
NUMÉRATION FORMULE SANGUINE
Globules rouges & Hémoglobine
L’hémoglobine est une substance contenue dans les 
globules rouges. Elle sert à transporter le dioxygène (ou 
“oxygène”), nécessaire au fonctionnement du corps. En 
mesurant l’hémoglobine, on a une idée plus précise du 
nombre de globules rouges et de leur ecacité à trans-
porter le dioxygène. 
Le taux d’hémoglobine normal chez l’adulte est pour une 
femme entre 12 et 16 g/dl de sang, pour un homme entre 
14 et 18 g/dl. 
L’hémoglobine doit être présence en quantité susante 
pour ne pas mettre en danger l’organisme. Si vous avez 
récemment perdu du sang, le dosage de l’hémoglobine 
permet de connaître la quantité de sang que vous avez 
perdu. S’il vous reste une trop faible quantité (“anémie”), 
les soignants pourront décider d’une transfusion de sang. 
L’hémoglobine peut être mesurée par un petit appareil qui 
donne un résultat grossier (comme par exemple lorsque 
vous participez au don du sang). Sur une prise de sang 
standard, elle peut être dosée à tout moment de la journée 
et ne nécessite pas d’être à jeûn. Elle peut être prélevée 
avant et après une transfusion, après l’administration de 
certains médicaments ou tout geste qui aurait pu vous 
faire saigner (ex : opération chirurgicale). 
Une diminution de l’hémoglobine peut être due à de multi-
ples causes parfois entremêlées. On peut suspecter une 
carence (ou manque) en fer ou en vitamines particulières 
(B9 ou B12), un saignement récent, un état inflammatoire 
(qui peut être lié à une maladie chronique ou une infec-
tion, par exemple), un problème hormonal, etc.. Votre 
médecin déterminera la cause par l’intermédiaire d’autres 
paramètres biologiques, par son examen clinique et par 
d’autres explorations si nécessaires.  
Plus rarement, une augmentation de l’hémoglobine peut 
EXAMENS COMMUNS
À DIFFÉRENTS SERVICES
être observée dans certaines maladies du sang (ex : mala-
die de Vaquez). 
Globules blancs (leucocytes)
 
Les globules blancs, aussi appelés leucocytes, sont les 
cellules de défense de l’organisme contre les agressions 
du monde extérieur (ex : les microbes, virus, bactéries…). Il 
existe plusieurs types de globules blancs portant des 
noms particuliers (ex : lymphocyte, monocyte, macro-
phage…). Ces diérents globules blancs sont comptés 
séparément sur les résultats de la prise de sang, et la ligne 
“leucocytes” fait la somme de l’ensemble des globules 
blancs.
Le nombre de globules blancs totaux (tout globule blanc 
de tout type confondu) doit être compris entre 3.000 et 
10.000 leucocytes/ml de sang chez l’adulte.
Le nombre de globule blancs varie d’une personne à 
l’autre et selon les situations. Cela permet au médecin 
d’évoquer la possibilité que vous soyez atteint d’une infec-
tion (virus, bactérie, champignon…), ou d’une maladie dite 
“inflammatoire” par exemple. Quand le nombre de 
globules blancs revient à la normal, cela peut être un signe 
que le traitement donné est ecace (ex : antibiotiques 
dans le cas d’une infection bactérienne).
Les globules blancs sont mesurés sur une prise de sang, 
qui peut être eectuée à tout moment de la journée et 
sans être à jeûn. La prise de sang peut être répétée tous 
les jours, ou plus espacés selon les cas.
Une augmentation ou une diminution du nombre de 
globules blancs peut être un signe d’une infection, d’une 
maladie “inflammatoire”, ou moins fréquemment, d’une 
éventuelle maladie du sang. Le nombre de globules blancs 
peut aussi être abaissé ou augmenté par certains médica-
ments comme les corticoïdes ou les chimiothérapies (trai-
tement médicamenteux du cancer).
Plaquettes
Les plaquettes sont des petites cellules du sang qui inter-
viennent dans la coagulation, permettant d’interrompre le 
saignement d’une coupure, par exemple. Sur une prise de 
sang, leur nombre varie entre 150 à 400 milliard de 
plaquettes par millilitres de sang.
