Trajectoire des PSA après une radiothérapie
INSERM U897
INSERM - Unité 897
Centre de Recherche Epidémiologie et Biostatistique
Sujet de stage en ingénierie biostatistique (M2 statistiques, 3
ème
année ENSAI/ISUP, 5
ème
année INSA Bioinformatique et modélisation)
Modélisation de la trajectoire des PSA chez des patients traités par
radiothérapie pour un cancer localisé de la prostate
Direction : Cécile Proust-Lima (CR INSERM)
L’antigène spécifique de la prostate (PSA) est devenu un biomarqueur reconnu de
progression du cancer de la prostate. Après un traitement par radiothérapie, le niveau de
PSA diminue très rapidement et se stabilise à un niveau bas. Une augmentation ultérieure
substantielle du niveau de PSA est caractéristique d’une rechute biochimique du cancer et
est souvent suivie quelques années plus tard d’une rechute clinique locale ou distante avec
métastases.
L’association entre l’évolution des PSA et le risque de rechute a été décrit dans la littérature
par des modèles conjoints qui associent un modèle mixte pour l’évolution des PSA et un
modèle de survie pour le risque de rechute (Pauler & Finkelstein, 2002 ; Yu et al., 2004 ; Yu
et al., 2008 ; Proust-Lima & Taylor, 2009). Ces méthodes statistiques ont aussi donné lieu à
des outils de prédiction qui permettent d’incorporer l’information sur la trajectoire des PSA
dans le pronostic de rechute de cancer de la prostate.
Aujourd’hui, dans la perspective d’améliorer les capacités prédictives de ces outils
pronostiques, il est important de décrire au mieux la trajectoire des PSA à travers des
modèles statistiques adaptés. Jusqu’à présent, la plupart des travaux se sont limités à des
modèles mixtes paramétriques incluant 2 à 3 fonctions du temps pour décrire l’évolution
biphasique des PSA (Pauler & Finkelstein, 2002 ; Proust-Lima et al, 2008 ; Yu et al., 2004;
Bellera et al., 2008). Récemment, un modèle semi-paramétrique basé sur des fonctions
splines a aussi été proposé (Ye et al., 2009). Enfin, un modèle mécanistique expliquant la
dynamique des PSA à l’aide d’un système d’équations différentielles pourrait être envisagé
(Perelson, 1996 ; Hanin, 2004).
Dans ce contexte, l’objectif de ce stage est de développer et comparer plusieurs approches
de modélisation de la trajectoire de PSA en incluant :
- les modèles paramétriques déjà proposés dans la littérature,
- un modèle paramétrique dit souple qui utilise les techniques de modélisation non-
paramétrique à travers des approximations par fonctions splines,
- un modèle mécanistique basé sur un système d’équations différentielles.
Ces approches seront comparées en termes d’adéquation aux données et, si le temps le
permet, en termes de capacités prédictives pour le pronostic de rechute de cancer de la
prostate.
Plusieurs cohortes hospitalières de patients suivis après un traitement par radiothérapie pour
un cancer localisé de la prostate seront utilisées.
A l’issue du stage, il y aura une possibilité de thèse de Biostatistique sur cette thématique.