Stage à Montréal - cris-leacm

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Bourse attribuée par la Région Rhône-Alpes
au titre des 14èmes Rencontres Régionales de la Recherche
Rapport d’activité
Stage de Recherche
Du 1er juin au 26 août 2008
Laboratoire de simulation de conduite
Centre de Recherche en Neuropsychologie et Cognition (CERNEC)
Département de Psychologie de l’Université de Montréal
Rapport du 22 septembre 2008
Présenté par
Annick MAINCENT
Université Lumière Lyon 2
Sous la direction du
Professeur Jacques BERGERON
Directeur du Laboratoire de simulation de conduite
[email protected]
[email protected]
Sommaire
Sommaire...............................................................................................................................1
Introduction............................................................................................................................1
La Psychologie à l’Université de Montréal .............................................................................2
Présentation de la structure d’accueil ..................................................................................2
L’Université de Montréal................................................................................................2
Le Département de Psychologie......................................................................................3
Le Centre de Recherche en Neuropsychologie et Cognition (CERNEC) .........................4
Plateaux technologiques et infrastructures................................................................................ 4
La formation au CERNEC ....................................................................................................... 6
Relations internationales .......................................................................................................... 6
Etre Psychologue au Québec ..............................................................................................7
Le métier de Psychologue...............................................................................................7
Le cheminement des études : du baccalauréat au doctorat de psychologie .......................8
Les programmes universitaires et le cheminement académique .......................................8
Le baccalauréat........................................................................................................................ 9
Le parcours recherche sans formation clinique : Maîtrise recherche (M.Sc.) et Doctorat
recherche (Ph.D.)..................................................................................................................... 9
Les Doctorats avec formation clinique : Doctorat clinique (D.PSY.) et Doctorat
Recherche/Intervention (Ph.D. R/I).......................................................................................... 9
Les études post-doctorales ..................................................................................................... 10
Synthèse du cheminement académique................................................................................... 10
Débouchés Professionnels ............................................................................................11
Déroulement du stage...........................................................................................................12
Contexte...........................................................................................................................12
Choix du terrain de stage ..............................................................................................12
Problématique et objectifs du stage...............................................................................13
Le laboratoire de simulation de conduite...........................................................................13
Travailler au laboratoire de simulation de conduite .......................................................15
Le simulateur de conduite.............................................................................................16
Organisation des activités de recherche.............................................................................19
Séminaires hebdomadaires du CERNEC.......................................................................19
Elaboration d’un projet franco-québécois : PROACT’UV.............................................20
Participation aux recherches en cours ...........................................................................21
Conclusion ...........................................................................................................................22
Bibliographie consultée ........................................................................................................23
Table des illustrations...........................................................................................................25
Annexes ...............................................................................................................................26
Support pour la présentation de la conférence présentée au CERNEC...........................26
Cheminement des études en psycho ..............................................................................26
Lettre d’appui du créneau d’excellence ACCORD ........................................................26
Lettre d’appui du pôle de compétitivité LUTB2015 ......................................................26
Lettre d’appui de l’Université de Montréal ...................................................................26
Résumé de la conférence, paru sur le web.....................................................................27
Introduction
Plus qu’un rapport formel d’activité, ce document se veut avant tout un document informatif à
destination, non seulement des instances régionales qui ont permis la réalisation de ce stage, mais
aussi et peut-être surtout, à destination des étudiants français en sciences humaines ayant pour
ambition d’effectuer un stage ou de poursuivre des études au Département de Psychologie de
l’Université de Montréal. Il regroupe des informations dont certaines sont disponibles sur le site
internet de l’Université1, et d’autres qui ont été recueillies au fil des discussions avec les étudiants et
les chercheurs du laboratoire de simulation de conduite et du centre de recherche en neuropsychologie
et cognition (CERNEC).
Le rapport est présenté en deux parties principales. La première partie a été rédigée avec un souci
d’information et s’adresse plus particulièrement à toute personne désireuse d’en savoir plus sur les
aspects pratiques liés aux études de psychologie à l’Université de Montréal. Elle présente, d’une part,
la description, l’organisation et les activités de la structure d’accueil : Université de Montréal,
Département de Psychologie, CERNEC et Laboratoire de Simulation de Conduite, et, d’autre part, le
cheminement des études en psychologie à l’Université de Montréal ainsi que le cadre réglementaire
d’exercice du métier de Psychologue au Québec.
La deuxième partie du rapport est consacrée plus spécifiquement aux activités de recherche, objectifs
premiers de ce stage, ainsi qu’à une présentation plus personnalisée du laboratoire d’accueil, de ses
activités et de son équipe. Si la période estivale pendant laquelle s’est déroulé le stage était moins
favorable aux activités de formation, en revanche, les chercheurs de l’Université de Montréal la
mettent à profit pour se consacrer presque exclusivement à la recherche. C’est pourquoi, outre la
présentation d’une conférence dans le cadre d’un séminaire du CERNEC et la participation à quelques
expérimentations sur le simulateur de conduite du laboratoire, l’essentiel du stage s’est orienté sur le
montage d’un projet de recherche franco-canadien impliquant un partenariat entre divers acteurs de la
recherche appliquée à la sécurité routière pour la région Rhône-Alpes et pour le Québec. Le lecteur ne
trouvera donc pas un rapport précis et chronologique des activités, mais il trouvera le contenu des
diverses actions entreprises sous la forme d’un projet déposé le 15 septembre 2008 dans le cadre du
programme Samuel de Champlain sous le thème « Transports Terrestres Avancés », ainsi que le
support de la conférence présentée lors du séminaire.
En fin de rapport, le lecteur trouvera une liste bibliographique des divers rapports et articles consultés
pour la préparation et la rédaction du projet de recherche. Enfin, les annexes, insérées sous la forme de
fichiers au format pdf, comprennent, entre autres, les formulaires du projet déposé et le support de
présentation de la conférence.
1
www.umontreal.ca
Page 1
La Psychologie à l’Université de Montréal
Présentation de la structure d’accueil
L’Université de Montréal
Créée en 1878 comme annexe de l’Université Laval à Québec, l’Université de Montréal est devenue
une institution indépendante en 1919.
Située sur le Mont Royal qui domine la zone urbaine du haut de ses 233 mètres, l’Université de
Montréal est un établissement public qui accueille près de 60 000 étudiants dont 14 000 aux cycles
supérieurs, emploie 10 000 personnes et décerne près de 10 000 diplômes à tous les cycles d’études.
Première institution de langue française de l’Amérique du Nord, et l’une des principales universités
francophones du monde, l’Université de Montréal forme, avec ses treize facultés et ses deux écoles
affiliées, l’Ecole Polytechnique et HEC de Montréal, le premier pôle d’enseignement supérieur et de
recherche du Québec et le deuxième au Canada.
Avec ses deux écoles affiliées et son réseau de centres hospitaliers, l’Université de Montréal compte
aujourd’hui parmi les pôles de recherche les plus diversifiés et les plus dynamiques en Occident. Les
activités de recherche, réparties dans 150 unités de recherche, sont poursuivies à la fois de façon
individuelle – par un professeur ou un chercheur et ses étudiants – et dans le cadre de regroupements –
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équipes, groupes, centres et instituts. L’Université de Montréal est la seule université canadienne à
couvrir l’ensemble des sciences de la santé, et forme un panorama de la recherche contemporaine aussi
bien dans les sciences humaines que dans les sciences pures et appliquées et les sciences de la vie.
