Amen invest Revue N° 3 Conjoncture internationale Conjoncture économique nationale Le secteur Bancaire Rétrospective 2010 en Tunisie La bourse en 2010 Les perspectives 2011 Fiches d’analyse : BH - STB Perspectives 2011 Amen Invest Revue N°3 Retrospective 2010 Perspective 2011 Rétrospective 2010 & perspectives 2011 SOMMAIRE 1. Conjoncture internationale : Retour à la croissance porté par les pays émergents 3 Conjoncture internationale Retour à la croissance porté par les pays émergents Retour sur l’année 2010 relativement léger. Dans le contexte d’une demande de crédit La reprise de l’activité mondiale s’est poursuivie en 2010 mais à un toujours atone, l’enquête de la Fed impute ce desserrement à rythme irrégulier, en rapport avec la diminution de l’effet favorable l’amélioration des perspectives de croissance (face à la hausse de la des mesures de relance budgétaire. La croissance demeure plus demande en rapport avec la reprise de l’activité et de l’investissement) modérée dans les pays développés que dans les pays émergents. et à la forte concurrence des institutions financières. En effet, la reprise a été soutenue par le dynamisme des Les tensions inflationnistes sont restées globalement contenues 2. Conjoncture économique nationale : Reprise des échanges commerciaux suite à la relance de l’économie mondiale 8 économies non membres de l’Organisation de Coopération et de dans les économies avancées, tandis qu’elles persistent dans Développement Economiques l’OCDE, et en particulier l’Asie grâce certains pays émergents. aux mesures macroéconomiques entreprises au moment de la crise financière. Le Fonds monétaire international (FMI) a estimé, en janvier, que la stabilité financière mondiale restait «en danger» même si, d’après Le redressement dans plusieurs pays de l’OCDE a été plus lent et lui, la croissance devrait se poursuivre en 2011, à un rythme inégal 3. Le secteur Bancaire : Pilier de l’économie tunisienne 11 devrait être ralenti par l’ampleur de la correction de leurs finances selon les pays. publiques et par le niveau élevé du chômage. Le taux de chômage s’est élevé à 8,5% en 2010 contre 8,1% en 2009. Les économistes tablent sur un taux de 8,2% en 2011. Certains pays de la zone euro connaissent une crise de la dette 4. La bourse en 2010 : Entre euphorie et correction 22 souveraine, conséquence directe de la crise financière mondiale. Ces pays avaient accumulé des déséquilibres extérieurs importants et persistants durant la phase d’avant la crise, ce qui a engendré l’aggravation du déficit de leurs balances courantes, c’est le cas de la Grèce, l’Espagne, le Portugal et l’Irlande. Au moment de 5. Perspectives 2011 : De gros enjeux économiques 32 l’éclatement de la crise, ces mêmes économies se sont trouvées dans l’incapacité de gérer les pressions suscitées par celle-ci en raison de leurs politiques budgétaires inadaptées, ce qui a entraîné une forte détérioration de leurs finances publiques. Actuellement, ces pays suivent des programmes d’assainissement budgétaire soutenus et 6. Fiche d’analyse BH 37 financés conjointement par l’Union européenne et le FMI. Politique monétaire Selon des enquêtes récentes faites par la Fed et certaines Banques 7. Fiche d’analyse STB européennes à l’instar de la Banque de France, les conditions de prêts bancaires seraient entrain de s’améliorer. Plusieurs banques 49 ont assoupli leurs critères d’octroi de crédit aux entreprises et à la consommation même si cet assouplissement demeure toujours 2 Après 5% de croissance en 2010, l’institution mondiale mise désormais sur un taux de croissance de 4,4% cette année, contre une précédente évaluation de 4,2%, formulée en octobre 2010. Croissance économique (%) Monde Pays avancés Etats-Unis Zone euro Japon Royaume-Uni Pays émergents et en développement Afrique Chine Inde Russie Brésil Mexique Tunisie 2009 2010e 2011p 2012p -0.6 -3.4 -2.6 -4.1 -6.3 -4.9 2.6 2.8 9.2 5.7 -7.9 -0.6 -6.1 3.1 5.0 3.0 2.8 1.8 4.3 1.7 7.1 5.0 10.3 9.7 3.7 7.5 5.2 3.8 4.4 2.5 3.0 1.5 1.6 2.0 6.5 5.5 9.6 8.4 4.5 4.5 4.2 1.0 4.5 2.5 2.7 1.7 1.8 2.3 6.5 5.8 9.5 8.0 4.4 4.1 4.8 - Source: Fonds Monétaire International, BCT Le FMI revoit en particulier ses estimations concernant la hausse du PIB aux Etats-Unis. Il table désormais sur un taux de croissance de 3% en 2011 contre 2,3% prévu auparavant. Ses nouvelles attentes de croissance aux Etats-Unis, sont expliquées par la décision de prolonger, pendant deux années, les réductions d’impôts décidées en 2001 et 2003, ce qui devrait «ajouter un demi point de croissance» en 2011. 3 Rétrospective 2010 & perspectives 2011 L’institution maintient en revanche ses estimations de croissance précédent. Cette évolution est due principalement à la demande Lors de sa réunion du 09 décembre 2010, la Banque d’Angleterre a 5,56% respectivement depuis le 20 octobre 2010 en vue de lutter pour la zone euro à 1,5% et à 1,6% pour la France, elles sont intérieure. maintenu son taux directeur inchangé à 0,5% depuis son dernier contre ces tensions inflationnistes. légèrement relevées pour l’Allemagne à 2,2% contre 2% abaissement en mars 2009. attendus précédemment. Concernant, les pays émergents et en développement, les prévisions restent également stables, avec 9,6% de croissance en Chine, 8,4% en Inde ou encore 4,5% au Brésil. La consommation privée demeure atone, en enregistrant une augmentation de 0,3% en rythme trimestriel contre 0,3% et 0,2% Au Japon, la croissance économique s’est élevée à 0,9% au troisième 2010 et les pressions inflationnistes ont continué de s’intensifier. respectivement aux deuxième et premier trimestres 2010, en trimestre contre 0,4% au trimestre précédent, l’activité a été soutenue raison des évolutions observées sur le marché de travail, le retrait principalement par la demande intérieure qui a contribué à raison de Marché de change Les nouvelles prévisions devraient dépendre du degré d’implication du patrimoine financier des ménages qui a négativement influencé des pays avancés dans l’exécution de mesures visant à rétablir leurs dépenses de consommation ainsi que les incertitudes la confiance et la stabilité, notamment le rééquilibrage de leurs concernant les perspectives de croissance économique. finances publiques. Les instances financières mondiales estiment que la L’investissement privé a enregistré un taux de croissance nul reprise au troisième trimestre 2010 après avoir réalisé une croissance économique mondiale reste fragile et que les éléments nécessaires, solide au cours du deuxième trimestre, en partie lié aux en vue d’assurer le retour à une croissance au rythme d’avant la conditions météorologiques défavorables qui ont incité au report crise, ne sont pas encore réunis particulièrement, aux Etats-Unis d’investissement dans la construction et la suppression des en raison de la persistance du chômage à des taux élevés et de la mesures d’incitation fiscale au troisième trimestre 2010. faiblesse de la demande intérieure. Les exportations nettes ont apporté une contribution positive En effet, aux Etats-Unis, la croissance économique s’est améliorée à la croissance, soit de 0,1 point de pourcentage par rapport à la au troisième trimestre 2010, soit 0,6% contre 0,4% au trimestre contribution du deuxième trimestre 2010. précédent. En rythme annualisé, la croissance s’est élevée à 3,2% contre 3% au même trimestre de l’année dernière. Sur l’ensemble de l’année 2010, les économistes de l’Eurosystème estiment que la croissance du PIB réel est de 1,8% et devrait se L’activité a été soutenue par les dépenses publiques et situer entre 0,7% et 2,1% pour l’année 2011. l’investissement des entreprises. Cependant, les exportations nettes ont contribué négativement à l’évolution de la croissance. en septembre. Le taux d’inflation annuel devrait s’établir à 1,5% en 2010 contre -0,3% en 2009. Lors de sa réunion du 02 décembre 2010, le Conseil des Gouverneurs a décidé de laisser inchangés les taux d’intérêts directeurs de la BCE en soulignant que le niveau actuel des taux d’intérêt demeure marginal ainsi que le taux de la facilité de dépôt demeureront inchangés à, respectivement, 1,00 %, 1,75 % et 0,25 %. 2011. Le Gouvernement fédéral espère réduire le déficit à 3% à trimestre 2010 contre 1,2% au deuxième trimestre. La hausse annuelle des prix a continué de s’estomper au mois Dans la zone euro, l’activité économique a progressé de 0,4% au d’octobre 2010 en se situant à 3,2% après s’être fortement troisième trimestre 2010 contre une croissance de 1% au trimestre accentuée début 2010, atteignant 3,7% en avril. 4 publiques et le relèvement des taxes sur le tabac. L’inflation est devenue positive pour la première fois depuis près de deux ans en s’établissant au taux de 0,2% au mois d’octobre 2010 contre -0,6% en septembre sous l’effet de la flambée des prix des produits alimentaires et de l’énergie et des mesures gouvernementales. La Banque du Japon a décidé de laisser son principal taux directeur appréciation généralisée du taux de change effectif nominal de la monnaie européenne et par une volatilité implicite de ses taux de change bilatéraux vis-à-vis des principales devises. Le 03 novembre 2010, le taux de change effectif nominal de l’euro a augmenté de 3,2% de plus que son niveau de fin juillet 2010 par rapport aux principaux partenaires commerciaux de la zone euro. A cette même date, l’euro s’est apprécié de 7,6% vis-à-vis du dollar américain en s’échangeant à 1,40 USD. inchangé dans une fourchette comprise entre 0,0% et 0,1% lors de Cette évolution est imputée essentiellement aux anticipations de sa réunion du 05 novembre 2010. En Chine, le PIB a progressé plus rapidement que prévu. Selon les chiffres publiés par le Bureau national chinois de la statistique, la marché concernant les politiques monétaires et budgétaires aux Etats-Unis et aux environnements conjoncturels dans la zone euro et aux Etats-Unis. croissance annuelle du PIB de a atteint 10,3% en 2010, à 39.798 Par rapport au yen japonais, l’euro s’est légèrement apprécié de performance annuelle depuis 2007. devrait être ramené de 11,3% en 2009 à 10,5% à 2010 et à 8,7% en Au Royaume-Uni, le PIB réel s’est accru de 0,8% au troisième l’horizon de 2015. imputée à des facteurs temporaires tels que les subventions début août à début novembre 2010 a été caractérisée par une par rapport au mois d’octobre 2010, un taux compatible avec l’objectif 2010, de laisser inchangé son taux des fonds fédéraux dans la principales de refinancement, le taux d’intérêt de la facilité de prêt En matière de finances publiques, le solde budgétaire américain Cependant, les économistes estiment que cette croissance est Sur les marchés de changes internationaux, la période allant de milliards de yuans (4.489 milliards d’euros), soit la meilleure 0,9% au cours de la période sus indiquée. Le 03 novembre 2010, La Réserve Fédérale a décidé, lors de sa réunion du 03 novembre approprié. Le taux de soumission minimal appliqué aux opérations fourchette entre 0 et 0,25%. 1 point de pourcentage à la croissance du PIB. L’inflation de la zone euro est restée stable à 1,9% en novembre 2010 S’agissant de l’évolution des prix, l’indice des prix à la consommation de maintenir l’inflation inférieure mais proche de 2% à moyen terme. s’est élevé à 1,2% en rythme annuel en octobre 2010 après 1,1% L’indice des prix à la consommation s’est élevé de 4,4% en octobre l’euro cotait 113,7 JPY. La Chine conforte ainsi son nouveau statut de deuxième économie En se référant à sa moyenne de 2009, la monnaie européenne a mondiale après avoir dépassé le Japon au 2ème trimèstre 2010. Quant à l’inflation, qui constitue l’une des principales perdu 12,8% de sa valeur par rapport à la devise nippone au cours de ladite période ; tandis qu’elle a gagné 0,5% vis-à-vis du billet vert. préoccupations du gouvernement, elle a légèrement ralenti en décembre à 4.6%, après un pic de 5.1% en novembre (la plus forte hausse des prix en plus de deux ans) en raison de la hausse des prix des produits alimentaires et de l’immobilier. Les économistes craignent une nouvelle flambée début 2011, liée Evolution Euro/ dollar Evolution Yen/ dollar à une météo très froide et au nouvel An Lunaire, qui pourraient faire grimper encore les prix de l’alimentation et de l’énergie. La Banque Populaire de Chine a relevé ses taux débiteurs et créditeurs de référence à un an de 25 points de base à 2,5% et 5 Rétrospective 2010 & perspectives 2011 Matières premières Places financières mondiales L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a revu, une nouvelle fois, à Sur les principaux marchés boursiers, la publication d’informations la hausse ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour 2011. économiques favorables, notamment l’annonce de bénéfices au La récente montée des prix du baril de brut, qui a franchi le seuil symbolique des 100 dollars fin février, suscite des inquiétudes quant à l’impact des prix élevés sur la reprise économique mondiale, affirme l’AIE dans ses prévisions mensuelles. Les prix récents, atteignant des niveaux record depuis plus de deux ans, posent déjà un vrai risque économique. Ces hausses importantes étaient alimentées par la crainte d’une pénurie en troisième trimestre 2010 pour les sociétés cotées aux Etats-Unis a alimenté la hausse des cours des actions dans la zone euro et aux Etats-Unis entre fin septembre et début novembre 2010. Cependant, les tensions qui persistent sur certains marchés de la dette souveraine de la zone euro et les inquiétudes concernant les nouvelles mesures de la FED ont influencé négativement les valorisations boursières. raison des troubles en Libye et qui pourraient s’étendre à d’autres Parallèlement, l’incertitude des investisseurs quant aux évolutions pays producteurs de la région. La Libye, membre de l’Organisation des pays exportateurs de des marchés boursiers, mesurée par la volatilité implicite, s’est légèrement atténuée dans l’ensemble. FCP Amen CEA pétrole (OPEP), est l’un des quatre principaux producteurs d’Afrique, Le 03 novembre 2010, l’indice Dow Jones EuroStoxx a progressé et un important fournisseur des Européens. Elle produit 1,69 million de 3 % par rapport à son niveau de fin septembre 2010 et l’indice de barils par jour de pétrole brut, et en exporte 1,49 million par jour, Standard & Poor’s 500 a augmenté de 5% au cours de la même grande majorité (85 %) vers l’Europe, selon l’Agence internationale période. de l’énergie (AIE). Au delà de la Libye, c’est la situation en Afrique du Nord et dans l’ensemble du Moyen-Orient qui pousse les prix à la hausse. Pour 2011, les prévisions de consommation sont aussi revues à la hausse de 320.000 barils par jour par l’agence, qui table sur une augmentation de 1,4 million de barils par jour par rapport à 2010 (+1,6%). Evolution du cours du baril de Brut En revanche, l’indice japonais Nikkei 225 a enregistré un léger La gestion collective au service du Compte Epargne en Actions retrait. Place Boursière Mongolie Sri Lanka Bangladesh Top5 Estonie Ukraine Francfort New York Principaux Indices Londres Occidentaux Tokyo Paris Indice MSE 20 Sri lanka C DSE OTO UEI DAX DOW JONES FTSE 100 NIKKEI 225 CAC 40 Performance +138.44% +96.00% +82.79% +72.61% +67.90% +16.06% +11.02% +9.00% -3.01% -3.34% Source: www.fb-bourse.com www.ameninvest.com 6 Rétrospective 2010 & perspectives 2011 Conjoncture économique nationale Reprise des échanges commerciaux suite à la relance de l’économie mondiale Les entreprises étrangères en Tunisie se répartissent notamment Marché monétaire entre 2723 entreprises européennes dont 1270 françaises, 222 Sur le plan monétaire, la masse M3 s’est accrue de 10,9% en sociétés des pays arabes, 99 américaines, 25 asiatiques et 3 africaines. novembre 2010 contre 10,1% en novembre 2009. S’agissant des contreparties du système financier, les créances nettes sur Commerce extérieur l’extérieur ont régressé de 596 MDT contre une progression de Concernant les échanges commerciaux avec l’extérieur, les L’économie nationale a été marquée, en 2010, par la reprise notable de Dans le cadre du programme de mise à niveau, 3254 dossiers la production et des exportations des industries manufacturières grâce ont été approuvés à fin juillet 2010 pour une enveloppe globale à une nette amélioration de la demande provenant de l’extérieur. d’investissement de 5522 MDT et dont les principaux bénéficiaires Le secteur des services a également été marqué par une évolution sont les secteurs de l’agro-alimentaire, des textile et habillement et positive des indicateurs relevant de l’activité touristique, alors que des industries de matériaux de construction, céramique et verre. la production agricole a baissé et les importations ont progressé à un rythme plus soutenu que les exportations. Production (MD) PIB (courant) Taux de croissance PIB (aux prix constants 1990) Taux de croissance Epargne nationale Brute Taux d’épargne FBCF Taux d’investissement (en % PIB) Balance des paiments (MD) Exportations Importations Balance commerciale Taux de couverture 2007 45 638 10.3% 23 978 6.0% 10 529 23.2% 10 965 24.0% 2007 19 410 24 439 -5.029 79.4% 2008 50 441 10.5% 25 080 4.6% 11 811 23.6% 12 540 24.9% 2008 23 637 30 241 -6.604 78.2% 2,9% en 2010, par rapport à 2009, surtout grâce à la hausse des 3000 2009 58 768 6.3% 25 829 3.1% 12 941 22.0% 14 206 24.2% 2009 19 469 25 878 -6.408 75.2% 2010 63 397 7.9% 26 785 3.8% 13 705 21.5% 15 387 24.3% 2010 23 519 31 817 -8.298 73.9% de 9,4% au cours des onze premiers mois de 2010 contre une baisse de 7,3% un an plus tôt grâce à la poursuite de la reprise des industries mécaniques et électriques. La hausse de ces investissements est due en particulier à une forte augmentation des investissements en portefeuille de 222,7%, passant de 78,3 MDT 2009 à 252,7 MDT en 2010, ce qui a atténué la baisse des investissements directs étrangers (IDE) (-4,7%). Lesquels IDE sont passés à 2172,7 MDT en 2010 contre 2278,7 MDT en 2009, selon des chiffres de l’Agence de promotion de l’investissement extérieur (Fipa-Tunisie). S’agissant de la répartition sectorielle de ces IDE, ils ont été 3,5% en 2009. L’augmentation de l’indice général des prix n’a cessé 82.4% à 1 466,7 MDT réalisant ainsi des hausses respectives de 17,2% et 33,1%. Agri cul ture et pêche; 7,9% Indus tri es ma nufa cturi ères ; 16,4% Indus tri es non ma nufa cturi ères ; 15,7% 73.0% 79.6% 68.6% 2500 75.7% 74.8% 72.4% 7 6 . 1% 74.0% 68.3% 67.3% 2000 de ralentir d’un mois à l’autre passant d’un pic de 4,9% en février 2010 à 4,4% en décembre 2010. Marché des changes Sur le marché des changes, le dinar tunisien s’est apprécié de 9,7% 1000 vis-à-vis du dollar américain depuis le début de l’année et jusqu’au 500 30 novembre 2010 tandis qu’il est demeuré quasi stable par rapport 0 J anvier F évrier M ars A vril E xpo rtatio n M ai J uin Impo rtatio n J uillet A oût S eptembre Octobre Novembre Décembre T aux de c o uverture détérioration de la balance des biens d’équipement, déficitaire de 3065 MDT et ce compte tenu de la forte reprise des exportations et importations des industries mécaniques et électriques. L’élargissement du déficit de la balance des matières premières et semi-produits de 613,4 MDT par rapport à 2009 est dû à l’accroissement de la quantité importée de matières premières secteurs de tourisme et de l’immobilier où ils ont atteint 87 MDT, et semi-produits de 29,7% suite à la progression de l’activité en augmentation de 1,8%. industrielle. Quant aux IDE dans le secteur industriel, ils ont chuté de 28,7%, à La balance énergétique accuse également un déficit de 141,4 MDT 550 MDT. sous l’effet de l’augmentation des prix et des quantités importées. La baisse a également frappé les IDE dans le secteur agricole, les Le déficit courant s’est élevé à 4,6% du PIB à fin novembre 2010 services et autres avec respectivement -84,6% et -22,2%. contre 1,8% en 2009, ce qui a nécessité une ponction sur les avoirs Actuellement, la Tunisie compte 3073 entreprises totalement ou partiellement exportatrices (hors énergie) dont les investissements sont estimés à 13234,7 MDT et sont pourvoyeurs de 322 mille emplois. à l’euro. L’évolution de la balance commerciale est imputable à la Les IDE se sont inscrits également en hausse en 2010 dans les Les investissements déclarés dans l’industrie et dans les services au cours de l’année 2010 se sont élevés respectivement à 3 344,2 MDT et Le taux d’inflation s’est élevé à 4,4% au cours de l’année 2010 contre 1500 Les industries manufacturières ont vu leur production s’accroître dernière, en hausse de 13,5% par rapport à 2009. 