la Commission à ce sujet sera transmise aux participants (disponible sur Internet) 1. Les
OSC plaident pour une réorientation des priorités de coopération mettant davantage
l'accent sur les problèmes qui touchent les citoyens.
- Rôles : qui fait quoi? , quelles sont les responsabilités ?
Selon les OSC, le rôle des agences nationales est prépondérant et doit être revu car le
niveau central ne peut pas prétendre gérer tous les problèmes à l'échelle locale. Il y a
besoin d'appuyer les associations les plus faibles, tout en s'abstenant d'exercer un contrôle
ou une influence quelconque sur leurs activités. L'Union européenne consacre des
montants importants à la promotion d'une participation active des OSC au sein des
nouveaux projets environnementaux qu'elle appuie (Gouvernance environnementale à
Gabès, dépollution du lac de Bizerte). Un projet est entièrement consacré au renforcement
des capacités de la société civile, le PASC, et certaines ONG présentes y participent
d’ailleurs. La société civile met l'accent sur le besoin d'impliquer des professionnels car le
secteur de l'environnement nécessite des compétences précises.
- Décentralisation et projets territoriaux
Une gestion décentralisée comme prévue par la Constitution dévient une condition sine
qua non pour assurer une politique environnementale efficace. Les OSC insistent
notamment sur le besoin d'impliquer davantage les acteurs territoriaux dans la prise de
décision et la mise en œuvre de la politique environnementale nationale. Une mise en
garde est faite sur les risques sociaux et sécuritaires découlant d'une politique publique
peu attentive aux problèmes des régions les plus périphériques.
- Suivi des programmes
Les OSC estiment que beaucoup de projets et programmes ont été financés sans que le
suivi nécessaire ait été assuré. Un consensus se dégage sur le besoin de considérer les
conclusions et recommandations des études et rapports disponibles dans la préparation des
futures interventions.
- Gouvernance, transparence, accès à l'information et communication des résultats
Les OSC demandent un meilleure accès à l'information, y compris pour ce qui est du suivi
des infractions portées devant la justice. Les autorités nationales affirment leur volonté de
faciliter l'accès à l'information, elles-mêmes étant aussi demandeuses d'informations
provenant du secteur associatif (ex. études épidémiologiques). Elles rappellent les
opportunités d'échanges qu'il y a eu avec les ONG ces dernières années à leur initiative, y
compris récemment dans le cadre des premières assises nationales sur l'environnement et
le développement durable.
- Problème d'identification des ONG et des bons partenaires
L'UE met en avant son modèle de partenariat avec les ONG environnementales, en
soulignant notamment que les ONG, notamment les grands réseaux associatifs européens
actifs dans ce domaine, sont ses premiers alliés en vue d'appuyer les dossiers de protection
de l'environnement auprès des décideurs européens. Il serait souhaitable que les ONG
tunisiennes s'organisent autour de fédérations/réseaux incluant les ONG et associations
locales et qu'elles identifient leurs représentants ou porte-paroles, ce qui rendrait plus
efficace leur action de plaidoyer et faciliterait leur participation aux initiatives nationales.
- Organisation d'un atelier (autorités/OSC)
Une proposition du Ministère chargé de l'environnement d'organiser un atelier de travail
avec les OSC est retenue. Celui-ci devrait permettre d’identifier des synergies et
d’analyser les modalités de travailler ensemble d'une manière plus efficace.
1 http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=COM:2012:0492:FIN:fr:PDF