« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services
en Belgique. »
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2. Analyses sectorielles
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La deuxième partie du présent rapport se concentre sur l’analyse sectorielle. Cette partie
commence par une esquisse de l’importance économique de chacun des secteurs et fournit
ensuite un aperçu de la conjoncture sectorielle en 2011. Dans le deuxième volet de cette par-
tie, une série de secteurs font lobjet dune étude plus approfondie.
Afin d’évaluer l’importance économique de chaque secteur, deux agrégats macro-
économiques « traditionnels » ont été utilisés, à savoir la valeur ajoutée brute et le nombre
de personnes actives (salariés et indépendants). La plupart des données récentes datent,
pour les deux agrégats, de 2010 et sont disponibles jusqu’au niveau A3812. Ce chapitre met
également laccent sur la dynamique de ces secteurs, en se penchant sur lévolution des
deux variables entre 2005 et 2011.
Dans l’introduction du chapitre relatif aux indicateurs conjoncturels, le SPF Economie sou-
haite donner des indications sur la situation économique des différents secteurs de
léconomie belge en 2011. Pour ce faire, une série de statistiques à court terme sont utili-
sées. Dans cette section, l’approche choisie est celle d’une comparaison des performances
dun secteur donné en Belgique avec celles de ce même secteur au niveau européen (et plus
spécifiquement de la zone euro 17). Les données utilisées proviennent dEurostat et les in-
formations plus détaillées pour la Belgique ont été fournies par la DGSIE. Les données dis-
ponibles au moment de la publication n’ont permis de mener cet exercice que pour
lindustrie manufacturière (y compris le secteur de la construction).
Tout comme dans les éditions précédentes du Panorama, une attention particulière a été
portée sur une série de secteurs. Le choix de ces secteurs a été établi au moyen dune mé-
thodologie de sélection sectorielle, élaborée par la Commission européenne et appliquée par
le SPF Economie, à travers laquelle le fonctionnement du marché de chacun des secteurs a
été évalué. Pour ce Panorama, aussi bien des secteurs dont le marché semblait bien fonc-
tionner que des secteurs dont le fonctionnement de marché ne semble pas optimal ont été
retenus.
Pour chaque secteur, un canevas commun a été établi. Pour les industries de réseaux telles
que lénergie et les télécommunications, le canevas diffère légèrement. Ces analyses secto-
rielles ainsi obtenues accordent une attention aux caractéristiques structurelles, à la con-
joncture sectorielle et au score pour le fonctionnement du marché dans le secteur (au moyen
de chiffres plus récents et à un niveau plus détaillé (NACE 4). À cette fin, des indicateurs de
concurrence et dintégration13 ont été développés, lesquels sont utilisés pour comparer les
résultats obtenus par la méthode de screening sectoriel citée ci-dessus. Pour finir, une série
de faits marquants et une analyse SWOT sont proposés pour chacun des secteurs.
12 L’annexe 1 propose un aperçu de la nomenclature NACE jusqu’au niveau A-38 (sections
intermédiaires).
13 Lannexe 2 appuie les commentaires relatifs aux variables utilisées et leur interprétation.
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2.1. Comptes nationaux et conjoncture sectorielle
2.1.1. Principaux agrégats économiques
Le graphique 2.1 montre le poids (en %) de la valeur ajoutée brute des différents secteurs
dans léconomie totale en 2010. Le graphique présente également l’évolution de la valeur
ajoutée brute à prix courants entre 2005 et 2010 pour chaque secteur de léconomie belge,
selon la nomenclature A38. Une valeur élevée de la croissance indique un secteur plus dy-
namique.
Graphique 2.1. Part du secteur dans la valeur ajoutée brute en 2010 (VAB) à prix courants et taux
de variation entre 2005 et 2010 du secteur agricole, de lindustrie, de la construction et des ser-
vices (a)
(en %)
Vert : agriculture, bleu : industrie, rouge : services, jaune : construction
(a) Afin d’améliorer la lisibilité du graphique, le secteur « Cokéfaction et raffinage » (CD), avec une importance de
0,2 % et une croissance négative de 63,1 %, na pas été repris.