8 du taux de couverture qui est passé de 75,2% à 73,9%. 3500 concentrés dans le secteur de l’énergie avec 1400 MDT l’année Servi ces ma rcha nds ; 43,4% creusement du déficit commercial de 1 889,7 MDT et la diminution après avoir augmenté de 351 MDT un an plus tôt. 75.9% source : INS. BCT Servi ces non ma rcha nds ; 16,6% de 20,6% et 23% au cours de l’année 2010 contre des baisses Les concours à l’économie se sont accrus de 17,5% contre 9,4% ; respectives de 17,6% et 14,4% en 2009, ce qui s’est traduit par le tandis que les créances nettes sur l’Etat ont baissé de 283MDT Le flux des investissements étrangers a progressé seulement, de L’évolution touchant la plupart des secteurs d’activité a favorisé une investissements en portefeuille, atteignant 2425,5 MDT contre croissance économique estimée à 3,8% en 2010 contre 3,1% en 2009. 2357 MDT en 2009. 1283 MDT une année auparavant. exportations et les importations se sont accrues respectivement nets en devises qui se sont élevés à 12 859 MDT au 30 novembre 2010, soit l’équivalent de 5 mois d’importation. Durant le mois de novembre 2009, les avoirs nets en devises ont atteint 13 003 MDT et ont permis de couvrir 185 jours d’importation. 9 Le secteur Bancaire Pilier de l’économie tunisienne Introduction en six catégories, à savoir, les banques commerciales, les banques de Depuis son indépendance et jusqu’à nos jours, le paysage bancaire développement, les banques offshore, les sociétés de factoring et les et financier tunisien a subi une mutation du tout au tout. La première bureaux de représentation des banques étrangères. Parallèlement le banque en Tunisie est apparue en 1880 avec la création d’une succursale processus de privatisation a été engrangé ce qui a orienté les banques du « Crédit Foncier d’Algérie et de Tunisie », et dont le siège social était vers un statut «Universel» ayant pour activité principale l’octroi de crédits. établi en Algérie. La BT est apparue en 1884, et quelques autres ont suivi lors de l’instauration du protectorat français. Ce n’est que suite à l’indépendance en 1956 que le système bancaire a commencé à prendre forme, par l’entrée en activité de la STB, première vraie banque Tunisienne, conçue afin de contribuer efficacement au développement économique et social du jeune Etat indépendant et ce, dans un contexte caractérisé alors par le désinvestissement et la sortie des capitaux vers l’étranger, ainsi que par la désorganisation du marché de crédit. Le système bancaire a subi au cours de ces dernières années un certain désengagement de l’Etat, l’entrée des investisseurs étrangers dans l’actionnariat des banques ainsi que l’accès des banques étrangères au marché local. Il a affiché de ce fait une structure d’actionnariat plus équilibrée, classant l’essentiel des banques en trois catégories: • Les banques ayant une forte participation de l’Etat (principalement BNA, STB et BH). • Les banques à capitaux privés Tunisiens (BIAT, BT et Amen Bank). Quelques mois plus tard, la banque Centrale fût créée et a, entre • Les banques à majorité étrangère (UIB-SG, UBCI-BNP Paribas, Attijari Bank et ATB). autres, instauré le Dinar Tunisien comme unité monétaire du pays. Son rôle majeur consiste à veiller sur la politique monétaire, à encadrer la Dans ce système financier, on retrouve 44 établissements de crédit circulation de la monnaie, à superviser les établissements de crédit comprenant 21 banques (dont 11 cotées sur la BVMT), disposant d’un ainsi qu’à préserver la stabilité et la sécurité du système financier. Les banques ont alors joué un rôle central dans le financement de l’économie. Elles ont tout d’abord pris l’orientation de banques de développement, visant principalement l’établissement de l’infrastructure du pays. L’octroi de crédit était réservé principalement aux fonctionnaires de l’Etat, et la banque large réseau (1301 agences) toutes enseignes confondues dont 3 sont spécialisées dans la micro-finance, le financement de petites et moyennes entreprises et la finance islamique. Il regroupe également 14 établissements financiers spécialisés dont 10 sociétés de leasing, 2 établissements de factoring et 2 banques d’affaires ainsi que 8 banques off-shore. centrale supervisait de manière stricte les crédits, administrait les taux A titre Comparatif, le système bancaire Marocain comprend 25 d’intérêts et contrôlait la politique de change. Lors du démarrage du Plan banques où seulement 6 sont cotées. Ce système dispose quant à d’Ajustement Structurel introduit par le FMI entre 1986 et 1987, les banques lui de 4425 agences. se sont orientées plutôt vers une politique de financement des ménages et d’accroissement de leur pouvoir d’achat, par l’allègement des conditions d’octroi de crédit. Il en est apparu ainsi une économie d’endettement. Le paysage bancaire apparaissant sous capitalisé et atomisé, a été appelé par plusieurs organismes compétents tels que le FMI, à privilégier les rapprochements et fusions afin d’arborer une taille critique plus Le système bancaire a également connu une libéralisation financière, compétitive à l’échelle nationale mais surtout internationale, et qui le menant vers la fin des années 90 à un changement de structure, permettrait d’accéder à de meilleures conditions de financement. visant la correction des inefficacités du surendettement des dernières années, et la déconcentration des banques, réduisant ainsi les www.ameninvest.com situations monopolistiques. Elles se sont distinguées par leurs métiers Cela n’a cependant pas empêché l’Etat d’accorder un nouvel agrément pour la création d’une banque Islamique qui s’est ajoutée 11 Rétrospective 2010 & perspectives 2011 au paysage bancaire mais qui pourrait s’accaparer une niche du Les banques cotées marché avec pour l’instant seulement 8 agences. Dans ce réseau bancaire, on retrouve 11 banques cotées. Ces 1. Ressources Entre 2005 et 2009, la structure des dépôts auprès des banques est 1.1 Dépôts demeurée pratiquement inchangée. Les efforts déployés par les Le système bancaire est ainsi fortement ancré sur le marché local banques profitent d’une renommée à travers la cotation ainsi que Les banques cotées représentent 92,51% du total bilan du secteur en tant que base d’appui lui permettant d’accéder au marché par leur positionnement qui diffère d’une banque à l’autre. bancaire en Tunisie (41602MDT) la proportion des dépôts d’épargne, au profit des dépôts à vue non rémunérés, mais également dans une certaine mesure des dépôts Total actifs en MDT (2007-2010e) Banque Centrale de Tunisie CAGR +10,88% Banques (21) à terme. La structure des dépôts apparaît équilibrée à l’exception 44 038 41 602 37 110 32 465 Etablissements de crédit Banques off shore (8) de certains cas où la disparité demeure très apparente, c’est le cas notamment de l’ATB et d’Amen Bank, dont la proportion des dépôts à terme demeure prépondérante. La BIAT par contre, ainsi que l’UBCI Banques spécialisées ou à statut particulier Etablissements financiers banques, ont permis au cours des cinq dernières années, de diminuer affichent une proportion de leurs dépôts à vue, de plus de 40%. Bureaux de représentation (11) Répartition des dépôts en MTND (2009) 2007 2008 2009 2010e 6 000 5 000 Sociétés de Leasing (10) Sociétés de Factoring (2) Banques d’affaires (2) Grâce aux politiques d’extension entamées par les banques Tunisiennes, les 4 000 dépôts totaux des banques cotées ont enregistré un accroissement annuel 3 000 moyen entre 2007 et 2011 de 12,86% allant de 24.227 MDT à 39.544 MDT. 2 000 1 000 extérieur, avec un total actif proche de la taille du PIB (44.970MDT) en 2009), des crédits majoritairement couverts par les dépôts, ainsi qu’une forte bancarisation de l’économie comparée aux pays Evolution des dépôts (en MDT) participé au financement des secteurs stratégiques du pays, il s’agit 0 CAGR +12,86% Parmi elles, 3 banques à forte participation étatique qui ont 27 984 24 227 31 558 35 487 bancaire pour 7000 habitants (contre 8400 actuellement). représentant 114% du PIB du pays, qui correspond à 121,2 Milliards de DT, il affiche également un taux de bancarisation de 47% associé à un taux de pénétration d’une agence pour 7100 habitants. le financement de logements. Quant à la BNA, elle finançait principalement le secteur agricole ce qui ne l’a pas empêché UIB TJARI AB ATB Dépôts à terme BH STB BNA BIAT Dépôts épargne leader en termes de dépôts y accédant parfois en grignotant sur les parts de la STB ou de la BNA, mais c’est à partir de 2006 qu’elle a confirmé et consolidé 2007 2008 2009 2010e 2011p sa place de leader, affichant entre 2005 et 2009 un taux de croissance annuel moyen de 15,35% ainsi qu’un total dépôts de 5311MDT en 2009. Structure des Dépôts en 2005 (en %) 1.2 Fonds Propres La seconde banque est la BH dont la vocation était principalement Le système bancaire marocain dispose, quant à lui, d’un total actif BT Depuis 2000 la BIAT n’a pas cessé de livrer sa bataille pour avoir la place de pour deux habitants. Parallèlement, le réseau bancaire n’a cessé tourisme ainsi que les PME. Il est à noter qu’en 2000 la banque a moins 400 agences afin d’assurer une densification d’une agence de leurs moyens et de leurs compétences. UBCI Dépôts à vue similaires avec un taux de bancarisation d’un compte bancaire notamment de la STB qui finançait principalement le secteur du de s’étendre, et il est même prévu, d’ici 2014, de s’enrichir d’au fusionné avec la BDET et la BNDT profitant dès lors de la synergie BTE 39 544 Dépôts épargne 27.16% Evolution des Fonds Propres (en MTND) Dépôts à vue 33.80% d’évoluer au cours des dernières années vers un statut de banque universelle grâce entre autres à son large réseau d’agences. 3 662 3 206 2 792 4 645 4 241 CAGR 13,57 % De plus, une véritable dynamique d’automatisation d’opérations bancaires s’accélère depuis les quatre dernières années avec la De ce fait, ces banques ont beaucoup misé sur l’extension de leurs multiplication des DAB et l’arrivée des GAB formant un réseau réseaux d’agences, qui comptent 1.222 agences (nov. 2010), et équipé de 1427 DAB/GAB couvrant l’ensemble du territoire Tunisien. ce afin d’augmenter leur disponibilité et leur proximité vis-à-vis Le taux de disponibilité des DAB est quant à lui, passé à 96% avec des clients en démocratisant l’accès à leurs services et gagner du un taux de non fonctionnement de 4% (2% pour l’Europe). On a également observé le doublement des cartes bancaires dont le terrain par rapport à l’Office National des Postes (à titre indicatif Dépôts à terme 38.22% 12 2009 Dépôts à vue 32.85% l’ONP compte 1024 bureaux de poste ainsi qu’un parc de 127 DAB), indicateurs mentionnent que 55% des actifs tunisiens sont détenteurs d’une autres à un meilleur taux d’encadrement associé à une meilleure 2008 2010e 2011p Fonds Propres par banque en 2009 (en MDT) Dépôts épargne 25.05% 80 nombre est passé de 1 million en 2005 à 2 millions, fin septembre 2009. Les le tout, en veillant à améliorer leur qualité des services grâce entre carte bancaire, et affichent des volumes traités de l’ordre de 31MDT par an. 2007 Structure des Dépôts en 2009 (en %) Dépôts à terme 39.47% UIB 140 BTE 187 UBCI 241 TJARI 309 ATB 351 AB 411 BH 445 BT 491 493 514 BIAT BNA STB rapidité de réponse aux requêtes et aux demandes. 13 Rétrospective 2010 & perspectives 2011 Depuis 2008, les banques se sont collectivement appliquées à taux supérieur à 20% affiche ainsi une solidité permettant consolider leurs ressources stables et à très long terme afin de potentiellement une capacité d’octroi de crédit bien supérieure à 21.8% 9.0% 9.2% 9.2% 10.2% 10.9% 11.4% 11.9% 13.1% 10 000 14.3% 2007 2007 2008 2009 Crédits 2010e Dépôts TJARI UIB BH UBCI BNA BIAT AB ATB BT principale à savoir l’octroi de crédits au logement. Ces crédits sont par 2.1 Crédits leur nature remboursables à long terme et devront donc être accordés à partir de ressources stables et émanant d’emprunt à long terme. Total des crédits accordés par le secteur (en MTND) fonds propres à travers les augmentations de capital opérées. actuellement autour de 88%. En général, c’est la BH qui présente le ratio de couverture le plus élevé (115% en 2010), de par sa vocation 2. Emplois 34 460 Répartition des ressources en MTND (2009) 31 043 28 299 25 918 2 000 2007 1 000 2008 2009 2010e 19.30% 40 000 UBCI UIB BT Dépôts TJARI ATB Emprunts AB BH STB BNA BIAT CAGR 8,94 % Le ratio de solvabilité des banques permet de mesurer leur solidité imposé les normes prudentielles de l’accord de Bâle I avec un ratio 1 165 1 663 1 884 2 116 3 522 4 796 26.6% 6000 11.9% 5000 8.7% 5.6% 8.2% 8.6% UBCI BTE 20.00% 28 636 13.20% 4 768 4 216 0 2 232 19.5% 9.4% 9.4% 8.7% ATB BH Crédits 15.00% 5.00% 0.00% 2006 11.9% BIAT TJARI CDL AB BNA STB UIB Tx de CDL Couverture des créances classées en 2009 2007 2008 2009 1000 83.1% 800 74.5% 73.2% 70.9% 70.3% 70.0% 70.0% 68.0% 64.2% 600 53.4% 49.7% 400 ATB UIB BT TJARI AB BIAT BH BNA STB du montant des crédits octroyés et pondérés par leur caractère Les banques Tunisiennes se sont de plus en plus orientées vers une plus ou moins risqué. Et ce afin que les banques puissent faire face structure de banque de détail, grâce notamment au déploiement 6 000 4 000 crédits, retraits massif en cas de perte de confiance des clients…). d’une politique visant à améliorer la qualité des services. Ceci a 1 000 L’accroissement des dépôts et l’octroi de crédits a affiché un taux CDL % 2 000 4 768 4 490 5 000 aux risques éventuels liés à leurs actifs (non remboursement de d’une stratégie d’extension de leur réseau bancaire et l’élaboration afin d’éviter l’effet de contagion de l’instabilité financière sur tout le demeurée source de revenus principale. CDL 200 0 Couverture des CDL du secteur 3 000 Toutes les banques sont tenues de respecter ce taux minimum contribué fortement au renforcement de l’intermédiation bancaire 14 15.50% 4 490 3 691 Cooke qui prévoit des fonds propres représentant au minimum 8% système dans le cas d’une éventuelle insolvabilité de l’une d’elles. CDL par banque en 2009 BT 26 216 Crédits UBCI toutes les créances du groupe devront être provisionnées. 10.00% 337 BTE des filiales d’un groupe de sociétés affiche des créances douteuses, 0 20 000 10 000 3 612 17.60% 22 706 20 963 4 358 2 952 financière. La banque Centrale de Tunisie qui oriente les banques vers un schéma de réduction des risques d’insolvabilité leur a 30 000 Crédits accordés par banque en MTND (2009) Fonds Propres créances font l’objet de provisionnement. De même lorsque l’une 1000 Evolution des CDL du secteur (%) 2011p 0 classe d’actif incertain, préoccupant ou compromis, toutes ses 2000 2.2 Qualité d’actifs 3 000 il est de rigueur lorsque l’une des créances d’un client passe à la 3000 5 000 4 000 années à accroître le provisionnement des créances classées. Ainsi, 4000 dépôts de 86% pour la période 2007-2009. 6 000 matière de provisionnement, a orienté les banques ces dernières Ce ratio reste assez proche de celui de nos homologues marocains qui affichent un taux de couverture moyen des crédits par les 22 462 2009 Tx de couverture La politique de la Banque Centrale de plus en plus sévère en Tx de couverture en 2000, et ce n’est qu’à partir de 2005 qu’il a baissé et se situe STB 5.5% 2008 Tx de CDL 2011p Le ratio de couverture des crédits par les dépôts dépassait les 100% des bénéfices en réserves soulignant l’effort de consolidation des BTE 74.1% 6.0% 0 2010. Parallèlement, le taux de croissance annuel moyen des 7 000 7.9% 15 000 5 000 a evolué à 38,3% en 2009 et est estimé à 40,62% pour l’exercice banques souvent à deux chiffres, mais également de la rétention 75.3% 75.2% 88.41% 20 000 éventuel risque d’assèchement de liquidités du système financier, Il provient d’une part de la croissance continue de l’activité des 88.76% 84.77% 25 000 taux de distribution de dividendes de 50%, afin de pallier à tout fonds propres estimé pour la période 2007-2011 est de 13,57%. 87.69% 35 000 Ratio de Solvabilité en % (2009) par la banque centrale qui avait conseillé de ne pas dépasser un stable. Le taux de distribution moyen de 2008 était de 34,14%, et 88.32% 30 000 financement des investissements à long terme. Ainsi, orientées les banques devaient également maintenir un taux de distribution 45 000 40 000 pallier aux risques de crédits et permettre en même temps le ses concurrentes. Evolution et couverture des CDL au Maroc Taux de couverture Crédits/Dépôts 3 691 BT 56.8% 58.3% 4 216 53.2% 49.0% 1 618 2 442 2 358 2 245 0 2006 2007 CDL 2008 Provisions 2009 Tx de couverture 60.0% 58.0% 56.0% 54.0% 52.0% 50.0% 48.0% 46.0% 44.0% UBCI ATB CDL en MDT AB BIAT BTE BH Provisions en MDT BNA TJARI UIB STB Tx de Couverture Cela a permis ces dernières années de faire passer le taux de créances classées du secteur de 20,9% en 2005 à 13,2% en 2009. Parallèlement le taux de couverture des créances classées du secteur est passé de 46% en 2005 à 58% en 2009, et devrait frôler les 70% en 2010. La BT se caractérise par le taux de créances classées le plus faible du secteur (8%), associé au taux de provisionnement le plus élevé à savoir 83%. Les banques telles que la STB, Attijari Bank et UIB, demeurent aux annuel moyen, estimé à 8,94% pour la période 2007-2011. Contrairement à la STB et à l’UIB qui continuent de souffrir du poids des alentours des 9%, et sont donc relativement sous capitalisées, créances improductives et de la faiblesse de leur couverture par rapport à l’opposé de l’ATB et surtout de la BT. Cette dernière avec un à la moyenne du secteur. La STB, à titre d’exemple, possédait en 2009 près 15 Rétrospective 2010 & perspectives 2011 de 20% de créances classées, couvertes seulement à hauteur de 49,7%. A titre de comparaison le Maroc est légèrement plus avancé en termes d’assainissement d’actifs avec un taux de CDL de 5,5% couvertes à hauteur de 74,1%. de provisionnements auraient abouti à un coût du risque estimé de Malgré le recul de l’investissement local et étranger, le PNB global a C’est ainsi que la ventilation tend à s’équilibrer, entre les marges sur 19% pour l’année 2010. Mais le renversement récent du régime, au enregistré une croissance annuelle à deux chiffres de 2005 à 2008, commissions et revenus sur portefeuille, puisque leurs moyennes cours duquel plusieurs dégâts matériels, et fuites d’argent ont été suite à la croissance de l’activité du secteur provenant en grande sont passées en 2010 à 21,56% et 20% tandis que les marges enregistrés, devraient se répercuter sur l’activité notamment à travers partie de l’octroi de crédits à la consommation et de crédits au d’intérêts se situent aux alentours de 58%. Ce sont Amen Bank et le PNB menant à revoir à la hausse le coût du risque. logement, dont a découlé le démarrage de l’extension du réseau Attijari Bank qui se rapprochent le plus de cet équilibre. Quant à la d’agences. La BIAT a conservé sa première place, suivie de la STB et STB et la BH, elles gardent une forte proportion (autour de 70%) des Néanmoins, les faits rapportés à la suite du renversement de l’ancien Engagement des banques vis-à-vis des membres de l’ancien régime régime, à la tête duquel plusieurs membres occupaient des postes clés % des engagements Engagement % du secteur de la banque de la BNA. Cependant cette croissance s’est bien ralentie à partir de marges d’intérêts, et font apparaître un certain déséquilibre entre au niveau des sociétés fleurons de l’économie, ont pointé du doigt le En MTND financement des projets par des crédits souvent sans garanties, pourraient STB 499 20.0% 6.5% 215.3 avoir un impact sur cet effort d’assainissement des portefeuilles d’actifs BIAT 350 14.0% 6.5% 5.9 2.2 BNA 336 13.4% 4.8% 26.0 14.0 ATTIJARI BANK 319 12.8% 9.9% 0.0 0.0 BT 259 10.4% 8.5% 27.5 27.5 BH 232 9.3% 4.6% 67.0 27.5 ATB 180 7.2% 6.3% 11.6 6.7 AMEN BANK 108 4.3% 2.3% 2.0 2.0 85 3.4% 4.0% 0.0 0.0 baisse du TMM. Il en a résulté que la BH a été la seule (après l’UBCI) à - 0.0 0.0 enregistrer une régression de sa marge d’intérêt et par conséquent 355.4 110.5 dans les années qui vont suivre, et qui remettraient en question les taux encourageants déjà atteints. Risque résiduel (2009) 800 24.2 UBCI 600 14.0 400 9.8 0.7 9.3 200 4.9 3.3 4.9 3.9 BTE ATB Fonds propres UBCI BIAT BH TJARI CDL non couvertes AB 0.04 0.0% Total 2 367 94.7% Reste 133 5.3% 30.5 1.2 3.8 0 BT UIB CDL Provisions 2010 BNA STB UIB Risque résiduel A la suite du renversement du régime, les banques de la place ont 2009 suite à la révision à la baisse du TMM. Le taux de croissance marge sur commissions et revenus de portefeuille (respectivement annuel moyen prévu pour la période de 2007 à 2011 étant de 22% et 12% pour la STB, et 16% et 12% pour la BH). Elles restent ainsi les plus exposées à des risques de taux. Le cas de la BH en 2009 en 9,31%. est un parfait exemple. En effet la banque a subi un impact lors de la Structure du PNB en 2005 (en %) baisse des taux puisqu’elle a non seulement été sanctionnée suite à la décision présidentielle de révision à la baisse du taux d’intérêt Revenu du portefeuille 20.12% directeur pour les crédits au logement, mais également suite à la de son PNB alors que les autres banques cotées affichaient un taux Commissions nettes 22.70% Marge d'intérêt 57.18% publié des communiqués sur leurs engagements avec les membres Structure du PNB estim ée de 2010 (en %) Le coût du risque évalue l’absorption du PNB par les provisions de la famille de l’ancien régime, ainsi que leurs effets sur l’activité de sur les créances et les portefeuilles. Entre 2005 et 2008, le coût l’exercice échu et sur l’exercice à venir. Les banques étatiques ont été du risque du secteur s’est situé autour de 27% où les principales les plus touchées en terme de volume d’ engagements mais surtout au coût historique ne prennent pas en compte la variation du taux d’intérêt lors de leur valorisation. 