Benoît Frachebourg · chargé de communication | [email protected] | +41 (0) 32 717 82 05
Théâtre du Passage | 4, passage Maximilien-de-Meuron · CP 3172 · 2000 Neuchâtel | www.theatredupassage.ch
Saison 2011-2012 | Dossier de presse
Les soliloques de Mariette
d’après Albert Cohen mise en scène Anne Quesemand
du 18 au 22 janvier 2012
du mercredi au dimanche | 20h, sa 18h & 20h30, di 17h & 20h
© Joël Mathieu
La Maison du Chat bleu
présente
du 25 septembre 2010 au 2 janvier 2011
PARIS - PETIT MONTPARNASSE
Myriam FEUNE DE COLOMBI et Bertrand THAMIN
www.petitmontparnasse.com
tournée 2011
SAINT JULIEN EN BORN (40) - 29 janvier
LA ROCHELLE (17) - LA COURSIVE Scène Nationale - 1er, 2, 3, 4, 5, 6, 8, 9 et 10 février
ÉPINAL (88) - ATP DES VOSGES - 13, 14, 15 et 16 février !
FIRMINY (42) - 18 février !
SAINT GERMAIN EN LAYE (78) - THÉÂTRE ALEXANDRE DUMAS - 8 mars
LA TALAUDIÈRE (42) - 29 mars !
MONTRÉAL-DE-L'AUDE (11) - 22 et 23 avril
SAINT-SAVINIEN (17) - 9, 10, 11 et 12 juin
de septembre 2011 à juin 2012
en construction...
LES SOLILOQUES DE MARIETTE
Spectacle créé en 2009 par la Maison du Chat bleu en collaboration avec
le Théâtre de la Vieille Grille et le Théâtre à Bretelles
avec le soutien de la région Poitou-Charentes, du Conseil Général de Charente-Maritime
et du Pays des Vals de Saintonge
Extraits de BELLE DU SEIGNEUR d’Albert COHEN
avec l’aimable autorisation des éditions Gallimard
Interprétation Anne DANAIS
Mise en scène Anne QUESEMAND
Lumières Samuel ZUCCA
Diffusion :
Catherine SCHLEMMER
+33 (0)6 66 80 64 92
www.cdsproductions.com
Assistant Diffusion - Relations publiques :
Gaël GABORIT
L’histoire
Sacrée Mariette, la bonne d'Ariane ! Elle raconte en brillant l'argenterie ce qu'elle vit de sa place de
domestique : elle voit tout, elle sait tout. Elle est profondément humaine, son langage est cocasse.
Elle a vu grandir Ariane, la voit comme sa fille et suit l'évolution de sa passion pour Solal tout en livrant ses
réflexions sur la société...!Et de plus, elle chante.
L’écriture majestueuse et drôle d’Albert Cohen se prête au théâtre!: le soliloque est aussi une adresse à sa sœur,
à Ariane, au monde, donc à nous.
Extraits
donc, comme je vous disais de l’ouvrage j’en ai battu, allez il y a pas beaucoup de jeunettes qu’elles en
auraient fait autant comme la vieille Mariette que pourtant elle a pas toujours été vieille allez, petite et boulotte
que je suis maintenant et des rides qu’on dirait que je suis une pomme oubliée à la cave vu que soixante ans et
plus,…
ce qui faudrait moi je le sais, mais le gouvernement ils sont trop occupés à faire leur beurre, ce qui faudrait à
mon idée c’est qu’y ait des petits, d’accord, mais ayant de quoi vivre en bonne vieillesse, et puis des moyens,
d’accord aussi, ça fait marcher le commerce, mais pas des gros gros avec des sous à savoir pas qu’en faire, Agha
Khân et miyardaires d’Amérique, et princesses de ci et de ça qu’on voit sur les illustrés, ayant tout de trop,
colliers et perles précieuses, et si on les vole s’en foutent, rigolent d’un air de dire moi ça me fait rien vu que j’ai
de quoi et je m’en rachèterai d’autres, toujours à danser, montant à cheval!d’un air de dire tout m’est dû, que
c’est un crime devant Dieu bien plus qu’un voleur, vu que souvent c’est pas sa faute le pauvre, sa jeunesse de
misère et le père toujours noir rentrant le soir en brutalité, tandis que les princesses qu’est-ce qu’elles ont fait de
mérite dans la vie sauf que le roi une nuit il a carambolé la reine, et total tout est à mademoiselle la
princesse,…
L’auteur, Albert Cohen
!
