financières, et la publication des
montants des engagements des membres de la famille de l’ancien
régime, des créances à classer et de leur provisionnement pour
améliorer l’exercice 2010. Ces communications financières se sont voulues
d’une éventuelle reprise de l’activité des sociétés exportatrices en portefeuille, des conditions de recouvrement et du coût du risque
2011 suite à l’affermissement de la demande extérieure. Ces sociétés qui en découlera.
devraient enregistrer une progression de leurs revenus exports ainsi
qu’une consolidation de leurs marges. (TPR, ASSAD).
du taux de sinistralité en 2011. Les compagnies devront indemniser
l’attractivité de l’économie devraient demeurer une priorité pour rassurantes vis-à-vis des acteurs du marché, quant à l’impact des
Parmi les grosses capitalisations, il est en revanche possible de les assurés ayant subi des dommages suite aux événements
le nouveau gouvernement, car il s’agit de l’unique solution durable évènements du mois de Janvier sur leur activité.
s’intéresser à des titres défensifs et de rendement. Ces titres devraient survenus dernièrement et ayant souscrit des contrats d’assurances
pour lutter efficacement contre le chômage des jeunes.
mieux résister que le reste du marché. Les investisseurs peuvent qui couvrent la garantie « émeutes et mouvements populaires »
Le marché Boursier
Le dernier trimestre de l’année écoulée a permis d’observer le plus
gros choc baissier de l’année le faisant glisser d’une performance
globale de 32% à une performance de 19%, confirmé par l’un des
plus gros volumes traités et ce suite à l’annonce des dispositions
fiscales de la loi des finances 2011 apportant une imposition des
plus values sur les titres cotées.
Le mois de janvier 2011 a également enregistré une deuxième chute
brusque (-13,29%) mais pour des raisons totalement différentes cette
fois ci. L’indice semblait avoir renversé la tendance lors de sa première
semaine haussière mais accusait quand même un assèchement
plus qu’évident des liquidités, probablement expliqué par la mise en
application de la loi de finance relative à la taxation des plus values
Le marché qui semblait à peine se relever de sa chute, a vite fait de
se repentir suite, probablement, à la survenance des incidents en
Libye. Ces incidents sont de nature à impacter le marché boursier
tunisien d’une part, à cause de leur impact sur les sociétés ayant
des filiales en Libye, mais également les sociétés exportant leurs
produits et services vers la Libye, et dont l’arrêt toucherait de
manière prononcée leur chiffre d’affaires.
Il y a trop d’éléments négatifs pour permettre au marché de reprendre
(incertitude quant à la stabilité politique et sociale, ralentissement de
ainsi acheter PGH (premier grand groupe privé du pays, qui jouit
d’une bonne situation financière, sa diversification régionale devrait
lui permettre d’amortir l’impact de l’environnement national) et
SFBT (groupe diversifié, leader jouissant même d’une situation
quasi-monopolistique, secteur défensif, structure financière solide)
faveur des deux familles liées au président déchu ce qui devrait avoir Les valeurs de la grande distribution, évoluant dans un secteur
résultats des sociétés cotées et qui ne devraient pas décevoir. Il faut
un impact négatif sur leurs résultats à travers un provisionnement défensif de part la nature de leur activité, devraient connaître un
tout de même se préparer à de gros écarts de performances selon
beaucoup plus important que celui prévu initialement. À cet certain retard au niveau de leurs projections et perspectives à partir
les secteurs, le secteur financier serait en retard.
effet, des réajustements à la baisse ont été opérés au niveau des de 2011. Malgré le fait que les dégâts subis sont, en majeure partie,
projections pour l’année 2011 mais également pour 2010.
la BT. Le coût du risque qui en résulte impactera négativement leurs
investisseurs à brader leur épargne souvent à n’importe quel prix.
résultats pour l’exercice 2010 mais également ceux des années à venir.
Stratégie d’investissement
bourse a repris graduellement, affichant en une semaine une légère
reprise appuyée par des volumes bien en dessous de la moyenne.
Cette reprise a été accompagnée de plusieurs changements de direction
principalement auprès des sociétés comprenant dans la structure de
de la compagnie n’aura pas d’effets significatifs sur les résultats futurs.
pour le deuxième trimestre 2011, période de publication des
populaires menaçant la stabilité politique du pays, et menant les devrait favoriser l’assèchement de la liquidité.
régnaient. Deux semaines après que l’accalmie se soit propagée, la
taux de sinistralité augmenter significativement. L’impact de cette hausse
Certaines banques restent risquées de par de leurs engagements en
qualité de leurs actifs, sont les banques publiques (STB, BH) mais également
l’épargne des investisseurs en des temps où l’instabilité et l’insécurité
couverture en réassurance, notamment chez Tunis Ré qui devrait voir le
toutefois agir avec prudence et choisir les titres avec discernement. réassurance internationales de sorte que la part de risque prise à la charge
plus en plus par une panique des investisseurs à la suite des émeutes connaître une fuite des capitaux des placements à risque ce qui
cotation a été suspendue pendant deux semaines afin de protéger
dans la limite des garanties accordées sachant qu’elles disposent d’une
important potentiel de hausse en cas de reprise du marché. Il faut Tunis Ré font l’objet d’un programme de rétrocession auprès de sociétés de
Les banques les plus touchées par ces engagements remettant en cause la
de 11%. A partir de ce moment où le régime a été renversé, la
mesure d’assurer les répercussions des dégâts et sinistres à indemniser
Il est aussi difficile d’ignorer les valeurs bancaires qui disposent d’un de sinistralité est à relativiser dans la mesure où les affaires acceptées par
de janvier qu’il rebascule dans le territoire largement négatif, justifié de aucunement ou très peu sur l’évolution de l’indice. Elle devrait
Au 14 Janvier, l’indice avait déjà affiché une perte globale de près
Cependant, nous estimons que les compagnies d’assurance sont en
l’activité économique…). Cependant, nous restons assez optimistes
annuelles de plus de 10 000 DT. Mais c’est dès la deuxième semaine L’année 2011 serait celle des petites capitalisations agissant
34
Le secteur des assurances devrait afficher une forte augmentation
Nous estimons, tout de même, qu’il faut investir, mais de préférence
sur les petites capitalisations, qui feront toujours mieux que les grosses
Mais sur un marché dirigé par les résultats, certaines autres banques
feront l’exception car les profits seront au rendez-vous.
couverts par des contrats d’assurance et ne devraient pas trop
alourdir les charges supportées par ces sociétés, nous estimons
que ces dernières devraient enregistrer une baisse significative de
leurs revenus à cause du nombre élevé des points de ventes qui
ont été endommagés et par conséquent fermés.
Le manque de visibilité et l’incertitude devraient continuer jusqu’à la
fin du mois d’avril, période de publication des résultats définitifs pour
l’exercice 2010, mais également des indicateurs d’activité du premier
capitalisations. Il s’agit des sociétés industrielles dont l’activité et les biens
Certaines banques continuent de clamer fort que leur activité se trimestre 2011 et qui devraient confirmer le ralentissement économique.
n’ont pas été impactés par les perturbations et les débordements qui
poursuivra conformément au BP (ATTIJARI, BIAT, UBCI, UIB, BNA) et que
ont suivi le soulèvement populaire de début d’année.
ces engagements n’auront aucun impact du moins sur l’exercice 2010.
Il s’agit également des sociétés exportatrices dont l’activité est
Cependant, une chose est sure, c’est que toutes les banques sont de dessiner une tendance précise. Le seul facteur susceptible de
étroitement liée à la conjoncture économique des pays de l’Europe.
exposées au risque de freinage de l’activité au vu du ralentissement stimuler une vraie reprise du marché serait la confirmation de la
En effet, la conjoncture économique internationale a été marquée, à
économique qui s’installe.
Néanmoins, cette période serait animée éventuellement par des
mouvements de spéculation financière, empêchant le marché
stabilité politique courant le deuxième semestre 2011.
35
Banque de l’Habitat
(BH)
conserver
21 février 2011
Prix de l’action: 23.00 TND
www.ameninvest.com
37
Rétrospective 2010 & perspectives 2011
conserver
21 février 2011
Prix de l’action: 23.00 TND
BANQUE DE L’HABITAT
(BH)
Evolution des crédits - dépôts
3 612
3 449
2 857
2 564
(1.000tNd)
Capital social
Nombre d’actions
Nominal
Capitalisation boursière
flottant
Capitaux propres
Effectif
Nbr d’agences
En 1000 TND
90 000
18 000
5TND
497 700
30%
411 249
1 855
89
Résultat net
2007
2008
2009
2010*
2011*
51 129
53 990
53 260
43 058
41 937
BPA
2,84
3,00
2,96
2,39
2,33
DPA
0,60
0,60
0,65
0,65
0,65
25,00
23,29
27,65
-
-
P/E (x)
8,80
7,76
9,34
9,61
9,87
P/B (x)
1,39
1,14
1,21
0,94
0,86
Cours Boursier
Div. Yield
ROE
2005
2 657
2 443
2 329
2 023
3 255
3 068
2006
2007
2008
C rédits
2009
D épô ts
2,4%
2,6%
2,4%
2,8%
2,8%
Cette période a été également marquée par l’amélioration du taux d’intermédiation (crédits/
15,8%
14,7%
13,0%
9,7%
8,7%
dépôts) de la banque, en se rapprochant du seuil de 100% pour se situer à 111% contre 129,8%
* Amen Invest
une année auparavant.
Structure du capital
Etat Tunisien
Groupe Horchani
Autres
Dont étrangers
58%
7%
35%
9%
La Banque de l’Habitat a été créée en 1989 suite à la conversion de la Caisse Nationale de l’Epargne
Ressources de la banque
Logement en banque universelle. Elle est détenue en grande majorité par l’Etat tunisien.
La BH contribue largement au financement de l’économie et plus particulièrement au
Structure des resources
développement et à la promotion du secteur immobilier.
On assiste ainsi depuis 1992 à la mutation de la BH d’une banque spécialisée dans l’habitat à
Structure du Groupe BH
Finance
Services
Immobilier
Assurances
Leasing
7
2
2
1
1
une banque universelle offrant une gamme diversifiée de produits et services à l’ensemble des
secteurs de l’économie.