24.9% Evolution du ratio d'exploitation (2005-2011p) Marge d'intérêt 58.4% 26.1% 22.3% CAGR 9,31 % 2009 2010e 1 397 1 588 1 697 1 854 1 995 16 2005 2006 2007 2008 2009 2010e 2011p PNB. Cependant, le marché bancaire Tunisien est régi par la banque maîtrisant les charges afin de réduire leur coefficient d’exploitation centrale qui oriente chaque année le secteur financier par un taux qui se situe en ce moment autour de 50%. Le coefficient d’intérêt directeur ayant tendance à fluctuer. Il ne peut constituer d’exploitation moyen des banques Marocaines se situe quant à lui en aucun cas une source de revenu garantie. Ceci serait de nature autour de 47% entre 2007 et 2009. banque centrale pour 2009 a été fixé à 70%, et c’est dans cet objectif ayant été atteint en 2010 par la majorité des banques, leurs efforts 50.3% revenus des marges d’intérêt, principale source de revenu bancaire Les banques n’ont cessé d’optimiser leur croissance tout en Le taux de provisionnement des créances classées indiqué par la là que l’ensemble des banques ont orienté leur stratégie. Ce taux 49.8% de portefeuille, les commissions nettes et la prépondérance des Evolution du PNB des banques cotées en MTND (2007-2011p) 2008 50.4% Entre 2005 et 2010 (chiffres estimés), la structure du PNB est devrait donc pas avoir un impact sur l’exercice 2010. 3. Activité 2007 54.9% 49.5% demeurée quasi-identique avec un équilibre entre les revenus 2006 55.6% est couverte par des garanties hypothécaires et financières. Ce qui ne 21.8% 2005 -3,28 % 57.6% rentables et productifs et qu’une grande partie de ces engagements Coût du risque en % 27.2% Commissions nettes 21.6% ces montants ont servi au financement de projets qu’ils estiment rattraper le retard sur les autres banques. 26.2% particulière de son PNB caractérisée par la dominance des revenus achetés et conservés jusqu’à échéance. Ces bons sont capitalisés BNA, la STB et dans une moindre mesure la BH. La STB et la BNA qui Plusieurs banques ont décidé de répercuter les provisions sur ces de 12% ont enregistré d’importantes dotations aux provisions pour sur celui de 2011. Cependant, certaines banques considèrent que L’ATB se distingue quant à elle par le choix d’une structure de portefeuilles (plus de 52%), constitués principalement de BTA Revenu du portefeuille 20.0% banques à l’origine ont été les banques étatiques à l’instar de la en terme de classement et de provisionnement des créances classées. affichent des taux de croissance annuels moyens du PNB autour créances sur l’exercice 2010 alors que d’autres comptent les répercuter de croissance moyen du PNB de 7,85%. 2007 2008 2009 2010e 2011p à stimuler les banques à diversifier leurs sources de revenu et de ne plus capitaliser sur les marges d’intérêts. Les banques telles que l’UIB et l’UBCI demeurent celles qui affichent les coefficients les plus élevés (autour de 70%) pouvant entre autres 17 Rétrospective 2010 & perspectives 2011 être justifiés par l’extension de leur activité. L’UBCI à titre d’exemple, Cependant, la conjoncture actuelle qui a suivi le renversement communication auprès de ses partenaires afin de les rassurer Certaines banques restent risquées de par leurs engagements s’adressait principalement au secteur du commerce et de l’industrie et de l’ancien régime prédit une année 2011 difficile en terme de quant à la solidité de leurs assises financières, mais aussi auprès en faveur des deux familles liées au régime déchu ce qui devrait ce n’est qu’à partir de 2005 qu’elle a évolué vers un statut de banque constatation de pertes, liées au risque de défaut, chose qui pourrait de ses clients en les rassurants quant à la sécurité de leurs avoirs. avoir un impact négatif sur leurs résultats dans le cas où la BCT de détail. mener les banques à revoir leurs états annuels en cours d’élaboration, La BCT continuera pour sa part, à soutenir le secteur bancaire par les orienterait vers un provisionnement beaucoup plus important et à appliquer des provisions bien plus importantes que prévu, afin l’injection de la liquidité nécessaire sur le marché monétaire. A l’opposé, la BT et Amen Bank ont maintenu depuis 2005 les coefficients d’exploitation les plus faibles se situant respectivement d’alléger les effets de ces éventuelles pertes sur l’exercice à venir. Ratios de rentabilité (2009) autour de 28% et 38%. R OE Evolution du RBE et des Provisions in MTND 939 903 12.0% 7.8% 753 5.4% 1.8% 314 BTE 2007 2008 2009 RBE 8.2% 2010e 14.8% 14.9% Dans le cadre de cette expansion de l’activité bancaire, associée à une meilleure maîtrise des charges d’exploitation, le secteur bancaire a pu afficher des croissances à deux chiffres sur la période 2005-2009. En considérant le niveau de résultat de 2009, il justifie les ROE maintenus en majorité au-delà de 12% et avec un ROE moyen 0.8% 0.9% 0.3% STB BNA UIB 1.6% 1.2% 1.3% 1.3% 1.3% UBCI BIAT BH ATB BT AB 1.4% TJARI dans un élan de croissance, étant donné que la majorité des banques par la Tunisie depuis le début du mois de janvier, les principaux cotées ont enregistré une évolution significative souvent à deux chiffres cabinets de notation à l’échelle mondiale se sont précipités pour de leurs PNB. A la suite des communiqués publiés par les différentes revoir à la baisse la note attribuée à la Tunisie ou pour la mettre banques ainsi que leurs communications financières, il apparaît que ce sous surveillance négative, dans d’autres cas. sont les banques étatiques et surtout la STB et la BH qui seront les plus impactées. La BH a déjà affiché un résultat net provisoire en baisse de Tunisian Bank (ATB), la Société tunisienne de banque (STB), la Banque nationale agricole (BNA), la Banque de l’habitat (BH), la 500 400 300 323 271 381 19.43% Banque internationale arabe de Tunisie (BIAT) et de l’Amen Bank. 392 383 17.78% 0.62% 200 2.22% 100 0 2007 2008 2009 2010e 2011p Résultat Net par banque en MTND (2009) +9,85 % 60.1 66.1 53.3 40.2 40.3 45.1 45.8 7.5 UIB BTE UBCI STB BNA baisse suite au lourd provisionnement que devra constater la banque. La BT a également enregistré d’importantes dotations aux provisions qui pourraient générer une baisse du résultat net de 2010 de plus de 35%. Les banques auront ainsi intérêt à provisionner un maximum au titre de l’exercice 2010 afin d’alléger les effets des éventuelles pertes sur l’exercice à venir. Parallèlement, les banques à capital majoritairement intérieur brut tunisien (PIB) à 2% en 2011 contre 5% initialement étranger, à l’instar de l’UBCI et de l’UIB, avaient initialement affiché prévus. Elle estimait également que le déficit public devrait être un très faible taux d’engagements auprès des membres de l’ancien contenu à 2,5% du PIB. régime, et qui ne devrait aucunement impacter leur activité. La première a annoncé une évolution à deux chiffres de son résultat net, Cependant, l’Etat conjointement à la Banque centrale de Tunisie (BCT) alors que la seconde a déjà affiché un résultat net provisoire qui a plus que doublé. la BCT a publié un communiqué incitant les banques de la place à 22.5 7.4 plus de 15%, alors que celui de la STB devrait, encore plus, être revu à la Elle a par ailleurs, réduit ses prévisions de croissance du produit ont continué à soutenir les entreprises publiques Tunisiennes. De plus, 46.8 au ralentissement économique qui s’est déjà fait ressentir. Ceci devrait En raison de ces incertitudes politiques et économiques affrontées sous surveillance avec implication négative. Ce fut le cas de l’Arab Evolution du résutat net en MTND (2007-2011p) une croissance des pertes et des créances classées, et ce conjointement affecter les chiffres de l’exercice 2010 qui semblait jusque là bien parti ROE élevé grâce à des capitaux propres faibles ce qui ne permet avoir placé diverses notations de plusieurs banques tunisiennes 37.45% principalement pour le secteur bancaire, puisqu’il a lieu de constater 4. Perspectives de 11%. Cependant il demeure que certaines banques affichent un L’agence Fitch a annoncé le 18 janvier 2011, dans un communiqué, pas de comparer de façon homogène les banques cotées. au développement soutenu du pays. régime prédit un exercice 2011 difficile pour le secteur financier et 3.1% 2011p Provisions du pays sera de nature à instaurer un climat de confiance favorable La conjoncture actuelle qui a suivi le renversement de l’ancien 9.3% 464 443 358 304 19.4% 12.2% 12.9% 13.0% réajustements à la baisse des projections pour l’année 2011. engendrée par les réformes politiques qui vont suivre la libération R OA 1 096 1 030 L’amélioration de la gouvernance du système économique que celui prévu initialement. Nous prévoyons, à cet effet, des AB ATB TJARI BH BIAT BT poursuivre leurs efforts de financement de l’économie par l’accélération Sur le plan boursier et à la lumière de ces faits, il sera quand même du déblocage des crédits déjà approuvés et le soutien du financement difficile d’ignorer les valeurs financières et bancaires qui disposent de l’exploitation des entreprises, et aux financements productifs. d’un important potentiel de croissance. Il faudra toutefois choisir les titres avec discernement. D’autre part elle a incité les banques à engager une action de 18 19 Rétrospective 2010 & perspectives 2011 Secteur Bancaire - Chiffres Consolidés (1000 TND) Etat de résultat PNB 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 1 078 388 1 250 342 1 397 372 1 587 725 1 697 016 1 889 472 2 032 248 2 195 437 2 350 398 2 497 064 15,9% 11,8% 13,6% 6,9% 11,3% 7,6% 8,0% 7,1% 6,2% PNB% Charges d’exploitation 440 793 478 191 518 991 536 585 598 506 635 044 692 440 746 515 803 356 864 382 RBE 522 280 643 349 752 560 902 936 939 085 1 086 648 1 159 973 1 256 408 1 342 395 1 414 525 D° aux provisions 285 092 512 783 527 317 395 251 361 397 490 618 528 662 552 953 565 113 568 345 EBIT 183 438 65 268 148 541 442 293 506 206 511 250 546 547 614 138 682 665 745 333 Résultat net 163 269 20 536 81 447 365 015 435 025 433 254 460 063 497 251 544 777 590 996 -87,4% 296,6% 348,2% 19,2% -0,4% 6,2% 8,1% 9,6% 8,5% RN% Structure du PNB 2010 2011 2012 2013 2014 marge d’intérêt 2005 616 606 719 288 820 065 939 439 997 349 1 112 210 1 177 969 1 264 987 1 342 118 1 407 425 % du PNB 57,2% 57,5% 58,7% 59,2% 58,8% 58,9% 58,0% 57,6% 57,1% 56,4% marge sur commissions 244 814 282 186 306 599 337 145 357 567 402 622 437 259 477 332 522 039 568 653 % du PNB 22,7% 22,6% 21,9% 21,2% 21,1% 21,3% 21,5% 21,7% 22,2% 22,8% marge sur portefeuille 216 968 248 868 270 709 311 141 342 099 374 640 392 859 427 972 456 492 485 470 % du PNB 20,1% 19,9% 19,4% 19,6% 20,2% 19,8% 19,3% 19,5% 19,4% 19,4% Ratios d’exploitation 2005 2007 2006 2007 2008 2008 2009 2009 2010 2011 2012 2013 2014 coefficient d’exploitation 55,9% 54,5% 54,3% 49,6% 51,0% 48,2% 48,8% 48,2% 47,9% 48,1% Taux RBE 50,7% 51,8% 52,9% 56,1% 54,9% 57,4% 57,3% 57,8% 58,1% 58,0% Taux Provisions 26,4% 44,4% 45,4% 20,7% 17,4% 23,2% 23,7% 23,2% 21,8% 20,3% Ratios de structure 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Capital 2005 945 300 1 032 800 1 100 300 1 210 300 1 341 550 1 386 550 1 396 550 1 396 550 1 396 550 1 396 550 Résultat 163 269 20 536 82 464 365 015 435 025 417 205 430 832 467 227 509 999 550 417 Fonds Propres 2 548 660 2 712 173 2 791 998 3 206 014 3 661 644 4 151 170 4 427 920 4 752 266 5 123 248 5 536 315 Créances 19 610 405 20 962 936 22 706 287 26 216 181 28 636 184 31 366 223 34 931 693 38 943 546 43 474 730 48 346 307 Dépôts 19 130 069 21 214 230 24 227 361 27 983 826 31 558 364 35 426 055 39 544 566 44 021 861 49 037 574 54 646 880 102,5% 98,8% 93,7% 93,7% 90,7% 88,5% 88,3% 88,5% 88,7% 88,5% Créances/dépôts Fonds propres/créances Qualité d’actifs 13,0% 2005 12,9% 2006 12,3% 12,2% - - - - - 13,7% 11,8% - - - - - 1 908 778 2 507 569 - - - - - 67,9% - - - - - - 16,9% - - 2 048 797 Taux de couverture des CDL - - 60,5% 62,8% 2007 2008 2009 2010 2011 2013 11,5% 4 602 177 - 2012 11,8% 2009 Provisions cumulées 2011 12,2% 4 800 797 Taux des créances classées 2010 12,7% 2008 - 2006 13,2% 4 525 584 - 2005 12,8% 2007 Créances classées (CDL) Rentabilité 2012 2014 2013 2014 ROE 5,8% -9,1% 93,0% 11,7% 11,8% 10,4% 10,3% 10,3% 10,9% 11,1% ROA 0,9% 0,3% 0,2% 1,4% 1,3% - - - - - Coût des ressources 13,2% 5,7% 4,7% 4,5% 3,6% 3,4% 3,2% 3,1% 3,0% 2,8% Rentabilité des emplois 7,2% 7,5% 7,9% 7,9% 7,1% 7,1% 6,8% 6,5% 6,2% 5,9% Autres indicateurs 20 2006 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 P/E 31,94 x 19,21 x 18,34 x 31,08 x 18,46 x 19,24 x 17,81 x 16,56 x 14,74 x 13,74 x P/B 2,63 x 1,42 x 1,41 x 2,01 x 2,36 x 2,26 x 2,09 x 1,92 x 1,75 x 1,60 x Div. Yield 4,1% 3,1% 3,5% 2,8% 2,7% 2,4% 2,5% 2,5% 2,7% 2,7% Capitalisation 1 157 768 2 404 598 3 335 672 3 855 990 5 826 499 - - - - - Où que vous soyez et quand vous le voulez, 7j/7 et 24h/24, Amen Invest vous offre la possibilité d’accéder à son service en ligne Net Invest. Vous pouvez passer vous-même vos ordres d’achat et de vente de titres en temps réel et les gérer en permanence et en toute transparence. www.ameninvest.com Rétrospective 2010 & perspectives 2011 Une série d’introductions en bourse qui porte la capitalisation boursière à son plus haut niveau La bourse en 2010 Entre euphorie et correction capitalisation boursière du marché a clôturée l’année à 15,4 Milliards de 30% dinars. Elle a ainsi enregistré une progression de 26% par rapport à 2009, 25% impulsée d’une part par les nombreuses introductions en bourse, ayant 20% injecté d’importants capitaux sur le marché boursier dont le montant s’est 15% 10% 496 Evolution de la capitalisation boursière T UN T N D mai-10 juil.-10 T unidex E UR s ept.-10 no v.-10 T unidex US D 3.7% 14.2 14.4 13.2 13.2 13.3 13.9 15.5 16.0 2.0% 1.5% 0.8% 15.5 15.9 15.4 1.8% 1.6% 1.7% 1.3% 1.2% 17.0 0.9% sur la cote, ainsi qu’à un fort mouvement de spéculation financière. 2010 2009 Rendem ent du Tunindex janv mars mai Capitalisation Dernier trimestre : renversement de la tendance L’euphorie ayant envahi le marché sur les neufs premiers mois de l’année, s’est vue accompagnée au cours des premiers jours du juil 1.1% sept nov Taux de Rotation Répartition de la capitalisation boursière Indus trie 15% mois d’Octobre par des corrections expliquant un comportement S ervic es et s anté 2% de prises de bénéfices de la part des investisseurs. Ce retournement D is tributio n 9% déc nov oct sept août juil févr janv -10% juin 2011 apportant une imposition des plus values sur les titres cotées aumai expliquée par la publication du nouveau projet de la loi des finances de -5% avr 0% mars Cette chute brusque, ayant impacté la totalité des valeurs cotées, s’est delà d’un plafond de dix mille dinars à partir de l’exercice 2011. Par conséquent, la panique des investisseurs, débutée en Octobre, 170 150 122 Plus forts rendements de l’année Plus fortes hauses Servicom 136.5% Tunis ré 110,9% STIP 107,1% WIFAK 94,1% TJL 92,2% Plus fortes baisses ADWYA 22,2% Tunisair 18,9% SOTUVER 18,2% SIPHAT 14,0% SOPAT 12,5% F inanc ier 68% notables avec respectivement 137% et 111%. La performance de Servicom peut être expliquée par la forte En effet, la Bourse de Tunis a été animée, en 2010, par l’introduction de cinq nouvelles sociétés, trois d’entre elles sont à caractère public : Assurances Salim, Tunis Ré et Modern Leasing ; et les deux autres appartiennent à des groupes privés tunisiens : Ennakl Automobiles croissance de son activité tant au niveau individuel qu’au niveau du groupe. En effet, lors d’une communication financière de la société, tenue au cours du mois d’Octobre, le management a rehaussé ses prévisions, et ce suite à l’annonce des bonnes réalisations de la société. jusqu’au mois de Décembre affichant une perte et Carthage Cement. Notons ainsi que ces dernières ont réalisé les La société a pu afficher au 31/12/2010 une augmentation de 34% tendance sur le dernier trimestre ramenant l’indice à 5112,52 trimestrielle de 10%, ramenant le Tunindex à 5112,52 points. plus importantes levées de fonds de la période soient de 134,9MD de ses revenus. De plus, le groupe qui avait fini avec deux exercices points (-10%) après avoir atteint un niveau historique de 5681,39 Le marché a ainsi clôturé l’année avec une performance 19,13% pour Carthage Cement et 128,4MD pour Ennakl à travers une consécutifs déficitaires (2008 et 2009), devrait renouer avec les points en Septembre. Ce repli est expliqué en grande partie par les contre une progression annuelle de 48,38% en 2009. double cotation à Tunis et à Casa. Cette évolution favorable du marché a toutefois changé de s’est étalée 22 161 255 250 les titres SERVICOM et Tunis Ré qui ont affiché les gains les plus noire à la bourse de Tunis, avec un déclin colossal de 3,99%. 5% 182 Les plus forts rendements de l’année ont été enregistrés par de tendance s’est confirmé le 6 Octobre, marquant une journée 10% 199 300 260 1.7% Le bondissement ayant porté la capitalisation boursière à 17 Milliards de dinars, représentant 24,3% du PIB estimé pour 2010, milliards de dinars, revient essentiellement à la réaction des contre 12,2 Milliards de Dinars et 20,7% du PIB en 2009. 290 déc mars -10 nov janv.