L’Université de Montréal se veut d’abord et avant tout une institution de recherche. Elle se présente
comme telle et tente de s’imposer parmi les grands centres de recherche du monde. Cette ambition
conditionne grandement les programmes d’enseignement et les formations proposés, notamment au
sein du département de psychologie, dont le baccalauréat (qui correspond à la licence en France) est
axé essentiellement sur des problématiques se rapportant à la psychologie et à la neuropsychologie
expérimentales, à la biologie, aux neurosciences, etc.
Le Département de Psychologie
Le Département de Psychologie2, fondé en 1942, est le plus ancien département de psychologie
francophone d'Amérique du Nord. Il offre le plus grand choix de profils de formation au niveau des
études supérieures. Les étudiants peuvent y acquérir une formation aussi bien dans des domaines de
recherche fondamentale que dans des domaines de recherche appliquée et de formation
professionnelle.
Le corps professoral du Département de Psychologie compte 52 professeurs et chercheurs. Parmi ces
professeurs, la plupart assurent un enseignement dans les programmes de 1er cycle, cet enseignement
étant, sauf exception, en continuité directe avec les recherches qu'ils poursuivent avec les étudiants de
maîtrise et de doctorat. Chacun des professeurs s'intéresse de façon plus spécifique à un champ
disciplinaire ou à un domaine d'application de la psychologie, ce qui permet au département d'offrir un
éventail, sinon complet, du moins très riche de perspectives théoriques et d’applications en
psychologie contemporaine.
Le Département de Psychologie est composé de six centres de recherche :
Le Centre de Recherche en Psychologie et Cognition (CERNEC) qui abrite le Laboratoire de
Simulation de Conduite,
Le Centre de Recherche Interdisciplinaire sur les Problèmes Conjugaux et les Agressions
Sexuelles (CRIPCAS),
Le Laboratoire Grandir Ensemble,
Le Laboratoire de Neuropsychologie de la Musique et de la Cognition Auditive (LNMCA),
Le Laboratoire de recherche en Psychologie Sociale de l’Université de Montréal,
Le Groupe de Recherche Vision-Intégration-Cognition (VIC).
De plus, il existe au Département un service de psychologie, la Clinique Universitaire de Psychologie,
qui offre des consultations cliniques au grand public et de la formation continue aux professionnels.
2
www.psy.umontreal.ca
Page 3
Cet établissement est une clinique de formation et de recherche qui a pour mandat d'assurer la
formation professionnelle des étudiants inscrits aux programmes de 2ème et 3ème cycles de psychologie
menant au diplôme de psychologue.
Les consultations psychologiques de la Clinique sont orientées sur l'évaluation psychologique et
neuropsychologique et s’adressent à une population adulte et infantile variée. La Clinique a également
comme fonction de recruter des lieux de stage (internats), de les faire agréer par le département de
psychologie, de maintenir des liens étroits avec ceux-ci et de s’assurer du bon déroulement de ces
internats. Enfin, elle offre aussi la possibilité d’y conduire des projets de recherche.
Le Centre de Recherche en Neuropsychologie et Cognition (CERNEC)
Créé en 1988, le CERNEC3 a été agréé Groupe de Recherche en 1992 et est reconnu Centre FCAR4
depuis 1994. Le CERNEC est composé de 39 membres réguliers, professeurs ou chercheurs-boursiers
dans différents départements universitaires de Montréal ayant tous un programme de recherche
subventionné à titre individuel ou en équipe. Bien que les objectifs spécifiques de chacun des membres
puissent varier, leurs thématiques de recherche accordent une large place aux sciences cognitives et
s’articulent autour de quatre axes de recherche :
Axe 1 : BRAMS
Axe 2 : Mémoire, attention et Emotions, dont fait partie le P. Bergeron, directeur du
laboratoire de simulation de conduite
Axe 3 : Systèmes sensoriels
Axe 4 : Traumas et troubles développementaux
La majorité des membres du CERNEC sont rattachés au Département de Psychologie. Les autres sont
rattachés à différents départements de l’Université de Montréal (Optométrie, Orthophonie et
Audiologie, Psychiatrie, Radiologie, Sciences Biologiques, Stomatologie), de l’Université McGill5
(Psychiatrie, Ophtalmologie) et de l’UQAM6 (Kinanthropologie). Plusieurs membres sont affiliés et
poursuivent des travaux de recherche dans plusieurs centres hospitaliers : Centre de Recherche de
l’Institut Universitaire de Gériatrie, Institut Neurologique de Montréal, centre de recherche de
l’Hôpital Ste-Justine, centre de recherche de l’Hôpital du Sacré-Cœur et centre de recherche de
l’Hôpital de Montréal pour Enfants.
Plateaux technologiques et infrastructures
La plupart des laboratoires des membres du CERNEC sont situés au Département de Psychologie de
l’Université de Montréal et les membres disposent d’une infrastructure à la pointe de la technologie
grâce à l’obtention récente de fonds d’infrastructure individuels de la Fondation Canadienne pour
3
www.cernec.umontreal.ca
Fonds Québécois pour la Formation des Chercheurs et l’Aide à la Recherche
5
Autre Université de Montréal
6
Université du Québec à Montréal
4
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l’Innovation (Chaires de recherche du Canada, fonds d’établissement de jeunes chercheurs). Ces fonds
ont permis l’acquisition de plusieurs appareils d’enregistrement de potentiels évoqués sensoriels ou
cognitifs, d’imagerie optique, de stimulation magnétique transcrânienne.
La Fondation Canadienne pour l’Innovation a aussi accordé une importante subvention à un
regroupement des chercheurs, qui comprend plusieurs membres du CERNEC, afin d’installer une
plate-forme d’imagerie cérébrale comprenant entre autre un appareil d’IRMf 3T. Cette plate-forme
d’imagerie installée à l’Institut Universitaire de Gériatrie est utilisée sur une base régulière par
plusieurs membres du CERNEC. De plus, le CERNEC a aussi établi des ententes pour l’utilisation des
appareils d’IRMf 1.5T du Centre Hospitalier Universitaire de Montréal (Hôpital Notre-Dame) et du
centre d’imagerie de l’Institut Neurologique de Montréal. Les membres du CERNEC ont aussi accès à
d’autres laboratoires pour l’étude des fonctions sensorielles et cognitives chez les nouveau-nés
normaux et épileptiques (Hôpital Ste-Justine) et les personnes âgées (Institut Universitaire de
Gériatrie).
Le groupe possède aussi trois laboratoires spécialement équipés pour l’étude des systèmes visuels et
auditifs par imagerie optique et par enregistrement de l’activité unicellulaire chez l’animal.
Un des axes du CERNEC, le BRAMS, a aussi reçu une subvention majeure de la Fondation
Canadienne pour l’Innovation pour l’établissement d’une infrastructure majeure destinée à l’étude des
corrélats neurologiques intervenant dans la perception musicale chez l’enfant et chez l’adulte normal
et pathologique.
Au cours de l’année 2007 le CERNEC a rendu complètement opérationnel un laboratoire de magnétoencéphalographie (MEG) dédié à la recherche grâce à une subvention d’infrastructure majeure que lui
a accordé la Fondation Canadienne pour l’Innovation en 2005. Plusieurs membres et leurs étudiants du
CERNEC et d’autres unités de recherche mènent actuellement des expériences avec cette plate-forme
d’enregistrement de l’activité cérébrale. Un ingénieur, trois agents de recherche et deux techniciennes
en électrophysiologie assurent le fonctionnement de cette plate-forme de recherche unique au Québec.