Albert Cohen est né à Corfou (Grèce) en 1895 dans une famille de commerçants juifs qui émigre à Marseille en
1900. Il y devient l’ami de son condisciple Marcel Pagnol, puis rejoint Genève en 1914 il obtient une
licence en Droit. Ottoman de naissance, il est naturalisé Suisse en 1919. En 1925, il est délégué du mouvement
sioniste auprès de la Société des Nations et entre au Bureau International du Travail. Sa carrière de diplomate se
poursuit notamment pendant la Seconde Guerre Mondiale dans le gouvernement du Général de Gaulle à
Londres!; en 1945, il est nommé conseiller juridique au Comité intergouvernemental pour la protection des
réfugiés, travail qu’il poursuit à Genève pour l’Organisation Internationale des Réfugiés.
Parallèlement à sa carrière professionnelle, il écrit poèmes, récits autobiographiques, essais, une pièce de
théâtre et, bien sûr, la Saga des Solal, Juifs de Céphalonie en quatre romans!: Solal (1930), Mangeclous (1938),
Belle du Seigneur (1968) et Les Valeureux (1969).
Belle du Seigneur, couronné par le Grand Prix de l’Académie Française, est un roman lyrique, rabelaisien, dans
lequel se dégagent trois axes récurrents chez Albert Cohen!: l’amour du peuple juif, traité avec lucidité, humour,
profondeur et exubérance!; l’hymne à la femme et l’exploration des méandres de la passion amoureuse poussée
à son paroxysme!; l’obsession de la mort.
Dissection au scalpel de la petite bourgeoisie, plume acérée pour décrire les fonctionnaires de la SDN,
caricature comique et attendrie des Valeureux, ironie sarcastique pour détailler les comportements!: par son
écriture plurielle, Albert Cohen embarque le lecteur dans une contrée fantastique, à l’aide entre autres de
monologues sans ponctuation, sans paragraphe, dans un tourbillon de mots, de néologismes qui laissent
affleurer la densité, l’émotion et l’humanité des personnages.
Autres œuvres importantes!: Le Livre de ma mère (1954), O vous, frères humains (1972), Carnets (1978). Albert
Cohen est mort à Genève en 1981.
...le burlesque est à fleur de plume...
Bertrand Poirot-Delpech
Le Monde - 20/10/1981
Anne Danais!: note d’intention
J’entretiens une relation passionnée avec Belle du Seigneur depuis une bonne vingtaine d’années. J’ai eu un
coup de foudre pour l’œuvre entière qui provoqua presque une paralysie, une incapacité à lire autre chose
pendant plusieurs mois.
C’est une histoire d’amour douce et qui dure.
Mariette m’a séduite dès la première phrase. J’ai une affection et un intérêt tout particuliers pour les
domestiques que j’ai côtoyé(e)s en incarnant Célestine du Journal d’une femme de chambre, Mademoiselle
Julie, en dirigeant Les bonnes, en lisant Swift!… Mais Mariette, c’est la cerise sur le gâteau.
Les passages de Mariette, je les ai tous sortis du livre. Je les ai gardés intacts, tels que. Je les ai lus, relus et relus
encore. Peu à peu, je les ai teintés de l’accent des Deux-Sèvres de mes grands-parents maternels. Et Mariette a
fini par s’installer dans ma tête durablement, dans mes oreilles, dans ma bouche et dans mon corps.
J’ai peu à peu conquis des publics tranquillement.
Et j’ai attendu comme je sais si bien faire et j’ai vieilli avec la certitude de jouer un jour, au théâtre ce que
j’appelle Les Soliloques de Mariette, ce texte si magnifiquement écrit pour être dit, drôle et essentiel.
Mariette témoigne. De sa place de bonne, elle voit tout, elle sait tout. Elle nourrit une relation toute affective
avec sa jeune maîtresse, celle qui va devenir La Belle du Seigneur. Elle l’a connue bébé, elle a remplacé sa
mère, c’est un peu comme sa fille… elle a l’art de la formule imagée et cocasse. Elle est profonde et drôle à la
fois. Elle puise en elle, dans ses observations quotidiennes, la substance de ses pensées philosophiques et
populaires. Elle fait mouche car elle voit juste et parle juste.
Eh bien voilà que ressortant les Soliloques au printemps 2008, et en en faisant lecture à Anne Quesemand et
quelques-uns de ses amis, dans leur théâtre de La Vieille Grille, la rencontre s’est faite.
Voilà que Anne Quesemand me propose de me diriger et de me mettre en scène.
Belle démonstration encore une fois que les choses arrivent si on les rêve vraiment.
Je suis très émue, très touchée, très honorée, et très impatiente aussi de pouvoir travailler avec Anne
Quesemand.
Je joins à cette note quelques idées qui m’ont traversée concernant Mariette
Jouer le texte intégral sans aucune coupe (c’est la seule chose à laquelle je tiens)
N’avoir besoin de rien (ça, ça me plaît beaucoup)
Jouer à domicile en faisant le ménage
Le jouer dans des cuisines
Le jouer dans des bibliothèques
Ne rien faire, être à une table assise c’est tout
Préparer un plat pour les spectateurs
En plumant et vidant des poulets
Enfin tout et son contraire…
1 / 38 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !