Depuis David Hume, Thucydide est considéré comme le père de l’histoire véritable. Si Nicole
Loraux a montré qu’il « n’est pas un collègue », il apparaît toujours comme un auteur
emblématique de la rationalité grecque. Dans ce séminaire, son parcours et son oeuvre seront
resitués dans leur contexte historique et appréhendé suivant une approche anthropologique. On
poursuivra cette année l’analyse de ce que l’on pourrait appeler le « geste historiographique »,
pour examiner la manière dont l’engagement de Thucydide dans la guerre du Péloponnèse, par
son commandement militaire mais aussi par l’écriture de son histoire, participe d’une culture
traversée par la concurrence entre différents modes de rationalité. Interroger cet engagement offre
l’opportunité d’envisager autrement le siècle de Périclès, le rôle de l’écriture dans la vie de la cité
et la réception de l’oeuvre de Thucydide dans l’histoire.
MARCELLO CARASTRO, maître de conférences à l'EHESS
STEPHAN DUGAST, chargé de recherche à l'IRD
Atelier d’anthropologie religieuse : figurations de l’invisible (suite)
1er, 3e et 5e jeudis du mois de 11 h à 13 h (INHA, salle Pierre-Jean Mariette, 2 rue Vivienne
75002 Paris), du 15 novembre 2012 au 30 mai 2013
Ce séminaire entend nouer un dialogue entre antiquisants et ethnologues de terrain autour de
questions d’anthropologie religieuse. Cette année, le problème de la figuration des êtres et des
puissances invisibles sera au coeur des enquêtes et des échanges comparatistes. Il sera envisagé
à partir de la notion, controversée mais réhabilitée par certains courants anthropologiques, de
fétiche. Dans le cadre de cet atelier sera proposée une lecture suivie de travaux anthropologiques
classiques et d’actualité.
MARCELLO CARASTRO, maître de conférences à l'EHESS
SILVIA D'INTINO, chargée de recherche au CNRS
CATERINA GUENZI, maître de conférences à l'EHESS
FREDERIQUE ILDEFONSE, directrice de recherche au CNRS
Approches comparées du destin : le lot, la part, le lien
2e lundi du mois de 11 h à 13 h (salle 662, bât. Le France, 190-198 av de France 75013 Paris), du
12 novembre 2012 au 10 juin 2013
Ce séminaire comparatiste - qui réunit notamment africanistes, assyriologues, égyptologues,
hellénistes, indianistes, sinologues - se propose d’interroger la notion de destin tout d’abord à
partir du lexique élaboré dans les différents contextes examinés. L’enquête cherchera ensuite à
déterminer qui est concerné par le destin, êtres humains (homme/femme, enfant/jeune
/adulte/vieillard), mais aussi animaux, objets, maisons, villages, lignées. Le discours du destin
prévoit des moments (conception, naissance, premières années de vie…) et des lieux (monde
prénatal, parties du corps…) de fixation. La question de la répartition, du partage, du lot, de la part
apparaît de façon récurrente, comme celle du choix prénatal et demandent à être analysées. Cette
approche comparatiste qui allie études de textes et de terrains s’attachera aux pratiques, aux
acteurs et aux techniques engagées dans la mise en oeuvre du destin.
CECILIA D'ERCOLE, directrice d'études à l'EHESS
Le travail dans les sociétés anciennes : les définitions, les acteurs, les représentations, les
dynamiques sociales et économiques
Jeudi de 9 h à 11 h (salle 1, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 8 novembre 2012 au 30 mai 2013