Les plaquettes peuvent être dosées pour vérifier la capa-
cité de votre sang à coaguler, par exemple, dans l’optique 
d’une intervention chirurgicale à venir. On mesure égale-
ment le nombre de plaquettes en cas de suspicion d’une 
maladie du sang (ou de la coagulation) si vous manifestez 
des “bleus” pour des chocs extrêmement minimes éven-
tuellement. Les plaquettes sont souvent dosées en même 
temps que l’hémoglobine et les globules blancs de façon 
systématique. 
Les plaquettes se mesurent sur une prise de sang, qui peut 
être eectuée à tout moment de la journée et sans être à 
jeûn. La prise de sang peut être répétée tous les jours, ou 
plus espacés selon les cas. 
Une augmentation des plaquettes peut être liée à une 
carence en fer, un état inflammatoire lié à une infection 
(virale, bactérienne, etc.) ou une maladie dite inflamma-
toire, ou dans de rares cas à une maladie du sang. L’aug-
mentation des plaquettes augmente notamment le risque 
de faire une phlébite (qui correspond à une activation de 
la coagulation dans une veine, souvent de la jambe). 
Une diminution des plaquettes peut être observée à la 
prise de certains médicaments, dans de rares maladies du 
sang ou lors d’une forte activation des phénomènes de 
coagulation. Le risque principal est un saignement impor-
tant, car la coagulation sera peu ou pas ecace.
HÉMOSTASE (TP, TCA)
L’hémostase désigne la capacité du sang à coaguler, c’est 
à dire, à arrêter un saignement (après une coupure ou une 
prise de sang par exemple). Cette fonction dépend de 
plusieurs éléments comme les plaquettes (des cellules du 
sang) ou des substances particulières appelées “facteur 
de coagulation” (on les désigne souvent en disant “fac-
teur” suivit d’un chire romain, ex : “facteur VIII”). Une 
hémostase perturbée peut signifier que la coagulation est 
défaillante, ou au contraire, s’active trop vite. 
L’hémostase peut être étudiée en dosant le TP (Temps de 
Prothrombine) et le TCA (Temps de Céphaline Activée), 
qui sont 2 mesures de la capacité du sang à coaguler lors-
qu’il est mis en présence de diérentes substances dans 
des tubes. L’hémostase ainsi réalisée permet de détecter 
certaines maladies liées à une absence ou une inecacité 
de certains facteurs de la coagulation, comme l’hémophi-
lie ou la maladie de Willebrand. Avant toute intervention 
chirurgicale ou geste pouvant faire saigner, l’hémostase 
est réalisée pour s’assurer d’un faible risque d’hémorragie 
(saignement). 
L’hémostase se mesure sur une prise de sang, qui peut 
être eectuée à tout moment de la journée et sans être à 
jeûn. La prise de sang peut être répétée tous les jours, ou 
plus espacés selon les cas. 
Une augmentation des temps (TP, TCA) de l’hémostase 
peut être liée à la prise de médicaments particuliers 
comme les anticoagulants ou les antiagrégants plaquet-
taires (ex : acide acétylsalicylique connu sous le nom com-
mercial d’Aspirine®), à l’anomalie de certains facteurs de la 
coagulation (maladie de Willebrand, hémophilie) ou 
d’autres troubles du métabolisme (ex : insusance hépa-
tique). 
Une diminution de ces temps est exceptionnelle et se 
rencontre en cas d’anomalie d’autres facteurs de la coagu-
lation, essentiellement. 
INR
L’INR (International Normalized Ratio = Rapport Normali-
sé International) est un chire qui décrit l’ecacité du 
traitement anticoagulant (pour fluidifier le sang) de la 
famille des anti-vitamine K (par exemple la Warfarine ou 
Coumadine®, le Fluindione ou Previscan® ...).
La valeur habituelle de l’INR chez un sujet sans traitement 
anticoagulant est de 1.
On le dose pour pouvoir suivre l’ecacité du traitement 
par anti vitamine K. En eet ces traitements nécessitent 
une surveillance biologique stricte afin d’adapter la dose à 
prendre pour chaque patient personnellement. En eet 
l’objectif cible de l’INR dépend du patient et de sa maladie 
(ex : fibrillation auriculaire, prothèse de valve cardiaque, 
phlébite…)
Le dosage de l’INR est réalisé à partir d’une prise de sang  
qui peut être eectuée à tout moment de la journée et 
sans être à jeûn.
