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d’engagement des clients (Grönroos, 1997). Les notions de partenariat et de confiance sont au
cœur du marketing relationnel (Cravens et al., 1993). Dans ce cadre, la vente relationnelle se
focalise sur « l'établissement de confiance mutuelle entre un acheteur et un vendeur et
l'apport d'une valeur ajoutée anticipée à long terme aux acheteurs afin de créer des relations
à long terme, des alliances et des collaborations avec des clients spécifiques, quand cela est
possible » (Jolson, 1997, p. 76).
L’approche relationnelle dans la vente, même si elle est récente, est une des tendances fortes
de l’évolution de la force de vente dans le nouveau millénaire (Anderson, 1996). Elle
implique une vente plus orientée sur le long terme (Bergadaà, 1993) ainsi qu’une
professionnalisation accrue des commerciaux (Darmon, 1997). La vente relationnelle confère
ainsi une place essentielle aux commerciaux : « en tant que lien fondamental entre
l'entreprise qui vend et celle qui achète, ils ont une influence considérable sur les perceptions
de l'acheteur concernant la fiabilité du fournisseur et la qualité du service, et en conséquence,
de l'intérêt de l'acheteur de continuer la relation » (Weitz et Bradford, 1999, p. 241). Une
entreprise adopte une stratégie de vente relationnelle quand ses commerciaux présentent des
comportements de vente relationnelle (Wotruba, 1996), caractérisés par une interaction
intense et une intention de coopération (Crosby et al., 1990).
Conceptuellement, l’approche transactionnelle est liée à une perspective stratégique de court
terme, alors que l’approche relationnelle est liée à une perspective stratégique de long terme.
Cette perspective temporelle différente affecte la nature de la performance visée. Ainsi, ce
sont les ventes à court terme qui sont privilégiées dans l’approche transactionnelle, alors que
ce sont les résultats à long terme, notamment la qualité des relations interpersonnelles entre le
vendeur et l’acheteur, qui sont au cœur de l’approche relationnelle (Crosby et al., 1990).
Depuis peu, des études génériques s’intéressent à la performance de long terme des
organisations, mesurée en termes de satisfaction de la clientèle et de confiance envers le
commercial (Ngobo et Ramaroson, 2005 ; Dussard, 2005). Les différences de perspective des
deux approches sont reprises dans le tableau 1.
< Insérer Tableau 1 >
Si la performance à court terme des commerciaux a souvent et facilement été mesurée
(Cravens et al., 1993 ; Piercy et al., 1998 ; Baldauf et al., 2001a), il n’y a à ce jour et à notre
connaissance aucun apport conceptuel ou empirique concernant leur performance à long