Corrigé TD 3 : Différences
Thomas Vendryes
Exercice 3.1
Intro : Rappel de la ‘théorie traditionnelle’ du commerce international.
La théorie traditionnelle du commerce est l’extension de l’équilibre général
néoclassique dans un cadre où il y a plusieurs (deux) pays. Elle vise donc à définir l’équilibre
général international, c’est-à-dire les prix internationaux des biens et des facteurs assurant
l’égalité entre offre et demande pour chaque bien et chaque facteur, selon les dotations, les
technologies et les demandes dans chacun des pays.
Pour répondre aux trois premières questions, un rappel rapide, intuitif et graphique, des
principaux éléments de la théorie traditionnelle semble nécessaire.
Hypothèses et principaux résultats :
* Concurrence pure et parfaite
* Du côté de l’offre :
- les fonctions de production sont à rendements factoriels décroissants, et à rendements
d’échelle constants (ex : Cobb-Douglas)
- 2 biens, avec 2 fonctions de production différentes
- inputs K et L fixes dans un pays
- plein-emploi des facteurs
Donc, sous ces hypothèses, il existe toujours une des deux productions (toujours la
même) plus capital-intensive que l’autre.
Cela nous permet de construire la FPP, Frontière des Possibilités de Production, càd la
production maximale des deux biens, satisfaisant les contraintes de plein-emploi et répondant
aux fonctions de production. [Graph]
Quelques commentaires :
. La FPP est évidemment décroissante.
. Elle est également concave du fait des coûts d’opportunité croissants, dus aux
intensités factorielles différentes.
Démonstration : Il y a deux biens dans l’économie, l’un, mettons Y, est toujours plus K-
intensif que l’autre (X). Quand la production de Y baisse, cela libère donc beaucoup de K et
peu de L, or, la croissance de la production de X demande peu de K et beaucoup de L. Pour
rétablir l’équilibre sur les marchés des facteurs, il faut donc qu’il y ait baisse du coût du K et
hausse du coût du L. Il y a donc baisse du coût moyen de Y, intensif en K, et hausse du coût
moyen de X, intensif en L, et donc au final, il y a hausse du coût d’opportunité de X et Y. Au
fur et à mesure que la production de Y baisse, il faut donc en sacrifier de plus en plus pour
obtenir une même quantité de X. Ce résultat est dû aux différences d’intensités factorielles.
Ce coût d’opportunité est la pente de la courbe, -∂Y/∂X, appelé TMT, Taux Marginal de
Transformation.
Je n’ai pas eu
le temps de dessiner tous ces
graphs, cf chap. 5 (Thomas).