Lorsqu’on commence un traitement par anticoagulant, il 
est nécessaire de contrôler toutes les 48h l’INR jusqu’à 
obtenir deux INR de suite dans la cible donnée par votre 
médecin (par exemple entre 2 et 3).
Ensuite une prise de sang tous les mois est recommandé 
pour suivre le traitement. En cas d’anomalies, la prise de 
sang pourra être contrôlée de façon rapprochée (48h 
d’intervalle généralement).
Il est important d’en parler avec votre médecin traitant 
pour avoir un bon suivi car les anti-vitamine K sont les 
principaux médicaments en France qui entraînent une 
hospitalisation et des complications parfois graves.
En cas d’augmentation de l’INR, on peut craindre une aug-
mentation du risque de saigner.
En cas de diminution de l’INR, on peut craindre que le 
traitement instauré ne soit pas ecace ayant pour consé-
quence la formation de caillots de sang qui peuvent bou-
cher les vaisseaux.
CRP (C reactive protein)
La CRP est une protéine fabriquée par le foie en réponse à 
une inflammation, c’est à dire une activation des capacités 
de défense de l’organisme face à une agression (virus, 
bactérie, champignon ou maladie…). 
La CRP est donc une substance très utile pour montrer 
l’existence d’une inflammation dont il faudra ensuite trou-
ver la cause. Elle s’élève rapidement après le début de 
l’inflammation et persiste tant que dure cette inflamma-
tion. Elle permet donc également de suivre l’évolution des 
choses sous l’eet d’un traitement (antibiotiques ou 
anti-inflammatoire par exemple). 
La CRP se mesure sur une prise de sang, qui peut être 
eectuée à tout moment de la journée et sans être à jeûn. 
La prise de sang peut être répétée tous les jours, ou plus 
espacée selon les cas. 
Une augmentation de la CRP (supérieure à 5 mg/ml) est 
synonyme d’inflammation. Cette inflammation peut avoir 
de nombreuses causes dont les plus fréquentes sont les 
infections (par un virus, une bactérie, un champignon…) ou 
les maladies dites “inflammatoires” (ex : poussée d’ar-
throse, lupus, allergie…). 
Une diminution de la CRP n’a pas de sens, sauf si la CRP 
était supérieure à 5 mg/ml sur les prises de sang précé-
dentes, où elle suggère une tendance à la résolution de 
l’inflammation. 
IONOGRAMME SANGUIN
Sodium (Na)
Le sodium est un élément chimique. Son symbole est Na.
Les valeurs normales du sodium dans le sang (la Natré-
mie) se situent entre 135 et 145mmol/L.
La quantité de sodium dans le sang est le reflet de l’état 
d’hydratation des cellules du corps humain. On parle d’hy-
dratation intracellulaire.
 
On peut suspecter une déshydratation intracellulaire 
devant certains signes comme : une soif parfois intense, 
une sécheresse des muqueuses (la face interne des joues 
par exemple), une perte de poids.
Les signes d'hyperhydratation intracellulaire sont au 
contraire peu spécifiques et dépendent de la valeur du 
sodium dans le sang (inférieure à la norme). 
La prise de sang n’a pas besoin d’être faite à jeun ni à un 
horaire particulier. Une prise de sang sera réalisée réguliè-
rement pour vérifier le sodium, et donc l’hydratation des 
cellules.
Il faudra bien s’hydrater si le sodium est supérieur à la 
norme (on parle d’hypernatrémie) ou au contraire limiter 
l’apport de boisson si le sodium est inférieur à la norme 
(on parle d’hyponatrémie).
 
En cas d’augmentation du sodium dans le sang, on parle 
d’hypernatrémie qui peut être liée à un excès d’apport (ex 
: trop de sel), à un diabète insipide (maladie définie par un 
problème de gestion de la quantité d’eau et de sel dans le 
corps), ou à un excès de perte soit par le rein soit par le 
tube digestif (vomissements, diarrhée…) ou la sueur. 
En cas de diminution du sodium dans le sang, on parle 
d’hyponatrémie. Elle peut être liée  à des dicultés pour le 
rein à éliminer l’eau en excès, ou à une augmentation de la 
fabrication d’une hormone nommée ADH (Hormone 
Anti-Diurétique) qui a pour eet de retenir l’eau dans le 
corps.
Potassium (K)
Le potassium est un élément chimique, son symbole est le 
K.
Les valeurs normales du potassium dans le sang (la Kalié-
mie) se situent entre 3,5 et 5,0 mmol/L.
De nombreuses pathologies ou médicaments sont respon-
sables d’une modification du potassium dans le sang. Une 
anomalie de la concentration du potassium dans le sang 
peut avoir des conséquences graves, notamment sur le 
cœur. Il est donc important d’en avoir un reflet régulière-
ment (quasiment à chaque hospitalisation) et de suivre 
son évolution.
La prise de sang n’a pas besoin d’être faite à jeun ni à un 
horaire particulier.
En cas d’anomalie, un électrocardiogramme (ECG) peut 
être réalisé pour voir l’eet sur le cœur, et une prise de 
sang de contrôle sera réalisée régulièrement (voir quoti-
diennement).
En cas de maladies modifiant le potassium, le médecin 
pourra le suivre régulièrement même si initialement il était 
normal.
En cas d’augmentation de la kaliémie, on parle d’hyperka-
liémie qui peut être liée : à un excès d’apport, à un trans-
fert exagéré du potassium des cellules vers le sang ou à 
une diminution de la capacité du rein à l’éliminer.
En cas de diminution de la kaliémie ; on parle d’hypokalié-
mie qui peut être liée à un manque de potassium dans 
l’alimentation, à un transfert exagéré du potassium depuis 
le sang vers l’intérieur des cellules ou à un excès de pertes 
(vomissements, diarrhée…). 
HÉMOCULTURES
Lors d’une infection par une bactérie ou par un champi-
gnon, l’agent infectieux (la bactérie ou le champignon) 
peuvent se répandre dans l’organisme en circulant dans le 
sang. On parle alors de septicémie.
Pour détecter une septicémie, on prélève un peu de sang 
que l’on dépose dans des flacons particuliers qui 
permettent aux agents infectieux de se multiplier au sein 
de celui-ci.
Il est alors possible, au bout de quelques jours, d’analyser 
le contenu du flacon pour déterminer si un agent infec-
tieux est présent, et l’identifier afin d’adapter le traite-
ment.
Les hémocultures sont indispensables en cas de fièvre, 
celle-ci pourrait en eet être d’origine infectieuse.
Les hémocultures sont nécessaires pour diagnostiquer 
une septicémie et déterminer l’agent infectieux respon-
sable de l’infection.
Ainsi, le traitement mis en place pourra être optimisé pour 
lutter plus précisément contre l’éventuel agent infectieux 
qui aura été mis en évidence dans les flacons. 
Les hémocultures se réalisent comme une prise de sang 
classique. Les tubes sont diérents des tubes habituels.
Les chances d’obtenir un résultat sont optimisées lorsque 
les hémocultures sont prélevées au cours d’un accès de 
fièvre accompagné de frissons.
Lorsque le site de l’infection initial est inconnu, deux 
flacons peuvent être prélevés à diérents endroits (au 
bras d’une perfusion, depuis un “port-à-cath” ou cathéter 
implantable …). Dans certains cas, les hémocultures pour-
ront être prélevées chaque jour sur plusieurs jours de 
suite.
Si un agent infectieux est mis en évidence, des hémocul-
tures de contrôle pourront être réalisées dans les jours 
suivants et ce parfois jusqu’à ce que l’agent infectieux ne 
soit plus retrouvé (prouvant la résolution de l’infection et 
l’ecacité du traitement). 
Des hémocultures anormales mettent en évidence un 
agent infectieux et témoignent de sa circulation dans le 
sang. Il existe des cas d’hémocultures anormales liées à un 
défaut de désinfection lors du prélèvement.
Des hémocultures de contrôle seront réalisées pour faire 
la part des choses entre une infection ou une erreur de 
désinfection. 
 
NUMÉRATION FORMULE SANGUINE
Globules rouges & Hémoglobine
Globules blancs (leucocytes)
Plaquettes
HEMOSTASE (TP, TCA)
IRN
CRP (C reactive protein)
IONOGRAMME SANGUIN
Sodium (Na)
Potassium (K)
HÉMOCULTURES
Qu’est-ce que c’est ?
