Quand les risques sont majorés Glycémie : indications et principes

Quand les risques sont majorés
lorsque c’est possible, sinon,
d’en limiter les effets. Pour ce
faire, il faut repérer les personnes
susceptibles de déclencher la
maladie. Le patient à risque sera
surtout un homme ayant une
cinquantaine d’années, mais éga-
lement une femme ménopausée
souffrant d’une hypertension ar-
térielle. Un fumeur régulier, un
buveur excessif font partie de ces
patients. Le cholestérol est sou-
vent en excès dans le sang, sous
la forme LDL-cholestérol essen-
tiellement, dont le taux est alors
supérieur à 1,6 g/l. Les triglycé-
rides, autre forme de graisses,
sont parfois également en excès.
Comme peut l’être le sucre avec
un diabète avéré si, à deux re-
prises, a été notée une glycémie
à jeun supérieure à 1,28 g/l.
Hygiène
et diététique
C’est la conséquence d’une
mauvaise hygiène alimentaire
qui conduit à un surpoids ou à
une obésité (indice de masse
corporelle supérieur à 29) ag-
gravée par une mauvaise hy-
giène de vie (notamment une
insuffisance de pratique d’exer-
cices physiques).
Tous ces facteurs de risque peu-
vent être corrigés par des
conseils hygiénodiététiques et,
si ces derniers s’avèrent insuffi-
sants, par des médicaments.
L’emploi des statines a ainsi dé-
montré, d’une part, une effica-
cité dans la régulation des taux
de cholestérolémie, d’autre part,
une propension à faire régresser
la plaque d’athérothrombose
constituée.
Jacques Bidart
Glycémie : indications
et principes
Il s’agit de diagnostiquer un diabète
mais aussi d’en assurer la surveillance
pour prévenir l’athérothrombose.
Le dosage de la glycémie plasmatique
est le reflet de la glycémie de l’orga-
nisme, non lié à l’hématocrite.
Technique
Le prélèvement strictement veineux
est effectué sur anticoagulant (EDTA)
et antiglycolytique. Sinon, les héma-
ties qui contiennent beaucoup d’en-
zymes de la glycolyse consomment le
glucose du prélèvement. Le patient
doit être strictement à jeun depuis
12 heures. La méthode de dosage est
enzymatique, à la glucose oxydase ou
à l’hexokinase.
Résultats
Valeur normale : 3,9 à 5,3 mmol/l, soit
0,7 à 0,95 g/l. On peut s’aider égale-
ment du dosage effectué deux heures
après un repas, c’est un examen utile
pour apprécier l’activité du pancréas :
la valeur normale doit alors < 1,4 g/l,
soit 7,8 mmol/l. A jeun, une hyper-
glycémie est définie dans les diabètes
de type I ou 2 (selon les recomman-
dations, celle-ci doit être dépistée su-
périeure à 1,28 g/l à deux prélève-
ments pour que l’on parle de
diabète). Une hypoglycémie est affir-
mée pour une glycémie < 0,5 g/l,
comme ce peut être le cas à la suite
d’une gastrectomie, d’une insuffi-
sance surrénale ou hypophysaire,
d’une tumeur thoracique ou abdo-
minale (syndrome paranéoplasique),
de métastases hépatiques mais aussi
lors des hypoglycémies primitives ou
fonctionnelles. Un prélèvement in-
suffisant donne des résultats fausse-
ment bas. Si la glycémie < 1,7 mmol/l
pendant un certain temps, des consé-
quences neurologiques sont à
craindre. Il faut insister auprès des pa-
tients sur le respect du jeûne de
12 heures précédant le contrôle et sur
la nécessité de faire, la veille de la prise
de sang, un repas léger.
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Athérothrombose
L’athérothrombose consiste en l’épaississement progressif de
la paroi interne des artères (intima). C’est une maladie sous-
jacente pouvant être responsable d’accidents ischémiques, tels
que des AVC, des IM ou un décès par accident vasculaire. Elle est
cause d’incapacité ou d’accidents menaçant le pronostic vital.
Professions Santé Infirmier Infirmière - No51 - décembre 2003
L
a maladie peut être sympto-
matique ou asymptomatique.
Les symptômes sont de gravité va-
riée, allant de la claudication in-
termittente à l’ischémie aiguë du
membre. Quelle que soit la symp-
tomatologie, la maladie athéro-
thrombotique importante et dif-
fuse signale une augmentation
du risque d’infarctus du myocarde
(IM) et d’accidents vasculaires
cérébraux (AVC). Cette atteinte
touche préférentiellement les
moyennes et grosses artères du
corps, que ce soit celles du cœur
(coronaires), celles du cerveau (ca-
rotides, cérébrales) ou celles des
membres inférieures (pédieuses,
poplités, tibiales). L’obstruction de
l’artère se développe parfois de
telle manière que la lumière arté-
rielle peut en être complètement
obstruée. Les perturbations cli-
niques qui résultent de cette obs-
truction concernent alors les or-
ganes ou territoires touchés. Le
sang ne parvient plus à l’organe et
aux tissus normalement irrigués.
C’est ainsi que, chaque année,
100 000 nouveaux cas d’acci-
dents vasculaires cérébraux isché-
miques lui sont dus. Mais aussi
120 000 nouveaux cas d’infarctus
du myocarde sur une population
de 800 000 patients porteurs d’ar-
tériopathie oblitérante des membres
inférieurs. Ce qui signifie que plus
de deux millions de personnes
sont concernées par l’athéro-
thrombose, avec ses conséquences
souvent handicapantes, graves,
voire mortelles parfois.
Comment prévenir et traiter ?
Pour prévenir au mieux les
complications de la maladie, il
convient d’éviter son apparition
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