La Dame de chez Maxim - premier

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SAISON 09/10
La Dame de chez Maxim
Du mardi 8 au samedi 12 décembre 2009
Au Grand T
© B. Enguérand
Dossier Jeune Public
Sommaire
Présentation
p.3
Autour de La Dame de chez Maxim
p.4
L’histoire
p.5
Le propos
p.6
Le théâtre de Georges Feydeau
p.7
Georges Feydeau (1862-1921)
p.9
Jean-François Sivadier, metteur en scène
p.11
En savoir plus sur le vaudeville
p.13
Extraits de La Dame de chez Maxim
p.15
Les échos de la presse
p.19
2
La Dame de chez Maxim
De Georges Feydeau
Mise en scène
Jean-François Sivadier
Collaboration artistique Nicolas Bouchaud, Véronique Timsit
et Nadia Vonderheyden
Scénographie Daniel Jeanneteau, Jean-François Sivadier
et Christian Tirole
Lumières Philippe Berthomé
Son Cédric Alaïs et Jean-Louis Imbert
Costumes Virginie Gervaise
Maquillage et perruques Arno Ventura
Chant et piano Pierre-Michel Sivadier
Assistante à la mise en scène Véronique Timsit
Avec
Nicolas Bouchaud Lucien Petypon
Cécile Bouillaud un livreur, une femme, Mme Vidauban
Stephen Butel Mongicourt, Chamerot, M. Tournoy
Raoul Fernandez Marollier, l’Abbé
Corinne Fischer Etienne, Clémentine Bourré
Norah Krief La Môme Crevette
Nicolas Lê Quang le lieutenant Corignon, un homme,
M. Sauvarel, Mme Tournoy
Catherine Morlot un livreur, la Duchesse de Valmonté
Gilles Privat le général Petypon du Grêlé
Anne de Queiroz un livreur, Mme Hautignol, Mme Sauvarel
Nadia Vonderheyden Gabrielle Petypon
Rachid Zanouda le balayeur, le Duc de Valmonté
Jean-Jacques Beaudouin Varlin
Christian Tirole Émile
Producteur délégué
Théâtre National de Bretagne – Rennes
Coproduction
Odéon – Théâtre de l’Europe, Italienne avec Orchestre, TNT – Théâtre national de Toulouse MidiPyrénées, Espace Malraux scène nationale de Chambéry et de la Savoie, Grand Théâtre du
Luxembourg, Théâtre de Caen
Jean-François Sivadier est artiste associé au Théâtre National de Bretagne
Le texte de La Dame de chez Maxim est publié à L’Avant-scène théâtre
Du mardi 8 au samedi 12 décembre 2009 au Grand T
Tous les soirs à 20h, sauf le samedi à 19h30
Durée du spectacle : 3h30 (entracte compris)
Public : à partir de la seconde
Tarif : 9€ par élève ou un pass-culture
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Autour de La Dame de chez Maxim
Les Mercredis du spectateur
Conférence sur
Georges Feydeau
Autour de
La Dame de chez Maxim
et Les Fiancés de Loches
Le mercredi 18 novembre à 18h
A la billetterie du Grand T
Passage Pommeraye
(Entrée Libre)
© B. Enguérand
Cette conférence sera animée par Carole Guidicelli
Titulaire d’un doctorat d’études théâtrales sur Daniel Mesguich dirigé par Georges Banu
(Université Paris 3), elle collabore régulièrement à différents ouvrages et revues sur les arts
du spectacle (comme Alternatives théâtrales, Double Jeu, Puck) et a coordonné le dossier sur
« La place du mort sur la scène théâtrale contemporaine » dans le numéro 99 d’Alternatives
théâtrales : Expériences de l’extrême.
C’est en tant que spécialiste à la fois des mises en scène des pièces de répertoire et de la
dramaturgie contemporaine qu’elle a analysé les réalisations de Jean-François Sivadier (Le
Roi Lear de Shakespeare) et de Jean-Louis Martinelli (Bérénice de Racine, Les Sacrifiées de
Laurent Gaudé).
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L’histoire
Le Docteur Petypon, respectable et respecté, a fait la noce avec son ami Mongicourt.
Le lendemain à midi, il n'est toujours pas réveillé et dort sous le canapé, tandis que dans son
propre lit se prélasse, en petite tenue, une jolie fille, connue au Moulin Rouge sous le nom
de la Môme Crevette.
La femme de Petypon, Gabrielle, pétrie de religion et qui croit aux apparitions, va et vient
dans l'appartement. Un malheur n'arrivant jamais seul, voilà que débarque d'Algérie un oncle
à héritage.
La danseuse du cabaret est forcée de se faire passer pour la femme d'un médecin
respectable. Elle se pique au jeu et provoque des situations cocasses.
Une cascade de quiproquos, d'imbroglios et de coups de théâtre se succèdent à un rythme
effréné.
Cette pièce en trois actes a été représentée pour la première fois le 17 janvier 1899 au
Théâtre des Nouveautés.
