dossier de presse - Avec Nos Yeux le Film

publicité
dossier de presse
Relations presse & Communication
Dorothée Duplan & Aurélie Baguet,
assistées d’Eva Dias
21 rue du Grand Prieuré
75011 Paris
01 48 06 52 27
[email protected]
www.planbey.com
AVEC NOS YEUX
Avec nos Yeux est un voyage dans le monde des sourds.
Cette chronique filmée sur plusieurs années suit le combat d’IVT - International Visual Theatre –
pour construire son théâtre, au cœur de Paris. Emmanuelle Laborit, actrice passionnée et reconnue internationalement, dirige cette compagnie professionnelle de comédiens sourds.
En 1993, elle est la première comédienne sourde à recevoir un Molière pour sa performance dans
les Enfants du Silence. Elle devient ambassadrice médiatique de sa communauté. Défendant la
langue des signes, longtemps interdite en France et dans d’autres pays européens, la compagnie
adapte, crée, et joue un répertoire éclectique, du Roi Lear à La Marseillaise...
Avec nos Yeux fait découvrir coulisses, répétitions et vie du théâtre en croisant les histoires personnelles des comédiens Emmanuelle Laborit, Chantal Liennel, Clémentine Yelnik et Bachir Saïfi.
Le film dévoile comment chacun s’efforce d’obtenir une vraie place de citoyen et d’artiste.
Réalisation Montage Scénario Image Son
Mixage
Etalonnage
Musique
Producteur
Marion Aldighieri
Lizi Gelber
Marion Aldighieri
Alberto Marquardt
Marion Aldighieri
Nicolas Dhalluin / Mactari Studio
Nicolas Perret à la Planète Rouge
Florencia Di Concilio, René Aubry
Alexandre Cornu - Les Films du Tambour de Soie
Durée 1h30
Film bilingue LSF / Français
Au cinéma le 5 juin 2013
Pour plus d’informations :
> à propos du film
http://www.avecnosyeux-film.com/
https://www.facebook.com/AvecNosYeux?ref=hl
http://www.youtube.com/watch?v=X2Jl1jpY2Mw
(bande annonce)
> à propos d’IVT
http://www.ivt.fr/
> à propos du producteur
http://tamtamsoie.net/
Dorothée Duplan & Aurélie Baguet, assistées d’Eva Dias / 01 48 06 52 27 / [email protected] / www.planbey.com
P
2
NOTE D’INTENTION par Marion Aldighieri
réalisatrice d’Avec nos Yeux
Au hasard de mes rencontres professionnelles, j’ai travaillé avec des Sourds, et pendant quelques
années, j’ai réalisé des films documentaires sur la communauté sourde.
Ces expériences m’ont permis une plongée dans leur monde. En fait, le nôtre, mais dans lequel
ils ont le leur.
En les côtoyant, ils m’ont fait rire, pleurer, laissée songeuse. Leur humour, leur côté direct, sans
inhibition, leur manière dense, libre et précise de transmettre les émotions, me touchent. J’ai
réalisé que leur appréhension du joug sociétal ne se plaçait pas exactement au même endroit que
les Entendants et que cela préserve quelque peu une certaine authenticité de l’Être.
J’ai été saisie par leur appétit de connaissances et de communication, par l’épanouissement et
l’accès à la lecture qu’apporte la maîtrise de la langue des signes française (LSF).
Mais aussi étonnée par les réponses données par la société dans une logique fréquemment opposée, indifférente, laissant subsister des relents de l’incroyable interdiction de la LSF.
Tout cela m’a interrogée sur nos carcans sociaux et leurs implications dans la vie, et dans l’intimité de chacun. Mais bien plus encore, comme un effet miroir, grossissant ce qui arrive à tout le
monde.
Fréquenter les Sourds pose évidemment la question de notre relation à la différence. Culturelle
et sensorielle. Chacun cherche un équilibre, entre déni, peurs, incompréhension, attirance, enrichissement, empathie… Et c’est aussi cela que j’ai eu envie de montrer à travers un film.
Parcourir le monde des Sourds pour raconter les différences, mais aussi les points d’intersections
de nos deux univers, et en donner des clefs.
J’ai croisé Emmanuelle Laborit et les comédiens d’IVT, ainsi que leurs interprètes, étonnants
relais entre les deux mondes. Cette troupe d’inouïs comédiens transforme leur surdité en art.
J’ai assisté à des répétitions, moments de recherches, là où on explore les passages entre mots,
attitudes et émotions. Un travail qui nous rappelle la complexité pour chacun d’exprimer ce que
l’on ressent, les variétés et les nuances de ses sentiments.