Il est intéressant de signaler que, d’une part cette plate-forme est du même modèle que celle que
possède l’INSERM à Lyon et que, d’autre part, le laboratoire de recherche dont je fais partie à Lyon1,
le LEACM/CRIS pilote une action de recherche qui s’appuie sur une démarche expérimentale
effectuée en partenariat avec l’équipe de la plate-forme de MEG de l’INSERM de Lyon7.
Enfin, le laboratoire de simulation de conduite est équipé de simulateurs dont un simulateur de
conduite automobile « pleine échelle » qui permet d’étudier les problématiques cognitives et
émotionnelles liées à la conduite automobile.
7
AR05 du projet DACOTA (Défauts d’Attention et Conduite Automobile)
Page 5
La formation au CERNEC
Les étudiants dont les travaux de recherche sont dirigés ou co-dirigés par les membres du CERNEC
sont inscrits dans les programmes d’études supérieures de l’Université de Montréal soit en recherche,
soit en clinique professionnelle ou en recherche-intervention :
•
•
•
•
•
•
M.P.A8 Audiologie
M.Sc.9 Kinésiologie
M.P.O Orthophonie
M.Sc. Psychologie
M.Sc. Sciences Biologiques
M.Sc. Sciences de la vision
• Ph.D.10 Linguistique
• Ph.D. Psychologie
• Ph.D. R/I11 Psychologie
Recherche et Intervention
• Ph.D. Sciences Biologiques
• Ph.D. Sciences Biomédicales
• Ph.D. Sciences Neurologiques
Le programme de Neuropsychologie clinique Recherche/Intervention détient son accréditation de la
Société Canadienne de Psychologie ce qui permet aux détenteurs de ce doctorat d’exercer le métier de
psychologue. En ce qui concerne le financement des étudiants, près de la moitié (43.7%) de
l’ensemble des étudiants encadrés aux études supérieures sont boursiers d’organismes externes (54.6%
(83 étudiants) au Ph.D., et 10.2% (5 étudiants) à la maîtrise), et les étudiants qui ne sont pas boursiers
reçoivent tous une aide financière.
Relations internationales
L’excellence académique des membres du CERNEC permet d’assurer le recrutement de très bons
candidats provenant non seulement du Québec mais aussi d’autres provinces et d’autres pays. Le
CERNEC a aussi pour objectif de promouvoir le rayonnement international des étudiants par diverses
mesures, tel que le contact avec des conférenciers internationaux, invités lors des séminaires
hebdomadaires et lors des journées scientifiques, par leur participation à des projets de recherche qui
impliquent des chercheurs venant d’autres centres de recherche ou d’autres universités et par l’octroi
de frais de déplacement pour participer à des congrès internationaux.
8
M.P. = Maîtrise Professionnelle
M.Sc. = Maîtrise Scientifique (recherche)
10
Doctorat Recherche ne donnant pas le droit d’exercer au titre de psychologue
11
Doctorat Recherche ET Intervention, permettant l’exercice du métier de psychologue (équivalent du titre de
psychologue en France)
9
Page 6
Etre Psychologue au Québec
Cette partie s’inspire et s’appuie très largement sur le document « Cheminement des études en
Psychologie » édité par l’AGEEPUM12. J’en profite ici pour remercier Guillaume Théorêt, étudiant en
maîtrise au Laboratoire de Simulation de Conduite qui m’a procuré le document et donné au quotidien
tous les renseignements qui m’étaient nécessaires pour appréhender et comprendre le cheminement
académique des étudiants en Psychologie de l’Université de Montréal.
Le métier de Psychologue
De même qu’en France, au Québec le psychologue est un professionnel qui possède une formation
universitaire spécialisée en psychologie. Cette formation est centrée sur la compréhension du
comportement humain et sur l’apprentissage des multiples techniques visant à aider le client à
résoudre ses difficultés personnelles. Il a suivi des stages supervisés en psychothérapie et peut recourir
à l’utilisation de tests psychologiques pour évaluer les capacités intellectuelles, les aptitudes ou
différents aspects de la personnalité de son client. Au Québec, le titre de psychologue est protégé, ce
qui veut dire que tous les psychologues doivent être inscrits auprès de l’Ordre des Psychologues du
Québec (OPQ) pour pouvoir exercer le métier. Pour ce faire, le postulant doit répondre aux exigences
prescrites par le Code des professions du Québec et les Règlements de l'Ordre13 :
1. Détenir un diplôme de baccalauréat en psychologie ET un diplôme de doctorat en psychologie14
parmi ceux identifiés par la Loi comme donnant ouverture au permis de l'Ordre des psychologues
du Québec,
OU
Avoir obtenu une reconnaissance d’équivalence de diplôme ou de formation en vertu du
Règlement sur les normes d’équivalence de diplôme et de formation aux fins de délivrance
d’un permis de l’Ordre des Psychologues du Québec.
2. Réussir un cours portant sur la déontologie équivalent à un cours d'une durée d'au moins 45 heures
offert par l'Ordre, conformément aux dispositions du Règlement sur la condition et les modalités
d'admission de l'Ordre des psychologues du Québec,
OU
Avoir réussi, dans une université québécoise, un cours d’une durée d’au moins 45 heures
portant spécifiquement sur la déontologie15 et reconnu par l’Ordre des Psychologues du
Québec.
12
Association des Etudiants et Etudiantes en Psychologie de l’Université de Montréal.
OPQ : http://www.ordrepsy.qc.ca
14
Tous les doctorats de psychologie ne donnent pas le titre de psychologue, mais il faut un doctorat de
psychologie pour avoir le droit d’exercer.
15
Ce cours est accessible aux cycles supérieurs
13
Page 7
3. Posséder une connaissance appropriée de la langue française conformément aux dispositions du
Code des professions et de la Charte québécoise de la langue française.
Pour les étudiants ou psychologues français, il est important de préciser que le titre de psychologue
délivré en France ne donne pas le droit d’exercer et n’est pas reconnu au Québec. Si un psychologue
français souhaite obtenir une équivalence au titre de psychologue, il doit obtenir un doctorat de
psychologie dans une université québécoise.
Le cheminement des études : du baccalauréat au doctorat de psychologie
Avant de présenter le cheminement des études universitaires au Québec, il m’a semblé intéressant
d’exposer succinctement le déroulement des études et les diplômes sanctionnant les différentes étapes
de la scolarité avant les études supérieures. L’écolier Québécois commence généralement sa scolarité
obligatoire vers l’âge de six ans pour suivre six ans de classes primaires. A la sortie du primaire, les
jeunes Québécois poursuivent cinq ans d’études secondaires générales (qui correspondent plus ou
moins aux années de CES en France) à l’issue desquelles ils obtiennent le diplôme d’études
secondaires puis ils intègrent le CEGEP pour deux ans (Collège d’appellation spécifique au Québec)
pour préparer le Diplôme d’Etudes Collégiales (le DEC qui correspond au Baccalauréat français). Dès
le CEGEP et selon l’orientation disciplinaire choisie (Sciences physiques ou mathématiques, sciences
humaines, droit, etc.) les collégiens reçoivent une formation plus spécifique à cette discipline (par
exemple, en sciences humaines, plusieurs cours de psychologie sont assurés) ce qui n’est pas
comparable à la France. A l’issue de cette scolarité, ils peuvent intégrer l’université de leur choix, sous
réserve d’avoir obtenu une note minimale au DEC.
