Entre 2005 et 2010, la valeur ajoutée de l’économie belge s’est accru de 16,8 %. La crois-
sance de la valeur ajoutée des services (20,1 %) s’est avérée en moyenne nettement plus éle-
vée que celle de l’industrie (0,6 %). En ce qui concerne le secteur agricole, sylvicole et pisci-
cole (AA), la part de sa valeur ajoutée dans l’économie totale en 2010 s’est élevée à 0,7 %,
après que celle-ci se soit réduite progressivement d’année en année.
L’industrie comprend, quant à elle, quatre catégories : l’industrie extractive (B) ; l’industrie
manufacturière (C) qui a généré, à elle seule, 13,3 % de la valeur ajoutée totale ; la produc-
tion et la distribution de gaz, d’électricité, de vapeur et d’air conditionné (D) ainsi que la pro-
duction et la distribution d’eau (EE).
Au sein de l’industrie, la production et la distribution de gaz, d’électricité, de vapeur et d’air
conditionné (DD) a connu la plus forte progression de sa valeur ajoutée (+46,0 % depuis
2005). Avec 2,2 %, la part de la valeur ajoutée de ce secteur a retrouvé, après la crise écono-
mique, un niveau équivalent à celui de l’industrie agroalimentaire (CA). Celle-ci, moins sen-
sible aux fluctuations conjoncturelles, a évolué, bien que de manière continue, à un rythme
beaucoup plus modéré (+10,4 %). Le secteur métallurgique (CH) et l’industrie chimique (CE),
dont la part dans la valeur ajoutée totale approche les 2,5 %, ont vu leur valeur ajoutée se
réduire significativement depuis 2005 de respectivement 13,9 % et 7,3 %. Néanmoins, une
reprise de croissance de la valeur ajoutée semble s’être amorcée pour ces deux secteurs.
Ainsi, la valeur ajoutée de ceux-ci entre 2009 et 2010 a augmenté de respectivement 5,1 % et
9,5 %.
Le secteur de la construction (FF), qui a créé en 2010 près de 6 % de la valeur ajoutée de
l’économie belge, a connu une croissance de sa valeur ajoutée depuis 2005 de plus de 30 %.
Parmi les services, on peut distinguer d’une part, les services marchands comme le com-
merce (GG), les services de transport (HH) et les activités financières et d’assurance (KK) et
d’autre part, les services non marchands comme l’administration publique (OO),
l’enseignement (PP) et la santé (QA et QB). Les deux services marchands les plus importants
en termes de valeur ajoutée, à savoir le commerce (GG) et l’immobilier (LL), ont généré en-
semble plus de 20 % de la valeur ajoutée de l’économie belge en 2010. La croissance de leur
valeur ajoutée a grimpé d’environ 15 % en 5 ans, soit à un rythme moins soutenu que la
moyenne des services (20,1 %). Le troisième service marchand le plus important en termes
de valeur ajoutée (avec une part de 7,8 %) sont les activités juridiques (MA), dont la valeur
ajoutée a augmenté de plus de 30 % entre 2005 et 2010. Les activités financières et
d’assurance (KK) ont repris vigueur après la crise financière de 2008, ce qui s’est traduit par
une part plus élevée de cette branche dans la valeur ajoutée de l’économie totale en 2010
(6,5 %) comparativement à 2008(5,3 %). Cette branche était, en 2010, le quatrième plus im-
portant service marchand. Suivent les services de transports (HH) qui ont généré un peu
moins de 6% de la valeur ajoutée de l’économie belge, contre encore 6,4 % en 2008.
En ce qui concerne les services non marchands, leur part dans la valeur ajoutée est passée
de 22,7 % en 2005 à 24,1 % en 2010 : la valeur ajoutée de l’administration publique (OO), de
l’enseignement (PP) et des soins de santé (QA+QB) a augmenté de 24,9 % en 5 ans.