Depuis sa création, la banque a assisté à l’expansion de son activité à travers la diversification
15%
Progression des ressources en 2009
de 18,9% contre une moyenne
sectorielle de 14,6%
9%
de sa gamme de produits visant exclusivement la fidélisation de sa clientèle, à son importante
intervention dans le financement de l’économie nationale et à l’extension de son réseau d’agences
76%
atteignant 89 points de vente en 2009.
Par ailleurs, le groupe BH est constitué de 13 sociétés, dont la plupart opèrent dans le domaine
financier tels que le bancaire (BH), le leasing (Modern Leasing), l’assurance (Assurances Salim),
l’intermédiation en bourse, la gestion d’actifs, le recouvrement des créances et la titrisation.
D épô ts
F o nds pro pres
C rédits et res s o urc es s péc iales
En effet, la politique de consolidation des ressources pratiquée par la banque, lui a permis de voir
en 2009 une croissance assez exceptionnelle de ces dernières de 18,9%, contre une évolution
moyenne de 9,1% entre 2005 et 2008 et une moyenne sectorielle de 14,6%.
Activité de la banque
La banque est classée 5ème
en terme de total bilan en 2009, avec
5.177MD
38
L’année 2009 s’est caractérisée par le renforcement du positionnement de la Banque de l’Habitat
dans le paysage bancaire tunisien arrivant à se classer cinquième en terme de total bilan de
5.177MD (+18,8%) et de contribuer à hauteur de 7,4% au financement de l’économie.
39
Rétrospective 2010 & perspectives 2011
4.6%
4.4%
2 023
2 329
2 443
4.3%
4.7%
Faisant partie des ressources durables de la banque, les fonds propres ont progressé de 12%
Stru ctur e des d épôt s
Evolution de s coûts de s dépôts
3 255
atteignant ainsi 411,2MD et ce grâce à la consolidation des réserves de 43,9MD. Il en découle
2 1%
21%
24%
23%
2 7%
4 9%
46 %
46%
44%
3 8%
ainsi un ratio de solvabilité de 10,2% (contre 8,8% en 2005), soit un niveau jugé assez satisfaisant
2 657
permettant à la BH de répondre au mieux aux demandes de crédits de la part de sa clientèle, et
surtout de contribuer au financement de l’économie en présence d’un environnement favorable
3.6%
32 %
29%
3 1%
3 3%
2%
2%
2 00 5
2 00 6
A utr es
2%
20 0 7
D .A .T
2%
2%
2 0 08
D .E
2 00 9
D .A .V
2 9%
2005
2006
2007
D épô ts
2008
2009
C o ûts des dépô ts
à l’investissement après la chute de l’ancien régime.
Emplois de la Banque
Avec une part de marché de 10,3%, la BH occupe la quatrième place en termes d’encours de
Evolution du rendement des crédits
dépôts avec 3 255MD (+22,5%), contre une croissance moyenne de 9,6% sur les quatre dernières
7.4%
années et une moyenne sectorielle de 16,4%.
2 564
Couverture de la banque d’une
part de marché de 10,3% en termes
d’encours de dépôts
représentant uniquement 27% du total des dépôts. Le poids faible des dépôts à vue s’explique par
les besoins de la banque en ressources durables, servant au financement du secteur immobilier
et dont le coût est élevé. Les autres catégories de ressources (dépôt à terme et dépôt d’épargne)
représentent ainsi la plus grande proportion, soit 71%, dans le total des dépôts.
L’allègement des taux appliqués aux
crédits logements a été à l’origine de
la croissance des crédits en 2009
2005
3 449
7%
7.5% 3 612
2006
Crédits
23%
26%
6.9%
6.8%
6.7%
Cette croissance provient principalement du renforcement des dépôts à vue (+46,2%)
3 068
2 857
Structure des crédits
44%
2007
2008
2009
Rendement des crédits
Comptes débiteurs
Crédits commerciaux
Crédits Immobiliers
Autres crédits
D’autre part et afin de consolider ses ressources stables, la banque a remboursé par anticipation
De l’autre côté du bilan, les crédits à la clientèle se sont inscrits à 3 612MD à la clôture de
un emprunt obligataire d’un montant de 70MD contracté à un taux fixe de 7%, et ce dans le
l’exercice 2009 (4,7% par rapport au 31/12/2008). La progression des créances a été impulsée
but de maîtriser davantage les coûts de ses ressources (3,5% soit le plus bas niveau arrivé sur
essentiellement par la hausse des crédits immobiliers (8%) et des crédits commerciaux (13%). En
les cinq dernières années) et de pouvoir émettre un nouveau emprunt obligataire de 100MD à
effet, la relance de l’activité de la promotion immobilière au cours de cette période de +70,8MD
de meilleures conditions (à taux fixe et variable). Elle a recouru aussi à des emprunts extérieurs
contre -12MD en 2008, est justifiée en grande partie par les nouvelles mesures présidentielles
contractés spécialement auprès de la BAD et de la BEI.
portant sur la baisse des taux d’intérêts et le rallongement des durées de remboursement. Ce
mouvement a conduit parallèlement à la baisse de la rentabilité des crédits à 6,9% contre 7,5%
en 2008.
Evolution des Fonds Propres
411.2
11.36% 367.4
322.7
10.44%
Renforcement des capitaux, afin
d’élargir sa structure de crédits, et
par conséquent son potentiel de
croissance
10.16%
crédits particuliers.
Notons ainsi que, le marché de l’immobilier tunisien a observé depuis quelques années, le plus fort
8.83%
dynamisme comparativement aux autres pays émergents, et ce grâce à l’arrivée des promoteurs
8.17%
étrangers visant la construction de complexes de luxe. La plupart de ces projets immobiliers sont
financés par des crédits bancaires, en contrepartie desquels les banques demandent au créancier
2005
2006
Fonds Propres
40
représente 44% du total des crédits, 26% étaient réservés aux crédits commerciaux et 23% aux
248.4
226.8
Ainsi, le coeur de métier de la banque en terme de financement des crédits immobiliers
2007
2008
2009
Ratio de solvabilité
de prendre une hypothèque sur le bien en question. Et en cas de défaut de l’emprunteur, elles
pourront revendre le bien mis en gage pour récupérer les fonds qu’elles ont avancé.
41
Rétrospective 2010 & perspectives 2011
Par ailleurs, au lieu de céder ses créances à des véhicules tels que les fonds de créances, les
Performances financières de la banque
banques tunisiennes demandent aux emprunteurs des garanties et supportent par la suite la
Evolution de l'activité
187.2
168.9
51.3%
145.3
totalité du risque de défaillance.
123.3
44.9%
En effet, la BH considérée comme étant le leader national en matière de crédits immobiliers,
s’est vue en 2009 concurrencée par les autres banques commerciales ayant appliqué des taux
65.2
63.3
40.8%
69.0
Structure du PNB
186.5
16%
43.6%
38.9%
72.9
16%
17%
18%
67%
65%
2005
2006
12%
11%
12%
19%
17%
17%
69%
72%
71%
2007
2008
2009
81.3
beaucoup plus compétitifs. En conséquence à cet afflux de la concurrence, la banque a connu
une réduction de 45% de sa part dans le marché des crédits immobiliers.
2005
2006
PNB
Qualité d’actifs
7.3%
7.3%
7.7%
7.7%
Conformité aux réglementations
de la banque centrale en terme de
couverture des créances classées, en
2009
2701
2701
3275
3275
8.3%
8.3%
3915
3915
3688
3688
Couverture
Couverture
des
des
créances
créances
classées
classées
8.7%
8.7%
71.2%
71.2%
287
287
2005
2005
2006
2006
Total
Total
crédits
crédits
2007
2007
2008
2008
Créances
Créances
classées
classées
70%
70%
63.5%
63.5% 423
423
365
365
282
282
262
262
204
204
186
186
295
295
232
232
2009
Ratio d'exploitation
Intérêts
Commissions
Revenus de PF
2009
2009
et qui a concerné les crédits immobiliers acquéreurs, suivie de la baisse du TMM et de la baisse
réglementaire d’un point de pourcentage sur les crédits immobiliers acquéreurs survenue en
2009, l’activité de la banque s’est vue régresser avec 0,4% du Produit Net Bancaire à 186,5MD
contre une croissance moyenne du secteur de 7%. Cette variation est portée principalement par
la baisse de la marge d’intérêts (1,6%), demeurant la principale source de revenu de la banque
encours
encours
dépots
dépots
pour
pour
le
secteur
secteur
2009
2009
avec une part
dele71%
dans
le PNB, ainsi qu’en moindre partie de celle des commissions nettes
423
423
365
365
282
282
262
262
72.3%
72.3%
52.0%
52.0%
149
149
287
287
2008
A la suite des baisses consécutives des taux, à savoir la baisse d’un point de pourcentage en 2008
Evolution
Evolution
des
des
créances
créances
classées
classées
2923
2923
2007
Charges d'exploitation
2005
2005
2006
2006
2007
2007
Créances
Créances
classées
classées
Taux
Taux
de de
couverture
couverture
Ratio
Ratio
de de
CDL
CDL
2008
2008
2009
2009
(0,8%).
Provisions
Provisions
+ agios
+ agios
réservés
réservés
A l’instar des quatre dernières années, le volume total des créances accrochées poursuit sa
tendance haussière arrivant à 423MD en 2009 contre 365MD une année auparavant (+16%). En
dépit de cette progression, la banque a pu maintenir le taux des CDL inférieur à 10%, et ce grâce
aux actions entreprises en matière de recouvrement.
En effet,
ABAB
ATB
ATB
BH
BH
BIAT
BIAT
en BNA
2010,
BNA
la banque a réussi à améliorer son PNB affichant une croissance de 4,2% à
194,4MD, tirée essentiellement de la hausse des revenus de portefeuille titres commercial et
d’investissement (20%). Ceci explique, l’orientation de la banque vers une activité de marché afin
de pallier au manque d’investissement menaçant son activité principale.