© B. Enguérand
5
Le propos
« Chez Feydeau, l’équation de départ qui énonce, toujours, une faute, toujours liée au
couple est, toujours, d’une extrême simplicité. Inversement proportionnelle au cauchemar qui
s’ensuit. Car, dans ce théâtre, le plus court chemin d’un point à un autre, n’est jamais la ligne
droite. Si la faute originelle est flagrante et inavouable, rien ne sert de l’affronter, mieux vaut
faire demi-tour, choisir la plus mauvaise direction et édifier un échafaudage, même vacillant,
de mensonges invraisemblables, construits sur le syndrome du « plus c’est énorme, mieux
ça passe ». Dans ce monde asphyxié par la morale, la hiérarchie sociale, le protocole
et la tenue du costume, l’imprévu, à peine envisageable, produit toujours un
cataclysme.
Le cataclysme de La Dame de chez Maxim, comme un fantasme du médecin Petypon
(respectable bourgeois socialement irréprochable, marié à une femme très à cheval sur ses
principes), est un chant érotique au souffle dévastateur, qui va transgresser les lois et
renverser les codes. La Môme Crevette, la petite prostituée qui se réveille dans le lit de
Petypon, électron libre jamais à la bonne place, ne jouit que des dégâts qu’elle cause et de
l’amour qu’elle inspire. Le sexe, toujours présent, jamais nommé, qu’elle ne cesse de
convoquer de par sa seule présence, est le centre de gravité de cette danse d’Eros dans un
monde où le corps n’a jamais son mot à dire.
Mais le cauchemar paranoïaque du médecin Petypon ne serait rien sans cette étonnante
faculté qu’ont tous les personnages de Feydeau à faire durer les situations impossibles, à
surfer sur les malentendus, à trouver une explication à chaque problème inexplicable. Et le
moyen de résoudre ce qui ne peut pas l’être, est, ici, de dissocier le mot de la chose qu’il
désigne, ou bien le personnage du nom qu’il est censé porter. Le monde peut changer de
sens suivant la manière dont on le parle et dont on l’interprète. La Dame de chez Maxim est
un théâtre de situations, mais les situations ne se construisent que dans une langue
précise comme une partition musicale qui s’ingénie à amorcer des bombes dont
l’explosion est sans cesse différée.
Au-delà de ce qu’on appelle l’imparable mécanique de cette écriture, les quiproquos, les
coups de théâtre, et les inévitables « portes qui claquent », Feydeau, dessinant des figures
dénuées de tout motif passionnel, invente, dans un vide psychologique vertigineux, une
véritable poétique de la bêtise. Où tout ce qui est dit est pris pour argent comptant, où l’on se
satisfait des apparences, où le doute est éphémère, où l’on voit rarement plus loin que le
bout de son nez, où chaque conflit est désamorcé par une stratégie artisanale de la déviation
et de l’évitement, où tout le monde n’est envisagé que dans le champ de vision étroit que
laissent les œillères collées sur les tempes, par l’ordre de la politesse et de la bienséance.
Dans cette inadéquation fondamentale au monde qu’ils ont eux-mêmes construite, les
personnages de Feydeau ne se révoltent jamais, mais épousent et gèrent tant bien que mal
(et plutôt mal) les situations comme elles viennent, les unes après les autres, et tentent de
remettre de la logique au cœur de l’irrationnel. Parfois les corps vont vite et les têtes vont
lentement, parfois c’est le contraire.
Travailler Feydeau serait montrer, dans cet engrenage infernal, articulé par un texte
taillé au scalpel qui enserre les esprits comme un corset, la tête qui explose et le
corps qui dérape et explorer, sur le plateau, le champ illimité de la bêtise humaine.
Une bêtise magnifique. Celle dont on rit et qui émeut. Celle que Feydeau a offerte au
théâtre. Celle d’un acteur sur scène qui n’aurait aucune raison d’être là mais non plus
aucune raison de sortir. »
Jean-François Sivadier, metteur en scène
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Le théâtre de Georges Feydeau
Feydeau est avant tout un « homme de théâtre » dans le sens le plus large du terme. Non
content de soupeser chaque virgule de son texte, il le surcharge d’indications de mise en
scène particulièrement précises, chiffrées, même, et les didascalies nous font entrevoir un
soin presque maniaque du détail : les notes de l’auteur concernent tout autant les moindres
gestes des interprètes que les détails du décor.
De fait, on sait que Feydeau mettait un point d’honneur à orchestrer lui-même la mise
en scène de ses pièces et parfois à jouer dedans. Le théâtre est ce qu’il y a pour lui de
plus essentiel, et il ne manque pas pour le souligner d’y faire des clins d’œil dans ses
pièces mêmes.