-10 laquelle le marché affichait une capitalisation boursière de 15,4 deux chiffres, au dynamisme des valeurs nouvellement introduites Volume mensuel (Mn TND) 0% -5% affiché une performance trimestrielle de 15,60% en se rapprochant de d’embellissement de l’activité de la Bourse de Tunis, au cours de encourageants et en majorité affichant des taux de croissance à cumulant un montant de 117MD. élevé à 706,3 MD, et d’autre part par la remarquable hausse des cours. successives au cours du troisième trimestre 2010, la place de Tunis a Globalement l’année 2010 s’est caractérisée par une période investisseurs face au flux de publications des résultats semestriels été marqués par un fort mouvement de transactions de blocs 5% considérable du TUNINDEX de 32,38%. Propulsée par trois hausses la barre des 5700 points à la fin du mois de Septembre. Notons par ailleurs que, les deux derniers mois de l’année ont oct renforcée jusqu’au mois de septembre 2010, affichant une progression 35% sept La confiance des investisseurs regagnée depuis l’année 2009, s’est vue Après avoir atteint un cap de 17 Milliards de dinars en septembre 2010, la aux plus importantes introductions en bourse en 2010. août de 19,13% contre 48,38% en 2009. Ennakl automobiles (représentant 16% du total transigé), relatives juil 19.1% 19.1% 73.6% 25.9% 49.0% 19.6% de gros montants engagés sur les deux lignes Carthage Cement et juin 4 291.70 4 291.70 2 927.20 12 227.10 1 814.00 40.10 52 50 2 auparavant. Ce flux transactionnel a été essentiellement à l’origine mai 5112.52 5112.94 5081.54 15 392.95 2701.95 47.96 56 54 2 Variation (%) l’exercice 2011. La bourse clôture ainsi l’année avec une progression soit une moyenne quotidienne de 8,6MD contre 7,26MD une année avr 2009 Millions de Dinars contre 1 815 Millions de dinars en 2009 (+40%), mars Tunindex Plus haut Plus bas Capitalisation boursière (Mn TND) Volume (Mn TND) Cote Hors cote Nombre de sociétés cotées Marché Principal Marché Alternatif 2010 fiscalisation des plus values réalisées sur les titres cotés à partir de Les capitaux échangés sur la cote de la bourse ont évolué à 2 535 févr modifications apportées à la loi des finances en octobre, pour une BT PGH STB BIAT AB BNA SFBT performance Poids dans la performance de l’indice 22,80% 17,36% 36,40% 12,75% 35,00% 9,27% 17,00% 8,43% 48,80% 6,72% 34,60% 6,06% 15,00% 4,83% Total 65,42% janv L’année boursière 2010 : un démarrage en force et un repli en fin d’année Poids dans l’indice 14,71% 6,74% 5,16ù 9,42% 2,60% 2,91% 5,98% Le volume échangé continue à dessiner une tendance haussière bénéfices cette année avec 1,7MDT de résultat net. 23 Rétrospective 2010 & perspectives 2011 Notons que, le titre a fait l’objet d’une spéculation intensive depuis d’affaires, alors que la société réalise habituellement de très fortes le mois de mai passant de 4DT à 8 DT au 31/12/2010. Quant à Tunis Ré, la société a connu une croissance considérable depuis son introduction au mois de mai, avec plus de 70% et ce jusqu’à la fin du mois d’Août, période à partir de laquelle une croissances à deux chiffres chaque année. C’est au début du mois de opéré, au cours du dernier mois de 2010, sur la ligne Tunisie Leasing. février que le titre a entamé sa descente alors qu’il avait dépassé un C’est ainsi que le taux de participation est passé de 6% en janvier à cours de 8DT. Cette baisse s’est aggravée lors de la publication des 11% au mois de décembre. états financiers affichant un résultat net en régression de 1,8%. croissance globale a été enregistrée par la majorité des valeurs Tunisair a quant à elle subi des pertes et ce pour cause, de revenus irréguliers, de la détérioration de son résultat d’exploitation et une cotées. STIP, quant a elle, a cru de 107% cette année, et ce jusqu’au début du mois En revanche, un mouvement d’entrée assez remarquable a été Participation étrangère 25.4% 25.1% 24.8% 24.6% 24.1% 23.9% 23.8% 23.9% 23.5% 22.4% 22.3% 21.9% 22.4% 22.5% 22.3% 22.1% 20.8% 20.8% 20.1% 20.1% 20.0% 20.2% 19.9%20.0% montée des charges. Services aux consommateurs Biens de Consommation 2 604.76 2 082.74 3 604.36 2 374.84 38.4% 14.0% Automobiles et équipementiers 2 356.64 2 602.23 10.4% 1 333.42 1 693.58 27.0% 883.16 1 149.85 30.2% ce sont les grosses capitalisations qui ont contribué à l’augmentation de plus de 19% enregistrée par le Tunindex en 2010. C’est le cas de la Industries Bâtiments et matériaux de construction BT, qui a contribué à hauteur de 17% à la performance du Tunindex. La -17 976 -12 119 -6 808 -6 282 déc. nov. oct. sept. août. -6 055 -13 502 -99 403 solde net déc 19.6% 38.6% 4 768 9 266 nov 3 361.01 5 755.15 oct Cependant, ces valeurs ayant une très faible contribution dans l’indice, 2 810.11 4 151.32 Banques Services financiers 7 495 -445 sept 23.0% août 3 728.32 juil 3 031.14 juin Sociétés financières mai fortes croissances, et qui s’est répercutée sur leurs cours boursiers. -800 avr Variation (%) mars 31/12/10 févr 31/12/09 2010 Mouvements étrangers janv Indice juil. 2009 Les deux compagnies de Leasing venant par la suite, Attijari Leasing et EL de l’anticipation de la stagnation de l’activité au cours de l’exercice qui WIFACK Leasing avec respectivement 107,1% et 94,1%, leur croissance s’est avérée être une régression de 8% sur le chiffre d’affaires annuel. est attribuée à leur taille qui leur permet au fil des exercices de réaliser de juin. mai. mars. Le titre SOTUVER a probablement enregistré une telle régression à cause févr. rumeurs quant à une OPA dans une optique de privatisation de la société. janv. de restructuration n’a pas été mis en place. Cette croissance est due aux et 20%, que sur toute l’année avec 12,5% et 18,2%. avr. de Septembre, à partir duquel la suspension de sa cotation a été ordonnée SOPAT et SOTUVER figurent également parmi les plus remarquables par le CMF pour cause de retard de publication et étant donné que le projet baisses aussi bien sur le dernier trimestre avec respectivement 26% Tunindex banque, affichant le résultat le plus élevé du secteur en 2009 (66MDT), Participation étrangère : glissement continu possède le portefeuille d’actifs le plus sain des banques cotées avec un taux de CDL de 5,6%, ainsi qu’un taux de couverture de plus de 83%. Le Comportement des principales places boursières arabes et des pays émergents Evolution de la participation étrangère 22.4% 22.5% 22.3% 22.1% titre a clôturé l’année 2010 à 11,62DT, soit une performance de 22,78%. Pays 20.8% PGH en second lieu, étant donné les qualités de ce groupe en 20.8% Valeur trim. 12.8% 6.4% -10.0% 2.2% 7.7% 3.6% -0.2% -0.4% 1.7% -0.9% -3.2% 5.7% Sur l’année 24.8% 21.2% 19.1% 17.4% 15.0% 8.2% 1.0% -0.7% -0.9% -1.8% -10.8% -14.3% En effet, ces investisseurs ont profité de la hausse du marché Malgré la lourde perte enregistrée sur le dernier trimestre de l’année, pour réaliser des plus values. La dépréciation de la participation la place tunisienne s’est classée troisième du palmarès des bourses étrangère, sur les six derniers mois, a été observée essentiellement arabes et des pays émergents en 2010. La bonne performance sur dans le secteur bancaire (BIAT, ATB et BT), le secteur financier les neufs premiers mois de l’année lui a permis d’amortir l’impact de La contre performance du titre ADWYA est expliquée par la régression (Poulina Group Holding et Tuninvest SICAR), et également dans le la baisse sensible observée sur le dernier trimestre suite à l’annonce du résultat de 2009 malgré une croissance de plus de 20% du chiffre secteur des industries (SITS, SOMOCER, SIAME, GIF et ADWYA). des dispositions fiscales de la loi des Finances 2011. 20.1% 20.0% 20.2% 19.9% 20.1% Le groupe est parvenu en 2010 à atteindre un chiffre d’affaires global de 1181MDT (+25%) et prévoit un résultat net de près de 88MDT. Le titre a clôturé l’année à 9,30DT soit une performance annuelle de 36,40%. La STB a également contribué cette année à la performance de l’indice, et a attiré l’attention des investisseurs depuis les rumeurs jusqu’à l’annonce officielle du projet de fusion avec la BH, aboutissant à fin 2010, à une croissance de 35%. Au palmarès des plus fortes baisses de cette année on retrouve ADWYA, TUNISAIR et SOTUVER. janv. févr. mars. avr. mai. juin. juil. août. sept. oct. nov. déc. L’épargne des investisseurs étrangers sur la bourse de Tunis a enregistré un glissement, confirmé depuis le mois de mai, de près TUNINDEX BSE SENSEX 30 EGX30 TASI BOVESPA KWSE ADXGI BAX DFMGI SSE COMPOSITE 8 681.65 12 655.20 5 112.52 20 509.09 7 142.14 6 620.75 69 305.00 6 955.50 2 719.83 1 432.26 1 630.52 2 808.08 4 de 2 points de pourcentage. 20.1% DSM MASI Performance ème Qatar Maroc Tunisie Inde Egypte Arabie Saoudite Brésil Kuwait Abu Dhabi Bahrein Dubai Chine terme de gestion de diversification qui ne sont plus à prouver. 24 Indice SERVI TRE STIP WIFAK TJL CC SALIM SIAME AB SIMPA TLS ML CIL PGH STB BNA STAR AL AST BT GIF UBCI SOTET TLAIT SPDIT PX1 SOKNA BIAT SFBT ATL ATB UIB ICF STPIL TPR SOMOC NAKL MGR MAG BH ARTES ASSAD TJARI PLTU BTE LSTR SITS STEQ MNP TINV ALKIM SCB SOPAT SIPHA SOTUV TAIR ADWYA 136.5% 110.9% 107.1% 94.1% 92.2% 74.2% 69.7% 59.6% 48.8% 47.7% 45.0% 40.8% 38.6% 36.4% 35.0% 34.6% 32.3% 29.2% 26.2% 22.8% 21.0% 20.1% 20.1% 20.0% 19.7% 19.1% 19.1% 17.0% 15.0% 14.4% 14.3% 13.7% 11.3% 10.7% 9.9% 9.6% 9.2% 9.1% 9.1% 8.9% 8.7% 1.5% 1.3% 1.1% 0.0% -2.5% -3.1% -3.1% -4.8% -6.0% -7.8% -9.6% -12.5% -14.0% -18.2% -18.9% -22.2% 25 Rétrospective 2010 & perspectives 2011 • Le 17 septembre 2010, l’ex président de la république Ben Ali a donné ses instructions pour lancer une étude portant sur le projet de fusion entre les deux banques publiques STB et BH, visant le renforcement du système bancaire tunisien et la relance du marché financier. Ce projet a certes été annulé après le renversement de l’ancien régime. • Le 25 octobre 2010, la société Modern Leasing a été introduite suite à une augmentation de capital par l’émission de 1 million d’actions nouvelles, soit 25% du capital après augmentation, au prix de 8,5DT le titre. • L’introduction en bourse de l’opérateur historique tunisien Tunisie Télécom était prévue pour la fin de 2010, moyennant une ouverture de 20% du capital de la société au public sur deux places boursières, à savoir la bourse de Tunis et une place européenne (probablement Paris). Cette opération est actuellement annulée. • Le mois de décembre a été marqué par l’approbation de la loi des finances 2011, relative à la fiscalisation des plus values sur cession des actions cotées à la BVMT à un taux de 10%, et ce au-delà d’un plafond de 10 000DT. Demeure exonérée de l’impôt, la plus value provenant de la cession des actions acquises ou souscrites avant le 31 décembre 2010, et acquises ou souscrites à compter du 1er janvier 2011 mais cédées après l’expiration d’une année de leur acquisition ou souscription. • Par ailleurs, la plus value réalisée par les personnes non résidentes non établies en Tunisie intervenant à compter du 1er Janvier 2011 est soumise à l’impôt sur le revenu ou à l’impôt sur les sociétés par voie de retenue à la source libératoire au taux de : -- 2,5% du prix de cession pour les personnes physiques, -- 5% du prix de cession pour les personnes morales, Et ce sous réserve des exonérations prévues par les conventions de non double imposition conclues entre la Tunisie et d’autres pays. 7 3 000 15 1 200 1 000 14 7 2 500 6 2 000 6 1 500 5 1 000 5 500 9 4 0 8 800 13 600 TPR Tunindex Volume 11 400 10 ASSAD Tunindex déc.-10 oct.-10 0 juil.-10 mai-10 mars-10 200 janv.-10 déc.-10 12 oct.-10 • Le 13 juillet 2010, était le premier jour de cotation du titre Ennakl Automobiles sur deux places maghrébines, via une ouverture du capital à hauteur de 40% : une tranche de 30% a été placée sur la bourse de Tunis et le reste a été placé sur la bourse de Casablanca (Maroc). Cette opération a fait l’objet d’une cession de 30 000 000 actions à 10,700DT l’action, qui a été souscrite par la suite 23 fois. 16 juil.-10 • L’introduction en bourse des titres Carthage Cement a eu lieu le 22 juin 2010, par l’émission de 71 000 000 actions nouvelles (47,45% du capital de la société après augmentation) à 1,900DT l’action. Cette levée de fonds de 135MD a été souscrite 13,9 fois par les demandeurs. 3 500 mai-10 • Le 11 mai 2010, les actions de la société « Tunis Ré » ont été introduites sur le marché principal de la cote de la bourse, suite à l’émission de 2 000 000 actions nouvelles, représentant 22,22% du capital après augmentation, au prix de 7DT l’action, soit une levée de fonds de 14MD. ASSAD : Les leader des accumulateurs 8 mars-10 • Depuis le 1 avril 2010, la société « Assurances Salim » a rejoint le marché principal de la cote de la bourse moyennant une levée de fonds de 9,9MD, par l’émission de 660 000 actions nouvelles au cours de 15DT l’action. Tunisie Profilé Aluminium (TPR) : Le Leader des Profilés janv.-10 Les évènements boursiers de l’année 2010 Volume Société leader de la production de profilés aluminium en Tunisie, elle La société apparaît dans le périmètre de consolidation du groupe demeure également bien positionnée sur le marché étranger puisque ASSAD qui compte 6 différentes filiales chargées de production, son activité provient en moyenne à plus de 30% de l’export. Depuis sa prospection, et commercialisation, de batteries de plaques et reprise par le groupe BAYAHI, il a été décidé d’un projet d’implantation d’importation de produits complémentaires, s’adressant au Marché en Libye et en Algérie, le premier étant au vu des circonstances mis en Européen, Algérien, Libyen et Marocain principalement. Elle contribue stand-by. Ces deux projets, une fois achevés, permettront au Leader à près de 80% du Résultat net consolidé du groupe. Elle est Leader en Tunisien de pénétrer d’autres marchés porteurs, ce qui apportera une Tunisie avec une part de marché de près de 58% (2009), et ce malgré forte valeur ajoutée. Etant une société industrielle, son activité reste l’intensification de la concurrence, parfois déloyale qui ne respecte pas en partie tributaire des coûts de matières premières. Cependant son les normes de consignation des batteries usagées. ASSAD a enregistré appartenance à un groupe connu pour sa gestion coriace, et sa bonne une forte croissance de son activité tant au niveau de la société mère maîtrise des charges, la société a accusé une consolidation de ses marges qu’au niveau du groupe, avec une croissance moyenne à 2 chiffres au cours du temps. Ainsi au titre de l’exercice 2009, où le chiffre d’affaires de l’activité, tout en améliorant les marges grâce au déploiement avait régressé de 6% suite à la baisse du cours de l’aluminium ainsi que le d’efforts pour maîtriser les charges. Le chiffre d’affaires export de 2010 ralentissement de l’activité à l’export, la société a terminé avec un résultat correspond à plus de 60% de l’activité totale, alors que les prix à l’export net en légère progression de 1,1%. L’exercice 2010 s’est inscrit avec une sont indexés au cours du plomb. La société a montré plus d’une fois augmentation de 25% de l’activité. De plus la société tend de plus en sa capacité à profiter de l’orientation des fluctuations de ce cours. Le plus à compresser ses charges améliorant son taux de marge à 40%, et groupe étant déjà implanté en Algérie, marché très porteur, compte dont les effets se répercuteront sur le résultat net prévu à 17MDT (+20%). sur l’accalmie du vent de la révolution sur la région du Maghreb arabe Le cours de l’action a oscillé depuis le début de l’exercice 2010 et pour étendre son unité de production. jusqu’à aujourd’hui entre 5,80DT et 6,31DT, cependant l’éventualité de la Le cours de l’action, oscillé depuis 2010 autour de 11 à 12DT, et semble réalisation des projets d’implantation à l’étranger notamment en Algérie, sanctionné par le marché en n’intégrant pas assez l’évolution de l’activité associée à la reprise économique dans la zone euro, sont susceptibles et ses perspectives, il a de plus été très fortement impacté par la baisse d’apporter une forte progression du niveau du cours. Actuellement le du marché. Son P/E se situe actuellement à 9,8x les bénéfices escomptés titre présente un PER de 11,7x, associé à un rendement de dividende du groupe, ce qui nous amène à recommander d’ACHETER le titre. intéressant de 4,63% (contre 2,36% pour le marché). A la lumière de ses informations, nous estimons que TPR présente un certain potentiel de croissance, motivant ainsi notre recommandation d’ACHETER le titre. 26 27 Rétrospective 2010 & perspectives 2011 Cependant et malgré ces événements, l’indéniable solidité financière Poulina Group Holding (PGH) : La meilleure association diversification géographique et sectorielle du groupe, la gestion minutieuse, sa diversification tant géographique 11 25 000 10 20 000 10 9 8 10 000 8 7 90 140 000 15 connaître la Tunisie, en plus du niveau de valorisation du titre actuel, 85 120 000 14 nous mènent à recommander de RENFORCER la position sur le titre. 80 100 000 13 80 000 12 60 000 11 75 Société Frigorifique et Brasserie de Tunisie (SFBT) : Le meilleur compromis Stabilité/Rendement PGH 10 000 Tunindex déc.-10 oct.-10 0 juil.-10 mai-10 janv.-10 mars-10 16 6 Volume 8 000 14 40 000 60 20 000 50 janv.-10 0 mars-10 6 000 et géographique (96 sociétés implantées en Afrique, Europe, Asie…), ce qui lui a valu de perdurer et d’enregistrer même une légère croissance des résultats pour l‘année 2009 malgré l’impact de la crise. Sa bonne gestion lui a permis de maintenir un taux de croissance moyen de près de 15% sur les dernières années. Son taux de marge brute quant à lui a été maintenu au delà des 30% sur les derniers exercices. Les évènements ayant touché la Tunisie en ce début d’année, ont eu pour effet un arrêt de l’activité au niveau de plusieurs unités de production en Tunisie, une reprise graduelle et qui sera suivie dans le court à moyen terme, par un ralentissement de la demande locale, ce qui pourrait momentanément freiner la croissance de l’activité. Le même scénario semble se reproduire en Libye, mais l’impacterait plus lourdement étant donné la durée d’arrêt de l’activité dans ce pays. Sur les 9 filiales présentes sur le sol Libyen, 3 sont en cours de démarrage. Les sociétés déjà opérationnelles, ont contribué pour l’exercice 2010 à hauteur de 6% au chiffre d’affaires consolidé du groupe, ainsi qu’à 3,5% à son résultat net. La continuité de l’exploitation en Libye et les nouvelles implantations constituaient un nouveau relais de croissance pour l’activité, le management ayant 4 000 12 2 000 11 10 janv.-10 0 mars-10 mai-10 SFBT juil.-10 oct.-10 Tunindex Volume déc.-10 4 000 65 mai-10 BIAT 13 Le groupe PGH est connu pour sa large diversification sectorielle 5 000 3 000 55 15 6 000 70 5 000 7 Banque de Tunisie (BT) : La banque tunisienne aux meilleurs résultats que sectorielle, ainsi que le retour à la stabilité qu’est en train de 15 000 9 Banque Internationale Arabe de Tunisie (BIAT) : La première banque privée Tunisienne juil.-10 TUNINDEX oct.-10 déc.-10 Volume 2 000 10 1 000 9 8 janv-10 0 mars-10 mai-10 BT juil-10 TUNINDEX oct-10 déc-10 Volume Depuis 2000 la BIAT n’a pas cessé de livrer sa bataille pour avoir la L’historique de la BT met en exergue une banque privée de taille place de leader en termes de dépôts, mais ce n’est qu’à partir de modeste en termes de dépôts et d’octroi de crédits. Cependant la 2006 qu’elle a confirmé et consolidé sa position, se plaçant ainsi banque est parvenue au cours des 5 derniers exercices à se situer comme la première banque privée de Tunisie avec un total dépôts comme leader en termes de bénéfices. Elle a également affiché le de 5.601MDT (2010). La BIAT est une banque à fort potentiel, elle taux de créances classées le plus faible du secteur ainsi que le taux Le groupe SFBT est spécialisé dans la production et commercialisation a consolidé sa place de leader en termes de PNB, et ce depuis de couverture de ces créances le plus élevé et ce depuis 2006. Grâce de tous types de boissons, et en tire la majeure part de ses revenus 2005, enregistrant une croissance annuelle moyenne de 11,7%, à la bonne maîtrise de ses charges d’exploitation, la BT a maintenu en continuelle évolution. Il se situe comme leader, jouissant parfois renforçant encore plus sa notoriété. Depuis 2008, la banque a réussi le coefficient d’exploitation le plus faible du secteur (28,9% en même d’une situation quasi-monopolistique. Son cheval de à réduire de moitié son taux de créances classées, et s’est alignée 2010 contre 49,4% pour le secteur). Cependant, les évènements de bataille consiste en son réseau de distribution sur lequel il exerce en terme de provisionnement à 70%. Suite au renversement du Janvier et le renversement du régime ont commencé à menacer un fort contrôle permettant de compresser les coûts et maintenir régime et les évènements y afférant, la banque a communiqué l’horizon stable et prospère de la banque. Ainsi, et mis à part le ses marges à un même niveau au fil des exercices. La société est un montant d’engagements au près des membres de l’ancien changement de structure de l’actionnariat et de la direction, la caractérisée par sa structure financière solide, son activité générant régime pour un total de 350MDT dont 6MDT de créances classées banque a communiqué le montant des engagements auprès des des cash flows élevés et ne nécessitant pas de réinvestissements en et provisionnera ainsi au titre de 2010, 2MDT. Le reste étant couvert membres de l’ancien Régime qui s’élevait à 259MD a été réduit de continu. Les deux derniers exercices ont enregistré des évolutions par des garanties. de 10% du résultat net. Au terme de l’exercice de 2010, la société Du point de vue boursier, la BIAT, une des plus grosses capitalisations est parvenue à afficher une croissance du chiffre d’affaires de 15% à de marché, a maintenu un cours assez stable en 2010, mais a 208MD, ainsi qu’un chiffre d’affaires consolidé du groupe en hausse amorcé une forte chute depuis les évènements du mois de janvier, de près de 9% à 555MDT. atteignant 54,36DT à la fin de février. Se traitant habituellement Le cours de la BT a suivi l’évolution du marché et s’est maintenu bien 30MDT suite au remboursement d’une échéance. 