Du côté des charges, la banque assure depuis les quatre dernières années une bonne maîtrise
de ses frais généraux, affichant un taux de croissance annuel moyen de 6,6% contre 7,7% pour
Couverture du risque résiduel
le secteur.
324.2%
La hausse des charges en 2009, résultant de l’augmentation simultanée des frais de personnel
et des charges générales d’exploitation, a conduit le coefficient d’exploitation à s’établir à 43,6%
367.4
411.2
275.7%
contre 38,9% à fin 2008, soit une progression de près de 5points de pourcentage. Ce ratio reste
tout de même considéré parmi les meilleurs du secteur (avec une moyenne sectorielle de 51%).
126.8
133.3
2008
Risque résiduel
2009
Fond propres
Taux de couverture
Pour faire face aux éventuels risques de défaut de la part de la clientèle, la BH a renforcé son effort
de provisionnement afin de se conformer aux normes prudentielles, fixées par la Banque Centrale
en terme de taux de couverture des créances accrochées, avec 70% contre 63,5% en 2008.
Par conséquent, en 2009 la part du risque résiduel non couvert par les provisions représente 31%
des fonds propres.
42
43
Rétrospective 2010 & perspectives 2011
127.9
Perspectives
123.3
112.8
La Tunisie a connu au cours de la première quinzaine du mois de janvier 2011, un renversement
93.2
du régime présidentiel qui a directement touché la conjoncture économique du pays, et
essentiellement le secteur bancaire. En effet, la majorité des banques et principalement celles
72.0
51.1
39.7
52.1
43.3
38.8
55.6
54.0
publiques étaient engagées auprès des proches de l’ancien régime, qui sont actuellement en
53.3
état de fuite. Ceci devrait impacter les résultats de ces banques, sur les prochaines années, qui
37.4
vont éventuellement provisionner une partie des engagements douteux pour faire face à un
20.6
risque de défaut des créanciers.
2005
2006
2007
RBE
2008
P ro vis io ns
2009
RN
Nous estimons ainsi, que les charges de provisions ne vont pas être supportées par l’exercice
Le repli du PNB et l’accroissement des charges d’exploitation en 2009, ont conjointement conduit
2010 seulement, mais qu'elles vont les répartir sur plusieurs années.
à la baisse de l’excédent brut d’exploitation de 3,6% se situant à 123,3MD.
Nous estimons également que l’activité des banques, ayant des engagements auprès de la
Par ailleurs, la nature de l’activité de la banque, en tant qu’acteur principal dans le financement
famille de l’ex président de la république, sera sanctionnée sur le court terme et qu'elle reprendra
des crédits logements, lui permet de se couvrir en partie contre un éventuel risque de défaut
sur le moyen et long terme. La reprise pourrait s’expliquer par une forte demande de crédits,
en demandant aux créanciers des garanties de valeurs réelles telles que des terrains, des
profitant d’un environnement favorable à l’investissement.
constructions…, et donc l’autre partie non couverte sera provisionnée.
Après une croissance continue du
Résultat Net de la BH sur les quatre
derniers exercices, ce dernier a reculé
de 1,3% en 2009
En effet, au cours du mois de février 2011, le PDG de la banque Mr. Brahim HAJJI a tenu une
Selon cette politique de provisionnement, les dotations aux provisions n’absorbent qu’une partie
communication financière dont le principal objectif était la divulgation des répercussions des
des revenus générés par l’activité d’exploitation de la banque.
engagements la banque auprès des membres de la famille de l’ancien régime, sur les résultats de
2010 et des années à venir.
Avec la régression du RBE et l’évolution des dotations aux provisions (+6,6%), la banque a clôturé
l’année 2009 avec un Résultat Net en recul de 1,3% à 53,3MD, cédant ainsi une place pour se
La part des engagements des proches du président déchu représente 4,6% du total des
classer troisième.
engagements de la banque, soit un montant de 231,5MD, dont 70% étaient couverts par des
provisions et des agios réservés et ce indépendamment des garanties réelles à la disposition de
Quant à la politique de distribution des dividendes, la Banque de l’Habitat présente en 2009 le
la BH.
taux de distribution le plus faible du secteur, soit de 22% contre une moyenne de 46% pour le
reste des banques. Rappelons à cet effet, qu’en 2009, elle avait décidé d’augmenter son dividende
par action de 0,05DT pour le ramener à 0,65DT, et qu’elle le maintiendra à ce niveau pour les
prochaines années.
Ratios de rentabilité
15.9%
Un résultat net 2010 affecté par les
dotations aux provisions relatives
aux crédits accordés à la famille de
l’ancien régime
En outre, 190MD de ces participations prises par la BH étaient destinées pour le financement de
projets, qu’elle estime rentables et productifs, tels que Carthage Cement, Tunisie Sucre, Tunisiana
et Orange.
De la totalité des engagements douteux (231,5MD), la banque a classé 67MD, sur lesquels elle a
14.7%
11.5%
13.0%
9.6%
constitué des provisions de 27,5MD et qui seront imputées aux résultats de l’exercice 2010.
C’est dans ce contexte que, le PDG a donné un Résultat Net estimé de 2010 de 44,8MD, soit
en régression de 16% par rapport à celui de 2009, et ce suite à un effort de provisionnement
0.7%
2005
1.3%
0.8%
2006
1.2%
2007
R OE
2008
supplémentaire.
1.0%
2009
R OA
Compte tenu de son activité courant l’exercice 2009, la rentabilité financière de la banque a
affiché un recul de près de 2 points de base à 13%.
44
45
Rétrospective 2010 & perspectives 2011
de point du vue boursier
Synthèse et recommandation
La baisse des taux sur les crédits immobiliers conjuguée à une baisse du TMM, survenues
65
20 000
60
18 000
55
16 000
entre 2008 et 2009, ont impacté l’activité de la banque suite à la diminution des revenus
d’intérêts, qui constitue sa principale source de revenus.
14 000
50
12 000
45
10 000
40
8 000
35
Par ailleurs, grâce à une excellente maîtrise de ses charges opératoires, la banque confirme
son efficacité productive et opérationnelle.
6 000
janv-11
oct-10
août-10
juin-10
mars-10
janv-09
nov-09
sept-09
juin-09
avr-09
févr-09
nov-08
0
sept-08
20
juil-08
2 000
avr-08
4 000
25
févr-08
30
Adoptant une stratégie axée sur la consolidation de ses ratios prudentiels, la BH a toujours fait
partie des premières banques qui se sont alignées aux exigences réglementaires en vigueur.
Suite aux évènements survenus dans le pays au cours du mois de janvier 2011 et au
renversement du régime présidentiel, la banque a abaissé ses prévisions en terme de résultat
Globalement au cours de l’exercice 2010, le titre BH s’est bien comporté clôturant avec une
net de 2010 à 43,1MD contre 60MD initialement prévu. Ceci en raison de son implication
performance annuelle de 8,9%. Le volume global des capitaux échangés sur la valeur s’est établi
dans le financement de certains projets appartenant aux membres de la famille du régime
à 47,9MD, soit un recul de 42% par rapport à 2009, permettant ainsi la rotation de 1.633 mille
déchu, dont le risque de défaut est devenu très élevé.
actions.
L’incitation à l’investissement associée à la conjoncture économique actuelle, offriront plus
Le comportement des investisseurs étrangers vis-à-vis de cette valeur s’est caractérisé par une
reprise de la demande, ramenant le taux de participation de 8,74% au 31 Décembre 2009 à
10,25% en 2010.
de liberté et de nouveaux horizons aux promoteurs immobiliers, qui sera de nature à accroître
le potentiel de financement pour tout le secteur. Rappelons à ce niveau que la BH a perdu
le monopole des crédits immobiliers, et ce suite à l’accès des autres banques commerciales,
Analyse SWot
46
depuis 2009, à ce type de produit.
FORCES
- Consolidation des ressources afin de satisfaire la
demande.
- Conformité aux exigences de l’autorité de réglementation dans la gestion des risques.
FAIBLESSES
- Impact de la baisse du TMM et du taux sur les crédits logements sur l’évolution de l’activité.
- Destitution de sa position de leader sur le marché
des crédits immobiliers.
OPPORtUNItÉS
- Environnement plus favorable à l’investissement
permettant à la banque une croissance potentielle
sur le moyen/long terme.
MENACES
- Le marché du financement de l’immobilier est
devenu de plus en plus concurrentiel
Depuis le début de l’année en cours, le titre en bourse a reculé de 21%. Il cote actuellement à
9,77x ses bénéfices escomptés pour 2010, et demeure ainsi parmi les niveaux de valorisation
les plus faibles du secteur.