Peut-être est-ce donc avant tout de théâtre que Feydeau nous parle : de l’art auquel il dédia
sa vie mais aussi de cette comédie qui se joue à chaque instant de nos existences. C’est en
homme de théâtre que Feydeau écrit, mais aussi en authentique poète : le jeu sur
toutes les ressources de la langue, par un traitement très plastique des sonorités et
du rythme des phrases ou par l’humour qui émaille les dialogues, est au service d’une
vision exigeante du théâtre, rare chez les auteurs de boulevard. Il sert également un
comique de situations qui met en valeur l’absurdité d’un monde où personne ne se
comprend, à l’instar de l’œuvre de Jarry, contemporain de notre vaudevilliste, ou des
dramaturges du XXe siècle.
On peut reconnaître d’autres mérites à l’œuvre de Feydeau, par exemple de dépeindre avec
vérité son temps et ses contemporains : jouer une de ses pièces, c’est ressusciter la Belle
Époque, ses mœurs, ses préjugés, ses travers surtout. Feydeau est soucieux de rendre
présente la société telle qu’il la connaît, de la façon la plus représentative possible : il
cherche à provoquer, et ce de façon permanente, toutes les couches sociales. Ainsi, le
monde des domestiques n’est pas artificiellement séparé de celui des maîtres, et tous deux
jouent un rôle essentiel dans l’action.
En répartissant ainsi les rôles, Feydeau brise délibérément les conventions dramatiques
traditionnelles, qui séparaient verticalement la société pour la faire entrer soit dans les
carcans nobles de la tragédie, soit dans ceux, vulgaires, de la comédie. C’est donc un
tableau vivant de la Belle Époque que Feydeau nous brosse dans le menu détail, en donnant
à voir des domestiques, des médecins, des assureurs, des tenanciers d’établissements peu
vertueux, etc. Dans le menu détail, car l’auteur ne se contente pas de généralités et de
lieux communs : il produit une véritable analyse morale de son temps, notamment à
travers la question encore délicate de l’amour et de la sexualité.
Si l’amour est un des moteurs les plus communs de la comédie depuis sa naissance, et s’il a
été exploité de fond en comble par Molière et Marivaux, Feydeau pousse l’audace jusqu’à
faire de la sexualité elle-même un des principaux sujets de ses pièces, ou du moins
l’explication la plus courante aux problèmes qui se posent pour les personnages, qu’il se fait
un devoir d’analyser avec plus de profondeur qu’aucun auteur de vaudeville avant lui, et
avec une lucidité comparable à celle de son contemporain Freud. La sexualité pose donc
problème, elle est source d’intrigues et de malentendus, bien plus, en fait, que les
sentiments ; elle devient l’origine des principaux quiproquos entre hommes et femmes. Non
content d’en faire un moteur essentiel, Feydeau rend la sexualité présente jusque dans les
moindres replis de l’humour : ainsi, Édouard transi qui se compare à un Abélard privé de son
Héloïse, avant de se raviser... La plupart des nœuds dramatiques se nouent autour de ces
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questions, et permettent de faire rebondir l’action et en même temps le comique : elles
constituent même l’essence de certains personnages proprement vaudevillesques.
L’œuvre de Feydeau se distingue donc autant par sa capacité à emprunter à la
tradition dramatique que par son aptitude à la dépasser : le banal est porté à un point
culminant de brio technique et d’audace - le vaudeville lui-même est maltraité et
travesti, parfois avec une fulgurance inouïe.
Ce qu’on peut retenir de cet auteur, avant sa satire sociale, sa fine analyse psychologique,
sa hardiesse et peut-être même avant ce que Sacha Guitry appellera son « pouvoir de faire
rire infailliblement, mathématiquement », c’est son incroyable modernité, sa façon
d’envisager des relations humaines au-delà de celles, figées, de la bourgeoisie de la Belle
Époque, et surtout un théâtre au-delà de son propre théâtre : sa façon de jouer sur les
situations invraisemblables, le non-sens, l’incompréhension entre personnages de sexes ou
de conditions différentes, et la langue elle-même, d’une manière que l’on pourrait qualifier de
poétique, tout cela annonce clairement le théâtre de Beckett et Ionesco : il est difficile de ne
pas voir se dessiner, dans le cours de musique absurde et libidineux qui fait l’objet d’Amour
et piano, l’ombre de La Leçon - c’est un héritage que l’auteur de Rhinocéros reconnaîtra
d’ailleurs lui-même.
Source : Théâtre National de Bretagne
8
Georges Feydeau (1862-1921)
Georges Feydeau est l'auteur dramatique qui,
s'emparant du vaudeville là où l'avait laissé Labiche,
porte le genre vers une sorte de perfection. Il est le fils
de Léocadie Bogaslawa Zelewska et de l'écrivain Ernest
Feydeau.
Très jeune, Georges Feydeau néglige ses études pour
se consacrer au théâtre. Dès l'adolescence, il commence
à écrire des pièces en un acte et des monologues qu'il
interprète lui-même ou qu’il fait jouer par des acteurs
célèbres dans les salons littéraires parisiens. Il est très
prolixe.
G. Feydeau par Carolus-Duran
Musée des Beaux-Arts de Lille
Sa première pièce, Par la fenêtre, est jouée pour la première fois en 1882, alors qu'il a 19
ans. Et c'est Tailleur pour dames, fort bien accueillie en 1886 au Théâtre de la Renaissance,
qui lui vaut les encouragements de Labiche.
