RISQUES COLLECTIFS Plans de secours et risques NRBC-E Comment gérer la crise.. LES ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ SONT CONFRONTÉS À DIFFÉRENTS TYPES DE CRISES La situation souvent rencontrée : l’afflux massif de blessés de la route, MAIS il existe d’autres risques : RISQUES TELLURIQUES, HYDROLIQUES Le 9 février 1999, une avalanche détruit une partie du village de Montroc à Chamonix, station de ski, qui fait 12 morts et 14 chalets détruits. Tsunami Asie du Sud Est, 26 décembre 2004 RISQUES INDUSTRIELS EXEMPLE D’AZF - TOULOUSE EN 2001 Toulouse il est 10H17, le 21 Septembre 2001… RISQUES LIÉS AUX TRANSPORTS Mais aussi : Tunnel du Mont Blanc 24 mars 1999 Tunnel du Mont Blanc 24 mars 1999 - LOS ALFAQUES 1978 - CONCORDE 2000 Costa Concordia janvier 2012 Tunnel du Mont Blanc 24 mars 1999 RISQUE NUCLEAIRE ET RADIOLOGIQUE BRESIL – 1987 Abandon de matériel médical irradié : 4 DC, 20 irradiés, 11200 personnes contrôlée. PEROU – 1999 Piéce métallique irradié emporté par un ouvrier dans la poche de son pantalon. FUKUSHIMA - 2011 20 000 de victimes du tsunami Contamination sols, eaux, aliments, animaux, lait… radio contamination : Césium 200 000 personnes déplacées sur un rayon de > 30 km interdit pour plusieurs dizaines d’années. TCHERNOBYL - 1986 Les autorités ukrainiennes font état, 25 ans après l'explosion, de 35.000 morts RISQUE CHIMIQUE BHOPAL en INDE 1984 Explosion d’une usine de pesticides : 75 000 DC, 300 000 malades. ATTENTAT AU GAZ SARIN à TOKYO – 1995 secte aum : 12 DC, 5500 bléssés SEVESO en ITALIE - 1976 Fuite dans une usine chimique RISQUE BIOLOGIQUE Charbon, SRAS, Chikungunia, Grippe aviaire H5N1, H1N1, Ebola… RISQUES TERRORISTES 2001 : New York (World Trade Center) - 3000 morts 2002 : Djerba (Tunisie) – Camion piégé 21 morts 2002 : Karachi (Pakistan) – 12 morts, 50 blessés 2002 : Bali (Indonésie) – 200 morts, 300 blessés 2003 : Jakarta (Indonésie) – 12 morts, 150 blessés 2004 : Madrid (Espagne) – 200 morts, 1500 blessés 2004 : Ossétie du Nord – 330 morts, 700 blessés 2005 : Londres (Metro et bus) – 56 morts, 200 blessés 2007 : Karachi (Pakistan) – B. Bhutto 140 morts….. 2012 : Toulouse, mohamed MERAT : 7 personnes tuées dont 3 enfants Janvier 2015 : Charlie Hebdo, Montrouge, Hypercacher : 17 morts. Novembre 2015 : 129 morts, 300 blessés 14 juillet 2016 : Attaque de NICE, 84 morts dont 12 enfants. COMMENT ORGANISER LES SECOURS ORSEC NOMBREUSES VICTIMES UNE CATASTROPHE SE PRODUIT….Un ensemble de questions : Quels moyens sont utilisés ? Qui Intervient ? Quelle organisation est mise en œuvre ? LES ACCIDENTS CATASTROPHIQUES Les accidents catastrophiques à effets limités (ACEL) : les services de secours sont capables de faire face à la situation. Les accidents catastrophiques à effets majeurs (ACEM) : les services de secours ne sont pas en mesure de faire face à la situation et ils sont éventuellement eux mêmes touchés par l’évènement. LE SIGNAL NATIONAL D’ALERTE Relayé par des SMS Messages radiotélévisés Panneaux lumineux Panneaux à messages variables (autoroutes, gares, aéroports…) Que faut il ne pas faire ? Que faut il faire ? – Se mettre à l’abri dans un local clos, de préférence sans fenêtres – – – Boucher les ouvertures : fentes, portes, fenêtres, aérations, cheminées Rester dans un véhicule Aller chercher ses enfants à l’école (les professeurs vont s’occuper d’eux) – – Arrêter la climatisation, le chauffage et la ventilation Fermer le gaz Ecouter la radio (France Info, France Inter) ou la télévision (France 3) Téléphoner (les réseaux doivent rester libres pour les secours) Rester à proximité des portes ou des fenêtres Fumer (éviter toute flamme ou étincelle) Quitter l’abri sans consigne des autorités. – – – – – DIFFÉRENTS PLANS DE SECOURS : • LE DISPOSITIF ORSAN : Organisation de la réponse du système de santé en situations sanitaires exceptionnelles.