Pourquoi on le dose ?
Quel est le suivi ?
Quelles sont les principales causes d’anomalies ?
NUMÉRATION FORMULE SANGUINE
Globules rouges & Hémoglobine
L’hémoglobine est une substance contenue dans les 
globules rouges. Elle sert à transporter le dioxygène (ou 
“oxygène”), nécessaire au fonctionnement du corps. En 
mesurant l’hémoglobine, on a une idée plus précise du 
nombre de globules rouges et de leur ecacité à trans-
porter le dioxygène. 
Le taux d’hémoglobine normal chez l’adulte est pour une 
femme entre 12 et 16 g/dl de sang, pour un homme entre 
14 et 18 g/dl. 
L’hémoglobine doit être présence en quantité susante 
pour ne pas mettre en danger l’organisme. Si vous avez 
récemment perdu du sang, le dosage de l’hémoglobine 
permet de connaître la quantité de sang que vous avez 
perdu. S’il vous reste une trop faible quantité (“anémie”), 
les soignants pourront décider d’une transfusion de sang. 
L’hémoglobine peut être mesurée par un petit appareil qui 
donne un résultat grossier (comme par exemple lorsque 
vous participez au don du sang). Sur une prise de sang 
standard, elle peut être dosée à tout moment de la journée 
et ne nécessite pas d’être à jeûn. Elle peut être prélevée 
avant et après une transfusion, après l’administration de 
certains médicaments ou tout geste qui aurait pu vous 
faire saigner (ex : opération chirurgicale). 
Une diminution de l’hémoglobine peut être due à de multi-
ples causes parfois entremêlées. On peut suspecter une 
carence (ou manque) en fer ou en vitamines particulières 
(B9 ou B12), un saignement récent, un état inflammatoire 
(qui peut être lié à une maladie chronique ou une infec-
tion, par exemple), un problème hormonal, etc.. Votre 
médecin déterminera la cause par l’intermédiaire d’autres 
paramètres biologiques, par son examen clinique et par 
d’autres explorations si nécessaires.  
Plus rarement, une augmentation de l’hémoglobine peut 
être observée dans certaines maladies du sang (ex : mala-
die de Vaquez). 
Globules blancs (leucocytes)
 
Les globules blancs, aussi appelés leucocytes, sont les 
cellules de défense de l’organisme contre les agressions 
du monde extérieur (ex : les microbes, virus, bactéries…). Il 
existe plusieurs types de globules blancs portant des 
noms particuliers (ex : lymphocyte, monocyte, macro-
phage…). Ces diérents globules blancs sont comptés 
séparément sur les résultats de la prise de sang, et la ligne 
“leucocytes” fait la somme de l’ensemble des globules 
blancs.
Le nombre de globules blancs totaux (tout globule blanc 
de tout type confondu) doit être compris entre 3.000 et 
10.000 leucocytes/ml de sang chez l’adulte.
Le nombre de globule blancs varie d’une personne à 
l’autre et selon les situations. Cela permet au médecin 
d’évoquer la possibilité que vous soyez atteint d’une infec-
tion (virus, bactérie, champignon…), ou d’une maladie dite 
“inflammatoire” par exemple. Quand le nombre de 
globules blancs revient à la normal, cela peut être un signe 
que le traitement donné est ecace (ex : antibiotiques 
dans le cas d’une infection bactérienne).
Les globules blancs sont mesurés sur une prise de sang, 
qui peut être eectuée à tout moment de la journée et 
sans être à jeûn. La prise de sang peut être répétée tous 
les jours, ou plus espacés selon les cas.
Une augmentation ou une diminution du nombre de 
globules blancs peut être un signe d’une infection, d’une 
maladie “inflammatoire”, ou moins fréquemment, d’une 
éventuelle maladie du sang. Le nombre de globules blancs 
peut aussi être abaissé ou augmenté par certains médica-
ments comme les corticoïdes ou les chimiothérapies (trai-
tement médicamenteux du cancer).