En dépit, du bon niveau de valorisation du titre, nous restons tout de même prudents quant
à la sensibilité de l’activité de la banque dans un contexte d’instabilité économique, sociale
et politique, ce qui nous ramène à recommander de CONSERVER le titre
47
Rétrospective 2010 & perspectives 2011
bh (1000 tnd)
Etat de résultat
2005
PNB
168 932
2008
187 187
2009
186 507
2010
2011
194 368
2012
201 806
2013
208 223
2014
17,8%
16,3%
10,8%
-0,4%
4,2%
3,8%
3,2%
2,8%
2,7%
63 265
65 238
68 992
72 893
81 314
86 180
94 626
102 318
110 925
120 229
213 951
219 785
121 384
RBE
71 991
93 228
112 786
127 895
123 258
126 884
126 887
126 372
124 181
D° aux provisions
39 708
38 751
43 335
52 143
55 591
69 322
70 708
67 341
63 301
57 603
EBIT
26 106
47 356
64 631
67 070
65 791
53 523
51 773
54 403
56 069
58 815
Résultat net
20 631
37 439
51 129
53 990
53 260
43 058
41 937
43 842
45 275
47 462
81,5%
36,6%
5,6%
-1,4%
-19,2%
-2,6%
4,5%
3,3%
4,8%
RN%
Structure du PNB
2005
marge d’intérêt
82 533
2006
95 131
2007
116 619
2008
134 749
2009
132 576
2010
2011
133 428
2012
138 368
2013
142 367
2014
146 434
150 563
% du PNB
67,0%
65,5%
69,0%
72,0%
71,1%
68,6%
68,6%
68,4%
68,4%
68,5%
marge sur commissions
20 883
26 720
32 858
31 598
31 355
33 793
35 476
37 335
38 425
39 548
% du PNB
16,9%
18,4%
19,5%
16,9%
16,8%
17,4%
17,6%
17,9%
18,0%
18,0%
marge sur portefeuille
19 854
23 409
19 455
20 839
22 576
27 147
27 962
28 521
29 091
29 673
% du PNB
16,1%
16,1%
11,5%
11,1%
12,1%
14,0%
13,9%
13,7%
13,6%
13,5%
Ratios d’exploitation
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
coefficient d’exploitation
51,3%
44,9%
40,8%
38,9%
43,6%
44,3%
46,9%
49,1%
51,8%
54,7%
Taux RBE
58,4%
64,2%
66,8%
68,3%
66,1%
65,3%
62,9%
60,7%
58,0%
55,2%
Taux Provisions
32,2%
26,7%
25,7%
27,9%
29,8%
35,7%
35,0%
32,3%
29,6%
26,2%
Bilan
2005
Capital
75 000
2006
75 000
2007
90 000
2008
90 000
2009
90 000
2010
2011
90 000
2012
100 000
2013
100 000
2014
100 000
100 000
Résultat
20 631
37 439
51 129
53 990
53 260
43 058
41 937
43 842
45 275
47 462
Fonds Propres
226 814
248 414
322 671
367 391
411 249
442 607
482 844
514 985
548 560
584 322
Créances
2 563 565
2 857 306
3 067 593
3 449 418
3 611 553
4 122 949
4 472 162
4 829 935
5 216 330
5 633 636
Dépôts
2 023 048
2 329 105
2 443 460
2 657 294
3 255 034
3 555 800
3 925 603
4 318 163
4 749 979
5 224 977
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Qualité d’actifs
Créances classées
286 762
261 877
281 657
364 969
422 625
0
0
0
0
0
Taux des créances classées
0,0%
7,7%
7,3%
8,3%
8,7%
0
0
0
0
0
Provisions cumulées
149 300
186 400
203 600
231 700
295 782
0
0
0
0
0
Taux de couverture des créances classées
52,0%
71,2%
72,3%
63,5%
70,0%
0
0
0
0
0
Créances/dépôts
126,7%
122,7%
125,5%
129,8%
111,0%
115,9%
113,9%
111,9%
109,8%
107,8%
Fonds propres/créances
8,8%
8,7%
10,5%
10,7%
11,4%
10,7%
10,8%
10,7%
10,5%
10,4%
Rentabilité
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
ROE
9,1%
15,1%
15,8%
14,7%
13,0%
9,7%
8,7%
8,5%
8,3%
8,1%
ROA
0,8%
1,3%
1,6%
1,5%
1,3%
1,3%
1,2%
1,1%
1,1%
1,0%
Coût des ressources
4,4%
4,3%
4,6%
4,7%
3,6%
3,4%
3,3%
3,2%
3,0%
2,9%
Rentabilité des emplois
6,7%
6,8%
7,4%
7,5%
6,9%
6,2%
6,0%
5,8%
5,6%
5,4%
Autres indicateurs
2005
Nombre d’actions
48
2007
145 261
PNB%
Charges d’exploitation
2006
123 270
15 000 000
2006
15 000 000
2007
18 000 000
2008
18 000 000
2009
18 000 000
2010
2011
18 000 000
2012
18 000 000
2013
18 000 000
Société Tunisienne
de Banque
(STB)
ALLEGER
Janvier 2011
Cours actuel : 10,00 TND
2014
18 000 000
18 000 000
Cours boursier
10,70
19,65
25,00
23,29
27,65
-
-
-
-
-
Dividende / action
0,500
0,500
0,600
0,600
0,650
0,650
0,650
0,650
0,650
0,650
Bénéfice / action
1,38
2,50
2,84
3,00
2,96
2,39
2,33
2,44
2,52
2,64
P/E
7,78 x
7,87 x
8,80 x
7,76 x
9,34 x
9,61 x
9,87 x
9,44 x
9,14 x
8,72 x
P/B
0,71 x
1,19 x
1,39 x
1,14 x
1,21 x
0,94 x
0,86 x
0,80 x
0,75 x
0,71 x
Div. Yield
4,7%
2,5%
2,4%
2,6%
2,4%
2,8%
2,8%
2,8%
2,8%
2,8%
Capitalisation
160 500
294 750
450 000
419 220
497 700
-
-
-
-
-
49
Rétrospective 2010 & perspectives 2011
ALLeGer
Janvier 2011
Prix de l’action: 10.00 TND
STB BANK
Activité de la banque
Depuis sa création, la STB a été parmi les premiers établissements à contribuer au financement de
l’économie et à mobiliser l’épargne nationale. Elle s’est distinguée en tant que premier pourvoyeur
de fonds pour les projets touristiques et les petites et moyennes entreprises (PME), fers de lance
de l’économie tunisienne. En effet, le tissu économique tunisien est composé essentiellement par
Chiffres clés (1000 tNd)
Cours
Fonds propres
Capitalisation
Résultat net
Effectif
Nbr agences
Nbr de GAB
10,00 DT
514 091
482 284
40 158
2380
117
131
Résultat net mDT
BPA (DT)
DPA (DT)
Cours Boursier (DT)
P/E (x)
P/B (x)
Div. Yield
ROE
2007
2008
2009
2010p*
2011e*
31 575
1.27
0.400
9.54
7.51 x
0.52 x
4.19%
6.9%
32 239
1.30
0.400
9.00
6.94 x
0.46 x
4.44%
6.7%
40 158
1.62
0.450
14.40
8.91 x
0.70 x
3.13%
7.8%
15 000
0.60
0.168
16.57 x
0.48 x
1.68%
2.9%
18 501
0.74
0.207
13.44 x
0.47 x
2.07%
3.5%
des PME (plus de 90% des entreprises).
La croissance de l’économie tunisienne et le développement de l’industrie en particulier ont joué
Deuxième plus grande
banque du secteur
un rôle important dans le développement de l’activité de la STB, sur les cinq dernières années.
Evolution des créances/dépôts
4 79 6
4 448
* Prévisions établies par Amen Invest
3 327
Présentation de la banque
Structure du capital au 30-06-2010
Etat tunisien
ETAP (établissement public)
CNSS (établissement public)
Autres
dont Etrangers
24.8%
13.9%
5.7%
55.7%
8.0%
3 0 57
2 775
La Société Tunisienne de Banque (STB) est le premier établissement bancaire publique à voir le jour en Tunisie.
Entrée en activité en 1958 avec un statut de banque de dépôt et d’investissement, la STB a représenté, durant
des décennies, un opérateur privilégié pour la concrétisation de la politique financière du pays.
Depuis sa création et jusqu’aux années quatre vingt, la banque s’est distinguée par la diversification
de ses participations. A cette époque, le groupe STB se présentait comme une force économique de
2005
2006
première importance, constitué de dizaines de filiales appartenant à tous les secteurs de l’économie.
Structure du groupe STB
Financier
Tourisme
Services
Immobilier
55%
30%
10%
5%
4 296
4 009
3 823
3 608
3 6 73
2007
C réanc es
2008
2009
D épô ts
La banque a fini, progressivement, par se spécialiser dans les secteurs financier et touristique. En
Les ressources et les engagements de la banque ont ainsi progressé, durant cette période,
effet, le groupe compte actuellement 20 filiales, dont plus de la moitié opèrent dans le secteur
renforçant sa taille et sa position dans le système financier du pays. Notons à ce sujet, que le total
financier, appuyant ainsi le rôle historique de la banque dans la promotion de nouveaux projets.
bilan de la banque est passé de 4399MD en 2005 à 5937MD en 2009 (+7,8% en moyenne). La STB
Le reste est essentiellement polarisé dans le secteur touristique.
est classée ainsi deuxième du secteur1, après la BIAT, en terme de taille d’actifs.
Le développement de l’activité de la banque, au fil des années, a été appuyé par une politique de
Les emplois
renforcement des fonds propres, matérialisée par plusieurs augmentations de capital.
En 2000, la banque a absorbé deux banques de développement à savoir la « Banque de
Développement Economique de Tunisie (BDET) » et la « Banque Nationale de Développement
La banque détient une
part de marché de 16,9%
en terme de crédits à la clientèle
Sur les cinq dernières années, les encours de crédits à la clientèle ont évolué avec un rythme
soutenu, soit une croissance annuelle moyenne de 9,6%, pour atteindre, en 2009, 4296MD (13,2%
du total consenti par le système financier à l’économie du pays).
Touristique (BNDT) ». Une opération qui lui a donné une nouvelle dimension, mais, qui a engendré
Structure des crédits
Evolution des crédits
une détérioration de la qualité de son portefeuille d'engagements ressentie jusqu’à présent.
+9,6%
Depuis cette date, le capital de la banque a été porté et maintenu à 124,3MD, soit un niveau
3 673
3 327
conforme aux normes prudentielles nationales (un capital minimum de 100MD). Plus de la
moitié du capital est actuellement détenue par des établissements publics, l’Etat tunisien étant
6.46%
7.07%
4 448
4 796
3 823
7.81%
6.99%
4.6%
16.0%
49%
6.71%
30.4%
l’actionnaire de référence avec une part de 24,8%.
Notons à ce sujet, que l’Etat a maintenu sa participation majoritaire dans plusieurs banques, telles que
2005
la STB, la BNA, la BH, la BFPME et la BTS où chacune se spécialisait dans le financement d’un secteur
50
2007
2008
2009
C réanc es
R entabilité appartente des c réanc es
stratégique. Ainsi, et avant d’instaurer la notion de banque universelle, la STB a été chargée de l’industrie
et du tourisme, la BH finançait essentiellement l’immobilier et la BNA se spécialisait dans l’agriculture.
2006
1
C rédits d'inves tis s ement
C rédits de ges tio n
C rédits au partic uliers
A utres
Le secteur considéré est l’ensemble des banques cotées en bourse.