Le chapitre suivant donne un aperçu des différents cursus en psychologie dispensés par l’Université de
Montréal. Pour des précisions complémentaires, le lecteur trouvera en annexe un document édité par
l’Association Générale des Étudiants et Étudiantes en Psychologie de l’Université de Montréal
(AGÉÉPUM)16. Ce document, bien qu’il ne se veuille pas « …total, absolu et infaillible… » selon ses
auteurs, donne une image claire, précise et concrète du cheminement académique en psychologie à
l’Université de Montréal.
Les programmes universitaires et le cheminement académique
Au Québec, il existe officiellement sept principaux types de programmes universitaires en
psychologie, mais six seulement offrent une possibilité d’admission aux étudiants de l’Université de
Montréal17. Parmi ces programmes il existe plusieurs types de doctorats en psychologie, mais tous les
doctorats en psychologie n’ouvrent pas le droit d’exercer le métier de psychologue.
16
AGÉÉPUM, 2007-2008. Conseils Etudiants pour des Etudes en Psychologie, www.ageepum.org. Document
en annexe fourni par Guillaume Théorêt, qui termine en août 2008 sa maîtrise de Psychologie au laboratoire de
simulation de la conduite.
17
La septième est la Maîtrise Clinique (M.Ps)
Page 8
Le baccalauréat
Toute formation en psychologie commence par un baccalauréat spécialisé « mineur » de trois ans ou
par un baccalauréat « majeur » en psychologie18 . Ils offrent tous deux une formation générale en
psychologie mais ne donnent aucune accréditation professionnelle et ne permettent pas de pratiquer.
Le mineur en psychologie n’est pas suffisant pour accéder aux cycles supérieurs.
Le baccalauréat complété, les étudiants doivent choisir, soit de suivre un parcours en psychologie sans
formation clinique via une Maîtrise de recherche (M.Sc.) de deux ans complétée par un doctorat
recherche (Ph.D.) d’une durée minimale de trois ans, soit de suivre un parcours avec formation
clinique en s’engageant directement vers un programme de doctorat : Doctorat Clinique d’une durée
de quatre ans minimum ou Ph.D. Recherche/Intervention d’une durée minimale de cinq ans.
Ces deux parcours sont indépendants l’un de l’autre et les passerelles entre les deux formations sont
quasi-inexistantes. Ainsi, un étudiant qui s’engage dans des études en psychologie sans formation
clinique fait le choix se voue à une carrière de chercheur sans possibilité d’exercer le métier de
psychologue.
Le parcours recherche sans formation clinique : Maîtrise recherche (M.Sc.) et Doctorat recherche
(Ph.D.)
Les programmes de Maîtrise de recherche d’une durée de deux ans, sont des programmes de formation
uniquement en recherche. Ces Maîtrises sont complétées par un Doctorat recherche (Ph.D.) d’une
durée minimale de trois ans, qui peut lui-même être suivi par un stage post-doctoral.
Ces formations à la recherche orientent l’étudiant vers une carrière de chercheur, elles ne permettent
pas d’être reconnu comme psychologue par l’OPQ, ni de pratiquer le métier.
Les Doctorats avec formation clinique : Doctorat clinique (D.PSY.) et Doctorat
Recherche/Intervention (Ph.D. R/I)
Deux types de doctorat en psychologie avec formation clinique permettent d’être reconnu comme
psychologue par l’OPQ et de pratiquer le métier, le doctorat clinique et le doctorat recherche/
intervention.
Les programmes du Doctorat clinique (D.PSY.) d’une durée minimale de quatre ans offrent une
formation essentiellement axée sur la clinique et l’intervention. Ils comportent l’élaboration d’une
recherche de troisième cycle moins volumineuse que celle requise dans les programmes Ph.D. Les
titulaires d’un doctorat clinique font le choix d’une carrière uniquement clinicienne.
Les programmes du doctorat recherche/intervention (Ph.D. R/I) dispensés dans les universités du
Québec offrent une formation en recherche de Ph.D. ainsi qu’une formation axée sur la clinique et
l’intervention. La recherche de troisième cycle est sanctionnée par la soutenance d’une thèse de Ph.D.
comme celle du doctorat recherche. Les titulaires d’un doctorat recherche/intervention ont la
18
Guide des Études de premier cycle : http://www.psy.umontreal.ca/pdf/Guide%201er%20cycle.pdf, p.3.
Page 9
possibilité de choisir entre une carrière uniquement clinique, une carrière uniquement recherche ou
une carrière alliant la recherche et la clinique.
Les études post-doctorales
Les programmes de post-doctorat sont destinés aux détenteurs de Ph.D. pour parfaire leur formation en
recherche.
Synthèse du cheminement académique
Baccalauréat Spécialisé
OU
Baccalauréat avec majeure en Psychologie
Etudes Supérieures
SANS
formation clinique
Etudes Supérieures
AVEC
formation clinique
Maîtrise Recherche
(M.Sc.)
Passage direct
Doctorat Recherche
(Ph.D.)
Doctorat Recherche/Intervention
(Ph.D.R/I)
Doctorat Clinique
(D.PSY.)
Carrière Recherche
Carrière Recherche
ou
Carrière Clinique
ou
Carrière Clinique + Recherche
Carrière Clinique
Figure 1 : Organigramme du cheminement académique en Psychologie
Années d’études universitaires
Programmes
Baccalauréat
Maîtrise recherche (M.Sc.)
Doctorat recherche (Ph.D.)
Doctorat Clinique (D.PSY.)
Doctorat Recherche/Intervention
(Ph.D. R/I)
Post-doctorat
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
…
…
…
…
…
…
…
Tableau 1 : Durée MINIMALE des études universitaires en fonction des programmes
Page 10
Les descriptions des programmes d’études aux cycles supérieurs parlent très souvent en termes de
durée MINIMALE d’étude, dans la mesure où ce niveau de formation dispose d’une structure
d’enseignement moins rigide qu’aux niveaux pédagogiques antérieurs. De ce fait, les durées
présentées ci-dessus s’appliquent uniquement pour un parcours à temps plein, ininterrompu et
conforme.
Débouchés Professionnels
Les détenteurs de baccalauréat disposent d’une formation universitaire générale. Ils ne disposent
d’aucune formation professionnelle spécifique et peuvent par conséquent postuler à n’importe quel
type d’emploi qui ne requiert qu’une formation universitaire générale de premier cycle, mais la plupart
des bacheliers en psychologie de l'Université de Montréal poursuivent leurs études aux cycles
supérieurs en psychologie ou dans des domaines connexes.
La plupart des détenteurs d’une maîtrise recherche (M.Sc.) s’orientent vers un doctorat. Avec la
maîtrise, ils peuvent accéder à des postes de coordonnateur de laboratoire ou d’agent de recherche.
Les titulaires d’un doctorat recherche (Ph.D.) et d’un post-doctorat peuvent accéder à des postes
académiques (ex : professeur universitaire, chercheur, etc.) et à des postes de recherche en entreprise.
Les détenteurs d’un doctorat clinique (D.PSY. ou Ph.D R/I) peuvent travailler comme psychologue
dans le réseau de la santé, des services sociaux et de l'éducation, dans les entreprises privées, dans les
cliniques privées, dans les collèges et les universités, ou investir de nouveaux secteurs d'intervention,
par exemple en psychologie sportive, psychopharmacologie, évaluation psycholégale, vieillissement,
traumatologie et réadaptation.
De façon générale, les psychologues (c’est-à-dire, ceux qui sont reconnus par l’OPQ en vertu de ses
exigences) peuvent assumer plusieurs fonctions : évaluation des troubles psychologiques, diagnostic et
intervention, évaluation neuropsychologique, traitement et prévention de problèmes scolaires,
médiation familiale, formation et sélection de personnel, évaluation du rendement et des compétences,
planification de carrière, réaffectation, préparation à la retraite, recherche et enseignement.