À IVT, les signes, le parler avec le corps, donnent encore d’autres dimensions à l’expression des
sentiments. On y cherche d’autres traductions.
IVT partait du château de Vincennes - leur lieu historique mais précaire - pour enfin ouvrir leur
propre scène dans « le Paris des théâtres ». Dans cet élan, la compagnie renaissait pour jouer,
créer, adapter des grands textes, diffuser son art, et sa langue.
J’étais avec eux.
L’aventure de ce film était lancée.
Dorothée Duplan & Aurélie Baguet, assistées d’Eva Dias / 01 48 06 52 27 / [email protected] / www.planbey.com
P
3
LA PRODUCTION D’AVEC NOS YEUX
Hors cadre, loin des sentiers battus...
Ce long métrage s’est construit grâce à la détermination de sa réalisatrice qui, sans chaîne de
télévision, sans le concours des institutions publiques, a su convaincre son producteur de l’accompagner, et fédérer des financements privés pour aller au bout de l’aventure.
LE OFF
mes moments
par Marion Aldighieri
Dès le départ de l’écriture du scénario, je voyais un parallèle entre les difficultés d’un chantier et celles inhérentes à la création artistique. Les pelleteuses creusant de plus en plus loin sous
terre symbolisaient le travail d’introspection des comédiens pour traduire leur juste ressenti d’un
texte. Puis, les travaux ont pris une certaine lourdeur, il y a eu des complications de tout ordre, ce
chantier est devenu une épopée et la symbolique s’est déplacée. Au fil des années et au montage,
la métaphore des travaux a recouvert le combat sans relâche pour la langue des signes.
L’atelier de chanson organisé par IVT fût un moment magnifique, faisant voler en éclat le
tabou du rapport des Sourds à la musique. Tous les matins, ce stage démarrait par un cours de
danse africaine. Comédiens, metteurs en scène, et interprètes dansaient. Sans les connaître, il
était difficile de repérer qui était Sourd, qui était Entendant, rappelant ainsi que la musique n’est
pas seulement une question d’oreille. Elle résonne aussi dans nos tripes, nos os, et notre peau.
Puis, les comédiens adaptaient en LSF des chansons populaires de Brassens, Vian, Piaf, Dutronc…
Ils se sont appropriés un répertoire jusqu’alors inaccessible. Cet atelier a provoqué un véritable
élan, bien au-delà des murs d’IVT, pour la chanson signée.
Filmer la première interprétation officielle de la Marseillaise en langue des signes fût d’une
grande intensité. En compagnie du Général Jean Combette, responsable du ravivage de la flamme
du soldat inconnu, le metteur en scène, Philippe Carbonneaux, et moi-même avions repéré le lieu
afin de respecter le protocole. Il avait proposé qu’une scène soit dressée pour que tous puissent
voir l’hymne national signé.
Dès le début de la journée, les comédiens étaient comme électriques. Rarement, cette cérémonie
quotidienne sous l’Arc de Triomphe, avait rassemblé autant de personnes.
Alors que le protocole interdit les applaudissements à la fin de l’interprétation de l’hymne national, ce jour-là, le Général a applaudi en signes avec la foule. Ému aux larmes, il a réalisé la fierté
et la valeur symbolique de ce moment pour les Sourds.
Dorothée Duplan & Aurélie Baguet, assistées d’Eva Dias / 01 48 06 52 27 / [email protected] / www.planbey.com
P
4
LE OFF
Avec nos Yeux
le pari de faire un film bilingue en français
et en langue des signes
au Tournage
vu par Alberto Marquardt (chef opérateur) et Marion Aldighieri (réalisatrice)
Le véritable casse-tête a été le cadre. Filmer une personne qui signe sans perdre son propos impose d’avoir à l’image les mains, l’amplitude des gestes et les expressions du visage qui donne
la tonalité du propos. Cela implique des valeurs de cadre plutôt moyennes, ne remontant jamais
au-delà de la poitrine. Alberto Marquardt, chef opérateur, se rappelle : « C’est une expérience de
concentration assez inhabituelle dans ce métier : vite analyser à quelle hauteur du buste, Emmanuelle ou son interprète allaient signer. Car cela dépend aussi du contexte et de l’humeur de celui
que l’on filme. Je ne pouvais pas me laisser aller à zoomer les impressionnantes expressions d’un
visage sans prendre le risque de perdre le sens. Ce qui était assez frustrant. »
Il existe une grammaire pour filmer la LSF. Mon rôle auprès des chefs opérateurs étaient de les
aider à intégrer les règles, pour ensuite leur permettre de jouer avec. Au final une grande complicité entre les personnages et la caméra s’est installée, au-delà de mes espérances.