Source : ICN, calculs SPF Economie.
La nomenclature A38 englobe cinq secteurs : le secteur primaire (agriculture, sylviculture et
aquaculture), l’industrie, le secteur de la construction ainsi que les services marchands et
non marchands. En 2010, ces cinq groupes ont généré une part de respectivement 0,7 %,
16,6 %, 5,7 %, 52,8 % et 24,1 % de la valeur ajoutée totale. L’importance du secteur de la
construction et de l’ensemble des services a par ailleurs augmenté entre 2005 et 2010.
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Entre 2005 et 2010, la valeur ajoutée de l’économie belge s’est accru de 16,8 %. La crois-
sance de la valeur ajoutée des services (20,1 %) s’est avérée en moyenne nettement plus éle-
vée que celle de l’industrie (0,6 %). En ce qui concerne le secteur agricole, sylvicole et pisci-
cole (AA), la part de sa valeur ajoutée dans l’économie totale en 2010 s’est élevée à 0,7 %,
après que celle-ci se soit réduite progressivement d’année en année.
L’industrie comprend, quant à elle, quatre catégories : l’industrie extractive (B) ; l’industrie
manufacturière (C) qui a généré, à elle seule, 13,3 % de la valeur ajoutée totale ; la produc-
tion et la distribution de gaz, d’électricité, de vapeur et d’air conditionné (D) ainsi que la pro-
duction et la distribution d’eau (EE).
Au sein de l’industrie, la production et la distribution de gaz, d’électricité, de vapeur et d’air
conditionné (DD) a connu la plus forte progression de sa valeur ajoutée (+46,0 % depuis
2005). Avec 2,2 %, la part de la valeur ajoutée de ce secteur a retrouvé, après la crise écono-
mique, un niveau équivalent à celui de l’industrie agroalimentaire (CA). Celle-ci, moins sen-
sible aux fluctuations conjoncturelles, a évolué, bien que de manière continue, à un rythme
beaucoup plus modéré (+10,4 %). Le secteur métallurgique (CH) et l’industrie chimique (CE),
dont la part dans la valeur ajoutée totale approche les 2,5 %, ont vu leur valeur ajoutée se
réduire significativement depuis 2005 de respectivement 13,9 % et 7,3 %. Néanmoins, une
reprise de croissance de la valeur ajoutée semble s’être amorcée pour ces deux secteurs.
Ainsi, la valeur ajoutée de ceux-ci entre 2009 et 2010 a augmenté de respectivement 5,1 % et
9,5 %.
Le secteur de la construction (FF), qui a créé en 2010 près de 6 % de la valeur ajoutée de
l’économie belge, a connu une croissance de sa valeur ajoutée depuis 2005 de plus de 30 %.
Parmi les services, on peut distinguer d’une part, les services marchands comme le com-
merce (GG), les services de transport (HH) et les activités financières et d’assurance (KK) et
d’autre part, les services non marchands comme l’administration publique (OO),
l’enseignement (PP) et la santé (QA et QB). Les deux services marchands les plus importants
en termes de valeur ajoutée, à savoir le commerce (GG) et l’immobilier (LL), ont généré en-
semble plus de 20 % de la valeur ajoutée de l’économie belge en 2010. La croissance de leur
valeur ajoutée a grimpé d’environ 15 % en 5 ans, soit à un rythme moins soutenu que la
moyenne des services (20,1 %). Le troisième service marchand le plus important en termes
de valeur ajoutée (avec une part de 7,8 %) sont les activités juridiques (MA), dont la valeur
ajoutée a augmenté de plus de 30 % entre 2005 et 2010. Les activités financières et
d’assurance (KK) ont repris vigueur après la crise financière de 2008, ce qui s’est traduit par
une part plus élevée de cette branche dans la valeur ajoutée de l’économie totale en 2010
(6,5 %) comparativement à 2008(5,3 %). Cette branche était, en 2010, le quatrième plus im-
portant service marchand. Suivent les services de transports (HH) qui ont généré un peu
moins de 6% de la valeur ajoutée de l’économie belge, contre encore 6,4 % en 2008.