Page 11
Déroulement du stage
C’est au Laboratoire de Simulation de Conduite / CERNEC dirigé par le professeur Bergeron que j’ai
été accueillie et hébergée pendant toute la durée du stage.
Contexte
Choix du terrain de stage
Le choix du Département de Psychologie de l’Université de Montréal et plus particulièrement du
laboratoire de simulation de conduite comme terrain de stage n’est pas un choix dû au hasard.
D’un point de vue historique, mon laboratoire d’accueil à Lyon, le LEACM (Laboratoire d’Etude et
d’Analyse des Comportements et des Modèles) a des liens forts avec le Département de Psychologie et
plus particulièrement avec le professeur Serge Larochelle, actuel directeur du Département de
Psychologie. En effet, il y a quelques années, l’équipe du professeur Martin, ancien directeur du
LEACM, a mené des travaux de recherche en collaboration avec l’équipe du professeur Larochelle
dans le cadre d’un projet « Jacques Cartier ». A cette occasion, des échanges franco-québécois ont été
effectués et, depuis, le professeur Larochelle figure en tant que professeur associé au LEACM. Outre
cette collaboration de longue date, j’ai rencontré le professeur Bergeron en 2004 à Nottingham, lors
d’une conférence internationale sur la psychologie des transports19 à l’occasion de laquelle je
présentais une communication sur mes travaux de thèse 20. A cette occasion, nous avons constaté que
nos problématiques de recherche présentaient des liens communs, notamment certains travaux dans le
domaine de la conduite de camions et dans celui des études sur simulateur de conduite. J’en ai donc
profité pour évoquer l’opportunité que m’offrait la région Rhône-Alpes d’effectuer un stage dans le
laboratoire étranger de mon choix. Le professeur Bergeron m’ayant répondu qu’il m’accueillerait bien
volontiers dans son laboratoire, il me restait, d’une part à établir des objectifs précis pour ce stage, et
surtout, de me libérer trois mois dans un planning chargé par des activités universitaires et
professionnelles (j’étais encore en cours de thèse, j’ai eu une charge d’ATER de 2003 à 2005 puis j’ai
eu quelques contrats avec une société d’ingénierie21 ainsi qu’avec l’Université Lyon2). Finalement, ma
thèse n’étant pas encore soutenue et mes activités professionnelles devant être ralenties dans le courant
de l’année 2008, c’est à l’occasion d’une nouvelle rencontre avec le professeur Bergeron lors d’un
congrès sur la sécurité des piétons à Paris en novembre 200722 que l’idée d’une collaboration est
19
International Conference on Traffic and Transport Psychology
Maincent, A., Martin, R., (2004). Truck driver behaviour and rational driving assistance, Proceedings of
International Conference on Traffic and Transport Psychology, Nottingham, septembre 2004: Elsevier.
21
AUXIRBAT Recherche, Paris pour Renault Trucks
22
Maincent, A., Brun, L., Martin, R. (2007). Représentations et conscience du risque chez le piéton confronté
aux camions en milieu urbain. Actes du Colloque PFI-COPIE, Le piéton et son environnement : Quelles
interactions ? Quelles adaptations ? Paris, novembre 2007.
20
Page 12
apparue et que la décision de profiter de l’occasion de stage qui m’était offerte par la région RhôneAlpes a été prise.
Problématique et objectifs du stage
Après discussion avec le professeur Bergeron et examen des problématiques et intérêts de recherche
du laboratoire de simulation de conduite, nous avons commencé, avec le professeur Martin, à
envisager les possibilités de projets collaboratifs auxquels je pourrai contribuer à l’occasion de ce
stage. Cette recherche nous a conduits à rencontrer différents acteurs de la recherche en région RhôneAlpes et, notamment, Pascal Nief, le délégué général du pôle de compétitivité LUTB2015 (Lyon
Urban Truck and Bus 2015). Celui-ci s’est montré très intéressé par l’idée d’une collaboration avec le
Québec, dans la mesure où un accord de partenariat avec le créneau d’excellence ACCORD de la
région Centre-du-Québec était en cours de rédaction. Cet accord ayant finalement été signé le 20 mai
2008, l’un de mes objectifs était de prendre contact avec Vincent Dugré, directeur exécutif du créneau
ACCORD, afin de lui exposer nos idées. De plus, un appel à projet de coopération de recherche
scientifique et technologique a été publié lors de la 62ème Commission Permanente de Coopération
Franco-Québécoise dans le cadre du programme Samuel de Champlain23. La date limite pour le dépôt
des projets étant fixée au 15 septembre 2008, il nous a semblé intéressant d’essayer de rédiger le projet
de manière à pouvoir le déposer dans le cadre de cet appel. Enfin, nous avons envisagé la possibilité
de le déposer (tout ou partie) dans le cadre du prochain appel à projets du centre Jacques Cartier qui
devrait paraître en février 200924.
L’objectif majeur du stage a donc été orienté sur la construction et la rédaction d’un projet francoquébécois qui réponde aux objectifs du pôle de compétitivité LUTB2015 et du créneau d’excellence
ACCORD et qui s’appuie sur la complémentarité des compétences des laboratoires universitaires
français et québécois25. Ma participation active à ce travail devait enrichir mon expérience en termes
de montage de projets collaboratifs à un niveau international et me permettre de me familiariser avec
les divers milieux de la recherche québécoise et canadienne dans le domaine des transports et de la
sécurité routière. Enfin, la participation à la vie quotidienne du Laboratoire devait me permettre de
prendre connaissance plus précisément des travaux en cours, des orientations méthodologiques
adoptées et des ressources disponibles pour des projets futurs.
Le laboratoire de simulation de conduite
Le laboratoire de simulation de conduite est consacré à l’étude expérimentale des différents facteurs
pouvant influencer l’efficacité et la sécurité de la conduite automobile (facteurs différentiels, prises de
23
L’offre est parue sur le site du Consulat de France www.consulfrance-quebec.org et sur celui du ministère des
Relations internationales québécois www.mri.gouv.qc.ca
24
Site du Centre Jacques Cartier : http://cjc.univ-lyon2.fr
25
Le LEACM/CRIS de l’Université Lumière Lyon1 pour la France et le Laboratoire de Simulation de Conduite/
CERNEC de l’Université de Montréal.
Page 13
médications ou de drogues, utilisation de systèmes nomades, de téléphone portable, défauts
d’attention, somnolence…)26. Il dispose sur place, de trois simulateurs, dont un simulateur de conduite
automobile « pleine échelle » (Image 1) installé dans les locaux mêmes du laboratoire (voir
description complète, chapitre suivant), et un simulateur transportable (Image 2) qui permet
d’effectuer des études et des démonstrations à l’extérieur de l’université.
Image 1 : Le simulateur de conduite « pleine échelle »
De plus, outre des supports instrumentaux pour certains tests psychologiques (tests de dépendanceindépendance à l’égard du champ notamment), il dispose d’une chaîne de mesures permettant
d’enregistrer des indices de l’activité du système nerveux autonome du conducteur et notamment les
données électrodermales et la fréquence cardiaque pendant la conduite du simulateur.
Image 2 : Simulateur transportable, vues extérieure et intérieure
26
Hazel, M. (étude en cours), Rôle des processus attentionnels dans les habiletés et le style de conduite en
situations de distraction ; Richer, I. (2008), La conduite automobile dangereuse et la conduite sous influence du
cannabis ; Théorêt, G. (2008), Différences individuelles quant à la vulnérabilité à la somnolence au volant : une
étude sur simulateur de conduite.