« En fait, à un certain moment, je l’ai complètement intégrée, un peu comme si cette caméra était
avec moi, quasi en moi. » se souvient Emmanuelle Laborit.
L’autre pari était d’appréhender les conversations d’un groupe. Surtout quand elles sont animées.
Alberto Marquardt : « Il m’arrivait souvent d’avoir un œil dans le viseur, et l’autre attentif à ceux
qui allaient réagir, pour ne pas rater le début de la réponse. Sinon la phrase perdait son sens. En
fait, il faut s’immerger dans la situation, et finalement laisser aller son feeling. »
au Montage
vu par Lizi Gelber
« À notre première rencontre, je n’ai pas bien saisi pourquoi Marion m’a demandée, si j’étais
prête à relever le défi de monter un documentaire bilingue. Mais dès que nous avons commencé
le travail, j’ai vite compris qu’avec une personne qui parle et une autre qui traduit en LSF (ou vice
versa) dans le même cadre, la bonne coupe n’est jamais au même moment pour les deux langues.
Puisque une traduction simultanée est toujours un peu en décalage. Quand la coupe est bien pour
une langue, elle est forcément trop tôt ou trop tard pour l’autre. Donc le travail a souvent été un
casse-tête pour moi en tant que monteuse. J’ai aussi découvert que les signes ne permettent pas
de commencer une phrase avant de voir la personne qui parle, ou de changer de plan avant que
la personne ait fini de signer. Pour un Sourd c’est une évidence, mais un monteur entendant fait
souvent des off. J’ai vite changé mes habitudes car en LSF il faut avoir toute la phrase à l’écran
pour suivre le sens.
Mais la difficulté du travail a été largement récompensée car ce film m’a plongée dans un monde
que je ne connaissais pas du tout. Un monde passionnant de richesses, avec des personnages
que j’admire et une langue que j’ai hâte de pouvoir étudier. »
Dorothée Duplan & Aurélie Baguet, assistées d’Eva Dias / 01 48 06 52 27 / [email protected] / www.planbey.com
P
5
BIOGRAPHIES
Marion Aldighieri - réalisatrice
Après des études en sciences politiques, Marion Aldighieri devient reporter pour l’Autre journal, mensuel
qui fait le pari de raconter le monde différemment. Dès 1992, elle réalise des documentaires et des courtsmétrages en Europe, en Afrique et en Amérique latine. Convaincue de la force de l’image, du rôle capital de
la parole et de la mémoire, Marion Aldighieri s’intéresse avant tout aux avancées des droits des femmes,
des enfants et des minorités. Notamment, Marion Aldighieri réalise Les messes basses d’Anne et Charlotte,
sur le passage entre enfance et adolescence, film sélectionné au Festival Input 94. Vient en 1998 Sous le
satellite, exactement, cinq courts métrages dans lesquels cinq familles immigrées en France rêvent de
leur pays d’origine grâce à la parabole, puis en 2002 Le Serment de Malicounda dans lequel des femmes
sénégalaises abandonnent la pratique de l’excision. Il y a 12 ans, la réalisatrice rencontre la communauté
sourde lors d’une série de documentaires intitulés Les Sons du Silence, l’Oeil écoute, Paroles du corps, et
apprend la langue des signes. Quand Emmanuelle Laborit reprend le théâtre de l’impasse Chaptal, cet élan
lui apparaît rassembler tous les atouts pour se lancer dans l’aventure d’un film unique sur les sourds.
Avec nos Yeux est son premier long-métrage documentaire.
Emmanuelle Laborit - directrice d’IVT
Comédienne depuis l’âge de 9 ans, elle a joué au théâtre dans des mises en scène de Ralph Robbins (Voyage au bout du métro), de Thierry Roisin (Antigone, créé au Festival d’Avignon), Philippe Carbonneaux (Pour
un oui ou pour un non), Marie Montegani (K.lear), de Jean-Claude Fall (Parole perdue). Son rôle dans Les
Enfants du Silence, mis en scène par Jean Dalric et Levent Beskardès, lui vaudra en 1993 le molière de la
révélation théâtrale. Au cinéma, elle a tourné avec Claude Lelouch (11’’.09’.01 september 11), Christophe
Schaub (Amour secret), Mehdi Charef (Marie-Line), Pascal Baeumler (Retour à la vie), Yves Angelo (Un air si
pur), Roberto Faenza (La vie silencieuse de Marianna Ucria), Caroline Link (Au-delà du silence), Felipe Vega
(Le toit du monde), Ariane Mnouchkine (La nuit miraculeuse). Elle a publié aux éditions Robert Laffont Le
Cri de la mouette qui a été traduit en 14 langues et a obtenu le prix Vérité.