51
Rétrospective 2010 & perspectives 2011
La banque s’est ainsi placée première dans le secteur en matière d’octroi de crédits. A noter que
Evolution des dépôts
Structure des dépôts de la clientèle
les concours à l’économie ont évolué avec un taux moyen de 10,6%, sur la même période.
4 009
44%
Le léger retard de la STB par rapport au système financier s’explique par le fait qu’elle n’a pas investi
3 7%
38%
43%
38%
3 057
2 775
dans l’extension de son réseau de distribution, pendant les cinq dernières années, maintenant
22%
son réseau de distribution à 117 agences. Il revient également à l’acharnement de la concurrence
dans le secteur et la croissance rapide que certaines banques privées ont connu ces dernières
32%
années. Signalons aussi qu’en terme de qualité de services la STB se trouve dépassée par plusieurs
acteurs ayant bien investi dans leur image de marque, tels que la BIAT et ATTIJARI BANK.
2 5%
4.80%
34%
34%
2%
3%
3%
3%
3%
2006
2007
2008
2009
D .A .V
4.56%
4.17%
3.95%
3.61%
2008
2009
34%
32%
2005
A utres
La structure du portefeuille des crédits révèle une part dominante des crédits d’investissements
28%
2 5%
20%
4 296
3 608
D .A .T
2005
2006
2007
D épô ts
D .E
C o ût apparent des dépô ts
L’évolution des dépôts a été plus rapide que celle des crédits, d’une manière à entraîner une
et de gestion (79,4% en 2009), contre une part de 16% pour les crédits aux particuliers.
baisse du ratio crédits/dépôts de la banque, qui est passé de 134,0% en 2005 à 116,3% en 2009.
Cette composition met en exergue le rôle de la banque dans le financement des secteurs jugés
Etant supérieur à 100%, ce ratio montre une sur utilisation des dépôts, que la banque compense
stratégiques par le gouvernement, en particulier ceux de l’industrie, de services et de tourisme.
en ayant recours à ses fonds propres et d’autres ressources spéciales à l’instar des lignes de
Ces secteurs représentent, en 2009, plus de 60% du total des engagements de la banque.
crédits extérieurs et d'emprunts obligataires. Notons que, sur la période 2008-2010, la banque a
contracté trois emprunts obligataires d’un montant total de 200MD. Cette enveloppe lui a permis
Les ressources
de réduire son endettement extérieur et de maîtriser son coût de financement moyennant des
Sur la même période, l’ensemble des ressources de la banque a évolué avec un taux moyen de
taux plus avantageux.
7,7%, pour atteindre un total de 5 412MD. Les dépôts (tous types confondus), qui représentent
Du côté des ressources propres de la banque, les cinq dernières années ont connu une croissance
près de 83% du total des ressources, sont la source de financement principale de la banque.
timide des fonds propres (+4,7% en moyenne contre +8,8% pour le secteur). Ceci s’explique,
Structure des ressources
d’une part, par une faible évolution des bénéfices accompagnée par une distribution continue
de dividendes, et d’autre part, par la stagnation du capital de la banque. Rappelons qu’aucune
9.5%
augmentation de capital en numéraire n’a été enregistrée depuis l’année 2000.
7.8%
Ainsi, et étant donnée la hausse notable des crédits accordés par la banque sur les cinq dernières
82.7%
Un ratio de solvabilité en
dégradation
années, le ratio de Solvabilité a enregistré une baisse passant de 10,4% en 2005 à 9,0% en 2009.
Certes, ce taux est en conformité avec les normes prudentielles « Bâle I » (taux minimum de 8,0%),
mais il demeure le plus faible du secteur, dont la moyenne se situe aux alentours de 12,5%.
La banque détient une
part de marché de 13,7%
en terme de dépôts
D épô ts
E mprunts s et res s o urc es s péc iales
F o nds pro pres
Evolution des FP
428
Les dépôts de la clientèle (96% du total des dépôts) ont enregistré une croissance moyenne de
11,5%, pour atteindre 4 796MD, en 2009. Leur structure révèle une part de 25% de dépôts à terme
10.4%
440
9.6%
460
484
514
9.8%
9.3%
(dont le coût est le plus élevé). Quant aux dépôts à vue (ressources gratuites), ils représentent
9.0%
34%. Finalement, les dépôts d’épargne accaparent une part de 38%.
Quoiqu’elle privilégie la prédominance des ressources les moins coûteuses, cette structure
implique un coût apparent relativement élevé. En 2009, le coût apparent des dépôts de la STB
s’est aligné avec la moyenne du secteur pour atteindre 3,6%. Ce taux reste relativement élevé en
comparaison avec d’autres banques de la place, telles que la BIAT (2,2%) et l’UIB (2,5%).
Faible évolution des fonds propres
qui limite le potentiel de croissance
de la banque
2005
2006
2007
2008
2009
F o nds P ro pres (M D )
R atio de s o lvabilité
Le faible niveau du ratio de solvabilité de la STB, qui pourrait atteindre 8,2% en 2010, renseigne sur
une sous-capitalisation de la banque, qui rend sa capacité future d’octroi de crédits assez limitée.
52
53
Rétrospective 2010 & perspectives 2011
Ce n’est pas le cas pour la majorité des banques tunisiennes, qui se trouvent en situation de
Evolution du risque résiduel
839
surliquidité, du fait de la décélération du rythme de progression des investissements ces dernières
78%
790
682
années. Ceci étant en rapport avec les retombées de la conjoncture internationale défavorable,
702
69%
67%
récemment ressenties au niveau des exportations et des flux d’investissement extérieurs.
56%
440
51%
428
484
460
657
514
Signalons, toutefois, qu’au début de l’année 2011, la Tunisie a connu un changement radical de
son paysage politique, qui, pour des raisons diverses, permettra d’instaurer un environnement
économique plus favorable à l’investissement dans les années à venir. Dans ce contexte, il serait
nécessaire pour la STB d’augmenter son capital, en vue de renforcer ses fonds propres et pouvoir
2005
saisir les éventuelles opportunités d’octroi de crédits, qui pourraient se présenter.
2007
2008
FP
2009
%C o uverture
Le défi majeur de la STB demeure ainsi l’assainissement de son portefeuille d’engagements, dans
Qualité d’actifs
le but de réduire le coût du risque et de se garantir une croissance future saine.
La STB souffre, depuis plus d’une décennie, de la faible qualité de ses actifs ainsi que du manque de
couverture de risque. Un handicap, qui s’est accentué, en 2000, suite à l’absorption de la BDET et la
Les performances financières
BNDT. En effet, ces deux banques avaient un profil de risque de crédit très élevé, matérialisé par un
La progression conjuguée des crédits et des dépôts, sur la période 2005-2009, a été à l’origine
poids accablant de créances douteuses liées, en particulier, aux secteurs de tourisme et de l’industrie.
d’une progression notable du produit net bancaire (PNB) de la banque, lui permettant d’occuper
Ces deux secteurs représentent, actuellement, 79% du portefeuille non performant de la STB.
Pour remédier à cette insuffisance, la STB a multiplié ses efforts visant l’assainissement de son
Une qualité d’actifs faible
matérialisée par un poids accablant
de créances accrochées
2006
R is que rés iduel
portefeuille d’engagements par le renforcement des actions de recouvrement et de recyclage
des crédits. Par conséquent, elle a réussi à réduire le taux de créances classées à 19.5% en 2009
contre 35% en 2005.
la deuxième place du secteur.
Deuxième PNB de la place avec une
part de marché de 14,5%
Le PNB a ainsi enregistré une progression annuelle moyenne de 14,2% (+12,0% pour le secteur),
pour atteindre 244MD en 2009. Cette performance est tirée essentiellement de l’appréciation
des marges d’intermédiation (+19,5% en moyenne), dont le poids dans le PNB a toujours été
prédominant, représentant plus de 65% du PNB depuis 2006, contre une moyenne de 58% pour
La banque a également renforcé son effort de provisionnement pour assurer une meilleure
le secteur. Ceci revient à la nature de l’activité de la STB en tant que banque de détail ayant pour
couverture du risque, ramenant le taux de couverture des créances accrochées de 43% en 2005
métier principal l’intermédiation financière, ainsi que son rôle joué dans le financement des PME
à 49,7% en 2009.
et du tourisme nécessitant des investissements importants.
Evolution du taux des CdL
1 474
3 673
1 364
4 796
4 448
29.6%
23.1%
207
1 375
1 307
244
18.0%
220
7.9%
9.7%
10.8%
20.4%
20.7%
21.0%
65.8%
71.7%
69.6%
68.3%
2006
2007
2008
2009
10.7%
23.5%
25.1%
183
48.1%
144
635
1 313
+14,2%
49.0%
19.5%
1 364
1 307
49.7%
3 823 26.7%
3 227
1 474
1 375
1 313
Structure du PNB
Evolution du PNB
Evolution du taux de couverture des CdL
34.9%
574
632
673
650
43.1%
56.9%
42.1%
2005
2006
C réanc es
2007
C D Ls
2008
2009
% C D Ls
2005
C D Ls
2006
2007
P ro vis io ns
2008
2009
% C o uverture
2005
2006
2007
P NB
2008
2009
2005
Intérêts
C o mmis s io ns
PF
En dépit de cette évolution favorable, la banque n’est pas arrivée à atteindre les normes
Notons, néanmoins, que la structure du PNB a légèrement évolué, sur les trois dernières années,
prudentielles recommandées par la Banque Centrale, à savoir un taux de créances accrochées de
pour dévoiler une part un peu plus importante des marges sur commissions et des produits du
15% et un taux de provisionnement de 70%.
portefeuille titres commercial et d’investissement. Une évolution, qui résulte de la stratégie de
renforcement des opérations de marché adoptée par la banque, dans une optique de réduction
Elle souffre également d’un niveau de risque résiduel trop élevé, dont le montant dépasse
de son exposition au risque de variation des taux d’intérêt.
largement les fonds propres de la banque. En 2009, ces derniers ne couvrent que 78% du risque
résiduel de la banque.