27,5MD seront adossés aux CDL et seront totalement provisionnés au titre de l’exercice 2010. Ceci devrait générer un repli du résultat à 55MD selon le management mais susceptible de révision à la baisse. prévu une augmentation de la contribution des sociétés libyennes La solidité des fondamentaux de la société et du groupe auquel avec un P/E présentant une prime par rapport au marché, le titre au-delà de la valeur médiane de 10.6DT, mais c’est à partir du mois dans le chiffre d’affaires total du groupe de 6 à 10% pour l’exercice elle appartient, le secteur défensif dans lequel elle évolue, son se situe actuellement à 13.6x les bénéfices escomptés de 2010. de Janvier que la chute a été largement amorcée. Les évènements 2011. La société devrait sur le court terme voir l’impact de tous ces rendement de dividende stable et intéressant (4,84%), nous Tenant compte de tous ces éléments, nous recommandons de survenus et la conjoncture actuelle, nous imposent la prudence et évènements, aussi faible soit-il, se répercuter sur l’activité suite au mènent à recommander d’ACHETER la valeur. CONSERVER le titre. nous mènent à recommander de CONSERVER le titre. ralentissement économique impliquant une baisse de la production, et d’autre part, à la forte volatilité des prix de matières premières dont l’impact serait négatif sur les marges. 28 29 Rétrospective 2010 & perspectives 2011 Amen Bank (AB) : La banque privée Challenger 90 4 500 4 000 80 3 500 3 000 70 2 500 2 000 60 1 500 1 000 50 500 40 janv.-10 0 mars-10 mai-10 Amen Bank juil.-10 Tunindex oct.-10 déc.-10 Volume Classée comme la seconde banque privée en termes d’octroi de crédit, la banque a connu une croissance annuelle moyenne à deux chiffres de ses principales rubriques sur les cinq dernières années, notamment le PNB (+21,7% à 171,1MD) et le bénéfice net (+11% à 50MD). L’évolution de l’activité s’est accompagnée d’une amélioration de la qualité d’actifs, avec un taux de CDL en régression et une augmentation de leur couverture. De plus la banque a toujours su maîtriser ses charges d’exploitation permettant de maintenir le second coefficient d’exploitation le plus bas des banques cotées. Selon la banque, le montant de ses engagements avec les membres de l’ancien régime s’élève à 108MDT, dont seulement 2MDT s’ajouteront aux créances classées et seront totalement provisionnés au titre de 2010. Ceci aura un impact négligeable sur le résultat. Du point de vue boursier, le titre se valorise à 13,07x ses bénéfices escomptés pour 2010, présentant une décote par rapport au secteur (17,29x). Nous recommandons ainsi de RENFORCER la position sur le titre. www.ameninvest.com 30 Rétrospective 2010 & perspectives 2011 Perspectives 2011 L’agence de notation financière Fitch, a placé la note «BBB» de la été prises par le gouvernement provisoire. Il s’agit de la mobilisation De gros enjeux économiques intervalle au bout duquel des élections anticipées sont attendues. assister les citoyens de plusieurs gouvernorats et régions prioritaires Tunisie sous surveillance négative pour une période de six mois, de 500 MDT sous forme de crédits urgents et immédiats, pour aider et Cette décision «reflète l’éclatement soudain et imprévu d’un risque qui ont été touchés par l’injustice sociale et par le déséquilibre du politique et les incertitudes politiques et économiques qui en développement régional. Ces crédits seront, également, consacrés découlent ». 2011, de gros enjeux économiques La conjoncture économique tunisienne régime, les entrepreneurs avaient adopté un leitmotiv, «rester petit». devrait profiter globalement de la chute de l’ancien régime qui devrait être à l’origine de profonds changements. La chute de l’ancien régime pourrait donner un nouveau souffle à l’économie tunisienne. Corruption et spoliation étaient des obstacles pour accomplir des progrès vraiment nécessaires. Pourtant le dernier rapport de « Transparency International » Après l’empressement à annoncer, le 18 janvier, un possible abaissement des notes de certaines banques tunisiennes Les urgences sont aussi bien économiques que sociales. Les pertes L’effondrement de l’ancien régime devrait entraîner une reprise essentiellement publiques, l’agence a indiqué dans un communiqué engendrées par la révolution qui a abouti au renversement du régime progressive de l’investissement mais sur le moyen terme, puisque rendu public le 26 janvier, que « malgré le climat politique incertain Ben Ali vont par ailleurs coûter 4 % de PIB au pays, soit 5 milliards de avec l’évènement mouvementé de la démocratie, le pays entre et le dérèglement de l’activité économique - qui ont conduit à dinars (2,58 milliards d’euros), selon les propos de l’ancien ministre dans des temps incertains peu propices aux investissements. La la mise sous surveillance négative des notes de défaut émetteur tunisien du Développement régional Néjib Chebbi. corruption, d’après de nombreux observateurs, devrait survivre, (Issuer Default Rating – IDR) à long terme en devises et monnaie bien qu’à une moindre échelle. locale du pays - elle estime satisfaisantes les notes nationales des entreprises publiques tunisiennes et le soutien de l’Etat y afférent». moins corrompue que des Etats de l’Union européenne comme En raison de ces incertitudes politiques et économiques qu’affronte la Tunisie depuis le début du mois de janvier, les principaux l’Italie, la Roumanie et la Grèce. corruption comme un moyen de gouvernance. Les personnes proches de l’ancien système étaient présentes dans beaucoup de secteurs, ils ponctionnaient les profits des entreprises et ont réduit par conséquent la capacité de ces dernières à investir. Moins d’investissement, c’est moins de croissance et moins d’emploi. Le taux de chômage a atteint 14%. Ce taux s’avère être, particulièrement, très élevé chez les diplômés de l’enseignement supérieur atteignant les 22,5%. 32 Le nouveau programme économique devrait penser à de nouveaux relais de la croissance autres que le textile, les industries mécaniques et électriques et le tourisme. Il faut investir massivement dans la recherche Fitch a, par ailleurs, réduit ses prévisions de croissance du produit et développement et promouvoir les services à forte valeur ajoutée. cabinets de notation à l’échelle mondiale se sont précipités pour intérieur brut tunisien (PIB) à 1% ou 2% en 2011 contre 5% revoir à la baisse la note attribuée à la Tunisie ou pour la mettre initialement prévus. Elle estimait également que le déficit public sous surveillance négative, dans d’autres cas. devrait être contenu à 2,5% du PIB. L’agence de notation Moody’s a d’ailleurs dégradé, le 19 janvier, L’union européenne envisage d’augmenter l’aide financière accordée à la Tunisie la note de la dette souveraine de la Tunisie de «Baa2» à «Baa3». celle des représentants du parti de l’ancien pouvoir a érigé la personnes au chômage. La situation devrait s’améliorer mais lentement affirmait que la Tunisie (classé 59 sur un total de 178 pays) était L’action dominatrice de certaines autorités régionales et de à la création de chantiers de travaux d’intérêt public, en faveur des La Tunisie est restée enfermée dans sa spécialisation dans le textile. Ce secteur représente près de la moitié des exportations. La Tunisie subit une très forte concurrence des pays asiatiques, qui pratiquent des prix imbattables. De même, l’industrie mécanique, notamment les pièces détachées L’agence justifie sa décision par « l’instabilité politique qui serait Dans le cadre du plan global de soutien à moyen terme pour le pays, dans l’automobile, n’est pas un secteur très porteur, étant donné la potentiellement dommageable pour l’économie du pays. Les l’Union Européenne envisage d’augmenter l’aide qu’elle a programmée chute prévisible des ventes de voiture en Europe, principal partenaire événements récents devraient affecter les recettes fiscales et la en faveur de la Tunisie pour les trois années à venir, mais attend que la commercial de la Tunisie. Ces prochaines années, l’Union européenne croissance en 2011». Cependant, les analystes de l’agence estiment situation se stabilise avant de pouvoir agir, a indiqué Philippe de Fontaine pourrait importer moitié moins qu’avant la crise, prévient le Fonds que le risque est «limité» sur le paiement de la dette de la Tunisie, Vive, vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI) lors monétaire international (FMI) dans son rapport 2010 sur la Tunisie. seules deux opérations de refinancement d’un montant total d’une conférence de presse tenue jeudi 3 mars 2011. de 775 million de dollars étant prévu cette année, en avril et en Les échanges commerciaux dépendent, selon les secteurs, entre septembre. Ils soulignent que le pays dispose de 6 milliards de Ces fonds sont prévus pour l’aide au développement de l’économie 66% et 90% de l’Union européenne (FMI). La Tunisie pourrait dollars à la banque centrale, en raison de la privatisation partielle tunisienne, de son agriculture, mais aussi de son système judiciaire développer à cet effet les échanges avec les autres pays du de l’opérateur Tunisie Telecom (35% en 2006) et qu’elle devrait et globalement de sa gouvernance. L’enveloppe planifiée pourrait Maghreb, très peu prisés pour l’instant. L’exemple a fonctionné bénéficier d’une aide extérieure en cas de besoin. atteindre 800 millions d’euros. Par ailleurs, dans son tout dernier rapport analytique (fin février), Sur le front macroéconomique, le gouvernement continuera à soutenir l’agence prévoit une croissance légèrement négative du PIB réel du l’investissement public pour résorber la baisse de l’investissement privé Une longue crise pourrait être très dommageable pour la pays en 2011. Ce scénario suppose une stabilisation de l’économie et créer des emplois. En effet, le principal challenge à moyen terme, l’économie du pays, compte tenu de sa dépendance vis-à-vis du Cette emprise décourageait les entrepreneurs à investir, limitant suivie d’une reprise au cours des trois derniers trimestres de l’année. demeure la réduction du taux de chômage élevé. ainsi la création de projets, et par conséquent l’amoindrissement de Ce n’est qu’à partir de 2013 que la croissance devrait intervenir avec Dans l’attente d’identifier des ressources d’investissement nécessaires la croissance et de l’emploi. Pour échapper à la voracité de l’ancien un taux d’environ 5%. à la création de projets de développement, des mesures urgentes ont dans le tourisme durant la crise de 2009 : la venue des Algériens et des Libyens a compensé l’absence des Européens. tourisme, des investissements directs étrangers et de l’export. Ces derniers sont susceptibles d’être très faibles en 2011. 33 Rétrospective 2010 & perspectives 2011 La persistance de la crise politique avait causé la perte de 10 mille leur actionnariat, des membres de la famille de l‘ancien régime. On cite la fin de l’année 2010, par la poursuite de l’apparition d’indicateurs qui Le secteur du Leasing, quant à lui, serait le premier à voir se emplois et 120 entreprises en moins de deux mois de révolution. Les principalement : BT, ADWYA, Carthage Cement, Ennakl etc. reflètent l’amélioration de la situation économique dans les principaux répercuter les effets des problèmes conjoncturels. L’évolution exportations sont entrain de chuter, le secteur touristique est bloqué, les pays industrialisés, partenaires économiques de la Tunisie. Dénotant des résultats de 2011 dépendra ainsi étroitement de la qualité du IDE sont presque nuls en janvier et les réserves en devises se contractent également. Cette situation affectera de manière significative l’équilibre financier et les perspectives de croissance économique du pays. Les efforts déployés pour moderniser le pays et La majorité des banques cotées se sont également succédées dans la tenue de communications financières, et la publication des montants des engagements des membres de la famille de l’ancien régime, des créances à classer et de leur provisionnement pour améliorer l’exercice 2010. Ces communications financières se sont voulues d’une éventuelle reprise de l’activité des sociétés exportatrices en portefeuille, des conditions de recouvrement et du coût du risque 2011 suite à l’affermissement de la demande extérieure. Ces sociétés qui en découlera. devraient enregistrer une progression de leurs revenus exports ainsi qu’une consolidation de leurs marges. (TPR, ASSAD). du taux de sinistralité en 2011. Les compagnies devront indemniser l’attractivité de l’économie devraient demeurer une priorité pour rassurantes vis-à-vis des acteurs du marché, quant à l’impact des Parmi les grosses capitalisations, il est en revanche possible de les assurés ayant subi des dommages suite aux événements le nouveau gouvernement, car il s’agit de l’unique solution durable évènements du mois de Janvier sur leur activité. s’intéresser à des titres défensifs et de rendement. Ces titres devraient survenus dernièrement et ayant souscrit des contrats d’assurances pour lutter efficacement contre le chômage des jeunes. mieux résister que le reste du marché. Les investisseurs peuvent qui couvrent la garantie « émeutes et mouvements populaires » Le marché Boursier Le dernier trimestre de l’année écoulée a permis d’observer le plus gros choc baissier de l’année le faisant glisser d’une performance globale de 32% à une performance de 19%, confirmé par l’un des plus gros volumes traités et ce suite à l’annonce des dispositions fiscales de la loi des finances 2011 apportant une imposition des plus values sur les titres cotées. Le mois de janvier 2011 a également enregistré une deuxième chute brusque (-13,29%) mais pour des raisons totalement différentes cette fois ci. L’indice semblait avoir renversé la tendance lors de sa première semaine haussière mais accusait quand même un assèchement plus qu’évident des liquidités, probablement expliqué par la mise en application de la loi de finance relative à la taxation des plus values Le marché qui semblait à peine se relever de sa chute, a vite fait de se repentir suite, probablement, à la survenance des incidents en Libye. Ces incidents sont de nature à impacter le marché boursier tunisien d’une part, à cause de leur impact sur les sociétés ayant des filiales en Libye, mais également les sociétés exportant leurs produits et services vers la Libye, et dont l’arrêt toucherait de manière prononcée leur chiffre d’affaires. Il y a trop d’éléments négatifs pour permettre au marché de reprendre (incertitude quant à la stabilité politique et sociale, ralentissement de ainsi acheter PGH (premier grand groupe privé du pays, qui jouit d’une bonne situation financière, sa diversification régionale devrait lui permettre d’amortir l’impact de l’environnement national) et SFBT (groupe diversifié, leader jouissant même d’une situation quasi-monopolistique, secteur défensif, structure financière solide) faveur des deux familles liées au président déchu ce qui devrait avoir Les valeurs de la grande distribution, évoluant dans un secteur résultats des sociétés cotées et qui ne devraient pas décevoir. Il faut un impact négatif sur leurs résultats à travers un provisionnement défensif de part la nature de leur activité, devraient connaître un tout de même se préparer à de gros écarts de performances selon beaucoup plus important que celui prévu initialement. À cet certain retard au niveau de leurs projections et perspectives à partir les secteurs, le secteur financier serait en retard. effet, des réajustements à la baisse ont été opérés au niveau des de 2011. Malgré le fait que les dégâts subis sont, en majeure partie, projections pour l’année 2011 mais également pour 2010. la BT. Le coût du risque qui en résulte impactera négativement leurs investisseurs à brader leur épargne souvent à n’importe quel prix. résultats pour l’exercice 2010 mais également ceux des années à venir. Stratégie d’investissement bourse a repris graduellement, affichant en une semaine une légère reprise appuyée par des volumes bien en dessous de la moyenne. Cette reprise a été accompagnée de plusieurs changements de direction principalement auprès des sociétés comprenant dans la structure de de la compagnie n’aura pas d’effets significatifs sur les résultats futurs. pour le deuxième trimestre 2011, période de publication des populaires menaçant la stabilité politique du pays, et menant les devrait favoriser l’assèchement de la liquidité. régnaient. Deux semaines après que l’accalmie se soit propagée, la taux de sinistralité augmenter significativement. L’impact de cette hausse Certaines banques restent risquées de par de leurs engagements en qualité de leurs actifs, sont les banques publiques (STB, BH) mais également l’épargne des investisseurs en des temps où l’instabilité et l’insécurité couverture en réassurance, notamment chez Tunis Ré qui devrait voir le toutefois agir avec prudence et choisir les titres avec discernement. réassurance internationales de sorte que la part de risque prise à la charge plus en plus par une panique des investisseurs à la suite des émeutes connaître une fuite des capitaux des placements à risque ce qui cotation a été suspendue pendant deux semaines afin de protéger dans la limite des garanties accordées sachant qu’elles disposent d’une important potentiel de hausse en cas de reprise du marché. Il faut Tunis Ré font l’objet d’un programme de rétrocession auprès de sociétés de Les banques les plus touchées par ces engagements remettant en cause la de 11%. A partir de ce moment où le régime a été renversé, la mesure d’assurer les répercussions des dégâts et sinistres à indemniser Il est aussi difficile d’ignorer les valeurs bancaires qui disposent d’un de sinistralité est à relativiser dans la mesure où les affaires acceptées par de janvier qu’il rebascule dans le territoire largement négatif, justifié de aucunement ou très peu sur l’évolution de l’indice. Elle devrait Au 14 Janvier, l’indice avait déjà affiché une perte globale de près Cependant, nous estimons que les compagnies d’assurance sont en l’activité économique…). Cependant, nous restons assez optimistes annuelles de plus de 10 000 DT. Mais c’est dès la deuxième semaine L’année 2011 serait celle des petites capitalisations agissant 34 Le secteur des assurances devrait afficher une forte augmentation Nous estimons, tout de même, qu’il faut investir, mais de préférence sur les petites capitalisations, qui feront toujours mieux que les grosses Mais sur un marché dirigé par les résultats, certaines autres banques feront l’exception car les profits seront au rendez-vous. couverts par des contrats d’assurance et ne devraient pas trop alourdir les charges supportées par ces sociétés, nous estimons que ces dernières devraient enregistrer une baisse significative de leurs revenus à cause du nombre élevé des points de ventes qui ont été endommagés et par conséquent fermés. Le manque de visibilité et l’incertitude devraient continuer jusqu’à la fin du mois d’avril, période de publication des résultats définitifs pour l’exercice 2010, mais également des indicateurs d’activité du premier capitalisations. Il s’agit des sociétés industrielles dont l’activité et les biens Certaines banques continuent de clamer fort que leur activité se trimestre 2011 et qui devraient confirmer le ralentissement économique. n’ont pas été impactés par les perturbations et les débordements qui poursuivra conformément au BP (ATTIJARI, BIAT, UBCI, UIB, BNA) et que ont suivi le soulèvement populaire de début d’année. ces engagements n’auront aucun impact du moins sur l’exercice 2010. Il s’agit également des sociétés exportatrices dont l’activité est Cependant, une chose est sure, c’est que toutes les banques sont de dessiner une tendance précise. Le seul facteur susceptible de étroitement liée à la conjoncture économique des pays de l’Europe. exposées au risque de freinage de l’activité au vu du ralentissement stimuler une vraie reprise du marché serait la confirmation de la En effet, la conjoncture économique internationale a été marquée, à économique qui s’installe. Néanmoins, cette période serait animée éventuellement par des mouvements de spéculation financière, empêchant le marché stabilité politique courant le deuxième semestre 2011. 