Si les années qui suivent s'avèrent difficiles, la consécration vient à partir de 1892 avec les
pièces Monsieur chasse, Le Dindon, La Dame de chez Maxim, La Puce à l'oreille, Occupetoi d'Amélie, Champignol malgré lui et Le Système Ribadier.
Feydeau renouvelle le genre du vaudeville par une étude plus approfondie des
personnages. Il se moque notamment de la médiocrité des existences bourgeoises,
qu'il tourne en ridicule. Le rythme de travail de Feydeau est toujours très soutenu : il écrit
plusieurs pièces par an et les met lui-même en scène dans les théâtres des Grands
Boulevards, quartier qu'il écume en noctambule effréné, de cafés en restaurants, après le
théâtre, observant avidement tout et tous, trouvant là ce qui l'inspire.
Feydeau compose ensuite des comédies comme La Main passe en 1907 et des pièces en
un acte Feu la mère de Madame en 1908, On purge bébé en 1910, Léonie est en avance et
Mais n 'te promène donc pas toute nue ! en 1911, Hortense a dit «J'm 'en fous !» en 1916.
La veine semble alors se tarir, et Feydeau cesse d'écrire en 1916.
Il achève son existence à l'âge de 58 ans, après avoir été interné deux ans dans une maison
de santé à Rueil-Malmaison pour troubles psychiques dus à la syphilis. Il est enterré le 8 juin
1921 au cimetière Montmartre. C’est Robert de Flers, président de la Société des auteurs,
qui écrit son éloge funèbre.
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Ses oeuvres
1878-1880 L’Amour doit se taire, drame en un acte
1880 La Petite Révoltée, monologue en vers
1881 Un coup de tête, monologue en vers / Un Monsieur qui n’aime pas les monologues,
monologue / Le Mouchoir, monologue en vers
1882 J’ai mal aux dents, monologue en vers / Par la fenêtre, comédie en un acte / Trop
vieux, monologue en vers
1883 Amour et piano, comédie en un acte / Gibier de potence, comédie-bouffe en un acte /
Aux antipodes, monologue provenço-comique / Patte en l’air, monologue en vers
Le Petit Ménage, monologue en vers / Le Potache, monologue comique
1884 Le Billet de mille, monologue en vers / Les Célèbres, monologue comique / Le Colis,
monologue en vers / Les Réformes, monologue comique / Le Volontaire, monologue
comique en vers
1886 Fiancés en herbe, comédie enfantine en un acte / Tailleur pour dames, comédie en
trois actes / L’Homme économe, monologue comique / L’Homme intègre, monologue
comique
1887 La Lycéenne, vaudeville-opérette en trois actes / Les Enfants, monologue en vers / A
qui ma femme ?, comédie en trois actes
1888 Un bain de ménage, comédie en un acte / Chat en poche, vaudeville en trois actes /
Les Fiancés de Loches, vaudeville en trois actes
1889 L’Affaire Edouard, comédie-vaudeville en trois actes
1890 C’est une femme du monde, comédie en un acte / Le Mariage de Barillon, vaudeville
en trois actes / Mademoiselle Nounou, opérette en un acte / Tout à Brown-Séquard,
monologue fantaisiste
1891 Madame Sganarelle, monologue
1892 Monsieur chasse !, comédie en trois actes / Champignol malgré lui, pièce en trois actes
/ Le Système Ribadier, comédie en trois actes
1894 Un fil à la patte, comédie en trois actes / Notre futur, pièce en un acte / Le Ruban,
comédie en trois actes / L’Hôtel du Libre-Echange, pièce en trois actes
1896 Le Dindon, pièce en trois actes / Les Pavés de l’ours, comédie en un acte
1897 Séance de nuit, comédie en un acte / Dormez, je le veux !, vaudeville en un acte
1898 La Bulle d’amour, ballet en dix tableaux / Le Juré, monologue
1899 La Dame de chez Maxim, pièce en trois actes / Un Monsieur qui est condamné à
mort, monologue
1902 Le Billet de Joséphine, pièce en trois actes, mêlés d’airs / La Duchesse des Folies /
Bergère, pièce en cinq actes
1904 La Main passe, pièce en quatre actes
1905 L’Age d’or, comédie musicale en trois actes et neuf tableaux
1906 Le Bourgeon, comédie en trois actes
1907 La Puce à l’oreille, pièce en trois actes
1908 Occupe-toi d’Amélie, pièce en trois actes et quatre tableaux / Feu la mère de Madame,
pièce en un acte
1909 Le Circuit, comédie en trois actes et quatre tableaux
1910 On purge bébé, pièce en un acte / Cent millions qui tombent, pièce en trois actes
(inachevée)
1911 Mais n’te promène donc pas toute nue, comédie en un acte / Léonie est en avance, ou
le mal joli, pièce en un acte
1913 On va faire la cocotte, pièce en deux actes (inachevée)
1914 Je ne trompe pas mon mari, comédie en trois actes
1916 Hortense a dit : “J’m’en fous !”, pièce en un acte / Complainte du pauv’propriétaire,
monologue en vers
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Jean-François Sivadier, metteur en
scène
Jean-François Sivadier est né en 1963. Ancien élève de
l’Ecole du TNS, il est comédien et metteur en scène.