Plaquettes
Les plaquettes sont des petites cellules du sang qui inter-
viennent dans la coagulation, permettant d’interrompre le 
saignement d’une coupure, par exemple. Sur une prise de 
sang, leur nombre varie entre 150 à 400 milliard de 
plaquettes par millilitres de sang.
Les plaquettes peuvent être dosées pour vérifier la capa-
cité de votre sang à coaguler, par exemple, dans l’optique 
d’une intervention chirurgicale à venir. On mesure égale-
ment le nombre de plaquettes en cas de suspicion d’une 
maladie du sang (ou de la coagulation) si vous manifestez 
des “bleus” pour des chocs extrêmement minimes éven-
tuellement. Les plaquettes sont souvent dosées en même 
temps que l’hémoglobine et les globules blancs de façon 
systématique. 
Les plaquettes se mesurent sur une prise de sang, qui peut 
être eectuée à tout moment de la journée et sans être à 
jeûn. La prise de sang peut être répétée tous les jours, ou 
plus espacés selon les cas. 
Une augmentation des plaquettes peut être liée à une 
carence en fer, un état inflammatoire lié à une infection 
(virale, bactérienne, etc.) ou une maladie dite inflamma-
toire, ou dans de rares cas à une maladie du sang. L’aug-
mentation des plaquettes augmente notamment le risque 
de faire une phlébite (qui correspond à une activation de 
la coagulation dans une veine, souvent de la jambe). 
Une diminution des plaquettes peut être observée à la 
prise de certains médicaments, dans de rares maladies du 
sang ou lors d’une forte activation des phénomènes de 
coagulation. Le risque principal est un saignement impor-
tant, car la coagulation sera peu ou pas ecace.
HÉMOSTASE (TP, TCA)
L’hémostase désigne la capacité du sang à coaguler, c’est 
à dire, à arrêter un saignement (après une coupure ou une 
prise de sang par exemple). Cette fonction dépend de 
plusieurs éléments comme les plaquettes (des cellules du 
sang) ou des substances particulières appelées “facteur 
de coagulation” (on les désigne souvent en disant “fac-
teur” suivit d’un chire romain, ex : “facteur VIII”). Une 
hémostase perturbée peut signifier que la coagulation est 
défaillante, ou au contraire, s’active trop vite. 
L’hémostase peut être étudiée en dosant le TP (Temps de 
Prothrombine) et le TCA (Temps de Céphaline Activée), 
qui sont 2 mesures de la capacité du sang à coaguler lors-
qu’il est mis en présence de diérentes substances dans 
des tubes. L’hémostase ainsi réalisée permet de détecter 
certaines maladies liées à une absence ou une inecacité 
de certains facteurs de la coagulation, comme l’hémophi-
lie ou la maladie de Willebrand. Avant toute intervention 
chirurgicale ou geste pouvant faire saigner, l’hémostase 
est réalisée pour s’assurer d’un faible risque d’hémorragie 
(saignement). 
L’hémostase se mesure sur une prise de sang, qui peut 
être eectuée à tout moment de la journée et sans être à 
jeûn. La prise de sang peut être répétée tous les jours, ou 
plus espacés selon les cas. 
Une augmentation des temps (TP, TCA) de l’hémostase 
peut être liée à la prise de médicaments particuliers 
comme les anticoagulants ou les antiagrégants plaquet-
taires (ex : acide acétylsalicylique connu sous le nom com-
mercial d’Aspirine®), à l’anomalie de certains facteurs de la 
coagulation (maladie de Willebrand, hémophilie) ou 
d’autres troubles du métabolisme (ex : insusance hépa-
tique). 
Une diminution de ces temps est exceptionnelle et se 
rencontre en cas d’anomalie d’autres facteurs de la coagu-
lation, essentiellement. 
INR
L’INR (International Normalized Ratio = Rapport Normali-
sé International) est un chire qui décrit l’ecacité du 
traitement anticoagulant (pour fluidifier le sang) de la 
famille des anti-vitamine K (par exemple la Warfarine ou 
Coumadine®, le Fluindione ou Previscan® ...).
La valeur habituelle de l’INR chez un sujet sans traitement 
anticoagulant est de 1.