35 Banque de l’Habitat (BH) conserver 21 février 2011 Prix de l’action: 23.00 TND www.ameninvest.com 37 Rétrospective 2010 & perspectives 2011 conserver 21 février 2011 Prix de l’action: 23.00 TND BANQUE DE L’HABITAT (BH) Evolution des crédits - dépôts 3 612 3 449 2 857 2 564 (1.000tNd) Capital social Nombre d’actions Nominal Capitalisation boursière flottant Capitaux propres Effectif Nbr d’agences En 1000 TND 90 000 18 000 5TND 497 700 30% 411 249 1 855 89 Résultat net 2007 2008 2009 2010* 2011* 51 129 53 990 53 260 43 058 41 937 BPA 2,84 3,00 2,96 2,39 2,33 DPA 0,60 0,60 0,65 0,65 0,65 25,00 23,29 27,65 - - P/E (x) 8,80 7,76 9,34 9,61 9,87 P/B (x) 1,39 1,14 1,21 0,94 0,86 Cours Boursier Div. Yield ROE 2005 2 657 2 443 2 329 2 023 3 255 3 068 2006 2007 2008 C rédits 2009 D épô ts 2,4% 2,6% 2,4% 2,8% 2,8% Cette période a été également marquée par l’amélioration du taux d’intermédiation (crédits/ 15,8% 14,7% 13,0% 9,7% 8,7% dépôts) de la banque, en se rapprochant du seuil de 100% pour se situer à 111% contre 129,8% * Amen Invest une année auparavant. Structure du capital Etat Tunisien Groupe Horchani Autres Dont étrangers 58% 7% 35% 9% La Banque de l’Habitat a été créée en 1989 suite à la conversion de la Caisse Nationale de l’Epargne Ressources de la banque Logement en banque universelle. Elle est détenue en grande majorité par l’Etat tunisien. La BH contribue largement au financement de l’économie et plus particulièrement au Structure des resources développement et à la promotion du secteur immobilier. On assiste ainsi depuis 1992 à la mutation de la BH d’une banque spécialisée dans l’habitat à Structure du Groupe BH Finance Services Immobilier Assurances Leasing 7 2 2 1 1 une banque universelle offrant une gamme diversifiée de produits et services à l’ensemble des secteurs de l’économie. Depuis sa création, la banque a assisté à l’expansion de son activité à travers la diversification 15% Progression des ressources en 2009 de 18,9% contre une moyenne sectorielle de 14,6% 9% de sa gamme de produits visant exclusivement la fidélisation de sa clientèle, à son importante intervention dans le financement de l’économie nationale et à l’extension de son réseau d’agences 76% atteignant 89 points de vente en 2009. Par ailleurs, le groupe BH est constitué de 13 sociétés, dont la plupart opèrent dans le domaine financier tels que le bancaire (BH), le leasing (Modern Leasing), l’assurance (Assurances Salim), l’intermédiation en bourse, la gestion d’actifs, le recouvrement des créances et la titrisation. D épô ts F o nds pro pres C rédits et res s o urc es s péc iales En effet, la politique de consolidation des ressources pratiquée par la banque, lui a permis de voir en 2009 une croissance assez exceptionnelle de ces dernières de 18,9%, contre une évolution moyenne de 9,1% entre 2005 et 2008 et une moyenne sectorielle de 14,6%. Activité de la banque La banque est classée 5ème en terme de total bilan en 2009, avec 5.177MD 38 L’année 2009 s’est caractérisée par le renforcement du positionnement de la Banque de l’Habitat dans le paysage bancaire tunisien arrivant à se classer cinquième en terme de total bilan de 5.177MD (+18,8%) et de contribuer à hauteur de 7,4% au financement de l’économie. 39 Rétrospective 2010 & perspectives 2011 4.6% 4.4% 2 023 2 329 2 443 4.3% 4.7% Faisant partie des ressources durables de la banque, les fonds propres ont progressé de 12% Stru ctur e des d épôt s Evolution de s coûts de s dépôts 3 255 atteignant ainsi 411,2MD et ce grâce à la consolidation des réserves de 43,9MD. Il en découle 2 1% 21% 24% 23% 2 7% 4 9% 46 % 46% 44% 3 8% ainsi un ratio de solvabilité de 10,2% (contre 8,8% en 2005), soit un niveau jugé assez satisfaisant 2 657 permettant à la BH de répondre au mieux aux demandes de crédits de la part de sa clientèle, et surtout de contribuer au financement de l’économie en présence d’un environnement favorable 3.6% 32 % 29% 3 1% 3 3% 2% 2% 2 00 5 2 00 6 A utr es 2% 20 0 7 D .A .T 2% 2% 2 0 08 D .E 2 00 9 D .A .V 2 9% 2005 2006 2007 D épô ts 2008 2009 C o ûts des dépô ts à l’investissement après la chute de l’ancien régime. Emplois de la Banque Avec une part de marché de 10,3%, la BH occupe la quatrième place en termes d’encours de Evolution du rendement des crédits dépôts avec 3 255MD (+22,5%), contre une croissance moyenne de 9,6% sur les quatre dernières 7.4% années et une moyenne sectorielle de 16,4%. 2 564 Couverture de la banque d’une part de marché de 10,3% en termes d’encours de dépôts représentant uniquement 27% du total des dépôts. Le poids faible des dépôts à vue s’explique par les besoins de la banque en ressources durables, servant au financement du secteur immobilier et dont le coût est élevé. Les autres catégories de ressources (dépôt à terme et dépôt d’épargne) représentent ainsi la plus grande proportion, soit 71%, dans le total des dépôts. L’allègement des taux appliqués aux crédits logements a été à l’origine de la croissance des crédits en 2009 2005 3 449 7% 7.5% 3 612 2006 Crédits 23% 26% 6.9% 6.8% 6.7% Cette croissance provient principalement du renforcement des dépôts à vue (+46,2%) 3 068 2 857 Structure des crédits 44% 2007 2008 2009 Rendement des crédits Comptes débiteurs Crédits commerciaux Crédits Immobiliers Autres crédits D’autre part et afin de consolider ses ressources stables, la banque a remboursé par anticipation De l’autre côté du bilan, les crédits à la clientèle se sont inscrits à 3 612MD à la clôture de un emprunt obligataire d’un montant de 70MD contracté à un taux fixe de 7%, et ce dans le l’exercice 2009 (4,7% par rapport au 31/12/2008). La progression des créances a été impulsée but de maîtriser davantage les coûts de ses ressources (3,5% soit le plus bas niveau arrivé sur essentiellement par la hausse des crédits immobiliers (8%) et des crédits commerciaux (13%). En les cinq dernières années) et de pouvoir émettre un nouveau emprunt obligataire de 100MD à effet, la relance de l’activité de la promotion immobilière au cours de cette période de +70,8MD de meilleures conditions (à taux fixe et variable). Elle a recouru aussi à des emprunts extérieurs contre -12MD en 2008, est justifiée en grande partie par les nouvelles mesures présidentielles contractés spécialement auprès de la BAD et de la BEI. portant sur la baisse des taux d’intérêts et le rallongement des durées de remboursement. Ce mouvement a conduit parallèlement à la baisse de la rentabilité des crédits à 6,9% contre 7,5% en 2008. Evolution des Fonds Propres 411.2 11.36% 367.4 322.7 10.44% Renforcement des capitaux, afin d’élargir sa structure de crédits, et par conséquent son potentiel de croissance 10.16% crédits particuliers. Notons ainsi que, le marché de l’immobilier tunisien a observé depuis quelques années, le plus fort 8.83% dynamisme comparativement aux autres pays émergents, et ce grâce à l’arrivée des promoteurs 8.17% étrangers visant la construction de complexes de luxe. La plupart de ces projets immobiliers sont financés par des crédits bancaires, en contrepartie desquels les banques demandent au créancier 2005 2006 Fonds Propres 40 représente 44% du total des crédits, 26% étaient réservés aux crédits commerciaux et 23% aux 248.4 226.8 Ainsi, le coeur de métier de la banque en terme de financement des crédits immobiliers 2007 2008 2009 Ratio de solvabilité de prendre une hypothèque sur le bien en question. Et en cas de défaut de l’emprunteur, elles pourront revendre le bien mis en gage pour récupérer les fonds qu’elles ont avancé. 41 Rétrospective 2010 & perspectives 2011 Par ailleurs, au lieu de céder ses créances à des véhicules tels que les fonds de créances, les Performances financières de la banque banques tunisiennes demandent aux emprunteurs des garanties et supportent par la suite la Evolution de l'activité 187.2 168.9 51.3% 145.3 totalité du risque de défaillance. 123.3 44.9% En effet, la BH considérée comme étant le leader national en matière de crédits immobiliers, s’est vue en 2009 concurrencée par les autres banques commerciales ayant appliqué des taux 65.2 63.3 40.8% 69.0 Structure du PNB 186.5 16% 43.6% 38.9% 72.9 16% 17% 18% 67% 65% 2005 2006 12% 11% 12% 19% 17% 17% 69% 72% 71% 2007 2008 2009 81.3 beaucoup plus compétitifs. En conséquence à cet afflux de la concurrence, la banque a connu une réduction de 45% de sa part dans le marché des crédits immobiliers. 2005 2006 PNB Qualité d’actifs 7.3% 7.3% 7.7% 7.7% Conformité aux réglementations de la banque centrale en terme de couverture des créances classées, en 2009 2701 2701 3275 3275 8.3% 8.3% 3915 3915 3688 3688 Couverture Couverture des des créances créances classées classées 8.7% 8.7% 71.2% 71.2% 287 287 2005 2005 2006 2006 Total Total crédits crédits 2007 2007 2008 2008 Créances Créances classées classées 70% 70% 63.5% 63.5% 423 423 365 365 282 282 262 262 204 204 186 186 295 295 232 232 2009 Ratio d'exploitation Intérêts Commissions Revenus de PF 2009 2009 et qui a concerné les crédits immobiliers acquéreurs, suivie de la baisse du TMM et de la baisse réglementaire d’un point de pourcentage sur les crédits immobiliers acquéreurs survenue en 2009, l’activité de la banque s’est vue régresser avec 0,4% du Produit Net Bancaire à 186,5MD contre une croissance moyenne du secteur de 7%. Cette variation est portée principalement par la baisse de la marge d’intérêts (1,6%), demeurant la principale source de revenu de la banque encours encours dépots dépots pour pour le secteur secteur 2009 2009 avec une part dele71% dans le PNB, ainsi qu’en moindre partie de celle des commissions nettes 423 423 365 365 282 282 262 262 72.3% 72.3% 52.0% 52.0% 149 149 287 287 2008 A la suite des baisses consécutives des taux, à savoir la baisse d’un point de pourcentage en 2008 Evolution Evolution des des créances créances classées classées 2923 2923 2007 Charges d'exploitation 2005 2005 2006 2006 2007 2007 Créances Créances classées classées Taux Taux de de couverture couverture Ratio Ratio de de CDL CDL 2008 2008 2009 2009 (0,8%). Provisions Provisions + agios + agios réservés réservés A l’instar des quatre dernières années, le volume total des créances accrochées poursuit sa tendance haussière arrivant à 423MD en 2009 contre 365MD une année auparavant (+16%). En dépit de cette progression, la banque a pu maintenir le taux des CDL inférieur à 10%, et ce grâce aux actions entreprises en matière de recouvrement. En effet, ABAB ATB ATB BH BH BIAT BIAT en BNA 2010, BNA la banque a réussi à améliorer son PNB affichant une croissance de 4,2% à 194,4MD, tirée essentiellement de la hausse des revenus de portefeuille titres commercial et d’investissement (20%). Ceci explique, l’orientation de la banque vers une activité de marché afin de pallier au manque d’investissement menaçant son activité principale. Du côté des charges, la banque assure depuis les quatre dernières années une bonne maîtrise de ses frais généraux, affichant un taux de croissance annuel moyen de 6,6% contre 7,7% pour Couverture du risque résiduel le secteur. 324.2% La hausse des charges en 2009, résultant de l’augmentation simultanée des frais de personnel et des charges générales d’exploitation, a conduit le coefficient d’exploitation à s’établir à 43,6% 367.4 411.2 275.7% contre 38,9% à fin 2008, soit une progression de près de 5points de pourcentage. Ce ratio reste tout de même considéré parmi les meilleurs du secteur (avec une moyenne sectorielle de 51%). 126.8 133.3 2008 Risque résiduel 2009 Fond propres Taux de couverture Pour faire face aux éventuels risques de défaut de la part de la clientèle, la BH a renforcé son effort de provisionnement afin de se conformer aux normes prudentielles, fixées par la Banque Centrale en terme de taux de couverture des créances accrochées, avec 70% contre 63,5% en 2008. Par conséquent, en 2009 la part du risque résiduel non couvert par les provisions représente 31% des fonds propres. 42 43 Rétrospective 2010 & perspectives 2011 127.9 Perspectives 123.3 112.8 La Tunisie a connu au cours de la première quinzaine du mois de janvier 2011, un renversement 93.2 du régime présidentiel qui a directement touché la conjoncture économique du pays, et essentiellement le secteur bancaire. En effet, la majorité des banques et principalement celles 72.0 51.1 39.7 52.1 43.3 38.8 55.6 54.0 publiques étaient engagées auprès des proches de l’ancien régime, qui sont actuellement en 53.3 état de fuite. Ceci devrait impacter les résultats de ces banques, sur les prochaines années, qui 37.4 vont éventuellement provisionner une partie des engagements douteux pour faire face à un 20.6 risque de défaut des créanciers. 2005 2006 2007 RBE 2008 P ro vis io ns 2009 RN Nous estimons ainsi, que les charges de provisions ne vont pas être supportées par l’exercice Le repli du PNB et l’accroissement des charges d’exploitation en 2009, ont conjointement conduit 2010 seulement, mais qu'elles vont les répartir sur plusieurs années. à la baisse de l’excédent brut d’exploitation de 3,6% se situant à 123,3MD. Nous estimons également que l’activité des banques, ayant des engagements auprès de la Par ailleurs, la nature de l’activité de la banque, en tant qu’acteur principal dans le financement famille de l’ex président de la république, sera sanctionnée sur le court terme et qu'elle reprendra des crédits logements, lui permet de se couvrir en partie contre un éventuel risque de défaut sur le moyen et long terme. La reprise pourrait s’expliquer par une forte demande de crédits, en demandant aux créanciers des garanties de valeurs réelles telles que des terrains, des profitant d’un environnement favorable à l’investissement. constructions…, et donc l’autre partie non couverte sera provisionnée. Après une croissance continue du Résultat Net de la BH sur les quatre derniers exercices, ce dernier a reculé de 1,3% en 2009 En effet, au cours du mois de février 2011, le PDG de la banque Mr. Brahim HAJJI a tenu une Selon cette politique de provisionnement, les dotations aux provisions n’absorbent qu’une partie communication financière dont le principal objectif était la divulgation des répercussions des des revenus générés par l’activité d’exploitation de la banque. engagements la banque auprès des membres de la famille de l’ancien régime, sur les résultats de 2010 et des années à venir. Avec la régression du RBE et l’évolution des dotations aux provisions (+6,6%), la banque a clôturé l’année 2009 avec un Résultat Net en recul de 1,3% à 53,3MD, cédant ainsi une place pour se La part des engagements des proches du président déchu représente 4,6% du total des classer troisième. engagements de la banque, soit un montant de 231,5MD, dont 70% étaient couverts par des provisions et des agios réservés et ce indépendamment des garanties réelles à la disposition de Quant à la politique de distribution des dividendes, la Banque de l’Habitat présente en 2009 le la BH. taux de distribution le plus faible du secteur, soit de 22% contre une moyenne de 46% pour le reste des banques. Rappelons à cet effet, qu’en 2009, elle avait décidé d’augmenter son dividende par action de 0,05DT pour le ramener à 0,65DT, et qu’elle le maintiendra à ce niveau pour les prochaines années. Ratios de rentabilité 15.9% Un résultat net 2010 affecté par les dotations aux provisions relatives aux crédits accordés à la famille de l’ancien régime En outre, 190MD de ces participations prises par la BH étaient destinées pour le financement de projets, qu’elle estime rentables et productifs, tels que Carthage Cement, Tunisie Sucre, Tunisiana et Orange. De la totalité des engagements douteux (231,5MD), la banque a classé 67MD, sur lesquels elle a 14.7% 11.5% 13.0% 9.6% constitué des provisions de 27,5MD et qui seront imputées aux résultats de l’exercice 2010. C’est dans ce contexte que, le PDG a donné un Résultat Net estimé de 2010 de 44,8MD, soit en régression de 16% par rapport à celui de 2009, et ce suite à un effort de provisionnement 0.7% 2005 1.3% 0.8% 2006 1.2% 2007 R OE 2008 supplémentaire. 1.0% 2009 R OA Compte tenu de son activité courant l’exercice 2009, la rentabilité financière de la banque a affiché un recul de près de 2 points de base à 13%. 44 45 Rétrospective 2010 & perspectives 2011 de point du vue boursier Synthèse et recommandation La baisse des taux sur les crédits immobiliers conjuguée à une baisse du TMM, survenues 65 20 000 60 18 000 55 16 000 entre 2008 et 2009, ont impacté l’activité de la banque suite à la diminution des revenus d’intérêts, qui constitue sa principale source de revenus. 14 000 50 12 000 45 10 000 40 8 000 35 Par ailleurs, grâce à une excellente maîtrise de ses charges opératoires, la banque confirme son efficacité productive et opérationnelle. 6 000 janv-11 oct-10 août-10 juin-10 mars-10 janv-09 nov-09 sept-09 juin-09 avr-09 févr-09 nov-08 0 sept-08 20 juil-08 2 000 avr-08 4 000 25 févr-08 30 Adoptant une stratégie axée sur la consolidation de ses ratios prudentiels, la BH a toujours fait partie des premières banques qui se sont alignées aux exigences réglementaires en vigueur. Suite aux évènements survenus dans le pays au cours du mois de janvier 2011 et au renversement du régime présidentiel, la banque a abaissé ses prévisions en terme de résultat Globalement au cours de l’exercice 2010, le titre BH s’est bien comporté clôturant avec une net de 2010 à 43,1MD contre 60MD initialement prévu. Ceci en raison de son implication performance annuelle de 8,9%. Le volume global des capitaux échangés sur la valeur s’est établi dans le financement de certains projets appartenant aux membres de la famille du régime à 47,9MD, soit un recul de 42% par rapport à 2009, permettant ainsi la rotation de 1.633 mille déchu, dont le risque de défaut est devenu très élevé. actions. L’incitation à l’investissement associée à la conjoncture économique actuelle, offriront plus Le comportement des investisseurs étrangers vis-à-vis de cette valeur s’est caractérisé par une reprise de la demande, ramenant le taux de participation de 8,74% au 31 Décembre 2009 à 10,25% en 2010. de liberté et de nouveaux horizons aux promoteurs immobiliers, qui sera de nature à accroître le potentiel de financement pour tout le secteur. Rappelons à ce niveau que la BH a perdu le monopole des crédits immobiliers, et ce suite à l’accès des autres banques commerciales, Analyse SWot 46 depuis 2009, à ce type de produit. FORCES - Consolidation des ressources afin de satisfaire la demande. - Conformité aux exigences de l’autorité de réglementation dans la gestion des risques. FAIBLESSES - Impact de la baisse du TMM et du taux sur les crédits logements sur l’évolution de l’activité. - Destitution de sa position de leader sur le marché des crédits immobiliers. OPPORtUNItÉS - Environnement plus favorable à l’investissement permettant à la banque une croissance potentielle sur le moyen/long terme. MENACES - Le marché du financement de l’immobilier est devenu de plus en plus concurrentiel Depuis le début de l’année en cours, le titre en bourse a reculé de 21%. Il cote actuellement à 9,77x ses bénéfices escomptés pour 2010, et demeure ainsi parmi les niveaux de valorisation les plus faibles du secteur. En dépit, du bon niveau de valorisation du titre, nous restons tout de même prudents quant à la sensibilité de l’activité de la banque dans un contexte d’instabilité économique, sociale et politique, ce qui nous ramène à recommander de CONSERVER le titre 47 Rétrospective 2010 & perspectives 2011 bh (1000 tnd) Etat de résultat 2005 PNB 168 932 2008 187 187 2009 186 507 2010 2011 194 368 2012 201 806 2013 208 223 2014 17,8% 16,3% 10,8% -0,4% 4,2% 3,8% 3,2% 2,8% 2,7% 63 265 65 238 68 992 72 893 81 314 86 180 94 626 102 318 110 925 120 229 213 951 219 785 121 384 RBE 71 991 93 228 112 786 127 895 123 258 126 884 126 887 126 372 124 181 D° aux provisions 39 708 38 751 43 335 52 143 55 591 69 322 70 708 67 341 63 301 57 603 EBIT 26 106 47 356 64 631 67 070 65 791 53 523 51 773 54 403 56 069 58 815 Résultat net 20 631 37 439 51 129 53 990 53 260 43 058 41 937 43 842 45 275 47 462 81,5% 36,6% 5,6% -1,4% -19,2% -2,6% 4,5% 3,3% 4,8% RN% Structure du PNB 2005 marge d’intérêt 82 533 2006 95 131 2007 116 619 2008 134 749 2009 132 576 2010 2011 133 428 2012 138 368 2013 142 367 2014 146 434 150 563 % du PNB 67,0% 65,5% 69,0% 72,0% 71,1% 68,6% 68,6% 68,4% 68,4% 68,5% marge sur commissions 20 883 26 720 32 858 31 598 31 355 33 793 35 476 37 335 38 425 39 548 % du PNB 16,9% 18,4% 19,5% 16,9% 16,8% 17,4% 17,6% 17,9% 18,0% 18,0% marge sur portefeuille 19 854 23 409 19 455 20 839 22 576 27 