Proche de Didier-Georges Gabily, il a participé à la création
de Dom Juan / Chimère et autres bestioles en 1996 au
Théâtre National de Bretagne à Rennes.
Il est aujourd’hui metteur en scène associé au Théâtre
National de Bretagne à Rennes, Centre Européen de
Production Théâtrale et Chorégraphique.
© DR
Son parcours de metteur en scène
Italienne avec orchestre (1997) : écriture et mise en scène. Création au Cargo à Grenoble.
180 représentations au Théâtre de l’Odéon, au Théâtre du Châtelet, à l’Opéra Comique, à
l’Opéra de Lyon, à l’Opéra de Nancy, tournée en France et à l’étranger.
Noli me tangere (1998) : écriture et mise en scène. Impromptu créé au Théâtre National de
Bretagne à Rennes pour le festival Mettre en Scène.
La Folle Journée ou Le Mariage de Figaro de Beaumarchais (2000-2002). Création au
Théâtre National de Bretagne à Rennes le 8 février 2000. Tournée et reprise au Théâtre des
Amandiers/Nanterre (146 représentations).
La Vie de Galilée de Bertolt Brecht (2002-2006), création au Théâtre National de Bretagne à
Rennes, tournée, Festival d’Avignon (juillet 2002), tournée et reprise au CDN de
Gennevilliers (janvier 2003). (128 représentations). Reprise en 2005 avec La Mort de Danton
(15 représentations) puis à l'automne 2006, en particulier à la Schaupielhaus de Zürich où
cette pièce avait été jouée pour la première fois (10 représentations).
Italienne Scène et orchestre (2003-2006) : écriture et mise en scène. Création au Théâtre
National de Bretagne à Rennes dans le cadre du festival Mettre en Scène Edition Spéciale
(novembre 2003). Reprise au Théâtre des Amandiers-Nanterre et à la MC2 Grenoble (85
représentations). Reprise à l'Opéra Comique en juillet 2006 dans le cadre de Paris Quartier
d'Eté pour 24 représentations. Reprise à Lille en septembre 2006 pour 20 représentations.
Prix du Syndicat de la Critique.
Madame Butterfly (2004) : mise en scène d’opéra. Création à l'Opéra de Lille et tournée.
La Mort de Danton (2005-2006), création au Théâtre National de Bretagne à Rennes,
Festival d'Avignon 2005 avec reprise de La Vie de Galilée, ainsi qu'à Nanterre à l'automne
2005, puis tournée 2005-2006 (Mort de Danton 96 représentations, Vie de Galilée 15).
Molière 2006.
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Wozzeck d’Alban Berg (2007). Création à l’Opéra de Lille.
Le Roi Lear (2007-2008), création dans la Cour d’Honneur du Festival d’Avignon 2007.
Reprise à Nanterre à l’automne et tournée. (115 représentations).
Son parcours de comédien
L’Echange de Claudel
Léonce et Léna de Büchner
Titus Andronicus de Shakespeare
La Veuve de Corneille
Bérénice de Racine
Violences de Gabily
La Vie parisienne d’Offenbach
Faust (Urfaust) de Gœthe
Enfonçures de Gabily
Le Partage de midi de Claudel
Peines d’amour perdues de Shakespeare
Italienne avec orchestre de J.-F.Sivadier
Henri IV de Shakespeare
Jeanne au bûcher opéra de Honegger
La Vie de Galilée de Bertolt Brecht
La Mort de Danton de Georg Büchner
mise en scène Didier-Georges Gabily
mise en scène Jacques Lassalle
mise en scène Daniel Mesguish
mise en scène Christian Rist
mise en scène Jacques Lassalle
mise en scène Didier-Georges Gabily
mise en scène Alain Françon
mise en scène Dominique Pitoiset
mise en scène Didier-Georges Gabily
mise en scène Serge Tranvouez
mise en scène Laurent Pelly
mise en scène Jean-François Sivadier
mise en scène Yann Joël Collin
mise en scène Stanislas Nordey
mise en scène Jean-François Sivadier
mise en scène Jean-François Sivadier
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En savoir plus sur le vaudeville
« Rien n’est plus drôle que le malheur... c’est la chose la plus comique du
monde »
Samuel Beckett
« Une bonne comédie enrichit plus notre esprit qu’un texte dramatique
prétentieux. L’humour et l’ironie ont une force dénonciatrice et le rire du
spectateur apporte la preuve de sa connivence. Le rire ne s’oppose pas à
l’émotion et aux idées, et sa spontanéité le rend irrémédiablement juste. La
comédie traite des mêmes sujets que la tragédie mais en général avec plus
d’humanité. […] La comédie est, sans aucun doute, un genre théâtral très difficile
à bien mettre en scène, mais qui est porteur, tout comme la tragédie, de toute
l’essence du théâtre : être un reflet de notre société. »
Philippe Coutant, directeur du Grand T
Le mot vaudeville est ancien, mais son acceptation a sensiblement évolué entre
l’époque où le genre était tiré plutôt de la chanson, et aujourd’hui où l’on a tendance à
en faire un des cantons du théâtre de Boulevard. Le plus intéressant est la mécanique
dramaturgique et stylistique qu’il met en branle, marquée au sceau de la folie, du côté
des situations des personnages.