Parallèlement à son engagement pour la reconnaissance de la langue des signes française (LSF), elle prend
en 2003 la direction d’IVT (International Visual Theatre), et ouvre à Paris, en janvier 2007, le premier théâtre en France dédié à la langue des signes, aux arts visuels et corporels. En 2011, elle crée Héritages, sa
première mise en scène, assistée d’Estelle Savasta. Elle participe également à l’adaptation en langue des
signes française du spectacle Traversée, mis en scène par Estelle Savasta. En 2013, elle collaborera en tant
qu’auteure et comédienne au nouveau spectacle d’IVT Sacrée boucherie (titre provisoire), crée en collaboration avec Pierre-Yves Chapalain à l’écriture et Philippe Carbonneaux à la mise en scène.
Bachir Saïfi - comédien
Chantal Liennel - comédienne
Comédien au théâtre depuis 1994, Bachir Saïfi a joué notamment sous la mise en scène de Thierry Roisin
dans Woyzech en 2000, de Philippe Carbonneaux et Serge Hureau dans l’Ïnoui music-hall en 2007, ou de
François Guizerix dans Entre chien et loup en 2009. Il a par ailleurs participé à l’adaptation en LSF du texte
de la pièce Héritages mise en scène par Emmanuelle Laborit et Estelle Savasta en 2011.
Bachir Saïfi collabore régulièrement à la mise en place d’expositions telles que Les scènes de silence à la
Cité des sciences en 2004 ou Le Louvre en signes. Il anime tout au long de l’année de nombreux ateliers
théâtre pour adultes et enfants, et est également formateur pour IVT. Ainsi, Bachir est en charge de stages
tels que « Bébés signeurs » ou « Identité et Culture sourde », et anime des formations de langue des signes
(LSF) en interne à IVT ou dans différentes structures.
Chantal Liennel est l’une des premières comédiennes de la troupe d’IVT.
Elle est la première à incarner Sarah dans Les Enfants de Silence par Pierre Brouton en 1982. Elle joue
dans de nombreux spectacles : L’Avare de Molière, mis en scène par Alfredo Corrado, Les Pierres par
Thierry Roisin, Les Bacchantes par Philippe Adrien, La folle de Chaillot par François Rancillac, etc... Elle a
par ailleurs mis en scène Le plus heureux des trois d’Eugène Labiche. Au cinéma, elle joue dans Jean de
Florette de Claude Berri. Elle est récompensée deux fois comme meilleure comédienne par l’Académie LSF
en 1999 et 2004.
Dorothée Duplan & Aurélie Baguet, assistées d’Eva Dias / 01 48 06 52 27 / [email protected] / www.planbey.com
P
6
présentation d’International Visual Theatre
dirigé par Emmanuelle Laborit
laboratoire de recherche artistiques, linguistiques et pédagogiques
sur la langue des signes, les arts visuels et corporels
Première compagnie professionnelle de comédiens sourds, pionnier de l’enseignement de la LSF,
International Visual Theatre oeuvre depuis 1976 à la rencontre entre les cultures sourde et entendante. Depuis plus de 30 ans, des hommes et des femmes, sourds et entendants – aujourd’hui
une équipe de 20 personnes et 50 collaborateurs - mettent leurs talents au service de la mission
d’IVT: transmettre et diffuser la culture de la langue des signes Française (LSF). Installé dans les
locaux historiques de l’ancien Théâtre du grand guignol, situé dans le 9ème arrondissement de
Paris, IVT est aujourd’hui un lieu unique en France. À la fois salle de spectacles, maison d’édition, lieu de création artistique et école de langue des signes, International Visual Theatre est un
carrefour culturel, un espace d’échanges et de découvertes pour les sourds et les entendants.
On vient à IVT pour voir des spectacles en français et en langue des signes française, du théâtre
visuel, des textes classiques et contemporains, de la chanson, de la poésie, du conte, de la danse,
des marionnettes ou du théâtre d’ombres... Depuis sa création, IVT ne se cantonne pas à un seul
style de recherches et de créations artistiques. Des artistes de tous horizons, en résidences à IVT,
viennent ainsi confronter leur art à la langue des signes, mêler leur culture à celle des sourds
pour créer ensemble de nouvelles formes artistiques visuelles et corporelles et proposer au public une nouvelle approche du spectacle vivant.