(2014) Coordination régionales des dispositifs existants dans les 3 secteurs sanitaires : secteur ambulatoire, hospitalier et médico-social. • LE PLAN ORSEC : Organisation de la réponse de la sécurité civile.(2004) Recence les moyens publics et privés susceptibles d’être mis en œuvre en cas de catastrophe, et réquisitionne ces moyens si besoin. • Les plans de secours intra-hospitalier / LE PLAN BLANC (2002) Dispositif de crise établi par chaque centre hospitalier destiné à faire face à un afflux de victimes , ou à une situation inhabituelle (inondation, incendie dans le CH…) DIFFÉRENTS NIVEAUX DE « MONTÉ EN PUISSANCE » DISPOSITIF ORSEC : MODE D’ ACTION Protection des personnes blessées Prise en charge des impliquées et des familles Sauvetage, évacuation, hébergements, ravitaillement Prise en charge des personnes décédées. Protection des biens et de l’environnement Protection des biens mobiliers et immobiliers Protection des biens culturels et du patrimoine Fonctionnement des réseaux Approvisionnement d’urgence : Eau potable, électricité, transport, télécommunication Le dispositif ORSEC comprend quatre axes essentiels 1° Recensement et analyse des risques (veille permanente) 3° Réalisation régulière de situations d’entraînement 4° Amélioration permanente des dispositifs 2° Mise en place des dispositifs opérationnels ORSEC : RECENSEMENT DES RISQUES (1) Risques industriels : centrales nucléaire, usines de type « Seveso », barrages hydrauliques, centres de stockage de produits dangereux…. Risques liés aux transports : aériens, ferroviaires, maritimes, routiers et concernant le transport de matières dangereuses toxiques (nucléaires, biologiques ou inflammables) Risques naturels liés au climat : tempête, inondation, séisme, glissement de terrain, avalanche, canicule, grand froid… Surveillance des sites de grand rassemblement Risques pandémiques : grippe, SRAS, Chikungunia… ORSEC : DISPOSITIF OPÉRATIONNEL (2) Cellule de commandement unique Déclenché par le Préfet : Directeur des Opérations de Secours /DOS Optimisation régulière des moyens existants Coordination des renforts zonaux et nationaux Mise en place de réponses graduelles : Départementale, zonales, nationales Niveau permanent de veille Suivi des événements et réajustement Mobilisation et montée en puissance des dispositifs nécessaires pour appuyer les secours ORSEC NOMBREUSES VICTIMES Ancien terme : PLAN ROUGE Dispositif mis en œuvre à l’occasion d’une catastrophe concernant ou pouvant concerner UN GRAND NOMBRE DE VICTIMES. Activation par le Préfet LA CHAINE MEDICALE DES SECOURS CHANTIER CUMP UA Petite NORIA PMA Grande NORIA P.R.V. TRIAGE UR PCO Organisation des secours LE POSTE SANITAIRE MOBILE (PSM) LES EXERCICES (3) AMELIORATION DU DISPOSITIF (4) Exercices annuels : ORSEC nombreuses victimes, Plan Particulier d’Intervention, NRBC-E, exercice cadre Débriefing interservices préfectoral Diffusion des retours d’expériences = RETEX Révision des procédures de service Écriture d’un nouveau plan amélioré LE PLAN BLANC HOSPITALIER Plan afflux massif de victimes Obligatoire pour tous les établissements de santé Publics ou privés Protection de l’hôpital et des personnels Organisation interne d’accueil d’afflux massif de victimes Annexes radiologique, biologique et chimique Déclenchement par le Directeur d’établissement ou par demande du Préfet. LE PLAN BLANC : CELLULE DE CRISE Commandement unique des différents acteurs Direction de l’Etablissement Urgences Logistique Blocs opératoires Services Autorités Médias Familles LE PLAN BLANC : Les principes directeurs Adaptation des moyens de l’établissement Renforcement par le rappel de personnel Déprogrammation de toutes activités non urgentes Télécommunication et liaison informatique adéquate Accueil des victimes et des familles Condition d’accès, de circulation et de stationnement Dispositifs de surveillance, gardiennage et sécurité Gestion des stocks, pharmacie, restauration