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Rétrospective 2010 & perspectives 2011
Lors de sa réunion du 09 décembre 2010, la Banque d’Angleterre a
maintenu son taux directeur inchangé à 0,5% depuis son dernier
abaissement en mars 2009.
Au Japon, la croissance économique s’est élevée à 0,9% au troisième
trimestre contre 0,4% au trimestre précédent, l’activité a été soutenue
principalement par la demande intérieure qui a contribué à raison de
1 point de pourcentage à la croissance du PIB.
Cependant, les économistes estiment que cette croissance est
imputée à des facteurs temporaires tels que les subventions
publiques et le relèvement des taxes sur le tabac.
L’inflation est devenue positive pour la première fois depuis près
de deux ans en s’établissant au taux de 0,2% au mois d’octobre
2010 contre -0,6% en septembre sous l’effet de la flambée des
prix des produits alimentaires et de l’énergie et des mesures
gouvernementales.
La Banque du Japon a décidé de laisser son principal taux directeur
inchangé dans une fourchette comprise entre 0,0% et 0,1% lors de
sa réunion du 05 novembre 2010.
En Chine, le PIB a progressé plus rapidement que prévu. Selon les
chiffres publiés par le Bureau national chinois de la statistique, la
croissance annuelle du PIB de a atteint 10,3% en 2010, à 39.798
milliards de yuans (4.489 milliards d’euros), soit la meilleure
performance annuelle depuis 2007.
La Chine conforte ainsi son nouveau statut de deuxième économie
mondiale après avoir dépassé le Japon au 2ème trimèstre 2010.
Quant à l’inflation, qui constitue l’une des principales
préoccupations du gouvernement, elle a légèrement ralenti en
décembre à 4.6%, après un pic de 5.1% en novembre (la plus forte
hausse des prix en plus de deux ans) en raison de la hausse des prix
des produits alimentaires et de l’immobilier.
Les économistes craignent une nouvelle flambée début 2011, liée
à une météo très froide et au nouvel An Lunaire, qui pourraient
faire grimper encore les prix de l’alimentation et de l’énergie.
La Banque Populaire de Chine a relevé ses taux débiteurs et
créditeurs de référence à un an de 25 points de base à 2,5% et
5,56% respectivement depuis le 20 octobre 2010 en vue de lutter
contre ces tensions inflationnistes.
L’indice des prix à la consommation s’est élevé de 4,4% en octobre
2010 et les pressions inflationnistes ont continué de s’intensifier.
Marché de change
Sur les marchés de changes internationaux, la période allant de
début août à début novembre 2010 a été caractérisée par une
appréciation généralisée du taux de change effectif nominal de la
monnaie européenne et par une volatilité implicite de ses taux de
change bilatéraux vis-à-vis des principales devises.
Le 03 novembre 2010, le taux de change effectif nominal de l’euro
a augmenté de 3,2% de plus que son niveau de fin juillet 2010 par
rapport aux principaux partenaires commerciaux de la zone euro.
A cette même date, l’euro s’est apprécié de 7,6% vis-à-vis du dollar
américain en s’échangeant à 1,40 USD.
Cette évolution est imputée essentiellement aux anticipations de
marché concernant les politiques monétaires et budgétaires aux
Etats-Unis et aux environnements conjoncturels dans la zone euro
et aux Etats-Unis.
Par rapport au yen japonais, l’euro s’est légèrement apprécié de
0,9% au cours de la période sus indiquée. Le 03 novembre 2010,
l’euro cotait 113,7 JPY.
En se référant à sa moyenne de 2009, la monnaie européenne a
perdu 12,8% de sa valeur par rapport à la devise nippone au cours
de ladite période ; tandis qu’elle a gagné 0,5% vis-à-vis du billet vert.
Evolution Euro/ dollar Evolution Yen/ dollar
L’institution maintient en revanche ses estimations de croissance
pour la zone euro à 1,5% et à 1,6% pour la France, elles sont
légèrement relevées pour l’Allemagne à 2,2% contre 2%
attendus précédemment. Concernant, les pays émergents et en
développement, les prévisions restent également stables, avec
9,6% de croissance en Chine, 8,4% en Inde ou encore 4,5% au Brésil.