Page 14
Enfin, un dispositif « volant-pédale » installé dans la salle de commande est utilisé pour la
programmation et les tests du simulateur (Image 3).
Image 3 : Dispositif « volant-pédale » en salle de commande du simulateur
Travailler au laboratoire de simulation de conduite
Avant de commencer ce chapitre, je tiens à remercier ici Jacques Bergeron et l’ensemble de son
équipe pour leur accueil chaleureux et leur aide tout au long de ce stage. J’ai une pensée particulière
pour Mylène avec qui j’ai passé beaucoup de temps pendant ces trois mois et qui m’a apporté de
nombreux
renseignements
pratiques,
notamment sur l’accès aux ressources
de l’Université via le réseau (bases de
données
documentaires,
méthodologiques.
Merci
etc.)
et
aussi
à
Guillaume qui m’a patiemment expliqué
le fonctionnement de la scolarité au
Québec et qui m’a fourni nombre
d’informations intéressantes ainsi que
de la documentation spécifique que je
n’aurais pas trouvé sans son aide.
Les activités du laboratoire sont rythmées par des réunions de laboratoire qui ont lieu deux fois par
mois et auxquelles j’ai été conviée pendant mon stage. Ces réunions sont l’occasion, pour les étudiants
du laboratoire (en baccalauréat, maîtrise ou thèse) de faire un point sur l’avancement de leurs travaux,
et/ou d’exposer leur implication dans les projets en cours, les difficultés éventuelles qu’ils peuvent
rencontrer, etc. Elles permettent aux membres de l’équipe de mieux connaître les problématiques de
recherche de chacun et d’échanger au besoin des informations, des « tuyaux », des conseils pratiques
ou méthodologiques. De plus, le professeur Bergeron profite de ces réunions pour informer l’équipe de
l’actualité universitaire (nouvelles nominations, séminaires annoncés, etc.) et de celles concernant la
Page 15
vie du laboratoire et son implication dans la recherche (parutions d’appels à projets, avancement des
projets, partenariats internationaux, etc.). Du fait de son implication dans des projets internationaux, le
laboratoire de simulation de conduite reçoit régulièrement la visite de chercheurs étrangers qui sont
accueillis par le professeur Bergeron et selon les cas, par l’ensemble de l’équipe. Pendant mon séjour,
le laboratoire a reçu notamment la visite de Jean Pascal Assailly et Brigitte Cambon de La Valette,
deux chercheurs de l’INRETS (Arcueil), et recevra la visite de deux collègues suisses fin août.
Au quotidien, les activités du laboratoire sont organisées, d’une part, autour du simulateur de conduite,
en fonction des recherches en cours et des expérimentations programmées, d’autre part, en fonction
des autres projets de recherche conduits par le professeur Bergeron et son équipe, et , enfin, autour des
enseignements auxquels participent les membres du laboratoire (soit en tant qu’étudiants, soit en tant
que chargés de cours). Les doctorants peuvent bénéficier d’un environnement de travail (bureaux,
informatique, etc.) leur permettant d’être présents de façon très régulière au laboratoire. De plus,
l’assistant du professeur Bergeron, Martin Paquette, assure une présence à temps complet au
laboratoire et l’équipe bénéficie de l’assistance ponctuelle d’un ingénieur pour certains problèmes
techniques et informatiques du simulateur. Enfin, en fonction de l’organisation des projets, divers
techniciens ou informaticiens sont amenés à intervenir, notamment sur le développement de
l’environnement informatique du simulateur.
Le simulateur de conduite
Dans la mesure où les travaux de recherche auxquels je participe27 pour le LEACM s’appuient, d’une
part, sur des observations et une approche expérimentale sur simulateur dynamique de conduite de
camions28 et, d’autre part, sur une approche expérimentale de la simulation de conduite automobile
dans le cadre d’une plateforme de Magnéto EncéphaloGraphie29, je me suis plus particulièrement
intéressée aux caractéristiques du simulateur de conduite « pleine échelle ».
Le simulateur utilise deux pièces du laboratoire, l’une sert à la simulation proprement dite avec le
véhicule (le véhicule a été démonté puis remonté à l’intérieur de la pièce) et son environnement sur
écran (Image 4), et l’autre pièce est la salle de commande de la simulation.
27
Thèse de doctorat en psychologie cognitive sur le développement d’une assistance à la conduite économique,
projet VIVRE2 (ANR-PREDIT/LUTB2015), Véhicules Industriels et Usagers Vulnérables de la Route
28
SCOOP de Renault Trucks – St Priest
29
Projet DACOTA financé par l’ANR dans le cadre du programme « Technologies pour la sécurité ».du
PREDIT03
Page 16
Image 4 : Salle du simulateur
Le véhicule utilisé est une Honda Civic de 1991 qui provient du centre d’essais routiers de Transports
Canada30, et dont le moteur et le système de suspension ont été enlevés. Il est équipé d’une boîte de
vitesses automatique (système le plus courant en Amérique du Nord). La voiture a été démontée pour
le transport puis réassemblée dans les locaux du laboratoire31 en 1992. La scène routière est projetée
par un projecteur de haute résolution sur un écran frontal courbé de 3 mètres de largeur sur 2,50
mètres de hauteur. Le projecteur est fixé au plafond au-dessus et à l’arrière de l’habitacle (Figure 2).
Figure 2 : Schéma du simulateur de conduite
Le véhicule comporte les mêmes commandes et indicateurs qu’un véhicule ordinaire, et tous les
systèmes sont opérationnels. Outre les commandes de direction, le véhicule est équipe d’une pédale de
frein et d’une pédale d’accélérateur qui permettent au conducteur d’interagir avec l’environnement
Toutes ces commandes sont connectées au tableau de bord et des systèmes de retour d’effort sont
couplés au volant, au levier de vitesses et aux pédales de manière à simuler les retours haptiques
appropriés à la situation, en fonction des paramètres de roulement du modèle physique simulé.
30
31
Transports Canada peut être considéré comme l’équivalent du Ministère des Transports en France
Situé au 4ème étage du pavillon Marie Victorin
Page 17
L’environnement virtuel disponible a été développé par un étudiant en maîtrise d’informatique. Il est
composé d’un circuit routier urbain et d’un segment de route droite reproductible sur une distance
variable en fonction du protocole expérimental (Image 5).
Image 5 : Vues de l’environnement virtuel du segment de route droite
Il contient les éléments habituels d’un secteur routier tels que des panneaux de vitesse, des arrêts
obligatoires, des feux de circulation, etc. Des éléments dynamiques (véhicules en mouvement) peuvent
être programmés avec différents types de comportements et peuvent se déplacer en fonction du
véhicule simulé. Par exemple, si celui-ci freine, le véhicule qui le suit adaptera sa vitesse de manière à
ne pas le percuter. De plus, selon les protocoles, certaines actions des éléments dynamiques peuvent
être programmées en fonction de la position du véhicule sur le circuit, par exemple, démarrage
intempestif devant le véhicule, non respect des signalisations, etc. Enfin, plusieurs types de véhicule
peuvent être simulés, notamment en termes de modèles physiques de performance.