54
55
Rétrospective 2010 & perspectives 2011
Cette stratégie se situe dans un contexte de baisse des taux et des pressions sur les marges
d’intérêts imposé par la crise économique et financière de 2008, en plus de l’acharnement de la
concurrence entre les banques. Le secteur bancaire s’est orienté, depuis, vers une structure plus
équilibrée du PNB entre marges d’intérêt et autres sources de revenus. Sans, toutefois, perdre
de vue que certaines banques ont renforcé leur activité de marché dans le but de réduire leur
excédent de liquidité.
Coefficient d’exploitation en
amélioration
Les cinq dernières années ont également été marquées par une nette amélioration du coefficient
d’exploitation de la banque, qui a cédé 19 points de pourcentage pour atteindre 46% en 2009.
Certes, ce taux est inférieur à la moyenne du secteur (50% en 2009), mais il reste encore élevé en
comparaison avec celui enregistré par d’autres banques tunisiennes à l’instar de la BT (29,5%) et
Amen Bank (37,2%).
Il ne faut pas toutefois, perdre de vue la progression remarquable du résultat net au titre de
Evolution du coefficient
d'exploitation
En dépit de cette performance, la banque continue à afficher la rentabilité des fonds propres la
244
65.1%
220
58.5% 207
183
144
107
plus faible du secteur, avec un taux de 7,8% contre une moyenne sectorielle de 12,7%.
46.5%
46.5%
94
l’exercice 2009, qui a atteint 40MD (+24,6% contre +19,4% pour le secteur).
102
96
Evolution de la rentabilité
46.1%
113
8.5%
8%
6.9%
7%
6.7%
6%
2005
P NB
2006
2007
2008
C h.o pérato ires
5%
2009
5.0%
4%
C o ef d'exp.
3%
2%
Il est, également, important de signaler que le coefficient d’exploitation de la STB est demeuré quasi-
0.8%
1%
stable, depuis l’exercice 2007. En effet, la banque n’est arrivée à poursuivre son effort de maîtrise des
2005
charges opératoires fourni jusqu’à cette date. Ainsi la compression des charges présente encore
Coût du risque élevé du fait de
l’abondance des engagements
douteux de la banque
résultat net de la banque. Ces prélèvements ont épuisé une moyenne de 56,5% du résultat brut
d’exploitation, depuis l’année 2005. En effet, pour atteindre le taux de couverture recommandé,
la STB a adopté une stratégie de couverture de risque progressive en amortissant le coût de
ses engagements douteux antérieurs sur plusieurs années. Ainsi, elle provisionne les créances
classées de l’exercice et une partie des CDL antérieures.
L’importance des charges opératoires et des dotations aux provisions a été à l’origine d’une
évolution très timide du résultat net de la banque. Notons qu’en 2006, la banque a plus que doublé
ses dotations aux provisions, ce qui a impliqué une chute du résultat net (-39%). Ce dernier, n’a
augmenté que de 2,6% en moyenne, sur les cinq derniers exercices, contre 27,7% pour le secteur.
2006
R OE
un enjeu pour la banque, vu notamment qu’elle n’a pas investi dans de nouveaux points de vente.
élevé matérialisé par d’importants montants de dotations aux provisions, qui pèsent lourd sur le
0.6%
0.8%
0.8%
0.8%
0%
2
Outre le poids considérable des charges opératoires, la banque souffre d’un coût de risque
7.8%
2007
2008
2009
R OA
Concernant sa stratégie de distribution de dividendes, la banque a distribué 29% de résultat
net en moyenne, sur les cinq dernières années. Ce taux est considéré assez faible par rapport
au secteur, dont la moyenne se situe aux alentours des 39%. Cette stratégie s’explique par la
nécessité de renforcer les fonds propres de la banque pour se maintenir en conformité avec les
normes de solvabilité.
Réalisations de l’exercice 2010 et perspectives d’avenir
La croissance de l’activité de la banque observée, jusqu’en 2009, s’est poursuivie avec le même
rythme en 2010, soit une augmentation de 12,9% pour les crédits et de 16,6% pour les dépôts.
Le PNB provisoire s’est, toutefois, affiché en quasi-stagnation (+1,1% à 247,1MD). Un ralentissement
qui revient à une évolution plus rapide des dépôts que celle des crédits ainsi qu’une baisse des
produits du portefeuille titre commercial et d’investissement (-12,5%). Ainsi, et suite à une hausse
des charges opératoires de 4,4%, le coefficient d’exploitation de la banque s’est détérioré passant
à 47,6% contre 46,1% en 2009.
2
56
Charges opératoires : frais de personnel + charges générales d’exploitation + dotations aux amortissements.
57
Rétrospective 2010 & perspectives 2011
Notons, par ailleurs, que suite aux bouleversements politiques survenus en Tunisie depuis le mois
Comportement boursier
de janvier 2011, le système bancaire a dû subir un coût du risque supplémentaire important. En
Après avoir clôturé l’année 2008 avec une performance négative de 12,7%, le titre STB s’est lancé
effet, les banques tunisiennes, et plus particulièrement les établissements publics, se sont retrouvés
dans une tendance globalement haussière, qui s’est étalée jusqu’à la fin du troisième trimestre
avec des montants considérables d’engagements vis-à-vis des membres du régime déchu et de
de 2010. Ce mouvement a toutefois été marqué par un certain nombre de corrections résultant
leurs entreprises. Ces engagements totalisent une enveloppe de 2 500 MD, dont près de 15%
essentiellement de mouvements de prises de bénéfices.
représentent des créances douteuses. Ce niveau de risque supplémentaire devrait impacter les
résultats de la majorité des banques, au titre de l’exercice 2010 et probablement celui de 2011.
En 2010, STB a été parmi les dix valeurs les plus échangées sur la cote avec une rotation de plus
de 7 millions de titres et un volume de transactions dépassant les 126,8MD. Le titre a terminé
Pour ce qui est de la STB, la banque est la plus impliquée avec les membres de l’ancien régime avec
l’exercice avec une progression de 35% à 18,99DT. Une performance qui venait consolider la
un total des engagements d’environ 500MD. Le montant des créances douteuses s’élève à 215,2MD,
hausse notable (+64.44%) enregistrée en 2009.
représentant 13,3% du total des créances accrochées de la banque. La STB a ainsi été amenée à
constater des dotations sur provisions de 30,5MD, à répercuter sur l’exercice 2010. Par conséquent,
Suite aux évènements que connaît le pays depuis janvier 2011 et leur impact négatif sur l’économie,
le résultat net 2010, devrait enregistrer une forte baisse pour s’établir aux alentours de 15MD.
d’une manière générale, et sur la banque, en particulier, le cours boursier du titre STB n’a cessé de
baisser pour atteindre, actuellement, la barre des 10DT, soit une perte de 47,39% depuis le début
L’impact des bouleversements politiques ne se limite pas au coût du risque supplémentaire
de l’année. Malgré cette baisse du cours, le titre présente un niveau de valorisation élevé, du à la
susmentionné. En effet, la chute de l’ancien régime a engendré des dégâts significatifs ainsi qu’un
régression du résultat net 2010, soit un P/E10 de 16,57x (contre 13,34x pour le secteur).
ralentissement de l’activité dans plusieurs secteurs.
Evolution du titre STB
25
Le pays se trouve désormais dans une phase de transition politique marquée par une conjoncture
7 000
23
économique délicate. Dans ce contexte, l’année 2011 s’annonce difficile pour les banques,
qui devraient subir une baisse de la demande des crédits, du fait du manque de nouveaux
5 000
19
17
investissements, ainsi qu’une augmentation du risque lié aux entreprises en difficultés.
4 000
15
3 000
13
Outre cette conjoncture défavorable, rappelons que la STB présente des handicaps, qui la
11
rendent fragile dans ce genre de situations et affaiblissent son aptitude de s’adapter à la nouvelle
2 000
9
1 000
7
conjoncture. Parmi les plus importants, notons le poids accablant des créances accrochées
5
janv.-09
et le niveau faible du ratio de solvabilité. Ainsi, les perspectives à court terme de la banque ne
semblent pas être prometteuses.
6 000
21
0
mars-09
juin-09
sept.-09
STB
déc.-09
mars-10
juin-10
sept.-10
déc.-10
TUNINDEX
Vu l’incertitude qui règne sur le marché financier et les perspectives ambiguës de l’évolution
Concernant le moyen et le long terme, les années futures s’annoncent porteuses d’opportunités
de la banque, à court terme, nous estimons que le cours boursier pourrait prolonger encore sa
de croissance dans le sens où l’environnement économique serait plus favorable à l’investissement.
tendance baissière. Sa reprise reste ainsi tributaire de l’environnement économique dans lequel
Ainsi, pour survivre à cette période transitoire et saisir les opportunités futures, la STB se trouve
dans la nécessité de concrétiser les axes de développement suivants :
•
Le développement commercial, par le renforcement de son réseau d’agences et
l’amélioration de la qualité de ses services.
•
Le renforcement de ses fonds propres pour réduire son risque d’insolvabilité.
•
L’amélioration de l’efficacité opérationnelle, par le moyen d’une meilleure maîtrise des
charges opératoires et de la modernisation du système d’information.
•
la banque opère.
FORCES
Un bon positionnement par rapport au le secteur en
terme de taille et d’activité ;
Une forte présence de l’Etat dans le capital et son
éventuel soutien en cas de difficultés.
OPPORtUNItÉS
Environnement plus favorable à l’investissement à
moyen et long terme ;
Assainissement du portefeuille des engagements et
baisse conséquente du coût du risque.
FAIBLESSES
Charges opératoires élevées ;
Poids accablant d’actifs douteux pesant lourd sur la
rentabilité de la banque ;
Insuffisance des fonds propres, impliquant un ratio de
solvabilité faible par rapport au secteur.
MENACES
Concurrence d’autres banques ayant un pas d’avance
en terme d’efficacité opérationnelle ;
Situation économique actuelle assez difficile.
L’assainissement du portefeuille des engagements dans l’objectif de réduire le coût du
risque. La banque devrait ainsi poursuivre sa politique rigoureuse de recouvrement et de
recyclage des crédits.