On le dose pour pouvoir suivre l’ecacité du traitement 
par anti vitamine K. En eet ces traitements nécessitent 
une surveillance biologique stricte afin d’adapter la dose à 
prendre pour chaque patient personnellement. En eet 
l’objectif cible de l’INR dépend du patient et de sa maladie 
(ex : fibrillation auriculaire, prothèse de valve cardiaque, 
phlébite…)
Le dosage de l’INR est réalisé à partir d’une prise de sang  
qui peut être eectuée à tout moment de la journée et 
sans être à jeûn.
Lorsqu’on commence un traitement par anticoagulant, il 
est nécessaire de contrôler toutes les 48h l’INR jusqu’à 
obtenir deux INR de suite dans la cible donnée par votre 
médecin (par exemple entre 2 et 3).
Ensuite une prise de sang tous les mois est recommandé 
pour suivre le traitement. En cas d’anomalies, la prise de 
sang pourra être contrôlée de façon rapprochée (48h 
d’intervalle généralement).
Il est important d’en parler avec votre médecin traitant 
pour avoir un bon suivi car les anti-vitamine K sont les 
principaux médicaments en France qui entraînent une 
hospitalisation et des complications parfois graves.
En cas d’augmentation de l’INR, on peut craindre une aug-
mentation du risque de saigner.
En cas de diminution de l’INR, on peut craindre que le 
traitement instauré ne soit pas ecace ayant pour consé-
quence la formation de caillots de sang qui peuvent bou-
cher les vaisseaux.
CRP (C reactive protein)
La CRP est une protéine fabriquée par le foie en réponse à 
une inflammation, c’est à dire une activation des capacités 
de défense de l’organisme face à une agression (virus, 
bactérie, champignon ou maladie…). 
La CRP est donc une substance très utile pour montrer 
l’existence d’une inflammation dont il faudra ensuite trou-
ver la cause. Elle s’élève rapidement après le début de 
l’inflammation et persiste tant que dure cette inflamma-
tion. Elle permet donc également de suivre l’évolution des 
choses sous l’eet d’un traitement (antibiotiques ou 
anti-inflammatoire par exemple). 
La CRP se mesure sur une prise de sang, qui peut être 
eectuée à tout moment de la journée et sans être à jeûn. 
La prise de sang peut être répétée tous les jours, ou plus 
espacée selon les cas. 
Une augmentation de la CRP (supérieure à 5 mg/ml) est 
synonyme d’inflammation. Cette inflammation peut avoir 
de nombreuses causes dont les plus fréquentes sont les 
infections (par un virus, une bactérie, un champignon…) ou 
les maladies dites “inflammatoires” (ex : poussée d’ar-
throse, lupus, allergie…). 
Une diminution de la CRP n’a pas de sens, sauf si la CRP 
était supérieure à 5 mg/ml sur les prises de sang précé-
dentes, où elle suggère une tendance à la résolution de 
l’inflammation. 
IONOGRAMME SANGUIN
Sodium (Na)
Le sodium est un élément chimique. Son symbole est Na.
Les valeurs normales du sodium dans le sang (la Natré-
mie) se situent entre 135 et 145mmol/L.
La quantité de sodium dans le sang est le reflet de l’état 
d’hydratation des cellules du corps humain. On parle d’hy-
dratation intracellulaire.
 
On peut suspecter une déshydratation intracellulaire 
devant certains signes comme : une soif parfois intense, 
une sécheresse des muqueuses (la face interne des joues 
par exemple), une perte de poids.
Les signes d'hyperhydratation intracellulaire sont au 
contraire peu spécifiques et dépendent de la valeur du 
sodium dans le sang (inférieure à la norme). 
La prise de sang n’a pas besoin d’être faite à jeun ni à un 
horaire particulier. Une prise de sang sera réalisée réguliè-
rement pour vérifier le sodium, et donc l’hydratation des 
cellules.
Il faudra bien s’hydrater si le sodium est supérieur à la 
norme (on parle d’hypernatrémie) ou au contraire limiter 
l’apport de boisson si le sodium est inférieur à la norme 
(on parle d’hyponatrémie).
 
En cas d’augmentation du sodium dans le sang, on parle 
d’hypernatrémie qui peut être liée à un excès d’apport (ex 
: trop de sel), à un diabète insipide (maladie définie par un 
problème de gestion de la quantité d’eau et de sel dans le 
corps), ou à un excès de perte soit par le rein soit par le 
tube digestif (vomissements, diarrhée…) ou la sueur. 