Chaque année, près de 900 personnes apprennent la langue des signes à IVT. En cours intensifs
ou en cours du soir, notre équipe de professeurs sourds dispense un programme d’enseignement
divisé en quatorze niveaux ainsi que des stages spécifiques et des formations destinées aux personnes sourdes. Nos professeurs interviennent également au sein d’entreprises et d’institutions
publiques pour initier et former le personnel à la LSF. Le programme et la pédagogie de notre
enseignement sont le fruit du travail de recherche linguistique et pédagogique engagé pour la
première fois en France en 1977. Dans le but de conserver le patrimoine culturel de la langue des
signes, IVT édite et diffuse différents ouvrages et supports multimédia. Outils pédagogiques de
référence, ces dictionnaires, lexiques et dvd retracent les évolutions de la langue des signes et
rendent compte du travail de recherche linguistique mené à IVT. Enfin, pour sensibiliser tous les
publics à ce projet artistique et culturel, l’équipe d’IVT imagine et multiplie les actions, sur place
et à travers la France. Rencontres, débats, conférences, ateliers, spectacles amateurs, répétitions
publiques, animations et projections sont autant de rendez-vous conviviaux qui permettent à
chacun de s’impliquer dans la démarche et le projet d’IVT.
un peu d’histoire
En 1895, la chapelle de la rue Chaptal devint salle de spectacles : le Théâtre-Salon, que Maurice
Magnier dirigea pendant deux saisons, avant de céder son fauteuil à Oscar Méténier. Secrétaire
d’un commissaire de police, auteur de romans osés, Méténier rebaptisa la salle Théâtre du grand
guignol et fonda la recette de l’art « grandguignolesque ». À Oscar Méténier succéda, en 1899,
Max Maurey, qui fit réellement le succès du grand-guignol en alternant dans ses spectacles le rire
et l’épouvante. Mais la triste réalité de l’histoire du XXe siècle finit par dépasser l’épouvante du
grand-guignol, et le théâtre perdit peu à peu son public.
En 1962, le grand-guignol, qui avait, durant toute son existence, retenti de cris d’agonie, mourut
sans bruit. L’année suivante, sous la direction de Marcel Lupovici, il devient le théâtre 347 et finit
par servir aux étudiants de l’école dite “de la rue blanche” avant qu’elle ne se relocalise à Lyon en
1997. La Ville de Paris rachete le lieu et l’IVT s’y installe en 2007.
Dorothée Duplan & Aurélie Baguet, assistées d’Eva Dias / 01 48 06 52 27 / [email protected] / www.planbey.com
P
7
dates clés de l’Histoire des sourds en France
1712 - 1789 Abbé de l’Épée : les gestes expriment la pensée humaine, comme une
langue orale. Invention des signes méthodiques dans le but d’enseigner le français écrit aux enfants sourds. Il s’agit d’un mélange de gestes naturels pratiqués par les enfants et de signes artificiels de sa propre invention,
permettant de calquer la grammaire gestuelle sur la grammaire du français (article, genre, temps...).
1791 L’assemblée nationale promulgue une loi permettant aux sourds de
bénéficier des Droits de l’Homme.
1880 Congrès international de Milan : interdiction totale de la LSF dans
l’éducation des enfants sourds.
1968 Droit à la parole donné aux minorités linguistiques.
1975 Journal TV hebdomadaire traduit en LSF sur Antenne 2.
1991 Loi « Fabius » autorisant le choix de la langue pour l’éducation des enfants sourds.
1993 Emmanuelle Laborit reçoit le Molière pour la pièce Les Enfants du silence.
1994 « L’oeil et la main », première émission TV en LSF et en français par et pour les sourds, sur la 5ème chaîne éducative.
1995 Le comité d’éthique se prononce en faveur de l’apprentissage de la LSF en
cas d’implants cochléaires sur les jeunes enfants.
2000 Modification du code de procédure pénale, mentionnant l’obligation d’avoir recours à des interprètes en langue des signes lorsque des personnes
sourdes sont convoquées en justice.
2002 Publication du Premier référentiel de l’Éducation Nationale sur la LSF
2005 Reconnaissance officielle de la LSF
International Visual Theatre
7 Cité Chaptal - 75009 Paris
01 53 16 18 10
Dorothée Duplan & Aurélie Baguet, assistées d’Eva Dias / 01 48 06 52 27 / [email protected] / www.planbey.com
P
8
Téléchargement