58
59
Rétrospective 2010 & perspectives 2011
Synthèse et recommandation
Première banque publique en Tunisie, la STB jouit d’un positionnement favorable dans la
stb (1000tnd)
Etat de résultat
2005
place financière en terme de taille d’actifs, de crédits et de dépôts.
PNB
143 637
PNB%
2006
2007
2008
2010
2011
2012
2013
2014
206 547
220 070
244 376
247 103
242 120
264 169
278 364
27,2%
13,0%
6,5%
11,0%
1,1%
-2,0%
9,1%
5,4%
291 724
4,8%
En dépit de la concurrence acharnée que connaît le secteur et l’étroitesse du marché, la
Charges d’exploitation
16 749
20 546
17 171
17 699
23 427
24 590
25 819
27 885
30 115
32 525
banque a réussi à maintenir un rythme de croissance soutenu, sur les cinq dernières années.
RBE
59 092
84 770
119 086
126 063
139 472
137 430
128 630
143 874
150 877
156 638
L’importance des charges opératoires demeure, toutefois, un point faible en terme d’efficacité
opérationnelle de la banque.
La STB souffre également d’un poids accablant de créances douteuses, qui malgré les efforts
D° aux provisions
19 995
53 614
71 140
77 597
89 347
111 900
99 761
87 342
73 032
69 423
EBIT
34 080
26 136
43 057
43 924
45 194
20 155
23 118
51 068
72 655
82 283
Résultat net
36 286
21 871
31 575
32 239
40 158
15 000
18 501
38 631
55 529
63 096
-39,7%
44,4%
2,1%
24,6%
-62,6%
23,3%
108,8%
43,7%
13,6%
RN%
Structure du PNB
2005
la rentabilité.
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
marge d’intérêt
81 724
120 323
148 068
153 186
166 806
172 052
169 867
187 487
196 990
% du PNB
56,9%
65,8%
71,7%
69,6%
68,3%
69,6%
70,2%
71,0%
70,8%
70,4%
marge sur commissions
36 113
42 933
42 215
45 507
51 222
51 994
52 655
55 517
58 514
61 652
d’assainissement consentis, engendrent encore un coût du risque élevé et pèsent lourd sur
205 384
% du PNB
25,1%
23,5%
20,4%
20,7%
21,0%
21,0%
21,7%
21,0%
21,0%
21,1%
L’amélioration de la qualité d’actifs, en vue de s’aligner aux normes prudentielles nationales,
marge sur portefeuille
25 800
19 471
16 264
21 377
26 348
23 056
19 598
21 166
22 859
24 688
et l’optimisation des charges opératoires demeurent ainsi les enjeux primordiaux pour
% du PNB
18,0%
10,7%
7,9%
9,7%
10,8%
9,3%
8,1%
8,0%
8,2%
8,5%
augmenter les résultats de la banque.
Ratios d’exploitation
2005
coefficient d’exploitation
65,1%
2006
58,5%
2007
46,5%
2008
46,5%
2009
46,1%
2010
2011
48,0%
2012
50,7%
2013
48,9%
2014
48,8%
49,0%
Le résultat de l’exercice 2010 sera largement affecté par des dotations aux provisions qui
Taux RBE
41,1%
46,4%
57,7%
57,3%
57,1%
55,6%
53,1%
54,5%
54,2%
53,7%
viennent couvrir les engagements envers les entreprises des membres des familles de
Taux Provisions
13,9%
29,3%
34,4%
35,3%
36,6%
45,3%
41,2%
33,1%
26,2%
23,8%
l’ancien régime.
Bilan
2005
Les perspectives proches annoncent, par ailleurs, une année 2011 difficile pour l’ensemble
du secteur. La STB devrait ainsi subir les répercussions du ralentissement économique que
nombre d’entreprises tunisiennes.
2011
2012
2013
2014
Capital
124 300
124 300
124 300
124 300
124 300
124 300
124 300
124 300
124 300
36 286
21 871
31 575
32 239
40 158
15 000
18 501
38 631
55 529
124 300
63 096
Fonds Propres
427 807
439 929
459 639
483 724
514 091
517 904
525 218
558 126
607 658
664 498
3 326 915
3 672 622
3 822 731
4 454 385
4 796 044
5 126 971
5 460 224
5 815 139
6 193 123
6 595 676
3 057 283
3 608 461
4 008 740
4 296 450
4 635 870
5 168 995
5 763 429
6 426 223
7 165 239
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Créances classées
1 474 000
1 364 000
1 313 000
1 375 000
1 307 046
0
0
0
0
0
Taux des créances classées
34,9%
29,6%
26,7%
23,1%
19,5%
0
0
0
0
0
Provisions cumulées
635 294
574 244
631 500
673 300
649 602
0
0
0
0
0
43,1%
42,1%
48,1%
49,0%
49,7%
0
0
0
0
0
Créances/dépôts
119,9%
120,1%
105,9%
111,1%
111,6%
110,6%
105,6%
100,9%
96,4%
92,1%
Fonds propres/créances
12,9%
12,0%
12,0%
10,9%
10,7%
10,1%
9,6%
9,6%
9,8%
10,1%
Rentabilité
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
ROE
8,5%
5,0%
6,9%
6,7%
7,8%
2,9%
3,5%
6,9%
9,1%
9,5%
ROA
0,8%
0,6%
0,8%
0,8%
0,8%
0,4%
0,4%
0,9%
1,2%
1,2%
Coût des ressources
4,8%
4,6%
4,2%
4,0%
3,6%
3,6%
3,2%
3,0%
2,7%
2,5%
Rentabilité des emplois
6,5%
7,1%
7,8%
7,0%
6,7%
6,6%
6,2%
6,2%
6,0%
5,8%
27,9%
0,17
0,21
24 860 000
24 860 000
à distribuer.
Nous estimons, enfin, que la reprise du titre STB sera tributaire de l’amélioration de la situation
actuel, nous recommandons d’Alléger la position sur le titre.
2010
2 775 282
du résultat de l’année 2010. Nous prévoyons, par conséquent, une diminution du dividende
économique et politique dans le pays. Ainsi, et vu l’incertitude du contexte économique
2009
Taux de couverture des créances classées
Du point de vue boursier, malgré la baisse du cours de plus de 47% depuis le début de
l’année, le titre présente un niveau de valorisation assez élevé du fait de la baisse importante
2008
Dépôts
favorable à l’investissement en Tunisie, ce qui permettrait au système financier de retrouver
son dynamisme, ne pourraient se rétablir qu’à moyen terme.
2007
Résultat
Qualité d’actifs
Nous estimons que l’amélioration du climat d’affaires et l’instauration d’un environnement
2006
Créances
connaissent la Tunisie et d’autres pays arabes servant de marché à l’export d’un grand
60
2009
182 727
Autres indicateurs
2005
Nombre d’actions
2006
24 860 000
2007
24 860 000
2008
24 860 000
2009
24 860 000
2010
24 860 000
2011
2012
2013
24 860 000
2014
24 860 000
24 860 000
Cours boursier
4,85
5,00
9,54
9,00
14,40
-
-
-
-
-
Dividende / action
0,300
0,300
0,400
0,400
0,450
0,168
0,207
0,450
0,450
0,450
Bénéfice / action
1,46
0,88
1,27
1,30
1,62
0,60
0,74
1,55
2,23
2,54
P/E
3,32 x
5,68 x
7,51 x
6,94 x
8,91 x
16,57 x
13,44 x
6,44 x
4,48 x
3,94 x
P/B
0,28 x
0,28 x
0,52 x
0,46 x
0,70 x
0,48 x
0,47 x
0,45 x
0,41 x
0,37 x
Div. Yield
6,19%
6,00%
4,19%
4,44%
3,13%
1,68%
2,07%
3,00%
3,00%
3,00%
Capitalisation
120 571
124 300
237 164
223 740
357 984
-
-
-
-
-
61
Stock Guide 31 déc. 2010
Capi
(MTND)
Change
2010
EPS*
Volume
Volatility*
2010
2010 2011
2010
14,34
472,1
+35,00%
126 838
27,59%
1,79
2,09
9,76
1 307,2
+22,78%
136 182
19,38%
0,62
0,67
86,98
64,11
1 241,0
+17,00%
247 718
19,21%
3,77
40,80
52,42
34,67
618,2
+20,09%
12 650
24,44%
ATTIJARI BANK
21,78
24,35
20,54
735,1
+1,30%
64 694
BNA
15,00
19,00
11,59
480,0
+34,58%
106 625
BH
29,46
33,19
26,33
530,3
+8,90%
AMEN BANK
77,45
83,20
53,30
774,5
ATB
7,98
8,95
7,13
UIB
20,80
22,98
BTE-ADP
29,20
32,13
Price
Hi/Year
Low/
Year
STB
18,99
22,00
BT
11,62
14,12
BIAT
73,00
UBCI
Stock
P/E*
P/B*