Image 6 : Salle de commande du simulateur et retour visuel de l’intérieur de l’habitacle
La simulation est gérée par un PC et deux processeurs commandés par l’expérimentateur à partir de la
salle de commande. De plus, trois caméras sont installées dans la salle du simulateur. Une caméra est
située à l’extérieur du véhicule pour vérifier les conditions générales de l’expérimentation (conditions
Page 18
d’éclairage, etc.). Deux micro-caméras situées à l’intérieur de l’habitacle assurent l’enregistrement des
données comportementales du conducteur accessibles par l’observation directe (direction des regards,
action sur les commandes, détection du mal de simulateur, etc.). Deux écrans en salle de commande
assurent le retour visuel pour l’expérimentateur (Image 6). Enfin, un microphone est installé dans
l’habitacle afin d’enregistrer les verbalisations du conducteur et de favoriser la communication
éventuelle de consignes expérimentales pendant la conduite.
Organisation des activités de recherche
Pour faciliter mes activités quotidiennes au sein du laboratoire, le professeur Bergeron a mis à ma
disposition un bureau individuel32 et m’a procuré un accès internet sur le réseau de l’Université. Cet
accès m’a notamment permis de consulter les différentes bases de données documentaires et de
télécharger les articles dont j’ai eu besoin pour préparer les projets sur lesquels nous avons travaillé
pendant ce stage33.
Séminaires hebdomadaires du CERNEC
Afin de promouvoir le rayonnement international de ses étudiants, le CERNEC organise des
séminaires hebdomadaires auxquels sont conviés des conférenciers internationaux.
Dès mon arrivée début juin, le directeur du CERNEC, Franco Lepore et le professeur Bergeron m’ont
proposé de présenter une conférence dans le cadre de ces séminaires. Après avoir pris connaissance
des problématiques de recherche du CERNEC, et notamment de celles utilisant des enregistrements de
l’activité cérébrale via la magnéto-encéphalographie, il m’a semblé intéressant de présenter les travaux
de mon laboratoire (LEACM/CRIS de l’Université Lyon1) dans le cadre du projet DACOTA (Défauts
d’Attention et Conduite Automobile). J’ai donc consacré mes deux premières semaines de stage à la
préparation de cette conférence avec pour thème : « L’intérêt de l’utilisation de la MEG dans
l’évaluation des conséquences de variations de la charge attentionnelle sur les processus menant à la
prise de décision en conduite automobile simulée »34.
Cet exposé a suscité de nombreux intérêts auprès des chercheurs présents dans la mesure où j’ai pu
leur rapporter notre expérience concrète du montage d’une expérimentation basée sur une simulation
de conduite automobile dans la plate-forme de MEG, ce type d’expérimentation se révélant
particulièrement difficile à élaborer compte tenu des contraintes spécifiques de la MEG. De plus, outre
l’intérêt d’un point de vue méthodologique, la problématique de la recherche et les problèmes
d’interprétation des résultats ont donné lieu à un débat animé. La présentation, support de la
conférence, se trouve annexée au présent rapport.
32
J’en profite ici pour remercier Mylène Hazel, qui est l’occupante habituelle du bureau
Liste des articles et ouvrages consultés et/ou téléchargés pendant le stage en fin de rapport
34
En annexe le résumé publié sur le site du CERNEC lors de l’annonce de la conférence
33
Page 19
Pendant mon séjour, outre cette conférence que j’ai présentée, j’ai pu assister à deux conférences,
l’une présentée par Susana Chung de l’université de Houston (US) et l’autre par Bruno Rossion de
l’Université de Louvain (Belgique).
Elaboration d’un projet franco-québécois : PROACT’UV35
Hormis les deux premières semaines consacrées presque exclusivement à la préparation de la
conférence pour le CERNEC, l’essentiel de mes activités ont été consacrées à la construction et à la
rédaction d’un projet de recherche impliquant une collaboration entre le LEACM/CRIS et le
Laboratoire de Simulation de Conduite. Ce projet a été déposé le 15 septembre 2008 dans le cadre du
programme Samuel de Champlain sous le thème « Transports Terrestres Avancés ». Il constitue un
« préalable » à un projet plus ambitieux pour lequel les contacts ont été pris et qui implique des
partenaires industriels français et québécois ainsi que d’autres partenaires de la recherche sur les
transports français et québécois.
Le projet a été appuyé par le créneau d’excellence ACCORD pour la région Centre du Québec et par
le pôle de compétitivité Lyon Urban Truck and Bus (2015) pour la région Rhône-Alpes36. De plus,
nous avons reçu un appui de principe du Département Advanced Engineering du groupe Renault
Trucks et de l’INRETS (LESCOT)37. Enfin, Pierre Thiffault de la division des transports routiers du
gouvernement fédéral à Ottawa et François Bellavance, directeur du centre de recherche sur les
transports de l’Université de Montréal, nous ont manifesté leur intérêt pour la problématique du projet.
Un complément à ce projet pourrait être déposé auprès du Centre Jacques Cartier en février 2009. Il
n’est pour l’instant que sous la forme d’un pré-projet qui sera à valider et/ou modifier, d’une part en
fonction des résultats de l’appel à projet du programme Samuel de Champlain, et, d’autre part, en
fonction de l’avancement de la réflexion sur un projet plus ambitieux qui impliquera un consortium
multidisciplinaire.
Ces divers résultats et propositions sont le fruit d’un travail continu qui peut difficilement être exposé
sous la forme d’un planning précis et chronologique, mais qui peut être décomposé sous forme de
différentes tâches, dont la plupart ont été menées en parallèle et dont certaines ont nécessité plusieurs
échanges sous forme de courriels ou de communications téléphoniques, ou sous forme de réunions de
travail. Ces tâches se décomposent comme suit :
Rencontre avec Pierre Thiffault, chercheur principal à la division des transports routiers du
gouvernement fédéral d’Ottawa.
Rencontre avec François Bellavance directeur du centre de recherche sur les transports de
l’Université de Montréal.
35
PROtection ACTive des Usagers Vulnérables de la route
Lettres d’appui en annexe
37
Laboratoire Ergonomie et Sciences COgnitives pour les Transports
36
Page 20
Recherches bibliographiques à partir des bases de données documentaires de l’Université de
Montréal et consultation des articles retenus38.
Consultation des divers rapports d’études menées par l’équipe de recherche du laboratoire de
simulation de conduite et en lien avec la problématique de recherche envisagée.
Consultation par courriels et/ou communications téléphoniques avec les principaux partenaires
français envisagés, Bernard Favre et Claude Covo, pour Renault Trucks, Corinne Brusque
pour l’INRETS – LESCOT, Bron.
Consultation par courriel de Pascal Nief du pôle de compétitivité LUTB2015.
Consultation par courriel et réunions téléphoniques avec le responsable du projet pour le
LEACM/CRIS, Christian Collet et avec le professeur Robert Martin.
Plusieurs réunions de travail avec Jacques Bergeron.
Prise de contact et consultation par courriel de Vincent Dugré du créneau d’excellence
ACCORD.
Organisation d’une réunion de travail au Laboratoire de simulation de conduite avec des
membres de l’équipe du créneau d’excellence ACCORD, Vincent Dugré et Alejandro Rada
Donath, et des membres de l’équipe du laboratoire, Jacques Bergeron, Martin Paquette et
Guillaume Théorêt.
Rédaction en collaboration avec Jacques Bergeron des différentes propositions et formulaires
de projet.
Participation aux recherches en cours
Outre mon activité principale consacrée au montage du projet, j’ai suivi quelques expérimentations sur
le simulateur dans le cadre du projet de recherche de Mylène Hazel qui porte sur le « Rôle des
processus attentionnels dans les habiletés et le style de conduite en situations de distraction ». Cette
étude, qui constitue un projet de thèse de doctorat en neuropsychologie, comporte un protocole
expérimental d’une durée de deux heures. Ce protocole se déroule au laboratoire et est composé d’une
séance de conduite sur le simulateur et d’une séance de passation de tests de personnalité et de tests
cognitifs. L’échantillon concerné est réparti en deux groupes de conducteurs expérimentés des deux
sexes, un groupe de sujets ayant entre 25 et 35 ans, et un groupe de sujets âgés de 65 ans et plus. J’ai,
de plus, eu l’occasion de renseigner et d’accompagner certain(e)s des participant(e)s volontaires pour
cette étude.
