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LA LOGISTIQUE GLOBALE ET LE SUPPLY CHAIN MANAGEMENT
© Groupe Eyrolles
lement logistique. Elle porte sur des activités opérationnelles de chacun des acteurs et
sur la mise en œuvre de solutions techniques orientées vers la recherche de gains de
productivité. Les acteurs impliqués appartiennent à la logistique opérationnelle du
producteur et du distributeur (entrepôts, transport).
Dans le second mode, la coopération logistico-commerciale, l’objectif est non
seulement de minimiser la somme des coûts opérationnels mais également d’intégrer
la composante commerciale. On cherche à améliorer la performance commerciale,
chiffre d’affaires et marges, en s’appuyant sur des organisations et des systèmes logis-
tiques adaptés et en reconnaissant la nécessité d’une approche différenciée par
famille logistique. Cette relation associe les logisticiens et les vendeurs chez le
producteur et les acheteurs chez le distributeur.
Enfin, troisième mode, la coopération logistico-marketing suppose l’existence de
véritables fonctions marketing chez le producteur (ce qui est fréquent) et chez le
distributeur (moins fréquent, mais en développement rapide). Il s’agit d’adapter le
produit par une conception partagée et une démarche conjointe en termes de
marketing pour accroître la fonction d’utilité du consommateur. Dans ce mode,
l’échange relationnel s’inscrit dans la durée, les investissements (création de valeur
distinctive) et les gains (financiers, commerciaux et coûts) sont partagés.
Le tableau 11.1 présente les caractéristiques principales de ces trois modes génériques
avant d’en préciser les variables de représentation :
Comme nous l’avons mentionné précédemment, dans la réalité, les modes de coopé-
ration sont hybrides et empruntent aux trois modes génériques selon des combi-
naisons qui varient en fonction des principaux facteurs suivants :
Mode 1 : coopération
logistico-opérationnelle
Mode 2 : coopération
logistico-commerciale
Mode 3 : coopération
logistico-marketing
– relation asymétrique basée sur
le pouvoir exercé
– modèle de standardisation et de
productivité
– coûts limités aux coûts de
transaction
– processus partagés pour
résoudre des problèmes
– champs de la coopération :
transport, entreposage, gestion
des commandes
– implantation de systèmes routi-
niers et standardisés (EDI) pour
accroître la productivité
– d’une approche orientée coût
vers un objectif de parts de
marché
– modèle de flexibilité passive
– minimisation du coût global de
la chaîne d’approvisionnement et
accroissement des ventes
– champs de la coopération :
gestion des assortiments,
réduction des ruptures de stock
en linéaire, gestion des embal-
lages
– mise en œuvre d’indicateurs de
mesure de performance dédiés
– modèle de flexibilité dynamique
et de réactivité
– création d’une valeur spécifique
– le client est au centre de la
coopération
– champs de la coopération :
mutualisation des ressources,
gestion intégrée des flux,
définition partagée des assorti-
ments, abandon des ventes à
perte, conception et introduction
de nouveaux produits dédiés à la
relation
T
ABLEAU
11.1.
Présentation comparative des trois modes génériques
de coopération producteurs-distributeurs
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