Div. Yield
Div. (TND)
Recommadation
2,11%
0,450
Conserver
2,50%
0,290
Renforcer
2,74%
2,74%
2,000
Renforcer
3,06%
3,06%
1,250
Conserver
-
-
Renforcer
2,67%
0,400
Renforcer
2,21%
0,650
Renforcer
1,81%
1,81%
1,400
Acheter
1,6
2,51%
2,51%
0,200
Acheter
2,5
2,4
-
0,58%
-
Renforcer
15,0
0,9
0,9
6,16%
6,16%
1,800
Renforcer
2011
2010
2011
2010
2011
10,6
9,1
0,9
0,8
2,37%
18,7
17,4
2,7
2,5
2,50%
4,13
18,2
17,7
2,4
2,2
1,62
1,97
23,4
20,7
2,7
2,6
15,78%
1,69
1,72
12,9
12,7
2,5
2,1
-
23,17%
1,62
1,93
9,3
7,8
0,8
0,8
2,67%
48 034
20,20%
3,33
3,64
8,8
8,1
1,2
1,0
2,21%
+48,77%
53 018
21,41%
5,10
6,02
14,6
12,9
2,0
1,8
638,4
+14,31%
29 583
18,12%
0,54
0,70
14,7
11,4
1,9
18,49
407,7
+13,66%
103 449
15,45%
0,88
1,02
23,6
20,3
28,65
131,4
+0,00%
6 046
8,20%
1,80
1,94
16,3
Bancaire
Industrie
ELECTROSTAR
7,00
9,71
6,95
12,3
-2,47%
4 297
27,31%
0,63
0,85
11,0
8,2
0,5
0,5
4,29%
4,29%
0,300
Acheter
SIPHAT
15,22
18,50
15,00
27,4
-13,97%
2 900
15,43%
0,80
1,00
19,0
15,2
0,8
0,8
3,94%
3,94%
0,600
Conserver
SOTUVER
7,90
10,48
7,76
99,8
-18,18%
27 021
27,68%
0,49
0,53
16,0
14,9
3,9
3,4
2,53%
2,53%
0,200
Conserver
SIAME
5,38
5,98
3,20
75,5
+59,64%
48 076
29,67%
0,08
0,18
66,6
29,2
3,8
3,3
-
-
-
Conserver
STIP
4,68
7,96
2,10
19,7
+107,08%
1 020
80,28%
-2,20
-1,91
-
-2,5
-
-0,2
-
-
-
Vendre
SOMOCER
2,06
2,77
1,89
50,0
+9,57%
46 722
37,35%
0,13
0,13
16,2
15,6
1,1
1,0
-
2,43%
-
Conserver
GIF FILTER
8,36
12,08
6,99
55,7
+20,99%
66 933
43,70%
0,38
0,11
22,0
74,6
3,4
3,5
2,03%
2,03%
0,170
Conserver
ASSAD
11,25
13,37
10,86
123,8
+1,47%
23 298
17,45%
1,01
0,92
11,2
12,3
3,0
2,9
3,29%
3,29%
0,370
Renforcer
ADWYA
6,30
8,60
6,20
69,3
-22,16%
23 470
15,44%
0,44
0,49
14,4
12,8
4,1
3,5
4,29%
4,29%
0,270
Conserver
Acheter
TPR
5,75
6,31
5,34
212,8
+9,88%
40 356
18,22%
0,45
0,48
12,8
12,1
2,8
2,5
4,35%
4,35%
0,250
CIMENTS DE BIZERTE
7,44
8,90
6,40
327,7
-9,64%
17 066
44,28%
0,08
0,24
66,6
30,4
3,8
1,9
0,81%
0,81%
0,060
Alléger
ARTES
12,43
14,35
11,07
317,0
+8,72%
30 794
19,18%
0,92
1,19
13,5
10,4
4,8
3,9
5,83%
5,83%
0,725
Renforcer
CARTHAGE CEMENT
3,31
3,99
2,20
481,4
+74,21%
245 546
51,77%
0,03
0,09
103,0
36,2
2,2
2,1
-
0,00%
-
Conserver
SFBT
12,49
13,86
11,57
761,9
+15,03%
57 357
17,67%
0,94
1,00
13,2
12,5
4,1
3,7
4,80%
4,80%
0,600
Acheter
TUNISIE LAIT
4,80
6,49
3,82
48,0
+20,00%
2 172
46,37%
0,03
0,22
142,4
22,2
2,5
2,2
-
-
-
Alléger
SOPAT
3,54
5,21
3,19
41,8
-12,54%
40 910
41,26%
0,32
0,36
11,2
9,7
2,4
2,0
3,39%
3,39%
0,120
Renforcer
SOTETEL
18,49
24,08
15,60
42,9
+20,06%
59 599
39,15%
0,54
0,82
34,3
22,6
1,5
1,4
-
-
-
Conserver
SERVICOM
7,90
9,30
3,11
18,6
+136,53%
14 937
46,41%
0,47
0,67
17,0
11,7
2,7
2,5
-
0,76%
-
Conserver
TUNISAIR
2,02
2,56
1,97
214,5
-18,88%
22 445
18,34%
0,43
0,64
4,7
3,1
0,3
0,3
2,48%
2,48%
0,050
Alléger
SOTRAPIL
11,50
15,30
10,47
37,6
+10,75%
9 254
33,64%
0,76
0,50
15,2
23,0
1,4
1,4
3,04%
3,04%
0,350
Conserver
SIMPAR
46,89
62,32
32,79
37,5
+47,67%
25 229
40,29%
2,62
3,24
17,9
14,5
1,6
1,5
3,20%
3,20%
1,500
Conserver
SITS
3,28
4,77
3,28
42,6
-3,08%
38 659
23,48%
0,33
0,30
9,8
10,8
1,6
1,5
5,49%
5,49%
0,180
Conserver
ESSOUKNA
6,21
8,85
5,32
18,7
+19,08%
11 192
34,39%
0,91
0,94
6,9
6,6
0,9
0,8
4,51%
4,51%
0,280
Conserver
TUNISIE LEASING
34,89
37,86
24,85
244,2
+44,98%
45 920
22,53%
1,67
1,87
20,9
18,6
2,7
2,5
2,44%
2,44%
0,850
Acheter
ATL
5,92
6,90
5,19
100,6
+14,39%
41 235
22,14%
0,48
0,55
12,3
10,8
2,0
1,8
2,87%
3,21%
0,170
Acheter
ATTIJARI LEASING
45,58
56,39
23,31
96,9
+92,24%
9 621
48,37%
2,66
2,77
17,2
16,4
4,7
3,7
-
-
-
Conserver
CIL
29,28
35,40
21,38
117,1
+38,58%
36 317
27,34%
1,99
2,23
14,7
13,2
2,7
2,3
2,46%
2,46%
0,720
Acheter
EL WIFACK LEASING
25,90
25,90
13,37
77,7
+94,10%
34 274
34,34%
1,13
1,32
22,9
19,7
3,3
3,0
1,93%
1,93%
0,500
Conserver
MODERN LEASING
11,97
12,50
10,03
47,9
+40,82%
12 483
-
0,53
0,76
22,7
15,7
1,6
1,5
6,27%
6,27%
0,750
Conserver
Agro-Alimentaire
Services
Leasing
Ind. Chimiques
ICF
50,40
56,00
47,39
45,4
+11,32%
1 044
12,09%
7,15
7,99
7,0
6,3
0,8
0,8
6,94%
6,94%
3,500
Conserver
AIR LIQUIDE TUNISIE
301,30
316,11
233,85
287,5
+29,15%
2 203
18,69%
12,35
13,22
24,4
22,8
8,1
7,4
3,22%
3,22%
9,700
Conserver
ALKIMIA
33,65
36,48
27,00
65,5
-7,76%
101
40,99%
1,30
1,68
25,9
20,1
1,5
1,3
-
-
-
Acheter
SPDIT SICAF
7,06
8,70
6,20
189,8
+19,74%
10 006
20,53%
0,67
0,63
10,5
11,2
3,7
3,3
4,82%
4,82%
0,340
Renforcer
PLACEMENT TUNISIE
SICAF
40,24
44,70
37,95
40,2
+1,06%
1 663
19,79%
1,87
2,06
21,5
19,6
2,9
2,7
3,73%
3,73%
1,500
Conserver
TUNINVEST SICAR
8,27
10,26
7,59
8,0
-6,02%
2 465
23,41%
1,98
1,95
4,2
4,2
0,7
0,7
-
8,46%
-
Conserver
POULINA GH
9,30
10,00
6,87
1 550,0
+36,40%
90 013
16,73%
0,51
0,61
18,4
15,3
3,9
3,3
2,96%
2,96%
0,275
Acheter
Investissement
Distribution
MONOPRIX
43,00
55,20
43,00
397,5
-4,83%
41 943
18,74%
2,16
2,45
19,9
17,5
7,7
6,2
2,70%
2,70%
1,160
Conserver
MAGASIN GENERAL
140,68
151,00
117,57
323,0
+9,05%
29 519
14,13%
2,93
3,37
48,0
41,7
5,7
6,8
1,46%
2,19%
2,055
Conserver
SOTUMAG
1,25
1,49
1,13
15,0
+9,09%
4 749
30,28%
0,06
0,06
22,2
21,2
0,7
1,0
2,80%
2,80%
0,035
Conserver
STEQ
11,75
13,20
11,00
16,5
-3,15%
776
22,13%
1,06
1,10
11,1
10,7
1,1
1,8
4,26%
4,26%
0,500
Conserver
ENNAKL AUTOMOBILES
11,68
18,47
11,40
350,4
+9,16%
158 362
36,05%
0,92
1,05
12,7
11,1
6,7
5,6
4,99%
5,98%
0,583
Conserver
ASTREE
78,74
90,66
61,31
315,0
+26,16%
2 171
26,24%
4,45
5,27
17,71
14,9
4,4
3,4
2,54%
2,54%
2,000
Conserver
TUNIS RE
14,76
17,90
8,26
132,8
+110,86%
81 551
37,65%
0,91
0,87
17,6
16,9
2,0
1,9
2,54%
2,54%
0,375
Conserver
SALIM
24,76
24,76
17,70
65,9
+69,73%
40 232
20,84%
1,43
1,57
17,3
15,8
3,5
2,9
2,83%
2,83%
0,700
Renforcer
STAR
187,98
195,70
142,72
433,8
+32,25%
93 911
26,07%
15,93
17,28
11,8
10,9
1,9
1,6
0,96%
0,96%
1,800
Renforcer
+19,13%
2 534 651
10,71%
-
-
16,4
16,0
3,0
2,7
2,52%
2,58%
-
Assurances
Marché
www.ameninvest.com
5 112,52 5 681,39 4 320,31 15 392,9
* Amen Invest
63
Rétrospective 2010 & perspectives 2011
Département Conseil
Karim BLANCO
Responsable du département
[email protected]
Haifa BELGHITH
Analyste Financier
[email protected]
Zahra BEN BRAHAM
Analyste Financier
[email protected]
Hawazen ATTIA
Analyste Financier
[email protected]
Ines KHOUAJA
Analyste Financier
[email protected]
NEIRA KAOUACH
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64
Analyste Financier
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En place
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Siège social :
9, Rue du Lac NEUCHATEL
Les Berges du Lac
1053 Tunis - Tunisie
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