Logistique, service technique, lingerie Pré équipement de locaux Chambres mortuaires provisoires LE PLAN BLANC ÉLARGI Si l’afflux de patients ou de victimes ou la situation sanitaire le justifient, le représentant de l’état dans le département peut procéder aux réquisitions nécessaire de tous biens et services , et notamment requérir le service de tout professionnel de santé, quel que soit son mode d’exercice, et de tout établissement de santé ou établissement médico-social dans le cadre d’un dispositif dénommé Plan Blanc ÉLARGI. + + LES PLANS SPECIFIQUES SANITAIRES Plan Canicule / Grand-Froid / Plan AIR / Plan EAU Potable Plan Pandémie Grippale Plan SRAS Plan Iode / Plan Fluroquinolones (plan biotox) Plan variole Menace terroriste LE PLAN CANICULE Protection des personnes âgées à risques en institution. Repérage des personnes à risques isolées. Alerte : seuils biométéorologiques atteints ou dépassés. Solidarité avec les personnes âgées. Communication : dépliant, affiche, spot TV LE PLAN CANICULE Canicule et chaleur extrême dans les établissements : – Équipements pour faire face à la situation – Organisation coordonnée et adaptée Moyens : – Système de veille et d’alerte – Déclenchement plan blanc et plan bleu Renforcement du dispositif : SAMU, SMUR, SAU Moyens destinés à la prise en charge des personnes âgées (disponibilité lits…) 4 Niveaux d’alerte LE PLAN GRAND FROID LES PLANS PIRATES Plans gouvernementaux de vigilance, de prévention et de protection face aux menaces d’actions terroristes VIGIPIRATE Généraliste PIRATOME : Radiologique, Nucléaire PIRATOX : Chimique BIOTOX : Biologique NRBC-E système d’information PIRATAIR espace aérien PIRANET 37 7 LE PLAN VIGIPIRATE (modifié février 2014) 2 Niveaux de Mobilisation Niveau de vigilance qui peut être renforcé par des mesures plus contraignantes Niveau alerte face à un risque imminent RISQUES COLLECTIFS NRBC-E Nucléaires, Radiologiques, Biologiques, Chimiques, Explosifs NOTION DE ZONES DE DÉFENSE ET DE SÉCURITÉ La France métropolitaine est divisée en 7 zones de défense auxquelles s'ajoutent 5 zones « outre-mer ». Le Préfet de zone de défense est le Préfet du département où se trouve le chef-lieu de celle-ci. Dans chacune de ces zones il existe des Hôpitaux de référence capable de prendre en charge un risque collectif particulier (pour la zone PACA c’est le CHU de MARSEILLE, pour la zone Paris c’est l’AP-HP). ZONE NORD Lill e 62 7 ZONE OUEST 2 9 Roue 6 n 2 2 5 6 3 6 1 5 5 Rennes 3 4 4 7 2 4 9 8 5 3 7 1 7 1 6 BORDEAUX 3 3 4 ZONE SUD-OUEST 7 4 0 32 6 4 Source HFD Santé 27/02/03 6 5 5 1 8 9 1 8 585 8 63 1 5 4 6 1 2 8 2 81 31 34 0 9 7 1 Lyon 1 9 1 1 4 3 4 8 5 2 212 1 0 3 2 3 8 7 5 5 1 0 91 454 5 4 1 3 6 8 6 7 9 ZONE de PARIS 0 8 0 2 96 0 Par7i75s 2 78 7 77 28 50 14 5 9 8 0 42 Strasbourg 57 67 5 4Nancy 88 6 8 7 0 90 2 5 ZONE EST 3 9 6 9 0 1 7 4 0 7 0 5 2 6 0 4 30 84 ZONE SUD ZONE SUD-EST 7 3 3 8 Marseille 6 6 Met z 06 13 83 2 B 2 A CRISE NRBC- E : Particularités Risque de saturation et «d’incapacitation» des structures de soins •Risque de contamination du personnel de santé •Afflux massif de victimes (contaminées ou croyant l’être) Pour diminuer l’impact : Alerte rapide et spécifique Prise en charge pré-hospitalière Protection des équipes de soins Formation des équipes de secours PLAN NRBC-E : chimique et/ou radiologique (Piratox, Piratome) ≠ phases Identification du risque Création d’un périmètre de sécurité Décontamination des victimes, traitements Identification de la substance toxique Protection des intervenants Protection des hôpitaux Accueil hospitalier et soins adaptés LE RISQUE B : Biologique (Biotox) Alerte épidémiologique Isolement des premiers cas suspects Identification des cas contacts Traitement préventif et/ou curatif Variole, Anthrax.. Accident de laboratoire P3/4, Attentats Protections des intervenants mesures barrières/ règles d’hygiène Mesures de décontamination