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Sondage réalisé dans une classe de 4ème avec 21 élèves: Nous leur avons tout d’abord fait écouter des musiques utilisées dans des publicités récentes en vue de voir s’ils associeraient le son à la marque ou la publicité. Coca­Cola:​
Une dizaine d’élèves (soit la moitié de la classe) a trouvé de quelle marque il s’agissait mais personne ne connaissait la musique seulement, et nous non plus. Nutella:​
Beaucoup plus d’élèves ont réagi spontanément à l’écoute du morceau: ils étaient plus de la moitié (14 élèves en tout). Nous avons alors demandé à cette quinzaine d’élèves s’ils aimaient le Nutella. Ils ont tous répondu par l’affirmative ! Les 3 Suisses:​
La réponse a été plus difficile à trouver. L’explication peut être donnée par le fait que la campagne de publicité ciblait majoritairement les adultes. La musique rappelait bien une marque, mais c’était plutôt La Redoute, H&M, Kiabi ou même Showroom privé. La musique leur faisait aussi penser à une marque de parfum. Finalement, une fille a reconnu l’air. Sur les 20 autres, 7 connaissaient la marque mais n’avaient pas reconnu l’air et 18 avaient reconnu la musique mais non la marque. Blédina:​
La musique a rappelé à tous un “truc pour les bébés”. 14 personnes sur 21 ont trouvé qu’il s’agissait de la marque alimentaire Blédina. Nous avons ensuite montré différentes vidéos publicitaires afin de savoir s’ils comprenaient le message de ces publicités mais aussi pour connaître leurs réactions face à divers types de publicités. Paco Rabanne, Homme:​
Beaucoup de rires durant la vidéo, les élèves prennent le protagoniste pour un joueur de rugby (avec ses muscles) mais nous font aussi remarquer que la vidéo n’évoque pas immédiatement du parfum. Ils le décrivent comme étant “invincible”, “beau comme un dieu”, “un vrai, un dur”. A la fin, beaucoup ont bien remarqué l’évocation (à peine) cachée de la sexualité avec des jeunes filles nues sous un drap blanc. Les élèves reconnaissent d’eux­mêmes que la publicité est bien faite et qu’elle donne envie d’acheter, mais un d’entre eux dit que nous ne pouvons pas connaître l’odeur et le prix du parfum et que c’est donc une sorte de limite à l’achat. Paco Rabanne, Femme:​
Nous leur avons ensuite montré une autre publicité pour le parfum femme de la même marque. Le but était de savoir s’ils avaient remarqué les points communs avec la publicité pour hommes. Ils ont donc trouvé: la musique qui était strictement la même, les statues, l’homme présent dans les deux vidéos, l’évocation d’un dieu et d’une déesse et aussi la fin avec une sorte de rôles inversés (la femme arrive dans des vestiaires d’hommes). Entre les deux publicités, ils connaissaient majoritairement plus la publicité pour le parfum homme car “elle passe plus à la télé” McDonald’s:​
A la fin de la vidéo, les élèves ont trouvé très facilement qu’il s’agissait d’une publicité pour McDo. A la question “Comment le savez­vous ?”, ils ont répondu: ­
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Par le logo Par le jingle à la fin Par le nom donné au sandwich (McBaguette) Quand nous leur avons demandé si cette présentation du sandwich leur donnait faim, certains ont répondu que le produit leur donnait envie et d’autres qu’ils n’avaient “pas faim de ça” ou “pas spécialement envie d’aller au McDo”. En effet, la plupart de ceux qui sont contre aller manger chez McDonald’s évoque une expérience passée avec un sandwich décevant par rapport à la publicité. Un des élèves a même dit avoir envie d’un Kinder Bueno. Pour parler de la musique, ils ont trouvé qu’elle était rythmée et coordonnée avec l’ajout des ingrédients. La professeure leur a aussi fait remarquer que la vidéo pouvait faire penser à du pain à du pain artisanal français. Peu ont remarqué que la musique disait “C’est si bon”, mais était­ce dû à la basse qualité du son ? Nous avons ensuite posé une brève question pour leur faire prendre conscience du mitraillage des marques quotidiens: “Combien de marques pouvez­vous apercevoir dans cette classe ?”. Les réponses fusent: au total, ils relèvent les marques d’habits et d'accessoires, de matériel scolaire et technologique. Ils disent que, pour eux, ce mitraillage (ou toutes ces marques et logos) leur donne “envie d’acheter”: ils pensent alors “être remarqués par les autres”. Un élève finit même par l’évocation d’un “effet commercial”. 
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