Le vaudeville tire son origine et son nom des chansons normandes qui avaient cours, depuis
plusieurs siècles, dans le Val-de-Vire, et que le poète foulon, Olivier Basselin, avait
ramenées à des chansons à boire, restées le type du genre.
Avec le temps, les Vaux-de-Vire devinrent des vaudevilles, ou chansons qui courent par la
Ville. Une autre explication donne le mot vaudeville apparaissant vers les années 1500 dans
les titres de recueils de chansons, il désigne une chanson, « vaul de ville », « voix de ville ».
La Restauration et la Monarchie de Juillet (1815-1848) voient triompher le Boulevard du
Crime ; ces mélodrames mouvementés et traversés de grands sentiments attirent un public
nombreux. Le Théâtre de la Porte Saint-Martin ne désemplit pas. Les écrivains romantiques
le fréquentent et c’est là que Victor Hugo fait jouer Marion Delorme.
Parallèlement, dans d’autres théâtres comme le Gymnase, le Palais Royal ou les Variétés,
se développe une forme de théâtre plus légère : le vaudeville. Au XVe siècle le mot désigne
une chanson de circonstance, puis au XVIIe siècle, une pièce de théâtre mêlée de chansons
et de ballets. Lesage, avec son Turcaret apparaît aujourd’hui comme le vrai précurseur de ce
genre très à la mode au XIXe siècle.
Désormais il signifie comédie légère et divertissante, fertile en intrigues et
rebondissements, avec ou sans chansons. Il ne s’agit pas comme dans la comédie
traditionnelle de faire réfléchir le spectateur sur les défauts humains, mais de ficeler une
pièce où s’enchaînent quiproquos, confusions et situations embarrassantes. Entre 1815 et
1915, il ne cesse d’évoluer, dans sa forme, sa structure, ses codes jusqu’à devenir un genre
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littéraire à part entière. Eugène Scribe marque la première époque (1815-1848) ; celle des
pièces vite troussées, vite oubliées. Il en écrit 76 volumes, soit 400 titres.
Le Second Empire (1851-1870) voit l’apogée du genre. En lui renvoyant l’image à peine
déformée de ses corruptions, ses lâchetés, ses hypocrisies, le vaudeville déclenche le rire
de spectateurs bourgeois ravis de se voir mis en scène.
A l’époque de Labiche, le vaudeville souffre d’une production où la quantité l’emporte sur la
qualité, ainsi que la reprise inlassable des mêmes schémas et du manque d’épaisseur des
personnages. Labiche, et c’est là sa force, renouvelle le genre : il ose le saugrenu et la
bouffonnerie, et pousse jusqu’au bout la caricature, l’absurdité du langage ou des situations,
sans négliger les formes traditionnelles du comique : comique de situation, comique de
caractères, répliques en aparté, quiproquos… Il parfait le genre en poussant la logique de
l’intrigue jusqu’à la folie. Aujourd’hui, le regard d’Eugène Labiche sur les travers de la
bourgeoisie triomphante demeure suffisamment lucide et corrosif pour que les metteurs en
scène contemporains les plus critiques se passionnent à redécouvrir son œuvre (Chéreau,
Lassalle, Vincent, Grüber…)
Meilhac et Halévy sont davantage connus pour les livrets d’opérettes et d’opéra-bouffes
qu’ils écrivent pour Offenbach, La Belle Hélène (1864), La Vie parisienne (1866), La
Périchole (1868).
D’abord simple divertissement, le vaudeville prend donc peu à peu la forme élaborée
d’une « machine » langagière et dramaturgique où des personnages tétanisés par les
situations dans lesquelles ils sont placés, vont jusqu’au délire et à l’épuisement de
l’énergie. Sans des dénouements qui maintiennent l’humeur joyeuse, les spectateurs
assisteraient à des scènes féroces de carnage et de cauchemar.
Après 1880, on a pu parler de la mort du vaudeville au profit de l’opérette. Il subsiste
pourtant, durant la Belle Epoque. Le contexte n’est plus celui d’une bourgeoisie triomphante
et satisfaite d’elle-même. La crise – politique et morale – fissure les apparences et sous la
mousse des plaisirs frivoles, perce la vanité d’un monde qui se cache à lui-même sa propre
fin.
Au théâtre, les spectateurs sont nombreux. Le monde des affaires, de la politique et de
l’Académie s’y côtoient avec les cocottes et les prostituées et, par le rire, ils tentent de
conjurer la décadence de leur temps.