Cette implication m’a permis de me familiariser avec l’environnement du simulateur, notamment
après avoir testé personnellement le circuit expérimental. Elle m’a permis de situer les différentes
études dont j’ai pris connaissance à la lecture des rapports et de connaître les possibilités et les limites
du simulateur, ce qui présentait un intérêt particulier pour la compréhension de la démarche
méthodologique du projet en construction.
38
Références bibliographiques en fin de rapport
Page 21
Conclusion
Ce stage de recherche de trois mois effectué au Laboratoire de Simulation de Conduite de l’Université
de Montréal grâce à la subvention accordée par la région Rhône-Alpes a été très positif et fructueux,
tant d’un point de vue personnel que du point de vue des institutions françaises et québécoises. Le
dépôt d’un projet collaboratif (le projet PROACT’UV – Protection Active des Usagers Vulnérables de
la route) dans le cadre du programme de recherche franco-québécois Samuel de Champlain est le
résultat du travail effectué pendant ces trois mois avec le professeur Bergeron et son équipe.
D’un point de vue personnel, cette immersion et mon implication dans le montage d’un projet
collaboratif franco-québécois, m’ont permis d’appréhender le fonctionnement de la recherche
académique à l’Université de Montréal et ses articulations avec les instances provinciales et fédérales.
Cette expérience professionnelle a été enrichie grâce à l’accueil et au soutien au quotidien des
membres du laboratoire et grâce aux rencontres et aux discussions que j’ai pu avoir avec d’autres
membres du Département de Psychologie, notamment à l’occasion des séminaires du CERNEC.
D’un point de vue institutionnel, le montage et le dépôt d’un projet commun entre le LEACM/CRIS de
l’Université Lyon1 et le Laboratoire de Simulation de Conduite de l’Université de Montréal s’avère
très positif. Il a permis de créer et/ou de renforcer les liens entre les deux laboratoires avec une vision
et des objectifs de collaboration à plus long terme. De plus, ce projet a suscité un intérêt certain, non
seulement de la part des instances régionales (le pôle de compétitivité LUTB2015) et provinciales (le
créneau d’excellence ACCORD) impliquées dans le domaine de la sécurité routière des véhicules
industriels et des usagers de la route, mais aussi de Renault trucks pour la partie industriel et de
l’INRETS pour la partie recherche sur les transports. Enfin, les contacts pris à Montréal avec Vincent
Dugré et Alejandro Rada Donath du créneau d’excellence ACCORD ont permis de concrétiser
l’accord de partenariat signé en mai 2008 entre LUTB2015 et ACCORD.
En conclusion, je tiens à remercier la région Rhône-Alpes qui m’a offert, grâce à cette bourse, une
occasion unique de participer, sur place, au montage d’un projet de recherche international. Ce type de
stage représente une expérience précieuse dans le cadre d’une formation doctorale et l’initiative de la
région permet de valoriser avantageusement plusieurs années d’études universitaires.
Page 22
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Page 24
Table des illustrations
Figure 1 : Organigramme du cheminement académique en Psychologie ...............................10
Figure 2 : Schéma du simulateur de conduite........................................................................17
Image 1 : Le simulateur de conduite « pleine échelle » .........................................................14
Image 2 : Simulateur transportable, vues extérieure et intérieure ..........................................14
Image 3 : Dispositif « volant-pédale » en salle de commande du simulateur .........................15
Image 4 : Salle du simulateur ...............................................................................................17
Image 5 : Vues de l’environnement virtuel du segment de route droite .................................18
Image 6 : Salle de commande du simulateur et retour visuel de l’intérieur de l’habitacle ......18
Tableau 1 : Durée MINIMALE des études universitaires en fonction des programmes .........10
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Annexes
Support pour la présentation de la conférence présentée au CERNEC
CERNEC080619_ppt
_MAINCENT.pdf
Cheminement des études en psycho
Cheminement des
études psycho.pdf
Lettre d’appui du créneau d’excellence ACCORD
Lettre_Créneau_CD
Q_pour_SdeC_-_Projet_détection.pdf
Lettre d’appui du pôle de compétitivité LUTB2015
lettre_Quebec1_LUT
B.jpg
Lettre d’appui de l’Université de Montréal
Lettre_d'appui_de_l'
Université_de_Montréal.pdf
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Résumé de la conférence, paru sur le web
Séminaire du CERNEC le jeudi 19 juin 2008 à 15h, local D-427, Pavillon Marie-Victorin
Utilisation de la MEG, charge attentionnelle et prise de décision
en conduite automobile
par Annick Maincent
Chargée de recherche pour l’Université Lyon2
Consultante en psychologie et en ergonomie cognitive auprès de Volvo 3P
En stage du 1er juin au 26 août 2008 au CERNEC au sein du Laboratoire de Simulation de la
Conduite sous la direction de Jacques Bergeron – Financement accordé par la région RhôneAlpes.
Résumé
De l’attention à la prise de décision : Intérêt de l’utilisation de la MEG dans
l’évaluation des conséquences de variations de la charge attentionnelle sur les
processus menant à la prise de décision en conduite automobile simulée.
La conduite automobile est une activité complexe qui exige une attention soutenue et
sélective du conducteur. Celui-ci doit perpétuellement s’adapter à un environnement en
constante évolution et anticiper les situations futures, afin de produire un diagnostic fiable et
prendre des décisions adaptées à la situation. Si les systèmes d’information et de
communication peuvent constituer un réel bénéfice en termes de mobilité et de sécurité
routière, ils peuvent aussi être à l’origine d’une surcharge attentionnelle. Il devient donc
crucial d’estimer les limites de l’être humain dans sa gestion d’un environnement sensoriel de
plus en plus riche afin de concevoir des systèmes adaptés aux capacités des utilisateurs.
Cette étude, prise en charge par le LEACM (Laboratoire d’Etude et d’Analyse des
Comportements et des Modèles) de l’Université Lyon1 a pour objectifs :
-
La description spatio-temporelle des corrélats neurophysiologiques des processus
conduisant à une prise de décision en situation de conduite automobile,
L’examen des conséquences d’une modification de la charge attentionnelle sur ces
processus.
La prise de décision est basée à la fois sur une intégration des entrées sensorielles (perception
de l’environnement), sur l’interprétation qui en est faite (elle-même fonction des
connaissances du sujet), ainsi que sur des aspects liés à l’état du sujet (vigilance, émotion,
objectifs, attentes du sujet…). Dans le cadre de cette étude, nous nous intéressons
essentiellement au traitement des informations sensorielles (visuelles) dans différentes
situations de charge mentale.
Parallèlement à l’enregistrement MEG, des données du système nerveux autonome sont
enregistrées à l’aide de micro capteurs non invasifs afin d’apporter un éclairage
complémentaire sur la charge cognitive et l’état émotionnel des sujets.
Cette action de recherche fait partie du projet DACOTA (Défauts d’Attention et ConduiTe
Automobile), financé par le PREDIT39 (France) dans le programme du groupe opérationnel
« Technologies pour la sécurité ».
39
Programme de Recherche et d’Innovation dans les Transports Terrestres
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