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« Dans cette pièce de jeunesse, toutes les obsessions de Feydeau sont déjà
là. Mais le triangle amoureux souvent mis en jeu par la suite, mari-amant-
maîtresse, n’est pas au centre de l’oeuvre. Ici, il s’agit de l’affrontement violent
entre deux mondes : ceux qui ont une place et ceux qui la cherchent, aussi
bien maritalement que professionnellement. Cette pièce présente une nouvelle
occasion d’examiner comment fonctionnent les mécanismes de "mise à la
marge", de questionner ce qu’il en est de la norme. Peut-être y a-t-il un lien
entre la fin de cette pièce qui se termine dans un hôpital psychiatrique de
fantaisie, le centre d’hydrothérapie, et la pièce Kliniken de Lars
Norén…[présentée au Grand T en novembre 2008] »
Jean-Louis Martinelli
Venus à Paris pour trouver l’âme soeur, trois Lochois (deux frères et une soeur) se trouvent
par erreur dans un bureau de placement pour gens de maison, pensant se trouver dans une
agence matrimoniale.
Ils sont engagés comme domestiques par le fringant docteur Saint-Gaëls (directeur d’une
clinique psychiatrique), sa sœur (une vieille fille) et sa fiancée (une veuve décadente).
Persuadés que leurs employeurs sont leurs prétendants, ils vivent une série de quiproquos
cocasses et inattendus, et finissent même internés dans un asile qu’ils confondent avec la
mairie.
S’ajoutent une cocotte encombrante, des employés gaffeurs et une ambiance survoltée.
Une des pièces les plus surprenantes de Feydeau !
© Pascal Victor