et de désinfection LA MENACE BIOLOGIQUE -Bioterrorisme +++ Risque réel : crise 2001 aux USA (Charbon) Epidémies et pandémies SRAS : 2003 Grippe aviaire : depuis 2004 Chikungunia : 2005-2006 Grippe H1N1v : 2009 EBOLA : 2014 -Principaux agents Bactéries : charbon, peste… Toxines : Ricine Virus : variole, grippe aviaire PRISE EN CHARGE DES VICTIMES en tenue de protection NRBC !! Traitement - Symptomatique : Adapté au toxique Oxygène, Respirateurs, Anti-convulsivants… •Spécifique quand il existe : Antidotes Contrathion®, Succicaptal, Cyanokit®… Déshabillage des victimes +++ > 80% de la contamination éliminée (90 % acc nucléaire, 70%, acc chimique) Décontamination +/- Décontamination gants poudreurs Eau + Savon liquide ou javel diluée pour les instruments Douche de Rinçage : grand volume Unité de décontamination hospitalière LA PROTECTION DES INTERVENANTS Personnel en tenue Nucléaire, Radiologique, Biologique ou chimique en fonction du risque (formation AFGSU spécialisée face à SSE par les CESU) Les principaux toxiques chimiques Suffocants = Asphyxiants Cyanés = Poison cyanure Vésicants = Brûlures Organo-phosphorés = Insecticides Le risque nucléaire, radiologique Différentes expositions : Irradiations Contamination Radioélément déposé sur la victime, contact direct avec la source. IRRADIATION EXTERNE Pas de dépôt de radioélément , Pas de contact direct de la victime avec la source. Radioélément déposé à l’intérieur de l’organisme, contact direct avec la source Prise en charge de l’irradié pur « Un irradié n’irradie pas plus qu’un brûlé ne brûle » Aucun risque pour le personnel soignant !! Admission directe en secteur spécialisé (SAU, Réanimation, service des grands brûlés) Pas de nécessité de tenue de protection. Prise en charge d’un radio-contaminé « Un radio-contaminé est contaminant » Risques pour le personnel soignant et le patient Nécessité de tenue de protection antipoussière pour le personnel soignant – Peu contraignante : Tyvek® et masque FFP3 ou FFP2 Protection des voies aériennes du patient - Charlotte et masque de protection des voies aériennes Principes généraux de protection face à un agent pathogène Restreindre les gestes de convivialité : – Distance, pas de contact direct ……. Pour le patient : – Masque anti-projection et hygiène des mains Pour les soignants : Mesures barrières : masques FFP1, FFP2, gants usage unique, sur blouses, lunettes.. Précautions standard : lavage des mains, soluté hydro alcoolique, une paire de gants pour tout patient et tout soin. 7 recommandations Précautions « Standard » : Hygiène des mains : lavage ou soluté hydro alcoolique Port de gants à usage unique (UU) si risque de contact Sur blouse, lunettes, masques si risque de projection Gestion du matériel souillé : piquant, tranchant, coupant Gestion des surfaces souillées Transport de prélèvements biologiques, de linge et de matériels souillés Accident d’exposition au sang Précautions complémentaires : Adaptées à la nature et à la localisation de l’agent infectieux Une Cinétique Inversée Signes cliniques Risque Chimique Risque Biologique Incubation Minutes Heures Jours Semaines Temps Unité de décontamination Hospitalière : UDH 4 secteurs ACCEUIL / DESHABILLAGE/DOUCHE/SECHAGE Unité de décontamination Hospitalière : UDH Secteur 1 : ACCEUIL Unité de décontamination Hospitalière : UDH Secteur 2 : DESHABILLAGE Déshabillage des Patients valides Déshabillage des Patients couchés Après découpage, les vêtements sont roulés sur eux-mêmes afin d’emprisonner le toxique et éliminés avec la feuille de vinyle. Unité de décontamination Hospitalière : UDH Secteur 3 : DOUCHE/DÉCONTAMINATION Unité de décontamination Hospitalière : UDH Secteur 4 : SÉCHAGE EN CONCLUSION Une véritable organisation !! Du personnel formé Identification de chaque danger Des moyens de protection et de décontamination à disposition Une longue réflexion en amont EXERCICES +++++++