147 27 962 28 521 29 091 29 673 % du PNB 16,1% 16,1% 11,5% 11,1% 12,1% 14,0% 13,9% 13,7% 13,6% 13,5% Ratios d’exploitation 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 coefficient d’exploitation 51,3% 44,9% 40,8% 38,9% 43,6% 44,3% 46,9% 49,1% 51,8% 54,7% Taux RBE 58,4% 64,2% 66,8% 68,3% 66,1% 65,3% 62,9% 60,7% 58,0% 55,2% Taux Provisions 32,2% 26,7% 25,7% 27,9% 29,8% 35,7% 35,0% 32,3% 29,6% 26,2% Bilan 2005 Capital 75 000 2006 75 000 2007 90 000 2008 90 000 2009 90 000 2010 2011 90 000 2012 100 000 2013 100 000 2014 100 000 100 000 Résultat 20 631 37 439 51 129 53 990 53 260 43 058 41 937 43 842 45 275 47 462 Fonds Propres 226 814 248 414 322 671 367 391 411 249 442 607 482 844 514 985 548 560 584 322 Créances 2 563 565 2 857 306 3 067 593 3 449 418 3 611 553 4 122 949 4 472 162 4 829 935 5 216 330 5 633 636 Dépôts 2 023 048 2 329 105 2 443 460 2 657 294 3 255 034 3 555 800 3 925 603 4 318 163 4 749 979 5 224 977 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Qualité d’actifs Créances classées 286 762 261 877 281 657 364 969 422 625 0 0 0 0 0 Taux des créances classées 0,0% 7,7% 7,3% 8,3% 8,7% 0 0 0 0 0 Provisions cumulées 149 300 186 400 203 600 231 700 295 782 0 0 0 0 0 Taux de couverture des créances classées 52,0% 71,2% 72,3% 63,5% 70,0% 0 0 0 0 0 Créances/dépôts 126,7% 122,7% 125,5% 129,8% 111,0% 115,9% 113,9% 111,9% 109,8% 107,8% Fonds propres/créances 8,8% 8,7% 10,5% 10,7% 11,4% 10,7% 10,8% 10,7% 10,5% 10,4% Rentabilité 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 ROE 9,1% 15,1% 15,8% 14,7% 13,0% 9,7% 8,7% 8,5% 8,3% 8,1% ROA 0,8% 1,3% 1,6% 1,5% 1,3% 1,3% 1,2% 1,1% 1,1% 1,0% Coût des ressources 4,4% 4,3% 4,6% 4,7% 3,6% 3,4% 3,3% 3,2% 3,0% 2,9% Rentabilité des emplois 6,7% 6,8% 7,4% 7,5% 6,9% 6,2% 6,0% 5,8% 5,6% 5,4% Autres indicateurs 2005 Nombre d’actions 48 2007 145 261 PNB% Charges d’exploitation 2006 123 270 15 000 000 2006 15 000 000 2007 18 000 000 2008 18 000 000 2009 18 000 000 2010 2011 18 000 000 2012 18 000 000 2013 18 000 000 Société Tunisienne de Banque (STB) ALLEGER Janvier 2011 Cours actuel : 10,00 TND 2014 18 000 000 18 000 000 Cours boursier 10,70 19,65 25,00 23,29 27,65 - - - - - Dividende / action 0,500 0,500 0,600 0,600 0,650 0,650 0,650 0,650 0,650 0,650 Bénéfice / action 1,38 2,50 2,84 3,00 2,96 2,39 2,33 2,44 2,52 2,64 P/E 7,78 x 7,87 x 8,80 x 7,76 x 9,34 x 9,61 x 9,87 x 9,44 x 9,14 x 8,72 x P/B 0,71 x 1,19 x 1,39 x 1,14 x 1,21 x 0,94 x 0,86 x 0,80 x 0,75 x 0,71 x Div. Yield 4,7% 2,5% 2,4% 2,6% 2,4% 2,8% 2,8% 2,8% 2,8% 2,8% Capitalisation 160 500 294 750 450 000 419 220 497 700 - - - - - 49 Rétrospective 2010 & perspectives 2011 ALLeGer Janvier 2011 Prix de l’action: 10.00 TND STB BANK Activité de la banque Depuis sa création, la STB a été parmi les premiers établissements à contribuer au financement de l’économie et à mobiliser l’épargne nationale. Elle s’est distinguée en tant que premier pourvoyeur de fonds pour les projets touristiques et les petites et moyennes entreprises (PME), fers de lance de l’économie tunisienne. En effet, le tissu économique tunisien est composé essentiellement par Chiffres clés (1000 tNd) Cours Fonds propres Capitalisation Résultat net Effectif Nbr agences Nbr de GAB 10,00 DT 514 091 482 284 40 158 2380 117 131 Résultat net mDT BPA (DT) DPA (DT) Cours Boursier (DT) P/E (x) P/B (x) Div. Yield ROE 2007 2008 2009 2010p* 2011e* 31 575 1.27 0.400 9.54 7.51 x 0.52 x 4.19% 6.9% 32 239 1.30 0.400 9.00 6.94 x 0.46 x 4.44% 6.7% 40 158 1.62 0.450 14.40 8.91 x 0.70 x 3.13% 7.8% 15 000 0.60 0.168 16.57 x 0.48 x 1.68% 2.9% 18 501 0.74 0.207 13.44 x 0.47 x 2.07% 3.5% des PME (plus de 90% des entreprises). La croissance de l’économie tunisienne et le développement de l’industrie en particulier ont joué Deuxième plus grande banque du secteur un rôle important dans le développement de l’activité de la STB, sur les cinq dernières années. Evolution des créances/dépôts 4 79 6 4 448 * Prévisions établies par Amen Invest 3 327 Présentation de la banque Structure du capital au 30-06-2010 Etat tunisien ETAP (établissement public) CNSS (établissement public) Autres dont Etrangers 24.8% 13.9% 5.7% 55.7% 8.0% 3 0 57 2 775 La Société Tunisienne de Banque (STB) est le premier établissement bancaire publique à voir le jour en Tunisie. Entrée en activité en 1958 avec un statut de banque de dépôt et d’investissement, la STB a représenté, durant des décennies, un opérateur privilégié pour la concrétisation de la politique financière du pays. Depuis sa création et jusqu’aux années quatre vingt, la banque s’est distinguée par la diversification de ses participations. A cette époque, le groupe STB se présentait comme une force économique de 2005 2006 première importance, constitué de dizaines de filiales appartenant à tous les secteurs de l’économie. Structure du groupe STB Financier Tourisme Services Immobilier 55% 30% 10% 5% 4 296 4 009 3 823 3 608 3 6 73 2007 C réanc es 2008 2009 D épô ts La banque a fini, progressivement, par se spécialiser dans les secteurs financier et touristique. En Les ressources et les engagements de la banque ont ainsi progressé, durant cette période, effet, le groupe compte actuellement 20 filiales, dont plus de la moitié opèrent dans le secteur renforçant sa taille et sa position dans le système financier du pays. Notons à ce sujet, que le total financier, appuyant ainsi le rôle historique de la banque dans la promotion de nouveaux projets. bilan de la banque est passé de 4399MD en 2005 à 5937MD en 2009 (+7,8% en moyenne). La STB Le reste est essentiellement polarisé dans le secteur touristique. est classée ainsi deuxième du secteur1, après la BIAT, en terme de taille d’actifs. Le développement de l’activité de la banque, au fil des années, a été appuyé par une politique de Les emplois renforcement des fonds propres, matérialisée par plusieurs augmentations de capital. En 2000, la banque a absorbé deux banques de développement à savoir la « Banque de Développement Economique de Tunisie (BDET) » et la « Banque Nationale de Développement La banque détient une part de marché de 16,9% en terme de crédits à la clientèle Sur les cinq dernières années, les encours de crédits à la clientèle ont évolué avec un rythme soutenu, soit une croissance annuelle moyenne de 9,6%, pour atteindre, en 2009, 4296MD (13,2% du total consenti par le système financier à l’économie du pays). Touristique (BNDT) ». Une opération qui lui a donné une nouvelle dimension, mais, qui a engendré Structure des crédits Evolution des crédits une détérioration de la qualité de son portefeuille d'engagements ressentie jusqu’à présent. +9,6% Depuis cette date, le capital de la banque a été porté et maintenu à 124,3MD, soit un niveau 3 673 3 327 conforme aux normes prudentielles nationales (un capital minimum de 100MD). Plus de la moitié du capital est actuellement détenue par des établissements publics, l’Etat tunisien étant 6.46% 7.07% 4 448 4 796 3 823 7.81% 6.99% 4.6% 16.0% 49% 6.71% 30.4% l’actionnaire de référence avec une part de 24,8%. Notons à ce sujet, que l’Etat a maintenu sa participation majoritaire dans plusieurs banques, telles que 2005 la STB, la BNA, la BH, la BFPME et la BTS où chacune se spécialisait dans le financement d’un secteur 50 2007 2008 2009 C réanc es R entabilité appartente des c réanc es stratégique. Ainsi, et avant d’instaurer la notion de banque universelle, la STB a été chargée de l’industrie et du tourisme, la BH finançait essentiellement l’immobilier et la BNA se spécialisait dans l’agriculture. 2006 1 C rédits d'inves tis s ement C rédits de ges tio n C rédits au partic uliers A utres Le secteur considéré est l’ensemble des banques cotées en bourse. 51 Rétrospective 2010 & perspectives 2011 La banque s’est ainsi placée première dans le secteur en matière d’octroi de crédits. A noter que Evolution des dépôts Structure des dépôts de la clientèle les concours à l’économie ont évolué avec un taux moyen de 10,6%, sur la même période. 4 009 44% Le léger retard de la STB par rapport au système financier s’explique par le fait qu’elle n’a pas investi 3 7% 38% 43% 38% 3 057 2 775 dans l’extension de son réseau de distribution, pendant les cinq dernières années, maintenant 22% son réseau de distribution à 117 agences. Il revient également à l’acharnement de la concurrence dans le secteur et la croissance rapide que certaines banques privées ont connu ces dernières 32% années. Signalons aussi qu’en terme de qualité de services la STB se trouve dépassée par plusieurs acteurs ayant bien investi dans leur image de marque, tels que la BIAT et ATTIJARI BANK. 2 5% 4.80% 34% 34% 2% 3% 3% 3% 3% 2006 2007 2008 2009 D .A .V 4.56% 4.17% 3.95% 3.61% 2008 2009 34% 32% 2005 A utres La structure du portefeuille des crédits révèle une part dominante des crédits d’investissements 28% 2 5% 20% 4 296 3 608 D .A .T 2005 2006 2007 D épô ts D .E C o ût apparent des dépô ts L’évolution des dépôts a été plus rapide que celle des crédits, d’une manière à entraîner une et de gestion (79,4% en 2009), contre une part de 16% pour les crédits aux particuliers. baisse du ratio crédits/dépôts de la banque, qui est passé de 134,0% en 2005 à 116,3% en 2009. Cette composition met en exergue le rôle de la banque dans le financement des secteurs jugés Etant supérieur à 100%, ce ratio montre une sur utilisation des dépôts, que la banque compense stratégiques par le gouvernement, en particulier ceux de l’industrie, de services et de tourisme. en ayant recours à ses fonds propres et d’autres ressources spéciales à l’instar des lignes de Ces secteurs représentent, en 2009, plus de 60% du total des engagements de la banque. crédits extérieurs et d'emprunts obligataires. Notons que, sur la période 2008-2010, la banque a contracté trois emprunts obligataires d’un montant total de 200MD. Cette enveloppe lui a permis Les ressources de réduire son endettement extérieur et de maîtriser son coût de financement moyennant des Sur la même période, l’ensemble des ressources de la banque a évolué avec un taux moyen de taux plus avantageux. 7,7%, pour atteindre un total de 5 412MD. Les dépôts (tous types confondus), qui représentent Du côté des ressources propres de la banque, les cinq dernières années ont connu une croissance près de 83% du total des ressources, sont la source de financement principale de la banque. timide des fonds propres (+4,7% en moyenne contre +8,8% pour le secteur). Ceci s’explique, Structure des ressources d’une part, par une faible évolution des bénéfices accompagnée par une distribution continue de dividendes, et d’autre part, par la stagnation du capital de la banque. Rappelons qu’aucune 9.5% augmentation de capital en numéraire n’a été enregistrée depuis l’année 2000. 7.8% Ainsi, et étant donnée la hausse notable des crédits accordés par la banque sur les cinq dernières 82.7% Un ratio de solvabilité en dégradation années, le ratio de Solvabilité a enregistré une baisse passant de 10,4% en 2005 à 9,0% en 2009. Certes, ce taux est en conformité avec les normes prudentielles « Bâle I » (taux minimum de 8,0%), mais il demeure le plus faible du secteur, dont la moyenne se situe aux alentours de 12,5%. La banque détient une part de marché de 13,7% en terme de dépôts D épô ts E mprunts s et res s o urc es s péc iales F o nds pro pres Evolution des FP 428 Les dépôts de la clientèle (96% du total des dépôts) ont enregistré une croissance moyenne de 11,5%, pour atteindre 4 796MD, en 2009. Leur structure révèle une part de 25% de dépôts à terme 10.4% 440 9.6% 460 484 514 9.8% 9.3% (dont le coût est le plus élevé). Quant aux dépôts à vue (ressources gratuites), ils représentent 9.0% 34%. Finalement, les dépôts d’épargne accaparent une part de 38%. Quoiqu’elle privilégie la prédominance des ressources les moins coûteuses, cette structure implique un coût apparent relativement élevé. En 2009, le coût apparent des dépôts de la STB s’est aligné avec la moyenne du secteur pour atteindre 3,6%. Ce taux reste relativement élevé en comparaison avec d’autres banques de la place, telles que la BIAT (2,2%) et l’UIB (2,5%). Faible évolution des fonds propres qui limite le potentiel de croissance de la banque 2005 2006 2007 2008 2009 F o nds P ro pres (M D ) R atio de s o lvabilité Le faible niveau du ratio de solvabilité de la STB, qui pourrait atteindre 8,2% en 2010, renseigne sur une sous-capitalisation de la banque, qui rend sa capacité future d’octroi de crédits assez limitée. 52 53 Rétrospective 2010 & perspectives 2011 Ce n’est pas le cas pour la majorité des banques tunisiennes, qui se trouvent en situation de Evolution du risque résiduel 839 surliquidité, du fait de la décélération du rythme de progression des investissements ces dernières 78% 790 682 années. Ceci étant en rapport avec les retombées de la conjoncture internationale défavorable, 702 69% 67% récemment ressenties au niveau des exportations et des flux d’investissement extérieurs. 56% 440 51% 428 484 460 657 514 Signalons, toutefois, qu’au début de l’année 2011, la Tunisie a connu un changement radical de son paysage politique, qui, pour des raisons diverses, permettra d’instaurer un environnement économique plus favorable à l’investissement dans les années à venir. Dans ce contexte, il serait nécessaire pour la STB d’augmenter son capital, en vue de renforcer ses fonds propres et pouvoir 2005 saisir les éventuelles opportunités d’octroi de crédits, qui pourraient se présenter. 2007 2008 FP 2009 %C o uverture Le défi majeur de la STB demeure ainsi l’assainissement de son portefeuille d’engagements, dans Qualité d’actifs le but de réduire le coût du risque et de se garantir une croissance future saine. La STB souffre, depuis plus d’une décennie, de la faible qualité de ses actifs ainsi que du manque de couverture de risque. Un handicap, qui s’est accentué, en 2000, suite à l’absorption de la BDET et la Les performances financières BNDT. En effet, ces deux banques avaient un profil de risque de crédit très élevé, matérialisé par un La progression conjuguée des crédits et des dépôts, sur la période 2005-2009, a été à l’origine poids accablant de créances douteuses liées, en particulier, aux secteurs de tourisme et de l’industrie. d’une progression notable du produit net bancaire (PNB) de la banque, lui permettant d’occuper Ces deux secteurs représentent, actuellement, 79% du portefeuille non performant de la STB. Pour remédier à cette insuffisance, la STB a multiplié ses efforts visant l’assainissement de son Une qualité d’actifs faible matérialisée par un poids accablant de créances accrochées 2006 R is que rés iduel portefeuille d’engagements par le renforcement des actions de recouvrement et de recyclage des crédits. Par conséquent, elle a réussi à réduire le taux de créances classées à 19.5% en 2009 contre 35% en 2005. la deuxième place du secteur. Deuxième PNB de la place avec une part de marché de 14,5% Le PNB a ainsi enregistré une progression annuelle moyenne de 14,2% (+12,0% pour le secteur), pour atteindre 244MD en 2009. Cette performance est tirée essentiellement de l’appréciation des marges d’intermédiation (+19,5% en moyenne), dont le poids dans le PNB a toujours été prédominant, représentant plus de 65% du PNB depuis 2006, contre une moyenne de 58% pour La banque a également renforcé son effort de provisionnement pour assurer une meilleure le secteur. Ceci revient à la nature de l’activité de la STB en tant que banque de détail ayant pour couverture du risque, ramenant le taux de couverture des créances accrochées de 43% en 2005 métier principal l’intermédiation financière, ainsi que son rôle joué dans le financement des PME à 49,7% en 2009. et du tourisme nécessitant des investissements importants. Evolution du taux des CdL 1 474 3 673 1 364 4 796 4 448 29.6% 23.1% 207 1 375 1 307 244 18.0% 220 7.9% 9.7% 10.8% 20.4% 20.7% 21.0% 65.8% 71.7% 69.6% 68.3% 2006 2007 2008 2009 10.7% 23.5% 25.1% 183 48.1% 144 635 1 313 +14,2% 49.0% 19.5% 1 364 1 307 49.7% 3 823 26.7% 3 227 1 474 1 375 1 313 Structure du PNB Evolution du PNB Evolution du taux de couverture des CdL 34.9% 574 632 673 650 43.1% 56.9% 42.1% 2005 2006 C réanc es 2007 C D Ls 2008 2009 % C D Ls 2005 C D Ls 2006 2007 P ro vis io ns 2008 2009 % C o uverture 2005 2006 2007 P NB 2008 2009 2005 Intérêts C o mmis s io ns PF En dépit de cette évolution favorable, la banque n’est pas arrivée à atteindre les normes Notons, néanmoins, que la structure du PNB a légèrement évolué, sur les trois dernières années, prudentielles recommandées par la Banque Centrale, à savoir un taux de créances accrochées de pour dévoiler une part un peu plus importante des marges sur commissions et des produits du 15% et un taux de provisionnement de 70%. portefeuille titres commercial et d’investissement. Une évolution, qui résulte de la stratégie de renforcement des opérations de marché adoptée par la banque, dans une optique de réduction Elle souffre également d’un niveau de risque résiduel trop élevé, dont le montant dépasse de son exposition au risque de variation des taux d’intérêt. largement les fonds propres de la banque. En 2009, ces derniers ne couvrent que 78% du risque résiduel de la banque. 54 55 Rétrospective 2010 & perspectives 2011 Cette stratégie se situe dans un contexte de baisse des taux et des pressions sur les marges d’intérêts imposé par la crise économique et financière de 2008, en plus de l’acharnement de la concurrence entre les banques. Le secteur bancaire s’est orienté, depuis, vers une structure plus équilibrée du PNB entre marges d’intérêt et autres sources de revenus. Sans, toutefois, perdre de vue que certaines banques ont renforcé leur activité de marché dans le but de réduire leur excédent de liquidité. Coefficient d’exploitation en amélioration Les cinq dernières années ont également été marquées par une nette amélioration du coefficient d’exploitation de la banque, qui a cédé 19 points de pourcentage pour atteindre 46% en 2009. Certes, ce taux est inférieur à la moyenne du secteur (50% en 2009), mais il reste encore élevé en comparaison avec celui enregistré par d’autres banques tunisiennes à l’instar de la BT (29,5%) et Amen Bank (37,2%). Il ne faut pas toutefois, perdre de vue la progression remarquable du résultat net au titre de Evolution du coefficient d'exploitation En dépit de cette performance, la banque continue à afficher la rentabilité des fonds propres la 244 65.1% 220 58.5% 207 183 144 107 plus faible du secteur, avec un taux de 7,8% contre une moyenne sectorielle de 12,7%. 46.5% 46.5% 94 l’exercice 2009, qui a atteint 40MD (+24,6% contre +19,4% pour le secteur). 102 96 Evolution de la rentabilité 46.1% 113 8.5% 8% 6.9% 7% 6.7% 6% 2005 P NB 2006 2007 2008 C h.o pérato ires 5% 2009 5.0% 4% C o ef d'exp. 3% 2% Il est, également, important de signaler que le coefficient d’exploitation de la STB est demeuré quasi- 0.8% 1% stable, depuis l’exercice 2007. En effet, la banque n’est arrivée à poursuivre son effort de maîtrise des 2005 charges opératoires fourni jusqu’à cette date. Ainsi la compression des charges présente encore Coût du risque élevé du fait de l’abondance des engagements douteux de la banque résultat net de la banque. Ces prélèvements ont épuisé une moyenne de 56,5% du résultat brut d’exploitation, depuis l’année 2005. En effet, pour atteindre le taux de couverture recommandé, la STB a adopté une stratégie de couverture de risque progressive en amortissant le coût de ses engagements douteux antérieurs sur plusieurs années. Ainsi, elle provisionne les créances classées de l’exercice et une partie des CDL antérieures. L’importance des charges opératoires et des dotations aux provisions a été à l’origine d’une évolution très timide du résultat net de la banque. Notons qu’en 2006, la banque a plus que doublé ses dotations aux provisions, ce qui a impliqué une chute du résultat net (-39%). Ce dernier, n’a augmenté que de 2,6% en moyenne, sur les cinq derniers exercices, contre 27,7% pour le secteur. 