En ce qui concerne les services non marchands, leur part dans la valeur ajoutée est passée
de 22,7 % en 2005 à 24,1 % en 2010 : la valeur ajoutée de l’administration publique (OO), de
l’enseignement (PP) et des soins de santé (QA+QB) a augmenté de 24,9 % en 5 ans.
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Le nombre de personnes employées en Belgique a atteint 4.570.700 personnes en 2010, soit
une augmentation de 5,4 % par rapport à 2005. Cette croissance s'est produite surtout dans
les secteurs des services marchands et non marchands (respectivement +8,3 % et +7,3 %),
contrairement aux secteurs industriels où l’emploi s’est contracté pendant la période consi-
dérée (-8,1 %). Les services ont absorbé 78 % de l’emploi total en 2010 (44 % pour les ser-
vices marchands et 33,6% pour les non marchands). Les secteurs industriels ont représenté
12,9% de l’emploi total en 2010, la construction 6,0 % et l’agriculture 1,4 %.
La plus grande contribution à l’emploi total en 2010 provient, selon la nomenclature A38, du
commerce de gros et de détail, réparation d’automobiles et de motocycles (GG), suivi par
l’administration publique (OO), les activités juridiques, comptables, de gestion,
d’architecture, d’ingénierie, de contrôle et d’analyses techniques (MA), l’ enseignement (PP)
et les activités de services administratifs et de soutien (NN). Ces secteurs absorbent respec-
tivement 12,9 %, 9,5 %, 8,3 %, 8,1 % et 7,5 % de celui-ci, soit plus de 300.000 personnes cha-
cun. Entre 2005 et 2010, les secteurs des services ont connu une forte croissance de leur
emploi, en particulier le secteur des activités de services administratifs et de soutien (NN)
qui a vu son emploi augmenter de 23,7 % (la plus forte croissance de tous les secteurs) ainsi
que le secteur des activités juridiques, comptables, de gestion, d’architecture, d’ingénierie,
de contrôle et d’analyses techniques (MA) dont l’emploi a augmenté de 23,0 % sur la même
période.
Le secteur de la fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de
tabac (CA), suivi par le secteur de la métallurgie et fabrication de produits métalliques (CH),
sont les principaux secteurs industriels, avec chacun 2,1 % de l’emploi total. En 2010,
l’emploi dans ces secteurs a néanmoins diminué par rapport à 2005 : 2,1 % pour l’industrie
alimentaire et de 9,4 % pour la métallurgie. Les autres secteurs industriels alimentant le
plus l’emploi total étaient, en 2010, le secteur de la fabrication de produits en caoutchouc et
en plastique ainsi que d’autres produits minéraux non métalliques (CG) (avec une contribu-
tion de 1,1 % à l’emploi total), du travail du bois, industrie du papier et imprimerie (CC), de
l’ Industrie chimique (CE) et de la fabrication de matériels de transport (CL) (avec une contri-
bution de 1,0% chacun à lemploi total). Ces 4 secteurs ont affiché une croissance négative de
leur emploi entre 2005 et 2010 : -9,3 % pour le secteur de la fabrication de produits en caout-
chouc et en plastique et autres produits non métalliques (CG), -11,8 % pour le travail du bois,
industrie du papier et imprimerie (CC), -12,2 % pour l’ industrie chimique (CE) et -25,9 % pour
la fabrication de matériels de transport (CL).
La construction, qui pour rappel a absorbé 6,0 % de l’emploi total en 2010, a vu son emploi
augmenter de 12,5 % entre 2005 et 2010.
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