Les nouvelles prévisions devraient dépendre du degré d’implication
des pays avancés dans l’exécution de mesures visant à rétablir
la confiance et la stabilité, notamment le rééquilibrage de leurs
finances publiques.
Les instances financières mondiales estiment que la reprise
économique mondiale reste fragile et que les éléments nécessaires,
en vue d’assurer le retour à une croissance au rythme d’avant la
crise, ne sont pas encore réunis particulièrement, aux Etats-Unis
en raison de la persistance du chômage à des taux élevés et de la
faiblesse de la demande intérieure.
En effet, aux Etats-Unis, la croissance économique s’est améliorée
au troisième trimestre 2010, soit 0,6% contre 0,4% au trimestre
précédent. En rythme annualisé, la croissance s’est élevée à 3,2%
contre 3% au même trimestre de l’année dernière.
L’activité a été soutenue par les dépenses publiques et
l’investissement des entreprises. Cependant, les exportations
nettes ont contribué négativement à l’évolution de la croissance.
S’agissant de l’évolution des prix, l’indice des prix à la consommation
s’est élevé à 1,2% en rythme annuel en octobre 2010 après 1,1%
en septembre. Le taux d’inflation annuel devrait s’établir à 1,5% en
2010 contre -0,3% en 2009.
La Réserve Fédérale a décidé, lors de sa réunion du 03 novembre
2010, de laisser inchangé son taux des fonds fédéraux dans la
fourchette entre 0 et 0,25%.
En matière de finances publiques, le solde budgétaire américain
devrait être ramené de 11,3% en 2009 à 10,5% à 2010 et à 8,7% en
2011. Le Gouvernement fédéral espère réduire le déficit à 3% à
l’horizon de 2015.
Dans la zone euro, l’activité économique a progressé de 0,4% au
troisième trimestre 2010 contre une croissance de 1% au trimestre
précédent. Cette évolution est due principalement à la demande
intérieure.
La consommation privée demeure atone, en enregistrant une
augmentation de 0,3% en rythme trimestriel contre 0,3% et 0,2%
respectivement aux deuxième et premier trimestres 2010, en
raison des évolutions observées sur le marché de travail, le retrait
du patrimoine financier des ménages qui a négativement influencé
leurs dépenses de consommation ainsi que les incertitudes
concernant les perspectives de croissance économique.
L’investissement privé a enregistré un taux de croissance nul
au troisième trimestre 2010 après avoir réalisé une croissance
solide au cours du deuxième trimestre, en partie lié aux
conditions météorologiques défavorables qui ont incité au report
d’investissement dans la construction et la suppression des
mesures d’incitation fiscale au troisième trimestre 2010.
Les exportations nettes ont apporté une contribution positive
à la croissance, soit de 0,1 point de pourcentage par rapport à la
contribution du deuxième trimestre 2010.
Sur l’ensemble de l’année 2010, les économistes de l’Eurosystème
estiment que la croissance du PIB réel est de 1,8% et devrait se
situer entre 0,7% et 2,1% pour l’année 2011.
L’inflation de la zone euro est restée stable à 1,9% en novembre 2010
par rapport au mois d’octobre 2010, un taux compatible avec l’objectif
de maintenir l’inflation inférieure mais proche de 2% à moyen terme.
Lors de sa réunion du 02 décembre 2010, le Conseil des Gouverneurs
a décidé de laisser inchangés les taux d’intérêts directeurs de la
BCE en soulignant que le niveau actuel des taux d’intérêt demeure
approprié. Le taux de soumission minimal appliqué aux opérations
principales de refinancement, le taux d’intérêt de la facilité de prêt
marginal ainsi que le taux de la facilité de dépôt demeureront
inchangés à, respectivement, 1,00 %, 1,75 % et 0,25 %.
Au Royaume-Uni, le PIB réel s’est accru de 0,8% au troisième
trimestre 2010 contre 1,2% au deuxième trimestre.
La hausse annuelle des prix a continué de s’estomper au mois
d’octobre 2010 en se situant à 3,2% après s’être fortement
accentuée début 2010, atteignant 3,7% en avril.