2006 R OE un enjeu pour la banque, vu notamment qu’elle n’a pas investi dans de nouveaux points de vente. élevé matérialisé par d’importants montants de dotations aux provisions, qui pèsent lourd sur le 0.6% 0.8% 0.8% 0.8% 0% 2 Outre le poids considérable des charges opératoires, la banque souffre d’un coût de risque 7.8% 2007 2008 2009 R OA Concernant sa stratégie de distribution de dividendes, la banque a distribué 29% de résultat net en moyenne, sur les cinq dernières années. Ce taux est considéré assez faible par rapport au secteur, dont la moyenne se situe aux alentours des 39%. Cette stratégie s’explique par la nécessité de renforcer les fonds propres de la banque pour se maintenir en conformité avec les normes de solvabilité. Réalisations de l’exercice 2010 et perspectives d’avenir La croissance de l’activité de la banque observée, jusqu’en 2009, s’est poursuivie avec le même rythme en 2010, soit une augmentation de 12,9% pour les crédits et de 16,6% pour les dépôts. Le PNB provisoire s’est, toutefois, affiché en quasi-stagnation (+1,1% à 247,1MD). Un ralentissement qui revient à une évolution plus rapide des dépôts que celle des crédits ainsi qu’une baisse des produits du portefeuille titre commercial et d’investissement (-12,5%). Ainsi, et suite à une hausse des charges opératoires de 4,4%, le coefficient d’exploitation de la banque s’est détérioré passant à 47,6% contre 46,1% en 2009. 2 56 Charges opératoires : frais de personnel + charges générales d’exploitation + dotations aux amortissements. 57 Rétrospective 2010 & perspectives 2011 Notons, par ailleurs, que suite aux bouleversements politiques survenus en Tunisie depuis le mois Comportement boursier de janvier 2011, le système bancaire a dû subir un coût du risque supplémentaire important. En Après avoir clôturé l’année 2008 avec une performance négative de 12,7%, le titre STB s’est lancé effet, les banques tunisiennes, et plus particulièrement les établissements publics, se sont retrouvés dans une tendance globalement haussière, qui s’est étalée jusqu’à la fin du troisième trimestre avec des montants considérables d’engagements vis-à-vis des membres du régime déchu et de de 2010. Ce mouvement a toutefois été marqué par un certain nombre de corrections résultant leurs entreprises. Ces engagements totalisent une enveloppe de 2 500 MD, dont près de 15% essentiellement de mouvements de prises de bénéfices. représentent des créances douteuses. Ce niveau de risque supplémentaire devrait impacter les résultats de la majorité des banques, au titre de l’exercice 2010 et probablement celui de 2011. En 2010, STB a été parmi les dix valeurs les plus échangées sur la cote avec une rotation de plus de 7 millions de titres et un volume de transactions dépassant les 126,8MD. Le titre a terminé Pour ce qui est de la STB, la banque est la plus impliquée avec les membres de l’ancien régime avec l’exercice avec une progression de 35% à 18,99DT. Une performance qui venait consolider la un total des engagements d’environ 500MD. Le montant des créances douteuses s’élève à 215,2MD, hausse notable (+64.44%) enregistrée en 2009. représentant 13,3% du total des créances accrochées de la banque. La STB a ainsi été amenée à constater des dotations sur provisions de 30,5MD, à répercuter sur l’exercice 2010. Par conséquent, Suite aux évènements que connaît le pays depuis janvier 2011 et leur impact négatif sur l’économie, le résultat net 2010, devrait enregistrer une forte baisse pour s’établir aux alentours de 15MD. d’une manière générale, et sur la banque, en particulier, le cours boursier du titre STB n’a cessé de baisser pour atteindre, actuellement, la barre des 10DT, soit une perte de 47,39% depuis le début L’impact des bouleversements politiques ne se limite pas au coût du risque supplémentaire de l’année. Malgré cette baisse du cours, le titre présente un niveau de valorisation élevé, du à la susmentionné. En effet, la chute de l’ancien régime a engendré des dégâts significatifs ainsi qu’un régression du résultat net 2010, soit un P/E10 de 16,57x (contre 13,34x pour le secteur). ralentissement de l’activité dans plusieurs secteurs. Evolution du titre STB 25 Le pays se trouve désormais dans une phase de transition politique marquée par une conjoncture 7 000 23 économique délicate. Dans ce contexte, l’année 2011 s’annonce difficile pour les banques, qui devraient subir une baisse de la demande des crédits, du fait du manque de nouveaux 5 000 19 17 investissements, ainsi qu’une augmentation du risque lié aux entreprises en difficultés. 4 000 15 3 000 13 Outre cette conjoncture défavorable, rappelons que la STB présente des handicaps, qui la 11 rendent fragile dans ce genre de situations et affaiblissent son aptitude de s’adapter à la nouvelle 2 000 9 1 000 7 conjoncture. Parmi les plus importants, notons le poids accablant des créances accrochées 5 janv.-09 et le niveau faible du ratio de solvabilité. Ainsi, les perspectives à court terme de la banque ne semblent pas être prometteuses. 6 000 21 0 mars-09 juin-09 sept.-09 STB déc.-09 mars-10 juin-10 sept.-10 déc.-10 TUNINDEX Vu l’incertitude qui règne sur le marché financier et les perspectives ambiguës de l’évolution Concernant le moyen et le long terme, les années futures s’annoncent porteuses d’opportunités de la banque, à court terme, nous estimons que le cours boursier pourrait prolonger encore sa de croissance dans le sens où l’environnement économique serait plus favorable à l’investissement. tendance baissière. Sa reprise reste ainsi tributaire de l’environnement économique dans lequel Ainsi, pour survivre à cette période transitoire et saisir les opportunités futures, la STB se trouve dans la nécessité de concrétiser les axes de développement suivants : • Le développement commercial, par le renforcement de son réseau d’agences et l’amélioration de la qualité de ses services. • Le renforcement de ses fonds propres pour réduire son risque d’insolvabilité. • L’amélioration de l’efficacité opérationnelle, par le moyen d’une meilleure maîtrise des charges opératoires et de la modernisation du système d’information. • la banque opère. FORCES Un bon positionnement par rapport au le secteur en terme de taille et d’activité ; Une forte présence de l’Etat dans le capital et son éventuel soutien en cas de difficultés. OPPORtUNItÉS Environnement plus favorable à l’investissement à moyen et long terme ; Assainissement du portefeuille des engagements et baisse conséquente du coût du risque. FAIBLESSES Charges opératoires élevées ; Poids accablant d’actifs douteux pesant lourd sur la rentabilité de la banque ; Insuffisance des fonds propres, impliquant un ratio de solvabilité faible par rapport au secteur. MENACES Concurrence d’autres banques ayant un pas d’avance en terme d’efficacité opérationnelle ; Situation économique actuelle assez difficile. L’assainissement du portefeuille des engagements dans l’objectif de réduire le coût du risque. La banque devrait ainsi poursuivre sa politique rigoureuse de recouvrement et de recyclage des crédits. 58 59 Rétrospective 2010 & perspectives 2011 Synthèse et recommandation Première banque publique en Tunisie, la STB jouit d’un positionnement favorable dans la stb (1000tnd) Etat de résultat 2005 place financière en terme de taille d’actifs, de crédits et de dépôts. PNB 143 637 PNB% 2006 2007 2008 2010 2011 2012 2013 2014 206 547 220 070 244 376 247 103 242 120 264 169 278 364 27,2% 13,0% 6,5% 11,0% 1,1% -2,0% 9,1% 5,4% 291 724 4,8% En dépit de la concurrence acharnée que connaît le secteur et l’étroitesse du marché, la Charges d’exploitation 16 749 20 546 17 171 17 699 23 427 24 590 25 819 27 885 30 115 32 525 banque a réussi à maintenir un rythme de croissance soutenu, sur les cinq dernières années. RBE 59 092 84 770 119 086 126 063 139 472 137 430 128 630 143 874 150 877 156 638 L’importance des charges opératoires demeure, toutefois, un point faible en terme d’efficacité opérationnelle de la banque. La STB souffre également d’un poids accablant de créances douteuses, qui malgré les efforts D° aux provisions 19 995 53 614 71 140 77 597 89 347 111 900 99 761 87 342 73 032 69 423 EBIT 34 080 26 136 43 057 43 924 45 194 20 155 23 118 51 068 72 655 82 283 Résultat net 36 286 21 871 31 575 32 239 40 158 15 000 18 501 38 631 55 529 63 096 -39,7% 44,4% 2,1% 24,6% -62,6% 23,3% 108,8% 43,7% 13,6% RN% Structure du PNB 2005 la rentabilité. 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 marge d’intérêt 81 724 120 323 148 068 153 186 166 806 172 052 169 867 187 487 196 990 % du PNB 56,9% 65,8% 71,7% 69,6% 68,3% 69,6% 70,2% 71,0% 70,8% 70,4% marge sur commissions 36 113 42 933 42 215 45 507 51 222 51 994 52 655 55 517 58 514 61 652 d’assainissement consentis, engendrent encore un coût du risque élevé et pèsent lourd sur 205 384 % du PNB 25,1% 23,5% 20,4% 20,7% 21,0% 21,0% 21,7% 21,0% 21,0% 21,1% L’amélioration de la qualité d’actifs, en vue de s’aligner aux normes prudentielles nationales, marge sur portefeuille 25 800 19 471 16 264 21 377 26 348 23 056 19 598 21 166 22 859 24 688 et l’optimisation des charges opératoires demeurent ainsi les enjeux primordiaux pour % du PNB 18,0% 10,7% 7,9% 9,7% 10,8% 9,3% 8,1% 8,0% 8,2% 8,5% augmenter les résultats de la banque. Ratios d’exploitation 2005 coefficient d’exploitation 65,1% 2006 58,5% 2007 46,5% 2008 46,5% 2009 46,1% 2010 2011 48,0% 2012 50,7% 2013 48,9% 2014 48,8% 49,0% Le résultat de l’exercice 2010 sera largement affecté par des dotations aux provisions qui Taux RBE 41,1% 46,4% 57,7% 57,3% 57,1% 55,6% 53,1% 54,5% 54,2% 53,7% viennent couvrir les engagements envers les entreprises des membres des familles de Taux Provisions 13,9% 29,3% 34,4% 35,3% 36,6% 45,3% 41,2% 33,1% 26,2% 23,8% l’ancien régime. Bilan 2005 Les perspectives proches annoncent, par ailleurs, une année 2011 difficile pour l’ensemble du secteur. La STB devrait ainsi subir les répercussions du ralentissement économique que nombre d’entreprises tunisiennes. 2011 2012 2013 2014 Capital 124 300 124 300 124 300 124 300 124 300 124 300 124 300 124 300 124 300 36 286 21 871 31 575 32 239 40 158 15 000 18 501 38 631 55 529 124 300 63 096 Fonds Propres 427 807 439 929 459 639 483 724 514 091 517 904 525 218 558 126 607 658 664 498 3 326 915 3 672 622 3 822 731 4 454 385 4 796 044 5 126 971 5 460 224 5 815 139 6 193 123 6 595 676 3 057 283 3 608 461 4 008 740 4 296 450 4 635 870 5 168 995 5 763 429 6 426 223 7 165 239 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 Créances classées 1 474 000 1 364 000 1 313 000 1 375 000 1 307 046 0 0 0 0 0 Taux des créances classées 34,9% 29,6% 26,7% 23,1% 19,5% 0 0 0 0 0 Provisions cumulées 635 294 574 244 631 500 673 300 649 602 0 0 0 0 0 43,1% 42,1% 48,1% 49,0% 49,7% 0 0 0 0 0 Créances/dépôts 119,9% 120,1% 105,9% 111,1% 111,6% 110,6% 105,6% 100,9% 96,4% 92,1% Fonds propres/créances 12,9% 12,0% 12,0% 10,9% 10,7% 10,1% 9,6% 9,6% 9,8% 10,1% Rentabilité 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 ROE 8,5% 5,0% 6,9% 6,7% 7,8% 2,9% 3,5% 6,9% 9,1% 9,5% ROA 0,8% 0,6% 0,8% 0,8% 0,8% 0,4% 0,4% 0,9% 1,2% 1,2% Coût des ressources 4,8% 4,6% 4,2% 4,0% 3,6% 3,6% 3,2% 3,0% 2,7% 2,5% Rentabilité des emplois 6,5% 7,1% 7,8% 7,0% 6,7% 6,6% 6,2% 6,2% 6,0% 5,8% 27,9% 0,17 0,21 24 860 000 24 860 000 à distribuer. Nous estimons, enfin, que la reprise du titre STB sera tributaire de l’amélioration de la situation actuel, nous recommandons d’Alléger la position sur le titre. 2010 2 775 282 du résultat de l’année 2010. Nous prévoyons, par conséquent, une diminution du dividende économique et politique dans le pays. Ainsi, et vu l’incertitude du contexte économique 2009 Taux de couverture des créances classées Du point de vue boursier, malgré la baisse du cours de plus de 47% depuis le début de l’année, le titre présente un niveau de valorisation assez élevé du fait de la baisse importante 2008 Dépôts favorable à l’investissement en Tunisie, ce qui permettrait au système financier de retrouver son dynamisme, ne pourraient se rétablir qu’à moyen terme. 2007 Résultat Qualité d’actifs Nous estimons que l’amélioration du climat d’affaires et l’instauration d’un environnement 2006 Créances connaissent la Tunisie et d’autres pays arabes servant de marché à l’export d’un grand 60 2009 182 727 Autres indicateurs 2005 Nombre d’actions 2006 24 860 000 2007 24 860 000 2008 24 860 000 2009 24 860 000 2010 24 860 000 2011 2012 2013 24 860 000 2014 24 860 000 24 860 000 Cours boursier 4,85 5,00 9,54 9,00 14,40 - - - - - Dividende / action 0,300 0,300 0,400 0,400 0,450 0,168 0,207 0,450 0,450 0,450 Bénéfice / action 1,46 0,88 1,27 1,30 1,62 0,60 0,74 1,55 2,23 2,54 P/E 3,32 x 5,68 x 7,51 x 6,94 x 8,91 x 16,57 x 13,44 x 6,44 x 4,48 x 3,94 x P/B 0,28 x 0,28 x 0,52 x 0,46 x 0,70 x 0,48 x 0,47 x 0,45 x 0,41 x 0,37 x Div. Yield 6,19% 6,00% 4,19% 4,44% 3,13% 1,68% 2,07% 3,00% 3,00% 3,00% Capitalisation 120 571 124 300 237 164 223 740 357 984 - - - - - 61 Stock Guide 31 déc. 2010 Capi (MTND) Change 2010 EPS* Volume Volatility* 2010 2010 2011 2010 14,34 472,1 +35,00% 126 838 27,59% 1,79 2,09 9,76 1 307,2 +22,78% 136 182 19,38% 0,62 0,67 86,98 64,11 1 241,0 +17,00% 247 718 19,21% 3,77 40,80 52,42 34,67 618,2 +20,09% 12 650 24,44% ATTIJARI BANK 21,78 24,35 20,54 735,1 +1,30% 64 694 BNA 15,00 19,00 11,59 480,0 +34,58% 106 625 BH 29,46 33,19 26,33 530,3 +8,90% AMEN BANK 77,45 83,20 53,30 774,5 ATB 7,98 8,95 7,13 UIB 20,80 22,98 BTE-ADP 29,20 32,13 Price Hi/Year Low/ Year STB 18,99 22,00 BT 11,62 14,12 BIAT 73,00 UBCI Stock P/E* P/B* Div. Yield Div. (TND) Recommadation 2,11% 0,450 Conserver 2,50% 0,290 Renforcer 2,74% 2,74% 2,000 Renforcer 3,06% 3,06% 1,250 Conserver - - Renforcer 2,67% 0,400 Renforcer 2,21% 0,650 Renforcer 1,81% 1,81% 1,400 Acheter 1,6 2,51% 2,51% 0,200 Acheter 2,5 2,4 - 0,58% - Renforcer 15,0 0,9 0,9 6,16% 6,16% 1,800 Renforcer 2011 2010 2011 2010 2011 10,6 9,1 0,9 0,8 2,37% 18,7 17,4 2,7 2,5 2,50% 4,13 18,2 17,7 2,4 2,2 1,62 1,97 23,4 20,7 2,7 2,6 15,78% 1,69 1,72 12,9 12,7 2,5 2,1 - 23,17% 1,62 1,93 9,3 7,8 0,8 0,8 2,67% 48 034 20,20% 3,33 3,64 8,8 8,1 1,2 1,0 2,21% +48,77% 53 018 21,41% 5,10 6,02 14,6 12,9 2,0 1,8 638,4 +14,31% 29 583 18,12% 0,54 0,70 14,7 11,4 1,9 18,49 407,7 +13,66% 103 449 15,45% 0,88 1,02 23,6 20,3 28,65 131,4 +0,00% 6 046 8,20% 1,80 1,94 16,3 Bancaire Industrie ELECTROSTAR 7,00 9,71 6,95 12,3 -2,47% 4 297 27,31% 0,63 0,85 11,0 8,2 0,5 0,5 4,29% 4,29% 0,300 Acheter SIPHAT 15,22 18,50 15,00 27,4 -13,97% 2 900 15,43% 0,80 1,00 19,0 15,2 0,8 0,8 3,94% 3,94% 0,600 Conserver SOTUVER 7,90 10,48 7,76 99,8 -18,18% 27 021 27,68% 0,49 0,53 16,0 14,9 3,9 3,4 2,53% 2,53% 0,200 Conserver SIAME 5,38 5,98 3,20 75,5 +59,64% 48 076 29,67% 0,08 0,18 66,6 29,2 3,8 3,3 - - - Conserver STIP 4,68 7,96 2,10 19,7 +107,08% 1 020 80,28% -2,20 -1,91 - -2,5 - -0,2 - - - Vendre SOMOCER 2,06 2,77 1,89 50,0 +9,57% 46 722 37,35% 0,13 0,13 16,2 15,6 1,1 1,0 - 2,43% - Conserver GIF FILTER 8,36 12,08 6,99 55,7 +20,99% 66 933 43,70% 0,38 0,11 22,0 74,6 3,4 3,5 2,03% 2,03% 0,170 Conserver ASSAD 11,25 13,37 10,86 123,8 +1,47% 23 298 17,45% 1,01 0,92 11,2 12,3 3,0 2,9 3,29% 3,29% 0,370 Renforcer ADWYA 6,30 8,60 6,20 69,3 -22,16% 23 470 15,44% 0,44 0,49 14,4 12,8 4,1 3,5 4,29% 4,29% 0,270 Conserver Acheter TPR 5,75 6,31 5,34 212,8 +9,88% 40 356 18,22% 0,45 0,48 12,8 12,1 2,8 2,5 4,35% 4,35% 0,250 CIMENTS DE BIZERTE 7,44 8,90 6,40 327,7 -9,64% 17 066 44,28% 0,08 0,24 66,6 30,4 3,8 1,9 0,81% 0,81% 0,060 Alléger ARTES 12,43 14,35 11,07 317,0 +8,72% 30 794 19,18% 0,92 1,19 13,5 10,4 4,8 3,9 5,83% 5,83% 0,725 Renforcer CARTHAGE CEMENT 3,31 3,99 2,20 481,4 +74,21% 245 546 51,77% 0,03 0,09 103,0 36,2 2,2 2,1 - 0,00% - Conserver SFBT 12,49 13,86 11,57 761,9 +15,03% 57 357 17,67% 0,94 1,00 13,2 12,5 4,1 3,7 4,80% 4,80% 0,600 Acheter TUNISIE LAIT 4,80 6,49 3,82 48,0 +20,00% 2 172 46,37% 0,03 0,22 142,4 22,2 2,5 2,2 - - - Alléger SOPAT 3,54 5,21 3,19 41,8 -12,54% 40 910 41,26% 0,32 0,36 11,2 9,7 2,4 2,0 3,39% 3,39% 0,120 Renforcer SOTETEL 18,49 24,08 15,60 42,9 +20,06% 59 599 39,15% 0,54 0,82 34,3 22,6 1,5 1,4 - - - Conserver SERVICOM 7,90 9,30 3,11 18,6 +136,53% 14 937 46,41% 0,47 0,67 17,0 11,7 2,7 2,5 - 0,76% - Conserver TUNISAIR 2,02 2,56 1,97 214,5 -18,88% 22 445 18,34% 0,43 0,64 4,7 3,1 0,3 0,3 2,48% 2,48% 0,050 Alléger SOTRAPIL 11,50 15,30 10,47 37,6 +10,75% 9 254 33,64% 0,76 0,50 15,2 23,0 1,4 1,4 3,04% 3,04% 0,350 Conserver SIMPAR 46,89 62,32 32,79 37,5 +47,67% 25 229 40,29% 2,62 3,24 17,9 14,5 1,6 1,5 3,20% 3,20% 1,500 Conserver SITS 3,28 4,77 3,28 42,6 -3,08% 38 659 23,48% 0,33 0,30 9,8 10,8 1,6 1,5 5,49% 5,49% 0,180 Conserver ESSOUKNA 6,21 8,85 5,32 18,7 +19,08% 11 192 34,39% 0,91 0,94 6,9 6,6 0,9 0,8 4,51% 4,51% 0,280 Conserver TUNISIE LEASING 34,89 37,86 24,85 244,2 +44,98% 45 920 22,53% 1,67 1,87 20,9 18,6 2,7 2,5 2,44% 2,44% 0,850 Acheter ATL 5,92 6,90 5,19 100,6 +14,39% 41 235 22,14% 0,48 0,55 12,3 10,8 2,0 1,8 2,87% 3,21% 0,170 Acheter ATTIJARI LEASING 45,58 56,39 23,31 96,9 +92,24% 9 621 48,37% 2,66 2,77 17,2 16,4 4,7 3,7 - - - Conserver CIL 29,28 35,40 21,38 117,1 +38,58% 36 317 27,34% 1,99 2,23 14,7 13,2 2,7 2,3 2,46% 2,46% 0,720 Acheter EL WIFACK LEASING 25,90 25,90 13,37 77,7 +94,10% 34 274 34,34% 1,13 1,32 22,9 19,7 3,3 3,0 1,93% 1,93% 0,500 Conserver MODERN LEASING 11,97 12,50 10,03 47,9 +40,82% 12 483 - 0,53 0,76 22,7 15,7 1,6 1,5 6,27% 6,27% 0,750 Conserver Agro-Alimentaire Services Leasing Ind. Chimiques ICF 50,40 56,00 47,39 45,4 +11,32% 1 044 12,09% 7,15 7,99 7,0 6,3 0,8 0,8 6,94% 6,94% 3,500 Conserver AIR LIQUIDE TUNISIE 301,30 316,11 233,85 287,5 +29,15% 2 203 18,69% 12,35 13,22 24,4 22,8 8,1 7,4 3,22% 3,22% 9,700 Conserver ALKIMIA 33,65 36,48 27,00 65,5 -7,76% 101 40,99% 1,30 1,68 25,9 20,1 1,5 1,3 - - - Acheter SPDIT SICAF 7,06 8,70 6,20 189,8 +19,74% 10 006 20,53% 0,67 0,63 10,5 11,2 3,7 3,3 4,82% 4,82% 0,340 Renforcer PLACEMENT TUNISIE SICAF 40,24 44,70 37,95 40,2 +1,06% 1 663 19,79% 1,87 2,06 21,5 19,6 2,9 2,7 3,73% 3,73% 1,500 Conserver TUNINVEST SICAR 8,27 10,26 7,59 8,0 -6,02% 2 465 23,41% 1,98 1,95 4,2 4,2 0,7 0,7 - 8,46% - Conserver POULINA GH 9,30 10,00 6,87 1 550,0 +36,40% 90 013 16,73% 0,51 0,61 18,4 15,3 3,9 3,3 2,96% 2,96% 0,275 Acheter Investissement Distribution MONOPRIX 43,00 55,20 43,00 397,5 -4,83% 41 943 18,74% 2,16 2,45 19,9 17,5 7,7 6,2 2,70% 2,70% 1,160 Conserver MAGASIN GENERAL 140,68 151,00 117,57 323,0 +9,05% 29 519 14,13% 2,93 3,37 48,0 41,7 5,7 6,8 1,46% 2,19% 2,055 Conserver SOTUMAG 1,25 1,49 1,13 15,0 +9,09% 4 749 30,28% 0,06 0,06 22,2 21,2 0,7 1,0 2,80% 2,80% 0,035 Conserver STEQ 11,75 13,20 11,00 16,5 -3,15% 776 22,13% 1,06 1,10 11,1 10,7 1,1 1,8 4,26% 4,26% 0,500 Conserver ENNAKL AUTOMOBILES 11,68 18,47 11,40 350,4 +9,16% 158 362 36,05% 0,92 1,05 12,7 11,1 6,7 5,6 4,99% 5,98% 0,583 Conserver ASTREE 78,74 90,66 61,31 315,0 +26,16% 2 171 26,24% 4,45 5,27 17,71 14,9 4,4 3,4 2,54% 2,54% 2,000 Conserver TUNIS RE 14,76 17,90 8,26 132,8 +110,86% 81 551 37,65% 0,91 0,87 17,6 16,9 2,0 1,9 2,54% 2,54% 0,375 Conserver SALIM 24,76 24,76 17,70 65,9 +69,73% 40 232 20,84% 1,43 1,57 17,3 15,8 3,5 2,9 2,83% 2,83% 0,700 Renforcer STAR 187,98 195,70 142,72 433,8 +32,25% 93 911 26,07% 15,93 17,28 11,8 10,9 1,9 1,6 0,96% 0,96% 1,800 Renforcer +19,13% 2 534 651 10,71% - - 16,4 16,0 3,0 2,7 2,52% 2,58% - Assurances Marché www.ameninvest.com 5 112,52 5 681,39 4 320,31 15 392,9 * Amen Invest 63 Rétrospective 2010 & perspectives 2011 Département Conseil Karim BLANCO Responsable du département [email protected] Haifa BELGHITH Analyste Financier [email protected] Zahra BEN BRAHAM Analyste Financier [email protected] Hawazen ATTIA Analyste Financier [email protected] Ines KHOUAJA Analyste Financier [email protected] NEIRA KAOUACH Note aux Investisseurs Les informations contenues dans le présent document vous sont communiquées à titre purement indicatif et ne pourront être considérées comme liant Amen Invest. La responsabilité d’Amen Invest ne pourra en aucun cas être recherchée à raison de toute erreur typographique ou matérielle pouvant figurer dans le présent document. Amen Invest ne peut être tenue responsable des conséquences financières ou de quelques autre nature que ce soit résultant de la souscription, de l’acquisition, de la détention ou de la cession des ces produits. Les investisseurs devront procéder à leur propre analyse des risques et devront, si nécessaire, consulter leurs propres conseils juridiques, financiers, fiscaux, comptables ou tout autre professionnel. 64 Analyste Financier [email protected] En place pour l’avenir Siège social : 9, Rue du Lac NEUCHATEL Les Berges du Lac 1053 Tunis - Tunisie Tél. : (+216) 71 965 400 Fax : (+216) 71 965 426 Sousse : Boulevard Ennakhil Imm. El Molk - Khezema Est 4051 Sousse - Tunisie Tél. : (+216) 73 275 991 Fax : (+216) 73 275 993 Sfax : Av. de Carthage - Imm. Ribat El Medina 3ème étage N°312 3027 Sfax - Tunisie Tél. : (+216) 74 405 608 Fax : (+216) 74 405 636