Texte présentation

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La troupe
Le „Théâtre des Petites Utopies“ est né à
Créhange le 27 mars 2009 du désir d'une
vingtaine de comédiens amateurs de se retrouver
au sein d'une troupe, afin de jouer tout au long de
l'année, dans la région et au-delà, lors de festivals,
de rencontres, au gré des envies et des
propositions. Le répertoire est vaste et varié,
passant de textes contemporains à classiques,
drôles, loufoques, acides, tendres, poétiques,
dramatiques ... ayant pour but de toucher le plus
grand nombre de spectateurs et de leur faire
découvrir le bonheur du théâtre qui est un des
éléments essentiels qui unit cette troupe.
La troupe a reçu le soutien de la Ville de Créhange
qui a mis à la disposition des comédiens la salle
du Créanto pour les répétitions.
Depuis sa création la troupe a choisi d‘être dirigée
pour la mise en scène par Muriel Anastaze-Ruf,
comédienne et metteur en scène professionnelle
de la compagnie franco allemande Macadam
Théâtre.
De cette collaboration, entre 2009 et 2015, une
douzaine de spectacles ont été mis en scène : Le
fil à la patte, de Feydeau - Le Cimetière des
éléphants, de Jean-Paul Daumas L‘histoire du communisme racontée aux malades
mentaux, de Matéi Visniec - Théâtre sans
animaux, de Jean-Michel Ribes - Le grand Poucet,
de Jean-Yves Picq - un puzzle de textes de Ribes,
Grumberg et Tardieu, La noce, de Bertold Brecht Brèves de comptoir, de Gourio et Ribes
La pièce
Le dindon de Feydeau.
Distribution
Sophie Blaison
Marie-Claire Folschweiler
Stéphanie Gimay
Nathalie Holtz
Benjamin Leroy
Isabelle Martin
Philippe Schubhan
Catherine Tassone
Jean Terso
Marc Verroca
Laurence Zimny
Mise en scène et costumes
Muriel Anastaze-Ruf
Décors
Nikolaus Ruf
La pièce, l'auteur
"L’univers fantastique de Feydeau est aussi celui
de la méprise permanente. Dans ce monde
baroque de l’erreur et de la simulation
perpétuelles, l’on ne sait plus qui est qui et,
comme dans le théâtre de l’absurde, les héros ne
sont que les jouets dérisoires d’une fatalité
stupide."
Henry Gidel in Georges Feydeau
Au critique qui lui demandait si le vaudeville n'était
pas mort Feydeau répondait :
"Quelle plaisanterie (...) Non, la vérité, c’est qu’il y
a vaudeville et vaudeville, mélodrame et
mélodrame, comme il y a comédie et comédie.
Quand un vaudeville est bien fait, logique, logique
surtout, qu’il s’enchaîne bien, qu’il contient de
l’observation, que ses personnages ne sont pas
uniquement des fantoches, que l’action est
intéressante et les situations amusantes, il
réussit."
Le Dindon est de ces vaudevilles réussis, grave et
léger.
Nous l'avons adapté en respectant la truculence et
la rigueur, la légèreté et la vivacité, les turbulences
et le tourbillon que génère le texte de Feydeau. Il y
a un rythme digne de l'horlogerie suisse chez lui,
et nous entrons avec gourmandise dans ce tempo,
cette course effrénée d'hommes et de femmes qui
se cherchent, se désirent, se trompent ... un peu,
beaucoup, se perdent, se retrouvent.
Les portes claquent, les quiproquos se multiplient,
l'humour flirte avec l'absurde, le texte subtil nous
porte ...
Une amante anglaise hystérique, une gourgandine
au grand coeur, un groom travaillé par la puberté,
un militaire grivois et sa femme délicieusement
ailleurs, des maris légers, des épouses
vengeresses qui se rêvent volages ... tous les
personnages sont finement ciselés par Feydeau.
Nous montons cette pièce pour le 120ème
anniversaire de sa création, les costumes ont été
prêtés par le T.N.S.
"Vous savez ce que c’est ! ... un beau jour, on se
rencontre chez le Maire... on ne sait comment, par
la force des choses... Il vous fait des questions...
on répond « oui » comme ça, parce qu’il y a du
monde, puis quand tout le monde est parti, on
s’aperçoit qu’on est marié. C’est pour la vie."
Pontagnac dans Le Dindon, Acte I, scène 2
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