Avec Georges Feydeau (1862-1921), le vaudeville connaît de belles heures. Dans des
pièces célèbres : Occupe-toi d’Amélie (1908), La Dame de chez Maxim (1899), il
s’appuie sur la « mécanique » élaborée par Labiche qu’il conduit jusqu’à l’absurde le
plus loufoque. Avec Feydeau, les chansons disparaissent et le thème dominant est le
triangle femme / mari / amant.
14
Extraits de La Dame de chez
Maxim
Scène IV, Acte I (extrait)
LA MÔME
(se redressant sur son séant et sur un ton gamin). Bonjour, les enfants !
PETYPON
(ahuri) Qu’est-ce que c’est
que celle-là ?
(tombant assis, en se tordant de rire, sur la chaise à droite et contre le
chambranle de la baie). Eh ! ben, mon vieux !... tu vas bien !
MONGICOURT
(les cheveux dressés et affolé, au pied du lit) Hein ! Mais pas du tout !...
Qu’est-ce que ça veut dire ?... (À la Môme) Madame ! Qu’est-ce que ça signifie ?... D’où
sortez-vous ?...
PETYPON
LA MÔME
(d’une voix amusée). Comment, d’où que je sors ? Eh bien ! tu le sais bien !
(indigné) Mais je ne vous connais pas !... mais en voilà une idée !... Pourquoi
êtes-vous dans mon lit ?
PETYPON
Comment, pourquoi que j’y suis ?... Non mais, t’en as une santé !... (À
Mongicourt) Dis donc, eh !... l’inconnu ! Il me demande pourquoi que j’y suis, dans son lit !
LA MÔME
MONGICOURT
(se tordant) Oui !... Oui !
Mais, absolument ! Quoi ? J’ai le droit de savoir… (Furieux, à Mongicourt)
Mais ne ris donc pas comme ça, toi ! c’est pas drôle ! (À la Môme). Qui êtes-vous ? Comment
êtes-vous ici ?
PETYPON
Non, mais on se croirait chez le juge d’instruction !... Qui que je suis ?... Eh !
ben, la Môme Crevette parbleu !
LA MÔME
MONGICOURT La danseuse
du Moulin-Rouge ?
(de son lit, donnant une tape du plat de la main sur la joue de Mongicourt)
Tu l’as dit, bouffi !
LA MÔME
MONGICOURT (se levant
et descendant en s’esclaffant à gauche près de la table).
C’est mourant !
(désignant Petypon du doigt) Avec ça qu’il ne le savait pas, le vieux bébé !
puisqu’on s’est pochardé tous deux ! et qu’il m’a ramenée à son domicile !
LA MÔME
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PETYPON
(ahuri) Moi, je ?... c’est moi qui ?...
(sans transition, regardant à droite et à gauche). Dis donc, c’est bien, chez
LA MÔME
toi !
PETYPON
(brusquement) Ah ! mon Dieu !
MONGICOURT ET LA MÔME
(qui précisément vient de sauter hors du lit, côté lointain).
Quoi ?
(gagnant jusqu’à Mongicourt) Mais alors !... le baiser !... sur le front !... dans
mon lit !... C’était la Môme Crevette !
PETYPON
MONGICOURT (d’une voix
caverneuse) C’était la Môme !
(d’une même voix caverneuse) Gabrielle a embrassé le front de la Môme
PETYPON
Crevette !
MONGICOURT
(de même) La vie est pleine de surprises !
Ils restent comme figés, côte à côte, épaule contre épaule, les jambes fléchissantes, les yeux
ahuris fixés sur la Môme Crevette.
pendant ce qui précède a enfilé un jupon, une combinaison, un pantalon –
suivant ce qu’on porte -, descend en scène en les regardant d’un air moqueur) Eh ben quoi ?
Non ! mais en v’là des poires !... (D’un mouvement de danseuse de bal public, passant
vivement la jambe par-dessus le dossier de la chaise qui est au milieu de la scène) Eh ! allez
donc ! c’est pas mon père ! (Elle se laisse tomber sur le canapé et s’y étend tout de son long,
la tête côté gauche).
LA MÔME
(qui
(bondissant, hors de lui, vers la Môme, tandis que Mongicourt a remonté la
chaise du milieu et la pose contre le chambranle gauche de la table) Mais, allez vous-en,
madame ! On peut venir… Je suis un homme sérieux !... vous ne pouvez pas rester ici !...
PETYPON
LA MÔME
(le toisant avec des petits yeux gouailleurs) J’t’adore !
PETYPON
Quoi ?
LA MÔME
(le narguant en chantonnant) Adieu, Grenade la char-man-te !
(lui tirant les jambes pour les ramener à terre) Mais il n’y a pas de
« Grenade ! » Voulez-vous vous rhabiller !...
PETYPON
(à la cantonade) Eh ! bien, quoi ? N’importe ! chez l’épicier ou
chez le fruitier… Vous avez de l’argent ? Attendez !
VOIX DE MADAME PETYPON
PETYPON
(bondissant à la voix de sa femme et parlant sur elle) Ah ! mon Dieu !