En cas de diminution du sodium dans le sang, on parle 
d’hyponatrémie. Elle peut être liée  à des dicultés pour le 
rein à éliminer l’eau en excès, ou à une augmentation de la 
fabrication d’une hormone nommée ADH (Hormone 
Anti-Diurétique) qui a pour eet de retenir l’eau dans le 
corps.
Potassium (K)
Le potassium est un élément chimique, son symbole est le 
K.
Les valeurs normales du potassium dans le sang (la Kalié-
mie) se situent entre 3,5 et 5,0 mmol/L.
De nombreuses pathologies ou médicaments sont respon-
sables d’une modification du potassium dans le sang. Une 
anomalie de la concentration du potassium dans le sang 
peut avoir des conséquences graves, notamment sur le 
cœur. Il est donc important d’en avoir un reflet régulière-
ment (quasiment à chaque hospitalisation) et de suivre 
son évolution.
La prise de sang n’a pas besoin d’être faite à jeun ni à un 
horaire particulier.
En cas d’anomalie, un électrocardiogramme (ECG) peut 
être réalisé pour voir l’eet sur le cœur, et une prise de 
sang de contrôle sera réalisée régulièrement (voir quoti-
diennement).
En cas de maladies modifiant le potassium, le médecin 
pourra le suivre régulièrement même si initialement il était 
normal.
En cas d’augmentation de la kaliémie, on parle d’hyperka-
liémie qui peut être liée : à un excès d’apport, à un trans-
fert exagéré du potassium des cellules vers le sang ou à 
une diminution de la capacité du rein à l’éliminer.
En cas de diminution de la kaliémie ; on parle d’hypokalié-
mie qui peut être liée à un manque de potassium dans 
l’alimentation, à un transfert exagéré du potassium depuis 
le sang vers l’intérieur des cellules ou à un excès de pertes 
(vomissements, diarrhée…). 
HÉMOCULTURES
Lors d’une infection par une bactérie ou par un champi-
gnon, l’agent infectieux (la bactérie ou le champignon) 
peuvent se répandre dans l’organisme en circulant dans le 
sang. On parle alors de septicémie.
Pour détecter une septicémie, on prélève un peu de sang 
que l’on dépose dans des flacons particuliers qui 
permettent aux agents infectieux de se multiplier au sein 
de celui-ci.
Il est alors possible, au bout de quelques jours, d’analyser 
le contenu du flacon pour déterminer si un agent infec-
tieux est présent, et l’identifier afin d’adapter le traite-
ment.
Les hémocultures sont indispensables en cas de fièvre, 
celle-ci pourrait en eet être d’origine infectieuse.
Les hémocultures sont nécessaires pour diagnostiquer 
une septicémie et déterminer l’agent infectieux respon-
sable de l’infection.
Ainsi, le traitement mis en place pourra être optimisé pour 
lutter plus précisément contre l’éventuel agent infectieux 
qui aura été mis en évidence dans les flacons. 
Les hémocultures se réalisent comme une prise de sang 
classique. Les tubes sont diérents des tubes habituels.
Les chances d’obtenir un résultat sont optimisées lorsque 
les hémocultures sont prélevées au cours d’un accès de 
fièvre accompagné de frissons.
Lorsque le site de l’infection initial est inconnu, deux 
flacons peuvent être prélevés à diérents endroits (au 
bras d’une perfusion, depuis un “port-à-cath” ou cathéter 
implantable …). Dans certains cas, les hémocultures pour-
ront être prélevées chaque jour sur plusieurs jours de 
suite.
Si un agent infectieux est mis en évidence, des hémocul-
tures de contrôle pourront être réalisées dans les jours 
suivants et ce parfois jusqu’à ce que l’agent infectieux ne 
soit plus retrouvé (prouvant la résolution de l’infection et 
l’ecacité du traitement). 
Des hémocultures anormales mettent en évidence un 
agent infectieux et témoignent de sa circulation dans le 
sang. Il existe des cas d’hémocultures anormales liées à un 
défaut de désinfection lors du prélèvement.
Des hémocultures de contrôle seront réalisées pour faire 
la part des choses entre une infection ou une erreur de 
désinfection.