Gabrielle !...
MONGICOURT Ta
femme !
16
PETYPON
(entraînant la Môme vers le fond) Cachez-vous !... ne vous montrez pas !...
MONGICOURT (l’entraînant
également) Venez là ! là !
LA MÔME
(ahurie) Mais quoi ? quoi !
PETYPON
(la poussant dans la chambre) Mais cachez-vous donc !
Mongicourt et lui referment vivement les tapisseries. Au moment où paraît Gabrielle, ils n’ont
que le temps de se retourner et restent sur place. Mongicourt, Petypon, en se dandinant
bêtement pour avoir l’air d’être à l’aise.
Scène XVI, Acte I
(sortant de la baie, elle est revêtue de la robe qu’on avait apportée pour
madame Petypon et que lui a remise le général) Là, je suis prête !
LA MÔME
LE GÉNÉRAL
Ah ! voilà ma nièce
Ah ! non, ce que je dégote comme ça ! (Enjambant la chaise à droite du
canapé) Eh ! allez donc ! C’est pas mon père !
LA MÔME
Tandis que Mongicourt et Petypon ont un même sursaut au geste de la Môme, le général,
ravi, éclate de rire.
Ah ! ah ! elle est drôle ! (singeant le geste de la Môme) « Eh ! allez donc, c’est
pas mon père » (descendant vers Petypon) Elle me va tout à fait, ta femme ! un petit
gavroche ! (Il remonte)
LE GÉNÉRAL
PETYPON
(grommelant) Oui, oh ! (Entre ses dents) Un voyou !
(regardant sa montre) Oh ! mais, il est tard ! Je me laisse aller à bavarder, et
mon train que je dois prendre dans une heure ! J’ai encore deux courses à faire avant. (A la
Môme, qui est adossée à la table) Alors, c’est bien convenu ? A quatre heures cinq à la gare ?
LE GÉNÉRAL
LA MÔME
C’est ça, mon oncle !
(s’apprêtant à embrasser la Môme, à Petypon) Ça ne t’est pas désagréable que
je l’embrasse ?
LE GÉNÉRAL
PETYPON
LE GÉNÉRAL
LA MÔME
Oh ! là ! là !... Ah ! ben !...
(à la Môme) Ah ! votre mari permet !
Oh ! alors !… (Elle tend sa joue que le général embrasse)
17
(après l’avoir embrassée) D’ailleurs, si j’ai le temps, je repasserai vous
prendre ! C’est ça, rendez-vous ici ! (Il remonte)
LE GÉNÉRAL
PETYPON
Quoi ?
LA MÔME
(remontant parallèlement au général) C’est ça, mon oncle, c’est entendu !
PETYPON
(vivement, en remontant vers le général) Mais non ! mais non ! à la gare, ça
vaut mieux !
Non, non, ça vaut mieux ici ! Comme cela, on ne se manquera pas ! (Tout en
parlant, il se dirige vers Mongicourt)
LE GÉNÉRAL
(à part, descendant jusque devant la table) Oh ! non ! non ! Je n’en suis pas
encore débarrassé !
PETYPON
(à Mongicourt) Au revoir, monsieur ! enchanté ! vous m’excuserez auprès de
madame Mon… ? Mon… ?
LE GÉNÉRAL
MONGICOURT
(achevant)… gicourt !
LE GÉNÉRAL
Oh ! vous avez le temps ! ce n’est pas autrement pressé !
MONGICOURT Non !
non ! « gicourt » « Mongicourt ! » c’est mon nom
Ah ! pardon. Je comprenais… oui, oui ! Mongicourt, merci ! Allons, à tout à
l’heure, vous autres !
LE GÉNÉRAL
LA MÔME
(au fond) À tantôt, mon oncle
À tantôt ma nièce ! (Il passe devant elle puis se retournant pour l’imiter) Eh !
allez donc, c’est pas mon père !
LE GÉNÉRAL
LA MÔME
(riant et répétant le geste) Eh ! allez donc, c’est pas mon père ! Bravo, mon
oncle !
LE GÉNÉRAL Elle est charmante, ma nièce ! (À Petypon) Tu entends, le mari ! Elle est
charmante, ma nièce
LA MÔME
PETYPON
Tu entends, le mari ?
(sans conviction) Oui ! oui
(sortant) Elle est charmante ! des toupies comme ça, ah ! ben !... (La voix se
perd à la cantonade)
LE GÉNÉRAL
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Les échos de la presse
Le Monde, mai 2009
19
Télérama, mai 2009
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SAISON 09/10
Contacts Jeune Public
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Marion Echevin / 02 28 24 28 18
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Dossier réalisé à partir des documents fournis par
le Théâtre National de Bretagne
De nombreuses pistes de travail autour des spectacles
dans le document « Aller au théâtre… »
http://www.legrandt.fr/IMG/pdf/Aller_au_theatre.pdf
Le Grand T - BP 30111 - 44001 Nantes cedex 01 Tel 02 28 24 28 24 / Fax 02 28 24 28 38
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